Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Elore

E.S.P.er

Vagabondage [Pv]

vendredi 30 mai 2008, 20:38:40

Elore s’était levée tôt ce matin. Comme tous les matins d’ailleurs. Elle avait choisi des vêtements masculins cette fois-ci : un pantalon brun uni, dans un tissu grossier, une chemise en lin beige qui dissimulait ses formes trahissant sa… féminité. Ce mot résonnait étrangement à l’oreille d’Elore. Pour elle, être femme n’était qu’une des facettes qu’elle empruntait. Néanmoins, elle savait que c’était une information qui faisait partie intégrante de son identité profonde, l’une des seules choses qui ne changerait jamais. Une sorte de point d’accroche à ce qu’elle était vraiment. Ses cheveux furent cachés sous une casquette. Elle se regarda une dernière fois dans la glace avant de quitter sa chambre. Parfait. On aurait dit un adolescent dégingandé. Qui se méfierait d’elle ?

Elle sortit sans encombre, ne rencontrant personne sur son chemin. Ses « parents » devaient être en mission. Ou tout simplement en train de boire une chope et récolter des informations utiles pour la Reine de Nexus. Elore n’en voyait pas l’intérêt. À vrai dire, elle n’éprouvait pas ce même sentiment de loyauté envers cette jeune fille qui les dirigeait tous ici. Que ce soit elle, ou un autre, Elore ne voyait aucune différence. L’adolescente s’était toujours dit que si quelqu’un un jour lui proposait de le rejoindre, elle accepterait. Ça lui permettrait de découvrir du pays. Rester dans cette ville était parfois ennuyant.

À peine sortie qu’elle endossait déjà le rôle du personnage. Les mains dans les poches, une moue boudeuse typiquement masculine sur le visage, une démarche un peu gauche, le personnage semblait plus vrai que nature. Il n’y avait peut-être que son visage ; un visage aux traits un peu trop doux pour un garçon. Mais cela, elle l’ignorait, et les gens autour d’elle l’ignoraient souvent poliment, s’imaginant que c’était là le plus grand complexe de ce jeune homme.

Elore atteignit alors la place publique. Lieu de tous les marchés, de tous les trésors de Nexus. Elle aimait cette ambiance festive qui y régnait. Et en plus elle se fondait parfaitement dans la foule. Ses oreilles bourdonnèrent rapidement et elle ne put s’empêcher d’écouter les conversations animées autour d’elle. Bien vite, elle eut l’impression que son esprit explosait. Elore s’obligea à respirer profondément avant de continuer son chemin. Il ne fallait pas qu’elle soit subjuguée par ce qui l’entourait. Elle fit alors mine de s’intéresser à l’étal d’une jeune fille qui vendait des jolies petites fleufleurs. La vendeuse en question lui sourit, apparemment intéressée par ce jeune homme qui daignait regarder ses marchandises.


« Tu cherches quelque chose, mon mignon ? Une fleur pour une amie peut-être ? »

Elore eut un sourire charmeur. Ainsi, la jeune fille cherchait à savoir si elle était libre. Ou plutôt si il était libre. Elle se racla la gorge avant de déclarer d’une voix de baryton sa réponse.

« Je n’ai pas d’amies, ou plutôt je n’en ai plus. Elle a préféré un patron à son employé. »

La jeune fille eut une mine désolée, démentie par la lueur de victoire dans ses yeux. Elore allait poursuivre cet entretien lorsqu’un homme l’attrapa par l’épaule et l’entraîna à sa suite sans qu’elle ne puisse rien y faire. Elle tenta bien de lui donner un coup, mais elle arriva bien malgré elle jusqu’à une petite ruelle attenant à la place. Réuni en un petit groupe, des voyous de bas-étages semblaient chercher la bagarre. Il venait de la trouver. L’homme qui l’avait embarqué devait avoir vingt ans. Il aurait été plus mignon si la jalousie ne défigurait pas si atrocement ses traits. Il accusa Elore de vouloir piquer sa « petite amie ».

« Pourquoi voudrais-je voler quelque chose qui s’offrait déjà à moi ? »

Elle ne vit pas le coup arriver. Il toucha directement son estomac et lui coupa le souffle. Surprise, elle tomba à genoux et toussa pour reprendre sa respiration. Ni une ni deux, elle redressa son corps et assena d’un mouvement souple un coup dans le nez de son adversaire. Elle le regarda avec un visage impassible protéger son appendice nasal ensanglanté avec ses mains. Seul son regard mauvais trahissait sa satisfaction. Mais elle n’avait pas prévu les autres membres de ce groupe. Il leur fallut peu de temps pour la bloquer et commencer à la tabasser.

Était-ce la fin de sa brillante carrière de mur ?
Afin de me créer une vie, j'espionne celles des autres...
Mais ne dit-on pas que la folie consite à répéter inlassablement la même action, et à espérer que le résultat change ?

Don

Avatar d'Aphrodite

Re : Vagabondage [Pv]

Réponse 1 vendredi 30 mai 2008, 20:57:36

Mais alors qu'elle pensait que tout était fini pour elle un des garçons reçut un enorme coup de poing en plein visage, l'envoyant bouler contre le sol et s'éclater contre un des murs adjacent de la ruelle. Avant que les autres malfrats aient compris ce qui se passaient ils reçurent également des attaques de ce même genre. Un géant venait de surgir de nulle part. C'était un colosse, une montagne de muscles de bien deux mètres de haut tout en force brute qui venait de débouler dans la ruelle et qui avait envoyé le premier de ses agresseurs au pays de morphée, le second fut attrappé par la tête par une de ses mains enormes et celui ci l'envoya rejoindre le premier d'un geste lourd de la main, avant d'attrapper un des voyous restants par la jambe pour en frapper un autre avec. Une force titanesque, colossale a laquelle peu de gens pouvaient se comparer. Les murs marquaient encore les cicatrices des impacts, la force avec laquelle ils avaient été projettés et la puissance avec laquelle ils avaient attéri. L'homme se tourna vers les voyous restants qui se braquaient en tremblant en arborants de petits couteaux qui semblaient misérables devant la stature de l'homme. Celui ci eut un sourire et lança avec sarcasme

"Si tu veux me frapper avec ça petit fais le, parce que si tu me rate, tu es mort."

Cracha Don tandis qu'il se relevait. Il portait un costume qu'il avait hérité de son voyage sur Terre, un Jean et une chemise, évidement pour ne pas attirer l'attention il portait ça sous une grande cape marron qui était fermée par une broche symbolisant des fers. Plus que la carrure déjà imposante de l'homme, les fers semblèrent tétaniser les malfrats Qui prirent la fuite sans même se soucier de leurs copains écrasés et se dispersèrent rapidement dans les ruelles. La montagne de muscle se dirigea vers Elore d'un pas lourd et assuré et arrivé face a elle il se pencha et au premier regard se mit a soupirer.

*Je l'ai pris pour une fille, mais en fait, c'est un gamin. Il ne me rapportera rien."

A présent qu'il était penché vers elle, si Elore avait vécu a Nexus un petit moment, ce qui était le cas, elle pouvait reconnaître que le sceau sur la cape de Don était celui de la guilde des marchands d'esclave. Ce qui expliquait la fuite précipitée des autres. Personne n'a envie de finir sa vie au marché des esclaves...Surtout que les affaires marchaient assez mal ces derniers temps. Don tendit la main a Elore et l'aida a se relever. Il ne laissa néanmoins rien paraître de ses intentions.

"Tu as eu chaud petit, heureusement que je trainait dans le coin."

Fit Don en remettant sa cape comme il le fallait et en ajustant le feutre que portaient généralement les chasseurs d'esclaves

"Qu'est ce que tu fichais dans un trou pareil? Et d'ailleurs, c'est quoi ton nom, petit?"

Elore ne le remarquerais peut être pas, mais pendant les 5 secondes ou Don lui avait donné la main sa mémoire se brouilla completement pour la première fois, et elle ne se serait pas capable de récupérer ce don avant 5 minutes, tel était fait le pouvoir d'annulation de Don. L'homme ne semblait pas forcement anthipathique. Il avait seulement...Le physique du métier, il était assez intimidant mais quelque chose de bienveillant restait en lui, la preuve, il venait de la sauver.

"Qu'est ce que t'as pu faire pour te foutre dans un pétrin pareil hein?"

Demanda Don avec une mine narquoise tout en allant fouiller les corps des malfrats encore là, qui sait, peut être avaient t'ils des choses interessantes ?
Oh mon dieu vous avez vu l'heure?

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Elore

E.S.P.er

Re : Vagabondage [Pv]

Réponse 2 vendredi 30 mai 2008, 21:36:17

Alors qu’elle croyait vivre ses dernières minutes, Elore sentit des larmes de désespoir lui mouiller les joues. Elle se sentait si impuissante dans de telles situations ! Elle avait bien essayé de se débattre, de casser la figure à ces mecs qui se prenaient pour des durs, mais voilà elle n’y arrivait pas. Et elle allait mourir. C’était abominablement con. Cette journée n’avait pas commencé différemment des autres, son costume était parfait, elle avait superbement joué son rôle… Peut-être même trop bien joué. L’ironie de la situation ne lui vint qu’à cet instant à l’esprit : elle mourrait au moins dans la peau d’un de ses personnages…

Elle fermait les yeux, essuyant sans broncher les coups de ces hommes, devinant que sa fin approchait. Mais tandis que cette pensée se formulait dans son esprit, un des malfrats se retrouva de l’autre côté de la ruelle, dans un roulé-boulé impressionnant et assez fracassant. Inconsciemment, les voyous la lâchèrent et elle en profita, dans un sursaut d’orgueil féminin, pour effacer ses larmes de honte. Ce ne fut qu’à cet instant qu’elle le vit. C’était un homme grand, non, un véritable géant. Au moins deux mètres de muscles en pleine puissance qui avait littéralement exploser son agresseur contre un mur. Elore trembla de fascination et de terreur devant une telle force. Se constituant une expression indéchiffrable, elle observa avec une curiosité sadique le sort réservé aux imbéciles qui avaient osé la frapper. Le géant avait l’air invincible, Elore le croyait même capable de faire plier un couteau contre sa peau aussi dure que le fer.

Les garçons décampèrent, disparaissant aussi vite qu’ils l’avaient coincée dans ce traquenard. Elore finit par attirer l’attention de son sauveur qui l’observa un moment. Il exhala un soupir. Ben quoi ?! Il regrettait de l’avoir sauvée ? tant mieux ! Ainsi, elle n’aurait rien à lui rendre. Il suffisait de le remercier pour sa gentillesse et de l’esquiver le plus vite possible. Elle allait appliquer ce lan à la lettre jusqu’à ce que son regard tombe sur le… glups !... le sceau de la Guilde des esclaves. D’accord, ce ne serait pas aussi facile qu’elle l’aurait cru aux premiers abords. Elle comprenait mieux la fuite désespérée des survivants à la bagarre maintenant… on, elle ne pouvait pas s’échapper, autant jouer son rôle jusqu’à la fin.

Elle accepta son aide avec gratitude et se releva, ne faisant aucun geste pour essuyer les crasses sur elle : ce geste aurait été bizarre pour un garçon. L’homme lui adressa alors la parole. Elle ne put que grimacer fugacement. C’est vrai que c’était pas passé loin. Elle était heureuse que la bonne fortune l’ait mis sur son chemin. Enfin… sur le chemin des voyous… Bref, elle était contente qu’il soit là quoi.


« Ouais, heureus’ment »

Elle avait employé l’accent des quartiers dits « dans le besoin » de Nexus. Les gens qui y habitaient étaient pour la plupart pauvres, mais se débrouillaient avec peu d’argent dans la plupart des cas… s’ils ne se le faisaient pas voler. Elle le regarda réajuster sa tunique et empêcha un sourire ironique peindre ses traits. À la place, elle remit discrètement en place quelques mèches échappées de sa casquette. Soudain, elle trouva qu’il parlait trop. Ça ne lui plaisait pas, évidemment, mais en tant que sauveur attitré, il avait droit à ses privilèges, dont le fait de savoir pourquoi avait-il eu le plaisir de devoir intervenir.

« Bah, l’mec il a cru qu’j’essayais de piquer sa copine… (elle haussa futilement les épaules) S’faire taper dessus pour une conn’rie pareille, si c’est pas triste… »

Son ton avait été bougon, adapté pour sa situation de fierté masculine blessée par une intervention extérieure. L’attitude du genre « je-savais-me-débrouiller-seul-il-y-avait-pas-de-quoi-s’énerver ». Elle continua sur un ton plus conciliant avec un petit mouvement du menton.


« On m’appelle Jo dans l’quartier. »

Elore le regarda vider les poches de ses agresseurs. Elle n’allait pas l’en empêcher après tout, c’était lui qui les avait frappés, pas elle. Soudain, elle fronça les sourcils, troublée. Elle avait… non, c’était impossible ! Venait-elle… d’oublier quelque chose ? Jamais ! Ça ne lui était jamais arrivé avant ! Ce ne devait être que l’effet de son imagination. Tandis qu’il vaquait à ses affaires, Elore tenta d’instaurer un dialogue.

« Ben j’cherchais un travail près d’un marchand, j’viens tout juste d’m’faire virer par le même salaud qui m’a volé la femme d’ma vie. Quelle vie d’chiotte ! Tu chercherais pas des apprentis, m’sieur ? »

Tutoyer était courant dans Nexus, et puis son rôle de gamin des quartiers pauvres expliquait naturellement son apparent manque de politesse. Elle s’adossa contre un mur et entreprit de tâter ses côtes pour vérifier leur état. Elle aurait quelques ecchymoses, c’est sûr, mais rien de trop grave, ils n’avaient pas eu assez de temps pour commettre l’irréparable. Tant mieux. Ce qu’elle ne remarquait pas, c’était que en faisant cela, sa chemise… se resserrait quelque peu et révélait certaines choses gênantes.
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Don

Avatar d'Aphrodite

Re : Vagabondage [Pv]

Réponse 3 vendredi 30 mai 2008, 21:56:42

Le petit gars serait surement pas vendable. Les esclaves masculins, il en fallait des bien battis, ce genre de crevettes était tout bon pour servir un noble, et des nobles il en déscendait pas souvent au marché et préféraient payer cher un garçonnet véritablement gracieux et qui aurait plus de savoir faire que ce gringalet qu'il avait repéché dans la rue. Ce petit Jo était invendable malheureusement pour Don, et heureusement pour Elore, il ignorait tout de sa nature. Le géant ne trouva rien d'interessant dans les poches des malfrats. C'était bien sa veine, pas même de quoi se payer un peu d'alcool, c'était bien malheureux. Les voyages entre les dimensions ça fatiguait, surtout ces derniers temps où il avait eu beau parcourir la ville de Seikusu il n'avait rien trouvé d'interessant. Il était revenu dépité sur Terra et avait senti son instinct le titiller, c'était pour ça qu'il avait débarqué dans cette ruelle pour sauver Elore, sinon il n'aurait jamais pointé le bout de son nez. Et il semblerait que son instinct l'ait trompé, ce qui aurait été une première, voilà pourquoi Don tentait de tirer les vers du nez a Elore. Peut être ce Jo était t'il le fils du chef de la guilde des voleurs et qu'il le payerais grassement ? On pouvait toujours esperer, après tout c'était comme ça qu'il vivait.

Don se tourna donc vers Jo pour essayer de l'observer de plus prêt, en plus d'avoir les muscles particulièrement mous, il semblait être une véritable chiffe molle, en tout cas tabassé comme ça. D'accord, il n'avait pas particulièrement de soucis avec les rixxes quand il en rencontrait, un corps pareil faisait peur a tout le monde, donc oui, le petit devait avoir une de ces têtes a se faire raquetter. Dans ce genre de quartiers, les pigeons qui y vivaient payaient toutes sortes de taxes de "Sécurité" sinon, c'était invivable, avec tous les voyous qui trainaient près du marché. Surement que le petit Jo devait de l'argent a cette bande de malfrat. Il écouta donc son explication et apparement c'était un peu moins logique que ce qu'il pensait. Les malfrats n'étaient donc plus ce qu'ils étaient? Si il dirigeait les bas fonds de cette ville il savait qu'il aurait rapidement tout ce qu'il voulait grâce a sa force et son intelligence...Mais une chose a la fois, tout d'abord...Il fallait gagner plus de force...En chassant plus de proies.


"C'est ballaud pour toi en effet Jo, Je t'apprend rien en te disant qu'ici il faut tracer sans se poser de questions, ce n'est pas vraiment le bon quartier pour draguouiller. Je m'appelle Dorian Garan"

Encore un pseudonyme, mais celui ci c'était celui sous lequel il était connu a la guilde des marchands d'esclave. Il n'avait pas vraiment de nom a proprement dire, et donner son vrai nom a quelqu'un était toujours dangereux.

Ca y est, il arrivait a cerner un peu ce gosse, un coureur de juppons invétéré et qui se faisait tout le temps taper dessus par plus fort que lui. Il s'était assis sur une poubelle, de sa masse imposante il l'écrasait presque par son propre poids, quand il lui demanda si il avait un travail pour lui les yeux de Don scintillèrent légerement. Puis il lança


"Oh ? Tu veux bosser a la guilde des marchands d'esclave ? J'imagine que tu sais taper des gens avec un baton ou les fouetter, mais est ce que tu en aurait les trippes?"

Cette envie de rejoindre la guilde avait l'air soudainement d'interesser beaucoup Don.
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Elore

E.S.P.er

Re : Vagabondage [Pv]

Réponse 4 vendredi 30 mai 2008, 22:25:35

Inconsciente de la chance qu’elle avait de se faire passer pour un garçon, Elore poursuivait ce qu’elle faisait avec beaucoup de talent : espionner. Enfin, elle aurait bien voulu, mais elle avait comme l’impression que ses pensées étaient embrouillées, pas très claires. Elle gardait ça pour elle, mais cela l’inquiétait vraiment. Après tout, qui voudrait plus tard d’un espion qui ne se rappellerait pas de ce qu’il devait espionner ? Ce serait fâcheux, en effet. Elle imaginait très bien la scène, se voyant revenant victorieuse d’un de ses missions, puis la demande incontournable du rapport et la réponse la plus terrible : « Ben… Heu… Je me rappelle plus. » Cette simple idée arracha un sourire à Elore, plongée à cet instant dans ses pensées, contemplant sans vraiment voir le géant se baisser pour fouiller les voyous.

Voir cette masse imposante fléchir la colonne vertébrale était un spectacle… impressionnant. Déjà elle se demandait comme il faisait pour déplacer cette immense charpente, mais savoir la plier pour la redresser ensuite… ça tenait presque du miracle ! Elore songea qu’il ressemblait exactement à l’image qu’on se fait d’un marchand d’esclave : le corps taillé pour résister aux insurrections des rebelles, façonné par des années de chasse à l’esclave, bâti par l’éreintant travail de punition. Pourtant, il avait tout de même une certaine intégrité. La preuve : il l’avait sauvée, non ? D’accord, son acte ne serait pas remercié à sa juste valeur, mais c’était quand même gentil, n’est-ce pas ?

Elle fut remplie de satisfaction lorsque le colosse avala tranquillement la pilule. Parfait, elle avait passé la première étape. Elle obtint son nom. Dorian Garan. Pas mal, ça sonnait bien pour son métier. Un nom aux inflexions dures. Elle le répéta plusieurs fois, pour être sûre de ne pas l’oublier, mais eut la désagréable surprise de le voir essayer de s’échapper. Elle lui sourit d’un air penaud, comme si le gamin qu’il était censé être venait d’être pris en flagrant délit. Elore ouvrit les bras d’impuissance avec un regard pétillant de malice qui convenait bien à sa réponse :


« Je cours vite pourtant, m’sieur Garan, mais elles arrivent t’jours à m’rattraper ! »

Elle le regarda prendre place sur une poubelle et l’entendait gémir, pliant sous le poids. Elle retint une remarque acide, se rappelant avec quelle force le mastodonte avait envoyé le garçon contre le mur. La jeune fille se tut sagement et prit une position plus détendue contre le mur. Elle aimait bien jouer les hommes. Ils étaient plus confiants, plus respectés. Les femmes ne récoltaient que des regards méprisants, sauf les catins qui, elles, avaient droits à des regards plus… intéressés, il est vrai. Elle remarqua les yeux de Dorian qui étincelèrent, mais l’oublia aussitôt. Heureusement pour elle, elle ne s’était pas rendu compte de son oubli.

Le jeune homme haussa négligemment des épaules, alors qu’Elore entendait les rouages mécaniques de son cerveau surchauffer. Il serait prêt à l’engager dans la guilde ?! C’était une occasion en or ! Une infiltration d’un marchand était toujours une bonne chose, car il était souvent au courant des ragots du jour et connaissait des tas de combines intéressantes pour détourner les lois, ce qui était utile pour ce qu’elle faisait, avouons-le. Elle cacha son excitation derrière un simple regard d’espoir. Il ne fallait surtout pas qu’elle soit suspecte ou que sa couverture saute. Surtout que sa couverture saute à vrai dire.


« Sûr que j’veux, m’sieur Garan ! Et puis, du moment que c’est moi qu’ai le bâton j’gère… J’ai pas l’air com’ça, mais j’peux être dang’reux quand je l’veux ! »

Cette réplique était faite sur mesure pour une personne désireuse de se faire engager. Maintenant, si Dorian allait y croire… Ça c’est une autre histoire.
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Don

Avatar d'Aphrodite

Re : Vagabondage [Pv]

Réponse 5 vendredi 30 mai 2008, 22:43:52

Quelque chose, il y avait une intuition qui poussait Don a ne pas reflechir a engager ce gamin dans la guilde, quelque chose lui soufflait a l'oreille qu'il ne le regretterais surement pas. Ce gamin allait faire son boulot ? Ou alors allait t'il être exploitable pour ramener des prises...Peut être des personnes dans ses amis, sa famille, feraient de meilleurs gibiers que lui?Bah, même si son père était un champion de lutte ça ne l'interesserais pas. Il n'était pas spécialisé dans la revente d'esclave masculin, plutôt les féminins...C'était ça qui lui plaisait dans le métier. Avoir un petit jeunot comme ça pour lui filer un coup de main pourrait surement être utile. Et puis, inconsciement peut être qu'il voulait être le maitre cette fois ci, il avait été l'élève pendant une vingtaine d'années, a son tour d'enseigner quelques trucs a ce petit jeunot. Après tout n'était ce pas sa mission première ? Un garçon comme ça, avec un corps aussi androgyne et tant de conquêtes...Ca pourrait aider les plans inéfables, et si c'était le cas peut être aurait t'il droit a une seconde audience avec Aphrodite...A cette pensée Don se concentra encore plus. Il ne devait pas faillir, c'était une chance pour lui de revenir et satisfaire la déesse en rendant ses créations plus fortes et plus apte a renforcer ses pouvoirs.

Techniquement, Don aurait pu attrapper Jo entre ses deux mains et le plier en deux comme une de ces barres d'aciers qu'il brisait si facilement entre deux doigts. Alors en temps que gardien d'esclaves masculin, il n'avait pas beaucoup d'avenir, il vallait mieux qu'il s'occupe des femmes. Et des femmes il n'en avait pas beaucoup pour le moment...Si c'était le cas il serait le premier a faire circuler la marchandise. Des vendeurs de femmes il n'y en avait pas deux comme lui. Malgré ce que la carrure de Don laissait présager, c'est a dire un gros tas de muscle dépourvu de cervelle, c'était tout le contraire, Don était très agile en plus de ça et d'une intelligence retorse. Pour l'instant pour Elore il n'avait rien l'air de plus qu'une brute pouvant défouler ses insctincs dans la chasse a l'homme, et il comptait bien rester ainsi. Si Jo sentait a quel point il était calculateur il prendrait peur, et brusquement il avait peu envie que celui ci soit effrayé par lui...Enfin.

Don avait toujours suivi son instinct pour tout, il ne s'était jamais retenu de rien faire au grand malheur de ses victimes. Et là son instinct lui disait de faire ami ami avec ce Jo. Donc il le suivait pour le moment. Telle une bête sauvage, il se laissait dominer par les pensées primitives. Il sourit et lança au gamin


"Tu fais un bon choix, crois moi, une fois que tu aura commencé, elles ne s'échapperont plus, elle ne pourront plus s'échapper."

Lança Don avec un sourire chaleureux tandis qu'il se levait et faisait signe a Jo de le suivre. Il marcha, les mains dans ses poches a travers les rues principales de la ville, marchant a pas lent, il leur fallut une dizaine de minute pour atteindre le quartier des esclave, d'ici là le pouvoir d'Elore était revenu immédiatement après que les 5 minutes soient passées. Entrant dans celles ci, on pouvait voir de nombreuses cages contenant un a deux êtres humains se languissant derrière les barreaux a leur triste sort

"L'endroit est calme pour le moment, le bizness est plutôt plat en ce moment. Mais sinon tu les entendrais crapahuter et crier toute la journée. Allez viens, on approche bientôt de ma cellule"

Arrivé devant la dite cellule de Don, il se trouvait avachie dans la paille une Terranide, elle portait des vetements rudimentaire et semblait exténuée, les traces de violence sur son corps montraient qu'elle avait été victime de mauvais traitement pendant longtemps. Don haussa les épaules, elle ne devait pas avoir plus de 15 ans

"Ca va faire un bout de temps que cette marchandise là se vend pas. Elle bouffe de l'eau et de la nourriture pour rien mais comme ça fait longtemps qu'on l'as elle est docile, ça sera bien pour que je t'apprène les rudiments."

La jeune terranide leva les yeux vers Elore, un regard évoquant de la pitiée, elle avait des oreilles et une queue de chat qui pendait derrière elle
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Elore

E.S.P.er

Re : Vagabondage [Pv]

Réponse 6 samedi 31 mai 2008, 21:03:15

Elore sentit son ventre se détendre lorsque Dorian lui sourit. Elle lui renvoya un sourire prudent lorsqu’il lui répondit. Elle sentit un peu son cœur s’accélérer devant la chaleur du sourire de son nouvel employeur. Elle se sentait bien. Elle venait de réussir à… à quoi au fait ? Son souvenir lui revint soudain dans la figure aussi vite qu’il avait disparu. Ouf, pendant un moment elle avait cru avoir, disons, quelques petits problèmes techniques. Bon, rapide remise en route : Elore, tu es Jos, un jeune garçon qui vient de perdre son boulot et sa petite amie dans la foulée et tu dragues sans arrêt les pauvres jeunes filles ; à présent, tu viens de te faire en gager pour être apprenti de ce marchand d’esclave. Génial. Rien ne pouvait être mieux.

Elle hocha docilement de la tête et suivit en silence le « m’sieur Garan ». Elle admira un moment l’agilité avec laquelle l’homme se déplaçait. Elle l’avait pourtant cru plus… brute. C’était peut-être une fausse impression. Un genre de costume : il faisait croire à tous qu’il était une masse de muscles sans cervelle et usait de la crédulité de son adversaire pour mieux le battre. Elle adorait cette idée. Malgré ça, elle commença à se méfier de cet homme. Elle n’était plus aussi certaine de vouloir se faire prendre au piège. Si sa soi-disant gaucherie avait été un premier masque, pour quoi n’aurait-il pas une panoplie complète ? Peut-être cachait-il derrière cette bienveillante embauche un plan plus vil ? Réservait-il un destin d’esclave à Elore ?

Les pensées qu’elle formulait s’envolaient au fur et à mesure. Elle se rendit compte qu’elle avait suivi un raisonnement, mais bizarrement la conclusion lui échappait. Elle haussa des épaules. Bah, si elle l’avait ou… oublié, c’est que ce n’était pas si important. Alors qu’il était à peine à la moitié de la place, Elore sentit un affreux mal de tête signaler sa présence. La pause de sa mémoire n’avait rendu le redémarrage que plus terrible. Les informations que ses yeux et ses oreilles récoltaient autour d’elle se gravaient dans sa tête comme la marque du fer rouge. Elle serra les dents, encore hébétée par la douleur. Une telle souffrance ne lui était arrivé que deux fois : la première c’est quand elle avait raconté tout ce qu’elle avait retenu pour la première fois et la deuxième c’est quand elle avait bu tellement d’alcool qu’on l’avait retrouvée en train de cuver deux jours plus tard dans un tonneau. C’était donc extrêmement rare.

Quand ils arrivèrent au quartier des esclaves, le mal de tête était passé et Elore laissa ses yeux avides enregistrer le plus petit détail. Ils voyageaient de gauche à droite, ne laissant rien échapper à leur vigilance. Elle arriva enfin à voir des cages, peuplées d’une à deux personnes parfois, se maudissant apparemment de s’être fait prendre et apprenant lentement le goût de l’esclavage. Elle sentit son cœur se serrer un peu, mais s’interdit tout de suite ce genre de sentiments : si elle ne s’endurcissait pas, elle n’arriverait jamais à être une bonne espionne. Elle réussit très vite à s’habituer aux cages et posa bien vite un regard indifférent à leurs occupants. Elle accueillit la remarque de Dorian par un petit sourire. En temps normal, elle aurait fait un petite grimace, mais ici elle arrivait à bien gérer ses émotions.

 Néanmoins, parvenus à cette cellule bien précise que m’sieur Garan cherchait, Elore se rendit compte que ce ne serait pas aussi simple. La jeune Terranide ne devait pas avoir plus de quinze ans. D’où venaient ces traces ? L’avait-on violée ? Elore retint tout juste un petit frisson : elle avait eu la chance de toujours éviter les problèmes sur ce point-là et espéra que ça continuerait ainsi encore longtemps. Voir… ça, c’était plutôt choquant. Elle sentit son cœur se déchirer quand ses yeux rencontrèrent les prunelles de l’esclave. Non… Ne la regarde pas avec ces yeux-là ! C’était pire que la torture. Mais Elore était très professionnelle. Elle écouta attentivement Dorian avant d’acquiescer doucement. Il approcha son visage de la cage, pas trop près quand même, et fit comme s’il jugeait la valeur de la marchandise.


« Difficile à croire quand on voit un’si belle d’moiselle… J’l’aurais bien vu partir dans les pr’mières ventes… »

Commentaire destiné à se rassurer elle et à mettre en confiance la Terranide : ce serait beaucoup plus facile pour elle deux si la mi-femme mi-chat était à l’aise. De plus, ça correspondait à son profil de charmeur aguerri. Peut-être Dorian serait-il intéressé qu’elle fasse de ses esclaves des femmes contentes de servir un maître… À moins qu’il y arrive bien tout seul ? Elore se rendit compte qu’elle ne savait quasiment rien de cet homme. C’était étrange, mais une partie de sa mémoire était comme… floue.

« Qu’est-c’qu’vous voulez qu’j’fasse m’sieur Garan ? »

Fit-il en jetant un regard intéressé vers la captive et un quémandeur auprès de son nouveau boss.
Afin de me créer une vie, j'espionne celles des autres...
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Don

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Re : Vagabondage [Pv]

Réponse 7 samedi 31 mai 2008, 21:32:28

Don savait qu'il y avait quelque chose d'étrange avec le petit Jo...Il avait l'air d'être un de ces magouilleurs qu'on rencontre souvent dans ce genre de quartiers. Et si ce petit gars était un voleur engagé par un autre stand de marchandises? Bah, il n'irait pas bien loin, il avait vu de quoi il était capable et il était, au fond de lui, sur de vaincre une centaine d'hommes a lui tout seul. Don se croyait invincible, il avait assez de force pour l'être, mais pour lui la force n'était qu'une donnée secondaire. Il savait, grâce a l'entrainement subit au temple d'Aphrodite, qu'avoir trop confiance en soi et trop se fier a sa force brute et pure était quelque chose de mauvais. la force devait être utilisée a bon escient, et ce uniquement lorsque la situation le demandais. La force quand elle était utilisée au bon moment était importante. La strategie encore plus. Là, Don voulait voir ce que ce gamin avait dans le ventre, et l'ammenait donc dans l'endroit où se trouvaient toutes les cages pour voir si il tenait le coup. Alors qu'Elore était focalisée sur ses pensées, les pensées de Don, elles, étaient focalisées sur la manière dont réagissait Jo a tout ce qu'il voyait autour de lui.

Jusqu'a présent le petit avait l'air assez mou, une vraie chiffe molle, mais dès qu'ils faisaient quelque pas, son regard se faisait plus dur, moins hésitant...Don connaissait la nature humaine, il n'était pas impossible de cacher ses sentiments, mais il fallait atteindre un degré de cynisme assez elevé. Quand a Jo, c'était un peu comme si il barricadait ses pensées dans le coin de sa tête. Etait t'il si dépendant d'un boulot qu'il en faisait un qui ne lui plaisait pas?Ce gosse commençait a l'enerver, il commençait a croire qu'il n'avait pas le cran pour s'occuper des esclaves de la place. Il soupira et se gratta un peu la nuque alors qu'ils arrivaient vers le site où se tenait la Terranide, qui la regardait avec des yeux implorant, comme si la venue de Don était synonyme de punition ou quelque chose comme ça et elle se mit a trembler un peu. Elle portait un pagne rudimentaire qui cachait son corps a partir de ses hanches ainsi que sa poitrine, autour de son cou se trouvait un collier de fer relié aux barreaux de la prison, dans celle ci une paillasse et une coupole servant apparement a faire boire la petite.

Il remarqua que Jo avait du mal a fixer la jeune fille, puis, comme si il voulait prouver le contraire, se pencha dans la cage...Ca c'était étrange, voulait t'il prouver a son patron qu'il était capable d'endurer de telles choses?...Surement oui...Il n'avait pas de raison de lui cacher ce qu'il pensait vraiment, bien que si c'était des pensées de chiffe-molle Don réagirait en conséquence, il avait horreur des pleurnichards, les pleurnichards sortaient généralement avec des filles trop bien pour eux et il les écartait d'un coup de poing pour récupérer la donzelle et la ramener au marché. A l'oreille de la Terranide pendait un numéro accroché comme une boucle d'oreille, visiblement un numéro de serie. Il avait eu cette idée après avoir vu comment on traitait le betail sur le plan de la terre et l'avait exploité. Il était le seul a avoir des esclaves parfaitements numérotés aussi savait t'il où il en était au niveau de ses ventes. Don haussa les épaules quand il lui parla de première ventes tandis qu'il sortait de sa poche un lourd trousseau de clef et qu'il ouvrait la cellule, tandis qu'il faisait ça la terranide reculait en gemissant.


"Premières ventes?Il y a quelques années peut être, elle a eu son troisième enfant il y a peu, elle ne peut plus vraiment se vendre, regarde ça..."

Fit il tandis qu'il saisissait la jeune fille par les cheveux pour la relever et qu'il saisissait de rares bourelets sur les cotés de son corps, et sur ses cuisses. La Terranide était encore belle, et il était assez surprenant qu'elle ait eu autant d'enfant en le restant. La jeune fille semblait souffrir mais ne fit rien pour contredire Don, elle avait trop peur de lui

"Quand une esclave ne sert pas, il se peut qu'on l'utilise pour produire d'autres esclaves a la batteries, ses gosses sont elevés par des collègues a moi et ils me les rendent quand ils ont atteint l'âge convenu, ainsi la même prise peut nous servir sur des générations si elle n'est pas vendue, celle là est la fille d'une Terranide que nous avions ici il y a quelques années."

Il la prit alors par la hanche et souleva son pagne légèrement pour lui montrer sa fesse gauche, un tatouage, apparement fait au fer rouge s'y trouvait

"Ca veut dire que l'esclave est au magasin, comme ça on ne la vend pas, certains paysans ont pas assez de sous pour se payer une esclave pour se satisfaire, alors ils peuvent bénéficier de ceux ci a tarif réduit, si ils les engrossent ils sont un peu remboursés après quoi. C'est une bonne tactique d'affaire."

Il gifla la fesse de la Terranide comme on le ferait avec celle d'une vache et celle ci laissa échaper un petit cri tandis qu'il la laissait retomber par terre et qu'il se dirigeait vers Elore. Il parlait de tout celà avec un détachement tel qu'on dirait qu'il était en train de lui vendre une voiture

"Mais le mieux reste le sauvage, ce qui est capturé dans les landes qui entourent Nexxus, ça tu peux en tirer un prix d'or. Bien sur, le Terranide n'est pas notre seul produit a faire fortune. Tu as tout compris ou je vais trop vite?"

Lança Don avec sa voix faussement aimable a nouveau
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Elore

E.S.P.er

Re : Vagabondage [Pv]

Réponse 8 samedi 31 mai 2008, 22:14:34

Elle ne savait pas quelle impression elle donnait à Dorian, mais il était sûr que si elle vomissait là, maintenant, celle-ci serait extrêmement mauvaise. Que ressentait-elle donc ? Ce mélange de dégoût et d’attirance pour ce monde qui semblait coupé de tout lui retournait l’estomac. Ce sentiment s’accrut à la vision de cette espèce de boucle d’oreille, avec un numéro dessus. Mais à quoi pouvait donc bien servir ces chiffres ? L’ingéniosité de cette boucle ne lui vint à l’esprit que quelques secondes après. Pas mal comme idée… Bien qu’étrange, elle était fort utile pour recenser les marchandises. Elle félicita intérieurement le marchand d’esclave et le considéra d’un œil neuf : il n’était finalement pas un simple tas de muscles, il y avait donc de la cervelle là derrière ! C’était une bonne chose à savoir. Elore devait faire plus attention à ce qu’elle disait maintenant.

La jeune fille se retint de faire un geste lorsque Dorian alla ouvrir la cellule, arrachant des petits cris de terreur à la Terranide. Elle s’empêchait de réagir, se raisonnant que mieux valait la Terranide qu’elle. Cet argument soulevé, Elore avait soudainement la conscience plus tranquille. Il répondait alors à sa réflexion. Troisième enfant ?! Mais… Elle avait l’air si jeune… Les esclaves étaient si surexploités ici ? Les suçait-on jusqu’à la moelle avant de les jeter comme de vulgaires déchets ? Quant à ces minuscules bourrelets, Elore eut des noms qui lui vinrent à l’esprit ; noms de pervers qui lui avait affirmé préférer les filles bien en chair que les maigres. Bien que cette Terranide n’avait pas vraiment quelque chose de plantureux, elle avait gardé une certaine beauté qu’Elore ne pouvait nier. Elle trouva Dorian bien critique pour quelques kilos en trop, mais le monde de l’esclavage devait certainement voir ça différemment.

Le marchand souleva le pagne de l’esclave –à vrai dire, Elore se demanda pour quoi il l’avait soulevé parce que même ainsi on voyait la moitié des fesses de la fille- et lui indiqua une marque au fer rouge. L’espionne grimaça. Elle imagina bien malgré elle les douleurs que la fille avait dû endurer… Elle-même se souvenait de son tatouage à l’épaule –une poétique plume contre le fer inflexible d’une épée- et de la journée complète qu’il avait fallu au tatoueur pour dessiner les détails exacts de ce foutu dessin. Elle avait mordu dans sa joue et en avait gardé durant deux semaines une blessure. Alors elle se sentait évidemment encore plus proche de l’esclave, ce qui ne l’arrangeait guère.

Expliquant sa tactique en long et en large, il traitait la Terranide comme un animal. Cela n’émut pas Elore qui avait elle-même subit durant quelques années un dur entraînement où l’on ne l’avait pas traité mieux que ça. Tout de même, son regard chocolat passait inlassablement de la Terranide à Dorian, tentant de retenir quelque chose d’exploitable. Des générations d’esclaves ? La fille avait-elle toujours été traitée ainsi ? Elore eut un regard de pitié pour la captive. Pas de chance. Il y avait vraiment des gens qui tiraient la mauvaise carte dans ce monde. Beaucoup trop de gens.

Elle sortit de ses réflexions en entendant la question semi-narquoise, semi-aimable de Dorian. Elle le fixa un instant, essayant de sonder son âme profonde, essayant de deviner s’il se moquer d’elle, mais se rendit compte qu’elle ne tirerait rien de ce mystérieux personnage. Prise d’une subite colère qu’elle ne contrôlait absolument pas, elle se sentit partir à la dérive. Était-ce la goutte qui avait fait déborder le vase ? Une inspiration soudaine ? La vue de toute cette souffrance ? Elore n’en savait rien, mais elle se retrouva à déblatérer, avec une imitation quasiment parfaite de la voix de Dorian, tout ce dont elle se souvenait de ce qu’il lui avait dit.


« L'endroit est calme pour le moment, le bizness est plutôt plat en ce moment. Mais sinon tu les entendrais crapahuter et crier toute la journée. Allez viens, on approche bientôt de ma cellule. Ça va faire un bout de temps que cette marchandise-là se vend pas. Elle bouffe de l'eau et de la nourriture pour rien mais comme ça fait longtemps qu'on l'as elle est docile, ça sera bien pour que je t'apprenne les rudiments. Premières ventes ? Il y a quelques années peut être, elle a eu son troisième enfant il y a peu, elle ne peut plus vraiment se vendre, regarde ça... Quand une esclave ne sert pas, il se peut qu'on l'utilise pour produire d'autres esclaves a la batteries, ses gosses sont élevés par des collègues a moi et ils me les rendent quand ils ont atteint l'âge convenu, ainsi la même prise peut nous servir sur des générations si elle n'est pas vendue, celle là est la fille d'une Terranide que nous avions ici il y a quelques années. Ça veut dire que l'esclave est au magasin, comme ça on ne la vend pas, certains paysans ont pas assez de sous pour se payer une esclave pour se satisfaire, alors ils peuvent bénéficier de ceux-ci à tarif réduit, si ils les engrossent ils sont un peu remboursés après quoi. C'est une bonne tactique d'affaire. Mais le mieux reste le sauvage, ce qui est capturé dans les landes qui entourent Nexus, ça tu peux en tirer un prix d'or. Bien sûr, le Terranide n'est pas notre seul produit à faire fortune. Tu as tout compris ou je vais trop vite ? »

On avait pu retrouver le même accent, les mêmes intonations utilisées par le colosse. Ce ne fut qu’après coup qu’Elore se rendit compte de l’énorme-méga-à jamais irrécupérable faute qu’elle venait de commettre. Sa couverture venait-elle de sauter ? Probable. Incapable de proférer un seul autre son, elle se tut, ses yeux chocolat virant doucement au vert, la satisfaction se battant contre la peur dans son estomac.

Mais qu’avait-elle fait ?
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Don

Avatar d'Aphrodite

Re : Vagabondage [Pv]

Réponse 9 samedi 31 mai 2008, 22:32:37

Don allait continuer tout naturellement son cours sur la question, après tout il suffirait d'un simple signe de tête d'Elore pour qu'il continue, une fois lancé, il n'avait jamais eu de véritable interlocuteur jusque là, tous les gens qu'il rencontrait il les exploitaient ou les trahissait, c'était vrai pour le premier pour les femmes, c'était également vrai pour le second pour les hommes. Il finissait toujours par tirer le maximum de benefice de toutes ses rencontres et il n'en était pas peu fier, il avait réussi sa vie bien mieux que ceux qui s'embarassaient de morales et principes, justement, il vivait sur le dos de tels abrutis pour augmenter son empire et établir une vie heureuse. L'argent ne l'interessait pas tant que ça a vrai dire, il n'en avait que faire, mais c'était toujours utile d'acquerir de nouvelles esclaves pour continuer a s'exercer en attendant ses retrouvailles avec Aphrodite. Voilà donc Don, épave d'un homme qui avait eu la chance de s'unir avec une déesse et qui en était a présent obsédé. Son corps puissant était tout ce qu'il avait pour gagner de l'experience auprès des dames, et elles se devaient de la lui donner, il la prennait de force généralement, il n'avait pas le temps de se lancer dans des intrigues amoureuses stupides, seule la traque du gibier l'interessait...

Oh?

Serais ce de la colère que je lis dans tes yeux petit ?

Don souleva un sourcil interrogateur tandis que son regard se callait sur Jo. Il avait pensé que ce garçon n'allait pas lui sortir ces préceptes stupides de bon droit, de justice et d'honneur. La Terranide reconnut l'expression du visage de Don et se blotit dans un coin de la pièce, entièrement soumise, ce dont on pouvait s'attendre pour une femme objet qui n'avait connu que cette existence. Elle ne savait donc pas lire et n'était jamais allée a l'école après tout, elle n'avait eu personne pour l'élever, et surement qu'elle ne savait pas parler, ou si peu. Peut être ne comprenais t'elle même pas sa situation, vu l'état presque animal dans lequel elle était. En tout cas le regard de Don n'était plus sur la Terranide a présent, mais sur Jo qui allait s'apprêter a lui dire quelque chose. Il croisa les bras et fit mine de l'écouter. Peut être qu'il allait sortir quelque chose d'une telle niaiserie qu'il allait pouvoir démonter l'argument en quelques coups de cuillères a pots et lui botter le derrière si il commençait a chialer comme une gonzesse. Il savait qu'il n'aurait pas du faire confiance a un gosse qui avait l'air tellement efféminé pour vendre des femmes...

Mais quand Jo parla. Don se tût. Il écouta tout ce qu'il lui dit avec sa propre voix, sa propre intonnation et pendant tout ce discours il fronça les sourcils sans emettre le moindre son. En fait son, cerveau lui, travaillait a toute allure. Qu'est ce que c'était que ça?Un utilisateur de pouvoir?une créature?Mais qui aurait un pouvoir aussi stupide et ridicule que celui d'imiter une voix?Immédiatement après il se dit que peut être que Jo tentait de lui montrer son don pour voir si il pouvait en tirer quelque chose et il se mit a reflechir alors en termes d'argent...Mis a part faire des spectacles, celà ne lui rapporterais rien...A moins que...Une étincelle jaillit dans l'esprit de l'homme qui garda néanmoins la même mine sévère jusqu'a la fin du discours. Lorsque celui ci fut finit, on eut dit qu'il était sur le point de bondir sur Jo et de l'étrangler, mais contre toute attente il claqua des mains comme un applaudissement lourdeau et plutôt cours, le sourire était revenu.


"Tiens, tu as des talents dans l'immitation?Tu fais bien de m'en parler maintenant, peut être que ça peux m'être utile. Tu me force a te reconsidérer sous un nouveau jour crevette."

Fit Don en posant sa main sur l'épaule d'Elore tandis que ses yeux restaient dans les siens, le contact dura a peine quelques secondes, mais assez pour anihiler la mémoire de la jeune fille pendant 5 nouvelles minutes.

"Et tu as une sacrée mémoire. Tu es bon en calcul ? Il y a t'il autre chose que tu sache faire tant que tu y es?"

Demanda t'il avec une voix encourageante pour une fois. Il n'avait pas même pris la peine de fermer la porte de la Terranide, il savait qu'elle ne fuirais pas, elle était conditionnée pour rester là, et elle avait trop peur de lui pour tenter quoi que ce soit de toute façon.
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Elore

E.S.P.er

Re : Vagabondage [Pv]

Réponse 10 samedi 31 mai 2008, 23:08:05

Merde, merde, meeeeerde ! Elore venait peut-être de réduire une formidable carrière d’espionne tout frais payé pour toujours ! Ça la foutait autant en rage que ça l’attristait. Peut-être Dorian allait la découvrir et l’obliger à être une esclave… L’offrirait-elle à des paysans pour lui faire faire des enfants qu’il élèverait pour les vendre ensuite ? Cette pensée la rendait tout simplement malade. Elore avait croisé ce regard inquisiteur posé sur lui avant de commencer sa tirade. Elle l’avait vu se croiser les bras dans un silence inquiétant. Mais pourquoi, expliquez-moi pourquoi elle n’avait pas pu la fermer ?! Était-ce si difficile d’endurer en silence cette explication ? Pourquoi ne s’était-elle pas tu en voyant la retraite stratégique de la jeune esclave. Après tout celle-ci connaissait cet homme mieux qu’elle, elle aurait peut-être mieux fait de se fier à son jugement. Et n’oublions pas, pour couronner le tout, l’affreux froncement de sourcil quand elle avait tout déballé.

Elore se souvenait d’une pareille crise. La plus célèbre, évidemment, était la première fois qu’elle parla. Tout le monde s’était tu, écoutant avec fascination une jeune fille qu’on avait fini par croire stupide et incapable d’émettre le moindre son, raconter tous leurs faits et gestes des cinq derniers mois. Elle ne s’était pas arrêtée de parler avant une heure, dénonçant l’un après l’autre ses camarades, surveillants et même la directrice de vices ou de crimes allant du plus anodin au viol pure et simple. Ce merveilleux don était à la fois la pire des malédictions qui soit. Vous imaginez-vous la tête farcie d’un millier d’informations inutiles ? Elore était en plus incapable de les classer. Néanmoins on l’avait engagé. Des gens étaient venus l’adopter et l’emmener pour qu’elle devienne « quelqu’un ». Ou plutôt quelque chose. L’espion n’était-il pas en fin de compte la lame secrète de tout complot ? Un moyen efficace de faire taire ses ennemis, conserver ses amis et protéger ses arrières ?

On ne sélectionnait les espions qu’en fonction de leur pouvoir. Elore savait retenir un nombre incalculable de choses, dont savoir reproduire fidèlement ce qu’elle avait entendu, mais un autre des apprentis savait modifier les traits de son visage, un autre se fondre dans le paysage, encore un autre lire les pensées,… Et avec cette base de pierre brute, on taillait un joyau inestimable. Pas très modeste Elore, se considérant déjà comme une perle rare. Mais oui, rares étaient ceux dignes de leur profession et Elore, elle, en était fière. Il est vrai qu’un espion qui n’est pas loyal est très dangereux, mais elle ne manquait pas de souligner que personne encore n’avait réussi à la détourner de son travail d’aujourd’hui. Peut-être était-ce ça, la « loyauté ».

Elle retint son souffle en voyant le géant, un visage austère en façade. Elle craignit un instant de recevoir un coup et se prépara à esquiver lorsque Dorian frappa dans ses mains. Un peu étonnée, Elore le fixa un instant avant de lui rendre un sourire. On d’accord, il avait été un peu crispé, mais c’était néanmoins un beau sourire, non ? Elle retint une remarque quand il lui demanda si elle avait un don d’imitation. Non, ce n’était pas de la simple imitation, c’était de la copie pure et simple. C’était juste que ses cordes vocales avaient parfois leurs limites. Elle tiqua un instant en entendant son nouveau surnom. Crevette ? Heu… Il y avait un problème sur ce coup-là.

Soudain les pensées d’Elore se brouillèrent de nouveau. Non, mais c’était quoi ça ?! Là, elle le constata plus vite : il y avait quelque chose de bizarre. Écartant cette pensée, elle poursuivit d’un ton enthousiaste. Autant prouver sa bonne volonté, parce qu’elle avait très envie de ce boulot.


« J’sais même lire et écrire, m’sieur Garan ! Quant aux chiffres, pas problème… »

Elle préféra ne pas répondre au compliment sur sa mémoire : ça entraînerait cet homme à lui poser des questions gênantes sur ce sujet. Elle eut une moue approbatrice. Il lui demanderait peut-être de travailler plus intellectuellement… Ainsi, elle aurait accès à plus d’informations intéressantes… Un poste plus privilégié disait plus de relations… Et donc plus de chance de trouver un indic. Elle ressentait l’excitation montrer le bout de son nez.

« Dis, m’sieur Garan… Tu m’trouves queq’chose à faire ? »

Formule habituelle pour demander officiellement le boulot. Ses yeux pétillaient inconsciemment de plaisir à la simple idée de glaner des secrets. Un petit sourire d’anticipation était au bout de ses lèvres. Se rendait-elle compte vraiment de ce qui lui arrivait ? Sûrement pas, sinon elle se serait enfuie en criant.
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Don

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Re : Vagabondage [Pv]

Réponse 11 samedi 31 mai 2008, 23:26:01

Don n'était pas stupide, loin de là, c'était juste que, placé tels que c'était, il n'avait aucun moyen de savoir qui était Elore et les raisons précises pour lesquelles elle faisait celà. Néanmoins pas besoin d'être un génie pour sentir que quelque chose n'allait pas chez ce garçon, et c'était surement ce pourquoi son instinct l'avait titillé quand il l'avait rencontré...Il allait surement lui être utile d'une manière ou d'une autre pour ramener de nouvelles marchandises, mais comment?Il en avait une petite idée pour le moment. Néanmoins plus que ça, c'était la conduite de Jo qui le perturbais, il n'agissait pas vraiment avec son propre carractère. Un gosse aussi enjoué que lui qui avait une personnalitée de seducteur aurait du jouer sur l'arrogance, et au moment de faire un compliment comme il venait de lui faire, le relever. Il avait placé ça sous le coup de l'intimidation, mais Jo avait tous les symptomes de l'homme détendu alors qu'il semblait ne pas tout lui dire. C'était louche...Comment un gamin aussi débrouillard pouvait ignorer un compliment comme il venait de lui en faire un?

Et puis surtout, un type qui passait son temps a draguouiller a droite comme a gauche comme il le prétendait ne serait surement pas resté indifférent devant la Terranide qu'il lui avait présenté. Car Don n'avait pas dit toute la véritée sur le premier coup, cette Terranide n'en était qu'a son premier enfant, une petite cure d'exercice et de remise en forme forcée lui avait permis de reprendre a peu près de la taille, mais si elle était réellement a son 3ème, elle serait bien plus large que ça, non, il avait dit ça pour essayer de voir la réaction du gamin. Après tout, un courreur de jupon reste un courreur de jupon, et la Terranide était plutôt mignone...Alors pourquoi n'avait t'il pas eu d'autre réaction que du dégout?Peut être qu'il ne lui disait pas tout...Et c'était surement autre chose dans son cas que simplement d'aimer les hommes...Bien qu'il avait le profil pour l'emploi. Non, c'était bien plus profond. Don haussa les épaules, ne laissant rien paraître de ce qu'il pensait. Mais quand il lui appris qu'il savait lire et écrire il savait que ce garçon était loin d'être innocent, il fallait une certaine intelligence pour ça, et si il savait lire et écrire, ça voulait dire qu'il pouvait obtenir une bonne place chez n'importe quel quidam recherchant un gars comme lui...Alors pourquoi le collait t'il comme ça?Peut être voulait t'il savoir quelque chose de particulier...


"Ne sois pas trop pressé. Je n'ai pas fini de te parler de ce que tu aura a faire. Nous vendons de tout ici, plus la prise est rare, et plus elle vaudra cher, donc, plus elle vaux cher, mieux il faudra la traiter, nous avons des cellules de luxes pour les prises vraiment rare et elles demandent a être traitées comme des princesses...Suis moi."

Don était bien décidé a percer a jour Jo...Et ça allait commencer maintenant. Il se dirigea vers l'endroit où se trouvait entreposée la nourriture et le materiel d'entretien. Il entra et sallua un cuisinier qui était en train de s'appliquer a faire le repas d'un signe de tête qu'il lui renvoya.

"Si nous sommes meilleurs que les autres, c'est parce que nos esclaves ont toujours l'air en parfaite santé, c'est du a une alimentation saine et a de l'exercice régulier, on essaye de limiter les coups, sauf quand on ne peux pas faire autrement, dans ce cas là on préfère frapper là où sont les vetements, histoire de ne pas faire peur au client qui ne s'attend pas a avoir un sujet rebelle."

Le cuisinier tendit une assiette de ragout qui en dépit de toutes choses, avait l'air plutôt bon, il en servit deux bols qu'il posa sur le coté. Don quand a lui, prit une cuillère et goutta a même la marmitte

"Ne fais pas manger a tes esclaves des choses que tu ne mangerais pas toi même. Je vais te faire commencer par des taches pas trop compliquées, nous verrons si tu t'y conforme, tu va m'apporter ce bol a la Terranide que tu as vu tout a l'heure. L'autre bol, c'est pour toi si tu as faim, si tu ne mange pas il ne sera pas perdu pour tout le monde."

Fit Don en haussant les épaules avant de s'asseoir, il lui fit signe d'y aller si il le souhaitait et lui montra la porte. La cellule de la Terranide n'était pas fermée a clef et se trouvait assez loin d'ici, pas besoin pour lui de se lever pour l'instant...
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Elore

E.S.P.er

Re : Vagabondage [Pv]

Réponse 12 dimanche 01 juin 2008, 10:14:53

Elore eut une petite moue déçue qu’elle évacua rapidement. Elle avait été un peu trop impatiente. Mais pouvait-on vraiment lui en vouloir quand on savait que ça faisait trois jours qu’elle ne récoltait que des trucs inutiles et qu’elle venait de se faire tabasser il y a même pas une heure ? Elle avait certaines circonstances atténuantes… Dont, n’oublions surtout pas, le fait qu’elle soit une fille. En quoi cela influençait sa situation ? Eh bien Elore avait déjà passé une semaine complète en garçon dans un groupe de voleurs à l’arrache. Quand elle les avait quittés, il y en avait déjà trois qui avaient des soupçons dont deux qui avaient tenté de… vérifier durant la nuit. Que des témoins gênants. Comprenant la précarité de son costume, elle ne le gardait que très peu de temps, préférant de loin d’autres rôles. Mais ici, tel l’avait découvert Dorian, tel elle devait rester. Dans combien de temps se rendrait-il compte des contradictions de son personnage ? Elle tremblait à cette idée.

Bon, ou bien Dorian commençait à se méfier de lui, ou bien il voulait vraiment tout lui montrer. La seconde réponse était plus crédible, donc plus probable. Elore écouta attentivement d’autres explications. D’accord, alors les chasses aux esclaves étaient encore en vogue. Et en plus ils étaient plus précieux et mieux traités. Elle se demanda si c’était vraiment positif. Elore suivit Dorian sans poser de questions. Après tout, le marchand semblait bien décider à tout lui expliquer. Pourrait-elle utiliser ces explications ? Seraient-elles dignes d’un rapport détaillé à ses Maîtres ? Ou bien allait-elle garder ça pour elle et rapporterait-elle de temps en temps une info croustillante ? Elle le déciderait plus tard, maintenant il fallait d’abord se faire engager.

Ils entrèrent dans une espèce d’entrepôt où travaillait un cuisinier. Elore, qui avait pensé qu’n ne donnait que les fonds d’assiette aux esclaves, fut positivement surprise. Elle approuva d’un signe de menton les paroles de Dorian. C’était logique. Un esclave qui avait l’air en mauvaise santé et roué de coups se vendrait beaucoup moins bien que celui qui pétille d’énergie et a l’air en pleine forme. M’sieur Garan était comme une sorte de deuxième père quelque part… Il ne punissait que quand c’était nécessaire et ne les maltraitait pas plus qu’il ne le fallait. Bien que le mot « père » soit mal choisi pour son boulot. Après tout il considérait ces gens comme une marchandise guère différente d’un sac de farine ou d’un bout de pain. Cette vision-là des choses était choquante, mais pas le reste.

Ensuite le cuisinier servit deux bols. Dorian, dans toute sa bonté et sa magnificence, décida de lui demander un truc simple pour commencer. Pas de problème : prendre les bols, en apporter un à la Terranide et revenir. Ou bien devait-elle le regarder manger avant de revenir ? Non, Dorian avait dit juste de lui apporter. Elle n’allait pas faire du zèle non plus. Elore regarda la direction que lui indiquait l’homme de sa place. Répondant à son haussement d’épaules par le même geste, elle prit les deux bols et sortit de la pièce.

Bon ici, les gens devraient se désintéresser d’elle. Elle avança de quelques pas avant de… d’hésiter sur le chemin. Hésiter ?! Non, Elore n’hésitait jamais. Mais pourtant… devait-elle aller à gauche ou à droite ? Si elle avait pu hurler, elle l’aurait fait. Malheureusement elle était au milieu d’un quartier d’esclave, en pleine infiltration… Alors elle serra les dents et endura bravement la honte de son oubli. Jamais sa mémoire ne lui avait fait défaut, jamais ! C’était comme si son âme-même venait de la défier. Mais alors qu’elle restait là, indécise, les cinq minutes venaient de s’écouler. C’était comme si tout revenait en force dans son cerveau. Elle s’empêcha de pousser un rire hystérique et poursuivit le chemin par rapport au peu de souvenirs qu’elle avait de cet endroit pour retrouver son chemin.

Il lui fallut que très peu de secondes pour qu’elle se repère et reprenne son chemin comme si de rien n’était. Qui se rendrait compte qu’elle s’était stoppé quelques secondes avant de continuer ? Elle espérait que personne d’autre ne l’avait remarqué.

Entrant dans la cellule grande ouverte de la Terranide, elle la vit telle qu’elle l’avait quitté. Ne sachant pas trop comment s’y prendre, elle prononça d’une douce voix de jeune femme :


« Je t’apporte ton repas, ma petite. Viens… »

Pendant ce temps, elle renifla, méfiante le ragoût. Les espions ne mangeaient jamais une autre nourriture que celle qu’ils avaient apportée. De plus Elore ne mangeait quasiment jamais, entretenant son apparence androgyne. Elle regarda donc la Terranide, s’attendant à une réaction de celle-ci, incapable de savoir si elle serait positive ou négative.
Afin de me créer une vie, j'espionne celles des autres...
Mais ne dit-on pas que la folie consite à répéter inlassablement la même action, et à espérer que le résultat change ?

Don

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Re : Vagabondage [Pv]

Réponse 13 dimanche 01 juin 2008, 10:57:12

Elore était bien plus maline que Don ne le pensait, ça allait être une véritable gageure d'obtenir quelque chose d'elle...Mais il y avait plusieurs choses qu'avaient retenu le marchand d'esclave par le parcours qu'elle avait emprunté...En effet tout ça été un test, plus pour découvrir les véritables intention de ce Jo que pour voir si il était vraiment apte a faire un boulot que même l'idiot du village remplirait sans faillir. Tout était minutieusement calculé, et dès qu'Elore fut sortie, Don emprunta une autre sortie pour pouvoir épier sa réaction. Il n'avait après tout, rien a se repprocher, il savait être très discret si il le fallait et si Elore venait a le découvrir, il pourrait prétexter qu'il surveillait le bon déroulement de son exercice et qu'il voulait voir si il était véritablement honnète, après tout il était le maître des lieux, il pouvait aller où il voulait. Son instinct lui avait dit que ce garçon se revelerais interessant, il était temps de deviner pourquoi, s'accroupissant derrière une caisse, il regarda l'imitateur depuis cette cachette improvisée. A présent qu'il ne se sentait plus surveillé, peut être allait t'il faire une erreur qu'il allait pouvoir noter.

Il avait fait une pose assez hagarde, comme si il venait d'oublier le chemin qu'il devait prendre...Etrange, il avait l'air d'avoir une si bonne mémoire...Et plus qu'un physique il avait l'air d'être très cérébral, ce n'était pas le genre de personnes a se perdre sur un chemin qu'il venait tout juste d'emprunter...Ou alors il avait été absorbé par son discours au point de ne pas reconnaître la direction qu'il avait prise?Non. Jo était le genre de personnes qui écoutent enormement pour faire attention au moindre détail et se dispensent d'en parler pour garder une analyse précise de tout ce qu'il voyait, en gros c'était un gamin débrouillard qui apprennait vite, non?Ce n'était pas comme ça qu'il s'était présenté après tout?Alors pourquoi, pourquoi un tel oubli a un moment aussi crucial?Ca ne pouvais que cacher quelque chose de suspect. Il ne pouvait pas voir le visage de Jo depuis là où il se trouvait, sinon il aurait pu constater les changement d'expressions dans son visage du a la douleur des informations revenant d'un coup. Puis, soudain, il pris la bonne direction sans aucune autre hésitation et se dirigea d'un pas sur vers la cage.

Ca c'est louche...Don repensait a ces machines du plan de la Terre, les ordinateurs, des êtres de métal faits pour penser a la place des humains et qui pouvaient tout stocker dans leur mémoire, a condition de savoir l'utiliser, Jo lui faisait penser a un ordinateur a présent, possédant un incroyablement stock de données, mais en proie a des ralentissements du a quelque chose qui encombrait la mémoire vive...Et il était bien décidé a "Débuguer" la situation (Vive la métaphore  ;D). Mais pour le moment il allait se contenter de suivre son suspect et de regarder comment il s'occupait de gérer la situation où il se trouvait actuellement. Lorsqu'elle partit Don attendit qu'elle soit assez loin pour ne pas l'entendre se déplacer et pris une direction totalement opposée, vers un endroit qu'il connaissait que trop bien...

Espionner ses propres esclaves pouvait se reveler payant, certains parlaient parfois de leur villages, lachaient des informations croustillantes sur des Terranides qui se cachaient en discutant entre eux, c'était pour ça qu'il mettait toujours ses esclaves par deux quand il le pouvais, c'était a double effet, parce que la compagnie evitait les idées noires et les envie d'en finir. Don ouvrit une lourde porte en fer un peu plus loin verouillée par un cadenas puissant et s'y immisca, a l'interieur de celle ci se trouvait plusieurs gadgets technologiques qu'il avait ramené de la Terre, une batterie qui se rechargeait grâce a une roue dans laquelle il faisait parfois courir les Terranides sous pretexte "d'exercice". Cet endroit devait rester secret a tout prix, car si on le découvrait la personne aurait connaissance de "l'autre endroit..."

Enfin, au pire il pouvait toujours prétendre être un Tekhan.

Don s'asseyit face a un large moniteur menant a un réseau de caméra, il ne filmait jamais en permanence, il avait trop peu d'energie pour faire ça, mais parfois il était utile d'épier une conversation...

A l'interieur de la cellule de la Terranide se trouvait un petit miroir salle solidement attaché au mur, un petit effort de coquetterie?Non, du tout, derrière cette vitre sans teint se trouvait une petite camera...

Et c'était parti. Don put voir Elore entrer dans la cellule avec les deux assiettes de nourriture. Elle n'y toucha pas. Le plan A échoua donc, car Don était rusé, le signe de tête qu'il avait fait au cuisinier en rentrant n'était pas un salut, mais simplement un signal pour lui demander "La recette habituelle". Allez savoir ce qu'il avait ajouté en plus dans ces assiettes...Elle allait le savoir très vite, le plan B était encore en cours. Il l'entendit alors parler, mais, heureusement pour Elore, a cause de la mauvaise qualitée du micro et de la distance du sujet par rapport a celui ci il ne perçut aucune différence de taille. Tant pis pour lui.

La terranide s'avança timidement vers Elore en baissant la tête, n'osant pas vraiment parler pour le moment puis, levant les yeux vers Elore, elle sentit son regard la sonder, essayer de voir quel genre de personne elle était et si elle pouvait avoir confiance. La Terranide pris la mixture et se mit a la manger. Elle n'avait pas de couverts, elle était obligée de manger directement avec la bouche, comme le ferait un chat qui mange sa patée. Elle finit par lever la tête et, la bouche tremblante, finit par lancer.


-Je...Je m'appelle Shana...

C'était la première fois qu'elle ouvrait la bouche depuis leur rencontre, donnant un coup de plus a Elore. Elle savait parler, elle comprenait donc tout ce qu'elle venait d'entendre, et par cette tentative timide, elle tentait d'établir la conversation
Oh mon dieu vous avez vu l'heure?

Nombre de victimes : 37
Le plus chouette c'est Don!
Thème de Don
http://www.tourdejeu.net/annu/fichejeu.php?id=7595
N'oubliez pas de voter pour notre forum tous les 2 jours sur Tour de jeu si vous voulez que nous soyons connus rapidement!

Artwork par Louis Cyphre (Cliquez pour voir l'art complet)

Elore

E.S.P.er

Re : Vagabondage [Pv]

Réponse 14 dimanche 01 juin 2008, 13:19:03

Ce fut uniquement par habitude et par méfiance qu’Elore ne mangea pas, mais elle ne se doutait pas de ce que Dorian et le cuisinier avait pu ajouter à la mixture que la Terranide et elle devaient normalement manger. Elle avait appris à déceler rien qu’à l’odorat bon nombre de poisons, épices, mais savaient qu’il fallait toujours goûter pour en identifier certains. Pour tout avouer, elle se souvenait d’un jour, où elle avait malencontreusement échangé son assiette avec son père adoptif et que celui-ci avait, comme par hasard, fini par passer trois jours dans les cabinets, incapable de quitter celles-ci. Sa mère en avait ri et le racontait encore à ses collègues. Bizarrement, personne ne l’avait grondée, la félicitant, au contraire, de sa perspicacité. Maintenant, plus personne ne la congratulait… Les temps avaient changé et elle grandissait.

À première vue, pas de poisons. Tant mieux, même si elle n’avait pas faim, elle pouvait le donner à la Terranide. Celle-ci approchait justement. Elore se retint de se jeter sur elle pour la consoler dans ses bras. Pauvre créature… Quinze ans dans une cage, c’est pas une vie… Que savait-elle de ce que cette fille subissait en temps normal ? Le géant testait-il de temps en temps sa marchandise ? Elle ne put retenir un sourire hilare en imaginant le colosse couché dans la paille. Elle perdit vite le sourire : cet homme était bien plus intelligent qu’il voulait le faire croire… Il était très dangereux, Elore venait de le constater. Elle n’avait pas arrêté d’être testée depuis qu’elle l’avait suivi. Et ce repas qu’elle apportait… Était-ce aussi un test ? Mais alors le marchand devait la regarder pour vérifier, non ? D’où regarderait-il alors ?

Son regard croisa celui de l’esclave. Elle était jugée à cet instant. La profondeur du regard de la Terranide ne voulait dire que ça. Elore fit de son mieux pour que la jeune fille ne soit pas effrayée, lui tendant gentiment l’assiette. Une fois que la captive commença à manger, l’espionne s’assit et déposa son assiette à côté d’elle. Elle regarda le pitoyable spectacle qu’offrait le repas de la mi-femme mi-chat. Elle soupira un peu, hésitant entre lui essuyer la bouche et la talocher pour son manque de manière. Mais bon, il fallait l’excuser la pauvre, elle n’avait certainement jamais connu les couverts. Et puis un couvert pouvait bien servir d’armes. Un couteau ou une fourchette, entre des mains expertes, pouvait tuer. L’utilité de les garder loin des esclaves parut finalement sage à Elore.

Alors l’autre établit le contact. Sa voix hésitante, la lèvre tremblant sous la peur… Avait-elle craint de faire une erreur avant de lui adresser la parole ? Shana… Ainsi la jeune fille comprenait tout ce qu’on lui disait et savait parler. Elle songea à ce qu’avait dit Dorian et grimaça un pauvre sourire. Elle hocha doucement de la tête et répondit à la présentation de la jeune fille, conservant malgré tout son rôle, retrouvant sa voix de jeune homme :


« C’est un joli nom, Shana… Moi c’est Jo. »

Elore se cala contre un mur de la cellule. Elle essayait de concentrer son attention sur la Terranide, gardant ainsi un esprit plus clair : son cerveau n’enregistrait de cette façon que les détails de la Terranide et excluait les autres… C’était plus reposant. Désignant la pièce de ses mains, Elore engloba la jeune fille dans son geste.

« Ça fait longtemps que tu es ici ? »

On, elle n’allait quand même pas chômer toute la journée ! L’espionne commençait à réunir des informations. Les prochaines questions porteraient plutôt sur les habitudes de la Terranide, ce qu’elle savait sur son patron, ensuite sur les acheteurs des esclaves… Le train-train habituel… On commence toujours par des questions anodines, sinon son interlocuteur risquait de se rebiffer et de se refermer comme une huître. Elle pencha sa tête sur le côté et fixa intensément la jeune fille avec un regard qui se voulait rassurant et engageant.
Afin de me créer une vie, j'espionne celles des autres...
Mais ne dit-on pas que la folie consite à répéter inlassablement la même action, et à espérer que le résultat change ?


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