Le Grand Jeu

Plan de Terra => Ville-Etat de Nexus => Place publique => Discussion démarrée par: Elore le vendredi 30 mai 2008, 20:38:40

Titre: Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le vendredi 30 mai 2008, 20:38:40
Elore s’était levée tôt ce matin. Comme tous les matins d’ailleurs. Elle avait choisi des vêtements masculins cette fois-ci : un pantalon brun uni, dans un tissu grossier, une chemise en lin beige qui dissimulait ses formes trahissant sa… féminité. Ce mot résonnait étrangement à l’oreille d’Elore. Pour elle, être femme n’était qu’une des facettes qu’elle empruntait. Néanmoins, elle savait que c’était une information qui faisait partie intégrante de son identité profonde, l’une des seules choses qui ne changerait jamais. Une sorte de point d’accroche à ce qu’elle était vraiment. Ses cheveux furent cachés sous une casquette. Elle se regarda une dernière fois dans la glace avant de quitter sa chambre. Parfait. On aurait dit un adolescent dégingandé. Qui se méfierait d’elle ?

Elle sortit sans encombre, ne rencontrant personne sur son chemin. Ses « parents » devaient être en mission. Ou tout simplement en train de boire une chope et récolter des informations utiles pour la Reine de Nexus. Elore n’en voyait pas l’intérêt. À vrai dire, elle n’éprouvait pas ce même sentiment de loyauté envers cette jeune fille qui les dirigeait tous ici. Que ce soit elle, ou un autre, Elore ne voyait aucune différence. L’adolescente s’était toujours dit que si quelqu’un un jour lui proposait de le rejoindre, elle accepterait. Ça lui permettrait de découvrir du pays. Rester dans cette ville était parfois ennuyant.

À peine sortie qu’elle endossait déjà le rôle du personnage. Les mains dans les poches, une moue boudeuse typiquement masculine sur le visage, une démarche un peu gauche, le personnage semblait plus vrai que nature. Il n’y avait peut-être que son visage ; un visage aux traits un peu trop doux pour un garçon. Mais cela, elle l’ignorait, et les gens autour d’elle l’ignoraient souvent poliment, s’imaginant que c’était là le plus grand complexe de ce jeune homme.

Elore atteignit alors la place publique. Lieu de tous les marchés, de tous les trésors de Nexus. Elle aimait cette ambiance festive qui y régnait. Et en plus elle se fondait parfaitement dans la foule. Ses oreilles bourdonnèrent rapidement et elle ne put s’empêcher d’écouter les conversations animées autour d’elle. Bien vite, elle eut l’impression que son esprit explosait. Elore s’obligea à respirer profondément avant de continuer son chemin. Il ne fallait pas qu’elle soit subjuguée par ce qui l’entourait. Elle fit alors mine de s’intéresser à l’étal d’une jeune fille qui vendait des jolies petites fleufleurs. La vendeuse en question lui sourit, apparemment intéressée par ce jeune homme qui daignait regarder ses marchandises.


« Tu cherches quelque chose, mon mignon ? Une fleur pour une amie peut-être ? »

Elore eut un sourire charmeur. Ainsi, la jeune fille cherchait à savoir si elle était libre. Ou plutôt si il était libre. Elle se racla la gorge avant de déclarer d’une voix de baryton sa réponse.

« Je n’ai pas d’amies, ou plutôt je n’en ai plus. Elle a préféré un patron à son employé. »

La jeune fille eut une mine désolée, démentie par la lueur de victoire dans ses yeux. Elore allait poursuivre cet entretien lorsqu’un homme l’attrapa par l’épaule et l’entraîna à sa suite sans qu’elle ne puisse rien y faire. Elle tenta bien de lui donner un coup, mais elle arriva bien malgré elle jusqu’à une petite ruelle attenant à la place. Réuni en un petit groupe, des voyous de bas-étages semblaient chercher la bagarre. Il venait de la trouver. L’homme qui l’avait embarqué devait avoir vingt ans. Il aurait été plus mignon si la jalousie ne défigurait pas si atrocement ses traits. Il accusa Elore de vouloir piquer sa « petite amie ».

« Pourquoi voudrais-je voler quelque chose qui s’offrait déjà à moi ? »

Elle ne vit pas le coup arriver. Il toucha directement son estomac et lui coupa le souffle. Surprise, elle tomba à genoux et toussa pour reprendre sa respiration. Ni une ni deux, elle redressa son corps et assena d’un mouvement souple un coup dans le nez de son adversaire. Elle le regarda avec un visage impassible protéger son appendice nasal ensanglanté avec ses mains. Seul son regard mauvais trahissait sa satisfaction. Mais elle n’avait pas prévu les autres membres de ce groupe. Il leur fallut peu de temps pour la bloquer et commencer à la tabasser.

Était-ce la fin de sa brillante carrière de mur ?
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le vendredi 30 mai 2008, 20:57:36
Mais alors qu'elle pensait que tout était fini pour elle un des garçons reçut un enorme coup de poing en plein visage, l'envoyant bouler contre le sol et s'éclater contre un des murs adjacent de la ruelle. Avant que les autres malfrats aient compris ce qui se passaient ils reçurent également des attaques de ce même genre. Un géant venait de surgir de nulle part. C'était un colosse, une montagne de muscles de bien deux mètres de haut tout en force brute qui venait de débouler dans la ruelle et qui avait envoyé le premier de ses agresseurs au pays de morphée, le second fut attrappé par la tête par une de ses mains enormes et celui ci l'envoya rejoindre le premier d'un geste lourd de la main, avant d'attrapper un des voyous restants par la jambe pour en frapper un autre avec. Une force titanesque, colossale a laquelle peu de gens pouvaient se comparer. Les murs marquaient encore les cicatrices des impacts, la force avec laquelle ils avaient été projettés et la puissance avec laquelle ils avaient attéri. L'homme se tourna vers les voyous restants qui se braquaient en tremblant en arborants de petits couteaux qui semblaient misérables devant la stature de l'homme. Celui ci eut un sourire et lança avec sarcasme

"Si tu veux me frapper avec ça petit fais le, parce que si tu me rate, tu es mort."

Cracha Don tandis qu'il se relevait. Il portait un costume qu'il avait hérité de son voyage sur Terre, un Jean et une chemise, évidement pour ne pas attirer l'attention il portait ça sous une grande cape marron qui était fermée par une broche symbolisant des fers. Plus que la carrure déjà imposante de l'homme, les fers semblèrent tétaniser les malfrats Qui prirent la fuite sans même se soucier de leurs copains écrasés et se dispersèrent rapidement dans les ruelles. La montagne de muscle se dirigea vers Elore d'un pas lourd et assuré et arrivé face a elle il se pencha et au premier regard se mit a soupirer.

*Je l'ai pris pour une fille, mais en fait, c'est un gamin. Il ne me rapportera rien."

A présent qu'il était penché vers elle, si Elore avait vécu a Nexus un petit moment, ce qui était le cas, elle pouvait reconnaître que le sceau sur la cape de Don était celui de la guilde des marchands d'esclave. Ce qui expliquait la fuite précipitée des autres. Personne n'a envie de finir sa vie au marché des esclaves...Surtout que les affaires marchaient assez mal ces derniers temps. Don tendit la main a Elore et l'aida a se relever. Il ne laissa néanmoins rien paraître de ses intentions.

"Tu as eu chaud petit, heureusement que je trainait dans le coin."

Fit Don en remettant sa cape comme il le fallait et en ajustant le feutre que portaient généralement les chasseurs d'esclaves

"Qu'est ce que tu fichais dans un trou pareil? Et d'ailleurs, c'est quoi ton nom, petit?"

Elore ne le remarquerais peut être pas, mais pendant les 5 secondes ou Don lui avait donné la main sa mémoire se brouilla completement pour la première fois, et elle ne se serait pas capable de récupérer ce don avant 5 minutes, tel était fait le pouvoir d'annulation de Don. L'homme ne semblait pas forcement anthipathique. Il avait seulement...Le physique du métier, il était assez intimidant mais quelque chose de bienveillant restait en lui, la preuve, il venait de la sauver.

"Qu'est ce que t'as pu faire pour te foutre dans un pétrin pareil hein?"

Demanda Don avec une mine narquoise tout en allant fouiller les corps des malfrats encore là, qui sait, peut être avaient t'ils des choses interessantes ?
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le vendredi 30 mai 2008, 21:36:17
Alors qu’elle croyait vivre ses dernières minutes, Elore sentit des larmes de désespoir lui mouiller les joues. Elle se sentait si impuissante dans de telles situations ! Elle avait bien essayé de se débattre, de casser la figure à ces mecs qui se prenaient pour des durs, mais voilà elle n’y arrivait pas. Et elle allait mourir. C’était abominablement con. Cette journée n’avait pas commencé différemment des autres, son costume était parfait, elle avait superbement joué son rôle… Peut-être même trop bien joué. L’ironie de la situation ne lui vint qu’à cet instant à l’esprit : elle mourrait au moins dans la peau d’un de ses personnages…

Elle fermait les yeux, essuyant sans broncher les coups de ces hommes, devinant que sa fin approchait. Mais tandis que cette pensée se formulait dans son esprit, un des malfrats se retrouva de l’autre côté de la ruelle, dans un roulé-boulé impressionnant et assez fracassant. Inconsciemment, les voyous la lâchèrent et elle en profita, dans un sursaut d’orgueil féminin, pour effacer ses larmes de honte. Ce ne fut qu’à cet instant qu’elle le vit. C’était un homme grand, non, un véritable géant. Au moins deux mètres de muscles en pleine puissance qui avait littéralement exploser son agresseur contre un mur. Elore trembla de fascination et de terreur devant une telle force. Se constituant une expression indéchiffrable, elle observa avec une curiosité sadique le sort réservé aux imbéciles qui avaient osé la frapper. Le géant avait l’air invincible, Elore le croyait même capable de faire plier un couteau contre sa peau aussi dure que le fer.

Les garçons décampèrent, disparaissant aussi vite qu’ils l’avaient coincée dans ce traquenard. Elore finit par attirer l’attention de son sauveur qui l’observa un moment. Il exhala un soupir. Ben quoi ?! Il regrettait de l’avoir sauvée ? tant mieux ! Ainsi, elle n’aurait rien à lui rendre. Il suffisait de le remercier pour sa gentillesse et de l’esquiver le plus vite possible. Elle allait appliquer ce lan à la lettre jusqu’à ce que son regard tombe sur le… glups !... le sceau de la Guilde des esclaves. D’accord, ce ne serait pas aussi facile qu’elle l’aurait cru aux premiers abords. Elle comprenait mieux la fuite désespérée des survivants à la bagarre maintenant… on, elle ne pouvait pas s’échapper, autant jouer son rôle jusqu’à la fin.

Elle accepta son aide avec gratitude et se releva, ne faisant aucun geste pour essuyer les crasses sur elle : ce geste aurait été bizarre pour un garçon. L’homme lui adressa alors la parole. Elle ne put que grimacer fugacement. C’est vrai que c’était pas passé loin. Elle était heureuse que la bonne fortune l’ait mis sur son chemin. Enfin… sur le chemin des voyous… Bref, elle était contente qu’il soit là quoi.


« Ouais, heureus’ment »

Elle avait employé l’accent des quartiers dits « dans le besoin » de Nexus. Les gens qui y habitaient étaient pour la plupart pauvres, mais se débrouillaient avec peu d’argent dans la plupart des cas… s’ils ne se le faisaient pas voler. Elle le regarda réajuster sa tunique et empêcha un sourire ironique peindre ses traits. À la place, elle remit discrètement en place quelques mèches échappées de sa casquette. Soudain, elle trouva qu’il parlait trop. Ça ne lui plaisait pas, évidemment, mais en tant que sauveur attitré, il avait droit à ses privilèges, dont le fait de savoir pourquoi avait-il eu le plaisir de devoir intervenir.

« Bah, l’mec il a cru qu’j’essayais de piquer sa copine… (elle haussa futilement les épaules) S’faire taper dessus pour une conn’rie pareille, si c’est pas triste… »

Son ton avait été bougon, adapté pour sa situation de fierté masculine blessée par une intervention extérieure. L’attitude du genre « je-savais-me-débrouiller-seul-il-y-avait-pas-de-quoi-s’énerver ». Elle continua sur un ton plus conciliant avec un petit mouvement du menton.


« On m’appelle Jo dans l’quartier. »

Elore le regarda vider les poches de ses agresseurs. Elle n’allait pas l’en empêcher après tout, c’était lui qui les avait frappés, pas elle. Soudain, elle fronça les sourcils, troublée. Elle avait… non, c’était impossible ! Venait-elle… d’oublier quelque chose ? Jamais ! Ça ne lui était jamais arrivé avant ! Ce ne devait être que l’effet de son imagination. Tandis qu’il vaquait à ses affaires, Elore tenta d’instaurer un dialogue.

« Ben j’cherchais un travail près d’un marchand, j’viens tout juste d’m’faire virer par le même salaud qui m’a volé la femme d’ma vie. Quelle vie d’chiotte ! Tu chercherais pas des apprentis, m’sieur ? »

Tutoyer était courant dans Nexus, et puis son rôle de gamin des quartiers pauvres expliquait naturellement son apparent manque de politesse. Elle s’adossa contre un mur et entreprit de tâter ses côtes pour vérifier leur état. Elle aurait quelques ecchymoses, c’est sûr, mais rien de trop grave, ils n’avaient pas eu assez de temps pour commettre l’irréparable. Tant mieux. Ce qu’elle ne remarquait pas, c’était que en faisant cela, sa chemise… se resserrait quelque peu et révélait certaines choses gênantes.
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le vendredi 30 mai 2008, 21:56:42
Le petit gars serait surement pas vendable. Les esclaves masculins, il en fallait des bien battis, ce genre de crevettes était tout bon pour servir un noble, et des nobles il en déscendait pas souvent au marché et préféraient payer cher un garçonnet véritablement gracieux et qui aurait plus de savoir faire que ce gringalet qu'il avait repéché dans la rue. Ce petit Jo était invendable malheureusement pour Don, et heureusement pour Elore, il ignorait tout de sa nature. Le géant ne trouva rien d'interessant dans les poches des malfrats. C'était bien sa veine, pas même de quoi se payer un peu d'alcool, c'était bien malheureux. Les voyages entre les dimensions ça fatiguait, surtout ces derniers temps où il avait eu beau parcourir la ville de Seikusu il n'avait rien trouvé d'interessant. Il était revenu dépité sur Terra et avait senti son instinct le titiller, c'était pour ça qu'il avait débarqué dans cette ruelle pour sauver Elore, sinon il n'aurait jamais pointé le bout de son nez. Et il semblerait que son instinct l'ait trompé, ce qui aurait été une première, voilà pourquoi Don tentait de tirer les vers du nez a Elore. Peut être ce Jo était t'il le fils du chef de la guilde des voleurs et qu'il le payerais grassement ? On pouvait toujours esperer, après tout c'était comme ça qu'il vivait.

Don se tourna donc vers Jo pour essayer de l'observer de plus prêt, en plus d'avoir les muscles particulièrement mous, il semblait être une véritable chiffe molle, en tout cas tabassé comme ça. D'accord, il n'avait pas particulièrement de soucis avec les rixxes quand il en rencontrait, un corps pareil faisait peur a tout le monde, donc oui, le petit devait avoir une de ces têtes a se faire raquetter. Dans ce genre de quartiers, les pigeons qui y vivaient payaient toutes sortes de taxes de "Sécurité" sinon, c'était invivable, avec tous les voyous qui trainaient près du marché. Surement que le petit Jo devait de l'argent a cette bande de malfrat. Il écouta donc son explication et apparement c'était un peu moins logique que ce qu'il pensait. Les malfrats n'étaient donc plus ce qu'ils étaient? Si il dirigeait les bas fonds de cette ville il savait qu'il aurait rapidement tout ce qu'il voulait grâce a sa force et son intelligence...Mais une chose a la fois, tout d'abord...Il fallait gagner plus de force...En chassant plus de proies.


"C'est ballaud pour toi en effet Jo, Je t'apprend rien en te disant qu'ici il faut tracer sans se poser de questions, ce n'est pas vraiment le bon quartier pour draguouiller. Je m'appelle Dorian Garan"

Encore un pseudonyme, mais celui ci c'était celui sous lequel il était connu a la guilde des marchands d'esclave. Il n'avait pas vraiment de nom a proprement dire, et donner son vrai nom a quelqu'un était toujours dangereux.

Ca y est, il arrivait a cerner un peu ce gosse, un coureur de juppons invétéré et qui se faisait tout le temps taper dessus par plus fort que lui. Il s'était assis sur une poubelle, de sa masse imposante il l'écrasait presque par son propre poids, quand il lui demanda si il avait un travail pour lui les yeux de Don scintillèrent légerement. Puis il lança


"Oh ? Tu veux bosser a la guilde des marchands d'esclave ? J'imagine que tu sais taper des gens avec un baton ou les fouetter, mais est ce que tu en aurait les trippes?"

Cette envie de rejoindre la guilde avait l'air soudainement d'interesser beaucoup Don.
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le vendredi 30 mai 2008, 22:25:35
Inconsciente de la chance qu’elle avait de se faire passer pour un garçon, Elore poursuivait ce qu’elle faisait avec beaucoup de talent : espionner. Enfin, elle aurait bien voulu, mais elle avait comme l’impression que ses pensées étaient embrouillées, pas très claires. Elle gardait ça pour elle, mais cela l’inquiétait vraiment. Après tout, qui voudrait plus tard d’un espion qui ne se rappellerait pas de ce qu’il devait espionner ? Ce serait fâcheux, en effet. Elle imaginait très bien la scène, se voyant revenant victorieuse d’un de ses missions, puis la demande incontournable du rapport et la réponse la plus terrible : « Ben… Heu… Je me rappelle plus. » Cette simple idée arracha un sourire à Elore, plongée à cet instant dans ses pensées, contemplant sans vraiment voir le géant se baisser pour fouiller les voyous.

Voir cette masse imposante fléchir la colonne vertébrale était un spectacle… impressionnant. Déjà elle se demandait comme il faisait pour déplacer cette immense charpente, mais savoir la plier pour la redresser ensuite… ça tenait presque du miracle ! Elore songea qu’il ressemblait exactement à l’image qu’on se fait d’un marchand d’esclave : le corps taillé pour résister aux insurrections des rebelles, façonné par des années de chasse à l’esclave, bâti par l’éreintant travail de punition. Pourtant, il avait tout de même une certaine intégrité. La preuve : il l’avait sauvée, non ? D’accord, son acte ne serait pas remercié à sa juste valeur, mais c’était quand même gentil, n’est-ce pas ?

Elle fut remplie de satisfaction lorsque le colosse avala tranquillement la pilule. Parfait, elle avait passé la première étape. Elle obtint son nom. Dorian Garan. Pas mal, ça sonnait bien pour son métier. Un nom aux inflexions dures. Elle le répéta plusieurs fois, pour être sûre de ne pas l’oublier, mais eut la désagréable surprise de le voir essayer de s’échapper. Elle lui sourit d’un air penaud, comme si le gamin qu’il était censé être venait d’être pris en flagrant délit. Elore ouvrit les bras d’impuissance avec un regard pétillant de malice qui convenait bien à sa réponse :


« Je cours vite pourtant, m’sieur Garan, mais elles arrivent t’jours à m’rattraper ! »

Elle le regarda prendre place sur une poubelle et l’entendait gémir, pliant sous le poids. Elle retint une remarque acide, se rappelant avec quelle force le mastodonte avait envoyé le garçon contre le mur. La jeune fille se tut sagement et prit une position plus détendue contre le mur. Elle aimait bien jouer les hommes. Ils étaient plus confiants, plus respectés. Les femmes ne récoltaient que des regards méprisants, sauf les catins qui, elles, avaient droits à des regards plus… intéressés, il est vrai. Elle remarqua les yeux de Dorian qui étincelèrent, mais l’oublia aussitôt. Heureusement pour elle, elle ne s’était pas rendu compte de son oubli.

Le jeune homme haussa négligemment des épaules, alors qu’Elore entendait les rouages mécaniques de son cerveau surchauffer. Il serait prêt à l’engager dans la guilde ?! C’était une occasion en or ! Une infiltration d’un marchand était toujours une bonne chose, car il était souvent au courant des ragots du jour et connaissait des tas de combines intéressantes pour détourner les lois, ce qui était utile pour ce qu’elle faisait, avouons-le. Elle cacha son excitation derrière un simple regard d’espoir. Il ne fallait surtout pas qu’elle soit suspecte ou que sa couverture saute. Surtout que sa couverture saute à vrai dire.


« Sûr que j’veux, m’sieur Garan ! Et puis, du moment que c’est moi qu’ai le bâton j’gère… J’ai pas l’air com’ça, mais j’peux être dang’reux quand je l’veux ! »

Cette réplique était faite sur mesure pour une personne désireuse de se faire engager. Maintenant, si Dorian allait y croire… Ça c’est une autre histoire.
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le vendredi 30 mai 2008, 22:43:52
Quelque chose, il y avait une intuition qui poussait Don a ne pas reflechir a engager ce gamin dans la guilde, quelque chose lui soufflait a l'oreille qu'il ne le regretterais surement pas. Ce gamin allait faire son boulot ? Ou alors allait t'il être exploitable pour ramener des prises...Peut être des personnes dans ses amis, sa famille, feraient de meilleurs gibiers que lui?Bah, même si son père était un champion de lutte ça ne l'interesserais pas. Il n'était pas spécialisé dans la revente d'esclave masculin, plutôt les féminins...C'était ça qui lui plaisait dans le métier. Avoir un petit jeunot comme ça pour lui filer un coup de main pourrait surement être utile. Et puis, inconsciement peut être qu'il voulait être le maitre cette fois ci, il avait été l'élève pendant une vingtaine d'années, a son tour d'enseigner quelques trucs a ce petit jeunot. Après tout n'était ce pas sa mission première ? Un garçon comme ça, avec un corps aussi androgyne et tant de conquêtes...Ca pourrait aider les plans inéfables, et si c'était le cas peut être aurait t'il droit a une seconde audience avec Aphrodite...A cette pensée Don se concentra encore plus. Il ne devait pas faillir, c'était une chance pour lui de revenir et satisfaire la déesse en rendant ses créations plus fortes et plus apte a renforcer ses pouvoirs.

Techniquement, Don aurait pu attrapper Jo entre ses deux mains et le plier en deux comme une de ces barres d'aciers qu'il brisait si facilement entre deux doigts. Alors en temps que gardien d'esclaves masculin, il n'avait pas beaucoup d'avenir, il vallait mieux qu'il s'occupe des femmes. Et des femmes il n'en avait pas beaucoup pour le moment...Si c'était le cas il serait le premier a faire circuler la marchandise. Des vendeurs de femmes il n'y en avait pas deux comme lui. Malgré ce que la carrure de Don laissait présager, c'est a dire un gros tas de muscle dépourvu de cervelle, c'était tout le contraire, Don était très agile en plus de ça et d'une intelligence retorse. Pour l'instant pour Elore il n'avait rien l'air de plus qu'une brute pouvant défouler ses insctincs dans la chasse a l'homme, et il comptait bien rester ainsi. Si Jo sentait a quel point il était calculateur il prendrait peur, et brusquement il avait peu envie que celui ci soit effrayé par lui...Enfin.

Don avait toujours suivi son instinct pour tout, il ne s'était jamais retenu de rien faire au grand malheur de ses victimes. Et là son instinct lui disait de faire ami ami avec ce Jo. Donc il le suivait pour le moment. Telle une bête sauvage, il se laissait dominer par les pensées primitives. Il sourit et lança au gamin


"Tu fais un bon choix, crois moi, une fois que tu aura commencé, elles ne s'échapperont plus, elle ne pourront plus s'échapper."

Lança Don avec un sourire chaleureux tandis qu'il se levait et faisait signe a Jo de le suivre. Il marcha, les mains dans ses poches a travers les rues principales de la ville, marchant a pas lent, il leur fallut une dizaine de minute pour atteindre le quartier des esclave, d'ici là le pouvoir d'Elore était revenu immédiatement après que les 5 minutes soient passées. Entrant dans celles ci, on pouvait voir de nombreuses cages contenant un a deux êtres humains se languissant derrière les barreaux a leur triste sort

"L'endroit est calme pour le moment, le bizness est plutôt plat en ce moment. Mais sinon tu les entendrais crapahuter et crier toute la journée. Allez viens, on approche bientôt de ma cellule"

Arrivé devant la dite cellule de Don, il se trouvait avachie dans la paille une Terranide, elle portait des vetements rudimentaire et semblait exténuée, les traces de violence sur son corps montraient qu'elle avait été victime de mauvais traitement pendant longtemps. Don haussa les épaules, elle ne devait pas avoir plus de 15 ans

"Ca va faire un bout de temps que cette marchandise là se vend pas. Elle bouffe de l'eau et de la nourriture pour rien mais comme ça fait longtemps qu'on l'as elle est docile, ça sera bien pour que je t'apprène les rudiments."

La jeune terranide leva les yeux vers Elore, un regard évoquant de la pitiée, elle avait des oreilles et une queue de chat qui pendait derrière elle
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le samedi 31 mai 2008, 21:03:15
Elore sentit son ventre se détendre lorsque Dorian lui sourit. Elle lui renvoya un sourire prudent lorsqu’il lui répondit. Elle sentit un peu son cœur s’accélérer devant la chaleur du sourire de son nouvel employeur. Elle se sentait bien. Elle venait de réussir à… à quoi au fait ? Son souvenir lui revint soudain dans la figure aussi vite qu’il avait disparu. Ouf, pendant un moment elle avait cru avoir, disons, quelques petits problèmes techniques. Bon, rapide remise en route : Elore, tu es Jos, un jeune garçon qui vient de perdre son boulot et sa petite amie dans la foulée et tu dragues sans arrêt les pauvres jeunes filles ; à présent, tu viens de te faire en gager pour être apprenti de ce marchand d’esclave. Génial. Rien ne pouvait être mieux.

Elle hocha docilement de la tête et suivit en silence le « m’sieur Garan ». Elle admira un moment l’agilité avec laquelle l’homme se déplaçait. Elle l’avait pourtant cru plus… brute. C’était peut-être une fausse impression. Un genre de costume : il faisait croire à tous qu’il était une masse de muscles sans cervelle et usait de la crédulité de son adversaire pour mieux le battre. Elle adorait cette idée. Malgré ça, elle commença à se méfier de cet homme. Elle n’était plus aussi certaine de vouloir se faire prendre au piège. Si sa soi-disant gaucherie avait été un premier masque, pour quoi n’aurait-il pas une panoplie complète ? Peut-être cachait-il derrière cette bienveillante embauche un plan plus vil ? Réservait-il un destin d’esclave à Elore ?

Les pensées qu’elle formulait s’envolaient au fur et à mesure. Elle se rendit compte qu’elle avait suivi un raisonnement, mais bizarrement la conclusion lui échappait. Elle haussa des épaules. Bah, si elle l’avait ou… oublié, c’est que ce n’était pas si important. Alors qu’il était à peine à la moitié de la place, Elore sentit un affreux mal de tête signaler sa présence. La pause de sa mémoire n’avait rendu le redémarrage que plus terrible. Les informations que ses yeux et ses oreilles récoltaient autour d’elle se gravaient dans sa tête comme la marque du fer rouge. Elle serra les dents, encore hébétée par la douleur. Une telle souffrance ne lui était arrivé que deux fois : la première c’est quand elle avait raconté tout ce qu’elle avait retenu pour la première fois et la deuxième c’est quand elle avait bu tellement d’alcool qu’on l’avait retrouvée en train de cuver deux jours plus tard dans un tonneau. C’était donc extrêmement rare.

Quand ils arrivèrent au quartier des esclaves, le mal de tête était passé et Elore laissa ses yeux avides enregistrer le plus petit détail. Ils voyageaient de gauche à droite, ne laissant rien échapper à leur vigilance. Elle arriva enfin à voir des cages, peuplées d’une à deux personnes parfois, se maudissant apparemment de s’être fait prendre et apprenant lentement le goût de l’esclavage. Elle sentit son cœur se serrer un peu, mais s’interdit tout de suite ce genre de sentiments : si elle ne s’endurcissait pas, elle n’arriverait jamais à être une bonne espionne. Elle réussit très vite à s’habituer aux cages et posa bien vite un regard indifférent à leurs occupants. Elle accueillit la remarque de Dorian par un petit sourire. En temps normal, elle aurait fait un petite grimace, mais ici elle arrivait à bien gérer ses émotions.

 Néanmoins, parvenus à cette cellule bien précise que m’sieur Garan cherchait, Elore se rendit compte que ce ne serait pas aussi simple. La jeune Terranide ne devait pas avoir plus de quinze ans. D’où venaient ces traces ? L’avait-on violée ? Elore retint tout juste un petit frisson : elle avait eu la chance de toujours éviter les problèmes sur ce point-là et espéra que ça continuerait ainsi encore longtemps. Voir… ça, c’était plutôt choquant. Elle sentit son cœur se déchirer quand ses yeux rencontrèrent les prunelles de l’esclave. Non… Ne la regarde pas avec ces yeux-là ! C’était pire que la torture. Mais Elore était très professionnelle. Elle écouta attentivement Dorian avant d’acquiescer doucement. Il approcha son visage de la cage, pas trop près quand même, et fit comme s’il jugeait la valeur de la marchandise.


« Difficile à croire quand on voit un’si belle d’moiselle… J’l’aurais bien vu partir dans les pr’mières ventes… »

Commentaire destiné à se rassurer elle et à mettre en confiance la Terranide : ce serait beaucoup plus facile pour elle deux si la mi-femme mi-chat était à l’aise. De plus, ça correspondait à son profil de charmeur aguerri. Peut-être Dorian serait-il intéressé qu’elle fasse de ses esclaves des femmes contentes de servir un maître… À moins qu’il y arrive bien tout seul ? Elore se rendit compte qu’elle ne savait quasiment rien de cet homme. C’était étrange, mais une partie de sa mémoire était comme… floue.

« Qu’est-c’qu’vous voulez qu’j’fasse m’sieur Garan ? »

Fit-il en jetant un regard intéressé vers la captive et un quémandeur auprès de son nouveau boss.
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le samedi 31 mai 2008, 21:32:28
Don savait qu'il y avait quelque chose d'étrange avec le petit Jo...Il avait l'air d'être un de ces magouilleurs qu'on rencontre souvent dans ce genre de quartiers. Et si ce petit gars était un voleur engagé par un autre stand de marchandises? Bah, il n'irait pas bien loin, il avait vu de quoi il était capable et il était, au fond de lui, sur de vaincre une centaine d'hommes a lui tout seul. Don se croyait invincible, il avait assez de force pour l'être, mais pour lui la force n'était qu'une donnée secondaire. Il savait, grâce a l'entrainement subit au temple d'Aphrodite, qu'avoir trop confiance en soi et trop se fier a sa force brute et pure était quelque chose de mauvais. la force devait être utilisée a bon escient, et ce uniquement lorsque la situation le demandais. La force quand elle était utilisée au bon moment était importante. La strategie encore plus. Là, Don voulait voir ce que ce gamin avait dans le ventre, et l'ammenait donc dans l'endroit où se trouvaient toutes les cages pour voir si il tenait le coup. Alors qu'Elore était focalisée sur ses pensées, les pensées de Don, elles, étaient focalisées sur la manière dont réagissait Jo a tout ce qu'il voyait autour de lui.

Jusqu'a présent le petit avait l'air assez mou, une vraie chiffe molle, mais dès qu'ils faisaient quelque pas, son regard se faisait plus dur, moins hésitant...Don connaissait la nature humaine, il n'était pas impossible de cacher ses sentiments, mais il fallait atteindre un degré de cynisme assez elevé. Quand a Jo, c'était un peu comme si il barricadait ses pensées dans le coin de sa tête. Etait t'il si dépendant d'un boulot qu'il en faisait un qui ne lui plaisait pas?Ce gosse commençait a l'enerver, il commençait a croire qu'il n'avait pas le cran pour s'occuper des esclaves de la place. Il soupira et se gratta un peu la nuque alors qu'ils arrivaient vers le site où se tenait la Terranide, qui la regardait avec des yeux implorant, comme si la venue de Don était synonyme de punition ou quelque chose comme ça et elle se mit a trembler un peu. Elle portait un pagne rudimentaire qui cachait son corps a partir de ses hanches ainsi que sa poitrine, autour de son cou se trouvait un collier de fer relié aux barreaux de la prison, dans celle ci une paillasse et une coupole servant apparement a faire boire la petite.

Il remarqua que Jo avait du mal a fixer la jeune fille, puis, comme si il voulait prouver le contraire, se pencha dans la cage...Ca c'était étrange, voulait t'il prouver a son patron qu'il était capable d'endurer de telles choses?...Surement oui...Il n'avait pas de raison de lui cacher ce qu'il pensait vraiment, bien que si c'était des pensées de chiffe-molle Don réagirait en conséquence, il avait horreur des pleurnichards, les pleurnichards sortaient généralement avec des filles trop bien pour eux et il les écartait d'un coup de poing pour récupérer la donzelle et la ramener au marché. A l'oreille de la Terranide pendait un numéro accroché comme une boucle d'oreille, visiblement un numéro de serie. Il avait eu cette idée après avoir vu comment on traitait le betail sur le plan de la terre et l'avait exploité. Il était le seul a avoir des esclaves parfaitements numérotés aussi savait t'il où il en était au niveau de ses ventes. Don haussa les épaules quand il lui parla de première ventes tandis qu'il sortait de sa poche un lourd trousseau de clef et qu'il ouvrait la cellule, tandis qu'il faisait ça la terranide reculait en gemissant.


"Premières ventes?Il y a quelques années peut être, elle a eu son troisième enfant il y a peu, elle ne peut plus vraiment se vendre, regarde ça..."

Fit il tandis qu'il saisissait la jeune fille par les cheveux pour la relever et qu'il saisissait de rares bourelets sur les cotés de son corps, et sur ses cuisses. La Terranide était encore belle, et il était assez surprenant qu'elle ait eu autant d'enfant en le restant. La jeune fille semblait souffrir mais ne fit rien pour contredire Don, elle avait trop peur de lui

"Quand une esclave ne sert pas, il se peut qu'on l'utilise pour produire d'autres esclaves a la batteries, ses gosses sont elevés par des collègues a moi et ils me les rendent quand ils ont atteint l'âge convenu, ainsi la même prise peut nous servir sur des générations si elle n'est pas vendue, celle là est la fille d'une Terranide que nous avions ici il y a quelques années."

Il la prit alors par la hanche et souleva son pagne légèrement pour lui montrer sa fesse gauche, un tatouage, apparement fait au fer rouge s'y trouvait

"Ca veut dire que l'esclave est au magasin, comme ça on ne la vend pas, certains paysans ont pas assez de sous pour se payer une esclave pour se satisfaire, alors ils peuvent bénéficier de ceux ci a tarif réduit, si ils les engrossent ils sont un peu remboursés après quoi. C'est une bonne tactique d'affaire."

Il gifla la fesse de la Terranide comme on le ferait avec celle d'une vache et celle ci laissa échaper un petit cri tandis qu'il la laissait retomber par terre et qu'il se dirigeait vers Elore. Il parlait de tout celà avec un détachement tel qu'on dirait qu'il était en train de lui vendre une voiture

"Mais le mieux reste le sauvage, ce qui est capturé dans les landes qui entourent Nexxus, ça tu peux en tirer un prix d'or. Bien sur, le Terranide n'est pas notre seul produit a faire fortune. Tu as tout compris ou je vais trop vite?"

Lança Don avec sa voix faussement aimable a nouveau
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le samedi 31 mai 2008, 22:14:34
Elle ne savait pas quelle impression elle donnait à Dorian, mais il était sûr que si elle vomissait là, maintenant, celle-ci serait extrêmement mauvaise. Que ressentait-elle donc ? Ce mélange de dégoût et d’attirance pour ce monde qui semblait coupé de tout lui retournait l’estomac. Ce sentiment s’accrut à la vision de cette espèce de boucle d’oreille, avec un numéro dessus. Mais à quoi pouvait donc bien servir ces chiffres ? L’ingéniosité de cette boucle ne lui vint à l’esprit que quelques secondes après. Pas mal comme idée… Bien qu’étrange, elle était fort utile pour recenser les marchandises. Elle félicita intérieurement le marchand d’esclave et le considéra d’un œil neuf : il n’était finalement pas un simple tas de muscles, il y avait donc de la cervelle là derrière ! C’était une bonne chose à savoir. Elore devait faire plus attention à ce qu’elle disait maintenant.

La jeune fille se retint de faire un geste lorsque Dorian alla ouvrir la cellule, arrachant des petits cris de terreur à la Terranide. Elle s’empêchait de réagir, se raisonnant que mieux valait la Terranide qu’elle. Cet argument soulevé, Elore avait soudainement la conscience plus tranquille. Il répondait alors à sa réflexion. Troisième enfant ?! Mais… Elle avait l’air si jeune… Les esclaves étaient si surexploités ici ? Les suçait-on jusqu’à la moelle avant de les jeter comme de vulgaires déchets ? Quant à ces minuscules bourrelets, Elore eut des noms qui lui vinrent à l’esprit ; noms de pervers qui lui avait affirmé préférer les filles bien en chair que les maigres. Bien que cette Terranide n’avait pas vraiment quelque chose de plantureux, elle avait gardé une certaine beauté qu’Elore ne pouvait nier. Elle trouva Dorian bien critique pour quelques kilos en trop, mais le monde de l’esclavage devait certainement voir ça différemment.

Le marchand souleva le pagne de l’esclave –à vrai dire, Elore se demanda pour quoi il l’avait soulevé parce que même ainsi on voyait la moitié des fesses de la fille- et lui indiqua une marque au fer rouge. L’espionne grimaça. Elle imagina bien malgré elle les douleurs que la fille avait dû endurer… Elle-même se souvenait de son tatouage à l’épaule –une poétique plume contre le fer inflexible d’une épée- et de la journée complète qu’il avait fallu au tatoueur pour dessiner les détails exacts de ce foutu dessin. Elle avait mordu dans sa joue et en avait gardé durant deux semaines une blessure. Alors elle se sentait évidemment encore plus proche de l’esclave, ce qui ne l’arrangeait guère.

Expliquant sa tactique en long et en large, il traitait la Terranide comme un animal. Cela n’émut pas Elore qui avait elle-même subit durant quelques années un dur entraînement où l’on ne l’avait pas traité mieux que ça. Tout de même, son regard chocolat passait inlassablement de la Terranide à Dorian, tentant de retenir quelque chose d’exploitable. Des générations d’esclaves ? La fille avait-elle toujours été traitée ainsi ? Elore eut un regard de pitié pour la captive. Pas de chance. Il y avait vraiment des gens qui tiraient la mauvaise carte dans ce monde. Beaucoup trop de gens.

Elle sortit de ses réflexions en entendant la question semi-narquoise, semi-aimable de Dorian. Elle le fixa un instant, essayant de sonder son âme profonde, essayant de deviner s’il se moquer d’elle, mais se rendit compte qu’elle ne tirerait rien de ce mystérieux personnage. Prise d’une subite colère qu’elle ne contrôlait absolument pas, elle se sentit partir à la dérive. Était-ce la goutte qui avait fait déborder le vase ? Une inspiration soudaine ? La vue de toute cette souffrance ? Elore n’en savait rien, mais elle se retrouva à déblatérer, avec une imitation quasiment parfaite de la voix de Dorian, tout ce dont elle se souvenait de ce qu’il lui avait dit.


« L'endroit est calme pour le moment, le bizness est plutôt plat en ce moment. Mais sinon tu les entendrais crapahuter et crier toute la journée. Allez viens, on approche bientôt de ma cellule. Ça va faire un bout de temps que cette marchandise-là se vend pas. Elle bouffe de l'eau et de la nourriture pour rien mais comme ça fait longtemps qu'on l'as elle est docile, ça sera bien pour que je t'apprenne les rudiments. Premières ventes ? Il y a quelques années peut être, elle a eu son troisième enfant il y a peu, elle ne peut plus vraiment se vendre, regarde ça... Quand une esclave ne sert pas, il se peut qu'on l'utilise pour produire d'autres esclaves a la batteries, ses gosses sont élevés par des collègues a moi et ils me les rendent quand ils ont atteint l'âge convenu, ainsi la même prise peut nous servir sur des générations si elle n'est pas vendue, celle là est la fille d'une Terranide que nous avions ici il y a quelques années. Ça veut dire que l'esclave est au magasin, comme ça on ne la vend pas, certains paysans ont pas assez de sous pour se payer une esclave pour se satisfaire, alors ils peuvent bénéficier de ceux-ci à tarif réduit, si ils les engrossent ils sont un peu remboursés après quoi. C'est une bonne tactique d'affaire. Mais le mieux reste le sauvage, ce qui est capturé dans les landes qui entourent Nexus, ça tu peux en tirer un prix d'or. Bien sûr, le Terranide n'est pas notre seul produit à faire fortune. Tu as tout compris ou je vais trop vite ? »

On avait pu retrouver le même accent, les mêmes intonations utilisées par le colosse. Ce ne fut qu’après coup qu’Elore se rendit compte de l’énorme-méga-à jamais irrécupérable faute qu’elle venait de commettre. Sa couverture venait-elle de sauter ? Probable. Incapable de proférer un seul autre son, elle se tut, ses yeux chocolat virant doucement au vert, la satisfaction se battant contre la peur dans son estomac.

Mais qu’avait-elle fait ?
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le samedi 31 mai 2008, 22:32:37
Don allait continuer tout naturellement son cours sur la question, après tout il suffirait d'un simple signe de tête d'Elore pour qu'il continue, une fois lancé, il n'avait jamais eu de véritable interlocuteur jusque là, tous les gens qu'il rencontrait il les exploitaient ou les trahissait, c'était vrai pour le premier pour les femmes, c'était également vrai pour le second pour les hommes. Il finissait toujours par tirer le maximum de benefice de toutes ses rencontres et il n'en était pas peu fier, il avait réussi sa vie bien mieux que ceux qui s'embarassaient de morales et principes, justement, il vivait sur le dos de tels abrutis pour augmenter son empire et établir une vie heureuse. L'argent ne l'interessait pas tant que ça a vrai dire, il n'en avait que faire, mais c'était toujours utile d'acquerir de nouvelles esclaves pour continuer a s'exercer en attendant ses retrouvailles avec Aphrodite. Voilà donc Don, épave d'un homme qui avait eu la chance de s'unir avec une déesse et qui en était a présent obsédé. Son corps puissant était tout ce qu'il avait pour gagner de l'experience auprès des dames, et elles se devaient de la lui donner, il la prennait de force généralement, il n'avait pas le temps de se lancer dans des intrigues amoureuses stupides, seule la traque du gibier l'interessait...

Oh?

Serais ce de la colère que je lis dans tes yeux petit ?

Don souleva un sourcil interrogateur tandis que son regard se callait sur Jo. Il avait pensé que ce garçon n'allait pas lui sortir ces préceptes stupides de bon droit, de justice et d'honneur. La Terranide reconnut l'expression du visage de Don et se blotit dans un coin de la pièce, entièrement soumise, ce dont on pouvait s'attendre pour une femme objet qui n'avait connu que cette existence. Elle ne savait donc pas lire et n'était jamais allée a l'école après tout, elle n'avait eu personne pour l'élever, et surement qu'elle ne savait pas parler, ou si peu. Peut être ne comprenais t'elle même pas sa situation, vu l'état presque animal dans lequel elle était. En tout cas le regard de Don n'était plus sur la Terranide a présent, mais sur Jo qui allait s'apprêter a lui dire quelque chose. Il croisa les bras et fit mine de l'écouter. Peut être qu'il allait sortir quelque chose d'une telle niaiserie qu'il allait pouvoir démonter l'argument en quelques coups de cuillères a pots et lui botter le derrière si il commençait a chialer comme une gonzesse. Il savait qu'il n'aurait pas du faire confiance a un gosse qui avait l'air tellement efféminé pour vendre des femmes...

Mais quand Jo parla. Don se tût. Il écouta tout ce qu'il lui dit avec sa propre voix, sa propre intonnation et pendant tout ce discours il fronça les sourcils sans emettre le moindre son. En fait son, cerveau lui, travaillait a toute allure. Qu'est ce que c'était que ça?Un utilisateur de pouvoir?une créature?Mais qui aurait un pouvoir aussi stupide et ridicule que celui d'imiter une voix?Immédiatement après il se dit que peut être que Jo tentait de lui montrer son don pour voir si il pouvait en tirer quelque chose et il se mit a reflechir alors en termes d'argent...Mis a part faire des spectacles, celà ne lui rapporterais rien...A moins que...Une étincelle jaillit dans l'esprit de l'homme qui garda néanmoins la même mine sévère jusqu'a la fin du discours. Lorsque celui ci fut finit, on eut dit qu'il était sur le point de bondir sur Jo et de l'étrangler, mais contre toute attente il claqua des mains comme un applaudissement lourdeau et plutôt cours, le sourire était revenu.


"Tiens, tu as des talents dans l'immitation?Tu fais bien de m'en parler maintenant, peut être que ça peux m'être utile. Tu me force a te reconsidérer sous un nouveau jour crevette."

Fit Don en posant sa main sur l'épaule d'Elore tandis que ses yeux restaient dans les siens, le contact dura a peine quelques secondes, mais assez pour anihiler la mémoire de la jeune fille pendant 5 nouvelles minutes.

"Et tu as une sacrée mémoire. Tu es bon en calcul ? Il y a t'il autre chose que tu sache faire tant que tu y es?"

Demanda t'il avec une voix encourageante pour une fois. Il n'avait pas même pris la peine de fermer la porte de la Terranide, il savait qu'elle ne fuirais pas, elle était conditionnée pour rester là, et elle avait trop peur de lui pour tenter quoi que ce soit de toute façon.
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le samedi 31 mai 2008, 23:08:05
Merde, merde, meeeeerde ! Elore venait peut-être de réduire une formidable carrière d’espionne tout frais payé pour toujours ! Ça la foutait autant en rage que ça l’attristait. Peut-être Dorian allait la découvrir et l’obliger à être une esclave… L’offrirait-elle à des paysans pour lui faire faire des enfants qu’il élèverait pour les vendre ensuite ? Cette pensée la rendait tout simplement malade. Elore avait croisé ce regard inquisiteur posé sur lui avant de commencer sa tirade. Elle l’avait vu se croiser les bras dans un silence inquiétant. Mais pourquoi, expliquez-moi pourquoi elle n’avait pas pu la fermer ?! Était-ce si difficile d’endurer en silence cette explication ? Pourquoi ne s’était-elle pas tu en voyant la retraite stratégique de la jeune esclave. Après tout celle-ci connaissait cet homme mieux qu’elle, elle aurait peut-être mieux fait de se fier à son jugement. Et n’oublions pas, pour couronner le tout, l’affreux froncement de sourcil quand elle avait tout déballé.

Elore se souvenait d’une pareille crise. La plus célèbre, évidemment, était la première fois qu’elle parla. Tout le monde s’était tu, écoutant avec fascination une jeune fille qu’on avait fini par croire stupide et incapable d’émettre le moindre son, raconter tous leurs faits et gestes des cinq derniers mois. Elle ne s’était pas arrêtée de parler avant une heure, dénonçant l’un après l’autre ses camarades, surveillants et même la directrice de vices ou de crimes allant du plus anodin au viol pure et simple. Ce merveilleux don était à la fois la pire des malédictions qui soit. Vous imaginez-vous la tête farcie d’un millier d’informations inutiles ? Elore était en plus incapable de les classer. Néanmoins on l’avait engagé. Des gens étaient venus l’adopter et l’emmener pour qu’elle devienne « quelqu’un ». Ou plutôt quelque chose. L’espion n’était-il pas en fin de compte la lame secrète de tout complot ? Un moyen efficace de faire taire ses ennemis, conserver ses amis et protéger ses arrières ?

On ne sélectionnait les espions qu’en fonction de leur pouvoir. Elore savait retenir un nombre incalculable de choses, dont savoir reproduire fidèlement ce qu’elle avait entendu, mais un autre des apprentis savait modifier les traits de son visage, un autre se fondre dans le paysage, encore un autre lire les pensées,… Et avec cette base de pierre brute, on taillait un joyau inestimable. Pas très modeste Elore, se considérant déjà comme une perle rare. Mais oui, rares étaient ceux dignes de leur profession et Elore, elle, en était fière. Il est vrai qu’un espion qui n’est pas loyal est très dangereux, mais elle ne manquait pas de souligner que personne encore n’avait réussi à la détourner de son travail d’aujourd’hui. Peut-être était-ce ça, la « loyauté ».

Elle retint son souffle en voyant le géant, un visage austère en façade. Elle craignit un instant de recevoir un coup et se prépara à esquiver lorsque Dorian frappa dans ses mains. Un peu étonnée, Elore le fixa un instant avant de lui rendre un sourire. On d’accord, il avait été un peu crispé, mais c’était néanmoins un beau sourire, non ? Elle retint une remarque quand il lui demanda si elle avait un don d’imitation. Non, ce n’était pas de la simple imitation, c’était de la copie pure et simple. C’était juste que ses cordes vocales avaient parfois leurs limites. Elle tiqua un instant en entendant son nouveau surnom. Crevette ? Heu… Il y avait un problème sur ce coup-là.

Soudain les pensées d’Elore se brouillèrent de nouveau. Non, mais c’était quoi ça ?! Là, elle le constata plus vite : il y avait quelque chose de bizarre. Écartant cette pensée, elle poursuivit d’un ton enthousiaste. Autant prouver sa bonne volonté, parce qu’elle avait très envie de ce boulot.


« J’sais même lire et écrire, m’sieur Garan ! Quant aux chiffres, pas problème… »

Elle préféra ne pas répondre au compliment sur sa mémoire : ça entraînerait cet homme à lui poser des questions gênantes sur ce sujet. Elle eut une moue approbatrice. Il lui demanderait peut-être de travailler plus intellectuellement… Ainsi, elle aurait accès à plus d’informations intéressantes… Un poste plus privilégié disait plus de relations… Et donc plus de chance de trouver un indic. Elle ressentait l’excitation montrer le bout de son nez.

« Dis, m’sieur Garan… Tu m’trouves queq’chose à faire ? »

Formule habituelle pour demander officiellement le boulot. Ses yeux pétillaient inconsciemment de plaisir à la simple idée de glaner des secrets. Un petit sourire d’anticipation était au bout de ses lèvres. Se rendait-elle compte vraiment de ce qui lui arrivait ? Sûrement pas, sinon elle se serait enfuie en criant.
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le samedi 31 mai 2008, 23:26:01
Don n'était pas stupide, loin de là, c'était juste que, placé tels que c'était, il n'avait aucun moyen de savoir qui était Elore et les raisons précises pour lesquelles elle faisait celà. Néanmoins pas besoin d'être un génie pour sentir que quelque chose n'allait pas chez ce garçon, et c'était surement ce pourquoi son instinct l'avait titillé quand il l'avait rencontré...Il allait surement lui être utile d'une manière ou d'une autre pour ramener de nouvelles marchandises, mais comment?Il en avait une petite idée pour le moment. Néanmoins plus que ça, c'était la conduite de Jo qui le perturbais, il n'agissait pas vraiment avec son propre carractère. Un gosse aussi enjoué que lui qui avait une personnalitée de seducteur aurait du jouer sur l'arrogance, et au moment de faire un compliment comme il venait de lui faire, le relever. Il avait placé ça sous le coup de l'intimidation, mais Jo avait tous les symptomes de l'homme détendu alors qu'il semblait ne pas tout lui dire. C'était louche...Comment un gamin aussi débrouillard pouvait ignorer un compliment comme il venait de lui en faire un?

Et puis surtout, un type qui passait son temps a draguouiller a droite comme a gauche comme il le prétendait ne serait surement pas resté indifférent devant la Terranide qu'il lui avait présenté. Car Don n'avait pas dit toute la véritée sur le premier coup, cette Terranide n'en était qu'a son premier enfant, une petite cure d'exercice et de remise en forme forcée lui avait permis de reprendre a peu près de la taille, mais si elle était réellement a son 3ème, elle serait bien plus large que ça, non, il avait dit ça pour essayer de voir la réaction du gamin. Après tout, un courreur de jupon reste un courreur de jupon, et la Terranide était plutôt mignone...Alors pourquoi n'avait t'il pas eu d'autre réaction que du dégout?Peut être qu'il ne lui disait pas tout...Et c'était surement autre chose dans son cas que simplement d'aimer les hommes...Bien qu'il avait le profil pour l'emploi. Non, c'était bien plus profond. Don haussa les épaules, ne laissant rien paraître de ce qu'il pensait. Mais quand il lui appris qu'il savait lire et écrire il savait que ce garçon était loin d'être innocent, il fallait une certaine intelligence pour ça, et si il savait lire et écrire, ça voulait dire qu'il pouvait obtenir une bonne place chez n'importe quel quidam recherchant un gars comme lui...Alors pourquoi le collait t'il comme ça?Peut être voulait t'il savoir quelque chose de particulier...


"Ne sois pas trop pressé. Je n'ai pas fini de te parler de ce que tu aura a faire. Nous vendons de tout ici, plus la prise est rare, et plus elle vaudra cher, donc, plus elle vaux cher, mieux il faudra la traiter, nous avons des cellules de luxes pour les prises vraiment rare et elles demandent a être traitées comme des princesses...Suis moi."

Don était bien décidé a percer a jour Jo...Et ça allait commencer maintenant. Il se dirigea vers l'endroit où se trouvait entreposée la nourriture et le materiel d'entretien. Il entra et sallua un cuisinier qui était en train de s'appliquer a faire le repas d'un signe de tête qu'il lui renvoya.

"Si nous sommes meilleurs que les autres, c'est parce que nos esclaves ont toujours l'air en parfaite santé, c'est du a une alimentation saine et a de l'exercice régulier, on essaye de limiter les coups, sauf quand on ne peux pas faire autrement, dans ce cas là on préfère frapper là où sont les vetements, histoire de ne pas faire peur au client qui ne s'attend pas a avoir un sujet rebelle."

Le cuisinier tendit une assiette de ragout qui en dépit de toutes choses, avait l'air plutôt bon, il en servit deux bols qu'il posa sur le coté. Don quand a lui, prit une cuillère et goutta a même la marmitte

"Ne fais pas manger a tes esclaves des choses que tu ne mangerais pas toi même. Je vais te faire commencer par des taches pas trop compliquées, nous verrons si tu t'y conforme, tu va m'apporter ce bol a la Terranide que tu as vu tout a l'heure. L'autre bol, c'est pour toi si tu as faim, si tu ne mange pas il ne sera pas perdu pour tout le monde."

Fit Don en haussant les épaules avant de s'asseoir, il lui fit signe d'y aller si il le souhaitait et lui montra la porte. La cellule de la Terranide n'était pas fermée a clef et se trouvait assez loin d'ici, pas besoin pour lui de se lever pour l'instant...
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le dimanche 01 juin 2008, 10:14:53
Elore eut une petite moue déçue qu’elle évacua rapidement. Elle avait été un peu trop impatiente. Mais pouvait-on vraiment lui en vouloir quand on savait que ça faisait trois jours qu’elle ne récoltait que des trucs inutiles et qu’elle venait de se faire tabasser il y a même pas une heure ? Elle avait certaines circonstances atténuantes… Dont, n’oublions surtout pas, le fait qu’elle soit une fille. En quoi cela influençait sa situation ? Eh bien Elore avait déjà passé une semaine complète en garçon dans un groupe de voleurs à l’arrache. Quand elle les avait quittés, il y en avait déjà trois qui avaient des soupçons dont deux qui avaient tenté de… vérifier durant la nuit. Que des témoins gênants. Comprenant la précarité de son costume, elle ne le gardait que très peu de temps, préférant de loin d’autres rôles. Mais ici, tel l’avait découvert Dorian, tel elle devait rester. Dans combien de temps se rendrait-il compte des contradictions de son personnage ? Elle tremblait à cette idée.

Bon, ou bien Dorian commençait à se méfier de lui, ou bien il voulait vraiment tout lui montrer. La seconde réponse était plus crédible, donc plus probable. Elore écouta attentivement d’autres explications. D’accord, alors les chasses aux esclaves étaient encore en vogue. Et en plus ils étaient plus précieux et mieux traités. Elle se demanda si c’était vraiment positif. Elore suivit Dorian sans poser de questions. Après tout, le marchand semblait bien décider à tout lui expliquer. Pourrait-elle utiliser ces explications ? Seraient-elles dignes d’un rapport détaillé à ses Maîtres ? Ou bien allait-elle garder ça pour elle et rapporterait-elle de temps en temps une info croustillante ? Elle le déciderait plus tard, maintenant il fallait d’abord se faire engager.

Ils entrèrent dans une espèce d’entrepôt où travaillait un cuisinier. Elore, qui avait pensé qu’n ne donnait que les fonds d’assiette aux esclaves, fut positivement surprise. Elle approuva d’un signe de menton les paroles de Dorian. C’était logique. Un esclave qui avait l’air en mauvaise santé et roué de coups se vendrait beaucoup moins bien que celui qui pétille d’énergie et a l’air en pleine forme. M’sieur Garan était comme une sorte de deuxième père quelque part… Il ne punissait que quand c’était nécessaire et ne les maltraitait pas plus qu’il ne le fallait. Bien que le mot « père » soit mal choisi pour son boulot. Après tout il considérait ces gens comme une marchandise guère différente d’un sac de farine ou d’un bout de pain. Cette vision-là des choses était choquante, mais pas le reste.

Ensuite le cuisinier servit deux bols. Dorian, dans toute sa bonté et sa magnificence, décida de lui demander un truc simple pour commencer. Pas de problème : prendre les bols, en apporter un à la Terranide et revenir. Ou bien devait-elle le regarder manger avant de revenir ? Non, Dorian avait dit juste de lui apporter. Elle n’allait pas faire du zèle non plus. Elore regarda la direction que lui indiquait l’homme de sa place. Répondant à son haussement d’épaules par le même geste, elle prit les deux bols et sortit de la pièce.

Bon ici, les gens devraient se désintéresser d’elle. Elle avança de quelques pas avant de… d’hésiter sur le chemin. Hésiter ?! Non, Elore n’hésitait jamais. Mais pourtant… devait-elle aller à gauche ou à droite ? Si elle avait pu hurler, elle l’aurait fait. Malheureusement elle était au milieu d’un quartier d’esclave, en pleine infiltration… Alors elle serra les dents et endura bravement la honte de son oubli. Jamais sa mémoire ne lui avait fait défaut, jamais ! C’était comme si son âme-même venait de la défier. Mais alors qu’elle restait là, indécise, les cinq minutes venaient de s’écouler. C’était comme si tout revenait en force dans son cerveau. Elle s’empêcha de pousser un rire hystérique et poursuivit le chemin par rapport au peu de souvenirs qu’elle avait de cet endroit pour retrouver son chemin.

Il lui fallut que très peu de secondes pour qu’elle se repère et reprenne son chemin comme si de rien n’était. Qui se rendrait compte qu’elle s’était stoppé quelques secondes avant de continuer ? Elle espérait que personne d’autre ne l’avait remarqué.

Entrant dans la cellule grande ouverte de la Terranide, elle la vit telle qu’elle l’avait quitté. Ne sachant pas trop comment s’y prendre, elle prononça d’une douce voix de jeune femme :


« Je t’apporte ton repas, ma petite. Viens… »

Pendant ce temps, elle renifla, méfiante le ragoût. Les espions ne mangeaient jamais une autre nourriture que celle qu’ils avaient apportée. De plus Elore ne mangeait quasiment jamais, entretenant son apparence androgyne. Elle regarda donc la Terranide, s’attendant à une réaction de celle-ci, incapable de savoir si elle serait positive ou négative.
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le dimanche 01 juin 2008, 10:57:12
Elore était bien plus maline que Don ne le pensait, ça allait être une véritable gageure d'obtenir quelque chose d'elle...Mais il y avait plusieurs choses qu'avaient retenu le marchand d'esclave par le parcours qu'elle avait emprunté...En effet tout ça été un test, plus pour découvrir les véritables intention de ce Jo que pour voir si il était vraiment apte a faire un boulot que même l'idiot du village remplirait sans faillir. Tout était minutieusement calculé, et dès qu'Elore fut sortie, Don emprunta une autre sortie pour pouvoir épier sa réaction. Il n'avait après tout, rien a se repprocher, il savait être très discret si il le fallait et si Elore venait a le découvrir, il pourrait prétexter qu'il surveillait le bon déroulement de son exercice et qu'il voulait voir si il était véritablement honnète, après tout il était le maître des lieux, il pouvait aller où il voulait. Son instinct lui avait dit que ce garçon se revelerais interessant, il était temps de deviner pourquoi, s'accroupissant derrière une caisse, il regarda l'imitateur depuis cette cachette improvisée. A présent qu'il ne se sentait plus surveillé, peut être allait t'il faire une erreur qu'il allait pouvoir noter.

Il avait fait une pose assez hagarde, comme si il venait d'oublier le chemin qu'il devait prendre...Etrange, il avait l'air d'avoir une si bonne mémoire...Et plus qu'un physique il avait l'air d'être très cérébral, ce n'était pas le genre de personnes a se perdre sur un chemin qu'il venait tout juste d'emprunter...Ou alors il avait été absorbé par son discours au point de ne pas reconnaître la direction qu'il avait prise?Non. Jo était le genre de personnes qui écoutent enormement pour faire attention au moindre détail et se dispensent d'en parler pour garder une analyse précise de tout ce qu'il voyait, en gros c'était un gamin débrouillard qui apprennait vite, non?Ce n'était pas comme ça qu'il s'était présenté après tout?Alors pourquoi, pourquoi un tel oubli a un moment aussi crucial?Ca ne pouvais que cacher quelque chose de suspect. Il ne pouvait pas voir le visage de Jo depuis là où il se trouvait, sinon il aurait pu constater les changement d'expressions dans son visage du a la douleur des informations revenant d'un coup. Puis, soudain, il pris la bonne direction sans aucune autre hésitation et se dirigea d'un pas sur vers la cage.

Ca c'est louche...Don repensait a ces machines du plan de la Terre, les ordinateurs, des êtres de métal faits pour penser a la place des humains et qui pouvaient tout stocker dans leur mémoire, a condition de savoir l'utiliser, Jo lui faisait penser a un ordinateur a présent, possédant un incroyablement stock de données, mais en proie a des ralentissements du a quelque chose qui encombrait la mémoire vive...Et il était bien décidé a "Débuguer" la situation (Vive la métaphore  ;D). Mais pour le moment il allait se contenter de suivre son suspect et de regarder comment il s'occupait de gérer la situation où il se trouvait actuellement. Lorsqu'elle partit Don attendit qu'elle soit assez loin pour ne pas l'entendre se déplacer et pris une direction totalement opposée, vers un endroit qu'il connaissait que trop bien...

Espionner ses propres esclaves pouvait se reveler payant, certains parlaient parfois de leur villages, lachaient des informations croustillantes sur des Terranides qui se cachaient en discutant entre eux, c'était pour ça qu'il mettait toujours ses esclaves par deux quand il le pouvais, c'était a double effet, parce que la compagnie evitait les idées noires et les envie d'en finir. Don ouvrit une lourde porte en fer un peu plus loin verouillée par un cadenas puissant et s'y immisca, a l'interieur de celle ci se trouvait plusieurs gadgets technologiques qu'il avait ramené de la Terre, une batterie qui se rechargeait grâce a une roue dans laquelle il faisait parfois courir les Terranides sous pretexte "d'exercice". Cet endroit devait rester secret a tout prix, car si on le découvrait la personne aurait connaissance de "l'autre endroit..."

Enfin, au pire il pouvait toujours prétendre être un Tekhan.

Don s'asseyit face a un large moniteur menant a un réseau de caméra, il ne filmait jamais en permanence, il avait trop peu d'energie pour faire ça, mais parfois il était utile d'épier une conversation...

A l'interieur de la cellule de la Terranide se trouvait un petit miroir salle solidement attaché au mur, un petit effort de coquetterie?Non, du tout, derrière cette vitre sans teint se trouvait une petite camera...

Et c'était parti. Don put voir Elore entrer dans la cellule avec les deux assiettes de nourriture. Elle n'y toucha pas. Le plan A échoua donc, car Don était rusé, le signe de tête qu'il avait fait au cuisinier en rentrant n'était pas un salut, mais simplement un signal pour lui demander "La recette habituelle". Allez savoir ce qu'il avait ajouté en plus dans ces assiettes...Elle allait le savoir très vite, le plan B était encore en cours. Il l'entendit alors parler, mais, heureusement pour Elore, a cause de la mauvaise qualitée du micro et de la distance du sujet par rapport a celui ci il ne perçut aucune différence de taille. Tant pis pour lui.

La terranide s'avança timidement vers Elore en baissant la tête, n'osant pas vraiment parler pour le moment puis, levant les yeux vers Elore, elle sentit son regard la sonder, essayer de voir quel genre de personne elle était et si elle pouvait avoir confiance. La Terranide pris la mixture et se mit a la manger. Elle n'avait pas de couverts, elle était obligée de manger directement avec la bouche, comme le ferait un chat qui mange sa patée. Elle finit par lever la tête et, la bouche tremblante, finit par lancer.


-Je...Je m'appelle Shana...

C'était la première fois qu'elle ouvrait la bouche depuis leur rencontre, donnant un coup de plus a Elore. Elle savait parler, elle comprenait donc tout ce qu'elle venait d'entendre, et par cette tentative timide, elle tentait d'établir la conversation
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le dimanche 01 juin 2008, 13:19:03
Ce fut uniquement par habitude et par méfiance qu’Elore ne mangea pas, mais elle ne se doutait pas de ce que Dorian et le cuisinier avait pu ajouter à la mixture que la Terranide et elle devaient normalement manger. Elle avait appris à déceler rien qu’à l’odorat bon nombre de poisons, épices, mais savaient qu’il fallait toujours goûter pour en identifier certains. Pour tout avouer, elle se souvenait d’un jour, où elle avait malencontreusement échangé son assiette avec son père adoptif et que celui-ci avait, comme par hasard, fini par passer trois jours dans les cabinets, incapable de quitter celles-ci. Sa mère en avait ri et le racontait encore à ses collègues. Bizarrement, personne ne l’avait grondée, la félicitant, au contraire, de sa perspicacité. Maintenant, plus personne ne la congratulait… Les temps avaient changé et elle grandissait.

À première vue, pas de poisons. Tant mieux, même si elle n’avait pas faim, elle pouvait le donner à la Terranide. Celle-ci approchait justement. Elore se retint de se jeter sur elle pour la consoler dans ses bras. Pauvre créature… Quinze ans dans une cage, c’est pas une vie… Que savait-elle de ce que cette fille subissait en temps normal ? Le géant testait-il de temps en temps sa marchandise ? Elle ne put retenir un sourire hilare en imaginant le colosse couché dans la paille. Elle perdit vite le sourire : cet homme était bien plus intelligent qu’il voulait le faire croire… Il était très dangereux, Elore venait de le constater. Elle n’avait pas arrêté d’être testée depuis qu’elle l’avait suivi. Et ce repas qu’elle apportait… Était-ce aussi un test ? Mais alors le marchand devait la regarder pour vérifier, non ? D’où regarderait-il alors ?

Son regard croisa celui de l’esclave. Elle était jugée à cet instant. La profondeur du regard de la Terranide ne voulait dire que ça. Elore fit de son mieux pour que la jeune fille ne soit pas effrayée, lui tendant gentiment l’assiette. Une fois que la captive commença à manger, l’espionne s’assit et déposa son assiette à côté d’elle. Elle regarda le pitoyable spectacle qu’offrait le repas de la mi-femme mi-chat. Elle soupira un peu, hésitant entre lui essuyer la bouche et la talocher pour son manque de manière. Mais bon, il fallait l’excuser la pauvre, elle n’avait certainement jamais connu les couverts. Et puis un couvert pouvait bien servir d’armes. Un couteau ou une fourchette, entre des mains expertes, pouvait tuer. L’utilité de les garder loin des esclaves parut finalement sage à Elore.

Alors l’autre établit le contact. Sa voix hésitante, la lèvre tremblant sous la peur… Avait-elle craint de faire une erreur avant de lui adresser la parole ? Shana… Ainsi la jeune fille comprenait tout ce qu’on lui disait et savait parler. Elle songea à ce qu’avait dit Dorian et grimaça un pauvre sourire. Elle hocha doucement de la tête et répondit à la présentation de la jeune fille, conservant malgré tout son rôle, retrouvant sa voix de jeune homme :


« C’est un joli nom, Shana… Moi c’est Jo. »

Elore se cala contre un mur de la cellule. Elle essayait de concentrer son attention sur la Terranide, gardant ainsi un esprit plus clair : son cerveau n’enregistrait de cette façon que les détails de la Terranide et excluait les autres… C’était plus reposant. Désignant la pièce de ses mains, Elore engloba la jeune fille dans son geste.

« Ça fait longtemps que tu es ici ? »

On, elle n’allait quand même pas chômer toute la journée ! L’espionne commençait à réunir des informations. Les prochaines questions porteraient plutôt sur les habitudes de la Terranide, ce qu’elle savait sur son patron, ensuite sur les acheteurs des esclaves… Le train-train habituel… On commence toujours par des questions anodines, sinon son interlocuteur risquait de se rebiffer et de se refermer comme une huître. Elle pencha sa tête sur le côté et fixa intensément la jeune fille avec un regard qui se voulait rassurant et engageant.
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le dimanche 01 juin 2008, 15:12:15
Shana plissa un peu des yeux. Elle essayait d'analyser gauchement Jo, de voir si il était un ami ou un ennemi, et il était facile de lire en la Terranide comme dans un livre ouvert pour une espione comme Elore, elle avait peur que derrière une gentillesse apparente se cache un autre pretexte pour la punir. Elle avait déjà du réunir tout son courage pour lui parler, dans le but d'établir un contact amical avec le jeune homme, mais on voyait bien qu'elle avait peur que Don surgisse d'un moment a l'autre pour l'empecher de perdre son temps. La Terranide surveillait donc ses gestes pour qu'ils ne soient pas trop brusques, ainsi que ses paroles pour ne pas offenser le nouvel ami de son maître. Elle était là depuis assez longtemps pour savoir ce qui lui vaudrait d'être punie ou non, et vexer un humain pouvait en faire partie. Toute sa vie, elle avait été conditionnée pour obéir a ceux qui n'étaient pas des Terranides et a les craindre comme des maitres colériques, lunatiques et tout puissant. A présent Shana ne vivait que pour servir la cause de ces maîtres, elle voulait juste vivre le plus longtemps possible sans avoir de problèmes...

-M...merci...maître Jo...

Répondit t'il a ses compliments avec humilitée et soumission, tels étaient les deux mots d'ordres chez la jeune fille qui tentait de manier comme elle le pouvait sa langue. Le jeune maître lui demanda alors Le temps qu'elle était ici tandis qu'elle continuait a manger, s'efforçant d'avoir de la délicatesse et de la retenue pour ne pas trop choquer Jo, montrant qu'elle avait un semblant de manière. Elle inclina la tête et répondit

-Je suis désolée maître, je ne me souviens pas du temps que j'ai passé ici...Mais quand je suis arrivée je n'était qu'une petite fille...Je...

Immédiatement elle avait cherché un moyen de se justifier pour eviter le blame. Don n'avait pas menti quand il lui avait dit qu'elle était une fille facile, Shana avait peur, et naturellement qui plus est. Tremblante, elle frissonnait un peu. Ces frissons étaient sans aucun doute des frissons de peur...

Sans aucun doute.

Don sourit derrière sa caméra. Elore n'avait pas touché a son plat, c'était dommage mais ça lui permettrais de vérifier sa théorie d'une autre façon. Très rapidement les tremblements de Shana firent de plus en plus spasmiques, comme si elle mourrait de froid. Même si Elore avait été une espionne, il y avait peu de chance qu'elle reconnaisse ce que le cuisinier avait versé dans la mixture, pour la bonne raison que ce n'était pas du poison...Loin de là.


-Maitre Jo...Je...

La Terranide se rapprocha d'Elore et se mit a caresser son visage avec la paume de sa main, essayant de se blotir contre elle. Oui, dans le ragout se trouvait un aphrodisiaque plutôt fort qu'on donnait aux esclaves le jour où ils recevaient des visites. Shana se mit a se serrer contre Jo, lui léchant la joue, frottant ses jambes contre les siennes

-J'ai...Si...Chaud...

Murmurra t'elle entre deux bouffée de chaleur. Don était machiavélique, il attendait de voir la réaction du jeune homme et si il allait se défaire de son personnage ou non...Le test final approchait
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le dimanche 01 juin 2008, 16:24:15
Elore observait froidement derrière un air rassurant la situation. Bon, elle se retrouvait dans une cellule, en compagnie d’une esclave, prête à s’infiltrer chez un marchand d’esclave dont elle ne connaissait que le nom. Chouette. Tout semblait se passer pour le mieux… Ha ! N’oublions pas de préciser que depuis l’attaque de tout à l’heure, Elore avait deux espèces de crises de mémoire… Peut-être l’avait-on frappé à la tête ? Quelle horreur ! Le seul fait de s’imaginer sans son précieux don lui faisait peur. Sans lui, elle n’était rien. Devrait-elle aller chez un docteur ? Elle se méfiait des docteurs de Nexus, se souvenant du geste déplacé qu’avait fait le dernier, mais sous la menace de la perte de son pouvoir elle était prête à faire un effort…

Shana répondit à son compliment. La pauvre petite avait l’air totalement effrayée. Apparemment elle avait peur d’une probable punition. Elore ne faisait pas une figure effrayante, au contraire elle essayait de se donner un air agréable, mais Shana avait dû être conditionnée pour avoir peur des humains. Assez peur pour obéir, assez peur pour s’offrir au premier inconnu. Inconsciemment, Elore serra les poings. Soudain elle sentit ses muscles se relâcher. Malin… Très malin… C’était injuste pour la jeune fille, mais le monde était fait de dominants et dominés ; et dans un tel monde il fallait tout faire pour tenir sa tête au-dessus des autres.

Le Maître Jo apprécia les efforts de l’esclave pour ses bonnes manières. Au moins elle ne se retrouvait pas avec du ragoût plein la bouche… Écoutant attentivement sa réponse, ses doutes se confirmèrent : Dorian ne racontait pas de blagues, ils élevaient réellement les enfants ici depuis leur plus jeune âge. Quelque part c’était révoltant, mais pour des esclaves, mieux valait pour eux ne jamais avoir connu la liberté, afin de ne pas la regretter. Elore comprit à la voix précipitée et saccadée que les paroles suivantes étaient des justifications. Elle haussa les sourcils, observant le jeune fille trembler de tous ses membres.

Le haussement fut vite suivi d’un froncement des sourcils lorsque les tremblements se firent plus rapprochés. Elle s’inquiétait quelque peu et esquissa un geste pour aller aider la Terranide avant que celle-ci ne reprenne la parole. Elle ne bougea pas d’un poil alors que Shana approchait et lui caressa la joue en l’appelant doucement Maître Jo. Elore ne paniqua pas, s’adaptant à la situation. Ok, une femme qui se jetait sur elle pour la lécher et la caresser ce n’était vraiment pas normal. Le corps chaud se blottissant contre le sien, Elore sentit quelques gouttes de sueur couler dans son dos. C’était une situation extrêmement délicate, mais comment en était-on arrivé là ?

Son regard tomba sur l’assiette encore pleine à ses côtés. Dorian… La cause fut soudain si claire qu’elle s’en voulut de ne pas y avoir pensé tout de suite. Alors ça c’était vraiment bas ! Peut-être avait-il cru faire plaisir à un jeune gamin un peu dragueur, mais imaginons qu’elle ait avalé un peu de la même nourriture, que se serait-il passé ensuite ?! Un test. Était-ce un nouveau test ? Ou bien le cuisinier avait mélangé sa nourriture et celle des esclaves ? Ça ne pouvait pas être une simple coïncidence, non… Maudissant son trou énorme dans la connaissance des aphrodisiaques, elle se promit à les étudier dès qu’elle en aurait l’occasion.


« Eh ben quoi ma belle ? On a si chaud que ça ? Il faudrait p’tête enl’ver tout ça pour s’ refroidir… »

Fit-elle en désignant les vêtements de la Terranide. Si c’était vraiment ce pourri de Garan qui avait tout orchestré, il devait bien les observer… d’une façon ou une autre. Du moment que Shana ne déshabillait pas Elore, tout se passerait bien. Et puis Elore avait la chance de ne jamais avoir dépassé le stade des caresses. Heureuse de sa bonne fortune –il faut bien voir le bon côté des choses-, l’espionne eut un soupir de soulagement qui passait parfaitement pour un soupir de plaisir alors que le corps de Shana se dévoilait à ses yeux.

Avec douceur elle se pencha et prit doucement entre ses lèvres le téton gauche de la femme. Accentuant la succion, elle fit voyager son autre main vers l’autre sein de la jeune fille et le malaxa en pinçant de temps à autre le bout. Elle traitait le corps de l’esclave comme un verre fragile qu’il ne fallait pas briser. Selon ses réactions, elle s’activerait ou bien diminuerait la cadence. Pour l’instant, elle l’obligea doucement à s’étendre, repoussant d’un geste violent l’assiette aphrodisiée –mot bizarre pour situation bizarre, que voulez-vous ?-. Libérant le téton de la demoiselle, la bouche d’Elore grimpa à son visage pour embrasser la jeune fille. L’échange fut aussi doux que passionné. Elle était quand même jolie la demoiselle. Elore n’avait jamais eu de préférences entre les deux sexes, prenant plus de plaisir aux caresses échangées avec des amants, mais elle préférait prendre les devants avec les filles.

Rompant leur baiser, Elore alla mordiller le lobe de son oreille. C’était l’une des parties érogènes, particulièrement sensible sur le corps féminin, enfin pour elle c’était le cas. Sa main descendit doucement, dessinant des arabesques sur le ventre de la Terranide. Un nouveau baiser fut échangé. Sa bouche suivit le parcours de la main, mordillant au passage le sein délaissé et se retrouva à titiller le nombril de sa partenaire. Elle caressait encore doucement les cuisses de la jeune fille, profitant de son état pour prendre le contrôle total de la relation. Finalement Elore se retrouva nez à nez avec l’intimité mouillée de Shana.


« Tu dois vraiment mourir d’chaud pour transpirer dans c’t endroit-là… »

Murmura-t-elle alors qu’elle soufflait doucement sur le délicat bouton de la Terranide. Le premier coup de langue effleura à peine la fleur de Shana. Elore inspira un petit coup avant de lécher l’intimité de l’esclave. Le goût amer de son liquide enchanta Elore qui remercia le Dieu qui les gouvernait d’être habillé en garçon à cet instant. C’était tellement bon… Même si elle aimait qu’on s’occupât d’elle, cette raltion à sens unique était tout aussi profitable. Elle écarta avec ses doigts les lèvres du sexe de la jeune fille pour lécher plus profondément. Étaient-ce des cris de plaisir qu’elle entendait ? Ou de protestation ?
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le dimanche 01 juin 2008, 17:00:29
Shana se sentait soudainement bouillir d'envie, elle était habituée a ce sentiment, qui arrivait après avoir mangé généralement, elle savait que quand c'était le cas, elle devait se montrer obéissante envers l'homme qui venait ensuite la voir et se soumettre a son entière disposition. La Terranide timide avait commencé une approche douce pour demander a Elore de mettre fin a ce désir qui grandissait dans son ventre...Elle en avait tellement besoin, là, maintenant. Elles étaient seules, et la cellule d'en face était vide, mais il y aurait pu y avoir des centaines de personnes qu'elle se serait comportée de la même manière, elle était prête a obéir a son maître quoi qu'il arrive. Les notions de gène n'existaient pas chez cette esclave, toute ce qui existait, c'était la peur de la désobéissance parce qu'elle entrainait alors la punition, et si on lui demandais d'être gentille avec Jo, alors elle devait le faire. Elle avait donc ouvert les hostilitées en commençant a caresser le garçon mais celui ci avait ensuite repris les choses en main...Oui, elle n'allait jamais vraiment loin a ce petit jeu là, elle obéissait la plupart du temps et se laissait guider par les indications de la personne jusqu'a ce que celle ci se déclara satisfaite.

Don, pendant ce temps, continuait a analyser les fais et gestes de son disciple et nota une autre carractéristique plutôt cocasse. La première chose qu'avait fait Elore plutôt que de répondre aux caresses de Shana- après tout ce n'était surement pas tous les jours qu'une jolie fille se mettait a faire des papouilles a un gars comme lui et s'offrait aussi rapidement- c'est de regarder la soucoupe. Il était intelligent, autant que l'était le marchand, il avait compris qu'elle avait été droguée et il eut même un large sourire quand il renversa "accidentellement" son bol avec néanmoins assez de violence pour montrer sa frustration. Ce garçon était bien plus qu'étrange...Mais a présent il revenait dans son personnage et se mettait a agir a nouveau convenablement...Etrange...Etranges ces petites absences temporaires...Il était sur qu'il mentait, et il mentait très bien. Il n'était pas là innocement, il apprendrais surement plus avec ce qui se passait en ce moment dans la cage. Don croisa donc les bras devant l'écran et regarda Shana s'occuper de Jo comme elle l'avait déjà fait avec de nombreux "clients". Il savait que la Terranide connaissait son boulot, il n'avait pas a s'occuper de ça.

Il découvrait a ce moment là quelque chose qu'il n'avait jamais encore éprouvé avant. Don n'avais jamais regardé quelqu'un faire l'amour a une autre personne. Il s'était toujours "impliqué" dans ses relations et toutes les filles qu'il avait vu et qui lui plaisaient, il en avait profité, même chose pour Shana qu'il avait initié lui même et dont il avait profité de temps en temps. Plus rarement qu'on le pensait, car Don préférait les proies nouvelles et inexperimentées a quelque chose de déjà conquis. L'homme regardait donc comment Jo s'y prenait mais il se rendit compte que la situation allait surement finir par l'enerver, trop de molesse dans l'acte, pas assez de coup directs. Certes, il aimait les préliminaires, mais seulement pour lire la peur dans le visage de l'interessée. Là les deux étaient conssentant, pour Don c'était une relation qui ne vallait pas le coup, seulement pour voir ce que vallait Jo pour le moment. C'était un veritable test a lui tout seul, car il avait prévu bien des choses. Et le chemin que Jo suivait actuellement n'était que l'une des possibilitées qu'il avait déjà planifiée et qu'il prenait. Pour l'instant donc, autant dire qu'il savait parfaitement où le petit allait.

Shana hocha la tête en rougissant et se debarassa de son haut pour afficher une poitrine ronde et jeune mais qui, Jo pouvais le voir, avait parfois quelques marques de dents qui apparaissaient, signe que ses précédents partenaires avaient été plutôt violents...Assez pour laisser des traces. Shana se laissa faire et gémit doucement quand elle s'occupa de sa poitrine avec tant de délicatesse. Elle gemissait comme un petit chat, ronronnant de plaisir tandis que sa queue se balançait de droite comme de gauche avant de l'embrasser, elle lui rendit le baiser comme elle put et de cet échange doux et sucré la jeune terranide se sentait revivre. Quand elle lui mordilla le lobe de l'oreille Shana lança


-Maitre Jo...Vous êtes tellement gentil...Je n'ai jamais eu de maître comme vous...

En effet, les gens qui payaient pour profiter d'elles pensaient la plupart du temps a exploiter l'argent qu'ils avait placé...Là pour une fois quelqu'un était gentille avec elle. Et malgré le collier de fer qui l'attachait a sa cellule, Shana se tordait de plaisir dans tous les sens alors qu'elle caressait son ventre elle écarta les jambes pour mieux laisser Jo arriver là où il le voulait, dans une soumission totale. Lorsqu'elle s'occupa du bas de son ventre, Shana se mit a gémir de plus en plus fort avant de lacher un cri de jouissance

-Maître Jo, oh maître Jo!Je brule!

Lui répondit t'elle en échange de sa phrase tandis qu'elle s'occupait de son intimité, la chatte se tourna pour pouvoir lécher l'oreille de son maître, l'embrasser doucement, transportée par le désir...Le collier tintait, puis elle la laissa revenir a son travail.

Pendant qu'Elore était trop absorbée par son travail, autre chose se produit. Shana se sentait vraiment amoureuse de ce maître si gentil, et elle voulait le remercier de toutes les caresses qu'elle lui offrait, tant et si bien que, a présent en position inversée, la main de Shana s'aventura un peu trop loin, et Jo trop occupée ne s'apperçut que trop tard que celle ci avait aggripé son entrejambe, dans le but de lui procurer du plaisir.

Surprise. Elle ne trouva rien a quoi s'accrocher.


-M...Maitre Jo?!

Fit la Terranide avec surprise...Où...Où était ce passé?
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le dimanche 01 juin 2008, 17:44:26
La poitrine de Shana était celle d’une jeune fille, mais parfaitement formée et très belle. En les caressant, Elore avait remarqué les traces de dents qui devaient être des traces d’anciens de ses clients, si on en référait à ce que lui avait dit Dorian. Les hommes n’étaient-ils que des bêtes primitives, obéissant à leurs instincts primaires, allant jusqu’à oublier l’existence de leur partenaire ? Cette pensée se formulait alors qu’elle procurait du plaisir à cette esclave qui semblait en avoir été privé dans beaucoup de relations. Elore ne doutait pas que le marchand, par contre, avait su pleinement satisfaire cette fille, mais les fermiers ou les paysans, eux, n’avaient certainement pas le même brio des caresses que possédaient les habitués.

Shana gémissait comme un chaton, ce qu’Elore trouvait vraiment craquant. Cela ne l’encourageait que de la manipuler encore plus délicatement, plus doucement, tel un trésor. Dans un rôle particulièrement humiliant de catin, elle avait passé deux heures à apprendre à manipuler toutes les parties sensibles du corps avec doigté et dextérité. À ce moment-là, elle avait ronchonné du temps que ça lui avait pris, mais à présent elle louait cette leçon et mettait en pratique son enseignement. Elle avait vu juste pour le mordillement, car dans un gémissement de pur plaisir, la Terranide s’adressa à elle, se sentant obligée de dire ces sentiments à voix haute.

Elle sourit à ces paroles. Difficiles d’avoir un maître comme elle, puisqu’elle était une maîtresse. Elle lui souriait avec indulgence, s’occupant tranquillement d’elle. Elle voulait lui offrir quelques minutes de bonheur dans sa vie si triste. Elore eut un petit rire alors que sa « victime » se contorsionnait, sûrement sous le coup d’une chaleur grandissant dans le bas-ventre… Elle appréciait le contact privilégié qu’elle avait avec la Terranide. Ce fichu Garan pouvait bien regarder ce qu’il se passait, elle s’en fichait : elle prenait parfaitement son pied ainsi.

La belle poussa un cri de jouissance que le maître Jo accueillit avec un sourire de pure satisfaction. Elore sentit son oreille lécher et ainsi laissa la boule dans son ventre grandir plus encore. Ils échangèrent un baiser avant qu’Elore ne se replonge dans le travail, occupée tout au plaisir de Shana. Soudain… une main entra en contact avec une zone… interdite. Elle tressaillit sous le contact et poussa un cri plaintif alors que la Terranide fit de même. Stoppant toute caresse, Elore se sépara de Shana, un air étrange sur le visage. Comment allait-elle s’en sortir cette fois ? La peur s’insinua lentement dans son esprit. Naturellement, son self-control intervint tout de suite et sa mémoire lui sortit le plus beau souvenir dont elle aurait pu rêver.

Elle baissa la tête, comme honteuse, et se prépara à déballer le plus énorme mensonge de toute sa vie, basée néanmoins sur un témoignage réel… Il ne lui resterait plus qu’à le rendre crédible. Sa voix se fit très douce, mais à la fois triste. C’était mieux pour ce qu’elle s’apprêtait à dire :


« Tu as découvert mon secret, Shana… »

Elle marqua une pause. Sa tête était toujours baissée, mais pour cacher son sourire cette fois-ci.

« Les combats d’rue laissent rar’ment un homme entier… Surtout quelqu’un comme moi. Il y a bientôt trois ans, j’ai séduit la mauvaise fille, qui sortait avec l’mauvais mec. Lui et ses copains ont décidé d’couper court. (elle montra son entrejambe) Les médecins ont accepté d’m’opérer just’ parc’qu’ma mère leur a donné tout son argent. Mais maintenant… j’ai appris à prendre mon plaisir dans celui de l’autre… »

Se faire couper son engin ! C'était vraiment énorme, mais énorme ! Elle réussit à se composer un visage de circonstance et releva la tête, contemplant la belle Terranide. Elle s’en voulait un peu de lui mentir, mais c’était ça ou perdre sa couverture. Peut-être n’y croirait-il pas, mais en tout cas, Elore aurait au moins essayé. Elle obligea alors la jeune fille à se coucher, malgré tout ce qu’elle dirait.

« Alors maintenant, tu t’détends et tu m’laisses faire, ma belle Shana… »

Et elle l’embrassa, étreignant sa langue dans une longue étreinte, avant de lécher le creux de son cou et de reprendre ses caresses au niveau de sa poitrine. Sa main, plus coquine, finit par atteindre le sexe quelque peu délaissé ces dernières secondes, et entreprit d’y insérer un doigt et de commencer un va-et-vient agréable.

Peut-être Shana avait-elle compris qu'elle était une fille, mais serait-elle solidaire et profiterait-elle de cet instant, ou croirait-elle à son mensonge ?

Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le dimanche 01 juin 2008, 18:13:11
Shana était redevenue un peu tremblante, n'osant plus trop entammer de gestes brusques pour ne pas déplaire a nouveau a Jo, quand il l'avait repoussée elle s'était immédiatement pelletonnée, recroquevillée sur elle même, se maudissant de sa propre initiative et craignant la punition venant du jeune maître. Mais la punition ne vint pas, au lieu de ça il y eut des explications. Shana écarquilla un peu les yeux et ses oreilles s'agitèrent légèrement en signe de surprise. Pourquoi lui disait t'il tout celà?A elle qui n'était rien et qui lui avait fait de la peine?Si elle avait fait déplu au maître il était normal qu'il la rosse, mais au lieu de ça il se justifiait auprès d'elle. Pourquoi, pourquoi était t'il si gentil?Shana ne comprenait pas et celà la troublait beaucoup. Elle aurait déjà du recevoir une pléthore de coups, mais ce garçon, qui ressemblait d'ailleurs étrangement a une fille, était gentil avec elle...Personne ne l'avait jamais été, même ses compagnons de cellules. Lorsqu'elle la partageait avec des femmes, elle était traitée comme une trainée et celles ci étaient généralement mortes de peur ou traumatisées...Elles la repoussaient constamment, quand aux hommes, ils avaient une proie facile pour se satisfaire et profitaient d'elles autant qu'ils en avaient envie avant d'être emmenée.

Shana avait vu des vertes et des pas mures depuis des années...Plus qu'une fille normale l'aurait pu en tout cas.Elle avait perdu sa virginitée a 10 ans et avait servi a d'innombrables personnes, elle avait été le premier esclave aquéri par Don et il en avait fait son animal de compagnie, a 12 ans elle portait un enfant qu'elle ne revit plus jamais après l'avoir mis au monde, puis, après l'avoir fait passer par un entrainement inhumain, 6 mois après sa naissance, elle était prête a reprendre du service, ce n'était plus un être humain, c'était une machine qui ne pouvait faire que ça, et qui en souffrait. Parfois elle partageait sa cellule avec des gens qui venaient du monde du dehors. Et ceux ci parlaient entre eux du dehors, et elle revait un jour d'être libre, de ne plus servir de machine a enfanter et de pouvoir vivre sa propre vie en paix en ne se souciant que de respirer l'air et savourer la vie...Mais on dirait bien que ce destin ne se réaliserait jamais, et que pour l'instant, elle n'était là que pour le bon plaisir de ces gens. La gentillesse et la sincéritée de Jo l'avaient touchée au plus profond. C'était la première fois qu'on se confiait a elle comme ça, et bien entendu, elle n'avait aucune raison de ne pas croire a ce qu'il lui disait, après tout c'était le premier humain a être si doux envers elle...Comment pouvait t'il lui mentir?Elle était convaincue que le maitre Jo ne lui ferait aucun mal, jamais...

Raison de plus pour lui rendre sa gentillesse en étant encore plus douce et encore plus docile, interdite, une main devant la bouche, n'osant plus rien dire dans le but de ne pas le vexer d'avantage. Elle savait que les hommes étaient attachés a cet organe qu'ils avaient là...Elle n'imaginait pas un homme en étant dépourvue. Il la força a s'allonger, elle se laissa faire, le plus docilement possible bien sur tandis qu'elle continuait a approfondir ses caresses. Shana ne se retint donc plus et gemis, etouffa certains cri et apprecia beaucoup l'attention dont Shana lui avait fait part au bas de son ventre, elle se cabra de desir et commença a remuer son bassin dans le but de l'approfondir, embrassant autant qu'elle le pouvait Elore et lui léchant le coup.

Dans sa cabine, Don continuait a observer l'écran.

Fascinant, de plus en plus fascinant. Don devait reconnaître qu'il ne s'ennuyait pas une seconde avec ce Jo. C'était vraiment un gamin qui avait du cran et qui lui donnerait du fil a retordre, il n'en doutait pas. Don éclata de rire quand il entendit ce qui était finalement arrivé a Jo et qui était la cause de toute sa retenue envers les filles. C'était donc ça...Pauvre, pauvre, pauvre garçon. Il comprenait une telle souffrance, il ne la comprennait que trop bien...

Si seulement c'était vrai.

Si il y avait un domaine où Don s'y connaissait surement plus que tout être sur Terra et sur Terre confondu, c'était la sexualitée, il en connaissait chaque recoins et savait que, si on pouvait couper les bourses d'un homme, la blessure non asseptisée du membre entier était impossible sans que le sujet finisse par mourrir, le sexe était l'endroit le plus allimenté par le sang, et puis le visage d'Elore était trop féminin pour être vrai. Don avait capté le mensonge. Il dut se reprendre de son fou rire et se calmer avant de sortir de l'endroit d'où il les épiais...Il avait du pain sur la planche. Il détestait qu'on se moque de lui, et "Jo" allait le comprendre a ses dépend.

Shana était une véritable boule de nerfs entre les doigts d'Elore, rouge, parcourue de spasme et accellerant les mouvements de bassins, elle s'était sérée contre Elore a présent et avec ses mains livres caressait ses fesses a travers ses vetements pendant qu'elle se laissait faire en halletant de plaisir. La terranide déjà excitée par les aphrodisiaques vint rapidement et se laissa tomber sur Elore en soupirant de bonheur...


-Maitre Jo...Je suis tellement heureuse...Je voudrais que vous ne partiez plus maitre Jo...

Gémis la Terranide a son oreille
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le dimanche 01 juin 2008, 18:49:11
Shana tremblait alors qu’elle avait posé sa main sur l’entrejambe d’Elore. Elle l’avait vu craindre une punition, se replier sur elle-même dans un coin, attendant le coup qui devait inévitablement arriver. Elore n’avait pas voulu lui faire peur, mais c’était nécessaire à sa mise en scène. Elle ne put néanmoins pas s’empêcher de penser que cette position fœtale la rendait si frèle et fragile qu’elle n’en était que plus désirable. Écartant immédiatement cette pensée, elle entama son discours dans une éloquence digne des plus grands orateurs.

Lorsque la jeune fille la laissa la coucher, Elore sut qu’elle avait réussi à la convaincre. Elle en ressentit un pincement douloureux au cœur, s’en voulant de devoir mentir à cette fille qui n’avait besoin que d’amour, mais elle savait que c’était l’unique solution. Elle ne perdrait pas face à Dorian. Pourtant la culpabilité lui étreignait le ventre, tel un insidieux serpent aux crochets acérés. Elle l’emprisonna dans un coin de son esprit pour qu’il ne distille plus de son venin et la libère de toute pensée la détournant du plaisir de son petit chaton.

Elore entrait son doigt doucement et ne le ressortait qu’une fois complètement entrés. La lenteur de ses mouvements était à la limite du sadisme. De son pouce, elle caressait le clitoris, réveillant de nouveaux les sensations de Shana. L’espionne appréciait d’un sourire les gémissements de la Terranide qui, très naturelle, ne cachait pas le plaisir qu’elle prenait. Quand Elore et elle échangèrent un long baiser, la captive débuta un mouvement des bassins, faisant rentrer plus profondément le doigt d’Elore. Comprenant qu’elle aurait besoin bientôt de plus qu’un seul doigt, elle en inséra un deuxième et recommença ses mouvements.

Shana finit par devenir ultra sensible aux caresses que lui prodiguait Elore, au point où même un petit pincement de ses tétons la faisait hurler de plaisir. Elle avait emprisonné l’espionne dans ses bras, caressant ses fesses à travers son pantalon, ce qu’Elore approuvait avec de petits halètements saccadés. Bourrée de la mixture que lui avait donnée Jo sans le savoir, la Terranide ne tarda pas à jouir dans les bras d’Elore. Celle-ci la berça gentiment tandis qu’elle tombait dans ses bras, ivre de bonheur. Avec un sourire, Elore se lècha les doigts, goûtant au liquide intime de sa partenaire.

Shana murmura doucement à son oreille quelques paroles auxquelles elle ne put répondre. Elle ne pouvait pas lui dire que cette relation n’était basée que sur le mensonge, ça aurait été trop cruel. Alors elle la serra plus fort et continua à la bercer. Quand elle s’endormit d’épuisement, ou du moins quand elle faisait semblant, Elore soupira, se dégagea de son étreinte et la coucha dans son duvet de paille. Elle remarqua soudain la présence d’un miroir dans la cellule. L’espionne fronça les sourcils. Un  miroir dans la cellule d’une esclave ? N’était-ce pas un peu étrange ? Malgré ça, elle fixa quelques instants son reflet : les joues un peu rougies par le plaisir, quelques cheveux tombés de sa casquette –qu’elle remit aussitôt en place-,… Son costume était de nouveau en place.


« Dors bien Shana… Fais de beaux rêves. »

Elle quitta la cellule après avoir ramassé les deux bols. À peine sortie qu’elle voyait déjà rouge : Garan, ce salaud l’avait bien eue ! Elle avait presque envie de lui fracasser la tête contre un mur, si ça avait été possible, mais compte tenu de sa taille et ses muscles… Elle allait plutôt se tenir tranquille… pour le moment. Elle eut un petit rire. Ça oui, il l’avait vraiment bien eue… et elle adorait ça. Se faire avoir en beauté ainsi, c’est vraiment quelque chose. C’était non seulement une montagne de muscles plutôt séduisant, mais en plus intelligent. Dorian Garan se révélait être un homme beaucoup plus intéressant qu’aux premiers abords.

Elle emprunta alors le chemin pour aller vers l’entrepôt. Qu’allait-elle bien pouvoir faire maintenant ?
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le dimanche 01 juin 2008, 20:16:23
Après avoir abandonné Shana a ses doux rêves de bonheur, les premiers depuis longtemps, Jo était reparti pour retourner voir son employeur, qui n'était pas sur les lieux au moment où elle sortit, lui avait t'il fait véritablement confiance et ne l'avait t'il pas surveillé?Apparement puisqu'il n'y avait nul signe de lui dansles environs...C'était plus qu'étrange d'ailleurs, peut être qu'il n'était pas aussi intelligent qu'Elore le pensait, peut être qu'il n'avait pas versé d'aphrodisiaque dans la soucoupe de la Terranide, peut être avait t'elle eu cette envie toute seule et qu'elle avait réussi a la soulager...Tant de possibilitées qui remettaient en cause le sens de la logique de Jo. Tant de possiblitées que Dorian n'était en fait qu'un tas de muscles sans cervelle?Cette hypothèse était aussi plausible que l'autre, soit Dorian était très intelligent, soit il était particulièrement stupide, dans les deux cas la paranoïa, meilleur ami de l'espion, travaillerais Elore jusqu'a ce qu'elle découvre les véritables intentions de l'homme...Et elle sentait que le dénouement était proche...très proche. Bien plus qu'elle ne pourrait jamais l'imaginer, si Elore était pleine de colère en ce moment, Don était plein d'impatience et de colère. Il était parti en avance préparer le bon déroulement de son plan et le voilà qu'il se retrouvait a poireauter. Il ne manquait plus que la présence d'Elore pour qu'il puisse concrétiser celui ci.

En toute logique, celle ci dut revenir a l'endroit où Don l'avait laissé, c'est a dire les cuisines, pour dans un premier temps, ramener les bols, et dans un second, s'entretenir avec le patron sur ses véritables chances d'intégrer l'entreprise...Arrivé a celle ci néanmoins elle ne trouva que le cuisinier en train de préparer sa mixture, quand il vit le jeune homme arriver il se tourna vers lui. C'était un homme du peuple petit et assez affable, difficile de douter du fait qu'il devait tremper dans des affaires louches jusqu'au nez. Il lui lança en essuyant ses mains poilues dans son tablier


-Il vous attend dans son bureau

Ce fut la réponse de l’homme qui se remit a faire sa tambouille ignoble, combien de personnes avait t’il drogué grâce a cette cuisine ?Jo aurait le temps d’apprendre tout ça quand il bosserait pour lui. Pour le moment autant se concentrer sur des choses simples : Maintenant qu’il avait complété sa tache Don n’avait aucun moyen de refuser de l’embaucher, il pouvait donc aller se présenter au bureau sans crainte. Le bureau était fermé par une porte, a l’intérieur se trouvait Don, l’attendant assis sur une chaise, en train de feuilleter des actes de ventes qui s’étaient conclu il y a peu, il leva les yeux vers Jo et le salua d’un geste de main avant de lui faire signe de s’asseoir.

« Viens par là, tu as bien donné a manger comme il faut a la Terranide ?Bon, t’as pas besoin de savoir autre chose pour le moment et tu m’as l’air d’un bon ptit gars, je vais t’embaucher. »

Fit Don. Il se gratta un peu l’oreille tandis qu’il essayait de se souvenir d’autre chose, il finit par lancer après l’avoir trouvé

« Ah, pour la solde c’est 3 pieces d’or pour le mois, tu as des extras si tu arrive a dénicher un bon spécimen, après tout dépend du spécimen. »

Trois pieces d’or c’était ce que touchait un membre du guet en un an de travail, autant dire que c’était donné de bosser parmis les chasseurs d’esclaves, cela montrait les rentrées d’argent exhubérantes de Don et donnait a Jo un apperçu de combien il vendait ses esclaves de qualitée. Il s’étira un peu et se leva pour poser sa main sur l’épaule de Jo et lancer avec un air paternel.

« Evidement, je te retirerais les galipettes avec la marchandise sur ton salaire…Ce qui fait qu’au final tu me dois de l’argent non ? »

La main de Don se ressera sur l’épaule de Jo, a présent il la tenait, purement et simplement, avec une grande force

« Ou peut être préfère tu me payer en nature ? »

Lacha t’il, lui crachant la véritée a la figure, il savait. A présent le doute n’était plus permis. Il lui tenait fermement l’épaule, et son pouvoir n’était plus là, et le temps passait, 10 secondes…15…
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le dimanche 01 juin 2008, 21:24:52
Le cuisinier se détourna un instant de sa tâche. Elore le regarda de bas en haut, se disant que ce type était la pire ordure qui soit. Elle l’aurait cru gentil et honnête au premier abord, mais vu la réaction de la Terranide il devait être vraiment mauvais. Ou être un pervers. À moins que Shana ait juste succombé à son charme ? Ça lui semblait vraiment peu plausible. Sauf dans le cas où la Terranide serait folle des phéromones sexuels, il y avait peu de chances qu’elle ait avoir quelque chose là-dedans –en dehors du fait de lui avoir apporté le repas-. Le cuisinier s’essuya ses mains salies dans son tablier. Elore se dit que le péché ne se lavait pas aussi facilement que ça, qu’il aurait fallu qu’il se les frotte plus fort. Inconscient des pensées qui gambadaient sous le crâne d’Elore, il lui indiqua où se trouvait Dorian.

Sur le coup, la jeune fille flaira au piège, mais se convainquit qu’il y avait toujours la possibilité que toutes ses théories soient infondées. Sa raison lui dictait de faire demi-tour et de s’en aller, mais une autre voix dans son esprit, plus forte, lui hurlait qu’une chance pareille n’arrivait que très rarement dans la carrière d’un espion. Gagné par cet argument si fort, elle acquiesça silencieusement au cuistot et déposa les bols sur la table. Ce vieux pervers n’avait qu’à les laves lui-même. Il manquerait plus qu’elle l’aide…

Laissant l’immonde cuisinier empoisonner d’autres personnes, Elore avança dans la direction que lui avait indiquée l’homme. Finalement, elle arriva devant une porte. Si elle avait su ce qui l’attendait… Malheureusement elle n’était pas au courant, elle avait frappé quelques coups avant de rentrer. Dorian Garan l’attendait, assis à son bureau, relisant des papiers. Il la salua et l’invita à s’asseoir d’un geste. Elle ne se fit pas prier et prit une posture masculine. Ses yeux dévoraient avec voracité le moindre mot qu’il pouvait accrocher sur les papiers, le moindre chiffre, le moin dre détail du bureau. Elle soupira d’aise. Là voilà enfin en territoire connu.

Le boss lui adressa la parole. Lui remettant en souvenir les derniers événements, Elore eut un mouvement du menton sec, jusqu’à ce que ses yeux s’illuminent en entendant son embauche officielle. Ouiiii ! À elle tous les détails croustillants, à elle les journées peinardes au marché des esclaves, peut-être tomberait-elle un jour sur un noble achetant un nouvel esclave… Et alors elle le ferait chanter, en partageant bien sûr avec ses collègues espions les sommes qu’elle gagnerait. La belle vie, quoi. Puis à l’annonce de la paie, elle crut que des ailes allaient lui pousser. Trois pièces ?! Pourtant ils n’étaient pas en or massif ces esclaves… C’est presque inespéré de gagner autant.

Elore se tendit quand Dorian au contraire se levait et s’étirait. Sa tension se dissipa un peu quand il ne fit que poser sa main sur son épaule. Ses pensées se troublèrent de nouveau. À présent elle ne se rappelait plus grand-chose : les derniers événements étaient encore frais dans sa mémoire, mais toutes les conversations qu’elle avait entendues en venant ici s’étaient envolées par exemple. Elle jeta un regard à la poigne de Dorian quand il la resserra. Elle avait eu envie de dire juste avant : « ben dis donc ! Vous avez facile, vous ! C’est pas vous qui lui avez donné un aphrodisiaque ?! », mais elle n’en eut pas le temps car il lui demanda si elle voulait payer en nature. Ainsi, il savait.

Sa main écrasait quasiment son épaule. Heureusement que c’était la droite, parce que la gauche, à cause de son tatouage, était beaucoup plus fragile et sensible. Malgré le fait qu’elle crevait de mal, Elore resta impassible. Pas de panique, elle pouvait gérer ça comme une pro ou réagir comme une bleue. Avec une agilité insoupçonnée, elle réussit à se dégager à moitié de la serre de Dorian. Se retrouvant devant lui, elle ne fit aucun geste pour s’enfuir. Elle resta un moment à le regarder. Comme ça, juste par défi. Après un petit moment, elle soupira et demanda :


« Pourtant, moi j’croyais qu’vous aimiez qu’les filles, m’sieur Garan ! »

La voix avait été celle du jeune Jo. La troquant, elle prit sa voix habituelle, celle qu’elle considérait comme la sienne. Était-elle réellement battue ? Non, rien ne l’abattrait, en tout cas rien définitivement.

« Je savais bien que vous n’étiez pas stupide… Je me demande ce qui m'a trahie… L’histoire du pénis certainement. »

Elle eut un petit ricanement sarcastique. Elle se disait bien qu’il les avait épié. Elore aurait bien donné sa main pour savoir comment il avait fait. Elle changea de nouveau de voix pour celle de Shana.

« Vous nous regardiez, Maître ? »

Le défiait-elle ? Sûrement, oui. Si elle devait perdre, au moins le ferait-elle avec brio. Empruntant pour une dernière fois la voix du cuisinier, elle termina son petit spectacle –manquait plus que les clowns- sur :

« Qu’est-ce que je peux faire pour votre service ? »
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le dimanche 01 juin 2008, 22:56:34
-Hj-Ma réponse risque d'être un peu courte, désolé-Hj-

Don eut un large sourire quand il la vit se dégager légerement de la poigne, mais impossible pour elle de se faufiller, ses doigts ne glissaient pas le moins du monde. Cette prise a l'épaule avait revelé immédiatement beaucoup de choses a Don, sans qu'Elore ne puisse le déceler, car son savoir était bien moins technique que celui là. Reconnaître le membre d'un sexe opposé même si il se cachait avait été un de ses cours lors de son entrainement, et par cette simple pression il en avait appris plus sur Jo que tout ce qu'il esperait. Il sourit encore une fois, ce qui devenait sa marque de fabrique a présent. Cet immense colosse au corps bronzé et aux muscles proéminents se mit a esquisser le sourire de son triomphe. Même dans le cas où il se trompait, il fallait bien l'avouer, il ne pensait pas que ça serait le cas, il se foutait completement de Jo, seul l'instinct lui avait poussé a suivre cette voie, et maintenant son instinct le titillait plus que jamais.

Il était temps de tomber les masques, Don n'était plus le naif marchand d'esclave qu'il prétendait être, bien qu'Elore l'avait percé a jour bien avant lui elle avait fait de nombreuses erreurs qui l'avaient confondu.

Don se sentait triomphant, il venait de faire une belle prise et une de celles qu'on ne fait que très rarement: une femme éduquée. Là d'accord, elle avait plus l'air d'un garçon, mais il était sur que cette apparence de garçon manqué trahissait irrémédiablement une certaine personnalitée forte qui attirerais enormement les acheteurs potentiels. Une femme intelligente était généralement un membre de la noblesse, il était assez rare qu'une d'entre elle se trouve sur le marché, pourtant des femmes pareilles étaient recherchées désesperement par les nobles cherchant une compagne un peu plus raffinée que les servantes qu'il pourraient embaucher.

Le regard de Don se fit plus narquois, plus sournois, il était le grand vainqueur, il y avait d'enormes zones d'ombres mais il y avait une chose dont il était sur a présent: c'est qu'elle lui mentait comme un arracheur de dents depuis le tout début.


"Arrête ton petit numéro d'imitation. Tu es douée mais je t'ai percée a jour. Je ne sais pas pourquoi tu voulais tant te faire embaucher ici, n'as tu pas préparé un minimum tes renseignements?Tu m'a l'air d'être quelqu'un d'intelligente, tu risquait gros a venir ici sans aucune préparation. Et pourtant tu as eu le cran de venir, j'aime les femmes comme toi. Surtout quand je finis par les démasquer a la fin, Jo, ou qu'importe qui tu es."

Quand elle lui demanda comment il avait deviné, Don esquissa son plus beau sourire, c'était son moment de briller a son tour, il lança a Elore, collant son front contre le sien pour qu'elle puisse bien voir son regard narquois et son sourire brillant

"Mais parce que tu viens de me le dire ma chère. Tu t'es trahie toute seule."

En effet, Don n'avait jamais rien insinué depuis tout a l'heure, il avait juste fait preuve d'une insistance déplacée et les sens d'Elore avaient paniqués et elle s'était trahie, de sa main libre, il lui saisit le menton et la regarda dans les yeux

"Malgré tout ce camouflage je suis sur que tu es un beau bougre de femme..."

Lança t'il en lechant une de ses joue de sa langue rapeuse.

"Et tu va me rapporter une fortune."
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le lundi 02 juin 2008, 20:23:42
-HJ- ça ?! Court ?! Pas du tout ^^ -HJ-

Elore se sentait coincé. Elle ne ressentait aucune panique, juste une espèce de frustration, comme si elle venait de perdre un jeu dont elle seule connaissait les règles. Les dernières révélations sortaient. Alors qu’elle imitait les voix de toutes les connaissances de Dorian, elle réfléchit à toute vitesse pour savoir comment elle allait sortir de ce pétrin. Ce ne serait pas une mince affaire, ça c’était certain. Garan n’était certes pas un imbécile, vu la façon subtile qu’il avait eu de réunir toutes les informations et de les assembler pour formuler une conclusion. Elore ne lui filerait pas facilement des doigts.

La jeune fille eut un sourire pincée quand Dorian lui adressa des remarques désobligeantes. Elle n’avait rien préparé, puisqu’elle avait juste suivi le destin. C’était une occasion, elle avait été un peu trop gourmande et c’est tout. Il n’y avait rien d’autre à déclarer. Le manque de préparation n’avait rien à avoir là-dedans : elle s’était tout simplement mesurée à un formidable adversaire et s’était faite écrasée à plate couture. Elle ressentait à ce propos un mélange d’admiration –en effet, jamais personne ne l’avait découvert avant- et de sombre colère. Elle aurait donné n’importe quoi pour avoir la force d’éclater Dorian contre un mur comme il l’avait fait plus tôt avec ses agresseurs. Au fond, ne l’avait-il sauvée que par intérêt ? C’était ce qui semblait le plus logique. Un froid esprit calculateur se dissimulait derrière ces kilos de muscles. Et elle était incapable de dire si son dégoût ou son attirance était la plus forte.

Elle ne réagit pas du tut à son compliment. « Les femmes comme elle ». Comme cela lui semblait si vulgaire à ses oreilles. Aucune femme n’était semblable à elle. D’ailleurs, aucune femme ne se ressemblait. De plus, cette ébauche de flatterie se termina par une ode à sa propre magnificence. Mais oui, c’est ça… Enfonce-la encore plus. Elle ne disait plus rien, adoptant la posture fermée qu’on lui avait apprises ; une posture enseignée pour son impassibilité. En effet, le corps est le meilleur langage du monde. Cette façon de se tenir –les bras croisés sur le torse et les jambes légèrement écartées- ne traduisait qu’un féroce silence et empêchait que son corps ne la trahisse. Si le sourire horripilant qu’avait Dorian sur le visage l’agaçait, Elore le montra le moins possible.

Après, il en vint à la si attendue explication… La jeune fille fut obligée de sentir le contact de son front contre le sien, bien qu’y répugnant. Le géant souriait un peu trop niaisement pour Elore. Ou bien était-ce la honte qui rendait ce sourire et ce regard insupportables ? Malheureusement tout à fait possible. Elle tenta de lui renvoyer un regard neutre, mais malgré tous ses efforts, les paroles de Dorian ne la laissèrent pas indifférentes. Une lueur de fureur s’alluma un instant dans ses beaux yeux bruns. Elle l’étouffa rapidement, mais Dorian l’avait sûrement vu, le contraire étant tout bonnement impossible à cette distance. Détournant le regard, Elore avait l’air décidé à l’ignorer, du moins pour le moment.

Mais cela fut de courte durée car il s’empara de son menton tout en plantant ses yeux dans les siens. Soudain, elle sentit sa langue caresser sa joue. Elle serra les dents, s’empêchant de réagir à ce geste si déplacé. Elle fut au moins satisfaite du fait de savoir qu’elle valait beaucoup d’argent, mais ce n’était qu’un détail parmi le reste. Car Elore avait plus d’un tour dans sa main. Pourquoi croyez-vous donc que tous les espions possédaient le même tatouage au même endroit ? C’était juste la plus anodine des marques de reconnaissances ! Celle-ci marquait non seulement son appartenance à la confrérie des espions, mais également son allégeance à la reine de Nexus. Bien qu’Elore n’était pas des plus loyales, elle se retrouva soudainement à aimer avec ferveur la jeune enfant qui les gouvernait tous…

Mais néanmoins elle se disait que tout ce temps de gâcher devait avoir une certaine utilité quelque part. Dorian n’était pas aussi idiot pour laisser une autre chance passer. Du moins elle l’espérait. Regardant sans ciller le marchand d’esclave dans les yeux, elle soupira. Sa déception n’était pas qu’apparente, mais elle le cacha de subtile manière. Ne départant pas de sa position fermée, elle débuta son marchandage.


« Et alors ? C’est tout ce que vous avez réussi à découvrir ? Vous me décevez quelque peu, monsieur Garan. »

Sa casquette qui ne tenait déjà presque plus à cause des mouvements d’Elore pour s’extirper de la poigne de Dorian, avait fini par céder et tomber à terre. C’est alors que ses cheveux lâchés  (pub de shampoing on) tombèrent en cascades dans son os et sur ses épaules. Sa féminité ressortait bien, comme si elle avait été enfermée à double tour jusqu’à maintenant. Mais cela ne rendait que son self-control que plus intense.

« Je suis sûre que vous connaissez une expression qui dit : Tout mensonge contient sa part de vérité, n’est-ce pas, monsieur Garan ? »

Elle s’humecta les lèvres. Maintenant, il fallait la jouer fin. Dorian allait bien devoir croire à sa sincérité sinon c’était fichu. Elle n’avait pas esquissé le moindre geste pour se dégager de la main sur son menton. Le dialogue entre Dorian et Elore n’en était que plus puissant. Ses yeux brillèrent d’une douce ironie. Alors qu’il y a quelques temps, c’était lui qui l’avait sauvée, maintenant il la menaçait d’un sort pire que la mort. L’esclavage semblait être une mort à petit feu, et Elore ne voulait pas y goûter.

« Je recherche effectivement du travail. Maintenant à vous de voir si vous préférez investir sur le court terme ou… plutôt sur le long. Je possède… (elle hésita un instant, avant de finir par continuer sur un ton qui semblait à première vue neutre, mais contenant en fait de la malice)… quelques talents particuliers. »
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le lundi 02 juin 2008, 21:13:06
Don avait piégé et ferré définitivement sa proie, mais c'était la première fois que celle ci se revelait aussi docile, calme et posée dans une situation où elle allait surement finir comme une servante jusqu'a la fin de sa vie, et qu'elle se retrouverait peut être dans le pire des cas comme l'avait été Shana dans sa cage. C'était la première fois qu'une femme traduisait aussi peu de réaction quand elle finissait par comprendre qu'un homme aussi effrayant que lui venait de prendre le dessus...Il était sur que le dénomé Jo, ou plutôt la dénomée Jo savait le danger qu'elle encourait et a présent elle n'ignorait rien de la personnalitée retorse du vendeur d'esclaves, néanmoins elle demeurait placide malgré l'insistance de sa poigne. Don se dit qu'il était inutile de lui faire trop mal, aussi garda t'il la main serrée autour de celle ci, mais sans trop forcer, histoire qu'Elore ne soit pas trop "abimée" par ses mains diablement indéllicates, après tout il avait une poigne très imposante, capable de broyer des choses a main nues...Il aurait pu facilement démettre l'épaule a une fille aussi frèle qu'elle.

Elore était le genre de personnes toute fine et qui compensaient leur ignorance des arts du combat qui permettaient aux forts de regner, par ceux de l'esprit, préférant la manipulation et la discorde au combat direct. Don connaissait ce genre de personnalitées...Interessantes. Il lui arrivait assez rarement de capturer une femme aussi brillante, aussi généralement il profitait de son intellect rafraichissant, lui proposait de faire une partie d'echecs parfois, dans le but de mesurer ses facultées intellectuelles contre les siennes. Mais là il préférait ne pas mettre cette proposition sur le tapis, Elore n'aurait pas confiance et serait surement bloquée par le fait qu'ils miseraient sa libertée sur l'affaire. Il ne valait mieux pas que la personne le sache, ça la destabilisait et ça gachait la partie, c'était ce qui était arrivée a la femme qu'il avait défié, elle avait perdu ses moyens, il avait gagné par la suite un nouvel esclave et une partie de plaisir bien méritée par dessus le jeu...Il s'en souvenait encore, ses débattements entre les pieces pour essayer de s'en tirer firent sourire Don. Ca faisait un moment qu'il n'avait plus eu d'esclave...

Il put voir ensuite l'éclair de haine qui transparut dans son regard et cette fois son psyché parvint a mieux cerner qui était Jo : quelqu'un qui n'exteriorisait jamais ses sentiments d'une quelconque façon, il restait horriblement renfermé sur lui même si bien que rien ne paraissait jamais de ce qu'il pensait vraiment. Mais là la colère devait être telle que l'éclair avait transparu dans ses yeux. Il sentait qu'elle paniquait, mais qu'elle faisait tout son possible pour ne pas qu'il le voye. Il sourit et continua a la regarder bien dans les yeux quand soudain elle lui parla avec une arrogance toute nouvelle dans sa bouche sortirent des mots qu'il n'aurait jamais cru entendre...Elle...Elle se moquait de lui ? Le sourire en coin de Don ne sembla plus vouloir partir...Alors...Alors c'était comme ça? Elle trouvait encore la force de lui résister !Don n'aimait rien de moins que celles qui se resignaient a leur sort, il préférait quand ça criait, quand ça se rebellait, quand ça tentait de se sortir de là par tous les moyens, et sans qu'elle le sache, le pari risqué sur lequel s'engageait Jo incitait encore plus Don a obtenir cette fille coute que coute.

Sa casquette tomba et revella sa vraie nature et Don sourit..Ces yeux, ces cheveux...C'était encore mieux que ce qu'il pensait...Il la lui fallait. Il la laissa parler dans le silence le plus complet et quand elle eut finit la fixait de ses yeux d'un noir profond avec une moue amusée.


"Vos talents me seraient peut être bien pratique en effet, et pour celà je crois que rien ne vaux mieux..."

Il posa ses deux mains sur les bras d'Elore et la souleva a bout de bras

"...Que la loyauté, je vais m'assurer de faire de vous une bonne marchandise bien loyale, après quoi je pourrais tirer tous les benefices de vos talents."

Il la posa sur son épaule, la portant comme un sac et enlaçant sa hanche avec sa main droite tout en sortant du bureau en la tenant fermement. Il alla un peu plus loin dans un office vide qui devait lui servir de chambre a coucher, il balança Elore sur le lit et referma la porte.

"Nous commençons..."

Il enleva sa cape et la posa sur la chaise avec une lenteur toute considérée

"...Dès maintenant."

Fit il en souriant
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le mardi 03 juin 2008, 21:08:10
-Hj- Désolé du retard -Hj-

La peur c’est la mort assurée, la panique n’arriverait pas à entamer la sévère discipline à laquelle Elore se pliait… Tout ça… C’était bien joli à dire, mais diablement difficile à mettre en pratique. Pourtant cela faisait des années qu’elle le faisait, qu’elle enfermait ses émotions loin dans son esprit et avait appris à les ignorer tout bonnement. Mais dans une telle situation que pouvait-elle espérer de plus de la part de son âme ? Oui, elle avait peur. Oui, elle paniquait. Mais elle ne le montrait pas. Son orgueil ne le lui permettrait jamais de donner satisfaction à ses ennemis, surtout si une telle lueur de triomphe brillait dans leurs yeux. Stoïque, Elore endurerait toutes les tortures qu’il faudrait. Elle espérait quand même que Dorian n’arriverait pas à cette extrémité.

Elore avait subtilement essayé de lui faire comprendre qu’elle pourrait lui être utile autrement qu’en devenant esclave. Il avait pu lui-même constater qu’elle avait une excellente mémoire –qui lui faisait, elle le constatait de nouveau, encore défaut… étrange comme ces crises se rapprochaient de plus en plus et toujours en présence de cet homme- et qu’elle avait plus d’un tour dans sa manche. Néanmoins elle n’aimait pas ce sourire fixé sur sa bouche. Quelque part, ça l’inquiétait plus que ça la rassurait. Que pouvait cacher ce rictus ? Quelles pensées se formulaient à l’instant dans la tête de Garan, le marchand d’esclave, le tortueux esprit qui l’avait coincée ? Elle trembla intérieurement. Elore ne voulait même pas savoir ce à quoi un tel être réfléchissait.

Alors qu’elle finissait son monologue qui s’était déroulé dans un silence insoluble, elle ne quittait pas son regard impassible. Ou du moins son regard qu’elle gardait le plus impassible possible. Elle avait remarqué que Dorian n’avait pas écrasé son menton –ce dont elle le croyait tout à fait capable vu sa force-. Gentillesse ou attention toute particulière pour une future marchandise ? La frontière semblait tellement mince entre ces deux réponses. Il la fixait yeux dans les yeux, les yeux chocolat d’Elore plongeant dans l’abîme des yeux noirs de son tortionnaire. La moue amusée qu’il affichait lui déplut immédiatement. Elle semblait lourde de menaces…

Au début, l’espionne avait cru que Dorian acceptait son marché, mais elle déchanta bien vite. « Rien ne vaut mieux que… » ? Elle fut énormément surprise lorsqu’il s’empara d’elle et la souleva sans peine à bout de bras. Sa tête menaça d’éclater sous l’indignation qui ne fut transmise que par un regard farouche. « La loyauté ». Quel mot inutile. Inconnu au bataillon, désolé elle ne comprenait pas, qu’est-ce que ça veut dire « loyauté » ? Elore haïssait presque ce mot. Pourquoi devrait-elle se dévouer corps et âme à quelqu’un pour une notion aussi abstraite que la loyauté ? Elle ne comprit pas comment il avait fait pour mettre aussi vite le doigt sur le pire défaut d’Elore. C’était tout aussi surprenant que cette situation.

Elle décréta que se débattre et hurler de la lâcher comme une fillette irresponsable ne serait pas du tout professionnel. Elle conserva alors un silence obstiné, préparant déjà un discours de plaidoirie le plus convaincant possible. Mais alors qu’elle essayait d’y réfléchir, elle n’arrivait déjà plus à se rappeler des premières phrases qu’elle prévoyait de dire. Elle ne se souvenait même plus des chiffres et des noms qu’elle avait pu apercevoir sur les papiers de Dorian ! Ce constat l’énerva. Mais que lui arrivait-il donc, merde à la fin ! Projeté sur l’épaule du colosse, il l’enserra de sa main droite et sortit du bureau. Elore caressa un instant l’idée de s’enfuir maintenant, tandis que le marchand ne la tenait plus qu’à un seul bras, mais le souvenir de sa main puissante sur son épaule l’en dissuada rapidement. Non elle devait attendre son heure.


« Joli vue… »

Commenta-t-elle sarcastiquement. En effet, juché au-dessus de deux mètres du sol, elle arrivait à voir bien plus loin que d’habitude. Ça aurait pu être un compliment… sans l’ironie de sa voix. Dorian pénétra –elle espéra que ce serait la seule chose qu’il pénétrerait aujourd’hui, futile illusion- dans une autre pièce, munie d’un lit et d’une chaise. Il la lança sans douceur sur le lit où elle se rétablit avec agilité. Nulle en combat, mais rapide et souple tout de même. Il fallait bien compenser le manque de force d’une autre façon… Elle contempla la porte qui se refermait. Elle ne put empêcher un frisson remonter son échine. Avant de s’asseoir à genoux sur le lit et d’épier les faits et gestes de son bourreau.

D’accord, il était séduisant. D’accord, mieux valait se faire battre par lui que par un vrai crétin. D’accord la perspective de travailler pour lui la charmait plus qu’elle ne voulait l’avouer. Mais… elle ne tenait pas vraiment à… –oserait-il aller jusque là ?- à perdre sa virginité ici. Et surtout pas maintenant. Cette façon lente qu’il avait de retirer sa cape avait apparemment atteint son but : le stress n’avait fait qu’accroître ces dernières secondes, ce qui se traduisait par un léger mordillement de sa lèvre inférieure. Elle stoppa aussitôt ce geste une fois qu’elle le remarqua. Ne pas paniquer… Surtout ne pas paniquer.

Soudain, ses yeux brillèrent d’un éclat nouveau. Quels étaient ces étranges vêtements que Dorian portait ? Le tissu de son pantalon était tout particulièrement intrigant. Elore répondit effrontément au sourire de Dorian par un léger rictus de satisfaction. La parole suave, elle se fit coquine, se moquant à présent de ce qui pourrait se passer à partir de maintenant : elle venait enfin de trouver un secret à exploiter. Oh, elle ne le ferait pas chanter, juste faire remarquer les détails qui cloche avec son personne à lui. Deux personnes masquées se rencontraient, l’une des deux réussit à démasquer l’autre et à présent le démasqué tenait de rendre la pareille.


« De biens étranges vêtements pour un marchand d’esclaves… »

Et qu’il n’essaie pas de lui sortir un truc du genre « ça vient de Tekhos », elle n’y croirait pas, ayant attentivement appris er lu tous les rapports de ses collègues du coin. Les jambes pliées, les talons sur les fesses, ses mains posées à plat sur ses cuisses, Elore avait l’air fragile, et pourtant si forte à la fois, si maîtresse d’elle-même et de ses émotions. De plus dans cette position, la chemise de lin était tendue quelque peu et laissait deviner sa poitrine ferme et désirable.

Elore n’avait pas remarqué qu’elle tremblait légèrement, avait-elle peur ou était-ce sous l’effet de la colère, de la frustration et du stress ? Les deux solutions étaient tout à fait compréhensibles et possibles au vu de sa situation. Mais il fallait voir comme Dorian, lui, allait l’interpréter. Elle grimaça ue moue méprisante..


« Allez-y, profitez de votre position de dominant, si ça vous amuse tellement… »

Elle cachait à peine le sous-entendu mordant de : « frapper un ennemi à terre, c’est pas bien, méchant Dorian ! ». Qu’il lui arrache ses vêtements, qu’il la fasse souffrir, qu’il la fasse hurler, elle serrerait les dents et ne dirait  plus rien. Aimera-t-il baiser un corps aussi froid que la pierre ? Elore attendait de voir ça…
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le vendredi 06 juin 2008, 17:39:21
A vrai dire oui, le corps d'Elore se revelait incroyablement séduisant et a vrai dire oui, il avait vraiment envie de ne pas mettre au point son plan et de profiter d'elle a l'instant même. Mais malheureusement si il avait appris une chose, c'était a ne pas penser uniquement avec ce qu'il avait entre les jambes, les bénéfices de cette association pouvaient lui rapporter encore plus gros que la jeune fille...Qui restait calme et provoquante mais Don le savait, elle avait peur, il la ressentait instinctivement, comme un ours ou un loup ressent l'emotion chez un homme qui est pétrifié par sa présence. Honnètement, Elore était très belle, mais il voulait tenter autre chose, quelque chose qui ne souffrirait pas d'imprévu et ça le serait si il se jettait purement et simplement sur elle. Au lieu d'avancer tout de suite vers le lit, l'homme se tourna vers le bureau et alla droit vers la commode, négligeant pour l'instant l'espionne, si elle n'avait pas d'armes sur elle elle ne risquait pas d'en trouver ici, dans sa chambre, les armes abimaient la peau des produits, autant choisir ses poings, plus pratiques et moins embarassants a transporter, qui plus est il avait une entière confiance en ceux ci...Nom de dieu, il devait retrouver dans sa panoplie de souvenirs qu'il avait rapporté de la Terre cette chose...Il avait eu tellement de mal a l'avoir...Et...

Et Elore lui fit remarquer que ses vetements étaient bien étranges. Don lui sourit et répondit


"Ah, je vous en dirais plus si vous acceptez dès maintenant mon offre."

Lança t'il avec un large sourire tandis qu'il cherchait toujours cet objet. Il avait du s'infiltrer dans un laboratoire pour le trouver...Ce n'était pas quelque chose d'évident, même là bas, il y avait eu beaucoup de problèmes avec la police, mais au final il avait récupéré cet échantillon, il était certes précieux pour lui, mais bien moins que le serait la collaboration sans faille et sans limites d'Elore. Finalement il souleva un grand drap blanc et le trouva. Il saisit délicatement la petite boite en bois entre ses gros doigts et afficha un sourire radieux alors qu'il posait la petite boite a coté d'Elore, délicatement, et se tournait vers elle. Soudain, sans crier gare, il la saisit a la gorge avec la main gauche et la plaqua contre le mur.

Etait ce la fin?Allait t'il vraiment la prendre ici et maintenant et allait t'elle bientôt rejoindre Shana dans la cage, mais pas en temps que maitre cette fois ? La main de Don arriva jusqu'au niveau de sa veste en lin et saisit la manche droite de celle ci pour l'arracher d'un coup, dévoilant le bras blanc d'Elore. Commençais t'il déjà a la déshabiller sans aucune délicatesse?Le vetement commençait a tomber de l'autre épaule, et surement que si Jo ne le retenait pas il finirait par dévoiler sa poitrine...Mais contre toute attente, Don s'arrêta là et Elore ressentit une vive douleur dans ce bras.

Don retira la seringue qu'il venait d'y planter et la rangea précieusement dans la boite tandis qu'il reprenait celle ci a pleine main. Une seringue, Elore ne devait pas avoir vu ça tous les jours, mais il lui avait injecté quelque chose, essayait t'il de la droguer pour qu'elle soit plus apte a coopérer?Comme avec les aphrodisiaques?C'est vrai qu'Elore se sentait de plus en plus...Pompette...

Don rangea la seringue et s'assit devant elle. Il faudrait attendre une vingtaine de petites minutes avant que ça ne fasse effet, mais après il aurait ce qu'il voudrait. En effet, ce que venait de recevoir Elore n'était rien d'autre qu'un...Serum de vérité, quelque chose qui allait débiliter ses neuronnes assez pour lui permettre de ne plus répondre en biaisant, bien sur, elle pouvait resister, bien sur parfois celà ne marchait pas...Et si c'était le cas il devrait partir sur un interrogatoire plus conventionnel.

Don regarda Elore dans les yeux et lui lança


"Alors commençons Jo, si Jo est votre véritable prénom...Pourquoi enquetiez vous sur moi?Dans quel but?Etes vous réellement interessé par rejoindre le marché?"
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le vendredi 06 juin 2008, 21:58:44
Avec curiosité, Elore laissa ses yeux papillonner de droite à gauche, engrangeant et perdant tout aussi vite la tonne de petits détails qu’elle aurait remarqués d’habitude. Quelque part… ces pertes intempestives de mémoire –ou tout du moins de sa mémoire de stockage, vu qu’elle arrivait encore à réfléchir comme une personne normale- lui faisaient des vacances. Il y avait toujours l’inconvénient de ne plus se rappeler de croustillants petites fautes compromettantes, mais au moins elle n’avait plus l’impression que sa tête allait éclater à cause d’une saturation de sa mémoire. C’était reposant, voire même agréable. Qui l’eût cru ? Alors qu’il y avait à peine dix minutes elle avait trouvé ça abominable et très malvenu, elle trouvait des bons côtés à cet arrêt soudain de son don. Peut-être était-elle trop optimiste, surtout dans les situations désespérées ?

Don s’était détourné d’elle. Elle ne put retenir un soupir de vif soulagement. Mais la méfiance, amant favori des espions, montra le bout de son nez tandis qu’il ouvrit une commode et commença à la fouiller. Ça, par contre, c’était très suspect. Qu’allait-il sortir ? Des menottes ? Avait-il peur qu’elle tente de s’enfuir ? Ou bien un objet digne des pires perversions ? Elore espéra que Dorian n’était pas adepte de sexe extrême. Elle n’était pas très versée dans cet art et n’en avait aucune envie à vrai dire. Se faire taper dessus ne la tentait pas vraiment, peut-être qu’en tant que dominante… Non, elle ne voyait pas les avantages de ce type de relation. Chacun ses goûts… Elle qui avait toujours dit d’un air mesquin aux plus jeunes : « Faut jamais faire la grimace sans avoir essayé », semblait perdre foi en ce dicton.

Elle lui fit remarquer les vêtements et il lui répondit par une phrase des plus sibyllines. Une offre ?! Lui avait-il déjà fait et une offre et elle aurait été trop plongée dans ses pensées pour l’entendre ? Apparemment, Dorian n’attendait pas de réponses. Ouf… Pendant un moment elle avait cru que c’était fichu… Elle résista à la tentation de se pencher pour regarder au-dessus de l’épaule du géant. Elle avait un subit grand intérêt pour les objets que contenait cette armoire. L’idée d’une arme caressait son esprit un instant avant qu’elle ne repousse cette éventualité : mettre à la disposition des esclaves une arme serait complètement stupide. Et le marchand était tout sauf stupide. Malheureusement pour elle quelque part…

Puis il revint, une étrange boîte, avec l’air si fragile entre ses grandes mains. Elle se demanda un instant si le magnifique sourire qu’il abordait était positif ou négatif pour elle… Elle n’eut pas vraiment le temps de répondre à la question, car déjà la boîte et Dorian était à côté d’elle. Elore allait sortir un de ses beaux sarcasmes dont elle avait le secret, mais sa respiration fut coupée par la main de Dorian lui enserrant la gorge. Un bref cri étranglé dépassa ses lèvres lorsque son dos et le mur firent plus amples connaissance. Ce serait contre le mur ? L’espionne trouvait ça affreusement bestial. Elle aurait cru Dorian plus… subtil que ça.

La panique la prit quelque peu lorsqu’il tira sans ménagement sur une manche de sa chemise, dénudant son bras. Elore se fit violence pour ne pas hurler de terreur. Elle allait faire honneur à son éducation et rester stoïque. D’un autre côté… Elle ferait mieux de rattraper sa chemise qui commençait à glisser et ne tarderait pas à lui montrer sa poitrine. Dans une brève montée de fierté féminine, l’espionne plaqua son bras contre sa poitrine, la protégeant dans son geste protecteur. Comment pouvait-il la prendre pour un garçon si facilement ? C’était quasiment incompréhensible une fois qu’on se rendait compte de sa véritable identité. Là résidait toute la prouesse du talent d’Elore.

Son regard se brouilla un peu alors qu’une brûlante douleur se faisait sentir au niveau de son épaule. Dorian se retrouva peu après avec un objet pointu, comme une aiguille pour la couture accrochée à une espèce de capsule –remplie de poison, peut-être ? Qui sait…-, un air satisfait sur sa figure. Meeerde ! Venait-il de l’empoisonner ? Un bref souvenir de l’effet des drogues de ms’ieur Garan sur le corps de Shana suffit à Elore pour qu’elle crève de peur. Alors il allait la jouer finement finalement… Elle allait se consumer de désir par son corps, alors que son âme crierait « non » ?

Elle effaça cette situation en ressentant les premiers symptômes apparents du liquide injecté. Elle s’était assise sur le lit, d’une façon plus détendue, son corps semblant en proie à un relâchement soudain. Peu à peu, elle avait l’impression de voir son crâne découper en petits morceaux et disséquer en encore plus petites tranches. Sans le savoir, le produit de Dorian fit retrouver à Elore son don… Et toute la mémoire qui l’avait abandonnée durant ces longues minutes…


« Qu’est-c… Qu’est-ce que vous m’avez fait ? »

Bredouilla-t-elle vaillamment. Elle prit sa tête entre les mains, en proie à une atroce douleur. Les vannes venaient d’être ouvertes. Voilà de nouveau les chiffres des papiers du bureau de Dorian, les conversations du marché, les tenues de chaque marchand, et ces yeux… ces yeux noirs si envoûtants qui occupaient son esprit ; les yeux de Dorian la fixaient avec cet air narquois alors qu’il lui avouait qu’elle s’était trahie toute seule. Mais aussi subitement que la crise avait commencé, elle se stoppa et Elore laissa ses mains tomber le long de son corps.

Dorian lui posa des questions. Yeux dans les yeux, l’espionne ne se rendait pas vraiment compte de ce qui lui arrivait. Elle avait conscience d’avoir été droguée, mais ne connaissait aucun poison avec de tels effets. C’était particulièrement déroutant. Elle eut un petit sourire, comme pour se moquer de Dorian. La vraie Elore n’aurait jamais souri aussi sincèrement, du moins pas aussi gentiment. Elle se pencha vers lui et pointa le doigt vers le haut, imitant parfaitement l’air professoral d’un de ses anciens enseignants.


« Pas Jo… Non, pas de Jo. Il n’a jamais existé, enfin pas vraiment… Jo, c’est moi, sans vraiment l’être. Mon meilleur copain… »

Le sérum de vérité avait de drôles d’effets sur la jeune fille. Elle qui était calme et posée en temps normal, ayant totalement sa vie sous contrôle, on pouvait la voir débiter sans aucune retenue certaines informations. Ses yeux reflétaient une terreur sans nom que l’Elore profonde ressentait, mais quelqu’un d’autre avait comme pris les commandes de son corps. Son corps se relâcha de nouveau. Un abominable sourire niais s'afficha sur ses lèvres. Et elle détestait ça.

«  Ça aurait été vous, ou quelqu’un d’autre, ça aurait rien changé pour moi… Je travaille toujours comme ça, saisissant tout ce qui passe sous mon nez pour tailler mon chemin… Mais j’avoue avoir préféré être avec vous plutôt qu’avec un autre marchand d’esclave, les autres sont vraiment idiots… Vous… Vous savez bien jouer aux échecs. Vous avez tout prévu, tout planifié, avant de réussir à frapper mon point faible… Très fort… jamais personne… ne m’avait percé à jour avant… J’admire… les gens intelligents. »

Elle essayait de se faire taire, mais était incapable d’arrêter le flot de ses paroles. Elle avait envie de se crucifier sur place si elle avait pu. Des larmes d’impuissance jaillirent malgré elle de ses yeux, lui donnant cette innocence à laquelle seules les jeunes filles pouvaient prétendre.

« Ce travail… Au début, j’en avais envie juste pour avoir une place privilégiée au marché d’esclaves… Les gens comme moi ont pas souvent des occasions pareilles… Mais… cette petite bataille… ça me plait… j’ai jamais autant haï et aimé jouer avec quelqu’un… C’est vraiment une sacrée expérience… M’sieur Garan… Vous êtes un type vraiment… intéressant. J’ai qu’une envie, c’est quitter ceux qui me gardent en laisse… Mais… j’essaie encore de réfléchir… de savoir quelle laisse est la plus longue des deux… La vôtre ? La leur ? J’veux plus travailler pour cette gosse pourrie gâtée… Elle sait même pas que nous existons… »

Mais tais-toi ! Bon sang, Elore, ferme-la ! Comprendrait-il qu’elle parle de la reine de Nexus ? Qu’Elore est une espionne attitrée ? Elore maudit plusieurs fois ce satané produit qui rendait ses pensées si claires qu’elles en devenaient douloureuses, mais l’empêchait à al fois de s’exprimer aussi clairement qu’elle l’aurait voulu devant Dorian. Elle ne voulait plus travailler pour la Reine de Nexus, mais y aurait-il de vrais avantages à travailler pour le marchand colosse ?
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le samedi 07 juin 2008, 00:40:02
Don s'était assis sur un coin du lit et souriait avec gentillesse a Elore, peut être était ce la première fois que le colosse souriait gentiment a quelqu'un, mais c'était parce que celui ci arrivait grâce a Elore a grapiller des informations interessantes, très interessantes. Et il était tout ouïe a celles ci. Il avait bien vu qu'elle avait peur, malgré toute la maitrise dont elle était capable. Il en déduisait donc qu'Elore ne devait pas avoir beaucoup d'experience sur le domaine sexuel, sinon elle aurait étée moins effarouchée, où était ce la peur purement et simplement de devenir une esclave?Assez troublant...

La brute soutint son menton avec sa main gauche, ecoutant et enregistrant a la manière d'un psychologue ce que disait Elore. Grâce a cette tactique il arriverait a avoir un espion a sa botte, peut être pas le meilleur, mais en tout cas la plus jolie. Don ne voulait pas aller trop loin avec tout ça, il n'avait injecté qu'une dose assez faible a Elore, tout d'abord parce qu'il allait surement en avoir encore besoin dans un futur incertain, mais aussi qu'a trop grande quantitée il risquait de provoquer des lesions irreversible, voir de tuer purement et simplement la jeune femme qui semblait si frèle.

Avec la dose qu'il lui avait donné, elle devrait rester dans cet état pendant encore quelques petites minutes avant de retomber dans un état de sommeil, a son reveil elle serait a nouveau en forme, mais surtout elle se souviendrais de tout, et c'est ça qui faisait le plus sourire le marchand d'esclaves. Sourire avec gentillesse n'était qu'un sarcasme de plus, c'était un sourire triomphant qu'il affichait a présent.

La personnalitée d'Elore valait la peine a ce qu'il s'attarde a ce genre de considérations, les informations qu'elle pouvait fournir étaient également un standard qui eut pu être important. Là où un de ses collègues l'aurait directement faite enfermée a double tour ou abusée d'elle, Don savait faire mariner le poisson, aussi rare soit t'il, dans le but d'en attrapper une flopée d'autres. Aussi il devait la cuisiner le plus possible pour qu'elle finisse par aboutir sur la sauce principale, qu'il n'allait pas tarder a ammener sur le fait de la conversation. Avec un air patient et presque pédagogue, il repris sur un ton calme pour répondre au sourire niais involontaire d'Elore


"D'accord, si tu n'es pas Jo, alors qui es tu donc?"

Il retint tous les compliments que lui firent Elore, malgré tout il restait un homme, il aimait qu'on le flatte. Et il ne se priva pas d'engrenger ce qu'elle disait quelque part, ça pourrait lui être utile. Il allait avoir besoin de se souvenir d'enormement de choses, car cette fille semblait avoir un sens de l'observation ainsi qu'une mémoire hors normes. Mais les prémices de son plan commençaient a se dresser dans l'ombre et a s'élaborer petit a petit. Si Elore aimait les hommes intelligent elle allait être servie...Elle parla d'une gamine...Quelle gamine assez richez pourrait se payer un service d'espions?Il sourit. Il était au courant de la situation d'Aphrodite sur Terra, grâce a son éducation...Il savait que celle ci dirigeait Nexus. Bien, il allait pouvoir prendre une petite revanche sur elle, il savait que la déesse était amatrice de défis et aimerait son coup d'éclat. Avec tout le naturel du monde, Don continua

"Tu ne te sens pas mieux quand ton esprit est stimulé?Quand ton sens de la compétition rencontre un véritable challenge?Pourquoi est ce que tu perd ton temps avec des gens qui t'exploitent alors..."

Il caressa la joue d'Elore du dos de son imposante main

"Qu'on pourrait surement aller bien plus loin en s'associant, si tu me disais là où ils se cachent, ils pourraient nous être utile, un bon tremplin pour commencer un marché...Et une bonne promotion pour toi...Peut être est ce ta vocation après tout...Qu'en dis tu?"

Don sourit avant de reprendre

"Est tu attirée par cette relation de défi et de force ou par cette vie enchainée au service de la reine?Me préfère tu en temps qu'employeur?Me préfère tu...En temps qu'homme?"

Il ne pouvait pas s'empecher de placer quelques contenus salaces ça et là...C'était dans sa nature après tout.
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le samedi 07 juin 2008, 17:35:48
Elore fixait du coin de l’œil Dorian, assis à l’extrémité du lit qui semblait lui sourire… Intéressant. Malgré elle, sa maudite mémoire enregistra la courbe de ses lèvres, la blancheur de ses dents, la… La jeune fille eut son petit rictus des mauvais jours. Plus elle se concentrait, plus ça lui faisait mal. Lorsque Don soutint son menton, Elore eut tout le loisir de regarder dans ses yeux. Que cachait-il vraiment comme pensée derrière cette barrière infranchissable ? Elle trembla encore au souvenir de la manipulation dont elle avait fait l’objet. Cet homme était diablement intelligent. Il fallait qu’elle se méfie de lui… Il le fallait.

Fallait ? Pourquoi se sentait-elle obligée de se méfier de lui ? Mais rappelle-toi Elore, c’est lui qui avait mis de l’aphrodisiaque dans ta nourriture, que tu n’as heureusement pas avalée… Et c’est également lui qui a éclaté au moins cinq voyous dans une rue juste grâce à sa force. Mmmh… C’est vrai que vu comme ça, la paranoïa pouvait être de mise. Le mal de tête qu’elle avait eu il y a quelques instants, n’était-il pas dû à cette espèce d’injection qu’il lui avait fait subir ? Mais en pesant le pour et le contre, elle devait peut-être tout de même lui faire un peu confiance, surtout si elle voulait un jour travailler pour lui…

Et alors qu’elle se voyait déblatérer un flot continu de paroles, Dorian lui posa une question à laquelle elle s’attendait depuis un moment déjà. Qui était-elle alors ? Prise au deuxième degré, Elore ne pouvait répondre. En effet, elle était elle-même à la recherche de s propre identité, de ce qu’elle était vraiment. Peut-être que si elle avait eu quelques informations sur ses origines, elle ne se serait plus jamais posée de questions, mais à force de vivre sous diverses identités, de les enfiler comme une deuxième peau, il y avait de quoi se sentir déboussolé. Oui… Qui était-elle donc ? Alors, elle se présenta, telle qu’elle se présentait devant chacun des espions de leur confédération. Prenant une voix martiale malgré elle, la jeune fille déclina son identité réelle :


« Elore, espionne de cinquième rang, rattaché au service des Renseignements de sa Majesté la Reine. Mes titulaires sont Armis et Freya, espions de sixième rang. »

Le service des espions d’Elore était divisé en rang, selon le talent et le nombre de missions exécutés par les espions. Un était le rang le plus bas et, au fur et à mesure des années, on acquérait de l’expérience et augmentait de rang, le rang le plus convoité était évidemment le rang sept, détenu chez les espions uniquement par une seule personne... Avoir atteint le cinquième rang à son âge était tout à fait honorable, même surprenant. Bien que peu fréquents, les espions dotés d’un don particulièrement plus utile avaient beaucoup plus de chances d’avancer dans la hiérarchie que les autres. Elore n’attendait plus qu’avoir l’âge requis pour s’investir dans des missions plus difficiles et qui auraient rapportés plus d’expérience. Mais évidemment, elle avait reçu l’ordre de se faire la main dans les simples rues de Nexus, histoire de voir le potentiel de chacun. Ce potentiel était mesuré par les titulaires, qui étaient comme les parents des espions les plus jeunes.

Elore ne doutait pas que Dorian avait certainement déjà entendu parler de la hiérarchie de leur groupe. D’ailleurs, leur existence était connue de tous, même s’il existait des irréductibles qui refusaient de voir la vérité en face. La conversation tournait maintenant autour de ce que vivait Elore chez les espions. Elle n’était jamais arrivée à les considérer autrement qu’une famille d’accueil, comme beaucoup d’autres étaient passées à l’orphelinat avant de l’adopter. Certes, elle adorait le métier qu’ils lui avaient offert sur un plateau, mais le cadeau avait été diablement bien empoisonné. Elore avait besoin de quelqu’un qui lui disait quoi faire, d’accord, mais ne l’obligeait pas à ressentir une quelconque obligation. Elle détestait ça.

Les paroles de Garan éveillèrent en elle des désirs qu’elle n’avait jamais soupçonnés. Combien de temps cela faisait-il qu’elle ne faisait plus que supporter son existence ? Qu’elle obéissait juste pour ne pas avoir de problèmes ? Qu’elle recherchait le grand frisson ? Que sa vie était aussi vide et creuse qu’un vase transparent, semblable à celles de tous ceux qui avaient voué leurs vies pour une enfant égoïste ? Elle avait fait tant d’erreurs, avait pris tant de mauvais chemins. Mais Dorian lui montrait-il un bon chemin ? Elore se dit qu’à défaut d’être bon, son chemin à lui semblait beaucoup plus amusant que les autres.

Il eut un geste tendre envers elle. Si elle fut troublée par ce geste, la drogue en avait annihilé toutes les preuves physiques. Mais si son corps n’avait pas bougé d’un pouce, l’intérieur était tout chamboulé. Elle hésitait entre fureur et satisfaction. Était-ce une preuve qu’il abuserait de son état ensuite ou plutôt qu’il commençait à l’apprécier, ou tout du moins de voir le potentiel qu’elle lui offrait ? Elore avait évidemment la nette tendance d’être furieuse, mais cela uniquement parce qu’elle n’avait pas eu la possibilité de répondre à son geste. Si elle avait eu la pleine possession de ses moyens, il est évident qu’elle aurait lâché vertement une remarque.

Alors qu’il souriait et posait une question des plus… étranges comparée aux questions précédentes, Elore sentait qu’elle avait son esprit qui commençait à reprendre doucement, mais très très, très lentement de son corps. Néanmoins, elle n’avait pas encore assez de self-control pour garder les premières réponses à Dorian.


« Si, j’adore ça… Comme je n’aime pas me battre, j’préfère m’amuser à berner les autres… Tout le monde sait que les seules batailles qui comptent son la première et la dernière… J’vous garantis que la dernière est toujours celle de l’esprit. Tout ce qui est entre… c’est que du bruit… Vous… Vous savez de quoi j’parle. Les gens s’battent pas contre vous parce qu’ils ont peur de votre force physique, mais ça… ça aucune importance si vous ne pouvez pas réfléchir. Par contre, question discrétion vous êtes proche du zéro… J’imagine même pas ce que ça doit être… »

Et elle poursuivit quelques instants, poussant des mots intelligibles dans un dialecte de Tekhos. Elle-même avait du mal à comprendre ce qu’elle disait. Drôle de sentiment, n’est-ce pas ?

« Oui, peut-être… Les espions ne sont pas des êtres facilement compréhensibles… Moi-même j’ai parfois l’impression de ne pas pouvoir me percer à jour… Néanmoins les autres espions sont beaucoup plus faciles à manipuler… Plus loyaux, d’accord, mais beaucoup trop fixé sur un seul objectif. Aucune ouverture d’esprit… Le lieu de rendez-vous n’est jamais fixe, ce sont mes titulaires qui me le donnent, deux jours avant, pour me laisser le temps de préparer mes rapports… J’ai aucun besoin de temps… Moi, j’ai tout là (elle montra son crâne). Et je suis incapable de l’oublier. Pour répondre à votre question, m’sieur Garan, les espions ne sont utiles qu’à la Reine, et encore… sans véritables directives, ils ne sont rien. Mais ils peuvent toujours être manipulés… »

Elle venait de divaguer complètement, exposant son propre avis sur les propres personnes qui l’avaient recueillie et éduquée. Affutée ils avaient le couteau, à présent ils se trancheraient leurs doigts dessus. Elore retrouva progressivement conscience et alors qu’elle arrivait aux dernières questions posées par Dorian, elle finissait d’affermir son contrôle. Déjà sa voix était plus ferme et avait perdu son ton un peu trop niais.

« Vous présentez les choses à votre avantage, m’sieur Garan. Mais il est vrai que vous semblez beaucoup plus intéressant que cette icône sans valeur qu’est la Reine. Par contre, je ne pense pas avoir été assez droguée pour répondre à votre dernière question. »

Elle esquissa une grimace, de nouveau en proie à un mal de tête. Son bras se referma sur sa chemise déchirée d’un côté pour cacher sa poitrine un peu dévoilée. Elle fixait farouchement Dorian tout en s’empêchant de se taper la tête contre un mur de colère. Non monsieur, vous ne rêvez pas… Votre produit vient de se dissoudre dans mon sang.

« Néanmoins je vous préfère en tant qu’employeur, c’est vrai. »

Pour que le pauvre Dorian ne soit pas trop frustré de ne pas avoir eu sa réponse. S’il la voulait vraiment, il n’avait pas besoin d’un produit pour le lui demander. Elore répondrait bravement s’il avait assez de cran pour le faire. Elle n’y voyait aucun inconvénient. Ah… s’il s’avait.
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le samedi 07 juin 2008, 21:42:23
Don esquissa un sourire sybillin...Décidement cette journée était celle des sourires, il ne savait plus combien de fois il en avait entrepris depuis le début de la matinée...Quand il avait rencontré Elore. Et là il essayait de tirer les informations nécéssaires de l'espionne pour pouvoir faire une pèche bien plus grosse...Et si il arrivait a mettre la main sur le service d'espionnage de sa majestée, il aurait d'un seul coup non seulement crevé les "yeux" de la reine, mais également une flopée d'esclaves plus ou moins compétents qu'il pourrait revendre a sa guise, sa fortune serait a nouveau faite, et il pourrait alors acheter plus d'esclaves féminins pour s'approcher a de son rêve. 

Trouver Elore était une vrai chance, il en était conscient et comptait bien en profiter un maximum...Même si ça voulait dire repousser le moment de la prendre. Oui, repousser seulement, car Don détestait perdre une fille aussi fraiche, et il prendrais chez elle ce qu'il voulait, dut t'il se creuser la tête plus que pour tout le monde pour l'avoir. L'homme au regard lourd et aux muscles saillants écouta donc la jeune fille, ce qu'elle avait a dire sur sa propre organisation et Don fut heureux d'apprendre que les méthodes de Nexus ne changeaient pas. Malgré un bon but, Elore n'était pas heureuse, c'était tout ce qu'il lui fallait pour pouvoir atteindre ses objectifs


"Elore hein ?C'est un beau nom, bien plus que celui de Jo, plus raffiné aussi..."

Lança t'il alors qu'il se repositionnait sur le bord du lit avec un air inquisiteur, Elore semblait être un membre d'élite, tout d'abord parce que ses précepteurs se trouvaient juste au dessus d'elle, ensuite parce qu'elle opérait seule malgré sa jeunesse et qu'elle avait une certaine experience dans les couvertures, la preuve, il s'était laissé porter jusqu'a un certain moment...Jusqu'a ce qu'elle ait glissé et grillé sa couverture en fait, si elle n'avait pas fait d'erreur c'était elle qui aurait fini par lui jouer des tours. Mais Don avait été le plus rusé, après tout n'était ce pas normal?Il était l'elu d'Aphrodite, il ne pouvait pas se permettre de se faire avoir par des choses pareilles...

Mais bref, ses questions avaient eveillé un interêt qu'Elore n'arrivait plus a dissimuler et il se félicita pour l'idée de lui innoculer ce serum, sans celui ci il aurait eu indubitablement du mal a la percer a jour, mais a présent il emmagasinait lui aussi des informations sur elle, des informations de plus utiles, alors qu'Elore n'aurait surement que des comptes rendus bien trop flous pour pouvoir les utiliser contre lui...Visiblement oui, son poste l'interessait et pas qu'un peu. Don se sentit plus léger tout d'un coup, il allait pouvoir finalement utiliser Elore pour arriver a ses fins.


"En ce cas rejoins moi. Je te promet de ne jamais te réduire en esclavage tant que tu travaillera a mon compte, tu fera ce que tu voudra en dehors de ça."

La masse de muscle qu'était Don se leva par la suite et attendit la réponse a sa dernière question, quand elle vint il éclata proprement et purement de rire avant de répondre

"Mais, si c'est le cas peut être est ce parce que je ne veux pas que tu sois droguée pour me répondre Elore, hm?"

Lança Don avant de s'étirer un peu et celui ci se rapprocha de l'espionne, jusqu'a n'être qu'a porté de souffle

"Au fait, moi c'est Don. Moi aussi je sais jouer de prudence..."

Lui lança t'il avec un sourire
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le samedi 07 juin 2008, 22:52:14
Voilà qu’il lui sortait un sourire à la « devine-à-quoi-je pense », digne des plus grands visages de poker de ce monde.  Elle retint un soupir désabusé. Ce type était une énigme à lui tout seul, un mystère complet. Elore aimait toute cette aura de secrets qui flottait à présent autour de lui… Pour un espion, c’était plus qu’attirant, surtout pour Elore qui avait eu droit à un aperçu de certaines de ses méthodes qui laissait entendre que Dorian n’était pas un simple marchand d’esclave. Cela excitait les sens exacerbés d’Elore, attendant que le géant décide de son sort.

Quand il déclara qu’Elore lui allait bien, elle se posa à elle-même des questions. Qu’était-ce un nom ? Une façon de changer de peau, de personnage, de rôle,… ou une partie de l’identité d’une personne. Après tout, Elore ne connaissait pas le nom que lui avaient donné ses véritables parents. Mais quelque chose qui n’a pas été attribué par soi-même a-t-il la même valeur que quelque chose que l’on choisit ? Elle avait décidé de s’appeler Elore, son nom avait-il donc plus de valeur qu’un autre ? Dire qu’elle se creusait la tête pour des bêtises pareilles… Une petite note de satisfaction pointa tout de même le bout de son nom : il avait dit que c’était raffiné…

Se traitant d’idiote, elle s’en voulut de ressentir des émotions pour un aussi simple compliment. Mais après tout, une fois le masque enlevé, on remarquait qu’Elore était comme dépouillée de ses vêtements sans être nue. Les personnages qu’elle s’était forgés montraient des côtés de sa personnalité que personne ne soupçonnerait en la voyant, des côtés qui ne demandaient qu’à voir la jour, mais qui avaient été enfermés à double-tour dès son entrée chez les espions. Elore ne mentait donc pas quand elle disait qu’elle était toutes ces personnes à la fois. Une espèce de dédoublement de la personnalité sous un contrôle total, car aucun de ces personnages n’existaient vraiment. Quand je vous disais que les espions étaient compliqués…

Dorian reprit une position fermée, rappelant à la jeune fille un souvenir bien désagréable à la mémoire. Un jour, son instructeur avait demandé à lui parler, après un cours de combat rapproché particulièrement éreintant. Il avait exactement pris cette position pour lui expliquer qu’elle était parfaite pour exécuter les mouvements, les enchaîner, mais… que mieux valait qu’elle ne soit jamais confrontée à une véritable bagarre. Peut-être aurait-elle dû mieux écouter cet instructeur… Mais d’autre part, si elle l’avait écouté, elle ne se serait jamais trouvée ici, elle n’aurait jamais connu Dorian et le magnifique esprit qu’il était. C’était presque aussi tortueux qu’un sac de nœuds cette histoire.

Mais pourquoi n’arrivait-elle pas à se taire ?! Si elle montrait trop son envie d’être engagée, Elore se ferait purement et simplement utilisée ! Mais cela ne semblait pas déranger Dorian, au contraire ses yeux pétillaient d’une réjouissance promise. Elle évita de se demander pourquoi il avait l’air si content : elle pourrait le regretter. Oui, travailler pour lui… L’idée la séduisait… travailler pour une seule personne, qui lui laisserait une liberté quasi-totale… Avouez que n’importe quelle personne baverait d’envie sur une telle offre. Et imaginez que depuis le début de votre existence, vous en avez rêvé de cette existence libre… Merde, ça semblait presque trop facile !

Dorian éclata de rire. Elore ne réagit aucunement, ayant muselé ses sentiments, comme d’habitude. Elle savait pertinemment que c’était sa réponse qui était la cause de son hilarité, et attendait donc patiemment qu’il se remette du choc. Dorian Garan était un être vraiment fascinant. Un coup, il était terriblement effrayant, et puis l’autre soudainement attachant. Cette ambivalence n’était pas sans rappeler les facettes et couvertures d’Elore. Ou tout du moins le comparait-elle ainsi.

Ooooh… Alors lui aussi pouvait jouer au jeu de la provocation. Elle tressaillit un peu en entendant son nom prononcer par Dorian. Ja… Jamais personne avant, en dehors de ses titulaires et ses instructeurs, ne l’avait appelé ainsi. Même les autres espions ne se connaissaient entre eux que par des surnoms –d’ailleurs Elore avait hérité du poétique surnom de « bloc-notes »-. Alors… entendre la voix grave de Garan le dire… avait quelque peu choqué Elore.

Il s’étira. Elore admira l’esthétique de la forme de ses muscles. Dorian était bien au-dessus de la moyenne de la population de Nexus. Dorian était soudain à côté d’elle, puis en face… Il n’était plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, leur souffle se mêlant au milieu de l’espace entre leurs bouches. Maîtresse de ses émotions, Elore maîtrisa les battements fougueux de son cœur. Avait-elle peur ? Oui, ça se rapprochait de la peur, mais également un peu de… de l’excitation. Oui, car ainsi l’aura énigmatique de Dorian était encore plus forte et faisait frétiller l’amour d’Elore pour les informations.

Don… La jeune femme se retint de le répéter à voix basse. Ça aurait été comme avouer avoir reçu un trésor. Que réussirait-elle à tirer de ce nom ? Rien, certainement, mais ça ajoutait quelque chose au marchand d’esclave. Lui aussi avait différentes identités. Mmmh… La partie d’échecs, contrairement à ce qu’avait cru Elore, n’était pas terminée… certes, une de ses parties maîtresses venait d’être prise, mais elle avait encore la possibilité de continuer de jouer. Abaissant la voix à un doux murmure, Elore déclara :


« Vous ne savez pas jouer la prudence… Vous devez la jouer. Et elle vous va très bien. »

Subtile façon de dire qu’il avait joué finement dans cette partie. Dorian savait garder ces pièces importantes en sécurité, mais laissait les plus petites, celles de moindre importance, à découvert. Le défi était piquant de vitalité. Continuant sur le même ton, Elore poursuivit :

« Certes, vous ne me réduirez pas en esclavage, Don… Mais comment allez-vous garantir ma bonne parole ? Je vous sais assez intelligent pour couvrir vos arrières. »

Elore tentait d’ignorer le parfum de Don. Elle se tenait d’ignorer son sourire. Elore négociait là son avenir et n’allait pas laisser les beaux yeux de son… futur employeur.
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le lundi 09 juin 2008, 17:58:33
L'homme massif observait son adversaire, car Elore n'était plus une proie mais un adversaire a un bras de fer psychologique de taille, la première femme a le soumettre a ce genre de défis et a se maitriser autant alors qu'il aurait pu simplement abuser d'elle et la placer dans sa collection, elle avait gardé un calme olympien qui, il fallait l'avouer, l'avait surpris, il avait lourdement insisté, il lui avait fait peur, et si Elore devait sa survie a quelque chose, c'est a ces signes de stress quasiment imperceptibles qui lui avaient sauvé la mise. Car Don n'aurait surement pas supporté de la voir completement de marbre et aurait pris ça pour une mise au défi, car celà aurait remis en cause sa propre methode.

Eh oui, c'était aussi bête que ça, les hommes détestaient qu'on s'attaque directement a leur fierté virile. C'était aussi bête que ça mais après tout, il avait été dessiné comme l'archétype de la masculinité. Il ne comptait pas le renier, il avait été crée a ce but, et Don aimait être stimulé intellectuellement, c'était si rare...Prendre cette femme sans se poser plus de question eut été du gachis pur et simple. Et il détestait le gachis, voilà pourquoi les femmes qu'il utilisait se retrouvaient ensuite vendues au plus offrant, Don ne faisait qu'utiliser un système de vente d'occasion après tout.

Mais Elore revenait peu a peu a elle, et Don appreçiait de revoir le serieux s'immiscer sur le visage de la jeune fille, a nouveau. Cette expression qu'elle avait avant ça ne lui convenait pas, cet air un peu bête généré par le serum était laid, c'était un des effets secondaires qu'il pouvait retenir. Mais a présent l'espionne regagnait tout son charme, c'est vrai, ça n'aurait pas été drôle si ça avait été aussi vite. Après tout si il s'agissait de prendre une inconnue, c'était comme prendre un sac a patate pour lui, alors que si il connaissait la personne un minimum, il pouvait tirer une centaine de conjectures et trouver parmis celle là des choses qui allaient vraiment la choquer au point qu'elle ne les oublierais jamais.

Et puis un nom également. Il n'aimait pas que la personne reste inconnue pour lui, alors le nom était très important. Quoi qu'il en soit c'était la seconde femme que Don ne brusquait pas pour obtenir les faveurs. La première avait été Aphrodite en personne, il se doutait que lui dire ça ne l'honorerais surement pas beaucoup, qui plus est elle ignorait surement toute l'histoire se cachant derrière la déesse. Ici a Nexus, c'était l'Ordre la religion de base, et Aphrodite ne devait être connue que par une poignée de gens a peine.

Quoi qu'il en soit elle pesait le pour et le contre de sa proposition, son hésitation était plus que visible sur le visage de l'espionne qui réunissait encore ses moyens devant lui. Bientôt elle pourrait surement reprendre completement cet air froid qu'elle arborait en permanence et qui lui plaisait tellement. Mais pour l'instant il pouvait notter chaque chose, chaque détail qui embarassait le plus la jeune fille. Car il y en avait surement, au vu de ses réactions...Notament lorsqu'il prononça son nom...

Pourquoi lui avait t'il dit son vrai nom?Pour la bonne raison qu'elle le méritait, c'était donnant donnant, une partie de son âme contre la sienne, ainsi le combat devenait équilibré et ils avançaient sur un pied d'égalitée. Ca n'aurait pas été juste de garder toutes les informations pour lui et vider completement Elore de celles qu'elle pourrait lui communiquer. Et de toute façon, ce nom n'apporterais rien a Elore...Pour le moment. Don se trouvait très près d'elle maintenant et il lui lança avec un sourire charmeur


"Parce que toutes les propositions que l'on pourra vous faire ne vaudront rien contre l'information que je vais vous donner. Voilà pourquoi vous tiendrez parole...Mais dites moi Elore..."

Repeta t'il alors qu'ol lui saisit le menton, a nouveau, cette fois a deux doigts, avec une délicatesse surprenante contrairement a toute a l'heure, alors ce corps brutal était aussi capable de mouvements doux?

"Vous ne m'avez pas dit...Si je vous plaisait..."

Il lui donna a peine le temps de repondre a cette question qu'il posait ses lèvres sur les siennes et lui volait un baiser. Cette tactique était simple, il la voyait fremir depuis tout a l'heure...Autant corriger ce défaut tout de suite.
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le mardi 10 juin 2008, 18:20:14
Une lutte venait de commencer. Les deux belligérants s’en étaient rendus compte, ils débutaient déjà la récolte de leurs informations, les conclusions potentielles qui en découlaient,… Oh oui… Une bataille des plus excitantes où ne se mêleraient pas sang et sueur, mais plutôt subtilité et esprit, une danse fascinante de secrets, un ballet entraînant de je-te-dis et je-ne-te-dis-pas… Elore en baverait presque. Combien de fois avait-elle rêvé de tomber sur une telle mine d’or ? Combien de choses pourrait-elle apprendre auprès de cet homme ? À en croire son instinct… énormément. Beaucoup plus qu’elle ne le croirait.

La jeune fille observait son opposant –et non son ennemi- avec attention, essayant de rassembler les dernières informations qu’elle avait réussies à réunir. Don, possédant Dorian Garan comme nom de couverture, marchand d’esclaves, apparemment très riche –peut-être cela était-ce dû à sa profession ?-, esprit calculateur voire manipulateur –mais l’un n’allait pas sans l’autre-, et doté d’un corps parfait… Ah ! Et n’oublions pas ces étranges vêtements qu’il portait et dont il lui avait promis de raconter l’origine. Cela semblait maigre… Mais elle s’en contenterait pour un début. Actuellement, elle garderait ces petits détails en mémoire, ils deviendront sûrement un peu plus utiles plus tard.

Don était un excellent lutteur : il savait garder ses meilleurs atouts jusqu’à la fin, faisait preuve d’endurance, sans pour autant arrêter de chercher des détails sur Elore. Ça oui…c’en était diablement impressionnant. Mais ce qui l’étonnait le plus chez Dorian, c’étaient ses yeux qui dénonçaient son esprit. Profonds, scrutateurs, remplis d’une certaine… avidité –oui, c’était exactement ça-, et d’une noirceur… Son cœur serait-il tout aussi noir que les fenêtres de son âme ? Ses yeux reflétaient-ils quelque chose qu’Elore ne pouvait pas voir ? Don était peut-être un homme foncièrement mauvais. Oserait-elle se vendre à une telle personne ?

Oui. La réponse était oui. Depuis un moment, Elle se demandait comment avait-elle fait pour vivre sans cette adrénaline qu’il lui procurait. Devenait-elle dépendante à ces énigmes qu’il lui proposait ? Ou bien était-ce l’homme en lui-même qui l’attirait ? Un peu des deux. Elle avait envie de percer ces cachotteries et ainsi de découvrir l’homme qu’il était vraiment. Perdrait-il du charme sans cette aura qui flottait constamment autour de lui et se baignait dans ses yeux ? Mmmh… Importante question à laquelle Elore ne trouva aucune réponse satisfaisante.

Leur proximité provoquait un certain trouble chez l’espionne. Mais seul un léger pincement des lèvres le prouvait, car Elore avait reconstitué son masque, cette expression distante démentie par ses yeux tantôt froids, mais tantôt brûlant d’émotions difficilement contenues. Elle l’écoutait avec attention, ne pouvant s’empêcher de caresser du regard ses lèvres retroussées en un sourire charmeur.

Il avait l’air extrêmement sûr de lui. Elore fut quelque peu agacée. Elle n’était pas encore sûre de la crédibilité et de la richesse de cette information. Mais l’assurance de Don n’était-elle pas une preuve à elle seule ? Elle n’aimait pas cette incertitude… Elle n’avait pas pied dans cette affaire, les événements la dépassaient trop à son goût. Mais elle ne départait pas de son propre aplomb. D’accord, elle était dépassée, mais elle savait que dans ces moments-là, il fallait toujours laisser les événements venir et attendre de pouvoir s’en sortir. D’ailleurs, Don s’apprêtait à lui dire quelque chose.

Il avait de nouveau utilisé son nom. De nouveau ce sentiment étrange, ce trouble qui rendait ses yeux chocolats vaguement égarés. Allait-elle se comporter ainsi à chaque fois qu’il le prononcerait ?! Elle n’espérait pas, c’était extrêmement gênant… Plongée dans ses pensées, elle fut rappelée à l’ordre par un geste… tellement doux. Son menton était saisi entre deux doigts de Don, elle plongeait à présent ses yeux dans les siens. Cette poigne contrastait avec celle de tout à l’heure, à son épaule, lorsqu’il l’avait piégée dans son bureau.

Elle voulut bien évidemment répondre à sa question sous-entendue, mais elle… n’en eut pas exactement la possibilité. En effet, déjà les mots qui s’apprêtaient à sortir moururent sur ses lèvres ; moururent dans la douce étreinte de la bouche d’Elore et de Don. Ses yeux s’écarquillèrent un instant sous la surprise : pourtant, elle aurait dû s’y attendre… cette proximité, leurs voix qui avaient baissé, le geste doux… Et puis elle ferma les yeux et se laissa légèrement aller. Elle avait fait un baiser chaste, caressant discrètement les lèvres de Don, ne s’engageant pas à une exploration en règle de son palais… Non… juste un aussi doux geste qu’était la main d’Elore sur son menton. Lorsqu’ils se séparèrent, elle baissa pudiquement les yeux.

Quand la jeune espionne les releva pour croiser de nouveau le regard de on, il contenait une douce ironie. Qui aurait pu croire qu’elle, l’espionne, se laisserait ainsi avoir ? Ce n’était pas négatif, certes pas, mais une espèce… de bataille qu’elle avait l’impression d’avoir perdue. Avec une voix quelque peu sarcastique, mais non sans respect, Elore murmura :


« Moi qui croyais que l’intimidation, la drogue et la torture étaient les seuls moyens pour récolter des informations… »

Cela répondait-il à la question de Don ? Y avait-elle une réponse silencieuse dans le baiser qu’ils venaient d’échanger ?

Elore poursuivit sur le même ton, ignorant timidement le moment qui venait de se passer, en continuant de parler du sujet précédant… précédant vous-savez-quoi.


« Et moi… Qu’est-ce qui me garantit que vous tiendrez votre parole ? »

Le sous-entendu était clair : « Je vous fais encore à moitié confiance pour l’instant et ce n’est pas parce que vous me plaisez que vous gagnerez un point, je ne suis pas une imbécile profonde non plus. » Don allait-il accepter de la voir prendre ainsi… une fuite en règle ? Il était clair que quelque chose, sous son masque, venait d’être touché. Mais quoi ? Sa farouche condition de vierge ? Un mauvais souvenir ? Des sentiments pour Don ? Allez savoir, même Elore se demandait ce qui la poussait à se conduire de cette façon, sinon sa logique. Et elle se fiait toujours à sa logique.
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le mardi 10 juin 2008, 19:14:51
Pourquoi Don possédait t'il cette arrogance qui destabilisait autant la jeune fille?Peut être a cause de sa personnalité, en effet ce qu'Elore prenait pour une qualitée était un de ses plus grand defauts :Don partait toujours comme si toutes les parties qu'il jouait était gagnées d'avances. C'était ça qui lui donnait cette assurance indéniable et incroyable dans toutes les situations. Il savait qu'il aurait ce qu'il voulait, il avait toujours ce qu'il voulait au final. N'était t'il pas issu du temple gardant les secrets de ce monde?Certes, il était mortel, comme tout un chacun, mais de par ses connaissances et de par sa force il ne connaissait personne.

Il était la force, brute, puissante, indestructible et instoppable, mais il était également la ruse, la perfidie et l'intelligence toute masculine. Il était un homme, un de ceux qui ne tolèrent pas l'échec et la faiblesse et qui n'aimaient que la puissance, comme la puissance qu'il déployait en ce moment là, autant sur le terrain de l'intelligence que celui de de la force. Sur l'échiquier il était le seul pion qui valait la peine d'être déployé, il était roi, mais également cavalier, fou, tour, et pion. La reine n'avait aucune chance et finissait toujours par être prise a son jeu, un jeu où il définissait ses propres règles ne pouvait pas être un jeu où il perdrait n'est ce pas?

Don détestait faire la cour a une femme, généralement les hommes étaient assez hypocrites pour dissimuler le fait que ce qui les attirait chez une femme, c'était son physique, lui prenait le physique sans se poser de questions. Mais il avait senti que chez Elore, se contentait de faire celà eut été un affront a son amour propre ainsi qu'a celui de l'espionne. Pour la première fois, Don trouvait une femme qui voyait en lui une source d'interêt tout comme il voyait en Elore la sienne. Don était convaincu que mettre Elore en vente détruirait sa personnalité si precieuse et la transformerais en quelque chose de totalement commun et sans interêt. Certes, un beau corps...Encore un.

Cet esprit, il voulait le garder intact, il voulait conserver cet Ego si puissant et ces qualitées qui lui seraient surement incroyablement utiles dans son plan de prendre sa revanche sur Aphrodite. Mais pour le moment il allait devoir montrer qu'il était capable d'obtenir Elore par d'autre moyens que la force brute. Il en était tout a fait capable, mais ne s'était jamais vraiment donné la peine de se poser des questions a ce sujet. Il n'y avait aucune femme qu'il prenait qui arrivait a la cheville des millénaires d'experience de la déesse de l'amour. C'était bien simple. Mais a la sienne, il y en avait encore. Et il ne doutait pas qu'Elore fasse partie de ce lot.

Son baiser avait profondément troublé l'espionne et celle ci répondit par un sourire mi géné mi ironique, qu'il lui renvoya, la gène en moins. Elle était consciente qu'elle s'était faite avoir, et continuait a se faire avoir, la question était, allait t'elle l'être, avec son consentement?Il n'était pas allé plus loin que ses lèvres, prenant son temps pour savourer sa prise pour une fois. C'est vrai, il était toujours tellement préssé...Il fallait qu'il se détente un peu et profite du gros poisson qu'il avait ferré, bien que poisson fut péjoratif dans le cas d'Elore, disons plutôt Sirène.

Elle lui murmurra une phrase qui sonna comme un aveux a ses oreilles, et il en profita pour caresser sa joue du dos de sa main, parfois saisissant quelques unes de ses mèches blondes pour jouer avec. Avec ce même air décontracté qui le carractérisait si bien, alors qu'il sentait la patience d'Elore céder, lui restait toujours calme, après tout la situation ne lui avait jamais échappé depuis le début. Il savait très bien où il allait, n'en déplaise a Elore, mais ses décisions étaient rationelles, tellement logique que ses mouvements étaient prévisibles. Il savait comment elle allait analyser les choses et comment elle allait s'y prendre pour formuler ses réponses. Elle lui demanda comment elle allait être sure qu'il allait tenir ses engagements. Don eut un sourire.


"Tu veux vraiment savoir la vérité?"

Lança t'il avec malice

"Je sais que tu es assez intelligente pour faire le bon choix, et que si j'avais voulu te contraindre a ma volonté il y a bien longtemps que j'aurais pu le faire, je ne me serais donc pas donné tout ce mal."

Fit il tandis qu'il approchait ses lèvres pour un autre baiser, avant de glisser, joue contre joue, pour mordiller son oreille, sa main droite, sur sa joue pour le moment se mit a descendre lentement pour se poser délicatement sur l'épaule qu'il avait dénudée et la caresser doucement.
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le samedi 14 juin 2008, 10:26:25
Elore se sentait partagé entre deux impressions tout aussi étranges l’une que l’autre. La première était une incroyable envie de rester ici et de continuer à étudier –mais étudier était-il vraiment le mot ? Peut-être apprécier était mieux choisi- ce fascinant personnage et puis l’autre, sa méfiance naturelle, le vil serpent qui s’était trouvé une place dans la tête si remplie d’Elore. À la fois séduite et rejetée, Elore avait du mal à décider de ce qu’elle allait faire ensuite. Mais il était certain qu’à présent, Don –ou Dorian, peu importe- était devenu son patron.

Ce mot résonnait étrangement à ses oreilles. Avant, quand elle se considérait au service de la reine, il évoquait plus esclavage ou servitude… mais avec Don… avec justement un marchand d’esclaves… il lui faisait penser à la liberté. Libre de pouvoir glaner les secrets qu’elle veut, libre de choisir sa cible, libre de venir lui expliquer ce qu’elle avait découvert. Combien la confédération avait été aveugle ! En lui imposant cette discipline, ils ne l’avaient pas domptée et rendue docile, mais au contraire ils ne lui avaient donné qu’une cage où elle avait passé son temps à tourner en rond, attendant qu’un imbécile passe sa main à travers les barreaux. Finalement, ce qui arrivait était encore pire : quelqu’un avait ouvert cette cage. Il y aurait bientôt des dégâts dans cette ville…

Don la manipulait-elle dans ce but ? Ou voyait-il en elle un investissement à long terme, comme elle l’avait laissé entendre au début de leur entretien ? À vrai dire, Elore s’en fichait un peu. Du moment qu’il la laissait faire, Dorian obtiendrait une loyauté qui serait à l’épreuve de beaucoup de situations. Oui, car Elore mesurait sa loyauté par rapport à son employeur. La reine, qui ignorait presque leur existence et qui était, selon les rapports des autres espions, dénué d’un total intérêt pour les études, n’obtenait évidemment qu’un attachement relatif de la part d’Elore, alors que Don… Il était intelligent, calculateur, et possédait apparemment des secrets qui valaient la peine d’être découverts. Ainsi, Elore sentait qu’elle allait restée fidèle un bon moment à Don, le temps qu’il lui faudrait pour comprendre d’où il venait et comment il était arrivé à devenir marchand d’esclaves,… Peut-être resterait-elle avec lui après ça. Non pas peut-être, sûrement.

Alors qu’elle se damnait ave la baiser de Don, les sentiments et de méfiance et d’attirance s’accrurent. Cette histoire commençait à deviner un véritable imbroglio ! Elle lui cédait du terrain avec un grand sourire. Il n’en fallait pas plus pour ajouter le paquet cadeau. Alors qu’elle avouait que la situation lui échappait, Don caressait sa joue. La douceur de sa peau faisait presque frissonner Elore. La jeune fille, après avoir laissé son premier sentiment se déclarer, resta quelques instants muette, profitant du doux frôlement de M’sieur Garan. Il prit alors entre ses doigts quelques-unes de ses mèches, brisant la cascade blonde de ses cheveux. Elle ne put s’empêcher de le regarder, guettant un signe d’ironie ou même de sarcasme…

Elle laissa alors le champ libre à sa méfiance. Oui, comment allait-il prouver ses engagements ? Allait-il tenir ses promesses ? Si elle voulait  savoir la vérité ? Non, raconte-lui un énorme mensonge, qu’on s’amuse un peu ! Le ton malicieux ne lui avait pas échappé, elle ne fit donc aucun commentaire, même si elle se crispa un peu en attente de la réponse. Lorsqu’elle arriva, elle y retrouva l’arrogance qui caractérisait si bien Don. Ainsi, depuis le début, il avait tout prévu. C’était presque aussi énervant que s’il l’avait violée tout de suite, la terreur en moins. Mais elle se rendit tout de même compte que la situation était beaucoup plus intéressante que précédemment. Il pourrait dire ce qu’il voulait, mais il venait d’avouer qu’il s’était donné du mal pour qu’elle le choisisse.  C’était à la fois incroyablement flatteur et frustrant. N’était-elle donc qu’un objet ?

Non, il la traitait avec douceur. Elore sentit qu’il ne le faisait pas très souvent, voire jamais. Le nouveau baiser fut plus entreprenant. La jeune fille caressa la langue de Don avec la sienne. Lorsqu’il se dirigea vers son oreille, Elore eut un petit sourire qu’il ne put voir. Ce sourire était à la fois réjoui et amer. Elle venait une nouvelle fois de perdre, mais cela prouvait une nouvelle fois les prouesses de son adversaire… Ce sourire disparut alors qu’elle lâchait malgré elle un gémissement. La raison était que Don venait de toucher à l’un des endroits les plus sensibles chez Elore : les oreilles. Chez certaines personnes, cette zone était peu réceptive, mais chez Elore elle demeurait ultra-sensible, sûrement à cause de l’entraînement des espions qui avait amélioré considérablement son ouïe et rendu cet organe sensible. Et comme l’intérieur correspond souvent à l’extérieur…

Elore sentit la main de on qui descendait sur son épaule nue et engager un mouvement agréable. Mais elle trouvait que ce qui arrivait était un petit peu à sens unique. Bien qu’elle sentait son corps s’éveiller doucement, elle ne voulait pas que Don mène une nouvelle fois la danse. Il était cependant l’archétype du mâle qui désire être aux commandes d’une relation. C’est pourquoi l’espionne fit un doux mouvement pour baisser la tête et la diriger vers la nuque de Dorian. Les gens ont parfois le malheur d’oublier cet endroit qui contient pourtant beaucoup de nerfs et devient donc sensible. Les vampires ne se trompaient pas en y plongeant leurs crocs. Elore effleura délicatement son cou. Puis recommença à l’emplacement exact d’un nerf. Finalement elle suçota la pomme d’Adam de Don avant de remonter et de lécher le pavillon de son oreille droite. Elle embrassa ensuite son lobe.

La respiration de la jeune fille était encore calme, bien que de temps en temps coupée par le plaisir. Comment en étaient-ils arrivés là ?


« Bien joué. »

Murmura-t-elle dans le creux de son oreille, avec un ton des plus sensuels.
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le vendredi 20 juin 2008, 19:18:37
Don esquissa en simple reponse un de ces sourires chaleureux qui influençaient généralement en mal ses victimes. Et dont Elore avait été une des seules a ne pas s'être faite avoir. Quoi qu'on pouvait encore repenser a ces faits quand on constatait qu'ils étaient en bonne position pour continuer cette conversation plus poussée dans cette chambre. Don eut un sourire. Décidement cette femme lui plaisait, derrière cette apparente blancheur d'oie il avait trouvé un esprit retord et capable de raisonnements d'une exactitude rare, ainsi que de pensées aussi interessées et fourbes que les siennes...Les apparences ne voulaient rien dire. Rencontré en temps que garçon, perçue en temps que marchandise potentielle, et finalement devenant une alliée dans son commerce, une alliée dont le poids ne serait pas négligeable outre mesure après qu'elle ait passé un peu de temps avec lui, et plus précisement une femme qui avait des trippes et de la cervelle. Il en avait rencontré bien peu, en fait, aucune. C'était la première fois qu'il se retrouvait devant un paradoxe pareil et il en était le premier surpris.

Elore était la vraie gagnante de ce round. Elle avait su gagner l'appat du gain de Don avec des arguments puissants et bien tournés, et malgré un corps qui aurait valu son pesant d'or il avait été forcé d'admettre qu'elle avait désespérement raison, et que la prendre aurait été du gachis. Autant s'en faire une alliée fiable sur laquelle il pourrait compter et étendre ainsi son marché au maximum. Elle allait pouvoir enquêter sur ses concurents et les pousser a la faillite, ainsi qu'acculer la reine, cette petite idiote, au point que peut être même que la déesse daignerais reprendre les choses en mains. A ce moment là Don aurait gagné, et bien gagné la partie du grand jeu d'Aphrodite sur tout le territoire de Nexus...Mais il y avait tellement de projets a faires et il n'était pas capable, comme la déesse de se dédoubler. Il était sur que la vente d'esclaves Terranide interesserait même les gens de la Terre pour peu qu'ils soient discrets, mais il n'avait pas le temps de gérer ça, peut être qu'elle l'aiderais là dessus. Après tout ils étaient partenaires a présent. C'est vrai. Il allait falloir arrêter de penser sur ses propres ressources mais compter un peu sur Elore, histoire de la faire travailler un minimum.

Mais c'était bien clair pour lui, il n'était pas amoureux d'Elore, et si c'était le cas pour la jeune fille elle allait se casser les dents. Il n'allait pas s'attendrir et laisser tomber son commerce ni s'abstenir d'"essayer" ses prises pour ses beaux yeux. Tout ce qu'il voyait en elle c'était un moyen efficace de progresser et qui en plus pouvait l'occuper quand il était en manque. Elle joignait l'utile a l'agréable, non seulement agréable personne, mais recrue plus qu'utile. Elore allait surement se reveler rapidement indispensable dans les plans du marchand d'esclave. Mais il ne l'aimait pas. Il ne voyait en elle qu'un moyen. Et elle aussi surement, ainsi il n'y avait pas de malentendu, chacun poursuivait ses objectifs personnels et ne renieraient pas de prendre un peu de plaisirs. Don se fichait bien qu'elle aille voir d'autres personnes...Pour l'instant il allait passer, et ensuite il se fichait de qui elle voyait. Il ne serait pas jaloux. Parce qu'il n'y avais pas d'amour. Simplement de l'entraide entre deux personnes voulant atteindre des sommets et voyant dans chacune d'elle une manière pour l'atteindre rapidement.

Il sentit que son oreille était un point sensible et sourit. Il connaissait de nombreuses zones érogènes chez les femmes, il avait appris ça au fil du temps passé dans le temple avec les pretresses, aussi ne se posait t'il pas de questions sur comment il allait contenter ou non Elore. Il allait la contenter un point c'est tout. Comme pour tout, l'echec n'était pas envisageable. Elle se mit a l'embrasser dans le cou et sur le lobe des oreilles, lui parlant d'une voix sensuelle ne laissant plus rien sous entendre sur la suite des evenements. Don tenait Elore entre ses bras puissants. On aurait dit un géant a la peau cuivrée tenant une petite poupée blanche et fragile entre les mains. Il adorait cette sensation. Il ouvrit la bouche. Il se contentait d'humilier par la parole toutes celles avec qui il avait couché jusque là, mais c'était parce qu'il s'agissait de relations non désirées des deux coté...Là il ne pouvait pas vraiment se permettre de trainer Elore dans la boue, mais il préfererais s'étrangler plutôt que de sortir quelques niaiseries dans le but de la flatter, aussi lança t'il simplement avec assurance


"Et voilà la dernière raison pour laquelle tu dois me rejoindre."

Lança t'il avec arrogance, ses mains se mirent a palper ses hanches tandis qu'elles remontaients dessous son vetement jusqu'a sa poitrine, là, Elore sentit les mains larges et puissantes de Don saisir chacune des deux sphères et se mettre a les pétrir, les malaxer, avec une certaine force. Malgré ça on voyait qu'il y allait néanmoins doucement, pour une fois.
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Elore le lundi 30 juin 2008, 22:20:46
Elore n’eut pas une seule réaction au sourire de Don. À vrai dire, elle ne saurait pas en avoir une sans en comprendre le sens. Ce sourire n’était pas destiné à la faire défaillir, ni à lui faire peur, mais il ne servait pas non plus à la rassurer ou à la contenter. Non. C’était une réponse des plus neutres, mais néanmoins amicale. Voyez-vous, dans l’esprit complètement tordu d’Elore –et si vous saviez à quel point il l’était-, chaque petit détail, aussi infime soit-il, était passé en revue, était examiné, réexaminé et jugé selon la situation. Alors, au lieu de dire « j’sais pas » devant une situation difficile, elle repassait tous les détails qu’elle avait rassemblés avant pour les utiliser à son avantage. Étrangement elle n’avait pas pu le faire ici, car sa légendaire mémoire lui avait fait défaut. Par deux fois. Elle aurait mis sa main à couper que cela avait un rapport avec Don. Et sachez qu’Elore ne fait jamais de paris à la légère…

S’il avait la faculté d’annihiler le don de son adversaire, ça expliquait de nombreuses choses sur la quantité incroyable de marchandises qu’il avait capturée. Elle tirait de cette explication un soin salvateur pour son orgueil blessé : en effet, si Don lui avait ôté son pouvoir, ce n’était point elle qui avait failli et avait… oublié quelque chose. Cette conclusion –pourtant si bénigne- tira d’Elore un regard brillant de fierté. Pourtant des émotions plus sombres lui vinrent à l’esprit : quels détails s’étaient échappés à sa mémoire durant son absence ? Peut-être Don avait-il caché à Elore des choses compromettantes qui l’empêchaient de voir qu’elle tombait tout simplement dans un piège !

Alors que cette pensée se formulait, elle l’écarta d’un revers de sa manche. Pourquoi songer déjà à une trahison alors qu’elle venait à peine de donner son allégeance ? L’espionne n’avait pas besoin –ou plutôt n’avait plus besoin- de montrer les crocs. Elle avait réussi à influencer Don pour qu’il voit le potentiel qu’elle lui offrait. Elle devait tout de même saluer l’intelligence de son nouveau boss : beaucoup d’entre eux auraient juste accepter le marché qu’elle leur aurait proposé, puis n’aurait plus jamais revu le minois de la jeune fille de toute leur existence. Mais Dorian, lui… avait touché la seule corde sensible chez Elore : sa terrible et funeste loyauté. Il était parvenu à lui faire comprendre qu’il servirait au mieux les intérêts de son insatiable curiosité, de son envie de fourrer le nez quand elle voulait et où elle voulait, tout comme elle était arrivée à lui miroiter l’aide qu’elle pourrait lui apporter et les responsabilités dont il pourrait se décharger.

Alors qu’elle suçotait sa pomme d’Adam, Elore étudia le profil de Don. À nouveau elle se demanda comme avait-elle fait pour en arriver à… ça. Mais aussi, Elore n’avait jamais fait face à une géant à la force herculéenne, ni n’avait fait l’amour avec une esclave droguée, ni n’avait elle-même été drogué avec une aiguille… Si on assemblait tout ça, la situation devenait quelque peu plus… logique. L’acte qu’il s’apprêtait à faire, apparaissait plus aux yeux d’Elore comme le scellement de leur contrat. Car c’était à présent la seule chose qui unirait elle et le marchand d’esclave : pas de sentiments –à part du respect-, juste un partage de leurs compétences où chacun y trouvait son avantage. Elle-même se disait que si jamais elle s’engageait plus que cela dans leur relation, ça deviendrait effroyable. Comprenons-nous bien : la seule attirance qu’éprouvait Elore était sur le plan physique. C’était peut-être la première fois que ça allait aussi loin mais après tout, il fallait bien une première fois.

Dans les bras du colosse, elle se sentait à la fois fragile, si facile à écraser d’un mouvement des épaules, mais à la fois en sécurité. Son nouvel employeur lui promettait une formidable protection future… Elle trembla d’excitation à imaginer la sensation de terreur s’inscrivant sur les visages de voyous, alors qu’elle dirait travailler pour Dorian Garan –que voulez-vous… chacun ses fantasmes inavoués. Alors que Don ouvrait la bouche, Elore caressait de ses doigts fins et agiles le torse dissimulé de son prochain amant. Alors que cette assurance si typique qu’elle avait dénotée chez son employeur transperçait dans sa voix, elle leva des yeux aussi candides que calculateurs.

Mais avant qu’elle puisse rétorquer un commentaire pour contrer l’arrogance de Don, elle se mordit la lèvre pour étouffer à moitié un gémissement en sentant ses mains tâter ses hanches avant de s’emparer de la poitrine d’Elore. La semi-violence du géant provoquait chez Elore un tourbillon de sensations plaisantes qui l’excitait. Poussant un autre gémissement de plaisir, ses tétons se durcirent rapidement sous les caresses de Don alors qu’elle tentait de garder un esprit clair. Elle avait rarement eu l’occasion d’avoir affaire à un expert et la plupart de ses relations avaient été à sens unique. Alors, sans pour autant être une néophyte, Elore profitait largement du plaisir qu’on lui procurait.

Elle leva des yeux accusateurs vers le marchand et après un petit sourire sibyllin, elle descendit doucement ses mains sur les flancs de Don, s’y attardant quelque peu. Elle avait le souffle court et haletait doucement alors que le vendeur d’esclaves ne faiblissait pas le contact sur ses seins. Elore atteignit alors les fesses de Dorian. Les massant sommairement sous le tissu étrange de son pantalon, une de ses mains se fit plus hardie et partit à la découverte du membre de son partenaire. Posant la main sur la bosse qui commençait doucement à se former, avec l’intention évidente de la frustrer, Elore appliqua dessus un mouvement appuyé.

Tandis qu’elle sentait un regain de sang dans le sexe de Don. Elle se sentit elle-même commencer à mouiller. Rougissant de plaisir, elle se laissa un pousser un autre gémissement, alors qu’elle déboutonnait le pantalon de l’homme. Une courte réflexion fut nécessaire avant de comprendre le fonctionnement de la braguette, et ensuite, maintenant que le membre était libéré d’une étouffante cage, Elore le caressa doucement, fixant Don dans les yeux quelques instants. Puis, avec une étonnante souplesse, elle interrompit à regret les câlineries du colosse pour s’abaisser au niveau du sexe de Don, de lécher le gland tout en débutant un mouvement de va-et-vient avec sa main de la base vers le haut du membre.

Elle n’attendait plus qu’un geste de son amant pour pousser les choses plus loin.
Titre: Re : Vagabondage [Pv]
Posté par: Don le jeudi 17 juillet 2008, 23:35:32
Il n'était pas difficile de constater que Don dominait largement le rapport, pour plusieurs raison, son experience, sa force, et l'intimidation qu'il faisait peser sur Elore, car après tout il était celui qui l'avait manipulée jusque là pour arriver a ses fins et elle n'était de toute façon pas en position de refuser, alors autant qu'elle en profite non?Qui plus est de cette fois qui reste innoubliable pour une jeune fille. Il avait brisé tellement de vie en étant celui qui était là la première fois...Mais là c'était différent, cette relation était voulue et il n'avait pas a prendre Elore de force puisqu'elle s'offrait a lui. Voilà qui changeait totalement la donne, derrière ses apparences d'ogre, était t'il en fait quelqu'un de tendre?Bah, balliverne, il était endurci a ce métier jusqu'a l'os et prennait du plaisir a voir la souffrance des gens. Il savait qu'il n'existait pas, il savait qu'Elore, que ce monde n'existaient pas non plus. Et que son but dans la vie était d'en profiter un maximum, au détriment de toutes les autres créations de la déesse qui n'étaient pas assez bonne pour pouvoir lui imposer leur volonté. Don ne faisait qu'appliquer la loi du plus fort: la sienne.

Si Don était un véritable animal quand il s'en prenait a une femme, il était un veritable lion quand c'était le contraire. Don n'avait jamais eu recours aux services d'une prostituée. Il n'aimait pas les femmes qui exerçaient ce métier, ce n'était pas assez naturel. Mais il arrivait en effet que certaines femmes le désirent. Il les laissait généralement faire tout le travail quand c'était le cas, sans se casser la tête. C'était le mieux dans ce genre de cas. Il ne fournissait réellement d'efforts que lorsque la cible lui plaisait et n'était pas consentente. Pourtant Elore n'était pas du genre a prendre des initiatives, tout du moins pas a en prendre assez pour qu'il se permette de se reposer pendant qu'elle s'agitait. Il allait devoir la guider vers un tout nouveau monde inconnu...Il était loin d'être la meilleure personne pour remplir ce rôle mais eh, la vie souriait aux pires vauriens, et elle lui avait toujours souris jusque là. Il allait simplement se contenter de ce qu'il faisait si bien. Et on verrait bien si elle appreciait ou pas. De toute façon, lui, apprecierais. Si Elore n'aimait pas ça il n'y pouvait rien et ne ferait rien pour le changer. De toute façon.

Il se laissa donc faire un temps. Savourant sa part du lion dans le marché qu'ils venaient de se tailler. Nul doute qu'a eux deux ils feraient trembler le marché et le royaume entier. Elore finirait surement aussi riche que lui. Mais il ne faisait pas ça pour l'argent, alors il pouvait bien lui laisser. Il préferait être gardien des prisons pour femmes que roi de ce royaume...De toute façon ces plaisirs illusoires et cet argent étaient aussi vide de sens que leur existence, seuls les sentiments persistaient. Alors autant s'envoyer en l'air dans les regles de l'art. Il avait même réussi a lui couper la parole en lui palpant la poitrine. Il sentait venir la répartie cinglante de toute façon. Elle n'aurait que plus de saveur quand ce contrat serait conclus par l'union de leurs corps dans la sueur et la luxure. C'était la sacralisation du non-amour personnifiée que la relation que ces deux êtres allaient entreprendre ici et maintenant. Elore semblait, comme toutes ses victimes, minuscule et fragile, ce qui amena le géant a s'exciter également a ce sujet. Les seins de l'espione se durcirent très rapidement sous ses caresses, comme il s'y attendait.

Les regards entendus d'Elore et la manière dont elle cherchait a le frustrer firent effet très rapidement et Don se sentit plus prêt a passer a l'acte que jamais. Il se laissa débraguetter et Elore, loin d'être intimidée par lui, prit même son sexe en bouche. Chose étonnante, la plupart des filles qu'il avait rencontré mourraient de peur de voir ce membre immense qu'elles pensaient ne jamais pouvoir contenir en elles. Mais Elore était d'une tout autre trempe, et Don le voyait bien quand elle commença son mouvement de succion il se sentit décoler...Il n'avait jamais ressentit un plaisir aussi fort, surement a cause de l'assendent psychologique et de la personnalitée d'Elore, vive et affutée qui en faisait la femme la plus interessante qu'il aie rencontré. Il posa sa main sur sa tête, affectueusement, accompagnant ses mouvements pour améliorer sa suscion, puis il posa ses mains sur ses hanches et tira le bas d'Elore pour se débarasser rapidement de ce pantalon, alors il approcha son visage de l'entrejambe de la jeune fille et se mit a la lécher, doucement, puis de plus en plus gouluement avant d'introduire légèrement sa langue, de sorte a accroite le plaisir mais pas a prendre sa virginitée.