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Crime de lèse-majesté [William]

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Jim Ë-Kabaria

E.S.P.er

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    Le malchanceux ultime, qui l'assume tellement qu'il passe son temps à aller au-devant des problèmes. En manque d'adrénaline ? Peut-être bien...

Crime de lèse-majesté [William]

dimanche 21 juin 2015, 16:54:58

Le soleil se couchait. Au palais royal de Melinka, tout le monde vaquait à ses occupations de la soirée. Pour certains, il s’agissait de finir de nettoyer une pièce. Pour d’autres, de préparer le dîner, ou encore de s’occuper de telle ou telle tâche plus ou moins importante. Pour le prince Jim, c’était encore autre chose : il était dans le jardin, assis contre un arbre, endormi. Il dormait depuis trois bonnes heures. La journée avait été rude, il l’avait passée dans les bois à chasser, non pas du gibier mais du brigand. C’est à grand-peine que la garde avait réussi à le retrouver et à le convaincre  de revenir au palais, où il n’avait pas tardé à s’endormir profondément, exténué.

Son frère était venu le veiller un moment, amusé de voir que le jeune homme restait toujours fidèle à lui-même, puis il était parti après une demi-heure parce qu’il avait des choses à faire. Jim était toujours là, ses épées posées à côté de lui, dormant paisiblement. Il n’y avait personne d’autre dans le jardin. Personne pour le surveiller. Personne pour voir cette ombre se déplacer et se rapprocher de lui. Personne pour voir cette personne prendre le prince dans ses bras et le soulever comme s’il ne pesait rien.

La nuit était tombée. Tous étaient occupés, chacun de son côté. Ainsi personne ne put assister à l’enlèvement du prince, personne ne put l’empêcher…

-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-

Quand Jim se réveilla, il était dans un lit. Il ne lui fallut qu’une dizaine de secondes pour se souvenir qu’il s’était endormi dans l’herbe, et dix autres secondes après avoir ouvert les yeux pour constater qu’il ne connaissait pas cet endroit. Il se redressa vivement, surpris et un peu inquiet.

"Qu’est-ce que…ça veut dire ?"

Il regarda autour de lui et tenta de rassembler les pièces du puzzle. Il était dans le jardin…et maintenant il était ici. Ça voulait dire qu’on l’avait déplacé. Qui, et vers où ? Il connaissait toutes les pièces du palais, celle-là n’en faisait assurément  pas partie. Où était-il alors ? Et pourquoi l’avait-on amené ici ?

Le jeune prince, ne trouvant pas les réponses à ses questions, se leva et alla voir à la fenêtre de la chambre. Il y trouva un paysage insolite : une paroi rocheuse. Aucune lumière, si ce n’est celle du lustre qui se trouvait dans la pièce.

"C’est pas vrai… Je suis dans une grotte ? Mais qu’est-ce qu’il se passe, bon sang ?!"
"Oh, vous êtes réveillé, monseigneur", fit une toute petite voix derrière lui.

Se retournant, il vit une fillette d’une douzaine d’années tout au plus, en tenue de servante comme il en avait vu quelquefois. Elle parut intimidée et se rétracta à son regard méfiant, alors il se força à se détendre  un peu.

"Excuse-moi… Je suis un peu perdu. Où sommes-nous ?"

C’était l’occasion rêvée de glaner quelques renseignements sur ce qui lui arrivait. Il ne pouvait pas utiliser son pouvoir pour s’échapper directement, il s’en était servi dans l’après-midi, et il s’en mordait maintenant  les doigts. Il allait donc devoir composer avec cette situation énervante et mettre à contribution tous les moyens dont il disposait, dont cette fille. Cette dernière sourit.

"Vous vous trouvez dans la demeure de dame Ophidia, monseigneur. D’ailleurs, maintenant que vous êtes réveillé ma maîtresse désirerait vous voir."

Sa maîtresse ? Oh, par tous les dieux, cette Ophidia l’énervait déjà au plus haut point ! Non seulement elle l’avait enlevé, car c’était bien ce qu’elle avait fait, il n’y avait pas d’autre explication, mais en plus elle se faisait appeler maîtresse auprès de ses serviteurs. Et ce mot avait pour effet immédiat d’énerver Jim chaque fois qu’il l’entendait.

"Je vois… Plus tard, peut-être, je ne suis pas d’humeur à voir qui que ce soit. Comment t’appelles-tu ? Et pourquoi sommes-nous sous terre ?"
"Mon nom est Sylvia, monseigneur. Dame Ophidia a fait bâtir son manoir sous la terre car les serpents ne sont pas à l’aise à l’air libre, à ce qu’on m’a dit. Je…je me permets d’insister pour que vous veniez. Elle sera fâchée si vous refusez, et il n’est jamais bon de la fâcher."

Mais qu'est-ce qu'elle pouvait bien raconter...?

(Kit par Kira)

La révolte gronde, la bête hurle à la lune, les guerriers traquent le démon, l’espion cherche la divinité et le chat erre sous l’œil de l’écrivain.

William Dun-ë-Vae

Humain(e)

Re : Crime de lèse-majesté [William]

Réponse 1 mardi 23 juin 2015, 15:52:17

Le plaisir... Quelle que soit sa forme, voici quel était l'objectif final de tout être vivant, et nombreux étaient ceux à se voiler la face à ce sujet et à se condamner à ne jamais le connaître. Voilà quelle était le point de vue d'Ophidia sur la vie, et cela faisait longtemps qu'elle s'appliquait à rechercher ce plaisir. Elle avait dès son plus jeune âge put le fréquenter, en tant que fille d'une riche famille noble, mais elle avait prit conscience de ce dernier seulement une fois que le pouvoir de l'anima s'était éveillé en elle. Oh elle en avait eu peur tout d'abord, mais avec les nouveaux sens qu'elle avait acquis c'était un tout nouveau monde qui s'était dévoilé à elle, de nouvelles horizons de sensations et de possibilités. Bien sûr, cela n'avait pas été sans conséquences, mais le passé ne lui importait guère car le plaisir ne se trouvait pas dans les souvenirs, mais dans le présent. Cependant, cela en faisait une chose coûteuse, et la lassitude le rendait de plus en plus difficile, et cher, à se procurer. Seulement, elle avait trouvée comment résoudre son ennui cette fois ci, un coup d'éclat , par lequel elle ferait d'une pierre deux coups...

Et avant même qu'elle n'arrive, elle savait que sa dernière acquisitions s'était réveillée, qu'elle venait vers elle, guidée par Sylvia, une petite qui avait su la distraire un temps, contrairement à ses parents, mais qui l'ennuyait de plus en plus... Enfin, elle préférait ne pas penser à cela, attendant plutôt son "cadeau".

Ce dernier était actuellement mené à travers de long couloirs souterrains, taillée à la main, mais qui était décorée somptueusement, tel les galeries d'un château, de magnifiques tableaux, des miroirs richement décorés... Pour un peu il aurait pu se croire au château de sa famille, si ce n'était le fait qu'il n'y avait nul fenêtre, seulement des murs de pierres, à travers duquel se devinait parfois la roche brute des galeries originelles. Ainsi guidé par l'enfançon il arriva devant une porte en bois massif, qu'elle ouvrit. Se faisant il put admirer une sorte de salon privé, au sol tapissée de tapis coloré, aux meubles de marbres et de bois, sur lesquels reposaient une argenterie précieuse, et au milieu, une table, avec de nombreux mets appétissants, avec une chaise vide que Sylvia lui désigna, et à l'autre bout... Une étrange femme aux oreilles effilées, vêtue d'une tenue d'un rouge éclatant, qui semblait se limitait à un soutien gorge décorée et à des atours pour les bras en guise de hauts, et de ce qu'il pouvait voir du bas, le reste étant dissimulée par la table il s'agissait d'une sorte de longue jupe. Il put constater également, détail curieux, qu'elle ne semblait avoir aucune chaise, nul dossier ne se devinant derrière sa fine silhouette, rehaussée par de long cheveux émeraudes. Elle affichait par ailleurs un sourire en fixant Jim, avant de faire un bref signe à la servante, afin de la congédier visiblement, puisque cette dernière s'inclina, avant de quitter la pièce, les laissant en tête à tête, ce après quoi la curieuse femme prit la parole, d'un ton des plus amical.

"Bienvenu en ma demeure prince Jim ! Veuillez excusez mes hommes ils ont mal compris mes consignes pour vous... Inviter... Mais il est vrai aussi qu'il est peu probable que votre royale famille vous ait laissé venir me voir, pour peu qu'il connaisse mon existence ! Mais moi je connaissais la votre, et j'étais curieuse, de votre histoire, de ce jeune prince, devenu esclave, puis qui n'a retrouvé sa place que depuis peu, cela pouvait me distraire... Mais j'avoue être un peu déçu, à vous voir vous n'avez effectivement rien d'un prince, et je commence à douter de la véracité de cette histoire."

Tout en parlant elle buvait et manger ,avec un raffinement qui n'avait rien à envie aux nobles de la cour, seulement... Il semblait que ce n'était pas la première portion qu'elle se servait et les quantités et la vitesse à laquelle elle mangeait était improbable, surtout au vu de sa silhouette gracile... Et tout cela ne l'empêcha pas de continuer à parler.

"Mais peut être... Pourriez vous me prouver que j'ai tort, cela serait... Distrayant."

A ces mots, elle parut grandir, laissant deviner de plus en plus sa jupe...Et Jim put comprendre pourquoi elle n'usait pas de chaise, car en dessous de sa jupe, son corps n'était pas composé de deux fines jambes, mais d'un épaisse queue aux écailles de la même couleur que ses cheveux, et jusque là elle devait se reposer sur cette dernière. Profitant de sa hauteur elle se pencha en direction de Jim, ses yeux,  jusque là verts, virèrent à un jaune bestiale alors que ses pupilles se fendaient, alors qu'y luisait une lueur de convoitise et son sourire extatique laissa deviner deux crochets, semblable à ceux d'un serpent.

"Amusez moi... Amusez moi petit prince, et peut être qu'alors votre sort sera enviable..."

Il était son nouveau jouet... Et il n'avait pas intérêt à la décevoir, elle avait assez attendu désormais !



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Quelle est cette farce ?

Alors même que je viens depuis mes marches afin de rendre mes hommages à la famille royale, et passer le bonjour à Jim que je n'ai pas vu depuis un certain temps,  accompagner de mon chambellan personnel, Edwin, j'ai été convoqué par le roi dès mon arrivée, et bien sûr je suis cette directive, accompagné de mon compagnon de route... Mais à peine était je arrivé que j'ai constaté l'absence des courtisans ordinaire, seul le roi, son fils, Edwin, moi même et quelques gardes étant présent et je savais déjà que cela signifiait des ennuis... Mais lorsque le roi m'annonce de quoi il s'agit je peine à y croire et pense justement à une farce.

Mais la gravité du roi alors qu'il m'annonce la chose ne fait que confirmer deux tristes nouvelles. Jim a de nouveau été enlevé, et la famille royale semble n'avoir rien retenu des leçons du passé puisque cela s'était déjà produit et qu'on aurait pu s'attendre pour qu'ils fassent tout pour que ça ne soit pas le cas

"William Dun-ë-Vae... Vous avez déjà rendu des services inestimables à la couronne..."

Inestimable... ah la bonne farce, puisque l'on m'avait justement payé pour, mais soit...

"Et aujourd'hui elle a de nouveaux besoins de vous..."

Bah tiens, tu m'étonnes, je me doute un peu que c'est le cas, puisque je suis ici !

"Nos hommes ont réussi à suivre les responsables, mais ils ont dépassés nos frontières et sont entrés dans le territoire d'Ashnard."

Ah tiens, au moins y a t-il eu du progrès, ils ont réussi à les repérer et à les suivre, si seulement il avaient été capables de les attraper, ou même de me prévenir avant, puisque mes terres sont limitrophe à Ashnard...

"Seulement une délégation officielle ou une force armée risquerait d'enclencher un conflit avec la puissante Ashnard, et nous préférons éviter cela..."

Au vu du regard qu'il glisse alors à son fils, quelque chose me dit que c'est là une hypothèse que ce dernier a envisagé, cela ne me surprend pas vu le tempérament de mon demi-frère !

"Donc nous souhaitons que vous vous rendiez sur place et libériez le prince Jim. Bien sûr il ne faudra en parler à personne, nul n'est au courant hormis ceux présent dans cette pièce, le prince Jim étant officiellement en voyage dans vos marches !"

Bah tiens, comme c'est pratique... Au moins est ce crédible, vu notre complicité, et je vais à vrai dire pas me plaindre que le roi confie cette tâche à moi, qui ait déjà fait mes preuves, et non à un tâcheron de haute naissance qui pourrait tout gâcher ! Le souverain ayant visiblement finit, de parler, je m'incline, afin de signifier que j'accepte, mais je tiens à lui dire plus également.

"J'accepte cette tâche avec joie. Seulement... Vous savez, mon roi, que je ne travaille pas pour rien. J'ai un prix, et je vous le réclamerai une fois ma tâche accomplie."

Le roi et son fils parurent outrés par mes propos... Mais oui père, ce n'est pas parce que je suis à votre service officiellement que je vais être un gentil chien à votre botte ! Enfin, à vrai dire, le plus outré semble être mon chambellan, visiblement choqué par mon irrespect envers le roi ! Ce dernier cependant se ressaisit, et fait preuve de son autorité en me congédiant d'un geste.

"Nous verrons cela une fois votre tâche accomplie, maintenant partez vite avant que d'autres ne vous voient et s'interrogent sur votre présence ici, sans le prince Jim. Un de nos éclaireurs vous guidera jusqu'à l'endroit où la trace des ravisseurs a été perdu."

Je quitte donc la salle du trône, et ne tarde pas à emprunter des chemins annexes, peu fréquentés, afin de justement éviter d'attirer l'attention... Et mon chambellan est assez malin pour attendre que nous soyons dans un recoin discret du château avant de me sermonner.

"Sir Dun-ë-Vae ! Vous être un vassal de la famille Ë-Kabaria, les servir est votre devoir ! Il ne vous appartient pas de réclamer des récompenses, mais à eux de vous les accorder s'ils le jugent bon ! Ce que vous venez de faire est une grave insulte !"

Je ne peux m'empêcher de sourire en tournant la tête vers lui... Edwin était une homme d'une cinquantaine d'années, au cheveux gris et austère dans ses habits noirs,, qui avait passée sa vie à servir divers nobles, mais qui avait été exclu de cette tache il y a de cela cinq ans après qu'il ait été découvert comme ayant agit au contraire des ordres de son seigneur, un dégénéré dont les directives étaient en train de mener son fief à la ruine. Cela, alors que ses décisions avaient été justes avait ruiné sa vie, mais c'était justement de par cet événement que je l'avais embauché, m'attirant de nouveau les foudres de la noblesse, si cela était encore davantage possible... Mais à mes yeux Edwin est justement l'homme dont j'ai besoin. J'ai peut être beaucoup fréquenté la noblesse alors que je la servais, mais je n'en connais qu'une facette, alors qu'Edwin a tant œuvré parmi eux qu'il a appris comment accomplir correctement leur tâche. De fait il m'est un individu précieux dès qu'il en vient à gérer les affaires de mon territoire ou les relations avec les autres nobles...Et si j'apprends rapidement quant au premier point ,je crois bien le désespérer sur le second... Mais ce n'est pas pour me déplaire, sa désobéissance qu'il y a cinq ans montre qu'il n'est pas juste un docile serviteur mais un homme intelligent et capable de critique, et c'est exactement cela que j'apprécie. Néanmoins, pour la récrimination qu'il vient de faire je sais exactement quoi lui répondre.

"S'il m'avait appelé en tant que noble, je ne l'aurai pas fait... Mais ce n'est pas au noble qu'il demande de l'aide là, sinon il l'aurait fait en public, devant tout le monde. Non, celui auquel il demande de l’aide, c'est le mercenaire, et un mercenaire se fait toujours payer."

Je l'entends clairement soupirer, pour lui, il est quelque peu inconcevable que je me considère à la fois comme un noble et un mercenaire... mais ce n'est qu'un détail et je reprends alors la parole, donnant mes directives.

"Sur ce... Tu vas retourner dans les marches pour administrer mes terres durant mon absence ! Même si elles sont sur ma route, nous voyagerons séparément, pour éviter tout incident. Le voyage risque de durer longtemps, mais je te fais confiance pour tout administrer jusqu'à mon retour."

Il parait un peu blasé, et à raison, car pour être honnête il gouverne davantage les terres qu je ne le fais, hormis pour les affaires les plus importantes, mais en dépit de cela nous nous entendons bien, assez pour que je ne craigne pas qu'il tente de me renverser, d'autant plus qu'il se moque bien que je sois un arriviste ! Et dans le fond... je pense que ça lui fait plaisir de gérer un territoire par lui même et non plus au travers de son seigneur, avec les désaccords que cela comporte.

Enfin, une fois cela dit je me sépare de lui, afin de retrouver ce fameux éclaireur. Voyageant toujours avec mes armes, ma monture et ma tenue habituelle, je n'ai plus besoin que de quelques vivres pour partir en route...

Il y a par ailleurs une chose dont Edwin n'a probablement pas eu conscience. Ma demande de paiement ne sert que de message au roi, pour qu'il sache qu'il ne peut pas m'user à sa guise, mais à vrai dire je n'aurai même pas eu besoin de son ordre pour me mettre en quête de Jim...

J'arrive petit frère.
« Modifié: dimanche 02 août 2015, 21:16:06 par William Dun-ë-Vae »

Jim Ë-Kabaria

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Re : Crime de lèse-majesté [William]

Réponse 2 mercredi 24 juin 2015, 19:54:40

Après avoir vainement négocié avec la jeune Sylvia pour avoir la paix quelques minutes de plus, Jim se résigna à aller voir la maîtresse des lieux. Au moins pourrait-il lui dire ce qu’il pensait de ses méthodes, ou du peu qu’il avait pu en voir. Il suivit donc la servante à travers les couloirs de ce manoir sculpté à même la roche, ne se privant pas d’admirer le savoir-faire des maçons qui s’en étaient occupés. Toutefois cette histoire de serpents que Sylvia avait mentionnés plus tôt le mettait mal à l’aise. Dame Ophidia était-elle une adepte des reptiles venimeux ? Ou bien, et c’était peut-être pire, était-elle elle-même une femme-serpent, une anima toujours transformée ? Il y en avait, des gens comme ça, et plus qu’on ne l’imaginait, mais Jim n’en avait pas souvent vu de près. C’était peut-être l’occasion.

La fillette l’amena à une pièce encore plus décorée que les couloirs, déjà plutôt luxueux, où l’attendait une femme dont la simple vue le mit encore plus mal à l’aise. Pas de doute, elle était magicienne. La théorie de l’anima devenait plus probable, et plus encore quand il s’approcha et vit son visage en détail. Si elle souriait, lui affichait une mine contrariée et son regard était glacial quand il s’assit sur la chaise qu’on lui avait montrée. Il ne regarda pas la dame dans les yeux, en fait il ne la regarda pas tout court, pour bien lui signifier qu’il n’allait pas faire le moindre effort pour elle.

Elle commença alors à parler…et aggrava aussitôt son cas. Le jeune prince ne prononça pas un mot de toute sa tirade, s’occupant plutôt de tenir au silence son estomac qui s’était rappelé à sa conscience quand il avait vu toute cette nourriture sur la table. Oh, il avait beaucoup de choses à dire, mais il ne voulait pas se mettre en colère. Pas tout de suite.

*Dès que je peux utiliser mon pouvoir je m’en vais, et je fais enfermer cette folle. Hum, oui mais avec l’anima elle peut très bien se transformer en fourmi… Oh, ce n’est pas un problème, je trouverai bien un collier d’obsidienne quelque part. Chez le fournisseur de l’autre par exemple, si je le retrouve.*

Ophidia se redressa soudain, dévoilant une queue de serpent et des yeux du même animal, ainsi que des crochets. Jim ne put réprimer un frisson quand elle se rapprocha de lui, une lueur folle dans le regard. Cependant elle reprit la parole, et à cette dernière phrase le sang du prince ne fit qu’un tour. Il se leva brusquement, poings serrés par la colère, et la foudroya du regard.

"Je crois que vous ne saisissez pas bien la situation, madame. Pour commencer, vous oubliez votre rang. Vous êtes peut-être reine dans ce petit palais souterrain, mais cela ne vous donne absolument pas tous les droits."

S’il avait parlé relativement calmement, sa voix vibrait d’une rage qu’il contenait de plus en plus mal à mesure qu’il parlait.

"Vous connaissez mon histoire ? Tant mieux pour vous ! Mais ça ne vous donne en aucun cas des droits sur moi. Vous m’enlevez, soit. J’ai l’habitude à force. Mais sachez, et retenez bien ceci, que jamais je ne vous pardonnerai l’attitude irrévérencieuse que vous avez envers moi. Si vous vouliez à ce point d’une personne capable de vous amuser, il fallait chercher ailleurs car je n’en ai aucune envie. Et si c’est vraiment moi que vous vouliez voir et personne d’autre, vous auriez très bien pu venir au palais, personne ne vous aurait claqué la porte au nez pour un peu de politesse élémentaire !"

Sur ces mots il contourna la table et vint se rapprocher d’Ophidia. S’il s’écoutait, il lui trancherait sa langue de serpent pour ne plus avoir à entendre le genre de phrases qu’elle débitait.

"Que ce soit bien clair : la seule raison pour laquelle je suis encore là à vous parler, c’est que moi au moins, j’ai appris cette fameuse politesse dont vous manquez cruellement. Mais si vous continuez de m’énerver en vous croyant tout permis je ne répondrai plus de mes actes."

(Kit par Kira)

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William Dun-ë-Vae

Humain(e)

Re : Crime de lèse-majesté [William]

Réponse 3 mercredi 01 juillet 2015, 00:57:54

La stupéfaction fut la première réaction de la femme serpent face à l'énervement du prince, s'arrêtant nette dans son mouvement d'approche face à la position nerveuse du prince et à sa voix emplie de colère. Se faisant, la convoitise disparut de ses yeux qui reprirent une apparence plus humaine et elle parut un peu désemparée face à cela... Mais alors même qu'il concluait ses propos en la menaçant de se taire ou de faire quelque acte dément, elle éclata en un rire cristallin, se reculant en arrière alors qu'elle ne retenait nullement son amusement, se moquant bien du fait de froisser son interlocuteur. Elle n'en finit cependant pas moins par se ressaisir, et répondre à son interlocuteur, s'étant un peu éloigné, mais en affichant un large sourire.

"Ah j'ai bien fais de vous amener, vos propos sont amusants... Tout d'abord petit prince, vous avez raison de dire que je suis la reine, mais là où vous avez tort, c'est qu'une reine a tout les droits sur son territoire, dont celui de retenir à ses côtés qui lui plaît, et cela est ton cas mon mignon."

Néanmoins, elle revint à sa place malgré sa provocation, ne semblant même pas irrité par les propos de son interlocuteur. Au contraire même, elle parut retrouver sa cordialité et lui adressa un geste de la main amicale.

"Mangez donc ! Vous n'avez touché à rien ! Que vous dépérissiez est bien la dernière chose que je souhaiterai ! Après tout que vous le souhaitiez ou non, vous êtes mon hôte."


Et encore une fois elle se servit, et offrit un spectacle déplaisant à son hôte, se déboîtant la mâchoire de la même façon qu'un serpent afin d'engloutir d'une traite une grosse portion de nourriture, avant de lui adresser un sourire délicat, comme si de rien n'était... Puis elle reprit la parole, toujours avec sa voix enjôleuse.

"Quant à m'amuser... Vous ne le souhaitez peut être pas, mais vous le faîtes quand même, alors je n'ai pas à me plaindre, et cesser de le faire serait une très mauvaise idée, croyez moi prince... Quant à vous rejoindre dans votre palais, je n'aurai rien demandé de mieux, mais je crains qu'on accueille pas aussi facilement les parricides dans votre palais."

Elle sembla brièvement songeuse à l'évocation de la chose... Puis elle haussa les épaules ,souriant de nouveau avant de poursuivre.

"Et oui, je suis au courant de ton histoire, du moins d'une des versions de cette dernière, il y en a tellement qui court... Mais celle ci m'a paru comme la plus distrayante, et donc la plus vraisemblable. Peut être est elle fausse cela dit, et dans ce cas me feriez vous le plaisir de la rectifier et de me distraire avec."

Elle posa ses coudes sur la table et se pencha ses mains devant ses lèvres... Mais au vu du nouveau changement de ses yeux il était évident que la perspective de ce récit semblait l'intéresser au plus haut point, et qu'elle était des plus attentives à ce que lui dirait Jim.
« Modifié: mercredi 01 juillet 2015, 01:03:39 par William Dun-ë-Vae »

Jim Ë-Kabaria

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Re : Crime de lèse-majesté [William]

Réponse 4 mercredi 01 juillet 2015, 18:41:04

Si la serpente avait eu un bref instant d’étonnement, elle ressaisit rapidement, bien trop rapidement au goût de Jim qui avait de plus en plus envie de l’étrangler de ses mains. Quand tout à coup, elle éclata de rire. Ce fut comme un poing dans la figure qui le calma aussitôt. Elle n’avait même pas eu la délicatesse de paraître offensée par les propos de son prisonnier ! Quelle incorrection vraiment ! Ce dernier, blessé dans son amour-propre, claqua sa langue contre son palais et, pendant qu’elle se moquait ouvertement de lui, alla trouver refuge dans les bras d’un ami : le mur du fond. Il y donna un coup de poing sans force, et se tourna pour s’y adosser en laissant son crâne cogner suffisamment fort pour que ça s’entende…et qu’il gagne des maux de tête. Il soupira. Si elle riait aux menaces, il ne pouvait plus rien faire…

Donc il lui plaisait…soit. Après tout pourquoi pas, il n’était plus à ça près. Elle lui dit de revenir manger, il balaya cette proposition d’un geste de la main.

"Non merci, je vais rester ici. Si cela ne vous dérange pas Votre Majesté…"

C’était elle le serpent, mais c’était sa voix à lui qui ressemblait à un sifflement agacé. Il regarda sa geôlière manger comme cet animal qu’elle semblait affectionner tant, ce qui lui arracha une grimace de dégoût avant qu’il revienne à son expression boudeuse. C’était peut-être puéril mais sa colère avait pris un coup violent avec le rire de cette folle. Bras croisés, regard tourné vers la porte, il donnait l’impression de ne plus lui accorder  la moindre attention. En réalité il écoutait son explication. Parricide ? Ça ne l’étonnait même pas. Elle pourrait lui annoncer qu’elle avait tué l’empereur ashnardien qu’il trouverait ça normal.

La phrase suivante concernait son histoire. C’est là qu’il y avait un problème majeur : personne n’était  au courant. Sa famille, William et quelques soldats à Melinka, son père adoptif et Marianne à Krayos. Personne d’autre, et ceux-là n’avaient pas pu vendre la mèche, c’était hautement improbable. De plus, il ne savait même pas où ils étaient réellement !

*Si ça se trouve cette psychopathe m’a fait venir jusqu’à Ashnard ou Tekhos puisqu’on a des frontières avec les deux. Dans ce cas-là, je ne pourrai pas compter sur de l’aide… Oh, faites que Père envoie William me chercher avant ce soir, je ne tiendrai pas la journée avec elle !*

Oui, il pouvait compter sur William, il le savait. Le roi l’avait certainement envoyé à sa recherche à l’heure qu’il était, et connaissant le bonhomme il ne tarderait pas à retrouver sa trace. Ils n’avaient peut-être pas de lien de sang, mais ils étaient liés par la douleur, ainsi que par une amitié à toute épreuve. Et ça avait pris le temps ! Cet individu qui l'énervait au plus haut point avait peu à peu, au fil des semaines, changé de place pour devenir un ami irremplaçable en qui il avait toute confiance, presque un frère.

"Vraie ou fausse peu importe, vous ne devriez même pas en avoir connaissance." Murmura-t-il une fois sorti de ses pensées.

La version officielle de son histoire, c’est qu’il avait  perdu la mémoire et ne se souvenait de rien qui précédait l’incendie, trois années plus tôt. C’était un mensonge partiel. Il savait parfaitement ce qu’il avait enduré, mais avant sa capture, rien. Un vide troublant, et quelques bribes de souvenirs, rien que des sensations, et une profonde tristesse chaque fois qu’il essayait de se remémorer son passé plus en détails.

Le regard du jeune prince glissa jusqu’à la table. Il avait si faim… Avec un soupir exaspéré il revint s’asseoir et attrapa un fruit au hasard. Il n’allait pas non plus se laisser mourir bêtement d’inanition par caprice d’enfant !
« Modifié: mercredi 01 juillet 2015, 19:02:26 par Jim »

(Kit par Kira)

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William Dun-ë-Vae

Humain(e)

Re : Crime de lèse-majesté [William]

Réponse 5 dimanche 26 juillet 2015, 15:18:18

La femme serpent parut quelque peu fâchée face à la réaction de Jim face à son offre de revenir manger. Après tout il était fâcheux que sa chose lui désobéisse, mais bon...Cela était distrayant et elle pouvait bien lui passer quelques caprices. Non, ce qui l'irritait vraiment, c'était le fait qu'il s'en prenne au mur, non pas qu'elle craignait pour ce dernier, mais au contraire que le petit prince se fasse mal, et il s'avérait que rien ne lui déplaisait tant que le fait que ses jouets s’abîment d'eux mêmes ! Enfin, il semblait s'être calmé, et elle ne parut pas se formaliser face à sa réponse, si cela lui faisait plaisir de rester dans une position si inconfortable qu'il le fasse, et il finirait de toute façon par manger, que ce soit de gré ou de force.

Ainsi elle avait continué à lui parler sans se formaliser de sa position et du fait qu'il semblait l'ignorer, une chose qu'il ne pouvait pas vraiment faire, au vu de la façon dont Ophidia haussa la voix afin d'être certaine d'être entendu... Et elle eut finalement confirmation, pour son plus amusement, que Jim l'écoutait quelque peu, quand ce dernier lui répondit par un murmure, et ce ne fut pas le fait qu'elle même avait parlé vivement qui l'empêcha de l'entendre. Ainsi elle en sourit, affichant une moue quelque peu rêveuse alors qu'elle se remémorait les mois suivant la disparition du Prince, une période des plus distrayante de par le nombre d'histoire qui avait couru sur l’événement et ce qui s'était alors produit. Cela avait même constitué une source d'amusement occasionnelle jusqu'à la réapparition du principal intéressé au fur et à mesure qu'apparaissaient de nouvelles histoires, de nouvelles rumeurs, dont certaines des plus farfelues ! Comment le prince Jim pouvait il donc être si sûr qu'elle ne pouvait pas en avoir conscience ? Après tout il devait bien y avoir une part de vérité dans quelques unes de ces histoires.

C'est ainsi que lorsqu'il revint à table afin d'enfin saisir d'un fruit dans lequel croquer elle lui adressa un sourire moqueur en biais, les traits dissimulé par la coupe de vin qu'elle était en train de siroter, avant d'enfin ajouter, d'une voix taquine.

"Vous avez raison, la véracité des histoire n'est guère importante ! L'important est qu'elles soient des plus intéressantes, après il est vrai que si elles dévoilent de véritables histoires elles n'en sont que plus croustillantes, non ? Et le fait que je ne devrai pas en avoir conscience ne signifie t'elle finalement pas que cette version de l'histoire soit justement celle derrière laquelle se cache la vérité ?"

Elle le fixait alors de son regard émeraude, un fin sourire aux lèvres, et levant alors son verre en direction de Jim, comme pour célébrer la chose ou l'inviter à boire, avant d'ajouter.

"Mais peut être que vous avez justement des histoire à me raconter, non ?"

Après tout... Il était un membre de la famille royale, et il avait assurément voyagé entre Krayos et Melinka, cela ne pouvait s'être fait sans quelques aventures.

Jim Ë-Kabaria

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Re : Crime de lèse-majesté [William]

Réponse 6 samedi 01 août 2015, 14:42:48

Jim avait beaucoup enduré. L’enlèvement, la torture, l’esclavage, l’amnésie… Ce n’était pas un sort enviable. Il avait nié jusqu’à sa propre existence pour ne pas être tenté de mettre fin à cette dernière. Il avait supporté, à un âge bien trop jeune, plus que l’écrasante majorité des gens du pays en une vie entière. Et il s’était relevé. Mais ce qu’il vivait aujourd’hui…c’était infernal. Elle ne le maltraitait pas, elle ne lui donnait aucun ordre, elle était même aimable et courtoise. La seule chose qui n’allait pas, c’était cette façon qu’elle avait de se croire supérieure à lui. Oh, d’une certaine façon il approuvait, mais ce n’était pas le moment de ravaler le peu de fierté qu’il avait encore. Ça aurait été lui donner la victoire, et il n’en avait aucune envie. Cette femme mettait ses nerfs à rude épreuve, c’était encore plus insupportable que n’importe quelle torture physique qu’il avait subie, mais il n’allait pas se laisser faire !

Ophidia reprit la parole juste après lui, et à ses mots le jeune prince avala de travers. Il s’était trahi aussi bêtement, vraiment ? Bien, dans ce cas il était plus que temps de se ressaisir.

"Ce n’est pas ce que je voulais dire, mais croyez l’histoire que vous voulez,  je m’en fiche bien."

Il toussa une dernière fois et haussa les épaules. Elle voulait qu’il raconte des histoires ? Ah ça, il en avait, oui ! Plus qu’elle ne pourrait en entendre dans la soirée s’il restait assez longtemps pour ça. Mais  il n’était pas certain d’avoir envie de rester, justement.

*Eh, arrête de faire ta tête de mule et réfléchis, mon grand. Tu dois tenir jusqu’à ce que ton pouvoir revienne ou que William vienne te chercher. Si tu réussis à l’énerver, elle va te tuer avant. Mauvais plan, mieux vaut jouer le jeu et te faire conteur pour la journée.*

Il soupira. Ça ne lui plaisait pas, et après l’attitude qu’il avait eue jusque là ça paraîtrait ridicule. Il paraîtrait ridicule. Oh, après tout depuis quand s’en souciait-il ?

"Très bien, j’abandonne. Vous avez les nerfs plus solides que moi. Bien, qu’est-ce que je pourrais vous raconter… Vous aimez les histoires de héros anonymes ? J’en ai rencontré un, assez impressionnant je dois l’admettre. Il œuvre sur les routes de Krayos, non loin de la capitale. Il sème la terreur chez les troupes de brigands locales, si bien que la criminalité a gravement chuté depuis son arrivée."

Raconter ses propres aventures à la troisième personne ne le gênait pas outre mesure, il le faisait déjà quand il discutait clandestinement avec Marianne. D'autant plus qu’il considérait à cette époque que ce fameux justicier anonyme était une autre personne que lui, et il maintenait cette illusion grâce au masque qu’il s’était peint lui-même.

"On l’appelle l’épéiste masqué ou bien l’homme de la lune, à cause du masque qu’il porte et qui représente l’astre lunaire. Personne ne sait à quoi il ressemble, où il vit…rien du tout. Il doit avoir des compétences de chasseur, j’imagine."

Ça par contre, c’était faux. Jim n’avait rien d’un chasseur, mais à force d’être la proie, il avait appris à échapper aux prédateurs. Sauf celui qui se tenait à côté de lui et mangeait en se déboîtant la mâchoire !

(Kit par Kira)

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William Dun-ë-Vae

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Re : Crime de lèse-majesté [William]

Réponse 7 dimanche 02 août 2015, 21:47:24

Elle eut un léger rire quant à sa répartie, au moins en possédait il quand il daignait enfin lui répondre, et cela rendait la conversation bien plus plaisante ! Elle en laisse même s'échapper un léger sifflement de satisfaction, sa langue bifide se laissant ainsi deviner entre ses lèvres, avant de répondre, d'une voix enjouée.

"Oh, croire est un bien grand mot... Quant on croit en une histoire on refuse d'en écouter les autres versions, et cela deviendrait rapidement lassante ! Non... Il s'agit simplement de la plus probante, mais vous avez une fois de plus raison, nous nous en moquons bien, cela appartient au passé, et le passé est d'un ennui !"

Sur ces mots elle passa au dessert et ainsi, avec une certaine agilité, elle usa de son imposante queue serpentine pour venir saisir un fruit dans une coupole éloigner avant de l'amener à ses lèvres, le dévorant avec autant de voracité que le reste de son repas, et le savourant... Certains lui avaient affirmé qu'on finissait par se lasser de tout ,des meilleurs plats, des meilleurs vins... Mais pas elle, un bon repas était une chose qui la ravissait toujours ! Cependant, elle fut interrompu dans sa dégustation quand son prisonnier prit la parole, répondant à sa demande, et alors même qu'elle s'était attendu à un refus, au vu de son obstination, elle fut ravi de l'entendre amorcer le début d'une histoire, non sans la flatter par ailleurs, ce qui la ravit. Elle s'empressa ainsi d'écarter la moitié de fruit qu'il lui restait, et qu'elle dévorerait plus tard, afin de s'accouder sur la table, calant son visage entre ses mains, en une pose à la fois lascive de par son corps charmeur, mais aussi enfantine de par la fascination que le début de récit exerçait sur elle.

Se faisant ainsi charmeur de Serpent, Jim abreuvait Ophidia de mots et le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle se délectait du récit de ce mystérieux héros. Certes, c'était une histoire assez classique, mais le fait qu'elle se soit pasé dans un pays voisin qu'elle connaissait, voilà qui avait de quoi rajouter une touche de piment qui la séduisait ! Sans même parlé de ces surnoms grandiloquent mais charismatique, ou encore de ce voile de mystère qui ne faisait qu'attiser davantage la curiosité de l'anima. Cette dernière par ailleurs se redressa un peu quand il sembla avoir fini, comme pour protester !

"Ca ne peut pas être tout ! Il doit avoir accompli de nombreux exploits et vous devez bien en connaître quelques unes si on raconte assez d'histoire sur lui pour qu'il acquiert de tels titres !"

Jim semblait avoir touché juste et il était probable qu'il puisse s'acheter beaucoup de temps en contant ces récits qu'il connaissait mieux que personne, mais il était encore difficile de savoir si cela serait assez...

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Rejoindre la frontière Ashnardienne avant la tombée du jour fut une chose aisée, connaissant les routes fréquentées par les brigands et celles qu'ils délaissaient, tout comme je pus snas peine la franchir sans attirer le moins du monde l'attention, l'ayant déjà fait de nombreuses fois, et toujours avec assez de succès pour ne pas finir entre les mains d'esclavagistes ! Seulement, c'est à partir de ce moment que les choses se corsent. Les hommes du roi n'avaient pu suivre la trace des ravisseurs que jusque là, et il me faut maintenant œuvrer sans plus d'indications, seulement mon bon sens... Mais heureusement pour moi ce dernier était aiguisé.

Tout d'abord il est certain que le coupable a essayé d'être discret, que ce soit en tant qu'esclave ou otage, Jim avait bien trop de valeur pour parader avec au milieu d'un territoire peuplé d'esclavagiste et d'opportuniste, et je doute qu'il s'agisse d'un Ashnardien. Ces derniers se mêlent assez peu des affaires de Krayos et de Melinka, et si c'est le cas il aurait des moyens conséquents, tel que déjà la rumeur se serait répandu qu'un notable Ashnardien a capturé un prince. Non le coupable ne veut pas se faire voir, et en tant que tel il a sans doute évité les villages et les routes les plus fréquentées, ainsi que celles fréquentées par les peuplades nomades... Mais au vu de la vitesse avec laquelle il a traversé le pays, il a dû épuiser sa monture, et de fait n'a pas pu aller très loin sans prendre une pause et donc prendre le risque de se faire remarquer ou de laisser trop de trace... Certes on pourrait penser qu'une fois hors de Melinka il pourrait se croire à l'abri, mais personne n'était assez fou pour entreprendre une telle opération sans savoir qu'il serait encore davantage en danger à Ashnard... Pour autant la zone qui a pu être couverte demeure large et je ne vois pas comment la restreindre davantage, jusqu'à ce qu'un détail me revienne à l'esprit.

L'individu connait bien Melinka, c'est obligé pour avoir agit aussi efficacement au sein même du pays, or comme il n'est probablement pas Ashnardien, il doit bien y avoir quelque chose au sein même de ce pays qui le rattache à Melinka... Il me fallait trouver ce quelque chose ,et ce au plus vite !  Ainsi, je me dirigeais vers les zones comme étant réputés les plus désertiques de la bordure, espérant y trouver cette chose, une trace, un vestige de Melinka qui trahirait le coupable...

Jim Ë-Kabaria

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Re : Crime de lèse-majesté [William]

Réponse 8 samedi 15 août 2015, 20:36:36

Chaque pays, chaque peuple avait ses héros. Tout le monde connaissait un justicier, homme ou femme, présent ou passé, anonyme ou dévoilé, qui faisait son office quelque part. À Melinka, il s’agissait de Jim, le prince qui aimait son peuple plus que lui-même. À Krayos, c’était encore lui, mais sous le masque de l’homme de la lune. Un seul héros pour deux peuples, c’était une charge lourde à porter, surtout quand on n’a pas les épaules bien solides. Jim s’acquittait néanmoins de sa double tâche avec assiduité et persévérance. Pas question d’abandonner l’une ou l’autre, qui s’en chargerait à sa place ?

Comme son histoire éveillait l’intérêt de son « hôte », le jeune homme se prit au jeu et mit un peu plus de bonne volonté dans son récit. Son ton monocorde et las disparut pour laisser place à celui d’un conteur habitué à parler devant un public.

"En effet, ses exploits sont nombreux. Je disais l’avoir vu, eh bien ce jour-là il luttait à lui seul contre une vingtaine de brigands. Le terrain était à leur avantage, mais il n’a pas perdu une once de terrain et n’a pas reçu la moindre blessure. Et quand il a rengainé son arme, j’aurais juré que le combat ne l’avait même pas fatigué…"

Non seulement il avait bien fait ça, mais en plus il l’avait fait trois ou quatre fois… Ce n’étaient pas les bandes qui manquaient, et depuis son arrivée elles avaient arrêté de se taper dessus entre elles. Oh, elles ne s’étaient pas alliées, non, mais elles avaient conclu un pacte de non-agression mutuelle. Comme quoi un ennemi commun peut rassembler des gens qui ne se seraient jamais associés sans.

"Et ce n’est même pas son plus haut fait ! Oh non, loin de là même. On m’a raconté qu’un jour quelqu’un lui avait lancé un défi. L’épéiste, s’attendant à un piège, avait discrètement averti la garde royale malgré les avertissements et les menaces. Il est allé au rendez-vous fixé, mais pas seul. Pour la première fois il s’était trouvé un allié. Ce fut probablement la meilleure idée de sa vie car le rendez-vous était en effet un piège. À peine furent-ils entrés qu’ils furent encerclé par 200 hommes armés jusqu’aux dents !"

Celui-là, il s’en souvenait comme si c’était la veille. Une grande partie de ses anciennes victimes, poussées par le ressentiment et le désir de vengeance, s’étaient rassemblées sous la direction d’un étranger qui en voulait à son pouvoir. Un parmi tant d’autres, mais qui avait su se montrer charismatique. Jim avait exceptionnellement demandé à William de l’accompagner, au cas où ça tournerait mal. Et il avait eu raison. En s’avançant dans leur repaire il avait eu la mauvaise surprise de les découvrir bien plus nombreux que ce qu’il croyait. Ils l’avaient alors capturé, ainsi que William, et l’avaient torturé jusqu’à ce que la garde arrive enfin. Mais ça, il n’allait certainement pas le raconter.

"Personne ne sait comment ils s’en sont sortis, mais le regroupement a cessé après cet  événement, et l’épéiste masqué et son comparse œuvrent toujours ensemble."

Il se tut pour écouter la réaction d’Ophidia à son histoire. Pour se laisser le temps d’en trouver une autre à raconter, aussi. Il avait pris son temps pour parler, mais il se doutait qu’il ne s’était guère écoulé qu’une poignée de minutes. Il devait donc trouver autre chose à dire pour meubler les heures qu’il lui restait à tenir. En attendant, il prit un autre fruit et croqua dedans.

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À des kilomètres de là, le fameux William s’échinait à suivre des traces qui n’étaient pas là, dans un pays où il n’était pas le bienvenu. Que quelqu’un remarque sa présence et il aurait des ennuis. Que cette personne le reconnaisse et ce serait la guerre… Et Melinka n’était pas préparé pour une guerre contre Ashnard.

Il cherchait des traces de Melinka ? Il les trouva dans sa mémoire : la frontière n’avait pas toujours été la même. Des décennies auparavant, les terres qu’il foulait appartenaient au petit royaume et étaient appelées landes serpentines en raison du nombre d’ophidiens qui les peuplaient. Il y avait un bois à l’est, avec une caverne anciennement baptisée l’antre du dragon. Depuis longtemps déserté par l’habitant local (un énorme lézard), ce lieu offrait une cachette idéale.

(Kit par Kira)

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William Dun-ë-Vae

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Re : Crime de lèse-majesté [William]

Réponse 9 mardi 25 août 2015, 22:00:30

Ophidia était littéralement transporté par les propos de son hôte, et ce d'autant plus que ce dernier semblait bien plus déterminé à la satisfaire en la matière, sa voix s'étant littéralement métamorphosée, se faisant bien plus attrayante et biens moins lassante. Ainsi ce fut avec avidité qu'elle l'écoutait, ayant à chaque instant davantage hâte d'écouter la suite de son récit. Des exploits de héros, elle en avait entendu des centaines, mais jamais un d'entre eux ne s'était avéré être si près d'elle, ce qui rajoutait quelque piquant à la chose ! Cependant elle finit par paraître dubitative face à la deuxième partie de l'histoire. Certes, elle avait entendu parler d'individus puissants, mais de là à affronter 200 personnes avec seulement un compagnon, et en sortir tout deux vivants, voilà qui paraissait hautement improbables aux yeux de l'anima, qui toisa alors son interlocuteur avec une certaines méfiance. Se faisant, elle essayait de voir sur ses traits le moindre indice qui pouvait trahir le mensonge, mais elle n'en vit rien... Et quand bien même toute histoire avait une petite dose de mensonge, non ? Même si, justement, dans son esprit commençait à se dessiner un plan pour rendre ce récit réel.

Et ce fut ainsi qu'une fois qu'il eut fini, elle lui laissa quelques instants pour se sustenter, croquer dans un autre fruit... Avant de claquer soudainement dans ses mains, penchant la tête sur le côté, avant d'annoncer d'une voix innocente.

"Oh je viens d'avoir une idée délicieuse ! Que diriez vous de rejouer pour moi cette histoire ? Comme sur une pièce de théâtre ?! En tant que prince vous devez être assez habile pour imiter ce fantôme masqué... Après il faudra que je vous trouve un "ami" comme celui qu'il a, non ? Enfin, n'importe qui ou quoi fera l'affaire ! Le fait qu'il n'ait pas de nom dans votre récit, montre assez bien le peu d'importance qu'il est en réalité de ces individus de soutiens, qui ne servent dans le fond qu'à mettre le héros en valeur !"

Sur ces mots elle s'était levé de la table et commençait alors à énumérer ce qu'il fallait préparer, avec une certaine fébrilité !

"Il vous faudra aussi des armes ! Semblables à celles du fantôme masqué ! Et trouver une scène pour vous montrer ! Il doit bien y en avoir dans mon palais ! Oh, et des adversaires bien sûr ! Je ne crois pas pouvoir vous en opposer 200, mais nous devrions pouvoir vous donner de quoi faire un spectacle aussi splendide que celui de cet homme de la lune ! Peut être qu'ainsi vous pourriez me donner une idée de comment il a pu s'en sortir avec son compagnon !"

Et malheureusement, au vu de la façon qu'elle avait de parler de la chose, il paraissait à vrai dire peu probable qu'il ai vraiment le choix quant à accepter d'effectuer cette représentation, impromptue... Et dont on pouvait à vrai dire craindre le degré d'authenticité au vu de la ferveur avec laquelle elle en parlait !

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Les souvenirs d'un ancien royaume, désormais disparus, me reviennent au terme de moult recherche infructueuses. Comment n'y ai je pas pensé avant ? Et bien tout simplement car ce royaume n'avait eu pour seul mérité que d'exister et de posséder quelques lieux remarquables, et en tant que tel je ne l'avais vu mentionné que dans de rares ouvrages parmi ceux que j'avais eu l'occasion de consulter depuis le temps que je suis au service de la famille royale.

Seulement, ce lieu, bien que désormais sous la tutelle d'Ashnard, n'avait jamais été pleinement exploité par ce dernier, en partie parce qu'il ne représentait pas grand intérêt au regard de dangerosité de la faune dont il était la demeure. De fait la plupart des lieux notables sont tombés en décrépitude, la plupart ne m'intéressent guère, mais il est une grotte... Cette dernière est réputé abrité un dragon, et je ne suis clairement pas de taille à en affronter un... Seulement les dragons, bien qu'existants, sont souvent des légendes quand il s'agit de les trouver, surtout lorsque les traces écrites de leurs présences sont anciennes ! Qui plus est ce lieu s'avère parfait pour "disparaître" avec quelques butins ou otages, non seulement car il offre l'espace nécessaire, mais aussi de par la légende l'entourant qui éloigne à coup sûr la majorité des indiscrets... C'est risqué que de m'y rendre, mais c'est là ma seule piste, et je sais pertinemment qu'à chaque secondes qui s'écoule, mes chances de retrouver Jim, du moins dans un état correct, s'amoindrissent... Et le souvenir de ce que nous avions tout les deux pu vivre quand nous avions été capturés ne fait que m'encourager davantage à faire de mon mieux pour le retrouver !

J'ai déjà vu à quelle point la chose a pu le meurtrir...Et je ne laisserai pas cela se reproduire !

Jim Ë-Kabaria

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Re : Crime de lèse-majesté [William]

Réponse 10 vendredi 28 août 2015, 19:27:00

De toute évidence elle ne croyait pas au dernier exploit qu’il avait raconté. Et pour cause… Truffée de pièges, la caverne derrière la cascade avait bien failli être le tombeau de sa liberté. Quoique, même s’il n’y avait pas eu ces satanées trappes partout sur le sol il se serait sûrement fait avoir quand même. Non, il n’y avait vraiment aucun moyen à ce moment-là d’éviter ce qu’il avait vécu. Ce qu’ils avaient vécu. Il faisait de son mieux pour oublier, mais l’état de William était plus que désastreux quand les soldats du roi étaient enfin venus les sauver.

Alors qu’il partait à nouveau dans ses sombres pensées, Jim entendit quelque chose qui l’effraya bien plus que la perspective d’être à la merci d’Ophidia. Rejouer la scène ? Est-ce qu’elle avait vraiment dit ça ? Est-ce qu’elle avait vraiment eu l’idée saugrenue de lui faire affronter plus de cent hommes, avec pour seule aide un parfait inconnu aux talents de bretteur plus que douteux ? S’il avait encore le moindre doute sur la folie de sa geôlière, le pauvre était maintenant fixé !

"J…Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, vous savez… Et puis…"

Mais non, elle ne l’écoutait plus. Elle partait dans son délire, et lui commençait à paniquer. Elle allait réussir à le tuer avec son idée brillante ! Le jeune prince se voyait déjà empalé sur une lame, mourant bêtement au fond de cette caverne, avant même que William n’ait eu le temps de trouver où il était détenu.

*William, si tu arrives à temps pour me sortir de là je t’accorde trois vœux, je te le jure !*

Il n’avait cependant pas grand espoir de voir arriver son frère d’armes avant de devoir se faire tuer pour la  femme-serpent. La suite de la journée s’annonçait mal, très mal… Mais comme il n’avait visiblement pas le choix il donna en soupirant quelques précisions :

"S’ils ont réussi à survivre c’est que son compagnon n’était pas si mauvais que ça… Je pense même que c’était un excellent combattant, et à mon avis il n’avait pas une épée, mais plutôt pour compléter l’épéiste…mmh…des poignards peut-être ? Des poignards de jet, pour le soutenir à distance. Ah, et puis n’oublions pas qu’il s’agit d’anciennes victimes ! Il devait y en avoir une bonne moitié qui étaient grièvement blessés voire estropiés."

C’était vrai, du début à la fin, et en plus ça permettrait peut-être de lui sauver la vie. Il n’allait pas mentionner les pièges, déjà parce qu’il n’était pas censé être au courant mais aussi pour ne pas se rajouter de la difficulté. Restait maintenant à aborder la question de l’armement, puisqu’il se voyait mal se battre avec une épée de qualité médiocre qui se briserait au premier coup un peu trop puissant.

"Je vais également avoir un problème que je pense non négligeable si vous tenez vraiment à me faire me battre. J’ai tendance à frapper un peu fort, si vous me donnez des épées standard elles risquent de tomber en morceaux et la bataille tournera court. Je ne suis pas l’épéiste masqué, de plus, je n’ai absolument pas la même technique de combat que lui."

Quels dieux pouvaient éventuellement l’aider à s’en tirer indemne ? Taranis, le dieu de la guerre ? Athena, la déesse guerrière de la sagesse ? Verethragna, le dieu de la victoire ? Un quelconque dieu de la chance, sachant qu’il n’en connaissait aucun, accepterait peut-être de regarder de son côté ? Intérieurement Jim pria toute divinité susceptible de lui donner le coup de main que les mortels pouvaient difficilement lui accorder.

(Kit par Kira)

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William Dun-ë-Vae

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Re : Crime de lèse-majesté [William]

Réponse 11 jeudi 17 septembre 2015, 23:28:15

Interrompue dans le fil de ses pensées quant à l'organisation de la scène qu'elle imaginait déjà dans son esprit, la femme serpent parut des plus fâchées à l'encontre de son interlocuteur... Mais la moue qu'elle afficha, ainsi que son froncement de sourcil, quand il lui apparut que le jeune homme ne cherchait qu'à lui offrir des précisions et des outils pour rendre la scène plus vraisemblable, et plus plaisantes. En effet, ses propos amenaient Ophidia à réfléchir davantage sur la chose, ce qui se vit par le fait qu'elle posa un de ses doigts sur ses lèvres tout en réfléchissant. Elle garda laors cette posture un certain temps, paraissant ne plus bouger, ce qui était assez remarquable au vu de l'agitation qui l'animait d'ordinaire., ne la rompant que quand Jim apporta quelques précisions sur ses armes, la jeune femme semblant comme avoir une illumination, levant le doigt avant de prendre la parole avec enthousiasme !

"Je sais comment organiser ça ! Trouver du personnel valable est difficile de nos jours, alors j ne peux malheureusement pas vous présenter plus d'une trentaine d'adversaire... Mais ce n'est pas si important puisqu'on mettra de côté ces estropiés dont vous nous avez parlé, après tout ils ont dû être négligeable dans ce combat ! Quant à celui qui devra jouer le partenaire de l'épéiste masque, votre compagnon... Hm je crois avoir un élément satisfaisant à vous proposer..."

Elle tapa alors dans ses mains, le claquement résonnant alors entre les murs de pierre, se répercutant dans les couloirs, fixant un d'entre eux, paraissant des plus impatientes..; Avant de se retourner brièvement vers Jim, avec une moue songeuse.

"Je ne sais pas quelle arme il utilisait exactement, mais je connais la réputation de votre style de combat, il est vrai que de ce que j'en sais il est plutôt brutal... mais vous pourrez vous servir à l'armurerie, vos armes doivent d'ailleurs y être ! J'avoue ne pas m'intéresser à ces pièces de métal grossière, mais peut être y trouverez vous votre bonheur ! Ah Sylvia ! Te voilà enfin ! Enfin, ce n'est pas grave ! Tu vas t'occuper du prince Jim ici présent, et le présenter à l'armurerie, et après tu feras quérir... Le "petiot" pour qu'il l'accompagne..."

A l'évocation  du terme petiot son regard sembla s'illuminer d'une vive satisfaction, un sourire se dessinant sur ses lèvres, tandis qu'elle commençait à s'éloigner, se lançant dans un monologue.

"Il va falloir que j'appelle les autres serviteurs ! De préférence les gardes, ils sont plus capables..."

Puis alors quelle quittait la pièce, laissant a priori Jim sans autre surveillance que celle de la jeune fille, inquiète visiblement, mais docile, elle continua de parler, sa voix se faisant inaudible, puis sa silhouette ne tarda pas à s'effacer, tandis que Sylvia sourit faiblement à Jim, l'invitant d'un geste de la main à lui emboîter le pas.

"Si vous voulez bien me suivre..."

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Il y a des choses qui ne trompent pas... L'intuition peut le faire, ça arrive, mais l'expérience, ça jamais, et c'est ce mélange des deux, en plus des informations que j'ai pu récupérer, qui m'ont permis de rejoindre cette fameuse grotte aux dragons, et d'avoir la certitude que sa réputation n'était que le fruit d'un leurre. Oh, oui, les roches étaient marquées par d'impressionnantes entailles qu'auraient pu causer les griffes d'un grand dragon, et le territoire autour de la grotte était brûlée... Seulement, le feu d'un dragon était assez puissant pour faire fondre la roche, alors que celles des environs n'étaient que couvertes d'une couche noire de cendre, comme si elles avaient été prises au milieu d'un feu de plaine... Et que dire de ce fragment métallique que je trouve parmi les traces sur les pierres... Je sais les dragons prodigieux, mais leurs griffes ne sont pas constitué de métal à ma connaissance, au contraire de l'outil qui a dû se briser en traçant ces marques, me laissant ainsi un précieux indice.

Cela dit il me faut maintenant m'y aventurer... Et l'idée que la menace est probablement plus humaine que draconique n'est pas sans me satisfaire. Ma ruse aurait bien plus de champs d'action, et j'excelle à ce petit jeu... Et ainsi, sans prendre le risque d'allumer une torche dont la flamme trahirait ma présence, je m'avance un peu dans la pénombre, attendant que mes yeux s'accoutument à cette dernière avant de reprendre ma progression, prudemment, guettant le moindre piège... Et je dois avouer être confiant quant à cela. A force d'en poser, on finit par savoir comment les repérer.

Jim Ë-Kabaria

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Re : Crime de lèse-majesté [William]

Réponse 12 vendredi 18 septembre 2015, 00:17:42

L’Anima était vraiment une psychopathe hautement dangereuse. Mais elle avait également une telle intelligence que le danger qu’elle représentait doublait, voire triplait. C’est bien là tout le problème de l’intelligence : chez une personne saine d’esprit, c’est une grande qualité, chez un fou, c’est une arme mortelle. Et là, il s’agissait d’une folie si poussée qu’elle aurait presque pu tuer d’elle-même.

Le jeune prince émit un faible gémissement de désespoir quand sa geôlière affirma qu’elle avait une idée pour régler le problème qu’il avait soulevé, mais à sa grande surprise elle ne pouvait lui opposer qu’une trentaine d’adversaires. Il pouvait s’en occuper déjà beaucoup plus facilement, dans ce cas. Et encore plus si elle lui donnait ses vraies épées ! Le fait qu’elle les ait dans son armurerie ne l’étonna même pas, après tout si elle l’avait enlevé elle avait bien pu prendre également les armes qu’il avait posées à son côté. Elle avait précisé également qu’elle avait un partenaire fiable à lui proposer, et sur ce point seulement il restait sceptique. Will était un véritable expert, il voyait mal quelqu’un l’égaler, d’autant qu’il n’avait pas avec cet inconnu la  même complicité qu’avec son frère d’armes.

Sans relever les remarques sur les ennemis blessés ou la brutalité du Pégase d’Argent, il la regarda partir après avoir appelé la jeune servante qui l’avait accueilli à son réveil. Une fois la femme-serpent hors de vue, Jim se permit un lourd soupir.

"Elle est épuisante… J’espère au moins qu’elle se rend compte de ce qu’elle me fait faire."

Sylvia l’incita alors à la suivre et il acquiesça, lui emboîtant le pas à travers les couloirs rocheux du palais souterrain. Il profita du trajet pour réfléchir. Seul contre 30, il l’avait déjà fait. Souvent. S’il avait ses propres armes il pouvait sans problème les affronter et les vaincre. Alors avec un allié… Pour rendre la scène plus crédible il allait donc devoir user de moyens détournés. Ne se battre qu’avec une seule arme ? Non, elle allait le remarquer et le lui signaler. Garder les yeux fermés ? Hum, non, faudrait pas exagérer non plus, il n’avait pas envie de se suicider… Il ne pouvait pas se permettre de remettre sa vie entre les mains se ce « petiot » qui allait l’assister.

*Oh, je verrai bien ! J’aviserai en voyant le terrain qu’elle nous offrira. En priant pour ne pas rester assez longtemps pour jouer cette comédie ridicule.*

Ils arrivèrent à une vaste salle où étaient entreposées des armes de toutes sortes, allant de la dague de jet au marteau de guerre surdimensionné. Quel genre d’homme pouvait bien manier une telle arme ?! Allait-il l’affronter ? Le pauvre garçon en tremblait d’avance… Il avisa dans un coin de la pièce deux fourreaux identiques, qu’il reconnaissait à coup sûr. Un sourire orna ses lèvres.

"Elle a vraiment pris mes épées en m’enlevant. Génial, au moins une bonne nouvelle dans l’histoire !"

Il alla reprendre ses armes et les rattacha à sa ceinture. Sentir de nouveau leur poids lui fit un bien fou, surtout dans ces circonstances où le stress se faisait grandissant. Ophidia avait joué avec ses nerfs et les avait mis à vif, savoir que ses épées étaient à portée de main le rassurait grandement et le calmait un peu. Il se tourna vers Sylvia avec un grand sourire.

"C’est bon, tu peux filer, je ne bouge pas d’ici promis. De toute façon je n’irais pas loin si j’essayais de m’échapper."

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L’antre du dragon n’était qu’une farce, bien entendu. Le seul lézard à l’avoir occupé n’avait jamais craché la moindre flamme, et aucune aile ne s’était jamais trouvée sur son dos ou ses pattes avant. Non, ce n’était qu’une façon d’intimider les voyageurs imprudents pour les inciter à ne pas s’approcher de la bête, qui était tout de même un animal mangeur d’hommes d’une dizaine de mètres de long.

À la seule lueur du jour, qui disparaissait à mesure qu’il avançait, William ne décelait aucun piège. Sa bonne vision nocturne lui montra des traces de pas dans la terre du sol qui n’avaient pas une journée. Des traces profondes, donc soit leur propriétaire était lourd, soit il portait quelque chose qui l’alourdissait. Cependant plus il avançait et moins il y avait de terre, remplacée par de la pierre… Et sur les parois il commença bientôt à distinguer ce qui lui semblait être une preuve que l’endroit était habité par un être humain. Ne restait plus qu’à trouver son chemin parmi ce labyrinthe de couloirs mal éclairés.

(Kit par Kira)

La révolte gronde, la bête hurle à la lune, les guerriers traquent le démon, l’espion cherche la divinité et le chat erre sous l’œil de l’écrivain.

William Dun-ë-Vae

Humain(e)

Re : Crime de lèse-majesté [William]

Réponse 13 jeudi 24 septembre 2015, 12:59:20

Pour autant elle s'acquitta consciencieusement de sa tâche, et bien que la vision des armes ne sembla  n'éveiller que de l'effroi en elle, elle pénétra dans l'armurerie avec Jim, pour y allumer les torches, afin d'éclairer la pièce et laisser le prince voir les armes à sa dispositions... Dont ses épées qui étaient en effet rangées avec d'autres lames. En vérité cela paraissait presque surprenant que l'individu qui avait enlevé le prince n'ait pas gardé pour lui ces lames d'excellentes facture... Mais il n'était pas impossible qu'Ophidia ne lui en ait pas laissé le choix, ou même qu'il avait conscience qu'errer en possession de ces armes serait signé son arrêt de mort s'il croisait des habitants de Melinka... Quoi qu'il en soit, rien n'empêcha le prince de s'en saisir, même si la jeune servante trembla en le voyant faire. Après tout, elle était actuellement en première ligne si jamais il décidait d'en profiter pour s'évader... Mais cela ne semblait pas être son intention, ce qui la laissa cependant dubitatif.

"Je … Je dois aller quérir le petiot, mais en même temps si je vous laisse seul personne ne a vous surveiller... Alors vous restez là, hein ?"

Sa voix se voulait autoritaire, mais laissait toujours transparaître sa crainte, alors même qu'elle sortait vivement de la pièce, courant pour s'acquitter aussi vite que possible de la seconde tâche qui lui avait été confié. Ainsi Jim fut il laissé seul, pendant de longue minutes, lui offrant peut être une chance de s'échapper, mais en même temps, il était vrai qu'il aurait été surprenant de la part d'Ophidia de laisser une telle opportunité à son nouveau jouet, avant même d'avoir la possibilité de s'échapper... Puis au terme d'une quinzaine de minutes, la porte s'ouvrit, laissant voir Sylvia, suivie de prêt par un homme, plutôt grand bien que fin, assez pour que le terme petit semble inapproprié pour le désigner, quand bien même il paraissait assez jeune, peut être du même âge que Jim... Mais cela était difficile à dire, ses traits étant tirés et pâles, comme un homme malade ou frappé d'une fatigue chronique, quand bien même il n'affichait aucun signe de maigreur et que ses habits semblaient de bonne facture, malgré le fait qu'il était visible aux coutures que certains éléments de décoration avaient été arraché. Un détail, plus discret, mais que Jim put finir par remarquer étant ses mains, et plus particulièrement ses ongles, qui étaient usés et cassés, tranchant avec son allure générale... Mais le plus frappant était sa couleur de cheveux, verts, comme ceux de sa geôlière, bien que c'était d'une teinte moins éclatante, plus terne et patinée... Son regard quant à lui était plus banal quant à sa couleur, étant d'un marron ordinaire, mais il en émanait cependant quelque chose de dérangeant, comme si son regard ne s'accrochait jamais sur quelque chose, et paraissait fixer quelque chose dans le vague.

Et cela se répercutait d'ailleurs dans son attitude, car quand il entra, ce fut sans le moindre mot ou salutation à l'égard de Jim. C'est à peine s'il s'attarda à le regarder, avant de s'avancer dans la salle... Et alors il sembla s'animer quelque peu davantage, ses gestes semblant empreint d'une certaine détermination, alors qu'il s'approchait d'un râtelier, auquel était accrochées plusieurs armes, et sa main se tendit alors vers un cimeterre, mais son geste fut interrompu par la voix de Sylvia.

"Non ! Elle... elle a demandé que vous preniez des couteaux..."

Cela... Parut fâché quelque pue l'inconnu, dont le regard s'attarda quelque peu sur Jim cette fois... Avant de se retourner dans un léger grondement, saisissant rapidement un ceinturon contenant deux poignards et trois dagues de jet qu'il ne tarda pas à passer à sa taille... Aussi étrange que cela puisse paraître il semblait que personne d'autres ne vint dans la pièce, ce qui laissait à penser que leurs opposants devaient s'équiper autre part, ou bien posséder leurs propres armes, peut être pour garder l'effet de surprise.. Puis le son de bottes claquant sur la pierre se fit entendre, se rapprochant, jusqu'à ce que ce qui semblait être un garde arrive dans la salle, équipé d'une targe et d'un bec e corbin, un équipement adapté à l'étroitesse des lieux, et arborant un tabar écarlate sur lequel se voyait un serpent ailé de couleur émeraude déployant ses ailes. Ce dernier prit la parole, et aussi sévère soit elle, son regard semblait éviter le « petiot ».

"Il est l'heure de vous rendre sur scène, suivez moi... Je suis chargé de vous escorter... Sylvia tu m'accompagnes."

L'enfant parut effrayée à cette annonce, sursautant en fixant le garde... Mais l'attitude de ce dernier était sans appel tendant déjà la main pour la contraindre si nécessaire, avant de guider Jim et son étrange allié.

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Alors même que je commence à m'inquiéter de ma vision déclinante, je peux apercevoir des traces sur la terre... Des traces de pas, qui bien que profondes sont indubitablement humaine ! A première vue cela ne me sert à rien, après tout j'ai déjà trouvé ce que je veux... Mais par précaution je les examines avant d'attention, et peut  de fait me rendre compte que le dernier passage en ce lieu est récent, et que l’intéressé porte une charge lourde... Ce qui peut être n'importe quoi, peut être un corps, mais moi même je suis à vrai dire peu convaincu qu'il puisse s'agir de Jim. Après tout, son ravisseur avait largement eu quelques heures d'avance sur moi, et pourtant la piste est récente, alors à moins qu'il ait eu un contretemps et ou n'ait même pas pris le temps d'effacer un tant soit peu ses traces...

Enfin, je ne peux de toute façon rien tirer de plus de cette empreinte, et de fait je continue d'avancer, les parois de la grotte trahissant de plus en plus la main de l'homme, qui a modelé la roche et a créer une excroissance à cette cavité naturelle... Ainsi je ne tarde pas à me retrouver dans ce qui s'apparente à un couloir...Seulement ce dernier n'est pas la seule voie, plusieurs intersection s'offrant à moi... Ce qui va compliquer la chose... Ou tout du moins la rendre plus longue. Ainsi, je sors un de mes poignards et profitant de l'humidité qui a favorisé la pousse de la mousse sur la pierre, je laisse une marque, qui serait à peine visible, mais par contre serait perceptible au touche... De fait je progresse en laissant une de mes mains courir le long du mur, afin de m'assurer ne pas m'égarer et revenir sur mes pas. Se faisant, je fais preuve d'une certaine prudence, car comme me l'ont prouvé les traces de pas à l'entrée, qui n'ont malheureusement pas laissé de pistes à l'intérieur, l'endroit est habité, et j'ignore le nombre d'individu qui s'y trouve, leur armement et leurs capacités... Mais j'avoue que cela me surprends de ne pas en avoir encore perçu un seul que ce soit par le son ou la vue...

Cela fait beaucoup trop de choses que j'ignore, et je n'aime pas cela... Seulement une chose est sûre, tandis que je progresse, il m'apparaît évident que je ne cesse de m'enfoncer plus profondément dans la terre...
« Modifié: dimanche 27 septembre 2015, 22:13:43 par William Dun-ë-Vae »

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Re : Crime de lèse-majesté [William]

Réponse 14 dimanche 27 septembre 2015, 22:18:17

Le jeune prince était ravi de retrouver ses chères épées. Oh, il n’allait pas jusqu’à les idolâtrer ou même leur donner un nom, mais il se sentait définitivement mieux avec que sans ! L’habitude de l’épéiste, de celui qui ne faisait que se battre, dont l’existence même était un combat. Quand William l’avait ramené de force auprès de sa famille, il avait fallu l’amadouer pendant trois longues semaines pour qu’il accepte de ne plus être armé dans l’enceinte du palais. Une vraie bête sauvage. Mais être entouré d’autant d’inconnus lui faisait vraiment peur à ce moment-là, et il avait constamment l’impression que quelqu’un allait essayer de le poignarder dans le dos. Les brigands étaient bien plus rassurants, ils ne prenaient pas la peine de se fondre dans la masse, ils se regroupaient dans leur coin et attaquaient sans se masquer. Bon, d’accord, lui-même mettait un masque, mais c’était uniquement pour protéger son père adoptif !

La porte s’ouvrit. Jim avait passé un petit quart d’heure à examiner toutes les armes, s’extasiant de leur état souvent irréprochable et de leur apparente solidité. Il se tourna vers Sylvia et le jeune homme qui l’accompagnait, détaillant attentivement ce dernier. Le regard fuyant, pas un mot…un bien étrange bonhomme. Ses cheveux étaient d’un vert dont le côté terne reflétait assez bien le personnage. Quand il le regarda, contrarié par l’instruction de la jeune servante, Jim haussa les épaules avec une expression visant à lui faire comprendre qu’il n’y était pour rien. Ce n’était pas vrai, mais son intuition lui disait de ne pas énerver ce gars-là.

Un garde arriva alors. Si son tabard n’avait rien d’étonnant au vu des goûts de la maîtresse des lieux, ses mots en revanche avaient une dureté qui déplaisait à Jim. Et le fait qu’il demande à Sylvia de l’accompagner… Allait-il la faire combattre également ? Ce n’était qu’une enfant ! Prenant immédiatement en grippe ce soldat, il s’interposa entre lui et la jeune fille, bras tendu pour signifier qu’il se chargeait de l’affaire, son regard sévère braqué sur les yeux du garde. À ce moment, il était véritablement l'Homme de la Lune...

"Un instant. Je crois que Mademoiselle a mérité un peu de repos. Je propose donc qu’elle reste ici."

Malgré le verbe employé, ce n’était pas qu’une simple proposition, et le ton l’indiquait bien : Sylvia n’irait nulle part. Jim se tourna ensuite vers le « petiot ».

"Je vais changer un peu les règles, et que personne ne s’avise de me contredire, je ne suis pas d’humeur à faire des concessions. Tu prends l’arme que tu veux, vas-y. De toute façon ça ne changera strictement rien à l’issue de la bataille, si on peut vraiment parler de bataille."

Puis, au garde de nouveau :

"Si vous avez quelque chose à y redire, allez-y, mais je vous préviens mes mains me démangent, et avec mes armes à portée c’est une très mauvaise idée de me fâcher."

Il en avait assez d’être une marionnette. Il allait reprendre la situation en mains, et ce n’est pas un caprice d’Ophidia qui allait le faire changer d’avis cette fois ! Ces quinze minutes seul lui avaient permis de se reprendre, il était prêt à endosser le rôle de l’épéiste, mais pas pour du théâtre : il le ferait pour régler le problème majeur qu’était cette femme-serpent.

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Bien plus qu’un terrier de lézard réaménagé par l’homme, il s’agissait d’une véritable petite ville souterraine ! Le problème, c’est que les lieux semblaient complètement désertés. Les couloirs se ressemblaient tous, ainsi l’idée de William de laisser courir sa dague sur le mur s’avéra rapidement excellente, mais ils étaient également identiques par le silence et l’inactivité qui y régnaient. Pas un homme, pas un être vivant n’arpentait les couloirs de roche à travers lesquels il errait. En réalité, mais ça il ne pouvait pas le savoir, tous étaient rassemblés au même endroit, là où devait se dérouler la pièce de théâtre demandée par dame Ophidia.

(Kit par Kira)

La révolte gronde, la bête hurle à la lune, les guerriers traquent le démon, l’espion cherche la divinité et le chat erre sous l’œil de l’écrivain.


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