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Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]

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Sarah Kerrigan

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Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]

Réponse 15 samedi 18 avril 2015, 02:35:45


Le pistolet de Sarah était rivé droit sur la tête de Raynor. Elle n’avait pas peur. Elle était encerclée par les hommes de Raynor, mais elle savait que, en cas de problème, elle pourrait, si ce n’est les neutraliser, au moins s’enfuir. Sa mission était là, sous son nez. Raynor. Sarah n’avait jamais désobéi à ses supérieures. Elle accomplissait toujours ses missions, missions tournant généralement autour de Formiens ou de traîtres tekhans envisageant de vendre des secrets militaires aux Ashnardiens. Raynor lui avait été vendu comme le profil-type de l’arriviste, du soldat ayant trahi sa nation afin de se constituer une milice privée. Le scénario était parfaitement huilé. Il avait rejoint les Badlands, afin de faire partie des Red Sun, et pouvoir rejoindre le trafic d’esclavage. Sarah avait donc son arme pointée sur lui, mais les explications de Raynor, son comportement… Tout cela sonnait faux. Ce n’était pas ce à quoi elle s’attendait. Raynor lui expliqua qu’il n’avait que pour but de libérer les esclaves du joug de Juarez, que ses intentions étaient nobles, altruistes… Et Kerrigan le croyait. Il n’avait aucune raison de mentir. La hacienda continuait à brûler, et les hommes de Raynor en prenaient possession… Et eux discutaient.

Pour Sarah, la situation sembla se compliquer quand le second de Raynor arriva dans son dos, et lui expliqua que, si elle tuait Raynor, il y aurait une guerre civile dans les Badlands, un conflit qui risquait de déstabiliser Tekhos toute entière, et d’encourage rles Ashnardiens à les envahir. Sarah n’était pas dupe. Ce n’était pas deux pauvres bataillons de soldats qui allaient déstabiliser Tekhos. Certes, ils pouvaient assiéger Anachore, dont la garnison en place comprenait des soldats d’arrière-zone, mais l’état-major tekhan mettrait moins de vingt-quatre heures à envoyer toute une armée pour reprendre la ville. Il y aurait des morts, mais la Ghost connaissait suffisamment l’armée pour savoir qu’un affrontement frontal contre l’État tekhan était sans espoir.

« Vos menaces sont vaines, répliqua-t-elle calmement. Privé de votre commandant, vos troupes seront dispersées, et désespérées. Si elles tentent de s’attaquer à Anachore, l’état-major n’enverra pas que les forces de Fort Nuevo. Une armée viendra en quelques heures par aéronefs, et vous serez détruits. »

En tant que Ghost, Sarah connaissait très bien l’armée, leur effectif, et leurs protocoles d’urgence. Les Badlands étaient une zone importante pour l’armée, mais seulement pour certains points. Ce que l’armée voulait, c’était contrôler les gisements pétroliers, les mines, et les routes commerciales, ainsi qu’Anachore. Tant que ces zones étaient sous contrôle, il n’y avait aucun problème. Sarah en avait fini avec cette question, et, sous son masque, son regard croisait celui de Raynor. Elle ne lisait pas de mensonges en lui, seulement une franche détermination, la volonté de faire évoluer les choses, en évitant les pertes civiles. Quelqu’un qui voulait lutter contre l’esclavage, un idéaliste pétri de nobles intentions… Pourquoi était-il si difficile de le neutraliser, puis de partir ?

« Si vos intentions sont si nobles, l’état-major en tiendra compte lors d’un procès équitable. Aux yeux de la société, vous êtes un traître et un rebelle ayant tué ses supérieurs, et qui tente de mener une rébellion. Vous avez tué un baron du crime. Bien. Mais cet homme n’a jamais été condamné. Aux yeux de la population, vous passerez pour un criminel cherchant à déstabiliser la région en s’attaquant aux propriétaires terriens de la région. Ces esclaves que vous tentez de libérer… Que comptez-vous en faire ? Les enrôler dans votre armée ? Elles ne sont pas des guerrières, mais des victimes. Les églises et les monastères refuseront de vous ouvrir leurs portes, car elles penseront que vous voudrez les voler. »

La maison trembla dangereusement.

« Si vous voulez changer les choses, annoncez publiquement vos intentions, et acceptez de me suivre. Je garantirai votre protection, et j’userai de mon influence pour que ces esclaves affranchis soient confiés à des organismes qui s’assureront de les soigner, et de les réimplanter dans la société. »

Sarah laissa passer quelques secondes, et, avec son autre main, sortit un bout de papier.

« Voici ma fréquence… Je vous laisse le soin d’y réfléchir, Raynor. Quand vous comprendrez que vous n’arriverez à rien seul, contactez-moi… Mais n’oubliez pas que je vous surveillerai. »

Elle lâcha le bout de papier, puis appuya avec un doigt sur l’un des boutons du pistolet, et appuya sur la gâchette. Une balle assourdissante jaillit, et provoqua une explosion sonore et lumineuse pendant quelques secondes. Quand les personnes à l’intérieur retrouvèrent leur sens, Sarah avait disparu, laissant derrière elle un moyen de la contacter.

Pour un premier contact, ce n’était pas si mal.



Pendant ce temps…

Les Badlands présentaient parfois des paysages escarpés et hostiles, secs et arides. Le long des gorges asséchées, des canyons, des sentiers et des grottes avec des stalactites formant comme des griffes infernales, on pouvait avoir l’impression de se retrouver dans les Landes Dévastées. Le soleil était en train de se coucher, un ciel crépusculaire, et les deux hommes se dépêchaient de marcher. Ils étaient épuisés, après une longue marche dans les grottes, puis une cavalcade à dos de cheval. Ils avaient traversé les grottes, sans s’attarder sur les cris et les murmures, pour Le rejoindre.

Ils le virent donc, en hauteur. Le vent soufflait, et, au loin, on pouvait encore voir les hautes flammes noires de la hacienda de Juarez… L’homme portait un long manteau marron avec un chapeau de cow boy, et se retourna vers eux.

« Ju… Juarez est mort, Mon… »

L’homme leva sa main, au bout de laquelle se trouvait un fusil à canon scié, et fit feu. Dans un hurlement de douleur, l’homme partit en arrière, et s’étala sur le sol, son thorax ouvert en deux, vomissant ses tripes et ses organes. Déglutissant, son acolyte entreprit de s’agenouiller immédiatement, et le canon du fusil se contenta de le fixer… Avant que l’homme n’abaisse son bras.

« C’est ce que les rumeurs m’ont rapporté, oui… Cette mort est fâcheuse. Qui s’en attribuera le mérite ?
 -  Un… Un militaire, Monsieur. James Raynor, un fugitif. Il… Il voulait libérer les esclaves. Il dispose d’une armée, Monsieur ! Juarez… Nous… Nous n’avons rien pu faire, ils étaient trop nombreux. Le Red Sun les a aidés ! »

L’homme ne dit rien pendant quelques secondes, fixant l’horizon.

« Le Red Sun ? Vraiment ?
 -  Mira… Elle a pris fait et cause pour ces gens ! Mais… Orlan a pu récupérer les données de…
 -  Je sais, Orlan est arrivé avant vous. »

L’homme déglutit à nouveau, terrifié, et baissa la tête.

« Bien… Un idéaliste, donc… Ce Raynor… Il m’a épargné le soin de tuer Juarez par moi-même. »

Et sur ces mots que John Farson, « The Good Man », s’écarta. L’homme avait à faire dans la région. Et la mort de Juarez ne pourrait qu’être profitable pour ses plans et ses ambitions.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

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James Raynor

Humain(e)

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  • Messages: 122


  • FicheChalant

    Description
    James Raynor est un résistant, un ex-militaire et ex-hors-la-loi qui suite à la perte de sa famille et sa condamnation par sa hiérarchie féministe intolérante est entrée en rébellion contre le système de Tekhos.
    
    La quarantaine, charismatique, bon vivant, franc du collier, il dirige les Rebelles de Raynor, un groupe armé constitué d'anciens militaires et esclaves qui se battent pour réformer le système qui les a rejetés.

Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]

Réponse 16 mercredi 29 avril 2015, 01:03:25

5 ans avant aujourd'hui

  • Désignation :     Station Umojan...
  • Fonction :          Poste minier indépendant, Nouvelle base d'opération des rebelles de Raynor...
  • Statut :             En activité, (officiellement abandonné depuis un an)...
  • Situation :         83 Km de la ligne de front Tekhane la plus proche...
                              67 Km de la ruche Formienne la plus proche...

Ramener tout le monde à la base a été un sacré merdier. On y a passé le reste de la journée et entre le ballet des navettes médivacs et celui des médic, on a passé tout notre temps à distribuer de la nourriture et des couvertures aux esclaves libérés. Et putain, il y en a tellement qui sont dans un état triste à voir que ça me révolte. Mais je suis aussi le premier à admettre que je ne peux pas soigner ça à coup de fusil Gauss.

Finalement, quand je tombe d'épuisement dans ma cabine, je suis rejoins par Matt qui, malgré un bras en écharpe à cause de sa blessure viens me faire son rapport d'un air sombre. Et le bilan est catastrophique pour une opération qui était censée se passer tout en douceur.

La vallée de Juarez a été réduite à l'état de no man's land, on y a déversé suffisamment d'obus, de missiles, de balles et de roquettes pour qu'il y pousse du plomb pour les dix prochaines générations. Et on a ainsi fait un trou du genre assez conséquent dans nos réserves de munitions. L'infirmerie compte six cent soixante-douze blessés chez nos propres troupes. Ceux qui ont pu être atteints à travers leurs armures de marines ne seront plus bon à rien avant un bon moment et il leur faudra un traitement lourd. Mais le pire ce sont les deux mille quatre cent quarante-quatre morts tombés dans les premiers instants de l'embuscade de Juarez et les minutes qui ont suivis.

Je dois être le pire commandant de toute l'histoire de l'armée Tekhane. J'ai fait tuer ou blesser un tiers de mes hommes sur leur premier engagement sérieux avec un maffieux local. Et tout ça pour quoi ? Nous avons embarqué pas moins de six mille trois cent vingt-et-un esclaves. Bon sang, il y a pratiquement un esclave par soldat encore en état de fonctionner. Ils sont partout dans le camp, affamés, assoiffés, certains sont drogués, tous sont peu ou prou blessés.

Matt continue à me déblatérer les rapports et je fini par lever la main.

- J'ai bien compris, on a pas les moyens logistiques de s'occuper d'autant de monde. Constate-je amèrement.

- je n'ai pas dit ça commandant, me corrige Matt plus doucement. J'ai juste dit que nous ne pouvions pas tous les prendre en charge indéfiniment. Les blessés légers et ceux qui ne sont pas esclaves depuis longtemps pourraient être reconduits à la frontière assez facilement. Nous pouvons leur céder une semaine de vivre maintenant que...

- Maintenant que mon assaut merdique en a tué autant... Complète-je avant qu'il ne trouve une excuse bidon pour notre soudain regain au quota de matériel/homme.

- Commandant, ce n'est pas votre faute. Si Orlan n'avait pas trahi, ça aurait été un très bon plan.

- Va dire ça à Arnold, à Fénix, ou aux milliers d'autres que j'ai fait massacrer ! Crache-je en me sentant sortir de mes gonds.

Matt s'arrête. Il me connaît depuis assez longtemps maintenant pour savoir qu'on ne peut pas me raisonner quand je suis dans cet état d'esprit.

- Vous devriez vous reposer commandant. La nuit porte conseil il paraît.

Tu parles que je vais me reposer...

J'ai trop de morts sur la conscience. Là ce soir je sais très bien que je ne pourrais pas dormir.

J'ouvre ma cantine de campagne et en sort une bouteille de Whisky que j'enfourne dans mon gilet avant de sortir. Le camp est en pleine effervescence malgré l'heure tardive et les médics vont probablement continuer à courir jsuqu'au matin avec mes conneries. Si j'avais une supérieure, elle m'aurait probablement fait fusiller pour un tel échec.

Je passe les gars du poste de sécurité extérieur en leur faisant un signe qu'ils me renvoient. J'ai une putain d'envie d'être seul et je m'éloigne du camp, profitant que la nuit a amené une température glaciale sur le désert pour resserrer mon blouson en vieux cuir élimé sur mes épaules, l'un des seuls cadeaux de Sierra qui ait survécu à ma réincorporation dans l'armée. Je n'ai même plus une photo d'elle, ni de Mélissa, notre fille.

Une fois que je me suis assez éloigné, je me pose sur un rocher et arrache le bouchon de liège de la bouteille avec mes dents avant de siffler une longue gorgée de Jack Daniels. Le liquide ambré me brûle la gorge avec une chaleur réconfortante. Moi qui voulait jouer les héros, moi qui pensait faire ma révolution dans mon coin. Ben c'est râpé ! Je suis le dernier des crétins à y avoir cru. Je suis encore plus crétin d'avoir pensé que je pouvais mener autant d'hommes en n'ayant jamais dépassé le grade de sergent.

Je bois jusqu'à tard dans la nuit, ressassant mes idées noires jusqu'à tituber sur le chemin du retour, vers mon lit où je m'effondre deux heures avant que mon réveil ne vienne me réveiller. Je me sens suffisamment mal pour justifier un tour à l'infirmerie, mais je me contente de m'envoyer un litre de flotte derrière la cravate et de m'avaler une bonne aspirine avant de passer sous la douche et de faire une toilette complète. J'ai douze mille pauvre bougres dehors qui attendent que je fasse quelque chose. Ma personne n'a aucune importance à côté de toute cette masse de gens. J'ai pris le fardeau de les commander. J'ai un devoir envers eux et m'y soustraire serait de la lâcheté. Et s'il y a bien une chose que je refuse qu'on grave sur ma tombe c'est "il est mort d'une balle dans le dos parce qu'il n'a jamais fait front".

Je ressors de ma cabine de douche avec ce fichu costume d'officier que Matt aime tant, lavé, rasé, peigné, du moins comme j'ai pu et je me dirige tout droit au centre de communication.

On a un jeune qui travaille dans ce domaine depuis qu'il a sept ans. À l'armée il était relativement anodin, mais sur les réseaux sociaux, il est le redoutablement connu "Mr. Universe". Sa devise : Personne ne peut arrêter le signal. Tout va quelque part et je vais partout.

Je lui tombe dessus au moment où il prend son service, une tasse de café à côté de lui.

- Amène tes fesses gamins, faut que je fasse passer un message.

Il me regarde, une moitié de petit pain en main, l'autre dans la bouche, l'air complètement sur le cul.

- Hu meffave bou gui ? Me demande-t-il la bouche pleine.

- Le monde entier, grogne-je en guise de réponse.

Je passe une bonne partie de la matinée à expliquer au gosse ce que je veux et on se met d'accords sur un principe qu'il appelle "la vidéo virale" auquel je pige rien si ce n'est que mon message va passer en se répandant à travers les réseaux sociaux et les sites de streaming en ligne. Et que comme tout le monde regarde la télévision via Tekhnet, ben mon message devrait être vu partout à un moment ou a un autre. Du moins si j'ai bien tout pigé.

On installe une table dans une salle vide, je pose une simple chaise derrière. Le plus dur est de trouver un fond pour que les autorité puissent pas savoir où on est. En désespoir de cause, j'emprunte une grande bannière que mes rebelles ont fait pour se marrer et on l'arrange pour qu'elle soit bien plate derrière moi. Le gamin est fan, moi pas. Quand je vois la chaise avec la grosse bannière en arrière-plan, je trouve que ça fait seigneur Ashnardien en train haranguer ses troupes à ne pas faire de quartier.

- Je suis prêt commandant, me dit le petit génie depuis derrière son écran de portable, la caméra numérique HD braquée sur moi.

Je prend les papiers que j'ai passé une bonne partie de la matinée à écrire moi-même. Matt aurait probablement mieux rédigé ça que moi, mais je tenais à ce que ce soit mes mots à moi qui soient dit pour que je puisse les prononcer plus facilement et aussi ne pas en avoir honte plus tard.

- Qu'on en finisse ! Dis-je en m'asseyant derrière la table et en me redressant.

- Trois... Deux... Un... Action ! Me dit le petit avant de lancer l'enregistrement.

Je reste deux secondes sans voix, à fixer la caméra avant de me reprendre.

- Bonsoir, bonjour, ou peu importe l'heure à laquelle vous verrez ceci. Pour ceux qui ne savent pas qui je suis, mon nom est James Raynor. Je suis citoyen de Tekhos, j'y suis né, j'y ai grandi et j'y ai passé l’essentiel de ma vie. Mais aujourd'hui, si je suis devant vous c'est pour faire un triste constat. J'ai tenté, toute ma vie durant, de me faire une place dans cette société. J'y ai travaillé dur, je l'ai protégée et j'ai versé mon sang pour elle. Et que m'a-t-elle donné en échange ? La réponse est simple : rien. Elle est même pire : elle m'a tout prit. Mes proches, mon travail, ma liberté et presque ma vie.

Je marque une pause pendant laquelle je bois un peu d'eau dans un verre en plastique avant de reprendre. Je regrette déjà de ne pas avoir de prompteur pour m'aider à réciter ce foutu discours. Un rapide coup d’œil sur mes notes me fait repartir.

- Comme vous j'aime la paix, j'aime la tranquillité et le confort que nous apporte notre société. J'aime la sécurité que nous apporte la répétition du train-train quotidien. Je suis tout comme vous à une exception près. J'en ai plus qu'assez qu'on me mente. J'en ai plus qu'assez de fermer les yeux et de tourner la tête dès que quelque chose qui ne devrait pas être là s'y trouve. Pour ceux qui ne l'ont pas encore compris, je parle de la corruption. Ce cancer qui ronge nos institutions et notre industrie. Cette chose si ancrée dans nos mœurs qu'elle semble en être devenue naturelle. Ce relent putride qui nous suit et nous accompagne partout tout au long de nos vies n'est rien de moins que l'odeur des cadavres sur lesquels nous bâtissons notre grandeur. Des fondations si bancales que nous préférons continuer à regarder l'abysse sans vouloir songer qu'on pourrait un jour y terminer.

Je marque une nouvelle pause, histoire de marquer mes propos.

- Il y'a de cela plusieurs semaines, j'ai été emprisonné sur un motif juste. Mais mon officière-commandante avait tellement peur de perdre la face si je dénonçais ses sales magouilles devant un tribunal qu'elle a préféré me faire disparaître dans une chambre d'interrogatoire afin de m'éliminer à sa façon, de me faire taire à jamais. J'ai refusé de crever comme un rat simplement parce que j'avais le malheur d'avoir fait semblant de ne rien voir ! Des camardes, des amis fidèles m'ont fait sortir de là avant que j'expire mon dernier souffle. Ils voulaient que je m'enfuie. Que je quitte le pays. Mais, comme je le dis souvent, Tekhos, tu l'aime ou tu la quitte. Et j'aime mon pays ! Ce soir-là j'ai décidé de ne plus fuir ! Ce soir-là, j'ai décidé de sortir la tête de mon trou et de regarder en face ce qui m'avait amené là où je suis. Ce soir-là, j'ai réalisé que le système et les appuis de mon officière la couvriraient et me feraient disparaître. Mais la justice est une notion qui n'a pas disparu dans mon cœur ! Si certains la retournent et la traficotent pour la grimer comme des maquignons, mois je l'ai prise au pied de la lettre ! Code pénal : article 15, légitime défense : Quiconque, de manière contraire au droit, est attaqué ou menacé d'une attaque imminente a le droit de repousser l'attaque par des moyens proportionnés aux circonstances; le même droit appartient aux tiers !

Je laisse un nouveau moment de silence s'étendre.

- Cette nuit-là, j'ai appliqué la loi, sans passer par les alinéas, les tribunaux et les instances à qui on m'aurait retiré avant que je puisse même ouvrir une plainte.

Je me penche vers la caméra.

- Pour cela, la justice, la vraie, devra me juger comme il convient.

Je reviens à ma position initiale.

- Après avoir fait acte de mutinerie, je me suis échappé et je suis tombé sur quelque chose de dégoûtant. Un trafic parmi ceux de la pire espèce qui soit. Un homme du nom de Juarez qui se livrait, sous le nez des autorités d'Anachore, à un trafic d'esclaves illégaux ! Et vous savez le pire ? Tout le monde s'en fichait. Pourtant ce n'était pas inconnu dans le coin, oh non ! C'était même un secret de polichinelle ! Mais personne ne bougeait alors qu'il enlevait des touristes, des officières, des travailleuses, des citoyenne Tekhanes en pleine possession de leur citoyenneté et de leurs droits pour les asservir complètement hors du circuit légal ! Je n'aime pas l'esclavage et j'espère qu'un jour il sera aboli ! Mais je supporte encore moins les ordures qui se cachent derrière des autorités qui ferment les yeux au fur et à mesure que l'argent s'accumule sous leurs bureaux ! Tout cela devait cesser ! Quelqu'un devait mettre bon ordre à tout cela. C'est pourquoi, hier, en ce cinq de novembre, je suis allé moi-même et mes mutins faire fermer boutique à cet odieux criminel et ce de manière définitive !

Je fais une autre pause pour boire un peu d'eau.

- Je m'adresse maintenant aux autorités ! J'ai ici, avec moi, plus de six mille civils asservis illégalement pendant des années, torturés et violés sans la moindre pitié ! Ces gens sont le peuple que vous avez juré de servir et de protéger ! Ces gens ont besoin de votre aide ! Je vous les remettrais en même temps que je me rendrais en échange d'un procès équitable afin qu'éclate la vérité et que justice soit rendue ! Je ne suis pas votre ennemi. Je veux juste que notre société ouvre les yeux sur le merdier qu'elle a laissé s'entasser dans son arrière-coure et que nous prenions enfin le balais pour nettoyer ça avant de finir noyé dessous ! Bordel, je suis même prêt à le passer tout seul s'il le faut ! Mais pour pouvoir balayer j'ai besoin d'un balais ! Si la société est consciente de ce qu'elle a besoin, elle m'en fournira un. Sinon, ce sera à moi de me le procurer et alors je nettoierais la merde à ma manière. Je ne te veux pas de Mal Tekhos, je veux juste t'aider autant que mes mains le peuvent. James Raynor, terminé.

Le garçon coupe l'enregistrement. Il me parle de rajouter un petit chant patriotique derrière, mais je m'y oppose. Je ne suis pas l'état, je n'ai pas le droit d'employer son hymne pour mes messages personnels.

- Balance-moi ça sur Tekhnet, que les politicardes rigolent un coup. Moi j'ai un appel à faire...

Il me faut de longues minutes pour retourner me changer. Je me sers un verre de whisky et fini par décrocher mon téléphone et composer le numéro que l'autre gonzesse rousse m'a donné.

- C'est Jim... J'ai fait ce que vous demandiez. C'est votre tour maintenant. Quand et où pour les esclaves ?

Intérieurement je savais que je signais mon arrête de mort. Mais reculer maintenant revenait à dire que mes hommes s'étaient battus et étaient morts pour rien si je devais laisser crever de faim tous ces ex-esclaves juste parce que j'avais merdé. Je devais payer le prix de mes erreurs et prendre mes responabilités.

Et déjà, la vidéo était partagée partout, Mr. Universe faisant son boulot comme pas deux. Personne ne peut stopper le signal une fois qu'il est lancé. Et une fois que l'information est passée, les petits malins de Tekhnet savent toujours comment la retrouver et se la refiler.
EN RALENTISSEMENT ROLEPLAY

DC de Tessia.

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Sarah Kerrigan

Créature

Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]

Réponse 17 jeudi 30 avril 2015, 02:08:42


Il n’était pas normal que sa Reine reste isolée. Irina était une Cérébrate assez récente, mais elle avait le sentiment de connaître Sarah, sa Mère, depuis maintenant des années. En un sens, cette impression n’était pas fausse, car son esprit était relié à celui de Sarah. Elle pouvait voir, dans une moindre mesure, ce que cette femme pensait, ainsi que découvrir son passé. Pour Irina, c’était toute une foule de nouvelles sensations, de sentiments dont elle n’aurait jamais pu soupçonner l’existence auparavant, et qui ne faisaient que confirmer à quel point elle était heureuse d’être une Formienne. Le statut d’humain était décidément bien trop réducteur et bien trop inférieur pour ce qu’elle envisageait. Jamais elle ne pourrait remercier Sarah suffisamment fort pour le don que cette dernière lui avait fait en la transformant en Formienne, en lui offrant ce don magnifique.

Sarah s’était isolée des Formiens, et Irina pouvait sentir le conflit dans ses pensées, le trouble. Elle ne sentait toutefois pas tout, car Kerrigan, en tant que Reine des Lames, pouvait tout à fait  masquer ses pensées... Mais Irina pouvait malgré tout les percevoir, et elle sentait une vive émotion. La Cérébrate s’enfonçait dans des grottes souterraines, filant le long des monts escarpés, jusqu’à voir sa Mère, au bout d’une galerie. Au milieu de stalactites et de stalagmites, une ouverture dans la paroi donnait sur l’extérieur, sur une plateforme rocheuse surplombant le vide. Sarah Kerirgan était là, et Irina marcha vers elle.

« Que vous arrive-t-il, Mère ? Je vous sens... Confuse. »

Il n’y eut aucune réponse de la part de Kerrigan, qui se retourna vers elle. Les cheveux tentaculaires de Sarah remuaient sous l’effet du vent, et la main de Sarah se redressa pour caresser la joue d’Irina, en esquissant léger sourire sur ses lèvres.

« Tu es vraiment une adorable fille, Irina... Tu as hérité très récemment der ton nouveau statut, et, même si tu étais une humaine, maintenant, tu es comme une jeune fille soucieuse du bien-être de sa mère...
 -  Ça... Voyons, Mère, tout le monde se fait du souci pour vous ! protesta la belle Irina, un peu gênée.
 -  Je sais... »

Sarah lui sourit, et l’embrassa tendrement sur le front, puis, ensuite, sur les lèvres. Oui, la Reine était perturbée... Son passé refaisait surface ici. Oh, elle n’avait jamais véritablement oublié les évènements qui avaient eu lieu il y a cinq ans. Ces derniers avaient été importants, et, en un sens, avaient précipité sa décision de ne plus avoir une confiance aveugle dans le système. Raynor... Elle avait été convaincue que c’était un criminel, avant de le voir à Juarez, et de comprendre que les choses n’étaient pas aussi simples.

« Ce Raynor... Que représente-t-il, à vos yeux ? »

La Reine soupira lentement, puis regarda à nouveau la station Umojan, au loin. On ne voyait guère que des lueurs depuis cette position.

« C’est un idéaliste... Quelqu’un qui est convaincu qu’il est possible d’améliorer le système de l’intérieur. Un homme qui a en horreur l’esclavage. Il était accusé d’être un traître par l’armée, alors qu’il n’avait fait que se défendre contre l’injustice de ses supérieurs...  Un homme qui croit en les vertus du système, en la justice...
 -  Est-ce pour ça que vous êtes revenue ici, ma Reine ? Pour le convaincre de vous rejoindre ? Ces idéaux ressemblent aux nôtres... »

L’injustice était quelque chose que les Formiens avaient en horreur. Ce n’était pas forcément évident à voir, mais, avec son esprit collectiviste et sa société pyramidale de ruche, la Fourmilière reposait sur une justice fondamentale, caractérisée par la supériorité des strates supérieures de la pyramide sur les autres. Irina avait rejoint les Formiens, car, pour elle, ils étaient la perfection génétique absolue, et, donc, la perfection tout court.

« Raynor... Non... Enfin, je ne sais pas... »

Que faire de cet homme ? Sarah soupira lentement.

« Il a voulu changer le système... Mais aujourd’hui, plus personne ne se rappelle de son discours sur les ondes... Crois-moi, Irina... On dit que la route de l’Enfer est pavée de bonnes intentions. Raynor a toujours été pétri de bonnes intentions, mais il s’était trompé de cible... »

Sa première erreur avait été d’être trop honnête, et de croire que tuer Juarez l’avait mis à l’abri des représailles. La deuxième erreur avait été de se mettre en public, de se mettre sur le front, offrant ainsi la possibilité aux autres d’agir.

Des gens comme John Farson.

Des gens comme l’Affiliation.

Des gens qui les avaient piégés tous les deux.




« Je m'adresse maintenant aux autorités ! J'ai ici, avec moi, plus de six mille civils asservis illégalement pendant des années, torturés et violés sans la moindre pitié ! Ces gens sont le peuple que vous avez juré de servir et de protéger ! Ces gens ont besoin de votre aide ! Je vous les remettrais en même temps que je me rendrais en échange d'un procès équitable afin qu'éclate la vérité et que justice soit rendue ! Je ne suis pas votre ennemi. Je veux juste que notre société ouvre les yeux sur le merdier qu'elle a laissé s'entasser dans son arrière-cour et que nous prenions enfin le balai pour nettoyer ça avant de finir noyé dessous ! Bordel, je suis même prêt à le passer tout seul s'il le faut ! Mais pour pouvoir balayer j'ai besoin d'un balais ! Si la société est consciente de ce qu'elle a besoin, elle m'en fournira un. Sinon, ce sera à moi de me le procurer et alors je nettoierais la merde à ma manière. Je ne te veux pas de Mal Tekhos, je veux juste t'aider autant que mes mains le peuvent. James Raynor, terminé. »

Assise sur une chaise dans une petite cabane isolée, Sarah secoua la tête en regardant le discours de Raynor, sur une télévision. Elle avait, dans cette petite pièce, un poste de télévision ancestral, cubique, avec une image qui sautillait parfois, quand elle ne captait pas le signal. Le refuge de Kerrigan, après le combat contre Juarez, était à proximité d’Anachore, dans un garage abandonné. Le garage se trouvait sur la route d’une station militaire désaffectée, et, dans le passé, ses principaux clients étaient l’armée, ou le personnel civil allant travailler à la station militaire. Avec le départ des Tekhanes vers la Fourmilière, ce garage avait été abandonné, et elle y squattait.

« Raynor... » soupira-t-elle.

Était-il stupide, ou sincère ? Il voulait protéger les esclaves qu’il avait récupéré, et avait offert aux autorités civiles de l’aider. Cependant, en diffusant ce message, il avait aussi révéler sa position aux informaticiennes tekhanes. Elles remonteraient le signal, et enverraient une garnison pour le neutraliser... Si, toutefois, elles étaient dans l’optique de le supprimer. Raynor, malgré toutes ses bonnes intentions, restait un mâle, dans une société extrêmement féminisée. Ayant accès à Internet, Sarah utilisait, outre sa télévision, une tablette numérique. Elle lui servait normalement à obtenir des instructions de la part du commandement, mais aussi à circuler sur Internet.

Très rapidement, le message de Raynor fut retransmis sur différents sites de streaming, avec des commentaires variables sur les réseaux sociaux. Pour l’heure, sa mission restait inchangée : appréhender James Raynor. Elle avait eu l’occasion de le faire tantôt, et se demandait encore pourquoi elle l’avait laissé filer.

*Ce sont les esclaves...*

Si elle avait capturé Raynor, ses hommes auraient été divisés, et les esclaves auraient été condamnés. Elle déambulait dans le garage abandonné, jusqu’à recevoir un coup de fil. L’appel figura sur sa tablette graphique, et elle appuya sur un bouton.

« C'est Jim... J'ai fait ce que vous demandiez. C'est votre tour maintenant. Quand et où pour les esclaves ? »

Elle esquissa un léger sourire, et répondit au bout de quelques secondes :

« Je ne m’attendais pas à un tel discours, Raynor... Mais vous avez tenu votre part du marché. Je vais vous transmettre des coordonnées. Venez me retrouver là-bas ce soir, à 21 heures. Je vous indiquerais à qui vous adresser pour relocaliser vos affranchis. »

Elle lui transféra des coordonnées satellite, une latitude et une longitude. Ces positions correspondaient à un plateau surélevé dans la région d’Anachore, au bout d’une petite promenade permettant de voir Anachore depuis les hauteurs. Un coin tranquille et aéré.

« Et, Raynor... Vous avez pris la bonne décision. »

Elle en était sûre.

Mais, après tout, elle était encore une novice en matière de manipulation politique.
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James Raynor

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    Description
    James Raynor est un résistant, un ex-militaire et ex-hors-la-loi qui suite à la perte de sa famille et sa condamnation par sa hiérarchie féministe intolérante est entrée en rébellion contre le système de Tekhos.
    
    La quarantaine, charismatique, bon vivant, franc du collier, il dirige les Rebelles de Raynor, un groupe armé constitué d'anciens militaires et esclaves qui se battent pour réformer le système qui les a rejetés.

Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]

Réponse 18 jeudi 30 avril 2015, 16:35:00

5 ans avant aujourd'hui

  • Désignation :     Station Umojan...
  • Fonction :          Poste minier indépendant, Nouvelle base d'opération des rebelles de Raynor...
  • Statut :             En activité, (officiellement abandonné depuis un an)...
  • Situation :         83 Km de la ligne de front Tekhane la plus proche...
                              67 Km de la ruche Formienne la plus proche...

- CONNERIES ! Hurle Matt en tapant de son poing libre sur la table.

Je viens de lui expliquer que j'ai accepté le marché de la Ghost. Le moins qu'on puisse dire c'est que ça ne lui a pas plus.

- VOUS AVEZ FAIT UNE CONNERIE MONUMENTALE COMMANDANT ! ELLE VA VOUS DOUBLER ET VOUS TIRER UNE BALLE DANS LA TÊTE À LA PREMIÈRE OCCASION !

- Pas la peine de gueuler, je suis pas sourd... Bougonne-je en songeant que ça risque de ne pas tarder s'il continue à ce volume.

- MAIS QU'EST-CE QUI VOUS EST PASSÉ PAR LA TÊTE, SACRÉ NOM DE DIEU ?

- MOINS FORT ! Gueule-je à mon tour, ce qui a au moins le mérite de faire taire mon second quelque secondes.

Il ne dit d'ailleurs plus rien, se contente de me toiser d'un regard réprobateur que je commence à connaître.

- Vous auriez pu m'en parler avant au moins, non ? Grince-t-il.

- Ça m'aurait avancé à quoi Matt ? Tu aurais essayé de me faire croire qu'on pourrait s'occuper de tous ces esclaves nous-mêmes ?

- Bien sûr qu'on ne le peut pas, il nous faudrait une logistique pour ça que nous n'avons pas.

- Donc j'ai pris contact avec la personne qui peut nous fournir la logistique... Conclu-je.

- Mais bon sang commandant, on aurait pu essayer de faire quelque chose avant que vous baissiez les bras ! Vous et moi connaissons un tas de gens qui n'aiment pas l'esclavage et qui seraient plutôt heureux de nous filer un coup de main !

- Pour un ou deux, j'en doute pas. Pour huit ou dix, déjà moins. Pour vingt ou trente, peut-être... Mais pour six mille ? Matt, arrête ton char. Si on les gardes, ce sera avant tout de la fierté mal placée...

Le silence retombe dans la pièce et Matt devient sombre.

- Alors vous nous quittez maintenant ? Demande-t-il d'une voix froide.

Je ne répond pas et me serre plutôt un verre de Jack Daniels. Que dire ? Même moi, je ne vois pas où cette conversation me mène.

- Je vous laisse commandant, soupire Matt d'un ton agacé. Et je prie pour que vous ayez changé d'avis demain.

Demain je ne serais probablement plus là mon pote... SOnge-je sombrement tandis que la porte se ferme.

Je me tourne ensuite vers le réveil de ma piaule. Il est gentiment dix-neuf heures. J'avale le reste de mon verre et empoche la bouteille. Je ramasse ma ceinture avec le holster de mon revolver et la boucle autour de ma taille, sortant l'arme pour contrôler que le barillet est plein ainsi que les munitions à ma ceinture.

Je ricane en réalisant ce que je suis en train de faire. Me voilà en train de préparer un siège alors que je vais pour me rendre.

- Quel con... Marmonne-je en glisant quand même l'arme à sa place.



Aujourd'hui
  • Désignation :     Station Umojan...
  • Fonction :          Poste minier indépendant, anciennement propriété de la République de Tekhos...
  • Statut :             Abandonné...
  • Situation :         83 Km de la ligne de front Tekhane la plus proche...
                              67 Km de la ruche Formienne la plus proche...

- Vous en êtes sûr ? Demande Matt dans le micro du poste de commandement.

- Positif monsieur, répond le pilote de Banshee dans les hauts-parleurs. Très nombreux contact Formiens confirmés dans tout le secteur. Pendant la journée on ne pouvait pas détecter leurs signatures thermiques à cause de la température, mais maintenant que la nuit est tombée, mes écrans scanners sont rouge de contacts. C'est une ruche au grand complet monsieur !

- Aussi loin des fronts Tekhans ? Songe-je à haute voix. Qu'est-ce que ça cache ?

- Peut-être qu'ils veulent ouvrir un nouveau front sur les badlands ? Réfléchis Matt à voix haute à son tour. C'est vrai que la région est peu défendue, mais par rapport à d'autres agglomérations périphériques de Tekhos, elle est aussi largement moins peuplée. Surtout après tout le barouf qu'on y a mis il y a cinq ans.

- Ils peuvent pas être là pour nous, on est arrivés ce matin... On a fait repérer le terrain plusieurs jours à l'avance et ils étaient pas dans le secteur...

- D'après les relevés, ils sont encore en train de s'installer. Ils sont arrivés presque en même temps que nous... Coïncidence ?

- J'aime pas ce genre de coïncidences. Dis-je en tournant les talons. Mets toute la base en état d'alerte que tout le monde dorme avec son arme à portée de mains cette nuit. Prévient aussi Jonhson que j'attends ses gars pour une reconnaissance nocturne sur ce secteur.

- Vous y allez ? S'étonne Matt.

- T'inquiète, je prends un vautour. Y'a rien qui peut me rattraper sur ce genre de joujou.



5 ans avant aujourd'hui

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Je suis en train d'attendre, assis sur le siège de mon vautour. Je suis venu en avance, engoncé dans ma veste en cuir brun afin de me protéger du vent sur ce plateau à la con. La vue est loin d'être dégueu et ça doit être un chic coin pour les amoureux. Isolé, beau panorama. Le coin idéale pour faire le coup de la panne à sa copine.

Putain je deviens trop vieux pour ces conneries...

J'ai bien sorti ma boutanche, mais je ne me sens pas le cœur de l'entamer. J'ai l'estomac noué. Je m'attends assez à ramasser une balle dans la caboche à tout instant.

Donc pour le moment, je regarda la vue et j'attends.

J'attends qu'une rousse vienne me prouver que tout n'est pas bon à jeter à Tekhos. Comme quoi dans la vie, faut jamais jurer de rien.
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Sarah Kerrigan

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Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]

Réponse 19 samedi 02 mai 2015, 01:19:53


Pourquoi négociait-elle avec un terroriste ? Avec un rebelle ? Avec quelqu’un qui pensait qu’il fallait faire justice soi-même ? Sarah était envahie par les questions, tout en roulant le long du désert. Le soleil était lentement en train de décroître, donnant au désert une touche orangée et apocalyptique. Un certain charme poétique se détachait de ces vallées silencieuses, légèrement balayées par le vent. Grâce au sable, le soleil prenait une teinte plus forte. Sarah ne croisait guère que quelques camions quand elle roulait, ses cheveux roux filant au vent, ses yeux dissimulés derrière une lunette de soleil. Sa combinaison, elle, était cachée sous une veste en cuir et un pantalon moulant. Des tenues civiles tekhanes. Elle filait le long d’une des routes en ciment, et partit sur la droite, regardant dans le rétroviseur de sa moto. Une grosse moto, avec des roues solides, faites pour circuler dans le désert. Elle s’engagea sur un sentier terreux, remontant le long de la piste, vers le lieu de rendez-vous.

Elle savait que la justice tekhane n’était pas bonne. Sur le principe, elle était égalitaire et juste, mais, en pratique, il était constant que le sexisme ambiant dans la mentalité tekhane influait fortement sur les décisions judiciaires. Les études montraient que tous les hommes étaient condamnés beaucoup plus lourdement que les femmes, notamment en matière d’infractions sexuelles, où cette disparité était impressionnante. Et, même en-dehors du cadre judiciaire, les hommes n’avaient pas accès à des postes hauts placés. Ils restaient souvent employés dans des tâches subalternes ou secondaires, même au sein de l’armée. L’armée, qui représentait un nouvel espoir pour les hommes, laissait très peu de places aux officiers supérieurs masculins. Les Ghosts étaient une logique différente. Ce corps d’élite, très autonome, était plus égalitaire, mais le problème se posait en amont, lors du recrutement, où les officiels se renseignaient surtout sur le parcours militaire des femmes. Kerrigan avait conscience de ces enjeux, et elle savait qu’ils influençaient sur sa mission... Ça, ainsi que la montée en puissance du secteur privé.

La guerre contre les Formiens avait conduit le Sénat à renforcer les pouvoirs de l’armée, et l’armée, elle, avait multiplié ses relations avec les mégacorporations. Ce terme était de plus en plus fréquent dans les médias, désignant des sociétés comme MERCATEL, BIOGENIX, ou encore GeoWeapon Corp. Ces sociétés ancestrales avaient gagné en influence et en autorité, en développant des milices privées, et en donnant des ordres au pouvoir public. Kerrigan n’aimait pas cette situation. Les mégacorporations n’avaient guère envie que les hommes gagnent des droits politiques, car, en la situation actuelle, ils représentaient une piétaille intéressante, une main d’œuvre à bas prix, et la possibilité, pour ces sociétés, de pouvoir s’implanter plus facilement.

Sarah ne savait pas quoi faire avec Raynor, car elle savait qu’il avait raison... Et, en même temps, il ne faisait pas preuve de cette brutalité excessive qui aurait pu lui permettre de justifier son arrestation. Il avait joué le jeu, en diffusant un message public, en annonçant ses intentions. L’armée n’aurait aucun mal à remonter le signal, mais allait-elle se risquer à attaquer, alors que Raynor avait en lui des milliers d’esclaves innocents ? La situation allait bientôt devenir un enfer ici... Raynor avait attaqué et défait Juarez, un propriétaire terrien, ce qui laissait entendre qu’il avait les moyens de déstabiliser cette région. En attaquant Juarez, il s’était exposé, et allait se heurter à tous les puissants des Badlands. Anachore allait recevoir des renforts, la situation allait se compliquer. Sarah, en lui conseillant de parler, n’avait fait que précipiter les choses, afin d’éviter un carnage et un bain de sang inutiles.

*J’ignore comment les choses vont se passer, à partir de maintenant...*

Sarah continua à rouler, jusqu’à approcher du lieu de rendez-vous. Avec le bruit de son moteur, elle n’était guère discrète. La femme ralentit lentement. Raynor était là, seul... Sarah arrêta sa moto, et se posa sur le sol. Elle portait des gants noirs, et avait tout d’une femme fatale, avec cette tenue. Ses longs cheveux roux étaient noués avec une longue natte, les cheveux flottant au vent.

« Raynor... Je suis ravie de voir que vous avez accepté mon invitation. »

Il n’y avait personne d’autre que lui, elle le savait. La femme sortit d’entre ses seins une petite clef USB, et la lui tendit.

« Vous trouverez dans cette clef une liste d’orphelinats et de monastères dans la région, ainsi que des associations humanitaires. L’Ordre Immaculé est votre meilleure espoir de libérer ces esclaves. »

L’Ordre Immaculé était connue pour son fanatisme, pour son Inquisition, pour sa lutte contre les démons et les anciens cultes... Mais l’Ordre Immaculé était aussi en lutte contre l’esclavage, à sa manière. L’Ordre Immaculé croyait en l’égale dignité de chacun, et rejetait donc l’idée qu’une personne puisse être plus élevée qu’une autre, car toute créature était faite par Dieu, et Dieu avait donné à chaque personne une égale dignité. L’Ordre ne pouvait pas lutter contre les États, mais il essayait de les encourager à lutter contre l’esclavage. Certains des ordres et des chapitres se chargeaient ainsi de retrouver les esclaves en fuite, et leur offraient asile et protection dans les terres papales.

« Ces monastères pourront faire des convois humanitaires pour envoyer les affranchis dans les terres appartenant à l’Ordre. »

Toutes les données figuraient dans la clef USB.

Elle marcha ensuite lentement, observant la région, laissant passer quelques instants de silence, avant de le regarder à nouveau.

« Votre message était très courageux, Raynor. Je dois admettre que je ne m’y attendais pas. Vous avez pris des risques, vous savez ? Les Tekhanes vont envoyer des troupes... Et... »

La Ghost n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’elle entendit une vibration.

« Que... ? »

Le son distant d’une explosion se fit entendre au loin. Elle tourna la tête, et vit une espèce fumée noire qui était en train de monter dans le ciel, de l’autre côté de la ligne d’horizon. Sarah visualisait cet endroit...

« Oh non... »

C’était une zone entre Anachore et Strawberry Fields, un important champ pétrolier. Le pipeline-17... Cette espèce fumée noire ne pouvait indiquer qu’une chose.

Une explosion.
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James Raynor

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Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]

Réponse 20 samedi 02 mai 2015, 11:15:59

5 ans avant aujourd'hui

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Finalement la petite est venue. Et je suis toujours en vie.

Surprenant... Songe-je pour moi-même, faisant passer ma bouteille de Jack Daniels d'une main à l'autre pour m'occuper les mains.

Je la regarde débarquer de sa moto. Un machin à roues ! Même pas d'anti-grav ! C'est une antiquité pire que mon vautour ! Aurais-je vingt ans de moins, je lui aurais probablement balancé un commentaire sur sa tenue sexy et sa bécane rétro. Mais ce soir je me sens aussi vieux que Terra elle-même. Je me sens las et épuisé. J'ai le sentiment d'avoir trop vécu. Et bon sang ce que c'est désagréable !

« Raynor... Je suis ravie de voir que vous avez accepté mon invitation. » Me souhaite la rousse en retirant ses lunettes.

Je note pour moi-même qu'elle a les yeux verts.

Cette fille est un putain de fantasme ambulant... À mon avis elle doit être aussi dangereuse qu'elle est belle.

- Sûr... Dis-je d'un ton désabusé. J'aurais raté ça pour rien au monde... Termine-je en reposant ma bouteille dans la sacoche de flanc de mon vautour.

J'hausse un sourcil surpris en la voyant plonger la main dans son décolleté. Mais elle en sort juste une clé USB qu'elle me tends.

« Vous trouverez dans cette clef une liste d’orphelinats et de monastères dans la région, ainsi que des associations humanitaires. L’Ordre Immaculé est votre meilleure espoir de libérer ces esclaves. »

Les femmes et leur manie de ranger n'importe quoi n'importe où... Songe-je.

« Ces monastères pourront faire des convois humanitaires pour envoyer les affranchis dans les terres appartenant à l’Ordre. »

J'hoche la tête, autant pour signifier que j'ai compris que pour la remercier.

- Franchement, j'pensais pas qu'vous tiendriez parole... Commente-je en tendant la main pour recevoir la clé.

Elle approche de moi, regardant autour d'elle. Pour une fille en train de négocier avec un "terroriste" je la trouve vachement détendue. Mais bon, c'est pas mon problème. Quand je serais dans le box des accusés ou dans une cellule d'interrogatoire elle sera probablement plus concentrée. Elle se tourne ensuite vers moi.

« Votre message était très courageux, Raynor. Je dois admettre que je ne m’y attendais pas. Vous avez pris des risques, vous savez ? Les Tekhanes vont envoyer des troupes... Et... »

Elle s’interrompt tandis qu'un bruit sourd suivit d'une vibration parcours le plateau.

Je reste immobile, je connais cette sensation. Je l'ai déjà senti des dizaines de fois sur les champs de bataille.

Quelque chose vient de péter. Et vu l'écart entre le grondement et la ch'tite virbration, m'est avis que ce qui vient de faire boum est du genre plutôt conséquent.

Je me lève en voyant la gamine ouvrir de grand yeux surpris et me tourne dans la direction qu'elle scrute.

- Fiuuu ! Siffle-je en regardant le nuage. J'en connais un qui a fait mumuse avec des sacrés pétards...

Je sors tranquillement de ma sacoche de vautour une paire de jumelles numérique, les porte à mes yeux et Zoom sur le nuage. Mais malgré mon énorme grossissement, je ne parviens pas à voir l'origine exacte de l'explosion à cause d'un obstacle entre lui et moi.

- Foutu rocher... Commente-je en baissant mes jumelles. Ce sont des amis à vous qui ont fais ça ? Demande-je d'un ton neutre.

Après tout, on est jamais à l'abris d'une surprise. Moi du moment que ça ne vient pas de mon camp, c'est que ça me concerne pas.
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Sarah Kerrigan

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Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]

Réponse 21 lundi 04 mai 2015, 02:25:10


« Foutu rocher... Ce sont des amis à vous qui ont fais ça ? »

Malgré ses jumelles, Raynor ne pouvait rien voir. La paroi gênait, il fallait aller de l’autre côté. Sa question interpellera Sarah, qui répondit rapidement, sur un ton évasif :

« Une Ghost n’a pas d’amis. Tout cela sent mauvais, nous devrions aller voir. »

Les pipe-lines… Les champs pétroliers des Badlands représentaient l’intérêt majeur de cette région, expliquant pourquoi les Tekhanes continuaient à s’y accrocher, alors qu’il n’y avait rien dans cette zone sauvage et inhospitalière. Ces fûts de pétrole fournissaient à Tekhos une autonomie énergétique dont elle avait énormément besoin pour entretenir son armée. Les champs de pétrole fournissaient de l’essence et des ressources énergétiques. Sans eux, Tekhos devrait se tourner vers les autres puissances étrangères, comme Nexus ou Ashnard, et elle en perdrait de son indépendance. Tekhos, plus généralement, était un colosse aux pieds d’argiles. Sans son essence, toute sa technologie ne servirait à rien. Or, les pipe-lines transportaient la majorité du pétrole le long du désert vers Anachore, d’où des camions-citernes et des trains entiers partaient dans les usines et les stations-services de Tekhos. Si on s’attaquait aux pipelines… L’État réagirait, et enverrait des troupes.

Ayant un très mauvais pressentiment, Sarah fila rapidement sur sa moto, et invita Raynor à s’installer derrière. Elle démarra, et fila rapidement, sa lourde moto s’élançant le long des terres battues, vers l’autre versant du haut-plateau. Elle grimpa sur une dune, et la moto décolla sur quelques mètres, le moteur rugissant, avant de rouler dans le sable. Les pneus solides permettaient de naviguer sans trop de problèmes, et elle s’arrêta au bout de quelques minutes en approchant de l’autre côté de cette haute falaise.

En face d’eux, il y avait une vaste plaine qui apparaissait… Avec le long tuyau de pipeline qui apparaissait. Il était en hauteur, suspendu par des poutres en acier, et filait à travers le haut-plateau pour rejoindre l’autre plaine, vers Anachore. Au milieu de la plaine, environ, de la fumée noire s’élevait dans l’air, et des geysers de flammes jaillissaient dans tous les sens. Le pétrole se déversait depuis la brèche faite dans le pipeline. Sarah sortit également ses jumelles, et vit des cavaliers en train de fuir, tirant en l’air avec des Colt. Ils étaient trop loin pour qu’elle arrive à les rattraper, et filaient vers les collines dans un angle.

« Qui sont ces gens ? » s’étonna-t-elle.

Des hommes de Juarez encore en vie ? Elle continuait à les observer avec les jumelles. Tous les cavaliers se regroupèrent autour d’un homme, qui parlait d’une voix forte. Elle fronça les sourcils, avant de voir son visage…

« Oh non… »

George Latigo. C’était un criminel figurant sur la liste des personnes poursuivies par l’armée, et qui figurait sur le tableau de chasse des Ghosts. Latigo… Un ancien prêtre psychotique qui menait des expérimentations sur ses ouailles et sur les habitants de sa paroisse, afin d’en faire des mutants. Quand le gouvernement avait appris cela, Latigo s’était enfui. C’était bel et bien lui, qui harangua ses hommes, avant de partir rapidement.

« J’ignore ce que tout cela cache, Raynor…  Mais s’attaquer à un pipeline, c’est s’attaquer à Tekhos. »

Les prochains jours risquaient d’être tendus.
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Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]

Réponse 22 mardi 05 mai 2015, 23:34:03

« Une Ghost n’a pas d’amis. Tout cela sent mauvais, nous devrions aller voir. »

J'hausse les sourcils. La réponse est sèche et efficace, mais je doute de sa véracité. Après tout, l'être humain est une créature sociale. Par contre le bout où elle prétend que "on" devrait y aller m'interpelle plus.

- "On" ? Relève-je à voix haute en rangeant les jumelles dans ma sacoche de vautour. Depuis quand je suis passé sous vos ord... Demande-je avant de réaliser qu'elle s'est précipitée vers sa moto.

Les femmes... Songe-je agacé au dernier degré par cette foutue suffisance qui leur fait considérer que tout leurs ordres ont force de loi.

Mais le fait est qu'elle a toujours ma clé pour l'affranchissement des esclaves me convainc de sauter derrière elle après qu'elle m'y ait invité.

- Je m'accroche à quoOOOOOIIIIIIIIII ! Demande-je alors qu'elle fait un départ en trombe qui manque de me désarçonner. BORDEL ! J'AI PASSÉ L'ÂGE DE CES CONNERIES ! Jure-je en trouvant finalement des poignées sur les côtés de la moto auxquelles me raccrocher.

Je suis bien persuadé que si j'avais eu le malheur de tenter de la saisir par les hanches pour me rattraper, j'étais bon pour prendre un retour de coude dans le pif. Par-dessus le marché, elle conduit comme si elle avait le diable aux trousses ! Je dirais même que "rouler comme un assassin" n'est que le prénom dans ce cas-là.

Elle nous amène en quelques minutes le long du grand pipeline des Badlands, sur Strawberry Fields, qui prend à travers Leper's Canyon en direction de la pleine d'Anachore. Le nuage de fumée vient du pipeline lui-même et je commence à me dire que je n'aime pas ça.

Avec Matt, quand on s'est installé dans la région on a commencé a faire une liste de cibles. Et le pipeline faisait partie de celles à ne pas attaquer, justement à cause du fait qu'il risquait de générer une réponse armée disproportionnée de la part du commandement central de Tekhos Metropolis.

la gamine freine en voyant du mouvement plus loin et sort une autre paire de jumelles de son sac, me faisant regretter d'avoir laissé les miennes sur ma bécane.

« Qui sont ces gens ? » Dit-elle à voix haute en les scrutant à travers l'écran optique.

- Pour ce que j'en sais, ils peuvent tout aussi bien être des raiders que la reine des Amazones en goguette, réplique-je en plissant les yeux pour essayer de mieux voir.

« Oh non… » Dit-elle soudain après avoir visiblement vu quelque chose... ou reconnu quelqu'un. « J’ignore ce que tout cela cache, Raynor…  Mais s’attaquer à un pipeline, c’est s’attaquer à Tekhos. »

- Sur ce point-là, on est d'accords, acquiesce-je gravement. C'est la raison pour laquelle Matt et moi on voulait pas faire sauter ce putain de pipeline. Mais il semblerait que quelqu'un d'autre ait eu cette idée... D'ici peu, le coin va devenir irrespirable...

Un reflet attire mon attention sur le flanc droit de la moto et je blêmis en reconnaissant la lunette d'un fusil.

- À COUVERT ! Gueule-je en sautant sur la petite pour la faire tomber de sa moto.

L'instant d'après une douleur brûlante me prend à l'épaule tandis que celle-ci éclate dans un geyser de sang, de bouts de chair et d'os alors que claque l'écho d'un coup de feu. J'ai eu de la chance, la blessure m'a bousillé la clavicule, mais n'a pas touché d'artère. Même si ça fait un mal de chien, je sais que je survivrai. Par contre, la gamine aurait pu la prendre en pleine caboche si j'avais pas été trop con pour pas prendre mes jumelles et ainsi garder ma vision périphérique.

Je roule au sol en grognant de douleur pour venir me coller contre le châssis de la moto en attendant de trouver un meilleur couvert, dégageant mon revolver avec peine.

- Bordel de nom de Dieu... Jure-je en ramenant le chien en arrière. À chaque fois que j'vous rencontre, ça commence à canarder à tout vas !

Je me hisse à la seule force de mes abdos pour jeter un coup d’œil par-dessus le châssis de l'épaisse moto, mais à peine ais-je sorti le bout de mon nez, qu'une balle ricoche contre l'acier du bloc-moteur et file juste au-dessus de mon visage.

- Pourquoi ça me rappelle des souvenirs récents ?Grogne-je en retombant à couvert, soufflant comme un bœuf pour tenter de contrôler la douleur de mon épaule foutue.
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Sarah Kerrigan

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Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]

Réponse 23 dimanche 10 mai 2015, 02:32:04


Georges Latigo, un généticien criminel... Des terroristes faisant sauter un pipeline... Une armée de soldats renégats en fuite dans les Badlands. Tout cela n’était-il qu’une simple coïncidence ? Kerrigan avait la désagréable impression que les éléments lui échappaient, qu’elle perdait le contrôle de la situation. Et, comme pour confirmer cela, elle commit une erreur de débutant, négligeant de surveiller sa propre zone, ce qui amena Raynor à la pousser derrière sa moto, au moment où un tireur d’élite leur tira dessus. La balle n’atteignit pas la tête de la Ghost, heurtant l’épaule du soldat en fuite. Ils bondirent derrière la moto, le sang de Raynor glissant le long de son bras. Un abri précaire et instable.

« Pourquoi ça me rappelle des souvenirs récents ? » s’exclama Raynor après avoir tenté d’observer les environs.

Kerrigan ne répondit pas, car elle était déjà dans l’action. Elle appuya sur un bouton de sa combinaison, et un casque recouvrit son visage, puis le camouflage optique de sa combinaison s’enclencha.

« Restez-là... »

Elle sortit de l’habitacle de la moto, guère inquiète. Le camouflage des Ghosts était extrêmement efficace, et résistait à tous les détecteurs thermiques ou biométriques, car ils étaient prévus pour, et régulièrement améliorés et mis à jour pour tenir compte des nouveaux protocoles en matière de détection. Elle s’élança droit devant elle, et sentit les tirs la poursuivre. Invisible, certes, mais c’est dans la terre qu’elle marchait, laissant des traces de pas, des empreintes sur le sable. Elle rejoignit un grand talus, et se déplaça lentement, cherchant à avoir un angle de vue dégagé. À partir des tirs, elle pouvait déterminer approximativement l’origine des balles qu’elle avait reçu. Elle s’aida à nouveau de ses jumelles.

Les tirs venaient de l’autre côté de la plaine, et il y avait une succession de grottes et de plateformes rocheuses. La femme continua à les observer, et vit une étrange silhouette en train de se redresser. C’était lui... Leur tireur. Une combinaison sophistiquée le recouvrait, et il bondit en contrebas, faisant une chute vertigineuse, avant de rebondir le long de la paroi, son armure se recouvrant d’une sorte de bouclier cinétique orangé, qui amortit le choc quand il atteignit le sol, faisant voler le sable autour de lui. L’être se redressa alors, et fila dans une caverne, d’où il ne tarda pas à en sortir, sur une moto. L’appareil fila au loin.

*Mais qui est ce type ?*




« Cet homme... Je reconnais le design de cette armure. »

Sarah hocha lentement la tête. Quand une Annexienne vous racontait une histoire, l’avantage était qu’elle ne se contentait pas que de parler. Non, Sarah utilisait aussi ses pouvoirs psychiques pour partager ses souvenirs avec son auditoire, a fortiori l’une de ses filles. Le duo se trouvait dans l’une des grottes souterraines longeant la Ruche. Une rivière souterraine filait par ici, et elles avançaient le long de cette dernière, avant de se poser sur un îlot rocheux, où, mis à part le bruit de l’égouttement de l’eau, rien ne venait les déranger.

Irina avait vu cette armure quand elle était encore une simple humaine. Ce bouclier cinétique... Il faisait partie des programmes militaires visant à doter tous les soldats de l’infanterie de boucliers défensifs supplémentaires, afin de les protéger davantage des Formiens et de leurs attaques d’acide. Elle savait que les boucliers cinétiques étaient une technologie difficile, nécessitant énormément d’argent et de moyens, mais l’armée s’y intéressait depuis quelques années. De ce qu’elle savait, c’était une mégacorporation qui avait proposé à l’armée des recherches et des études approfondies sur les boucliers de protection. Le Sénat s’y intéressait, car c’était un moyen d’éviter les pertes humaines, qui faisaient toujours tâche auprès de la population.

« Oui... Nous avons eu l’occasion, Raynor et moi, de le revoir plus tard... Mais nous y reviendrons plus tard, Irina... »

Les deux femmes étaient allongées l’une contre l’autre, Irina lovée contre le corps de sa Mère, l’une de ses mains caressant ses hanches. De temps en temps, Sarah venait l’embrasser sur le front. Sa propre main caressait les longs cheveux d’Irina, ou encore sa peau bleue, venant terminer sa course sur la courbe de ses fesses.

« Qu’as-tu fait avec Raynor ?
 -  La balle qui l’avait atteint était plus sérieuse que ce que nous avions initialement pensé... Mais il ne me faisait pas confiance pour le soigner, et voulait retourner dans son camp. J’ai fait ce que n’importe qui dans ma position aurait fait... Je lui ai envoyé une attaque mentale qui l’a endormi. »

Elle soupira à nouveau, et reprit ensuite :

« Je l’ai conduite à Taunton, la plus proche ville... »

Taunton était une bourgade de 4 000 habitants en plein désert, ayant pour principale richesse ses mines d’acier. Les mineurs de Taunton constituaient la principale richesse de la ville, et c’était une ville très masculine... Soit une ville où on se méfiait du gouvernement, avec plusieurs saloons, des granges, et des maisons abandonnées dans les environs. Sarah avait voyagé jusqu’ici, en sanglant Raynor à sa moto à l’aide de lanières en cuir. Elle avait rejoint Taunton, avait loué une chambre, et y avait couché l’homme.

« C’est là que nous l’avons vu pour la première fois, Irina...
 -  Lui ?
 -  Il organisait un meeting le lendemain dans le théâtre de la ville. »

Celui à cause de qui tout avait commencé. Celui dont le slogan avait recouvert les murs de la ville, et qu’on retrouvait sur des banderoles flottant dans les grandes rues de Taunton :

Citer
« Ask not What The Good Man can Do for You, but What You Can Do for Him  »

John Farson... The Good Man.

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James Raynor

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    Description
    James Raynor est un résistant, un ex-militaire et ex-hors-la-loi qui suite à la perte de sa famille et sa condamnation par sa hiérarchie féministe intolérante est entrée en rébellion contre le système de Tekhos.
    
    La quarantaine, charismatique, bon vivant, franc du collier, il dirige les Rebelles de Raynor, un groupe armé constitué d'anciens militaires et esclaves qui se battent pour réformer le système qui les a rejetés.

Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]

Réponse 24 lundi 11 mai 2015, 16:51:04

5 ans avant aujourd'hui

  • Désignation :     Motel La Cerveza...
  • Fonction :          Auberge...
  • Statut :             En activité...
  • Situation :         Taunton...

J'ouvre les yeux avec difficulté, l'impression que toutes les cloches de toutes les églises du pays se sont donnée rendez-vous dans mon cerveau pour y donner un concert dirigé par Maestro épileptique.

- Hoooooooo... Ma tête... Grogne-je en me réveillant.

Je tente de me servir de ma main pour la poser sur mon front, mais elle refuse de bouger. Je sens d'ailleurs comme un cercle métallique autour de mon poignet qui me retient.

Agacé, je tente de lever l'autre bras.

Très mauvaise idée...

- OOOUUUAAAIIIEEE !!! BORDEL DE SALOPERIE DE... AAARRGGGHHHH !!! Hurle-je en ayant l'impression d'avoir manqué de m'arracher l'épaule.

La douleur qui a fusé à travers mon bras m'a éclairci les pensées d'un coup et je me suis retourné pour regarder mon épaule. Je pâlis un peu en voyant le gros bandage autour de celle-ci ainsi que l'attelle qui l'immobilise attachée au cadre d'un lit à armature métallique. Je tourne la tête pour constater ce dont je me doutais déjà, à savoir que mon poignet droit est attaché par une menotte au même montant du lit.

- Bordel, ça va pas recommencer... Grogne-je en regardant autour de moi.

Je suis dans une chambre un peu miteuse en préfabriqué, les murs sont légèrement piquetés de rouille, sinon ils ont le gris de l'acier avec lequel ils ont été construits. Le lit où je suis étendu est une sorte de modèle avec un sommier à même le sol, ce qui le rend relativement dur. Pourtannt il dispose de montants en fer forgé d'un esthétisme douteux en haut et ne bas du lit. Mes chevilles sont aussi attachées aux montant du lit et je suis étalé en étoile-de-mer sur les draps blanc cassés.

Le lit est assez grand pour deux, mais mon épaule immobilisée occupe déjà une bonne partie de la place. J'ai un oreiller sous la nuque, ce qui n'est pas si mal pour le confort.

Par contre, dès qu'j'aurais besoin d'pisser ce s'ra problématique... Songe-je.

Je me contorisonne un peu pour regarder aux alentours. Il y a une petit table en aluminium sur laquelle se trouve mon colt dans son holster, mon blouson ainsi que mes papiers d'identité, ma clé de vautour et mon porte-fric. Sur une chaise il y a quelques affaires ainsi que pas mal de vêtements que j'identifie comme ceux d'une femme.

La p'tite s'est changée ? M'interroge-je en reconnaissant ses habits de quand elle m'a rejointe au rendez-vous. Par contre la présence de ses sous-vêtements sur le tas de fringues est un peu perturbante.

J'ai la réponse la seconde d'après quand l'un des deux portes de la chambre s'ouvre et que la rousse en sort, une serviette autour du corps, ses cheveux encore un peu humides et quelques perles d'humidité qui coulent le long de ses bras et de ses jambes.

- Ha... Dis-je en détournant la tête, toujours fâché mais pas encore impoli au point de ne pas respecter l'intimité d'une femme qui se lave. Et c'est quoi la suite ? J'te préviens, j'te livrerais pas mes hommes. Alors j'espère que t'as pas prévu des truc qui tachent pour mon interrogatoire, ce serait con de t'être lavée pour rien miss Ghost... Dis-je agacé.



Aujourd'hui

  • Désignation :     Environs de Black Caves Mountain...
  • Fonction :          aucun...
  • Statut :             aucun...
  • Situation :         Badlands...

Sous moi je sens le moteur du vautour qui vrombit comme un fauve agressif et ça me met de bonne humeur. Je crains rien aux commandes d'un vautour. Je m'en suis toujours sortis et personne n'a jamais réussi à me rattraper au guidon de ce bébé.

- Commandant, ralentissez vous êtes en train de nous semer ! Intervient le chef d'escadrille qui est derrière moi.

- Y'a pas l'feu au lac p'tit, glousse-je. Les Formiens sont encore à une douzaine de kilomètres de là. Y'a d'la marge mon pote.

- Commandant, je vous en prie, revenez dans la formation ! Le commandant en second m'écorchera vif sil vous arrive un truc ! Gémit le chef d'escadrille, un Terranide-loup du nom de Masayuki.

Pour éviter de lui faire faire une crise de nerf, je ralenti pour me porter à sa hauteur. Il est un peu jeune pour commander une escadrille à mon avis, mais il a fait ses preuves un vautour entre les mains. Il lui manque qu'un peu de bouteille et un peu plus de confiance en lui.

- Bon c'est quoi ton plan petit ? Lui demande-je.

- C'est une simple reconnaissance des lignes et des forces adverses commandant. Nous ne devrions pas avoir à engager l'ennemi.

Je grogne.

- Avec les Formiens faut jamais dire jam...

- CONTACT ! Hurle soudain un des ailiers dans son casque.

Je tourne la tête au moment où une paire roquettes Typhoon part en trombe, un panache de fumée dans leur sillage. L'instant d'après, un zergling par en morceaux dans une détonation.

- Bordel, maintenant s'ils savaient pas qu'on était là c'est grillé ! Jure-je.

À cause du putain d'esprit collectif des Formiens, toute la ruche doit savoir maintenant qu'on vient de disperser l'un des leurs. La riposte va pas tarder que je leur en fiche mon billet.

- Petit, ordonne à tes hommes de déployer leurs mines Tarentules ! Sous peu ça va grouiller de bestioles dans le coin comme des mouches sur un cadavre ! Et appelle la base, dis-leur qu'on passe en alerte rouge ! Ils sont dix kilomètres plus près que ce qu'on croyait ! Même si ce sont que des éclaireurs, c'est suffisant !

Masayuki acquiesce et s'exécute pendant que je me joins aux efforts pour miner la zone avec les explosifs anti-personnel intelligents Tarentule, des mines capables de détecter leurs proies et de leur sauter à la gueule avant de déclencher leur charge creuse embarquée.

Nous n'en avons pas beaucoup par vautour. Pas assez pour fair eun champ de mine mais assez pour gêner la progression de renforts.

Pourtant un détail me chiffonne. C'est la première fois que je croise des éclaireurs aussi avancés par rapport à une ruche.

Depuis quand les bestioles se déploient aussi en avant sans attaquer ? C'est bizarre...
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Sarah Kerrigan

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Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]

Réponse 25 vendredi 15 mai 2015, 01:53:26


Elle l’avait menotté le temps de prendre sa douche, une femme se devant, après tout, de prendre soin de son corps. Le motel de Taunton n’était pas une auberge cinq étoiles, mais, au moins, il y avait des cabines de douche. L’eau ruisselait agréablement sur son corps, et elle se laissait aller, pensant à sa mission. Que devait-elle faire, maintenant ? Elle n’avait encore reçu aucune instruction concernant l’explosion du pipeline, mais elle était sûre que, maintenant, les autorités et les médias étaient au courant. C’était un acte terroriste qui pouvait avoir de sérieuses répercussions, et, avec la présence d’une milice rebelle, Sarah s’attendait, tôt ou tard, à recevoir de nouvelles instructions. Elle avait très peu dormi cette nuit, laissant le lit pour Raynor, lui laissant ainsi l’occasion de se remettre de ses blessures. Elle s’était renseignée sur le mystérieux agresseur qui lui avait tiré dessus, mais ses recherches sur Internet, et sur les bases de données des services de renseignement militaire, n’avaient guère été concluantes. Concrètement, elle n’en savait pas plus maintenant qu’avant.

Le motel se trouvait un peu en bordure de la ville, et ressemblait à un traditionnel motel, avec un parking à l’entrée, un bureau à gauche, et une rangée de chambres s’étalant au rez-de-chaussée et à l’étage, avec un escalier en bois à l’extérieur. Il se trouvait à l’entrée de la ville, et, depuis la fenêtre à l’arrière de la chambre, Sarah pouvait voir une montagne. Depuis le balcon en bois, on voyait la ville, un petit village avec plusieurs châteaux d’eau, une église centrale, et des séries de petits bâtiments. Taunton n’était pas encore totalement sauvage, car il y avait quelques rues bétonnées qui la traversaient. Sarah n’avait pas encore eu l’occasion de se promener, car, mine de rien, elle avait une personne dont il fallait qu’elle s’occupe. Tout ce qu’elle avait vu, c’était que le motel était bien rempli, et, en discutant avec l’homme s’en occupant, elle avait compris que quelque chose allait avoir lieu aujourd’hui à Taunton… Et elle l’avait compris en voyant les affiches et les flyers sur un « meeting » organisé par un parti politique qui gagnait de l’influence aux Badlands : l’Affiliation. Il était très minoritaire dans les terres centrales de l’État tekhan, mais s’implantait localement dans la région. L’Affiliation œuvrait pour « une société réellement démocratique », et où les droits des minorités seraient enfin reconnus. Tekhos étant une démocratie, il n’avait pas été possible de le censurer, et, avec les élections locales qui se rapprochaient, le parti menait campagne.

Autant dire que l’explosion du pipeline tombait au plus mauvais moment, rajoutant une surcouche d’agitation à une situation qui était déjà explosive. Tout en se douchant et en y songeant, Sarah sentit Raynor se réveiller. Elle était une Ghost, après tout. Elle enfila donc une serviette en sortant. L’homme était étalé sur le lit. Il était costaud, et sa blessure avait bien cicatrisé, mais, par mesure de précaution, elle avait utilisé ce qu’elle avait pu récupérer au poste de garde de Taunton cette nuit, afin de le rafistoler un peu.

« Et c'est quoi la suite ? J'te préviens, j'te livrerais pas mes hommes. Alors j'espère que t'as pas prévu des trucs qui tachent pour mon interrogatoire, ce serait con de t'être lavée pour rien miss Ghost... »

La « miss Ghost » esquissa un léger sourire goguenard, et marcha vers ses affaires, posées sur un fauteuil.

« Si j’avais voulu vous torturer, Monsieur Raynor, je n’aurais pas pris la peine de vous soigner, vous ne croyez pas ? Et que pourriez-vous me dire que je ne sache pas déjà ? Je suis une Psi-10, et, de ce que je vois, vous n’avez aucune formation contre la télépathie. Si je voulais connaître tous vos secrets, il me suffirait de rentrer en vous. Vous auriez une migraine épouvantable, mais vous ne pourrez pas me résister. »

L’une des méthodes de classification des individus dotés de capacités psioniques était l’échelle « Psi », allant du Niveau 1 au Niveau 10. De base, la plupart des personnes étaient des Psi-1, voire des Psi-2 au grand maximum. Plus on montait dans les niveaux, et plus on avait affaire à des télépathes puissants. Dans le monastère militaire où Sarah avait été formée, on appelait les Psychiques talentueux les Psykers. Ils pouvaient lire les esprits des autres, ou faire preuve de télékinésie, ou d’autres facultés extrasensorielles bluffantes.

« Alors, détendez-vous… »

Elle récupéra sur une table une clef, et la balança vers Raynor, comme preuve de sa bonne foi. Entre-temps, elle récupéra ses affaires, et alla dans la salle de bains. Laissant la porte ouverte, elle retira sa serviette, et commença à se changer. Il suffirait à Raynor de tourner la tête pour voir les fesses de la rouquine.

« Vous pouvez repartir voir vos hommes… Mais ce ne serait pas dans votre intérêt. Allumez la télé. »

Toutes les chaînes d’informations diffusaient la même information.

L’attaque du pipeline.

Et le suspect tout trouvé était désigné : James Raynor.

« …C’est un agitateur politique, tout simplement. Ces régions ne sont pas surnommées ‘‘Badlands’’ pour rien. J’ai écouté l’intervention de cet homme hier. Mais, sous ses couverts de bonne intention, il n’est rien de plus qu’un terroriste…
 -  …Un rebelle qui a décidé de mener une croisade contre les intérêts tekhans…
 -  …Les premiers éléments de l’enquête ont permis de révéler que les explosifs utilisés pour détruire le pipeline sont du surplus militaire… »

Sarah était furieuse.

Elle avait l’intime conviction d’être tombée dans un piège en faisant à Raynor cette proposition.




« Hummm… Hmmmm… »

La délicieuse main d’Irina palpait le sein de Sarah, tandis que sa bouche se plaquait à la sienne. Allongées dans leurs grottes, les deux femmes se faisaient tendrement l’amour. Il ne fallait pas s’attendre à grand-chose de la part d’une Cérébrate transie d’amour et de sa Mère. Irina était une Formienne d’une grande beauté, et qui aimait profiter des nouvelles libertés offertes par ce corps dont elle disposait… Et qui aimait encore plus les délicieux câlins de sa Mère.

Elle en profitait donc, et Sarah l’embrassait, tout en ayant perdu l’une de ses mains sur son postérieur, le flattant tendrement, leurs jambes se frottant l’une contre l’autre. Elles s’embrassaient langoureusement, et Sarah se laissait aller. Ah, Irina… Il y avait tant de choses à dire sur elle. Encore toute jeune, elle faisait preuve d’une telle motivation que Sarah avait parfois du mal à la croire, tant elle était… Forte. Une telle passion pouvait-elle exister chez une personne ? Irina était tellement heureuse d’être Formienne que Sarah ne pouvait s’empêcher de la baiser quand elle la voyait.

Elles s’embrassaient ainsi, leurs langues se mélangeant l’une à l’autre… Quand un Zergling mourut. Irina, qui avait les yeux fermés, les écarquilla soudain en se redressant.

« Je l’ai entendu hurler !
 -  Raynor… »

Il avait dû repérer des unites formiennes en patrouille, et avait choisi de les saluer à sa manière.

« Ne t’inquiète pas, Irina… Va t’assurer que la Ruche se porte bien, je vais aller me renseigner sur eux.
 -  Mais… Maman… »

Sarah posa un doigt sur ses lèvres, afin de lui intimer le silence. Face à l’adversité, Irina paniquait très vite, ce que Sarah savait… C’était sa plus petite fille, après tout.

« Va à la Ruche, Irina, et laisse-moi faire. »

Irina hocha lentement la tête, et Sarah lui décerna un ultime baiser, avant de se redresser.

Raynor… Ça remontait à plus de cinq ans, maintenant.

Et elle se souvenait encore très bien de tout ce qui s’était passé.
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    La quarantaine, charismatique, bon vivant, franc du collier, il dirige les Rebelles de Raynor, un groupe armé constitué d'anciens militaires et esclaves qui se battent pour réformer le système qui les a rejetés.

Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]

Réponse 26 vendredi 15 mai 2015, 16:08:50

5 ans avant aujourd'hui

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Apprendre que la miss Ghost est une psi-10, pour sûr que ça m'a calmé !

La vache, j'avais affaire à une télépathe de catégorie mondiale et je le savais même pas.

Je me surprends à envier Matt et sa capacité d'intouchable. Lui au moins il doit pouvoir la regarder en ricanant. Moi au mieux, je peux me faire tout petit et penser à autre chose. Il paraît que quand on fait des formules mathématiques dans sa tête ça perturbe leur lecture. Y en a d'autres aussi qui prétendent que de penser à des schéma de construction c'est efficace aussi.

Bon il y a aussi Tychus qui affirmait que d'imaginer tout nu le psi qui tentait de te sonder le crâne ça le faisait sortir illico de ta tête, mais je pense que je sais pourquoi...

« Alors, détendez-vous… »

Plus facile à dire pour la personne qu'est pas attachée au pieux... Songe-je.

L'instant d'après elle me jette la clé des menottes. Je blêmis un très grand coup.

HORS DE MA CABOCHE !!! Pense-je très fort, mais ça n'a pas l'air de lui faire ni chaud ni froid.

D'ailleurs, on ne peut pas dire qu'elle semble avoir froid. Je suis de nouveau obligé de tourner la tête quand elle tombe la serviette sans fermer la porte. Même si elle est de dos, j'ai tout juste le temps de tourner la tête pour pas mater.

L'enfer glauque... Prisonnier d'une fille qui sais jusqu'à ce que tu penses... Si au moins elle prenait la peine d'avoir un peu de pudeur, ça m'éviterais d'avoir peur de voir ce que je suis pas censé voir.

Je me libère difficilement, surtout à cause de mon épaule en vrac. Je peux pas la bouger sans avoir l'impression que toute la pièce se met à tourner. Récupérer un peu de liberté de mouvement est malgré tout un soulagement.

« Vous pouvez repartir voir vos hommes… Mais ce ne serait pas dans votre intérêt. Allumez la télé. »

Intrigué, je l'allume et la regarde pendant plusieurs minutes.

Dire que je suis atterré n'est que le prénom. J'en lâche la télécommande qui va tomber sur la moquette bon marché avec un bruit mou.

- J'ai besoin d'un verre... Dis-je d'une voix blanche en titubant vers ma veste.

Sauf que j'ai beau en fouiller les poches, je me rappelle un peu tard que j'ai laissée ma bouteille dans ma sacoche de vautour. Qui doit toujours se trouver sur le promontoire rocheux à la con.

Je fini par me laisser retomber assis sur le lit. J'ai mon communicateur en main mais je sais plus si c'est une bonne idée de contacter qui que ce soit. J'ignore depuis combien de temps j'ai disparu pour la base et qui sait si Matt et les autres ne croient pas que je les ai trahis.

Je suis à nouveau seul, et je me sens tellement las à nouveau. Oubliée la douleur horrible de mon bras. C'est le vide, le creux que je sens à l'intérieur de mon estomac qui semble me dévorer de l'intérieur mieux qu'un parasite Formien.

Bordel... Pourquoi tout ce que je tente se barre en couille à la première occasion ? Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour mériter ça. D'abords Tychus, puis Sierra, puis Mélissa, Maintenant Matt et les autres qui sont en danger à cause des conneries des autres bouffons à cheval. Ils ont vraiment bien choisi leur moment ces salopes...

- Bon... C'est quoi la suite du plan ? Demande-je d'une voix atone.

Parce que là j'ai vraiment plus d'idée. Je me sens tellement mal pour ceux que j'ai essayer de sauver ou de protéger, j'ai l'impression d'en avoir la tête qui éclate. Je voudrais seulement dormir. Genre m'étendre sur l'asphalte et me laisser mourir.



Aujourd'hui

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- Y'a un pépin... Grogne-je agacé.

- Un soucis commandant ? Me demande Masayuki en agitant sa queue l'air aux aguets.

- Ouais, et un gros... T'as déjà vu un Formien seul toi ? Réponds-je sombrement en scrutant les alentours à la jumelle.

- Heu... Non pourquoi ? Me demande le Terranide.

- Tout simplement parce que ça n'arrive jamais normalement. On a un dicton dans l'armée qui dit "si tu vois un Formien, c'est qu'il y'en a cent que tu n'as pas encore vu." L'informe-je en balayant l'horizon.

- Il s'est peut-être perdu ? Suggère le Terranide.

- Ça peut pas se perdre ses petites saletés-là. Au mieux, ça peut retourner à l'état sauvage s'il n'y a pas une Cérébrate assez proche pour en prendre le contrôle, mais sinon tant qu'il est connecté au réseau de la ruche, il arrivera toujours a repérer les siens. Et aussi proche d'une ruche, essaie pas de me faire croire qu'il avait des problèmes de friture sur la ligne... Grogne-je.

- Chef, dernière mine posée ! Intervient un des hommes en direction du chef de groupe Terranide.

- Parfait ! Tous en selle ! Ordonne Masayuki. Je veux tout le monde prêt à mettre les gazs ASAP si jamais les Formiens se pointent !

- J'ai un meilleur plan. Toi et tes gars vous vous tirez. On déja prévenu Matt de mettre tout le monde en alerte rouge, mais je suis pas tranquille. Le temps de réaction des Formiens est trop lent sur ce coup et je le sens vraiment pas. Normalement, dans la minute qui a suivit le premier contact on aurait dû voir arriver des unités avancées, mais là rien, des clous, que dalle ! Je parie qu'ils nous préparent un sale coup et on le saura pas en se terrant chez nous. Je vais rester en poste avancé et je garde le contact.

- Mais c'est de la folie chef !

- C'est du bon sens ! Le contre-je. Je suis bien meilleur que vous tous sur un vautour et vous laisserais-je une heure d'avance que je trouverais encore le moyen de vous coiffer au poteau sur les dix derniers mètres. Je reste et je vous rattrapes plus tard.

- Mais...

- C'est un ordre p'tit. Mon instinct me dit que je dois pas encore partir d'ici et crois-le ou non, j'ai toujours eu un bon instinct.

Sauf peut-être à mes débuts mais j'ai pas mal changé en cinq ans. J'en ai fait des bourdes mais j'ai toujours appris et je suis toujours là pour en causer.
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Sarah Kerrigan

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Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]

Réponse 27 dimanche 17 mai 2015, 01:27:35


« Bon... C'est quoi la suite du plan ? »

Sarah allait répondre quand son communicateur se mit à vibrer. Elle porta immédiatement son attention sur son poignet, et appuya sur plusieurs boutons. Une communication cryptée du haut-commandement venait d’arriver, suite au rapport que Sarah avait fait. Elle ne répondit donc pas tout de suite à Raynor, se laissant le temps de lire le communiqué, comprenant ses nouvelles prérogatives. Elle le relut plusieurs fois, puis coupa sa console. Son armure de Ghost disposait d’un petit ordinateur intégré, une sorte de communicateur, qui lui permettait de recevoir des informations, ou encore de pouvoir se brancher sur les ondes radios ou hertziennes, voire satellites. Quand on disait qu’une combinaison de Ghost était un petit bijou de technologie, on ne mentait pas.

La jeune femme se retourna vers Raynor, et lui répondit :

« Quelqu’un veut vous faire porter le chapeau. J’ai pour ordre de trouver qui veut déstabiliser la région, et de le neutraliser. Et je sais que ce n’est pas vous. »

Elle le savait très bien, puisqu’elle avait été avec lui.

« Le tireur d’élite qui nous a attaqué hier soir portait du matériel de haute-technologie. Les recherches menées par mes supérieurs ont permis d’établir qu’il s’agirait vraisemblablement de Seth… Un mercenaire professionnel qui accomplit des contrats pour le compte de mégacorporations ou de personnes très influentes, généralement. »

Sarah était censée travailler seule, mais… En fait, elle avait du mal à s’expliquer pourquoi elle faisait équipe avec Raynor. Elle restait une Ghost, et lui un traître. La situation actuelle et ses bons sentiments ne changeaient rien à cet état de fait. Cependant, ses supérieurs n’avaient aucune raison de douter de la véracité de son rapport. James Raynor n’avait pas fait sauter ce pipeline, mais apparaissait comme le suspect idéal. Son attaque contre Juarez était juste, mais l’homme avait toujours réussi à éviter les ennuis judiciaires en se faisant passer pour un sympathique propriétaire terrien. Raynor avait sauté à pieds joints dans la fosse, et s’était englué dans un bourbier qui, à chaque instant, menaçait de le submerger.

La Ghost marchait un peu, observant la rue depuis la fenêtre.

« L’un des hommes qui a attaqué le pipeline s’appelle George Latigo. Il travaillait jadis pour l’Ordre Immaculé, et utilisait sa position de prêtre pour fonder une secte dans sa paroisse, utilisant des mutagènes sur la population pour en faire des mutants décérébrés, accroissant les capacités physiques et psychiques de ses cobayes au détriment de leurs capacités cognitives et intellectuelles. Nous pensons que quelqu’un cherche à créer une guerre civile dans cette région, et vous formez le bouc-émissaire idéal. »

Restait maintenant à déterminer qui avait embauché Seth et Latigo. Sarah, bras croisés, continuait à observer la rue, puis se retourna ensuite vers lui. Les hypothèses se multipliaient dans sa tête.

« L’armée enquête déjà sur les troubles dans les Badlands… Leurs soupçons se portent sur un parti politique, l’Affiliation. Je ne sais pas ce que vaut cette piste, mais il faut bien commencer par quelque chose. Et puis, ils organisent un meeting cet après-midi. »

Le soleil éclairait le corps de Sarah depuis la fenêtre. Elle tourna alors sa tête vers lui, en lui souriant délicatement.

« C’est là où je compte aller. »




La mort d’un Formien isolé n’affectait pas autant Sarah qu’Irina. Contrairement à la jeune Cérébrate, la Reine des Lames était un peu plus mâture, et elle avait déjà subi la mort de nombreux Formiens quand elle combattait les Tekhanes. C’était le risque normal de la guerre, et, tôt ou tard, Irina l’apprendrait aussi. Pour l’instant, la seule chose qui importait réellement, c’était d’éviter une bataille rangée. Sarah n’avait pas envie de se battre, pas alors qu’elle était encore replongée dans ses souvenirs, et qu’elle savait qu’une bataille n’apporterait rien. La Reine n’était pas venue ici pour fonder une Ruche. Il n’y avait rien d’utile dans cette région des Badlands, et une Ruche était bien trop proche des forts militaires tekhans. Stratégiquement parlant, il n’y avait aucun intérêt à s’installer ici.

Elle pouvait sentir les humains à proximité. Dissimulée dans la montagne, elle les voyait depuis des anfractuosités dans la roche. Pour éviter que d’éventuels détecteurs ne la repèrent, Sarah reprit une apparence humaine, n’utilisant aucun de ses pouvoirs psioniques ou formiens. Elle restait donc une simple agente secrète dans sa combinaison de Ghost. Il y avait plusieurs militaires dans une sorte de petite crique, et ils avaient installé des mines Tarentules. Elle les entendit discuter avec eux, et reconnut, près de plusieurs Vautours, la silhouette massive et solide de James Raynor.

*Raynor…*

Le passé revint à elle, et elle secoua lentement la tête en fermant les yeux. Elle se revoyait le mettre en joue dans l’hacienda de Juarez, leur séjour à Taunton… Et le reste. Cinq ans après, Raynor et elle se recroisaient, et les deux avaient changé. En cinq ans, Sarah était devenue l’ennemie publique numéro un, l’abominable Reine des Lames, recherchée morte ou vive (mais surtout morte) par l’ensemble des forces tekhanes. Elle était devenue la Traîtresse, celle qui avait trahi son serment, renié son propre peuple, afin de servir des individus monstrueux, des envahisseurs venus des tréfonds de l’espace. Elle était devenue une personne encore pire que Raynor, du point de vue de l’opinion publique.

Les Vautours décollèrent rapidement, et elle se déplaça un peu, afin d’avoir un meilleur angle de vue. Raynor était resté sur place, et les Vautours avaient décollé en emmenant tous ses hommes... Sauf lui. Un choix curieux, que d’aucuns auraient qualifié de suicidaire.

*Est-ce qu’il sait que je suis là ?*

Était-il possible qu’il l’ait repéré ? Comment ? Il avait repéré des Formiens… Mais en aurait-il tué s’il avait su qu’il travaillait pour la Horde de Kerrigan ? Pourquoi se séparer de ses hommes, alors ? Sarah aurait pu rentrer dans son esprit… Mais, s’il avait des appareils, il aurait pu la repérer. Il y a cinq ans, ce genre de détecteurs psioniques n’étaient pas aussi répandus qu’ils l’étaient actuellement.

Pour l’heure, Sarah continuait à lentement se déplacer. Difficile d’aller sur place, à cause des mines Tarentule. Même avec ses pouvoirs psioniques, ces mines étaient dangereuses. Sarah préférait donc faire preuve de prudence.
« Modifié: dimanche 17 mai 2015, 01:58:52 par Sarah Kerrigan »
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James Raynor

Humain(e)

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  • FicheChalant

    Description
    James Raynor est un résistant, un ex-militaire et ex-hors-la-loi qui suite à la perte de sa famille et sa condamnation par sa hiérarchie féministe intolérante est entrée en rébellion contre le système de Tekhos.
    
    La quarantaine, charismatique, bon vivant, franc du collier, il dirige les Rebelles de Raynor, un groupe armé constitué d'anciens militaires et esclaves qui se battent pour réformer le système qui les a rejetés.

Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]

Réponse 28 lundi 18 mai 2015, 17:42:34

5 ans avant aujourd'hui

  • Désignation :     Motel La Cerveza...
  • Fonction :          Auberge...
  • Statut :             En activité...
  • Situation :         Taunton...

J'écoute religieusement ce que me sort la Ghost. J'hoche poliment la tête quand elle admet que ce n'est pas moi qui voulais foutre le boxon dans ce coin des badlands.

C'est toujours ça de pris...

Les informations qu'elle me sort sur celui qui m'a arraché l'épaule, ce Seth, me laissent un peu perplexz. Un tueur des mégacorpos ? Ici ? Il y a un truc que je pige pas décidément. Puis suivent les informations sur Latigo et j'y comprends encore moins ce que nous avons au final à part un beau bordel.

J'ai aucune putain d'idée sur qui veut déstabiliser les badlands, mais pour moi en tout cas il est bien parti pour se manger une méchante claque de la part de l'armée quand elle débarquera. Ce qui ne saurait tarder d'ailleurs...

Et je me rends bien compte qu'elle a tout à fait raison, je suis plus que le bouc émissaire idéal, je suis tout désigné depuis que j'ai fait mes conneries à la baraque Juarez.

Par contre que l'armée pense que ce soit un parti politique appelé l’Affiliation qui tire les ficelles, là j'en ai les jambes sciée !

J'en sais peu sur eux, si ce n'est qu'ils ont un peu plus d'influence en périphérie de Tekhos que dans le centre même où ils sont considérés comme des guignols qui pètent plus haut que leurs culs. Ils prônent une société égalitaire et je dois avouer que j'ai eu bien envie de les rejoindre à une époque. Quand nous sommes venus dans la région, Nous avons parlé avec Matt de la possibilité de les appuyer, mais Matt m'a fait signaler que si on s'en approchait, on risquait de les compromettre et de donner ainsi une excuse en or à l'état pour rafler tout le parti et le faire disparaître dans les centres de recherche de GeoSlave.

On s'est donc abstenus. Sauf que si c'est vraiment ce parti politique qui me tire dans les pattes depuis le début, j'ai bien envie d'aller y faire un tour moi aussi à leur putain de meeting et leur dire ce que j'en pense.

Sauf que j'en sais rien. Je suis sûr de rien, j'ai pas de preuves et en ce moment, je suis un peu trop au courant de ce que ça fait d'être accusé de tous les maux sur des présomptions. Je vais donc m'abstenir de faire du vilain. Mais je peux pas non plus rester ici à me tourner les pouces, ça ce serait la cerise sur le gâteau pour me rendre dingue.

- Très bien, dis-je en me levant. Je backup tes fesses Ghost chérie. J'obéirais sans poser de questions si ça peut me permettre de voir clair dans ce foutoir.

Je me rends à la table pour repasser mon holster à ma ceinture, ce qui est plus difficile que je le pensais à un seul bras. Heureusement, c'est la main avec laquelle je tire qui est en bon état, je suis donc pas handicapé de ce point de vue-là. Je passe mon veston par-dessus mes épaules et me tourne vers elle, portant vaguement la main à ma tempe.

- Première classe Raynor, Lock and Load chef...



Aujourd'hui

  • Désignation :     Environs de Black Caves Mountain...
  • Fonction :          aucun...
  • Statut :             aucun...
  • Situation :         Badlands...


Je me suis retranché derrière un rocher qui couvre trois flanc d'approche et me permet de mater par-dessus s'il y'a du mouvement. Sauf que la zone est vide comme le plat de ma main.

Y'a un truc vraiment pas net et ça commence à me les broyer menu...

Il paraît qu'avec le temps, les soldats finissent par développer un sixième sens, une sorte d'instinct qui les avertit quand on les observe. Je n'ai jamais su si c'était vrai ou non, mais mon super-pouvoir à moi c'est mon bon sens, un peu comme le mec dont m'a parlé la démone qui venait de la terre, Tessia là, dans ses BD. Dead-piscine ou mortepoule ou je-sais-plus-quoi. Et il arrête pas de tinter depuis tout-à-l'heure qu'un truc assez mastoc cloche. C'est maintenant que j'aimerais bien pouvoir jeter un coup d’œil plus bas sur les cases de ma BD à moi, histoire de voir ce qui m'attends...

Je fais un peu le tour d'horizon, y compris derrière moi. Mais y'a rien à faire y'a pas un rat. Ce qui ne lasse pas de me surprendre. Normalement je devrais avoir des Formiens en train de ramper dans tous les sens dans ma direction. Quoique charger serait plus juste.

- Putain, jamais d'omniscient sous la main quand on en a besoin d'un...

Je sors une barre énergétique et je croque dedans, me mettant à mâchonner ma ration lyophilisée en la rendant à peine moins dure avec une bonne gorgée d'eau.

Montrez-vous bande de Termites... Sortez de votre planque un peu et montrez votre sale museau... Me forcez pas à aller vous déterrer comme on a dû faire avec l'Affiliation.
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Sarah Kerrigan

Créature

Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]

Réponse 29 jeudi 21 mai 2015, 01:31:34


Les événements se précipitaient, et, dans ce genre de situations, il fallait conserver la tête froide. C’est ce à quoi Sarah s’appliquait en ce moment même. George Latigo, Seth, l’Affiliation, Raynor... Les noms se mélangeaient et se multipliaient, et il fallait réussir à mettre de l’ordre là-dedans. Une tâche qui n’était pas particulièrement simple, car Sarah avait bien du mal à s’y retrouver. La mission initiale, capturer Raynor, s’était bien compliquée, et ils allaient maintenant devoir assister à un meeting politique tenu par l’Affiliation.

Raynor finit par se relever, et se mit à lui parler :

« Très bien. Je backup tes fesses Ghost chérie. J'obéirais sans poser de questions si ça peut me permettre de voir clair dans ce foutoir. »

Sarah esquissa ensuite un léger sourire en le regardant. On disait les Ghosts froids et impersonnels, peu enclins à se sociabiliser. Ils effectuaient toujours des missions en Solo, sans aucun soutien, sans back-up, simplement avec leur expérience, leur entraînement, et leur équipement. Ils n’étaient pas une unité d’élite sans raison. On les déployait pour des missions désespérées, des missions difficiles où il fallait éviter que la situation ne s’embrase. Sarah savait que les Ghosts étaient entourés de secrets, ce qui était propice à la paranoïa et aux théories du complot. Chaque assassinat médiatique était attribué à un Ghost, ce qui était, en soi, une aberration. Quand un Ghost tuait une personne connue des médias, il se débrouillait pour que personne ne pense à un meurtre. Sur ce point, les Ghosts étaient plutôt doués, et Sarah savait qu’ils étaient en marge de la loi... C’était choquant du point de vue des principes, mais, quand la loi devenait un carcan protégeant des criminels et des tyrans, il fallait parfois s’en affranchir. La vie de chaque Ghost s’aventurant dans un État étranger était en sursis. Ce métier était très exigeant, et, par sa nature, impliquait la solitude la plus extrême. Impossible d’avoir une vie de famille épanouie, ou même une vie privée développée. Les Ghosts étaient l’ombre de l’armée tekhane, et le simple fait de parler ainsi avec Raynor heurtait la plupart des règlements militaires propres à cette faction.

Pour autant, Sarah y prenait goût. Raynor était bien différent de ce à quoi elle avait pu s’attendre initialement. Loin d’être un être monstrueux et ignoble, il se révélait d’une douceur que ses muscles épais n’auraient jamais laissé supposer. Il avait attaqué Juarez sans aucune arrière-pensée intéressée, uniquement pour libérer des esclaves... C’était quelque chose que Sarah respectait. Tout en étant elle-même, d’une certaine manière, une esclave, elle n’avait jamais supporté les abus d’autorité et les violences que l’esclavage entraînait. De manière plus générale, elle trouvait incompréhensible la propension que les êtres humains avaient à se haïr entre eux, et à vouloir mutuellement se dominer. Mais, en un sens, elle était bien mal avisée pour critiquer ce choix, puisque son propre mode de vie impliquait meurtres et assassinats. Sarah n’avait encore jamais commis de missions osées, ces missions où elle danserait sur la corde raide, mais elle savait que ce n’était qu’une question de temps avant que ça n’arrive.

Elle soupira lentement, et s’avança vers lui, en souriant.

« Et c’est vous la Terreur de Tekhos, plaisanta-t-elle. Je reconnais que vous êtes différent de l’image que je me faisais de vous... Et c’est un compliment. »

Sarah était une femme solitaire, qui n’avait jamais eu besoin du contact d’autrui... Ou, du moins, c’est ce qu’elle pensait. Cependant, ses dernières aventures montraient qu’elle n’était pas encore totalement prête à être une Ghost. Sans Raynor, Seth l’aurait tué, parce qu’elle avait été imprudente. Qui sait si le mystérieux mercenaire ne continuait pas encore à les observer ? C’était à devenir paranoïaque, et c’était précisément ce qu’on attendait d’une Ghost : qu’elle soit parano’. Qu’elle se méfie de tout et de tout le monde, qu’elle envisage toutes les possibilités, surtout les plus impensables.

« Qu’est-ce que vous envisagez de faire avec votre milice ? Continuer à attaquer tous les barons du crime des Badlands ? Je demande ça par curiosité... »
DC d’Alice Korvander.

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