Nom : James Eugene "Jim" Raynor
Âge : La révolte contre la tyrannie n'a pas d'âge petit !
Race : Ça c'est du pur humain garanti à 100% ma vieille.
Sexe : Mon poing dans ta gueule, ça te fera ouvrir un peu les yeux tocard ?
Orientation sexuelle : Heu... Tu m'as l'air très bien dans ton genre, mais j'préfère les femmes quoi...
Description physique :-
Quoi ? T'es pas sérieux là ! Tu veux pas la marque de mon calbut tant que t'y es ? M'agace-je en retirant le cigarillos que je mâchonnais au coin de la bouche.
Pour savoir ça il suffit de regarder les avis de recherche Thekans. R'garde, c'est écrit là, sur l'affiche à côté d'ton poste d'enregistrement à la mord-moi-le-noeud. Dis-je en lui montrant du doigt l'affiche défraichie contre son foutu caisson préfabriqué.
Pour faire bonne mesure, je l'arrache pour le lui coller contre la vitre de son comptoir, le faisant sursauter.
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R'garde, j'suis un mec sympa, j'vais même te l'lire histoire d'éviter qu'tu t'fatigues les mirettes. Lui dis-je en retournant l'avis de recherche pour pouvoir le déchiffrer.
Donc, humain mâle, pour répondre à ta question débile. Un mètre quatre-vingt-deux, quatre-vingt douze kilos... Récite-je avant de marquer une pause en fronçant les sourcils.
M'ont grossi un peu ces enfoirés... Gromelle-je pour moi-même avant de reprendre.
Physique musculeux.Avec un sourire narquois, je gonfle mon biceps tatoué en face du cabanon métallique de mon interlocuteur.
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Hé ouais mon pote, ça c'est pas d'la gonflette !Je reprends le papier et déchiffre la suite.
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Cheveux bruns, tendance à blanchir... Je marque un temps d'arrêt pour essayer de distinguer mon reflet dans la vitre, mais le soleil couchant aide pas des masses.
J'dois prendre de l'âge, commente-je plus bas.
En même temps, avoir sa tête à prix ça aide pas trop côté des nerfs...J'éclate alors de rire en lisant la suite.
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Armé et dangereux ! Je veux mon pote ! C'est pas avec un pistolet à eau qu'on va me prendre au sérieux ! Et puis, mes potes Smith, Wesson, Jack et Daniels m'accompagnent toujours partout ! Termine-je en jetant la fiche.
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Pigé pt'ite tête ? Maintenant fait-moi rentrer !
Caractère :-
De merde si tu continues à m'les briser... Grogne-je en réalisant que je suis tombé sur un cas.
Écoute, j'suis plutôt réglo dans le genre. Tu m'frottes le dos, j'te frotte le tiens. Mais t'essaie de n’empapaouter, crois-moi y'aura aucun putain de terrier dans cette putain de galaxie suffisament profond pour que j'te retrouve pas et te foute la tête au carré, vu ? Et crache pas sur les causes perdues mon potes. Tant qu'y a un pauvre débile pour y croire, alors c'est pas perdu, c'est juste plus trop d'actualité.J'écoute le mec me dire que c'est pas assez et grogne.
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Bon sans rire, j'suis pas devenu révolutionnaire pour le blé. C'est bien pratique pour payer la bouffe, les flingues et les munitions, et j'crache pas d'ssus. Mais c'qu'y faut pour faire la révolution, c'est y croire mon pote ! Y'a pas d'miracle ! Si tu veux un monde meilleur, c'est pas en attendant que les choses bougent toutes seules qu'elles vont le faire mec. Faut des types comme moi, qui acceptent de faire le boulot et qui s'asseyent pas sur leurs principes dès que les choses commencent à être un peu difficiles pour que les choses avancent. J'en ai marre de l’injustice, j'en ai marre d'être considéré comme tout juste bon à crever la gueule ouverte pour une cause à laquelle j'crois pas ! Les bonne femmes qui ont le cul bien collé à leurs chaises de directrices, elle ont jamais vu le terrain comme moi j'lai vu ! Si j'en suis ici, c'est parce que j'ai décidé qu'ça commençait à bien faire ! J'vais leur mettre le nez dans leur merde ! J'vais les faire patauger dans l'sang pour qu'elle se rendent compte dans quel enfer elle nous ont envoyé quand les Formiens ont débarqué ! Et Dieu m'en est témoin, j'renverserai c'te putain matriarchie pour instaurer un gouvernement équitable ! T'a pigé ou faut que j'te fasse un dessin ?
Histoire :-
Non mais c't'un complot pour m'rendre dingue ou quoi ? M'exclame-je énervé.
Z'avez trop regardé les douze travaux d'Astérix ? Tu veux l'histoire d'ma putain d'vie maintenant ! Ce s'ra quoi ensuite ? La taille d'mon skeg ?Mais j'ai beau tempêter, mon interlocuteur derrière son bureau est trop têtu pour ne serais-ce que m'écouter et attends pour transcrire. Je grommelle une bonne minute avant de remettre mon flingue à l'épaule.
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Tu la veux ma putain d'histoire ? Ben tiens-toi bien parc'qu'la voilà ! J'suis né dans les taudis d'Tekhos. J'ai jamais su qui était mon putain d'père et ma mère s'est désolée toute ma chienne d'enfance que j'sois pas une fille. Quand j'ai eu quinze piges et ma scolarité obligatoire derrière moi, j'avais qu'deux choix : l'usine ou l'armée. Les hautes études, c'est réservé aux gonzesses, mais j'crois pas t'apprendre grand-chose, gratte-papier d'mes fesses. J'ai choisis l'armée. Pendant quatre ans, j'ai trimé comme un esclave pour avoir mes tous p'tits galons d'caporal-chef. Mais tu sais l'pire ?Je me penche sur le comptoire avec un sourire torve.
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J'm'en foutais comme d'ma première chaussette ! J'avais des potes, j'avais un peu d'fric pour m'torcher la gueule les soirs d'perm et j'étais nourri, logé, blanchis aux frais d'la princesse. Pour moi, j'avais l'impression que c'tait la belle vie. Jusqu'à c'que cette connasse d'capitaine d'mon cul débarque à la caserne pour remplacer l'ancienne. On était bien avec la précédente. Pénélope qu'elle s'appelait. Mais tout l'monde l'app'lait "la gentille Penny" ou "sainte Penny" des fois, rigole-je en me souvenant, souriant à ce souvenir.
Ouais... C'tait une putain bonne femme comme en fais plus... Ho elle était pas tendre avec nous ! Les choses, fallait les faire carré-carré. Mais bon Dieu, elle nous fichait une paix royale si l'boulot était bien fait. Et elle était juste avec ça ! Elle a jamais puni un mec quand une d'ses sous-officières supp s'plantait et voulait nous mettre la faute sur l'dos. Elle avait l’œil pour ça !Je reste songeur plusieurs secondes en me souvenant de la figure ridée mais souriante de notre chère capitaine. Elle avait déjà les cheveux blanc dans mon souvenir. Et surtout, elle considérait que la politique c'était quelque chose qu'elle n'avait pas signé pour faire. Une officière qui cherchait le bien-être de ses troupes, c'était trop rare pour ne pas être signalé, surtout dans la civilisation Tekhane.
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Et puis elle a été mutée. Une promotion qui z'ont dit... Grogne-je avant de cracher par-terre.
Promotion mon cul ouais ! Y z'avaient besoin d'un poste pour une nouvelle arriviste qui faisait d'la promotion canapé oui ! On a très vite déchanté avec c'te connasse sans cœur. Pour elle on était que l'tremplin pour la suite d'sa carrière. Un tremplin qu'elle a bien piétiné comme y faut. Elle nous a portés volontaires sur tous les boulots d'merde pour essayer d'se faire mousser chez ses supérieures. Putain, j'ai jamais vu une hécatombe pareille. En quatre ans, on avait eu qu'deux blessés dans la compagnie pour des accidents bêtes. En six mois, elle a envoyé l'tiers de l'effectif à l'infirmerie et un cinquième à la morgue avec ses conneries ! Et d'un coup, y'avait plus aucune officière ou sous-officière qui prenait rien ! C'tait nous les feignasses qui courrions pas assez vite et qu'étions pas capable d'esquiver les balles, les lasers et le plasma correctement.Je tape du poing sur le comptoirs, sentant ma colère remonter comme à l'époque, quand je me faisais engueuler parce que mon escouade avait eu deux morts et elle venait me mettre dans la gueule les coûts en formation en m'accusant d'incompétence aggravée. Ce jours-là, je me souviens que si j'avais pas laissé mon flingue à l'armurerie comme c'était la procédure pour les hommes, parce que les femmes étaient armées partout dans les baraquements elles, je crois bien que je lui aurais grillé la cervelle.
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En bref, la connasse nous a sucrée toutes nos perms pour qu'on "s'entraîne". À comprendre par là, pour qu'on assouvisse tous les fantasmes de ses officières qu'étaient toutes des filles de grandes familles qu'elle gardait sous son aile pour ses propres promotions. Putain, même moi j'ai dû faire le ménage dans la piaule d'une de ces salopes qui a pas pris la peine de mettre ne serais-ce qu'une culotte pendant que je nettoyais son merdier. Et j'ai même pris un rapport disciplinaire parce que j'ai refusé de la sauter avant de partir ! Enrage-je à ce souvenir.
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Tout partait à vau-l'eau et on était tous à cran dans la section. Même moi, j'en voulais plus de ce job ! Et puis, j'ai rencontré Tychus Findlay. C'était un soldat comme moi, mais qui prenait séjour en taule sur séjour en taule à cause de sa gueule trop grande ouverte. Je me suis retrouvé à garder sa cellule et c'est comme ça que je l'ai rencontré. On a assez vite sympathisé. Il supportait pas ces conneries de matriarchie, un peu comme moi. En plus, il faisait un peu de trafic dans l'enceinte de la caserne. J'compte plus le nombre de fois où je suis passé par lui pour obtenir une bouteille ou un truc plus sympa à grignoter en cachette que la bouffe de merde de la cantine. Et le père tychus, il était pas du genre radin. Il nous avançait facilement des trucs qu'on lui payait que sur la solde suivante. Bon après, il est arrivé qu'il me demande de lui filer un petit coup de main pour des recouvrement de dettes trop en retard, mais on a jamais fais rien de plus qu'hausser le ton.J'ai un sourire canaille en songeant à cette époque. Mes tout débuts avec Tychus. Ce brave tychus, toujours prêt pour les quatre-cent coups...
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Mais tout ça, ça pouvait pas continuer. Ma conasse de capitaine, elle m'avait dans le collimateur depuis que j'avais refusé mes "faveurs" à sa salope de protégée. Elle voulait me soumettre, me "briser" comme elle disait. Et moi j'étais putain de pas d'accords ! Alors le soir où Tychus s'est pointé en tenue de combat et m'a dit qu'il se tirait, j'ai pas réfléchis à trois fois. J'ai passé la mienne et je l'ai suivi dans sa désertion.Je marque une pause en me souvenant à quel point notre évasion s'était mal passée. On avait fait tellement de conneries en se tirant que je suis, encore aujourd'hui, persuadé que nos officières ont cru qu'on pouvais pas être aussi cons et que c'est pour ça que ça a marché.
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Haaa.... Soupire-je un sourire réjoui aux lèvres.
Le bon temps... Avec Tychus on a pris tous les boulots pas très réglos qui nous tombaient sous la mains. Faut dire que d'toute façon, on était des hors-la-lois. On a attaqué des trains, pillé des convois d'armes pour les revendre au marché noir, rançonnés des Tekhanes riches à en crever. C'est à cette époque que j'ai commencé à piloter un vautour et j'étais doué avec ce jouet entre les mains ! On a dû faire le Tekhos express une bonne vingtaine de fois ! Et on faisait tout à cinquante-cinquante avec Tychus. Lui il a dépensé l'essentiel de sa paie dans des bars louches et des filles de toutes sortes. Moi j'ai surtout bu à l'époque. Et c'est comme ça que j'ai rencontré Sierra...Je pousse un long soupire de tristesse en repensant à elle. Ma Sierra. Une fille si belle, au corps si mince entre mes grosses mains calleuses, avec ses longs cheveux roux, ses taches de rousseur, ses yeux bleus et son caractère enflammé.
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Sierra... C'était une fille pas comme les autres... Elle venait de la classe moyenne, mais elle avait plusieurs amies avec qui elle aimait bien descendre dans les bas-fonds pour s'encanailler. Et puis c'tait une femme très ouverte d'esprit ! À ça je vous jure, elle était bien assez intelligente pour briguer des hauts postes et sans avoir à écarter les cuisses, j'vous prie ! Avec elle ça a été le coup de foudre. On était en cavale avec Tychus depuis bientôt trois ans, mais cette fille m'a donné envie de me ranger. De me mettre au vert. Naturellement, ça a pas plus à Tychus. Mais j'dois bien admettre qu'il a été à la hauteur comme amis. Il s'est effacé et a cherché d'autres partenaires pour ses combines. Pendant ce temps, j'ai commencé à dépenser ma part pour une nouvelle identité, obtenir des papiers réglos, essayer de trouver un travail honnête. Mais putain, quand vous êtes pas une femme dans cette société de merde, on vous refuse partout ! Je vivais une super idylle avec Sierra, mais ma "reconversion" m'avait gentiment coûté tout mon fric. J'étais sur la paille quand Tychus s'est repointé. Il avait besoin d'un partenaire fiable sur un gros coup, un casse avec à la clé suffisamment de blé pour prendre nos retraites respectives. Le casse était si gros qu'on était pas que lui et moi. il y avait aussi deux autres types dans le coup. Je devais juste faire le chauffeur et toucher mes vingt-cinq pourcent...Je grogne de dédains... Dire que j'ai pu être assez con pour ne pas voir l'entourloupe alors qu'elle crevait tous les plafonds.
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Sauf que le coup c'était un putain de traquenard... On avait réussi à se faire un nom dans les bas-quartiers de Tekhos, mais on était même devenus si célèbres que les flics avaient décidé de nous tendre eux-même un piège en montant tout depuis le début. Tychus était un brave gars, mais parfois, le pognon facile avait tendance à lui faire baisser sa garde. On a foncé comme des fleurs dans le piège. L'un de nos partenaires dans l'affaire, c'était une flic sous couverture. Elle a tout manigancé et on s'est retrouvé cerné par suffisamment de puissance de feu pour faire sauter un building. Heureusement, si Tychus a pas toujours le nez creux pour ses affaires, il a toujours eu un sens inné de l'improvisation. Il a fait péter l'transfo du bâtiment et on s'est retrouvé dans l'noir complet. La suite, ça a été un sacré merdier. Y'a eu suffisament de plomb et d'énergie qui nous a sifflé aux oreilles cette nuit-là pour couler un cuirassé, mais on s'en est sorti. Sauf que Tychus et moi étions grillés. On a compris quand on a trouvé les papiers dans la doublure de la veste de la fliquette qu'on s'était fait baiser. Dire que notre troisième partenaire était resté sur la carreau pour la couvrir... La suite a pas été belle à voir. Tychus est devenu comme fou et a tabassé la gamine jusqu'à ce qu'elle nous crache tout. Elle connaissait nos planques, elle connaissait nos endroits habituels, elle savait même comment on faisait pour passer les contrôles sans se faire gauler. Tychus était fini, mais elle savait pas pour ma nouvelle identité.Je pousse un profond soupir de lassitude en m'appuyant dos au préfabriqué, levant les yeux en l'air.
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Quoi qu'il s'passe, on allait tomber, elle en savait trop à not'sujet. C'est là que Tychus a pris une décision que je n'aurais jamais attendue d'lui. Il a prit son flingue et il a repeint la salle avec la cervelle d'la fliquette, la seule capable de m'identifier. Ensuite, il m'a dit d'foutre le camp avant qu'il change d'avis. J'ai essayé d'argumenter, mais cet enfoiré de Tychus n'en a fait qu'à sa tête. Il s'est livré et a pris pour nous deux pendant que j'me taillais comme un lâche.Je laisse un moment passer pendant lequel je me rappelle le procès auquel j'ai assisté à distance depuis la télé dans un bar avec Sierra à côté de moi. Nom de dieu, Tychus a accepté toutes les charges, sachant bien que ça pouvait l'amener à l'échafaud. Mais les juges savaient qu'il y avait un quatrième et ils ont décidé de le laisser en vie en espérant qu'un jour ou l'autre il leur cracherait mon nom. Mais Tychus n'a rien dit et il est entré en taule les épaules droites.
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J'avais une nouvelle chance, une nouvelle vie. J'ai essayé de la refaire avec Sierra à mes côtés. J'ai accepté un poste sous-payé dans une usine où la tante de Sierra bossait aux ressources humaines et j'ai filé doux. Pendant treize ans, Sierra et moi on a continué à se fréquenter. Elle pouvait pas habiter chez moi parce que ses parents attendaient d'elle qu'elle prenne une épouse alors on trouvait un peu tous les prétextes pour se retrouver chez moi aussi souvent que possible. Et c'est là qu'est arrivé la connerie. Sierra est tombée enceinte.Je ricane à ce souvenir. Les Tekhanes ont de tels problèmes d'infertilité que la simple idée que Sierra puisse tomber enceinte ne nous avait pas traversé l'esprit ni à l'un ni à l'autre.
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On s'est beaucoup demandé quoi faire. On ne pouvait pas le cacher à sa famille indéfiniment. Et puis le problème s'est presque résolu tout seul car les échographies ont montré qu'elle attendait une fille. Sa famille a sauté de joie à cette nouvelle. Ho, bien sûr, il n'était pas question que je sois reconnu comme père, mais ils se sont empressés de reconnaître l'enfant. À partir de là, Sierra a eu bien plus la bride sur le cou pour venir me voir.Je pousse un nouveau soupir, j'était tellement heureux à l'époque. J'avais une fille promise à un brillant avenir grâce à la famille de sa mère. J'avais une copine qui m'aimait de tout son coeur et j'avais un travail honnête qui, s'il ne m'assurait pas la lune, me permettait de vivre presque décemment.
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Onze ans... Ça a duré onze ans comme ça... Et puis un beau matin, les Formiens sont arrivés... Dis-je en me renfrognant.
Les garces au pouvoir ont commencé à mobiliser d'urgence à tour de bras. Je ne voulais pas retourner à l'armée, j'avais trop peur qu'on m'y reconnaisse. Alors j'ai recontacté certaines de mes anciennes connaissances pour essayer de passer à travers les mailles du filet des recruteuses. Et pendant que j'était occupé à ça, les Formiens ont frappé la banlieue isolée et mal protégée où j'habitais... Au moment où Sierra et ma fille étaient venues me rendre visite...Malgré moi, je sens mon regard comme mes traits se durcir. Ce que j'ai découvert en rentrant dans mon studio ce jours-là, je ne l'aurais pas souhaité à mon pire ennemi.
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Après ça, j'étais devenu comme fou. Je me suis pris une cuite avec ce qu'il me restait de pognon et je me suis présenté moi-même à l'armée. Elles m'ont pris tout de suite, les soldats tombaient comme des mouches sur les première escarmouches de la guerre. Je n'en avais plus rien à foutre du reste du monde. Je voulais buter un max de bestioles avant d'crever. Et puis, ce sont mes camarades d'escouade qui m'ont tiré du fond du trou où je m'étais mis. Grâce à eux j'ai remonté la pente et réalisé à quel point l'armée avait pas changé en mon absence. On valait pas mieux que de la chaire à canon pour nos officier. La logistique suivait pas, on s'est retrouvé tellement de fois à court de munition qu'on emportais toujours un couteau supplémentaire au cas où on casserait la baïonnette incluse dans nos fusils gauss. C'était plus qu'habituel, c'était systématique. On pillait les cadavres de nos propres potes pour se refaire en munitions. On a même dû en achever certains parce qu'on pouvait pas les ramener derrière les lignes pour les soigner. J'ai gradé un peu, sans vraiment le vouloir, parce que les autres avaient confiance en moi et que je gueulais plus fort que les autres quand les projectiles commençaient à tomber. J'avais déjà une petite formation tu vois mon pote ? Alors elle m'est revenue petit à petit et j'ai commencé à essayer de prendre soins du plus de monde possible. Je voulais faire un peu comme sainte Penny, et ramener le plus de monde à la maison.Je gronde en me rappelant que ça a fini par attirer l’attention de mes supérieures.
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Et puis, ma connasse de capitaine, qu'était devenue colonel entretemps, m'a finalement retrouvée. T'aurais dû voir son sourire quand elle est venue m'accueillir à mon retour d'une mission. On aurais dit un putain de tyranosaure xenos qui aurait flairé un soldat sans son armure. Elle m'a faite mettre au trou que ça a pas trainé. Ensuite elle m'a faite transférer dans la chambre d'interrogatoire pour pouvoir s'occuper personnellement de mon cas.Je me passe une mains sur les cicatrices sous mon armure de combat. Les bestioles avaient à peine réussi à me faire quelques estafilades à gauche et à droite à l'époque. Je dois mon corps zébré de cicatrice à une officière de mon propre camp qui digérait pas une désertion vieille de treize ans.
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Putain que j'ai gueulé dans cette salle à la con... J'en ai gueulé à m'en péter la voix... J'ai testé un peu tout l'attirail. Pinces, scalpels, acides, génératrice électrique, émulateurs de douleur, fer à marquer... Je dois probablement en oublier... Le fait est que j'ai salement morflé. Et ma survie, je la dois aux gars que j'ai sauvé. Ils se sont arrangé pour me sortir de là, un soir où c'était eux qui devaient garder ma cellule. Ils voulaient que je me casse discrétos et que je retourne à la vie civile. Mais je savais que cette enflure de colonel ne laisserait pas passer ça. Je savais qu'elle le prendrais comme une mutinerie et qu'elle risquait bien de faire fusiller tout le bataillon pour assouvir sa p'tite revanche perso. Alors j'ai fait la seule chose que j'avais à faire: j'ai pris mon flingue et j'ai été voir la colonel. Elle venait de passer une soirée à se taper son aide de camp, elle était pas bien vaillante. Je l'ai réveillée pour qu'elle puisse voir ce qu'il lui arrivait. Et je lui ai ouvert un nouvel orifice en plein entre les deux yeux.Je savoure un instant le souvenir du soulagement que j'ai ressenti à ce moment-là. Bon Dieu, j'avais la même impression que si je venais de lâcher le poids de l'univers de sur mes épaules.
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Ça a été la panique dans le camp, les officière ont accouru, les hommes aussi. Elles ont vu le massacre pendant que j'étais tranquillement en train de me griller une gaule avec l’aide de camp qui tremblait comme une feuille dans son coin après avoir mouillé la moquette. Une capitaine a ordonné que je sois fusillé sur le champ. Pas de bol, les gars ont hésité. Elle a ensuite hurlé qu'elle les ferais tous passer en cour martiale pour trahison et a exigé qu'on aille lui chercher une autre escouade. L'caporal-chef de c'te escouade s'appelait Matthew Horner. J'lui avait sauvé les miches plus d'une fois alors que j'étais sous ordres. Pas seulement qu'à lui. J'crois bien qu'pas un mec de la compagnie ne m'devait pas une fière chandelle ou deux. J'me suis tourné vers lui et j'lui ai dis : "c'est l'moment d'choisir Mat. Moi mon choix est fait."Je me tourne avec un sourire goguenard vers le guichet.
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Ouais, t'as tout bon mon pote. Il a choisi la même chose que moi. Il a sorti son flingue et il a décalqué la capitaine. Son escouade a fini de fusiller les autres officières présentes. Quant à l'aide de camp, je sais pas ce qu'il lui ait arrivé, mais avec toute une caserne qui venait de se mutiner contre l'ordre matriarcale j'pense qu'elle a pas dû passer une bonne nuit. Elle était toujours vivante le lendemain. Pour moi c'était le principal. Moi pendant la nuit, j'avais une révolte à diriger. On savait qu'on tiendrais pas quand les Tekhanes apprendraient la nouvelle. Et avec les systèmes d'autodestruction de la caserne, on risquait bien de crever avant de comprendre ce qu'il nous arrivait. On a passé la nuit à démonter les système de repérage GPS des véhicules qu'on a ensuite bourré à ras bord de munitions et de vivres avant de se carapater. Fuit ! Toute une caserne qui se rebelle et qui disparaît en une nuit après avoir vidé complètement les arsenaux et les stocks de matos. Tu crois que c'est passé comment auprès de la hiérarchie ? J'en connais une ou deux qui ont dû faire trois fois le tour de leur string sans toucher l'élastique après ça.Je glousse à ma propre plaisanterie.
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On a surveillé les infos dans les jours qui ont suivit et devine quoi ? Ho malheur, un attenta terroriste sur une caserne alors qu'on est en pleine guerre ! Un monstre, un ennemi de l'humanité qui massacre sans vergogne des officière sans défense dans leur sommeille après les avoir violées et torturées pendant des heures ! Franchement, ils auraient au moins pu dire qu'elles s'étaient réveillées pendant qu'on les torturait, tu trouves pas ? Raison de plus si on les violait non ? Enfin bon, maintenant tu sais pourquoi j'ai ma tronche sur ta putain d'affiche. Moi et mes gars, on va changer les choses, j't'en fiche mon billet ! On rassemble gentiment nos forces et pour le moment, on se contente de filer des coups de mains dans les ghettos là où le système pense qu'il est intouchable. Ça leur fait toujours tout drôle aux policières de voir débarque "l'armée" pour régler certaines situations. On a aussi attaqué quelques entreprises franchement inhumaine qui font des expériences pour l'armée Tekhane et ce genre de choses. Elles peuvent bien nous traiter de terroristes ou tout ce qu'elles veulent en attendant, c'est nous qui sommes venu protéger la banlieue quand les Fromiens ont attaqué un an plus tard. C'est nous qui sommes allé buter les miliciennes qui faisaient des rafles dans les bas-quartiers pour choper des cobayes pour les corporations pourries jusqu'à l'os. Oui d'accords, on a fait sauter le laboratoire en-dessous du quinzième arrondissement. Mais si tu avais vu le musée des horreurs que c'était là-dessous, j'te jure mon pote que t'aurais demandé tout seul à filer un coup de main pour poser les explosifs.Je grogne en me souvenant de toutes les horreurs que j'ai vu ce jour-là.
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Crois-moi mon pote, la guerre contre les Formiens, c'est rien à côté de ce qui gangrène notre propre civilisation. ça fait presque trois ans que je me bats contre elle et plus j'en découvre, plus je me dis que buter quelques bestioles, c'est une partie de plaisir à côté. Elles auront beau continuer à prétendre qu'on existe pas. Qu'il y'a pas de rébellion et que je suis qu'un gros fou dangereux qui agit seul, j'en ai rien à péter ! J'aurais aucun répit tant que je saurais que les enfants sont discriminés à la naissance et que j'aurais pas instauré un minimum d'éthique dans ce bourbier. C'est comme je le dit souvent, Tekhos, tu l'aime ou tu la quitte. Moi je l'aime cette merde. Et c'est pour ça que je veux lui rendre un peu de dignité.
Situation de départ : Bon, là je dis véto mon pote, je trouve que j'ten ai déjà assez déballé comme ça. J'en suis pas à mon coup d'essai, voilà !
Autres : Tu trouvera pas meilleur que moi derrière le guidon d'un
vautour mon pote ! J'suis aussi tireur d'élite et soldat d'choc confirmé. C'est vrai aussi qu'j'ai un penchant pour l'whisky, mais on a tous nos p'tits vices non ? Hmm ? Ho ça ? Oui, j'fume aussi un peu parfois. Un tic que j'ai pris d'l'époque où j'bossais avec Tychus.
Comment avez vous connu le forum : Mec, pose pas les questions qui fâchent, j'voudrais pas t'vexer.
Avez vous des moyens de faire connaître le site autour de vous ? Si oui lesquels : Faudra qu'j'y réfléchisse. Mais là comme ça, j'crains bien qu'ce soit une réponse négative mon pote.
MES RP :