Nous y voilà. Le moment intéressant. Celui où Elia passe sa première « épreuve ». Oh, bien sûr que non, elle ne le sait pas ! Sinon ce ne serait pas une épreuve. En fait, le principe est très simple : elle va devoir convaincre Kaza de la prendre à l’essai. Et là, on va rire. Parce qu’à cause de ses origines, elle est automatiquement tombée sur le pire des trois patrons, d’une certaine façon. Mais ça, elle ne le sait pas non plus.
Déjà, elle perd des points en montrant sa nervosité. Mais notre interlocuteur n’en laisse rien paraître, il garde exactement la même attitude. Il fait un peu renard comme ça, fourbe et manipulateur derrière son grand sourire… Et pour le coup c’est pas entièrement faux.
-Nous sommes venues ici, car j'aurai aimé rejoindre l'agence. Comment ça va se passer maintenant ?
Elle commence plutôt bien au niveau des paroles. Rentrer directement dans le vif du sujet sans faire de détours inutiles, c’est bien, elle ne perd pas le nord.
-Eh bien, ça va se passer comme partout : y a de la paperasse à faire. Mais avant ça, j’ai envie de discuter un peu avec toi, ma grande.
Là, il est carrément flippant. Son sourire se déforme un peu, le faisant passer presque pour un pervers ou je ne sais quoi. Si Elia tourne la tête vers moi, elle verra que je me retiens de rire. Bon, en fait je pourrais très bien ne pas le montrer, mais j’essaye de lui faire comprendre que ça ne sert à rien de stresser. En réalité il se paie sa tête pour voir comment elle réagit à des situations inattendues.
-Dis-moi, Elia… Tu fais quoi dans la vie, à part les cours ? Et utiliser ton pouvoir, que tu as d’ailleurs qualifié de « monstrueux », chose que j’aimerais bien comprendre.