J'étais dans un lieu sombre, mes yeux ne voyait rien, aucun son ne venait troubler le silence de cette salle. C'était un rêve ou plutôt un souvenir de l'endroit où j'avais grandis. Une lumière vint à apparaître et une ombre apparue, me tendant la main. Je sentis mon cœur se resserrer. Était-ce une connaissance ? Peut-être, j'ai oublié tant de choses. La lumière devint aveuglante et me réveilla.
J'étais dans mon lit, en nuisette, ma couverture enroulée autour de moi. La raison de mon réveille était un rayon de soleil qui avait crû bon de me sortir de ma torpeur. Mon regard se porta à mon réveil, huit heure trente, j'avais un peu traîné au lit. Je fis glisser ma couverture et me dirigea vers la salle de bain pour prendre une douche, faisant glisser mes vêtements pour me retrouver nue. Aucun soucis avec les voisins car une grande haie cachait la vitre donnant sur la salle d'eau. C'était agréable de se réveiller avec le contact de l'eau légèrement fraîche. Le soir je prenais un bain pour le détendre. C'était de petits rituels simples, mais efficace.
J'enroule une serviette autour de mon corps, une fois le douche prise, et me dirige vers l'armoire pour voir les vêtements du jour. C'était une chose étrange car on me fournissait un ensemble chaque jour et chaque fois que j'ai voulu prendre la personne sur le fait on m'a endormit. Aujourd’hui c'était
des vêtements simples, un sweat épaules nue marron moulant sa faible poitrine, un string noir, un jean coupe droite avec une ceinture blanche et une paire de basket.
J'enfile le tout une fois mes cheveux secs et coiffés. Il n'y avait aucune mission de prévue, ni sur la table, ni sur le compte sécurisé. Cela voulait dire que seul mon biper pourrait troubler cette journée qui était libre. Je savais ce que j'allais faire de ce temps mit à ma disposition.
Je n'oublis pas mes grelots que j'attachent à la poche droite. Elles tintèrent à chaque pas. Je prend aussi quelques cure-dents que je glisse dans mes poches, on ne sait jamais si quelqu'un souhaite m'attaquer en plein jour.
Je quitte mon domicile direction la fleuriste au coin de la rue. La ville peupla ma vision de couleurs divers, de goûts et de sensations. Je m’arrête une minute, pour m'habituer à tout ce brouhaha sensoriel et diminua son effet jusqu'à ce que cela soit négligeable, puis je me dirige vers le magasin de fleur tenue pour une femme d'une quarantaine d'année.
Elle me complimenta sur ma beauté en me disant que j'étais une jeune fille très jolie. Je retourna le compliment habilement et la marchande en rougit en peu. Je lui demande alors une douzaine de coquelicot. La fleuriste fut un peu étonné et, s'excusant de sa curiosité, me demande la raison. J'avais des personnes à consoler, voila ce que je lui répondit.
Une fois cela fait, je me dirige vers le cimetière. Ici repose des personnes que j'ai tué dans mes missions dans la région. Je pose un coquelicot sur la première tombe avec douceur.
-Albert Kisaki, j'espère que vous me pardonnerez pour ce que je vous ai fais.Cette personne avait torturé et violé un grand nombre de jeune fille, mais il avait une protection qui l'avait rendu intouchable par les autorités japonaises. Je m'étais faite capturé, puis l'avait assassiné alors qu'il était persuadé que j'étais brisée désirant me faire violé. Une épingle avec du cyanure avait mit fin à ses jours. Pour la police ce fut, officiellement, un suicide.
Un regard me fixais depuis que j'étais arrivé et cela me déplaisais un peu. Mais aucune intention hostile à l'horizon.
Je fis neuf autres tombes avec le même processus. La dernière n'était pas celle d'une cible, mais d'un malheureux témoin que j'avais supprimé. Je reste silencieuse une minute et dépose les deux fleurs restante. Si les mots étaient d'argent, le silence était d'or. C'était, de mon point de vue, un hommage plus important.
Ces hommages n'étaient pas pour moi, car la vie ne pensait rien pour moi, mais pour que les défunts trouvent le repos.
Le regard était toujours sur moi, comme-ci je dérangeais.
-Observer les personnes caché n'est pas très polie. Je pensais que le Japon était un pays très à cheval sur cette valeur. Si je vous ai dérangé veuillez m'excuser, mais vous cacher peut rendre nerveux les autres personnes dis-je sans le moindre colère.
Il n'y avait aucune raison de se fâcher et j'étais douce dans l’intonation de ma voix. En ce lieu les conflits ne devaient pas éclater, c'était un endroit qui devait rester calme et doux, au moins pour le respect des morts.