« Arrête de te débattre, salope ! »
La gifle claqua sur sa joue, et Amélie, dans un hurlement de douleur, tomba sur le sol. Elle se mit à ramper, mais elle était face à des gars solides, et elle regrettait de ne pas avoir attendu Zetsu. Il aurait pu la protéger en brandissant son Uzi. Une arme déchargée, certes, mais, quand on avait un flingue face à vous, ça faisait toujours son petit effet. Bien plus, en tout cas, qu’une jeune fille effrayée qui courait à toute allure.
Il faisait nuit, et Amélie avait été acheter un fix’. Zetsu avait trouvé un peu de pécule, et lui avait filé son argent de poche. Elle, elle était en manque, comme une camée, et avait été voir un dealer, à un coin habituel. Il lui avait filé de la came, et elle avait commencé à s’en enfiler, se sentant bien mieux. Ses lèvres ne tremblaient plus quand le jus se déversa en elle, et elle ne se sentait plus obnubilée, commençant à ressentir un calme certain s’emparer de sa tête, alors que, sous l’effet de la coke, son passé tonitruant s’effritait peu à peu, s’effaçant joyeusement. Malheureusement, elle n’avait pas eu de chance, car, en zonant, son corps avait attiré le regard de trois personnes, qui s’étaient alors rapprochés lentement d’elle, afin de la violer. L’un d’eux portait une barre à mine, et la faisait frotter contre le mur, tapant parfois contre ce dernier, afin d’apprécier la proie. Comme ils s’y attendaient, Amélie s’était mise à courir, appelant vainement à l’aide. Soit personne ne l’entendait, soit personne ne voulait l’entendre.
La Toussaint était le quartier historique de Seikusu, une succession de petites rues pavées, où il était facile de se perdre, et où les touristes ne traînaient pas. La police passait récemment, et, en réalité, tomber sur les flics n’aurait pas vraiment arrangé les affaires d’Amélie, qui n’avait pas spécialement d’avoir affaire à eux. Elle courait donc, rapidement, paniquée, mais ses agresseurs se rapprochaient. Ils finirent par la serrer dans une ruelle, lui hurlant dessus, et, comme Amélie se débattait, elle se reçut une gifle qui l’envoya se rétamer sur le sol.
Là, Amélie gisait, se tenant la joue en gémissant. Cette dernière brûlait, et les hommes ricanaient à côté d’elle.
« Une putain de camée...
- Elle ne se souviendra même pas de nous, regarde comme elle est fringuée, une vraie pute... »
Ils savaient que c’était une étrangère, et ceci les excitait encore plus. L’un des hommes déboutonna son jean, et, tandis qu’un autre soulevait Amélie, qui pleurait silencieusement, elle vit la verge de l’homme poindre de ses vêtements. On tira alors Amélie par les cheveux, et cette dernière gémit... Son regard se redressa, et elle corisa celui de l’homme qui venait d’exhiber son zob’. Il se plaça devant elle, sortant de ses affaires le tranchant froid et meurtrier d’un couteau à cran d’arrêt, et caressa la joue d’Amélie avec cette arme.
« ’Faut que tu comprennes que j’aurais aucune hésitation à t’égorger comme un porc, salope de gaijin. De base, tu vois, j’aime pas beaucoup les étrangers, tu vois, alors quand, en plus, les étrangers sont des salopes de camées, ça me donne encore moins envie d’être tolérant, tu vois ? »
Il parlait en japonais, et Amélie ne comprenait pas grand-chose, si ce n’est que ce type avait l’air dérangé. On continuait à tirer ses cheveux en arrière, et elle sentait la lame glisser sur sa joue. Ces tarés allaient la violer, probablement la torturer... Et il n’y avait aucun super-héros pour la sauver. Amélie essayait de trouver une sortie, mais, avec son esprit embrumé par la coke, réagir n’était pas difficile. Ceci sembla donner une idée à l’homme, car il sortit de ses affaires une aiguille, et la planta dans la nuque d’Amélie, qui gémit silencieusement.
« Là, là, reprit-il, avec ça, tu vas te détendre... »
On relâcha Amélie, qui sentait sa tête lui tourner. Elle éternua en posant une main sur le sol, et un pied se logea dans son ventre. Elle sentit la douleur, mais c’était comme si cette dernière venait de loin. On venait de sévèrement la droguer, et elle se retrouva couchée sur le dos. L’un des hommes posa ses mains sur ses vêtements, et déchira son haut, dévoilant rapidement ses seins, puis celui avec le sexe à l’air se rapprocha. Pour Amélie, tout était flou, mais elle sentit malgré tout quelque chose remuer sur son corps, à hauteur de ses seins.
L’homme était en train de lui pisser dessus, et un autre tirait sur son minishort, dévoilant son string rose, avec la ferme intention de la violer. Et Amélie, elle, planait littéralement, voyant les anges se rapprocher.