C’était un lent engrenage, une lente chute vers des plaisirs de plus en plus profonds. Alice retrouvait celle qu’elle était intérieurement, cette femme qui brûlait dans son corps et ne se réveillait qu’en de très courts moments. Elle ne pouvait plus se considérer comme une Princesse, mais comme ce qu’elle était : la chienne de sa Maîtresse. Elle ne se posait plus de questions sur la compatibilité entre ses désirs profonds et son souhait de gouverner, simplement sur le fait qu’elle aimait ça... Être l’esclave de sa Maîtresse, qu’elle l’humilie, qu’elle se moque d’elle... Et elle en voulait plus, toujours plus. Ainsi fonctionnait la nature humaine : quand les barrières sociales sautaient, quand les verrous se brisaient, et que l’irrépressible appel de la liberté se faisait sentir, il était comme un ouragan brisant toutes les digues et tout ce qu’on avait cru pouvoir poser pour retenir les lames de fond. Autrement dit, Alice était en train de sombrer dans ses désirs de plus en plus pervers, des désirs endormis en elle qui avaient été réveillés quand une sorceleuse renégate avait choisi de la violer, et de lui faire comprendre qu’elle était une femme mâture, et qu’elle ne comprenait pas le fonctionnement profond de son corps.
Elle embrassait donc la belle peau de l’elfe rouge, léchant surtout le creux entre ses seins, s’y enfouissant en remuant son bassin de gauche à droite, accompagnant les mouvements du plug planté dans ses fesses. Tinuviel finit alors par se retirer, sans rien dire, et Alice la regarda partir rapidement en clignant des yeux. Sa Maîtresse lui dit alors de l’attendre, et elle hocha la tête.
« D’accord, Maîtresse ! »
Alice resta sur place, en se mordillant les lèvres. Elle resta là, serrant ses poings sur les draps, et regarda autour d’elle, gémissant un peu. Sa queue caudale continuait à pilonner ses fesses, et elle remua sur place, perpétuellement soumise à une excitation sexuelle récurrente et violente. Cet harem n’était qu’une débauche continuelle de sexe, et c’était bien ce dont elle avait besoin. Oui, Alice savait qu’elle devait gérer Sylvandell, qu’elle avait des responsabilités... Mais est-ce qu’elle devait tout sacrifier pour autant ? Était-de ce sa faute si, fondamentalement, elle adorait être soumise ? Elle n’en montrait rien en public, et ne trouvait pas cela si paradoxale que ça. Les contraires s’attirent, et il suffisait, pour s’en convaincre, de voir le nombre de personnes homophobes qui étaient en réalité des homosexuels refusant de l’admettre. Dans le sexe, rien n’était jamais clair et simple, car tout fonctionnait à partir de sentiments qui, eux, n’avaient justement rien de rationnel. Le sexe était aux antipodes de la Raison. C’est en tout cas ce qu’elle pensait, et elle estimait qu’elle avait bien le droit de se faire plaisir, faisant suffisamment confiance à l’elfe rouge pour savoir qu’elle n’en parlerait à personne, et que ce qui se passerait dans ce harem resterait dans le harem. C’était cette clause de confidentialité qui la rassurait, Alice tenant tout de même (un peu) à sa réputation.
Assise sur le lit, elle se mordillait les lèvres. Le temps était long, et elle mouillait sur place. Cette attente, ce préliminaire... Il n’était pas de trop, il permettait de faire lentement monter la tension, et son imaginait s’emballait. Elle avait encore mal aux fesses à cause des coups de fouet de Tinuviel. L’elfe était une elfe rouge, appartenant à une catégorie d’elfes passionnés, et elle l’avait bien prouvé, se montrant aussi douce que violente, aussi perverse que sadique et cruelle. Tinuviel avait surtout bien senti qu’Alice n’était pas venue ici pour de la douceur, ou pour qu’on la traite comme une poupée de porcelaine. On la traitait depuis son enfance comme une fragile petite poupée, en mettant en avant sa beauté, en faisant d’elle une sorte de bien précieux mais fragile, qu’il faudrait mettre en vitrine. Elle était comme tout le monde : curieuse d’être de l’autre côté, de savoir ce qu’on ressentirait en étant humiliée. Elle ne pouvait malheureusement pas demander ça à ses gardes, même à ses proches amis, comme Melendil ou Mélinda. Tinuviel était un choix excellent, tout simplement.
*Ohlàlà, j’ai hâte, j’ai hâte, j’en frissonne de partout !*
C’était vrai… Et, alors qu’elle se faisait cette réflexion, elle entendit des bruits de pas. Se pinçant les lèvres, la Princesse tourna la tête... Et déglutit en voyant le nouvel attirail de sa Maîtresse. Un attirail beaucoup plus orienté sadomasochisme, avec tout ce qu’il fallait. Elle avait un élégant corset rouge en cuir moulant à la perfection ses formes et sa poitrine confortable, de longues cuissardes en cuir, et de longs gants, le tout en rouge, naturellement. Une parfaite allure de dominatrice, qui fit rougir Alice. La jeune femme n’osait pas parler, la gorge asséchée, jusqu’à ce que Maîtresse finisse par parler. Ce fut quand elle l’appela « petite chienne » qu’Alice sembla émerger. Elle hocha lentement la tête, de haut en bas, tout son corps sur tension.
« O-Ouii... Oui, Maîtresse. »
Elle déglutit lentement, et laissa Maîtresse Tinuviel s’approcher. Les rôles étaient parfaitement imprimés, et Alice était rouge comme une tomate. Elle mouillait sur place, et le plug dans ses fesses n’était maintenant qu’une valeur ajoutée de plaisir, tout son corps ne semblant plus être qu’un atome de plaisir. Comme pour l’exciter davantage, elle entreprit de l’attacher, à l’aide de lanières en cuir. Alice gémit en laissant la femme s’effectuer. Elle commença par lui attacher les bras avec une seule lanière, les attachant entre eux, puis ses jambes, faisant à chaque fois frissonner son corps. Chacun des contacts de sa Maîtresse sur sa peau était délicieux, et, en se retrouvant allongée, la Princesse gémit en basculant sa tête. Sa queue caudale venait de se replier contre elle-même, enfonçant davantage le bout de la queue dans son corps, la faisant remuer de gauche à droite.
La Princesse serra et desserra les poings, remuant lentement ses doigts. Elle était excitée, sous tension, et sentit Maîtresse Tinuviel se rapprocher d’elle, emplissant son espace. Sylvandell avait disparu, et elle n’était plus qu’une petite soumise en train de se faire plaisir. Les mains gantées de l’elfe caressèrent ses seins, les palpant. Sa poitrine étaient tendue, effectivement très dure, car Alice était en train de nager dans le bonheur, ses yeux transpirant de plaisir. Elle ne pouvait rationnellement se l’expliquer, elle ne pouvait que se contenter de le vivre. C’était si bon, si bon, si intense ! Le pire était que, techniquement parlant, Tinuviel n’avait encore rien fait... Du moins, dans cette séance-là. Elle écouta Tinuviel lui parler, tout en dardant son regard le long de son corps, et vit alors, très clairement, un membre pousser le long de son shorty, déformant ce dernier.
*Woow...*
Était-ce si surprenant que ça ? Non... Inattendu, oui, mais prévisible. Les femmes puissantes et dominatrices sur Terra étaient généralement membrées, comme Mélinda... Et comme Maîtresse Tinuviel. Néanmoins, Alice ne l’avait pas encore vu, et savoir que cette elfe était hermaphrodite était un peu comme la cerise sur le gâteau, achevant de la faire sombrer.
« Ouiii, Maîtresse, je... Je suis une très vilaine fille, une... Une grosse salope qui ne demande qu’à se faire défoncer et punir longuement par vous... Car je suis très vilaine... Très, très vilaine ! »
Elle soupira, son regard oscillant entre les cuisses de sa Maîtresse et son visage. La bosse tirait sur le sous-vêtement, redressant son sexe qui sortait de cette dernière. Elle cligna des yeux à plusieurs reprises, sentant le feu brûler entre ses cuisses.
« Oooh... Punissez-moi, Maîtresse... Foort... »
Alice soupirait chacun de ses mots, sa respiration s’emballant énormément.