Va te faire vaporiser mon enculé ! [PV Szaalion]

Je me sens vraiment faible. Même, peut-être trop faible ! Comment ai-je pus ? Moi ! La reine des océans tropicaux ! Enfin, l'ancienne reine dès maintenant à ce qu'il paraissait. Bien sûr, c'était les hommes mal habillé et aussi mal élevé qui m'avait amené et jeté, sans vergogne, dans une cage sans eau et poisseuse. Non, je ne fais pas toujours confiance dans les étrangers, au contraire ! Mais ça ne semblait pas être un rêve puisque la gifle que j'avais reçue sur ma joue gauche m'avait bel et bien fait mal, j'avais retenu un grognement et un crachat, pour ne pas tenter encore une fois de m'attirer des ennuis bien plus pire ! Quoique parût-il, que ceux-ci n'avait pas le droit de me toucher. Eh bien, pour l'instant, tant mieux pour moi si ?

Même si je n'aimais pas du tout cet endroit, je préférais cet endroit que de me faire " vendre " comme ceux-ci avaient dit, sur le bateau de pêche d'où j'avais été capturé dans un filet, pour sauvé ma petite soeur adorée. Ah, ils me manquaient tous déjà. Mais bon, ce n'était pas le temps de me lamenter, il fallait trouver un moyen de me sortir de là bon sang ! Mais sans aide, cela serait bel et bien compliqué puisque avec des nageoires, on ne va nulle partiparte ! Je commence à devenir sèche, tout devient sèche de ma gorge jusqu'à mes nageoires. Les cages se vident peu à peu, les marchands (comme les autres les appellent bien entendu) amènent les différentes créatures dans l'étage du haut et les voix s'élèvent à toutes les cinq minutes. Même si cela prend des heures, le temps passe tellement vite ! Je ne trouve aucune solution pour me sortir de ce piège à Rat miteux ! J'ai eu beau forcer le cadenas de ma cage avec mes ongles, je devenais de plus en plus faible et haletante. Jusqu'à temps ou que l'on vienne ouvrir ma cage, je suis étendue au sol, respirant de plus en plus fort, essayant de clos les yeux pour me reposer, mais trop tard, on m'agrippe le bras et l'on me tire hors de cela, m'ordonnant de me tenir droite. On me ligote et ils me prennent dans leurs bras pour me transporter, je commence à paniquer, mais ou m'emmènent-ils ? La réponse à mes questions va être à leurs apogées, nous montons les escaliers. Et enfin ...

La lumière du jour m'aveugle, je plisse les yeux pour tenter de mieux distinguer une estrade de bois d'une couleur aussi pâle que le sable du désert d'où des milliers, même plus de gens se tiennent là. Je tousse un peu puis l'on me pousse sur l'estrade, sur le sol. Une voix assourdissante m'envahit alors les tympans, un homme s'écrit bien haut et fort.

- Alors ! Voici le prochain lot ! Une sirène d'une vingtaine d'années les amis ! Regarde moi cette beauté des eaux tropicales ! Et regarder moi cela, une transformation des plus magistrales !

À ses mots, mes écailles commencent à éclater en deux mille petites particules illuminées, tous vont vers les airs. Moi, je souffre, je crie, c'est très douloureux ! Après deux minutes, tout cela s'arrête puis les cris de la foule abondante augmentent, je regarde ce qui vient de se passer. Mes cuisses et jambes sont dévoilées ainsi que mon intimité violée par plusieurs paires des yeux. J'essaie de me lever mais je trébuche et je peux entendre plusieurs insultes du genre "' Elle essaie de marcher ! C'est pathétique ! "' suivirent de plusieurs rires moqueurs.

- Alors ! Que les enchères commencent !

Puis les cris retentirent encore plus, je crois que je vais devenir sourde à la fin ! Je me sens étourdie et enfin, après vingt minutes, avant de m'évanouir, j'entends cette dernière phrase fatidique.

- Adjugé !

*

*          *

Je me réveille, plusieurs heures plus tard, au bon millieu d'une pièce. Une très grande pièce, très élégante même. Peut-être trop, ça me fait un peu peur. Ils y a plusieurs moulures au plafond, un trône, devant moi. Je regarde autour de moi, il n'y a personne. Je suis bel et bien seule dans cette pièce aux nombreux rideaux d'or et rouge écarlate. Je suis complètement nue, on m'a retirer tout mes vêtements, sauf celui qui cache mon buste. J'ai froid, je me réchauffe les bras de mes mains puis me lève, tentant plusieurs pas en vain, donc, je rampe vers une grande porte. Enfin ! Une façon de s'évader. Je m'approche alors, avec peine de cette grande entré et enfin, en arrivant devant celle-ci, elle s'ouvre, quelqu'un entre ...

Si ces derniers temps un de ses sujets n'avait pas les faveurs de l'Empereur de vapeur, c'était bien le Duc de Guysbourg, un des bourgeois-marchands qui commerçaient au nom de l'Empire sur la terre ferme. Guysbourg était un rustre pataud et grossier qui avait acquis son titre en l'achetant. C'était une pratique en cours dans l'Empire, qui autorisait l'achat de titre de noblesse : avoir les fonds pour cela tendait à prouver que la personne avait assez accumulé de fonds en travaillant, donc en œuvrant à la gloire des vaporéens. Le revers de la médaille, c'était que la noblesse même la plus basse se retrouve perclue d'individus disgracieux comme Guysbourg dont le manque de manières discréditaient l'Empire. Et cela, Szaalion ne pouvait pas le permettre. Le monarque était un homme éduqué et poli, qui mettait un point d'honneur à démontrer les valeurs qu'avait toujours mis en avant l'Empire. De plus, à une époque où les vaporéens entamaient de nouvelles ouvertures politiques, le comportement de gens comme Guysbourg risquait de compromettre bien des accords. Des lourdeaux comme lui auraient tôt fait d'insulter les sylvandins avec qui les agréments commerciaux restaient fragiles au vu de l'allégeance des Korvander à Ashnard, par exemple.

Fort heureusement -ou presque- Guysbourg n'avait affaire qu'en Nexus et risquait donc moins de déclencher une escalade qui mènerait à la guerre. Toutefois, l'Empire était un allié déclaré de Nexus depuis des années et la cité permettait l'installation de marchands vaporéens dans ses rues. Et ce satané Guysbourg avait réussi à se mettre à dos l'administration nexusienne en étant accusé de contrebande et de fraude à l'impôt ! Cette histoire était parvenue aux oreilles de Szaalion qui, furieux, avait fait mander l'indélicat Guysbourg sur la Mecanicae Imperium, dans la salle même du trône.
Guysbourg avait tenté de calmer la colère de son souverain. Connaissant le penchant de ce dernier pour les femmes et les présents exotiques, il avait acquit une jeune esclave terranide très particulière : une sirène ! Le marchand était persuadé que le présent serait un grand contentement pour Szaalion IV. Graissant la patte de quelques garde, Guysbourg avait réussi à faire installer la jeune femme dans la salle du trône pour en faire la surprise à l'empereur.

De tout cela, Szaalion ne savait encore rien. Dans sa tenue habituelle (l'armure d'argent aux décorations d'or portée sous un manteau rouge où étaient brodées ornements militaires et armes de la famille impériale), il avançait vers la salle du trône  alors que le suivait Guybourg et quelques gardes. Le marchand avait eu l'audace de s'adresser à lui hors de la plage horaire que l'empereur lui avait généreusement alloué et n'avait de surcroît de cesse de monopoliser la parole. Intérieurement, Szaalion fulminait. Mais, patient, il attendrait encore un peu avant de laminer le bourgeois. Ce qu'il avait à lui dire n'aurait que plus de force dans la salle du trône. Arrivé à destination, le petit groupe s'arrêta devant les battants clos de la pièce centrale de l'image impériale. Au commandement du souverain, les gardes ouvrirent les portes et dévoilèrent non pas le toujours impressionnant intérieur de l'imposante salle impériale (quoi qu'il était en fond de la scène sordide qui se jouait face à lui) mais la forme dénudée d'une femme rampant misérablement sur le sol.
Guysbourg, prenant le temps d'arrêt de son souverain pour un bon signe, se précipita à côté de l'esclave. La saisissant par les cheveux, il la fit se relever un peu tout en regardant Szaalion avec un sourire ignoble.

- N'est-elle pas belle, Excellence ? Une esclave racée, extraordinaire ! Une sirène, ô Empereur ! Je l'ai faite venir spécialement pour vous !

- Vous êtes responsable de tout ceci, Guysbourg ? Szaalion contempla l'esclave sans démontrer d'émotion particulière, avant de passer son regard sur l'homme.

- Oui, oui, mille fois oui ! Je voulais contenter votre Magnificence d'un présent à sa mesure !

- Non seulement vous devenez l'ennemi de Nexus, mais vous vous arrogez le droit de venir à ma rencontre en mon propre palais, mais en plus vous introduisez dans la salle du trône une esclave presque entièrement nue ? MON PALAIS EST-IL UN BORDEL ASHNARDIEN, VERMINE ? GARDES ! QUE LE DUC SOIT JETE EN PRISON !

Les gardes d'honneur qui encadraient jusque là la porte se précipitèrent pour saisir durement Guysbourg à chacun de ses bras, forçant le gras marchand à relâcher la sirène. Guysbourg lança un regard de détresse à son empereur, qui ne lui accorda que du mépris. Quand le duc tenta de prendre la parole, un des gardes lui colla un coup de coude dans le ventre pour lui couper la respiration et le faire taire. Tandis que l'indigne bourgeois recherchait son souffle perdu, la voix agréable mais dure de Szaalion monta de nouveau dans l'air.

- Guysbourg, vous êtes à présent dépouillé de votre titre et de vos possessions, qui seront mises sous la coupe impériale. Eu égard à vos activités mercantiles, un procès devrait être prononcé pour statuer sur votre sort... Mais cela attendra. Qu'il pourrisse dans un cachot, allez.

D'un geste de la main, il congédia les gardes qui emportèrent un Guysbourg dont on entendit les plaintes pitoyables à travers les couloirs avant que ce qui devait être un nouveau coup au ventre ne le fasse taire. Ne se préoccupant plus du sort d'un marchand dont il n'avait attendu qu'un prétexte pour s'en défaire, Szaalion s’intéressa à la jeune femme qui gisait au sol. S'approchant de l'un des gardes restants, le monarque lui fit ôter sa cape pour la lui prendre et la jeter sur le dos de la malheureuse, lui rendant ainsi un peu de dignité. Ceci fait, l'empereur se pencha un peu sur elle et lui accorda un vague sourire poli, mais peu chaleureux.

- Vous voilà délivrée de Guysbourg, demoiselle. Mais il semblerait que vous m'apparteniez, à présent... Nous verrons cela. Il a dit que vous êtiez une sirène, c'est cela ? Si c'est vrai, l'eau doit vous manquer.

Il se releva et interpella deux gardes, qui s'inclinèrent avant qu'il ne donne ses ordres.

- Amenez la dans la salle de bain impériale. Qu'elle soit bien traitée, mais qu'un garde reste à ses côtés à tout moment jusqu'à mon arrivée.

Les gardes saluèrent et se saisirent délicatement de la jeune femme, avec assez de fermeté toutefois pour ne pas risquer de la laisser tomber. Patients et déterminés, les deux hommes quittèrent la salle du trône avec leur précieux fardeau et traversèrent quelques couloirs, utilisèrent un ascenseur pour monter au niveau des appartements impériaux. Ils ne pénétrèrent bien sûr pas dans les pièces dédiées à l'empereur et ses soeurs sauf dans la salle de bains présente à cet étage et qui s'avérait plus grande que certains logements tout entiers. L'endroit était tout bonnement magnifique, le marbre poli rehaussé par les incrustations d'or et les belles colonnades. La baignoire trônait au centre de la pièce, immense. Elle semblait assez grande pour accueillir au bas mot une dizaine de personnes et c'est là que les gardes déposèrent la sirène qu'ils avaient pris soin de totalement dévêtir. Ils actionnèrent les robinets qui bientôt délivrèrent de l'eau à température idéale, finissant par s'écarter poliment.
Si l'un d'eux quitta la pièce, le second resta tout à côté de la porte. Toutefois, pour ne pas nuire à l'intimité de la sirène, il se tourna de façon à ne pas avoir le regard braqué sur elle.

Je continue ma grande aventure que je venais d'intituler "' ramper vers la porte pour sortir de cette pièce damnée où je ne connais même pas le nom ou encore où elle est située " . Bon d'accord, c'est un peu prononcé et long comme nom pour une mission si minuscule, mais enfin pour moi c'était l'enfer. Je n'ai même pas besoin de me lever pour ouvrir la porte qu'elle s'ouvre toute seule ! Pas totalement, des personnes entrent dans la pièce et moi je recule difficilement pour ne pas me faire cogner la tête par l'immense porte de bois. Hum, peut-être du bois vernis, elle était très reluisante et magnifique tout de même avec ses motifs en or. Elle m'hypnotise un peu mais je reviens à moi lorsque l'on agrippe ma chevelure. Je lâche un petit cri de stupeur, je cogne les genoux de l'homme qui me tient par ma tignasse rousse et lisse. Vraiment, quel manque de grace et de gentillesse ! Ça m'en faisait même peur. Je lui demande de me lâcher à cette espèce d'homme bidonnant. Mais il semble grogner, n'appréciant pas mon insulte, il me secoue un peu les cheveux ce qui me fait geindre.

Je me sens encore plus faible que lorsque j'étais sur l'estrade dans les déserts de Nexus. Dans les océans, j'avais du pouvoir, je savais me défendre mais maintenant, sur la terre des humains, je ne suis qu'un insecte qu'on pourrait éliminer avec le bout de son pouce. Une étrange odeur me monte au nez, ce n'est pas l'odeur de la peur mais l'odeur du mal élevé qui me tient par la racine des cheveux. Beurk, sincèrement, moi qui me croyais sale, je ressemblais à un diamant brillant à comparer à ce personnage hideux et grotesque. Même si je me plains, ou encore mieux, même si je me défends, mon combat ne sert à rien contre cet homme qui a vraiment le dessus sur moi. Je regarde les gens devant moi, deux hommes qui ont le visage impassible et un blondinet bien droit qui parle avec l'inconnu qui me tire sur le crâne depuis environ deux minutes. J'ai un regard suppliant. C'était vraiment abominable de se sentir comme ça ! J'espérais vraiment que ma famille ne vivrait jamais un tel scandale. Mes yeux bleus mélangés à un vert tropical ne cessent de supplier le blond avec une grande détermination et enfin, on lâche mes cheveux.

Il était moins une, un peu plus et je finissais scalpé ! J'avais eu peur un peu pour ma vie si la tête aurait suivi. Enfin, le dénommé Guysbourg est amené loin de moi dans les cachots. Ça alors, est-ce que cela se pourrait que je sois dans un palais, un château, un manoir ? Je l'ignorais mais enfin, avec un joli sourire, je m'apprête à remercier l'homme quand je me résigne.

- Je voulais vous remercier pour ... Hum, mais ... Je ne pourrais pas plus simplement, partir ? Je vous en prie ... Je voudrais retrouver ma famille et ma liberté.

Je baisse le regard, je n'ai pas l'impression qu'il m'a vraiment écouté puisque je me fais soulever de terre, je fais un petit hoquet de surprise et je suis amené dans une espèce de pièce étrange avec un meuble en porcelaine en forme de cercle creusé. Je suis toujours avec la veste de l'étranger qui m'avait en quelque sorte sauvé jusqu'au moment où l'on me la retire des épaules et que l'on me place dans le meuble qui m'est totalement étranger. Ils enclenchent deux valves bizarres et enfin de l'eau s'écoulent d'une espèce de tuyau métallique. De l'eau touche à mes orteils et je soupire d'aise. De plus en plus que l'eau se remplit dans la baignoire, ma queue-de-poisson réamarrait, je gémis de plaisir. Vraiment, à comparer de cette sensation d'éclatement, lorsque mes vraies " jambes " reviennent, c'est jouissif. Je me mordille la lèvre, n'oubliant pas qu'il y a un homme dans la pièce et enfin, avec difficulté, j'éteins les valves et je nage un peu, heureuse comme un poisson dans l'eau ! C'est logique, pas vrai ?

J'inspecte mes nageoires, je souris. Ah, de toute beauté ! Un bleu parfait. Je me laisse flotter, agréablement même que je m'endors presque mais je me fais réveiller soudainement par une douce voix vingt minutes plus tard. J'ouvre les yeux, c'est une jolie demoiselle habillée en noir et en blanc. Elle me parle de sa douce voix.

- Pardon mademoiselle, je suis celle qui va s'occuper de vous, je dois vous mettre présentable pour l'empereur Szaalion IV. Elle me demanda d'essayer de m'asseoir pour prendre une brosse à cheveux, prenant doucement ma tignasse rousse et venant brosser délicatement dedans. Sans hésité, je demande.
- Je suis où et pourquoi je dois rester ici ... Je veux retourner chez moi.
- Oh mademoiselle, vous êtes ici dans les terres de l'empire de vapeur, et vous ne pouvez, malheureusement pour vous retourner d’où vous êtes, vous appartenez à notre empereur désormais.
- Appartenir ? Mais, je ne suis pas une esclave ! Dis-je, commençant à paniquer.
- Maintenant, vous l'êtes, je suis désolé, mais d'habitude je n'ai même pas le droit de vous parler ! Je pourrais me faire punir.
- Mais ... Enfin je me tais, pétrifié. Esclave ? Moi ? Comment ça pouvait être possible ? Je restais là, à penser, pendant qu'elle me brossait les cheveux, toujours aussi souriante. Dans quel cauchemars je m'étais embarqué ?