Dans l’immeuble, Mirei montait rapidement les marches, arme au poing. Elle tenait un simple pistolet, une arme discrète, mais non moins efficace. Elle levait son arme en l’air, prête à se replier à chaque fois. Les gens autour de la soldate tekhane hurlaient, paniqués, et elle s’avançait lentement, jusqu’à entendre une porte s’ouvrir rapidement. Elle vit un homme arme, et pointa son arme vers lui.
« Vous êtes en état d’arrestation ! »
L’homme portait de simples vêtements, une veste avec un jean, et ouvrit le feu sur Mirei. Cette dernière jura, et se replia dans l’escalier, les balles s’écrasant à l’emplacement où elle se trouvait. La femme répliqua en ouvrant le feu, forçant l’homme à se replier en arrière, ouvrant le feu en retour, tirant à travers le sol. Ce dernier était fait dans un matériau assez faible, peu épais, et les balles filaient partiellement à travers. Mirei se protégea du mieux qu’elle pouvait, remontant le long de l’escalier, en faisant feu rageusement. L’homme choisit de se replier dans son appartement, tirant sporadiquement. Mirei tirait moins, mais de manière plus précise, son arme hurlant entre ses poings. Les tirs atteignaient le mur, près de la porte. Elle s’avançait lentement, au milieu de la poussière, dans un court silence. Elle s’abrita près de la porte, et parla à nouveau.
« Pourquoi vous voulez cette neko ? Répondez ! »
Pour toute réponse, elle eut droit à un coup de feu. La balle explosa près de son oreille, la faisant pester, et elle répliqua en tirant au jugé, sans viser, simplement pour rappeler à l’homme qu’elle était armée. Mirei s’humecta les lèvres, réfléchissant à une stratégie, et vit alors une femme approcher. Elle portait une espèce de kimono, et se dirigeait vers la porte, un katana dans son dos.
« Reculez, Madame, c’est une zone dangereuse ! »
Elle lui fit signe de la main de dégager, mais la femme ne sembla même pas l’écouter, et dégaina son katana, s’en servant pour découper les balles, et entra dans l’appartement. Mirei la regarda en fronçant des sourcils, entendit d’autres coups de feu, puis un hurlement suivi du tranchement d’une épée. Lorsqu’elle tourna la tête, elle vit que l’homme gisait au sol, baignant dans son propre sang, et que la femme s’approchait de la fenêtre, regardant en contrebas. Sans perdre son sang-froid, Mirei pointa son arme droit sur son dos.
« Arrêtez-vous ! Tout de suite !! »
La femme ne l’écouta pas à nouveau, et sauta dans le vide. Mirei s’élança rapidement vers elle, regardant par la fenêtre... Et eut la surprise de sa vie en voyant, dans la ruelle, Luna ! Elle était près d’un cadavre, tétanisée, et Mirei pesta. Qu’est-ce qu’elle fabriquait ici ? Elle fut tentée d’aller la voir quand elle entendit des bruits derrière elle. Se retournant, elle vit que l’homme blessé était toujours en vie, mais comateux. Il était proche de la mort. Elle hésitait, et entendit alors d’autres coups de feu venant de dehors. Elle se dirigea vers la fenêtre, et Luna sembla alors la remarquer.
« Viens, idiote ! » lui hurla Mirei.
Luna ne se fit pas prier, et fonça dans l’immeuble, délaissant complètement la femme en kimono, qu’elle ne connaissait pas du tout. Luna ne mit que quelques secondes à la rejoindre, et sauta dans les bras de Mirei, déstabilisant un peu cette dernière.
« Mais qu’est-ce que tu fiches ici ? Je t’ai dit de rester à l’appartement !
- J’ai peur ! Qui est cette femme ?!
- Je n’en sais rien, mon ange. Reste près de moi, d’accords ? On va foutre le camp d’ici. »
Elle reposa Luna, et vit alors que l’homme avait sorti de sa ceinture un petit objet, et appuyait sur le bouton. Mirei entendit alors un déclic, et tourna la tête... Pour voir, sur une étagère, une charge d’explosifs.
« Merde ! Cours !! »
Mirei sortit rapidement de la pièce, et l’explosion souffla l’appartement, la faisant décoller du sol. Elle atterrit contre le mur d’en face, s’écroulant lourdement sur le sol, voyant des flammes danser dans l’appartement d’en face, ainsi que de la poussière partout. Elle éternua, avant de sentir Luna à côté d’elle.
« Maîtresse ! Maîtresse !
- Je ne suis pas ta Maîtresse, lui rappela Mirei en se relevant, sonnée.
- Qui sont ces gens ? »
Luna avait de grands yeux paniqués, et Mirei soupira, ayant mal au dos.
« Ils te recherchent, Luna… Mais j’ignore pourquoi… Et j’ignore qui est cette nana…
- Mais... Mais pourquoi, pourquoi ?! Je ne suis qu’une petite neko !
- J’en sais rien !! » soupira Mirei, excédée.
Luna baissa timidement les yeux, et Mirei, soupirant, tenta de se radoucir. Elle lui caressa brièvement la tête.
« Il faut absolument qu’on sorte d’ici, Luna, d’accord ? »
Luna releva la tête, et la hocha de haut en bas. Restait encore à trouver une sortie, car sortir par la rue était compromis, avec les autres tireurs d’élite qui erraient dans le coin.