La réalité venait de me frapper en plein fouet; avec trois esclaves, il me serait bien dur de faire de l’argent en les revendant; je crois qu’il me ferait jouer les proxénètes; du moins le temps que tout ça se replace. Assis dans un bar, une tasse de thé entre les mains et une cigarette entre les lèvres, je regardai les trois jeunes femmes, plus belles les unes que les autres.
Vous avez de la chance; je n’ai pas besoin d’esclave pour le moment, mais des putes, oui. Vous savez, l’histoire que je disais ou vous seriez vendues au plus offrant? Bien on dirait que j’ai menti. Je vous redonne votre liberté, en plus d’un job! Vous travaillerez pour moi vous me ferez rapporter de l’argent, et je vous laisse le quart de ce que vous avez fait en une journée pour que vous puissiez avoir un logement, ainsi que couvrir vos dépenses… Un de mes hommes vous a déjà été confiée, il vous suivra partout, s’arrangera pour que tout se passe dans l’ordre, mais aussi s’assurer que vous reviendrez dans ce bar, à tous les soirs pour me donner mon argent. Par ailleurs, ils seront aussi là comme étant mes yeux et mes oreilles, histoire que vous ne me voliez pas, ou encore complotiez dans mon dos. Est-ce bien clair?
D’un geste unique, comme si elles partageaient le même cerveau, les jeunes femmes hochèrent la tête avant de se relever et de partir. C’était si commode les humaines nées sur Terra; elles sont si dociles! C’est alors que trois hommes vinrent s’asseoir devant moi. À ce moment, la sonnerie de mon téléphone, mit sur vibrations, me fit sursauter; j’avais un appel. Cependant, j’étais beaucoup trop occupé pour répondre, alors je laissai le téléphone dans mes poches.
Assurez vous de les protéger, mais aussi de garder un œil sur elles; je ne veux pas qu’aucun accident ne se produise… Je vous en tiendrai personnellement responsables
J’avais vraiment atteint le fond du baril à devoir jouer à ce jeu, alors qu’il y a quelques jours, j’étais de loin au-dessus de tout ça… Le pire moment de ma vie venait tout juste de s’amorcer…
J’avais pensé partir sur Terra, sauf que le problème, c’est qu’une clientèle pour l’esclavage augmentait sur Terre, tandis que la compétition faisait rage sur Terra… Si je voulais garder une longueur d’avance sur mes compétiteurs, je me devais de trouver plus de produits rares, ou encore exporter des produits de Terra, empêchant ainsi la concurrence d’en mettre de côté.
Je sortis alors du bar. il devait être 15:00 quand je pris le message… Donc elle était disponible toute la journée? Aussi bien aller faire un tour maintenant… Ayant l’adresse en tête, j’hélai un taxi pour qu’il me conduise à l’immeuble en question.
Une fois devant la porte de l’entrée, je toquai deux fois. Quelques secondes plus tard, une jeune femme aux cheveux vert me répondit… Ce serait elle ma colocataire, si je décidais d’y emménager? Woah, ça devient intéressant comme tournure!
Vous êtes Arashi? Je suis Hiro, heureux de faire votre connaissance! Je peux entrer?
À sa suite, je visitai l’appartement; celui-ci était très simple, plus pratique qu’esthétique… C’était amusant devoir un tel appartement ou seulement une femme y habitait : Aucun fauteuil, ni télé? Voilà qui était bien étrange pour une personne vivant au 21èmesiècle, au Japon!
Je me trompe ou vous n’êtes pas souvent ici? L’appartement semble à moitié occupé!
Un sourire amical pour lui montrer que je n’étais nullement gêné par tout ça, et on reprenait la visite des deux chambres…Bien évidemment, je m’attardai plus sur celle qui était vide que sur l’autre. Une fois dans la chambre qui me servirait probablement, je regardai par la fenêtre, qui donnait sur une petite ruelle. L’appartement était vieux, mais il était propre, aucun vice et avait toujours été entretenu à la perfection. Tournant le dos à la jeune femme, je sortis la liasse de billets de mes poches avant d’en prendre une partie; 500 Euros pour être précis. Je me retournai alors avant de m’avancer vers la jeune femme.
Je vais vous avouer, Arashi, que je ne suis pas ici parce que j’en ai envie, mais bien parce que la situation dans laquelle je suis m’y oblige… Mais j’aime bien l’endroit et, si vous voulez de moi, je serais prêt à venir m’y installer, du moins pour quelques temps.
Puis je tendis les billets.
Ce ne sont pas des Yens, mais peu importe le loyer, ça devrait faire l’affaire pour le mois à venir…