De délicieux soupirs de plaisir s’échappaient effectivement des lèvres d’Alice, de délicats gémissements exprimant tout le désir qu’elle éprouvait. Comme c’était agréable ! Elle sentait les mains de Tinuviel se promener tout le long de sa colonne vertébrale. Sa moelle épinière se trouvait là, raccordant tout son système nerveux, et, par on ne sait quel miracle, les caresses de Tinuviel se répandaient sur tout son corps, le long de toutes ses fibres. Elle gémit, et son gémissement fut coupé par le baiser délicieux de Tinuviel. Les joues d’Alice rougirent de plaisir, et son soupir se perdit dans la bouche de l’elfe. La Princesse laissait délicieusement faire, et écarta les lèvres, sentant la langue de Tinuviel se glisser dans sa bouche. Alice répliqua en tendant la sienne, levant sa langue, et la frotta contre celle de Tinuviel. Le baiser se prolongea pendant des secondes bien trop brèves pour elle. Tinuviel avait indéniablement pris la direction des opérations, mais ce n’était pas pour gêner la Princesse, qui avait désormais acquis l’intime conviction que l’elfe était plus douée qu’elle. Ce n’était que logique de la laisser faire.
Ses baisers, ses caresses… Tout était tendre et fulgurant chez cette elfe, et Alice, sous le plaisir jaillissant qu’elle ressentait, se surprit à mordiller parfois les lèvres de l’elfe, après avoir promené sa langue curieuse et assoiffée dessus. Cette femme la rendait folle, et Alice devait de plus en plus faire d’efforts pour ne pas lui sauter dessus.
« Oui, murmura-t-elle quand Tinuviel l’incita à profiter de cet instant, ne t’en fais pas pour ça, ce que tu me fais ressentir est… Divin. »
Le mot ne lui semblait pas trop fort. Les doigts parfaits de l’elfe se glissèrent alors sur son ventre, et Alice sursauta, sentant les doigts se promener dessus, comme si elle s’amusait à tracer des lettres dessus. Un frisson parcourut Alice, qui se mordilla les lèvres pour ne pas glousser. Le contact des doigts de Tinuviel sur cette partie de son corps, le frottement de ses ongles, lui provoquait des frissonnements de rire, comme si on cherchait à la chatouiller. Tinuviel l’embrassa alors sur le front, et Alice lui répondit en essayant de se serrer un peu contre elle.
Elle glissa l’une de ses mains le long des cotes de l’elfe, et posa l’autre sur sa nuque, approchant sa bouche pour l’embrasser dans le cou, avant de lui répondre.
« Le plaisir… Ow, je ne demande que ça, Tinuviel… »
Elle sentit la main de l’elfe continuer à se promener sur son corps, atteignant ses cuisses, et Alice écarta instinctivement ses jambes, espérant secrètement que les doigts de l’elfe glisseraient pour s’approcher d’une partie sensible. Ayant une main posée sur sa nuque, elle s’en servit pour approcher son visage du sien, bien décidée à rendre à l’elfe la monnaie de sa pièce, en quelque sorte. Si elle ne l’embrassa pas, elle préféra frotter le bout de son nez contre le sien, enfonçant ce dernier contre le nez elfique, le promenant le long des narines, glissant sur cette espèce de petit toboggan de chair et de douceur, s’amusant ensuite à l’approcher des lèvres de l’elfe, pour le remonter. C’était un moment d’une grande tendresse, de son point de vue, comme seules deux femmes pouvaient le faire. Est-ce ce que Lorna ressentait, quand Tinuviel s’occupait d’elle ? Alice ne savait exactement comment décrire ce qu’elle ressentait. C’était tendre et délicieux, et elle aurait pu passer des heures ainsi, si elle en avait la patience. Tout aussi calme et délicieux, la Princesse sentait les pulsions de son corps continuer à battre en elle, et devait de plus en plus se forcer pour ne pas imposer un changement de rythme.
La tête de l’elfe se mit à descendre, et Alice soupira et gémit à nouveau en la sentant s’approcher de sa gorge, la léchant et mordillant sa peau. Tendrement, Alice releva ses jambes, les enroulant autour des hanches de Tinuviel, ses pieds à hauteur du fessier de l’elfe, tout en promena tses mains dans la longue chevelure de la femme.
« Humm… » soupira tendrement Alice, fermant les yeux.
Encore une fois, des frissons remontèrent le long de son corps, alors qu’elle sentait les seins de l’elfe s’enfoncer contre sa peau. Ses jambes se serrèrent un peu autour de sa taille, sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte, et elle glissa ses doigts dans la chevelure soyeuse de Tinuviel. Elle glissa ensuite chacune de ses mains vers les oreilles de Tinuviel. Chez les nekos, comme elle l’avait remarqué avec Sakura, cette zone était une zone très sensible, bien plus que chez les humains. Était-ce aussi le cas pour les elfes ? Alice était curieuse de le savoir, et ses doigts se promenèrent sur ces morceaux de chair, les caressant délicatement.
Dans sa tête, elle eut une vague pensée pour Lorna, se demandant comment la kitsune devait réagir devant un tel spectacle. Fort heureusement, elle avait l’air plus patiente qu’Alice. A sa place, cette dernière n’aurait jamais pu rester en place !
« Han, soupira-t-elle, c’est… C’est délicieux ! Je… Hum… Je ne sais pas si j’arriverais à me retenir, sous ce traitement, belle elfe. J’ai bien peur de ne pas avoir l’endurance de tes amantes. »