[HRP – Si tu as des idées de monstres en tête pour le combat, n’hésite pas à en rajouter =)[/HRP]
L’entretien avec Gauvain l’avait autant revigoré qu’excité et rendu nerveuse. C’était un homme très mystérieux, mais, dans sa tête, elle ne pouvait s’empêcher de se rappeler son acte de hardiesse en l’embrassant. Elle était
sûre qu’il avait apprécié ! Mais, inversement, comment aurait-il pu détester cela ? Princesse qu’elle était, Alice avait avec elle la fierté de toutes les Princesses. On ne pouvait pas ne pas apprécier le goût de ses lèvres ! Elle ne s’intéressa pas à l’énigmatique chevalier noir, retournant directement dans la loge du Roi. Alice ne dit pas un mot en s’asseyant, et son Père semblait s’ennuyer devant la partie de Blood-Ball qui s’organisait, sorte de variante de sport terrien. Des cadavres gisaient par terre, et elle vit l’attaquant d’une équipe tirer une balle vers le gardien, dardée de piques. Le ballon s’enfonça dans son ventre, l’atteignant en une partie rapportant 3 points pour l’équipe.
«
Je me demande pourquoi nous conservons cette épreuve… -
Le public l’apprécie », répliqua facilement le Grand Prêtre.
Tywill grogna, et tourna la tête vers sa fille, y trouvant une autre activité. Elle essaya de ne rien laisser voir de ce qu’elle avait fait, se forçant à fixer ses mains gantées, mais Tywill n’eut aucune difficulté à comprendre ce qu’elle cachait, semblant lire dans son esprit.
«
Rassure-toi, il a aimé le contact de tes lèvres. -
Que… Mais comment est-ce que vous… -
Je suis ton père, petite naïve. Je t’ai porté quand tu faisais la taille de ma paume, et que tu couinais sans arrêt. Je sais reconnaître quand ma fille a envie de baiser avec quelqu’un. -
Père ! s’exclama-t-elle, outrée, les joues rouges, en se redressant.
Ce n’est pas du tout ce que… -
Sexe et beauté vont de pair, grinça Omini.
Pourquoi en être gênée ? C’est là l’apanage des beaux, et le malheur des laids. -
Écoute donc Omini, il raconte des choses vraies. Gauvain est beau, tu es belle, il est jeune, et je pense déjà savoir quel sera son souhait. Alors, inutile de jouer à la vierge effarouchée devant moi. J’en sais bien plus sur toi et sur tes activités que ce que tu ne crois. -
Père, je ne vous permets pas ! »
Tyrill la regarda en fronçant les sourcils, avant de sourire, amusé.
«
Allons, ma fille, j’aime te voir en colère… Sans doute devrais-je continuer dans cette voie, mais ce serait inutile… Assieds-toi, ma fille, et attends donc… »
Alice obéit, énervée, sans savoir si c’était parce que venait de dire Père, ou parce qu’il avait dit en des termes abrupts quelque chose qu’elle avait réellement envie de faire. La partie de Blood-Ball se termina, et on ramassa les cadavres. Tyrill se redressa ensuite, pour parler.
«
Cher public, j’espère que le spectacle vous détend ! »
Le public confirma en rugissant pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce que le Lord Commandeur reprenne la parole.
«
Tant mieux, car la suite va pouvoir commencer ! Partant du principe que des gladiateurs ont survécu en nombre conséquent, une seconde poule va pouvoir s’organiser ! »
Le public applaudit, et Tyrill se rassit. De nouveaux gladiateurs revinrent, dont le chevalier noir et Gauvain. Le soleil s’était couché, et une nuit d’encre s’imposait sur Sylvandell. Les étoiles brillaient dans le ciel, et la lourde porte en fer se referma à nouveau. Le regard d’Alice croisa celui de Gauvain.
*
Courage, Chevalier, ayez foi*
Quelques longues secondes s’écoulèrent avant qu’une herse ne se mette à s’ouvrir en grincer. Un rugissement se fit entendre à l’intérieur, qui imposa le silence dans le public. Alice écarquilla les silences en reconnaissant ce cri guttural, et se tourna vers Père.
«
Vous… Vous n’avez pas osé ! -
Ce n’est pas ce à quoi tu penses… »
On entendit les bruits précipités de la bête, et un gladiateur poussa un hurlement en voyant des yeux jaunâtres jaillir du fond du couloir sombre. Les pattes avant du monstre sortirent alors, avant de laisser place à une abominable créature, qu’Alice reconnut. Ce n’était effectivement pas le monstre auquel elle pensait, mais celui-ci n’en était pas moins terrifiant. On l’appelait, à Sylvandell, l’ «
Horreur Chasseresse » :
Un gladiateur poussa un hurlement, et planta son épée contre l’un des pattes sur lequel l’Horreur s’appuyait. L’épée se planta dans sa peau, et le gladiateur essaya de la retirer, avant de voir qu’elle était bloquée. Il tenta alors de s’enfuir, mais l’Horreur abattit sa gueule sur lui, et arracha la moitié de son corps. Quand elle releva sa gueule, elle souleva pendant quelques secondes le bas du corps, avant de l’arracher, envoyant le cadavre rouler sur le sable de l’arène. L’Horreur disposait également de sorts magiques, et ne tarda pas à en faire profiter.
Deux rayons jaillirent des yeux de l’Horreur, et heurtèrent un autre gladiateur, le faisant brûler. L’Horreur se mit alors à bondir dans le ciel, et atterrit en plein milieu des gladiateurs, en écrasant un avec sa patte, avant de rapidement bondir sur l’un, le frappant avec la patte, l’envoyant voler à l’autre bout de l’arène. D’autres portes s’ouvrirent alors, et des molosses des montagnes jaillirent, les Warg :
La mêlée commença alors, les Warg se ruant à l’assaut des gladiateurs. Un Warg sauta sur un gladiateur, et planta ses dents sur son poignet, l’arrachant, avant qu’un autre ne l’atteigne dans le cou, le brisant.