Une vieille connaissance [PV : Franz Nielsen]

Le jour venait de se lever sur la ville de Seikusu ... Ou plutôt, cela faisait déjà une ou deux heures que le soleil s'était levé, prenant sa place dans l'immensité du ciel afin d'éclairer les terriens avec ses rayons lumineux et réchauffer un peu les coeurs. Mais cela ne signifiait pas pour autant que toute la ville sortait de son sommeil. Non, c'était le week-end, et plus précisément, le dimanche matin. Beaucoup préféraient, de loin, passer un long moment sous la couette. Certains en profitaient pour faire la grasse matinée, d'autres, surtout les couples, s'offraient éventuellement une petite partie de plaisir, histoire de se mettre en forme de bon matin. Enfin, chacun était libre de faire ce qu'il souhaitait, non ?

Brèfle. Shylee était encore sous la couette, bien au chaud dans ses couvetures. Elle n'avait pas vraiment envie de se lever après l'horrible semaine qu'elle venait de passer. Mais elle n'allait pas non plus se terrer toute sa vie dans son appartement, non ? Non, la miss avait un métier et demain, il faudrait bien qu'elle se bouge et se rende au lycée afin d'enseigner les mathétiques. Shylee se tourna sur le côté, les mains sur son coussin. Elle était réveillée mais elle avait encore du mal à s'extirper ... Fallait-il vraiment qu'elle se lève ? Mouais ... Shylee pesa le pour et le contre ...

Finalement, au bout de quelques minutes, la jeune femme se leva et s'approcha de la fênetre. Elle l'ouvrit et poussa les volets, laissant ainsi le bon air frais pénétrer dans sa chambre ... L'air matinal ... Mmh ... Peut-être qu'une petite promenade lui ferait le plus grand bien ... Ou pas ... Qui sait sur qui elle pourrait tomber encore ... Après tout, la semaine n'était pas encore totalement finie ... Et possible qu'elle ferait encore une mauvaise rencontre ... Non, fallait pas penser négativement, mais positivement. Il fallait surmonter tout cela et finir par oublier ... Quoi que, ça serait plutôt difficile.

Après quelques minutes et de longues respirations, Shylee passa par la case salle de bain. Elle voulait prendre une bonne douche, de cette manière, il était clair qu'elle serait plus que réveillée ! Et puis, Shylee aimait sentir l'eau qui coulait sur sa peau et qui finissait sur le sol de la douche ... Enfin bref, après sa douche, Shylee s'habilla, une petite robe à fleur avec de fines bretelles qui lui arrivait en dessous des genoux, et se rendit dans sa cuisine, histoire de récupérer une pomme et de boire un jus de fruit. Petit déjeuner léger, pour ainsi dire, comme tous les matins. Mais Shylee n'avait jamais vraiment faim. Elle récupéra sa veste ainsi que ses clés et son sac à main, et sortit de son appartement, en prenant soin de bien refermer derrière elle.

Une petite ballade n'allait pas lui faire du mal, non ? Du moins, c'était ce qu'elle pensait. Ainsi, la jeune femme se mit en route, marchant dans la grande rue. Pas de carte cette fois-ci, elle ne comptait pas s'éloigner de toute manière. Il n'y avait que très peu de passants, ce qui ne la confortait pas vraiment. Fallait-il qu'elle voit le mal partout ? Shylee devait arrêter de se mettre des mauvaises idées dans la tête. Penser positivement, voilà ce qu'elle devait se dire. Non, aujourd'hui, il ne lui arriverait rien. Non, aujourd'hui, elle rentrerait chez elle toute guillerette du fait de sa ballade. Et non, elle ne se ferait pas agresser par des malotrus qui voudraient lui chiper son sac ou bien faire autre chose ...

"Ville de fou ..." murmurra-t-elle.

Et dire qu'elle avait quitté sa ville natale pour venir à Seikusu ... Et bin, y'avait des moments où elle regrettait franchement ce choix ! Mais bon, rester auprès de papa et de maman, c'était pas cool non plus ... Shylee préférait de loin son indépendance mais bon ... Elle n'aimait pas vraiment les ennuis qui étaient reliés à cette nouvelle indépendance. Comme on dit, on ne peut pas tout avoir dans la vie, non ?

Délicieuse… Vraiment délicieuse. J’ai cette petite prof de mathématiques dans la tête depuis quelques jours, elle est jeune et a un petit côté pure et innocent qu’il me tarde de mettre à mal. Après quelques allers et retour au lycée sous différentes formes, j’ai eu le temps de sonder son esprit, et j’ai pu élaborer facilement un plan pour faire d’elle mon jouet.

Il se trouve qu’elle a longtemps vécu sous la protection d’un garde du corps, Ethan, ils ont été proche c’était presque un deuxième père pour elle, et fatalement lorsqu’elle a quitté la maison familial pour faire sa vie, le contact s’est rompu. A partir de là, imaginez qu’un odieux individu tente de s’en prendre à la belle Shylee, et que par miracle un homme la sauve, et qu’il s’agit de son ancien garde du corps, ce serai un beau clin d’œil du destin n’est ce pas ?

En apparence seulement, la différence est que l’agresseur en question sera un homme que j’ai payé, et Ethan, ne sera qu’une illusion créé par mon pouvoir. Ainsi sous cette belle matinée de dimanche j’observe Shylee marcher, dans sa robe mettant parfaitement en valeur ses courbes. Quant à moi j’ai donc pris la forme d’Ethan qui est loin d’être repoussant, il fallait l’avouer. L’homme d’une bonne carrure, avait les cheveux bruns et mis longs, qui faisaient ressortir le bleu clair de ses yeux. En guise de vêtement, j’ai des choses plutôt simples, un jean bleu foncé, et une veste marron couvrant un tee-shirt blanc.

Alors qu’elle continue sa marche, la prof de maths ne semble pas vraiment détendue, aurait-elle un mauvais pressentiment ? Si c’est le cas, il est justifié. Au détour d’une ruelle un homme d’un bon mètre 90,  se jette sur elle et vient la plaquer contre le mur de tout son poids.

Agresseur : Petite salope je vais te prendre par tous les côtés !

Beau programme en perspective... Il agrippe sa robe au niveau de son décolleté et tire violemment dessus, la déchirant et dévoilant son soutient gorge. Mais avant qu’il n’ait le temps d’aller plus loin, je les ai rejoints, et je viens saisir fermement son poignet pour lui faire une clé de bras.

Franz : Lâchez là tout de suite.

Évidemment, ce qui va suivre à été répété afin que Shylee n’y voit que du feu. L’agresseur parvient à se libérer de ma clé de bras et un échange de coups de poings s’engage entre lui et moi. Il était initialement prévu qu’après avoir réussi à me donner un coup de poing sur la pommette droite, il profite du léger étourdissement qu’il a provoqué, pour prendre la fuite. Seulement d’une part cet abrutit ne sait pas viser et son coup de poing est partit vers mon arcade droite, et d’autre part il a tapé beaucoup plus fort que prévu, et a donc ouvert mon arcade, dont le sang commence à s’écouler. Je pense qu’il va pouvoir se gratter pour avoir la prime qu’il aurait dû toucher si tout se déroulait bien comme prévu. Mais bon peut être que ce petit incident pour me servir finalement, Shylee aura sans doute envie de soigner son sauveur nan ?

Je souffle doucement et pose mon regard vers la délicieuse professeur, et affiche volontairement un air surprit, presque choqué.

Shylee ? C’est toi ? C’est bien toi ?

Comme si tout ce qui venait de se passer était le fruit du hasard, je fais comme si j’avais agis sans connaître la personne que je sauvais, et que de revoir Shylee me remplissait d’émotions. Je retire ma veste, et m’approche d’elle pour en couvrir ses épaules, afin qu’elle puisse cacher la naissance de sa poitrine dévoilé par le déchirement de sa robe.

Ca va aller ?...

Shylee continuait tranquillement sa marche, regardant à droite à gauche, de temps en temps. Comme toujours, elle n'avait pas l'esprit tranquille. Elle avait peur ... Peur qu'on l'agresse une nouvelle fois. Y'en avait marre mine de mais que pouvait-elle faire ? A part crier ou bien griffer, et bin, y'avait malheureusement pas grand chose qu'elle puisse faire. Shylee ne savait pas se battre, non pas parce qu'elle avait peur de se péter un ongle ou un truc dans le genre, mais la jeune femme n'avait jamais eu à se défendre tout au long de sa vie. Certes, quand elle était petite, elle tapait du pied et se mettait à dos les autres enfants de l'école, mais jamais un autre enfant n'avait eu l'audace de lever la main sur elle. Très certainement parce que y'avait toujours quelqu'un qui veillait sur elle ... Et qui si on cherchait des noises à Shylee, et bin, c'était les ennuis qu'on trouvait à la place. Brèfle, tout ça pour dire que p'être qu'un jour, elle prendrait des cours de self défense, histoire qu'elle puisse batailler un peu ... Bon, elle se doutait que d'une manière ou d'une autre, ça servirait pas à grand chose mais bon, rien n'était moins sûr.

Bon, revenons à nos moutons. La jeune femme marchait tranquillement mais sa tranquillité fut bientôt perturbée. En effet, voilà qu'un gros loubard, avec une tête qui pourrait faire peur à n'importe qui, attrapa Shylee par les bras et la plaqua contre le mur d'un bâtiment. Bien évidemment, y'avait personne aux alentours qui aurait pu l'aider à se sortir de ce mauvais pas. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle allait se résigner. Non, elle allait se défendre, ou du moins, tenter. Pourquoi tenter ? Et bien, parce que Shylee avait remarqué qu'il avait de grandes mains ... Et que s'il la giflait avec sa paluche géante, sans aucun doute que cela ne lui ferait pas du bien et qu'il la mettrait knock out pendant quelques instants ... Du moins, c'était ce qu'elle se disait.

"Qu'est-ce que vous me voulez ?"

Question banale dont elle se doutait, malheureusement, de la réponse. Mais bon, Shylee pouvait se méprendre aussi. Peut-être qu'il voulait simplement lui piquer son sac ... Sauf que ... Ce n'était pas le cas. La traitant de salope, il n'hésita pas à lui dire qu'elle allait passer un mauvais quart d'heure, enfin, façon de parler. Sans crier gare, et sans faire d'effort particulier, le voilà qui attrapait la robe au niveau du décolleté afin de tirer dessus. Peu résistant, il fallait bien le dire, le tissu ne résista malheureusement pas. Encore un vêtement de fichu ... Faudrait qu'elle réapprovisionne sa garde robe un de ces jours ! Mais là n'était pas le plus important, du moins, pas pour l'instant. Non, fallait parler aux priorités d'abord ... Et la priorité, c'était de sortir de ce mauvais pas. Elle essaya de se débattre, mais elle n'eut pas besoin de le faire bien longtemps. En effet, voilà qu'elle entendait une voix, demandant à son agresseur de la lâcher ... Sur un ton plutôt ... comment dire peu condescendant. Une voix qui lui semblait avoir déjà entendu par le passé mais comme son cerveau était un peu en ébullition, elle ne chercha pas plus loin.

Aussitôt, le loubard lâcha Shylee, qui préférait, de loin, s'occuper du nouvel intervenant. Des coups s'en suivirent mais la jeune femme n'y porta pas vraiment attention, non. Elle s'était laissée glisser le long du mur et se recroquevilla sur elle-même, grelotant tout de même un peu. Encore une fois, elle avait eu peur... Très peur ... Mais les choses se passaient mieux pour elle, pour ainsi dire. Cette fois-ci, quelqu'un s'était interposé ... Quelqu'un qui n'avait pas eu peur d'intervenir et de se battre pour aider la belle ... Shylee reprit une lente inspiration tandis qu'une voix l'interpellait. Cette même voix qui prononçait son nom. Connaissait-elle son sauveur ? Elle releva la tête et eut la curieuse surprise de reconnaître Ethan ... Ah ! Son cher Ethan ! Son sauveur de toujours, celui qui l'avait sorti de toutes les galères, celui qui avait veillé sur elle jour et nuit pour que rien n'arrive, celui qu'elle avait malheureusement perdu un peu de vue depuis son départ de sa ville natuale.

"Ethan ? Si tu savais comment je suis contente de te voir."

Pas de doute, elle était soulagée qu'il soit là. Sans plus attendre, son vieil ami lui offrit sa veste et la déposa sur ses épaules. Veste qu'elle ne tarda pas à enfiler afin de cacher sa poitrine. Dès lors qu'elle eut fini de la boutonner, Shylee se releva. Elle allait le prendre dans ses bras, histoire de lui montrer oh combien elle était contente de le voir, mais elle remarqua sa blessure.

"Mais ... Tu es blessé ..."

Shylee savait bien que c'était pas la première fois qu'il était blessé en voulant l'aider mais bon, tout de même ... A chaque fois, elle se disait que c'était de sa faute ... Et sûrement qu'elle s'en voudrait, encore une fois.

Après avoir refermé la veste sur sa poitrine, Shylee s’approche de moi, visiblement très heureuse de retrouver son cher Ethan, et alors qu’elle s’apprête à me serrer dans ses bras, elle remarque ma petite blessure à l’arcade, et à l’air de se sentir coupable. Je lui lance un petit sourire rassurant, et je viens moi-même l’entourer de mes bras musclés pour la serrer doucement contre moi.

Shylee… Je suis si content de te revoir. Ne t’en fais pas pour ma blessure, ça saigne, mais c’est superficiel, un petit pansement et je serai comme neuf.

Je m’écarte légèrement, gardant mes mains sur les hanches de ma « protégée », pour mieux la regarder dans les yeux. Ce bleu turquoise qui les compose les rend vraiment magnifiques, et j’ai hâte de voir ce regard se pervertir…

Tu as de la chance que je sois passé par là… Ce type n’avait pas l’air de rigoler…

Je prends un air inquiet, comme si je me souciais réellement d’elle, puis mes mains quittent le corps de Shylee, et j’en porte une vers mon front, et plus précisément mon arcade. Je remarque le sang commence à couler le long de ma tempe et ne va pas tarder à dévaler ma joue. Je grimace légèrement de douleur, puis reporte mon attention vers la jeune professeur.

Mais bon… Oublions tout ça. L’important c’est que tu n’ais rien. Dis-moi… Comment se passe ta vie ici ? Tout va bien ?

Voyons voir si son ancien garde du corps lui à beaucoup manqué, et si elle compte prendre soin de lui, après tout, il a risqué sa vie pour elle, et s’est même blessé.

Ethan avait fait fi de sa blessure, comme si cela lui importait peu. Comme dit auparavant, ce n'était pas la première fois qu'il se blessait et de ce fait, il devait plus ou bien bien supporter la douleur. Plutôt bien d'ailleurs parce qu'il ne bronchait pas, ne pipait pas un mot à propos de cette plaie. N'avait-il vraiment pas mal ? Shylee n'aurait su le dire. Jamais elle n'avait été blessée au visage et elle espérait que cela continue sur cette voie. M'enfin. Ethan fut plus démonstratif quand au fait qu'il était content de la voir. Il l'avait enlacée, la serrant tout contre lui, comme il le faisait autrefois quand elle avait peur ou bien qu'elle avait besoin d'être rassurée. Shylee s'était toujours sentie en sécurité avec lui et là, en ce moment, elle éprouvait ce sentiment. D'où le fait qu'elle avait fermé les yeux pendant un moment, tandis qu'il la serrait toujours contre lui et qu'il lui parlait de sa blessure. Soit disant que c'était superficiel ... Ouais, peut-être mais bon. Elle ne pouvait pas non plus le laisser se vider de son sang sur la voie publique, non ?

Enfin bref. Ethan relâcha son étreinte durant quelques instants, histoire de la regarder dans ses yeux, yeux qu'elle avait finalement rouvert. Oui, elle était chanceuse qu'il soit passé dans le coin. Oui, elle aurait pu avoir d'énormes ennuis. Mais il était apparu de nulle part et s'était interposé, comme un chevalier sur son cheval blanc voulant sauver une demoiselle en détresse.

"Oui ... J'ai vraiment été chanceuse. Si tu n'avais pas été là, je ..."

Shylee préféra ne pas continuer sa phrase. Elle ne voulait même pas imaginer ce qui aurait pu lui arriver. Bien évidemment, elle se doutait ce qui aurait pu se passer mais elle préférait ne pas y penser. Comme le disait Ethan, mieux valait-il oublier tout cela. L'important, c'était qu'elle allait bien et qu'elle était saine et sauve. Oui, mais c'était pas vraiment le cas d'Ethan, puisque lui, avait été blessé dans la bagarre. Certes, ce n'était pas grave mais tout de même. Il lui posa quelques questions, histoire de savoir si la vie à Seikusu lui plaisait. Euh ... Fallait-il vraiment qu'ils parlent de ça maintenant, en plein milieu de la rue ?

"C'est pas génial ... Mais ne pourrait-on pas parler de cela ailleurs ? Je préfèrerai rentrer ... Et puis, je n'ai pas envie que tu perdes tout ton sang."

Bien évidemment, Shylee se doutait que ça ne serait pas le cas, que d'une manière ou d'une autre, le saignement finirait par s'arrêter à un moment mais bon, fallait tout de nettoyer la plaie. Et puis, si jamais ça continuerait de saigner, Ethan pourrait malencontreusement tâcher ses vêtements. Et y'avait aussi un autre raison pour laquelle elle voulait rentrer. Elle avait peur que l'autre gars ne revienne avec quelques petits copain. Et elle n'avait pas envie non plus de retrouver sa robe totalement en lambeaux, même si elle était déjà dans un état pitoyable.

"On y va ?"

Elle avait vraiment envie de partir, de quitter cet endroit glauque. Elle se sentirait bien plus en sécurité chez elle, même si Ethan était là à présent.

Si Shylee trouve que sa vie ici n’est pas géniale, elle n’est pas au bout de ses peines, mais comment pourrait-elle le prévoir ? Elle ne rentre pas plus dans les détails, et esquive ma question, en disant qu’elle préférerait rentrer, et ne pas me laisser dans cet état au beau milieu de la rue. Lorsqu’elle me demande si on peut y aller, j’acquiesce de la tête, et l’invite à marcher un peu devant moi, posant ma grande main contre son dos. J’avais dans l’idée de pouvoir lorgner sur son derrière pendant cette marche, mais c’était sans compter sur ma veste, bien trop grande pour Shylee, et dont les pans couvrent son fessier à mon grand dam.

Allons-y Shylee…

Sur la route nous menant à son appartement, je joue le rôle du protecteur, comme si la réponse qu’elle m’a donnée sur sa vie ici, m’inquiétait beaucoup.

Que veux-tu dire par : « Pas génial » ? Ton travail se passe bien au moins ? Tes élèves ne te causent pas trop de soucis ?

Nous voyons déjà l’appartement de la prof de maths à l’horizon, alors que je pose mon regard sur elle, en attendant sa réponse.

Après acquiescement d'Ethan, voilà les deux jeunes gens qui se mettent à marcher en direction de l'appartement de Shylee. Pour une fois, elle ne s'était pas trop éloignée de chez elle. Mais cela signifiait aussi qu'elle pouvait être agressée un peu n'importe où ... Pas de quoi se réjouir, et pas de quoi non plus être rassurée. Faudrait qu'elle fasse gaffe les prochaines fois qu'elle sortirait de chez elle ... Quoi que, elle se limiterait surtout à de stricts déplacements, du genre, de chez elle au lycée, et inversement, mais ni plus, ni moins.

Tandis qu'il marchait, Ethan reposa quelques questions, comme si ... comme si ce qu'elle lui avait dit l'inquiétait fortement. Comme s'il avait besoin d'en savoir plus sur elle, pour pouvoir la protéger, encore, comme par le passé.

"Oh ... le boulot ça va, les élèves aussi mais ... C'est ce qui y'a autour."

Elle restait encore un peu vague. Bien sûr qu'elle avait envie de tout lui raconter, lui parler de tous les petits problèmes qu'elle avait eu la semaine passée. Mais Shylee savait aussi que cela l'inquiéterait encore plus. Fallait-il qu'elle l'inquiète ? Après tout, il était peut-être là seulement par hasard. Peut-être qu'il n'avait plus envie de jouer les protecteurs ... Ouais, c'était que des suppositions mais bon ... Elle n'avait pas vraiment envie de l'ennuyer.

"Disons que ... Disons que j'dois avoir un mauvais nuage qui me suit partout ... Et que c'était pas la première fois que je fais agresser depuis que je suis ici."

Comme ils étaient encore dans la rue, Shylee n'avait pas envie d'en dire plus. On ne sait jamais, les murs ont des oreilles ! Mais l'appartement était déjà en vue. Peut-être qu'elle se livrerait un peu plus, sûrement même. Après quelques minutes et avoir grimpé les quelques escaliers menant au premier étage, les voilà devant la porte de l'appartement de Shylee. Elle récupéra ses clés et ouvrit la porte de son appartement, invitant Ethan à rentrer, par la même occasion. Après tout, il n'était jamais venu ici.

Alors que Shylee évoque des agressions antérieures à celle-ci, je comprends qu’elle ne veut pas en dire plus tant qu’on ne sera pas dans son appartement. Visiblement j’avais de la concurrence, mais dans cette situation, cela allait me servir, si ce n’était pas la première fois qu’elle se faisait agresser dans cette ville, elle risque d’avoir vraiment envie que son garde du corps reste avec elle.
Après avoir monté les marches menant au premier étage de l’immeuble, nous arrivons devant la porte de son appartement, et elle m’invite à entrer. J’avance donc dans le hall, puis je me retourne vers Shylee avec un sourire compatissant.

Je crois que tu vas avoir des choses à me raconter Shylee…

Mais d’abord il fallait soigner ma blessure, et je me prends à imaginer ce beau petit corps dans un uniforme d’infirmière trop petit pour elle, ce serai vraiment le pied… Mais malheureusement je pense pas que c’est comme ça que la professeur de maths ait prévu de me soigner. Je regarde autour de moi pour observer l’appartement, puis repose mon attention sur elle.

Si le travail se passe bien je suis content pour toi… Par contre… Dis-moi ce qui t’es arrivé ? Ce n’est pas la première fois qu’on t’agresse ?

J’affiche un air mêlant tristesse et compassion envers ma « protégée », attendant qu’elle se livre un peu plus, et qu’elle prenne le temps de soigner ma blessure.

L'appartement n'était ni trop grand, ni trop petit. Shylee n'avait pas besoin de quelque chose qui soit énorme puisqu'elle était toute seule à vivre ici. C'était un appartement banal. Un petit salon avec un canapé quatre places, une petite table basse sur laquelle Shylee posait parfois quelques copies, du moins, les soirs, un meuble de télévision dans lequel se trouvait effectivement un poste de télé, même si elle ne s'en servait pas souvent. Il y avait aussi quelques meubles bas, sur lesquels étaient posés quelques bibelots, mais rien d'extravagant. En face se trouvait la cuisine, avec, bien évidemment, un frigo toujours rempli, une gazinière -bien qu'elle ne cuisinait pas souvent depuis qu'elle était là, un micro-ondes, quelques éléments de cuisine et une table avec quatre chaises autour. D'autres pièces ? Bien sûr. Y'avait, bien évidemment, une salle de bain tout ce qui a de plus banale, des toilettes et deux chambres ... Pourquoi deux ? Et bin, Shylee ne savait pas trop pourquoi. Certainement que les appartements étaient faits pour vivre à trois ou quatre. La jeune femme avait donc fait d'une des pièces sa chambre et l'autre, et bin, c'était aussi une chambre mais inoccupée pour le moment.

Enfin bref. Ethan et Shylee étaient entrés dans l'appartement de cette dernière, après qu'Ethan lui ait dit qu'il faudrait qu'elle lui parle de certaines choses. Ouais ... Elle le savait. Mais bon, pour l'instant, on parlait au plus pressé. D'abord, nettoyer cette plaie, histoire que celle-ci ne s'infecte pas. Shylee s'absenta du salon pendant quelques instants, après avoir posé la veste d'Ethan sur une chaise qui traînait par là. Elle n'en avait plus besoin. Shylee passa rapidement dans sa chambre pour récupérer un vieux tee-shirt qu'elle enfila par dessus le haut de sa robe qui était déchirée, et positionna ensuite une ceinture autour de sa taille, comme ça, le bas lui tomberait pas sur les genoux. Elle aurait pu prendre le temps de se changer mais bon ... Elle ne voulait pas non plus laisser Ethan attendre trop longtemps. Elle passa ensuite dans la salle de bain pour récupérer du coton, des pansements de différentes tailles, et de quoi désinfecter la plaie. Elle revint ensuite auprès d'Ethan qui était assis.

"Non, ce n'est pas la première fois, bien malheureusement ..."

Elle versa un peu de produit désinfectant sur le coton et le passa doucement sur la plaie. Elle ne voulait pas non plus lui faire de mal.

"J'irai pas jusque dans les détails mais ... Mercredi, j'étais perdue dans Seikusu. Et j'ai eu le malheur de demander mon chemin à un gars qui semblait gentil mais j'me suis bien plantée. Et ... Et ... Il en a profité."

Shylee avait peint très vite un tableau de ce qui s'était passé. Mais comme elle lui avait dit, elle s'abstiendrait des détails. Elle n'avait pas envie de revivre ça et fallait le comprendre.

"Et puis ... J'ai eu le malheur de tomber sur une créature bizarre avec des tentacules."

Rien que d'y penser, elle avait froid dans le dos. Shylee passa une nouvelle fois le coton sur la plaie, histoire de bien enlever tout le sang autour de la blessure.

"J'ai pas l'impression que ça soit bien profond. T'as eu de la chance."

L’appartement de Shylee est plutôt coquet, sans être trop spacieux, son salaire de professeur doit largement lui permettre régler le loyer tous les mois. Je m’installe sur le canapé du salon, alors que la jeune femme se dirige vers une pièce, et en ressort quelques minutes plus tard, un tee-shirt couvrant son corps, et une ceinture autour de sa taille, transformant le maillot en une sorte de nouvelle robe. Elle repart dans une autre pièce, et revient peu après avec du coton, des pansements et ce qui doit être du désinfectant. Elle s’approche de moi, et tout en commençant à nettoyer ma plaie, elle évoque les mauvaises péripéties qui lui sont arrivés. J’en conclue rapidement qu’elle s’est fait violé à deux reprises, et d’une façon très violente, à en croire l’auteur de la deuxième. Effectivement Shylee n’a pas vraiment eut de chance ces derniers temps, et je comprends mieux pourquoi elle était tendue rien qu’en faisant une petite promenade non loin de chez elle.

Enfin elle a un peu de chance dans son nouveau malheur, parce que je peux me vanter n’avoir jamais levé la main sur une de mes victimes. Bien sûr, il y a eu des menaces, de la violence sur leurs proches, ou tout simplement du chantage, mais jamais je ne les ai frappés directement, c’est bien plus jouissif de les contraindre en exploitant leur souffrances, leurs sentiments humains si répugnants.

Une fois la plaie nettoyée, elle me dit qu’elle n’est pas très profonde, un petit pansement fera sans doute l’affaire. Je la regarde, et prend doucement son visage entre mes mains, mes yeux fixant les siens, comme si, ce qu’elle m’a dit sur ce qui lui était arrivé, m’avait touché au plus haut point.

Shylee… Je suis vraiment effondré d’apprendre ça… J’aurais voulu être là, pouvoir te défendre… Une si belle fille comme toi attire les plus dangereux pervers…

Je suppose que Shylee va me poser des questions : Pourquoi je suis ici en ville… Combien de temps je compte rester… Et je sais déjà exactement ce que je vais lui répondre. Mais en attendant, je caresse doucement ses joues puis retire mes mains, lui laissant le temps de terminer les soins qu’elle me prodigue.

Je suppose que tu vis seule ?... Enfin… Tu n’avais personne avec toi pour te défendre… Donc je suppose que tu n’es plus avec ton petit ami ?

Lorsque Shylee à quitté la maison familiale, elle était encore avec son petit ami dont l’histoire à durer 4 ans, il serait donc normal que le vrai Ethan s’en informe, c’est pour ça que je le fais.

De dangereux psychopathes, ouais ... Shylee devait être aimantée, ou un truc dans le genre et bam, elle attirait tous les problèmes vers elle. Que pouvait-elle y faire ? Mettre fin à ses jours ? Et puis quoi encore ? Elle n'avait même pas encore un quart de siècle et elle comptait bien vivre sa vie encore pendant un moment, même si cette même vie avait été un peu garce ces derniers jours. Oui, sa vie partait à la déconnade depuis qu'elle avait déménagé à Seikusu, mais peut-être fallait-il qu'elle se remette en question. Peut-être qu'elle ne faisait pas les choses correctement ... Ou peut-être disait-elle des mots de travers qui faisait qu'elle était une cible facile ... La tuile ... Mais bon, elle se disait qu'avec Ethan à ses côtés, peut-être que tout irait bien mieux ... Peut-être ... Ou du moins, elle n'aurait plus peur à sortir dans la rue s'il était là pour veiller sur elle.

C'était peut-être là le problème d'ailleurs. Peut-être que Shylee avait été trop dépendante de lui jusqu'à présent. Peut-être le fait qu'il avait été constamment auprès d'elle pendant toutes ces années avait fait de Shylee une pauvre femme sans défense. Peut-être qu'elle était irrécupérable et que ça serait toujours comme ça. Brrr ... Une pensée très négative ... Mais bon, c'était peut-être vrai ... Peut-être qu'il était à présent trop tard pour changer ... Ethan regardait attentivement Shylee, avec un regard attendrissant, comme il l'avait toujours fait d'ailleurs. Un regard attendrissant et compatissant.

"Ce n'est pas de ta faute. Tu ne peux pas être toujours derrière moi. Tu as une vie après tout."

Shylee ne voulait pas qu'il culpabilise. Après tout, comme elle lui disait, ce n'était pas de sa faute si elle était tombée sur des individus pas très ... comment dire ... pas très recommandables. Elle s'abstiendrait de se promener toute seule dans les rues. Elle s'abstiendrait aussi de faire naïvement confiance à n'importe qui. Ouais ...

Shylee nettoya une dernière fois la plaie, pour être sûre qu'Ethan n'attrape pas une saloperie plus tard. Et puis, elle récupéra un pansement et fit semblant de le poser sur la blessure. Elle voulait être sûre, avant tout, que le pansement recouvrirait toute la plaie. Par chance, ce fut le cas. Elle avait l'oeil. Elle retira alors la protection tandis qu'Ethan lui posait quelques questions.

"Non ... Ca s'est pas bien terminé. Soit disant qu'on ne le faisait pas assez souvent."

Besoin de vous faire un dessin ? Non ? C'est bon ?

"Et j'ai pas voulu continuer son petit jeu. Je ne sais pas où il est maintenant et à dire vrai, je m'en fiche un peu."

Rancunière ? Possible. Mais bon, c'était de l'histoire ancienne maintenant. Shylee posa enfin le pansement sur la blessure. Voilà, il était comme neuf maintenant.

J’écoute attentivement Shylee, elle explique ce que je sais déjà, que l’histoire de son petit ami s’est terminé parce qu’il trouvait, qu’il ne pouvait se servir assez souvent du corps de la belle jeune femme. Visiblement je peux le comprendre, cela fait juste quelques minutes que je suis avec elle, et j’ai déjà envie d’abuser de ses formes généreuses. Toujours en fixant celle qui est censé être ma protégée, je touche légèrement le pansement qu’elle m’a appliqué, et affiche un air satisfait.

Ca ne doit pas être facile pour toi… De vivre seule ici.

Je trouve un peu bizarre qu’elle ne m’ait toujours pas demandé ce que je faisais dans cette ville, alors je décide de prendre les devants.

Moi… Je ne travaille plus pour tes parents. Ils n’avaient plus besoin de mes services du coup… Après une bonne vingtaine d’année chez eux, je me sens un peu perdu, je ne sais pas quoi faire du reste de ma vie. Je viens d’arriver en ville, en espérant trouver un travail… Enfin ce qui me préoccupe pour le moment c’est de trouver un hôtel pour dormir…

Je me redresse comme si je voulais partir, avec une mine triste je commence à m’écarter du canapé.

Bon… Shylee je ne vais pas te déranger plus longtemps… Je suis content de t’avoir revu… Et de savoir que tu fais un travail que tu aimes.

Je me dirige vers la porte, mais je sais pertinemment qu’elle ne laissera pas tomber l’homme qui a tant fait pour elle, encore aujourd’hui, il l’a sauvé d’une troisième tentative de viol.

Vivre seule ici ? C'était, comment dire, plutôt bien. Shylee avait enfin son indépendance, faisant ce qu'elle voulait dans son appartement, se couchant à l'heure qu'elle voulait. Personne pour épier ses moindres faits et gestes et personne pour lui dire quoi faire, ou ne pas faire. Ce qui était plutôt ennuyeux, par contre, c'était de se promener seule ... Elle avait bien vu ce qui arrivait quand on n'était pas sur ses gardes et qu'on faisait un peu confiance en n'importe qui. La confiance ... Shylee avait, malheureusement, trop confiance envers les autres, et c'était ce qui l'avait perdue pendant la semaine dernière. C'était à cause de ça qu'elle s'était trouvée dans des situations incongrues.

"Il y a des choses faciles, et d'autres pas ..."

Ethan lui expliqua alors le comment du pourquoi de sa présence en ville. Il ne travaillait plus pour les parents de Shylee. Avait-il choisi de démissionner librement ? Ou bien était-ce ses parents qui l'avaient renvoyé ? Shylee ne sut pas tout de suite mais il continua, en affirmant qu'ils n'avaient plus besoin de lui. Ah, c'était donc ses parents qui l'avaient viré. Ca, c'était vraiment pas cool. Ethan avait travaillé tant d'années pour eux. Pourquoi, comme ça, du jour au lendemain, ils l'avaient renvoyé ? Pas drôle ça ... Pas drôle du tout. Ils auraient pu faire un effort et le garder un peu plus longtemps. Le seul point positif ? Et bin, c'était qu'en étant viré, et bien, il avait le droit à toutes les indemnités de licenciement. Mais bon ... Ethan cherchait du travail, et surtout, un endroit pour dormir. Ce fut à ce moment qu'il se leva, comme s'il était prêt à partir, et se dirigea alors vers la porte. Mais Shylee le rattrapa et lui prit la main.

"Attends ... Tu ne peux pas partir comme ça."

POur le travail, Shylee ne pouvait pas faire grand chose. Sauf peut-être essayer de voir le directeur et demander si un poste était libre pour lui. Bon, il était vrai que ce n'était pas vraiment dans la branche d'Ethan mais comme on dit, c'est toujours mieux que rien, non ?

"J'ai ... j'ai une chambre d'amis qui ne sert pas vraiment d'ailleurs. Et je serai ravie si tu restais. Le temps que tu voudras, bien sûr."

Ca pouvait être un jour, une semaine, un mois, voire plus, elle s'en fichait. Shylee serait plus que contente d'avoir Ethan à ses côtés.

"Tu acceptes ?" demanda-t-elle en le regardant dans les yeux.

Elle espérait que lui. Elle ne voulait pas qu'il aille dans un hôtel et qu'il dépense son argent comme ça. Après tout ce qu'il avait fait pour elle, Shylee pouvait au moins lui servir d'hôte, non ?

Comme je l’ai prévu, Shylee me retient, et me prie de m’installer ici, vu qu’elle dispose d’une chambre d’amie qui ne sert pas. Comment pourrait-elle deviner que son protecteur de toujours, est légèrement... "différent" ? Elle me regarde avec ses yeux bleus turquoises, en attendant que je lui dise ma réponse. Je fais semblant d’hésiter, comme si cela me gênait de m’installer ici, de m’incruster dans son appartement, puis au bout d’un moment, je souris.

Bon… C’est d’accord… Mais je ne resterai pas longtemps, juste une nuit ou deux, le temps que je trouve un endroit où m’installer !

Je viens serrer doucement la main de Shylee, puis je m’approche d’elle pour déposer un baiser sur sa joue, avant de murmurer à son oreille.

Merci beaucoup …

J’en profite pour humer le parfum de la jeune, avant d’écarter mon visage, puis de reprendre ma position initiale.

Alors… Si on buvait quelque chose pour fêter ça… ?

Je viens reprendre ma place sur le canapé, en attendant que Shylee nous amène de quoi trinquer.

Quelle joie d'entendre qu'il acceptait ! Shylee était, bien évidemment, très contente qu'il accepte sa proposition, mais Ethan ajouta que ce serait seulement pour quelques jours. Apparemment, il n'avait pas envie d'envahir son espace personnel et préférait, de loin, se trouver un petit chez lui. Ce serait pour quelques jours seulement mais c'était déjà cela. Shylee aurait quelqu'un avec qui discuter, lui parler de tous ses petits ennuis, et lui, en contrepartie, aurait un endroit pour se reposer. Excellent compromis, non ?

"Je suis contente que tu acceptes."

Shylee serait rassurée, pour quelques temps du moins. Certes, c'était étrange dont la manière qu'Ethan réapparaissait dans sa vie mais elle n'en était que plus heureuse ! Peut-être qu'elle serait plus rassurée, peut-être qu'elle aurait moins peur de sortir, sachant qu'il serait dans les parages, à veiller sur elle. Bien évidemment, il la remercia et lui fit même un bisou sur la joue.

"Mais y'a pas de quoi. Tu seras toujours le bienvenue ici."

D'ailleurs, Shylee ne verrait pas pourquoi ce ne serait pas le cas. Il l'avait aidé, jusqu'ici. C'était la moindre des choses que d'essayer de lui rendre la pareille, non ? Ethan proposa alors de boire quelque chose pour fêter cette grande et bonne nouvelle. Ouais ... Sauf que la jeune femme n'avait pas vraiment d'alcool. Du saké, elle en avait, même si elle n'en buvait pas d'ailleurs, ou très peu. L'alcool, elle n'aimait pas vraiment, ça lui faisait vite tourner la tête.

"Euh ... ouais ... J'ai plein des jus de fruit ... Et j'dois encore avoir un peu de saké."

Elle s'approcha alors d'un de ses placards, histoire de sortir des verres. Ne lui restait, à présent, plus qu'à savoir ce qu'il préférait boire.