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On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]

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Lelouch

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Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]

Réponse 30 jeudi 28 avril 2011, 20:46:46

En enlevant son jean et ainsi en découvrant la "blessure" Nicolas avait fait une moue embêtée.
A première vue ce n'était pas particulièrement grave et il se demandait même comment il y avait pu avoir du sang à cette endroit là, en examinant le jean sous toute les coutures il ne vit rien.
Seulement la douleur était bel et bien là. La question du sang et de la blessure n'avait peut être rien à voir après tout? Peut être que le sang n'était pas à lui? A l'une de ses victimes précédentes? C'était probable, du moins c'était la seule explication rationelle.


"Pour moi ce sera une Vodka ou une Tékila, fait en fonction de ce qu'ils ont." Répondit il à Frig négligeament.


Moins méfiant quand à la gravité de sa blessure, Nicolas qu'en réalité la douleur était concentrée en un point dans la cuisse. En regardant attentivement Nicolas remarqua une espece de "Pic" coincer dans ses chairs. C'était incroyable, l'un des pics de la scandinave aurait transpercée le tissus en un point si petit pour arriver ici?
Curieux il réexaminat le jean et fit plus attention au quelques trous déjà présent mais qui lui semblait trop petit pour infliger une douleur de cette envergure, il finit par trouver ce qu'il cherchait : un trou de son jean à la hauteur de la cuisse dont les bords avaient quelques peu "gelée."

Son attention fut attiré par le bruit typique des cents pas que l'on faisait dans la chambre d'a coté et le monologue, plutôt réussi d'ailleurs, qu'elle commençait à débiter.
Ces discours sur la confiance, les circonstances de leur rencontre et sa peur était dans un sens légitime, elle avait le droit de savoir si elle risquait quelque chose en dormant ici. Même si pour lui les choses étaient claires et que s'il avait du lui faire du mal ç'aurait été dans la ruelle.

Il tenta un peu d'imaginer ce qui se passait dans sa tête, "Puis je te faire confiance?" "J'ai l'impression que tu ne me faisais pas confiance..", des discours comme ça il en avait souper, des dizaines, des centaines. Généralement c'était son ancienne petite amie qui lui disait ça, jamais l'hôte d'une ancienne divinitée.
Il l'aurait sans doute envoyer sur les ronces s'il n'avait pas été autant déstabilisé par cette nuit et cette blessure pour le moins surnaturelle qu'elle lui avait infligée.
Mais que fallait il lui dire? Qu'il était un peu comme un loup garou, une sorte de bombe à retardement et qu'un jour il enverrait tout valser pour agir Ad majorem Satanae gloriam?
D'ailleurs d'après les dires de son démon, Lucifer et ses autres soeurs des enfers étaient à se damnés sans jeux de mots.


"Je suis désolé mais je ne vois absolument pas comment te prouver ma bonne foi hormis en te disant que si j'étais toujours cette bête sanguinaire je ne vois pas pourquoi je me serais donné tant de mal pour t'emmener alors qu'il aurait été simple de te tuer là bas non? Merci pour la proposition mais je devrais pouvoir me passer de ...aie ! "


* Bordel mais c'est contre nature de se faire du mal ! *


L'éclat étant en surface il espérait pouvoir l'atteindre en ouvrant un peu avec une aiguille ou le mini scalpel fournit dans la trousse de secours, seulement voilà premièrement il n'avait pas songé au fait que la douleur n'en serait que plus intense et deuxièmement que le sang abonderait littéralement la coupure.
Ainsi ajoutant de l'eau il retenta une seconde fois l'opération et lacha de nouveau un gémissement, c'est que rien que le fait de toucher l'objet incrusté le faisait trembler.
Dans ces conditions s'opérer soi même, l'opération fut elle aussi bénigne devenait impossible.
Mais se remettre à Frig pour ça? Seulement le moyen de faire autrement?


"Finalement je vais avoir besoin de toi...enfin si tu n'as pas trop peur d'un mec qui saigne un peu de la cuisse et que tu n'es pas trop pudique. Je t'assure que la seule partie de mon corps dont tu doives te méfier en temps normal devrait, enfin j'espère, se tenir tranquille vu que tu auras un scalpel à la main. Par contre...on ne devrait pas attendre les consomations? Histoire de rendre l'opération moins douleureuse pour moi... non?

En acceptant la mort,
je dois maintenant estimer,
ce que ma vie a été.

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Adelheid Friedrich

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Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]

Réponse 31 vendredi 29 avril 2011, 01:08:04

   Intérieurement, Frig se méfiait toujours un peu de Nicolas malgré ses dires. On est jamais trop prudente, pensait-elle, même si en temps normal elle lui aurait pardonné comme s'il l'avait tout juste bousculé dans la rue ou n'importe. Inconsciemment, ça devait être Freyja, qui sait. Cela arrive de temps à autre que leurs pensées se mélangent quelque peu. Dans le pire des cas, la scandinave improviserait. Elle ne sais pas comment mais elle improviserait.

   Elle se doutait bien que quelque chose n'allait pas pour que son compagnon se soit dirigé presque de suite dans la salle de bain. Son petit doigt lui disait que c'était sûrement pour son genou, aussi bien qu'il lui avait soufflé qu'elle devrait sans doute l'aider d'une manière ou d'une autre. Soit, Adelheid n'avait pas totalement tort. Elle aussi, d'ailleurs, avait toujours mal. Mais elle n'avait, physiquement, aucun signe de ce mal, juste les nerfs qui devaient déconner un peu entre le changement de personnalité. Si la douleur persistait, elle avait toujours du laudanum sur elle, pour supprimer cette impression de douleur. Même si, à première réflexion, Nicolas en avait plus besoin qu'elle... Généreuse de nature, elle était assez droguée pour ne pas vouloir partager son opium bien que son bon fond lui forcerait un moment ou un autre à le partager.

   Au premier signe distinctif de la douleur, Frig secoua la tête et finit par faire irruption dans la salle de bain. Son petit doigt avait été juste, le fourbe. Mais elle ne s'attendait pas forcément à ce que Nicolas se soit débarrassé de son jean, alors qu'après maintes réflexions, c'était assez « normal » s'il voulait examiner sa cuisse, puisque ce n'était pas son genou qui était touché. Il avait quand même l'air de morfler...


- Bon, d'accord, on attend. C'est plus pour toi que pour moi... Fit-elle d'un ton neutre, ne sachant si elle devait compatir ou si elle devait penser que c'était bien fait pour lui.

   La norvégienne tourna le dos au jeune homme, pour lui laisser quand même une once d'intimité, bien qu'aucun des deux n'avaient l'air si réservés que ça. Dès qu'on alla frapper à la porte, elle se jeta presque dessus pour récupérer les deux verres. Derechef, avec hâte, elle se redirigea dans la chambre après avoir prononcé les quelques « merci, non ça ira, merci, au revoir » qui étaient le minimum de la politesse. Frig posa les deux verres sur un des meubles et sortit le flacon de laudanum, prête à verser une quantité égale de sa pseudo-morphine dans chacun des récipients. Finalement elle en versa plus dans celui de Nicolas, car il en avait plus besoin qu'elle qui n'en voulait que par pure addiction, même si ses blessures lui faisaient un certain mal. La jeune femme secoua légèrement les deux verres afin que les deux liquides se mélangent. Heureusement que c'était incolore... au moins, ça ne se voyait pas. Elle avait la ferme intention de ne rien dire à Nicolas, de peur qu'il prenne ça pour une tentative d'empoisonnement ou pour n'importe quoi de malhonnête. Pourtant, là, cela partait vraiment d'un bon sentiment. Reste à voir si ça porte ses fruits...

   Elle revint donc dans la salle de bain et tendit sa boisson à Nicolas. Ceci étant fait, elle prit une grande gorgée du sien avant de s'agenouiller. Elle posa son verre non loin d'elle mais assez loin pour ne pas cogner dessus par inadvertance. Adelheid attendit quelques instants, le temps que lui aussi commence à boire. Il ne le savait pas encore, mais c'était important pour elle. Bref. La jeune femme fit basculer sa tête de manière à ne pas être gênée par ses cheveux avant de se saisir du scalpel.


- Si ça peut te rassurer, c'est pas la première fois que je fais ça. Dit-elle enfin, soutenant ses paroles d'un regard sérieux empli de sincérité et d'une étrange compassion, toute animosité s'étant envolée.

   Ses doigts glacés se posèrent la peau de sa cuisse. Frig allait tenter quelque chose de grandement risqué, pouvant être très mal perçu par son « patient ». Or, elle avait déjà « opéré » ainsi, donc normalement les choses devraient aller. Et elle ne voyait aucune raison de changer ses habitudes.


- Contente-toi de boire, je ne veux pas un mot.

   Ses paroles étaient anormalement calmes, Frig n'ayant pas l'habitude de donner des ordres. Mais ces mots n'étaient pas prononcés avec un fond d'amertume, ils étaient sortis tout naturellement, comme n'importe quel autre. Ses deux mains se posèrent sur la cuisse, autour de l'éclat posant problème tandis que son index et son majeur droit tenaient le scalpel le temps de ce petit « tour ». Adelheid ferma les yeux et une violente douleur s'éprit de ses côtes blessées. Voilà où était le soucis : elle avait toujours l'habitude d'utiliser la cryomancie comme quelconque anesthésiant (du moins, sur son frère qui servait de potentiel cobaye), c'était toujours mieux que rien. Sauf que, Freyja avait été précédemment bien blessée et qu'en l'invoquant de plus belle, la douleur avait brusquement refait surface, plus qu'avant. La scandinave sentait donc à nouveau les séquelles de leur combat, sans parler de la fatigue. Elle avait pourtant affirmé qu'elle ne pourrait pas refaire apparaître Freyja, mais pour un « petit truc » du genre, peut-être qu'elle avait moyen, bien que cela soit aussi douloureux pour elle. Mais la jeune femme s'en fichait pas mal, elle n'avait pas un truc planté je ne sais où dans son corps. Ainsi donc la peau de son « patient » se gela, ce qui devait sans doute procurer une étrange sensation, sûrement désagréable.

   La norvégienne rouvrit ses paupières, dévoilant ses yeux à nouveau noirs. Ensuite elle procéda donc au retrait du pic pointu reposant dans la chair. Dire que ce truc était issu d'elle... D'abord elle démolissait la jambe de Nicolas avec ce machin minuscule, ensuite elle le droguait pour qu'il sente moins les événements se passer (pour son bien !) et enfin elle osait lui glacer la jambe pour retirer ce dit machin minuscule sans être finalement très sûre qu'il ne sente rien. C'était osé, n'empêche. Un sentiment de culpabilité envahit Frig. Là, en cet instant, elle se sentait comme une personne mauvaise dotée de mauvaises intentions, bien que ça ne soit pas vraiment le cas. En y repensant bien, elle avait vraiment l'impression d'être la véritable fautive dans cette histoire, ce qui lui plomba un peu le moral.

   Elle se débarrassa, avec peu de délicatesse, de la cause de la douleur de Nicolas. Machinalement Adelheid attrapa une compresse pour nettoyer la plaie.


- Si tu veux bien tenir la compresse, s'il te plaît...

   Elle put se saisir de la trousse de secours et enfin trouver ce qu'elle cherchait : une fine aiguille, ou du moins ça pourrait en servir. Sauf que pas de fil, donc pas de moyen de recoudre un minimum la plaie. La norvégienne se releva furtivement malgré ses crampes et c'est sans dissimuler son empressement qu'elle fouilla un peu partout dans la chambre pour trouver ne serait-ce qu'un rouleau de fil, qu'importe pour l'instant. Semant désolation et destruction désordre sur son passage, elle trouva enfin une bobine. Elle déboula de nouveau dans la salle de bain et s'empressa de couper un long morceau de fil. Adelheid recousu la plaie de très près, bien qu'elle soit plutôt petite, mais c'était nécessaire. Elle s'appliqua à la tache, et une fois que ce fut fini, elle coupa le trop de fil avec les dents.

- Mmh... voilà qui n'est pas trop mal ! Annonça-t-elle en regardant son travail avec un certain air satisfait pour cacher ce mal-être qui s'éprenait d'elle.

   La scandinave reprit une grande goulée de son verre avant de terminer par le plus compliqué, histoire de ne pas laisser Nicolas avec une jambe de bois, ou plutôt une jambe de glace. Ses mains se reposèrent sur sa cuisse, Frig ferma les yeux, et lentement le givre s'étant installé disparut, libérant ainsi les muscles de cet engourdissement insupportable. Elle n'osait pas ouvrir ses paupières en cet instant, à cause de leur couleur blanc-argenté très particulière à Freyja. Et quand on sait ce qui s'est passé précédemment...

   Faiblement elle reprit une autre compresse et la fixa avec un peu de sparadrap.


- Je pense que ça ira... conclut-elle, la voix assez faible. J'voulais pas que ça soit trop douloureux pour toi, parce que c'est de ma faute si tu te retrouves dans cet état là... Encore désolée... Ajouta-t-elle. Là c'était du Frig tout craché.

   Deux nouvelles interventions de son alter-ego vengeur après ce combat acharné. Ça l'avait plus que fatigué, Adelheid avait vu sa douleur se raviver de plus belle mais cela avait de grandes chances de passer avec le temps. Elle reprit son verre et se redressa avant de le finir d'une traite. Nonchalamment elle sortit de la salle de bain et posa son verre vide sur la première surface plane qu'elle trouva avant enfin de se laisser tomber dans un fauteuil. La jeune femme poussa un long soupir de soulagement. Maintenant elle espérait que Nicolas ne se rende pas compte du double contenu de son verre... Bof... au point où elle en était...


- Faen, flasken ! Lâcha-t-elle sans retenue en se relevant hâtivement, une main portée sur ses côtes.
      ( Merde, le flacon !)

   Là Frig frôlait la faute professionnelle. Elle se redirigea vers le meuble, cherchant du regard la petite bouteille vide de vin d'opium. Furtivement elle le rapatria dans sa poche et elle retourna dans son fauteuil avec une allure faussement naturelle. Heureusement qu'elle ne l'avait pas oublié, elle n'imaginait même pas la réaction de Nicolas.
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Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]

Réponse 32 vendredi 29 avril 2011, 19:18:54

N'appréciant que peu ce rôle de patient et d'observateur qu'il allait jouer tout du loin, Nicolas tenta de se consoler en se disant que nombre d'hommes auraient payé, voir même se serait blessés eux même pour être soigner par une "infimière" tel que celle ci.
Faible consolation en vérité quand on est pas du tout dans le contexte, même si elle était plutôt mignonne elle cachait en elle une puissance visiblement des plus sauvages et incontrolable.

S'il suivant en fait le bout de sa logique être soigné par elle n'était qu'en partie rassurant.
Allons bon, il n'allait pas se mettre à réfléchir comme elle? Pourquoi fallait il tout le temps se méfier de tout et de tout le monde? A vrai dire à la longue c'était fatiguant.

Tendant le bras pour attraper son verre il le bu au 3/4, pourtant habituer à l'alcool ou du moins à ces deux types d'alcools légers et de soirée il les trouva inhabituellement lourds et pateux. S'il avait su il n'en aurait pas bu autant d'un coup, mais la douleur était tellement agaçante car elle était plus lancinante qu'autre chose qu'il avait voulu qu'une chose, en finir avec elle. Quitte à se retrouver avec un sentiment de vertige ou de chaleur le temps de l'opération qui passerait après.
Frig tentait de le rassurer en lui disant que ce n'était pas la première fois qu'elle faisait ça, il avait envie de la croire non seulement par intêret mais l'idée de pouvoir lui faire un peu plus confiance ne lui déplaisait pas. Cependant le simple fait qu'elle boive un peu d'alcool lui fit emettre quelques réserves.


"C'est peut être pas recommandé pour l'infirmière de boire avant l'opération ça risque de...ah ! Mais t'a les mains supra froide ! C'est super désa..."

Le coupant en pleine protestation sur un ton à la fois autoritaire mais pourtant serein elle débuta l'opération. N'ayant rien d'autre à faire en attendant il se contenter de l'observer, elle était visiblement tendue et souffrait elle aussi du combat passée même si elle ne le montrait pas et ne se plaignait pas.
Tandis qu'il la regardait faire, ainsi que ses formes, une étrange sensation le parcouru. C'était comme un picotement invisible qui se propageait de son buste au reste de son corps. Baissant la tête, un sourire désabusé il savait que cela commençait.

Chez lui la prise d'alcool s'accompagnait d'effets secondaires des plus étranges, pour chaques verres, pour chaque alcools cela allait ainsi. Chaque alcool faisait ressortir l'une des facettes de sa personalité si l'on pouvait parler ainsi, en vérité c'était plus un sentiment qui était mis en avant.
L'euphorie, la mélancolie, la passion, l'amour, la colère... C'était un loto d'émotions dont la grande gagnante prendrait le pas sur toute les autres pour le dominer et influer sur sa vision des choses. L'alcool, la drogue, en bref la plupart des stupéfiants. 
Ce picotement typique, il ne ressentait à chaque fois qu'il se sentait accablé par le poid de ce changement.

Toutefois il n'était pas naïf pour autant, il avait remarqué ces changements en lui et il n'aurait pas commander d'alcool pour soulager la douleur sans prendre des précautions quand à l'alcool choisis. Il avait saisis que la vodka, la tékila, et les autres qu'il qualifiait de légers n'avait justement qu'un effet moindre sur ce qu'il ressentait et que souvent c'était une euphorie comparable à la plupart des gens et donc invisible pour tout le monde dans le pire des cas.
Comment aurait il pu savoir que la scandinave le droguait à son insu?


*Qu'est ce...qui..?*

Soudain une sensation puissante et sauvage le pris aux tripes. Il se serait sentit d'escalader les buildings et de trouver un vaccin contre le Sida en même temps, une puissante musique sauvage et bestiale résonnait dans sa tête qui l'aurait emporté s'il n'avait pas fait preuve d'une puissante volonté pour lui résister.
C'était extraordinaire, il ne ressentait rien, il ressentait une jubilation et une jouissance extrême, c'était un pouvoir absolu. Il se sentait invicible, insensible, irrésistible. Il se sentait l'égal d'un dieu.
Des idées de domination lui venait en tête, des milliers d'humains se prosternant devant leur maitre. La Terre entière soumise et ployant sous son pouvoir, la domination absolu sous tout être vivant, le pouvoir de détruire et remodeler le monde à son image.
Il était entrainé dans un tourbillon d'émotions toutes plus sauvages et bestiales les unes que les autres avec un but commun, le pouvoir et la domination. Etait ce sa vrai nature? Il ne s'y retrouvait pas vraiment, en fait pas du tout. Il n'éprouvait aucune jouissance à ressentir cela, il le vivait par...par procuration.


* Je vois c'est...c'est son ego, sa volonté, ce a quoi il aspire en réalité quoi qu'il arrive...son ego qui s'est fondu dans le mien et qui tente de me dominer...une lutte...*

C'était en effet cela. Son ego et celui de son démon luttait en lui pour simplement exister, la drogue qu'elle lui avait donné coupler à l'alcool donnait encore un autre type d'effet.
C'était une lutte de volonté pure, une lutte qu'il devait gagner. Lui qui vouait un culte à la volonté, qui pensait que tout pouvait s'acquérir par celle ci ne pouvait imaginer que sa volonté fusse aussi facilement brisée.
Il lui sembla que la lutte durait depuis des jours, l'effort était insupportable pourtant sans rien de particulier se passe il ne ressentit soudain plus rien. Tout était calme, paisible et cette sensation de vide...il prit un instant peur mais se rassura lorsqu'il vit Frig couper le fil de sa suture avec ses dents et ainsi finir les soins.

Il ne réalisait pas encore vraiment les conséquences de ce qui s'était passé et était toujours un peu embrumé par l'alcool. Cependant les excuses de Frig le mirent très mal à l'aise, s'excuser pour cela alors qu'elle n'y était pour rien n'était pas commun ni très normal à moins de ressentir une forte culpabilité en général.
"Tu as fais du très bon travail, je n'ai rien sentis tu sais...et tu n'as pas a t'excuser tu n'es coupable de rien."

Sur ces mots alors qu'elle sortait de la salle de bain il s'étira. Elle avait vraiment fait un travail fantastique puisqu'il ne ressentait presque pas la douleur, se levant il prit son verre et le posa sur le rebord de la baignoire.En retournant dans le salon il comprit l'une des conséquences de sa victoire mentale presque instantanément lorsqu'il entendit un bruit de fond unique qu'il avait déjà discerner auparavant.


* Il vaudrait mieux qu'il ne s'en aperçoive pas... s'il s'aperçoit que je l'ai drogué...qu'il trouve ma fiole...pourtant c'était pour son bien...ma dose après tout...*

Outre le fait qu'il se sentait désormait plus libre, il percevait maintenant certaines pensées  plus ou moins distinctement, notamment celle de la norvégienne puisqu'il s'agissait de la voix de la voix de celle ci qu'il percevait en bruit de fond s'adressant à elle même.
S'asseyant en face d'elle, au risque de lui faire peur, il alla droit au but en lui souriant et en parlant d'une voix sereine.


"Je sais que je t'ai fais mal aux côtes et peut être au dos. Tu dégustes depuis tout à l'heure et tu as pris des risques pour me soigner sans douleur, laisse moi au moins t'aider autant en retour. Je ne veux que t'aider, du moins réparer le mal que j'ai pu te faire."

C'était osé, lui offrir son aide alors qu'actuellement se produisait des changements en lui, néamoins s'il pouvait l'aider au maximum n'était ce pas maintenant? Pendant que son démon était assoupi.


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Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]

Réponse 33 samedi 30 avril 2011, 01:12:12

   Depuis le temps qu'elle prenait de l'opium, son corps s'y était habitué. Non pas que ça n'avait aucun effet, c'est que Frig supportait tout à fait l'effet « somnifère » de la drogue. Mais cela ne l'empêchait pas de se « détendre » maintenant qu'elle n'avait plus vraiment d'obligation. Les battements de son cœur s'étaient calmés depuis qu'elle s'était rassise, son flacon en poche. Un autre long soupir se fit entendre.

   Cependant, la scandinave sentait un certain stress monter en elle. Alors qu'elle se débarrassait de ses bottes avec ses pieds, négligemment jetées sur le côté du fauteuil, ses yeux restèrent fixés au sol. Ses doigts pianotaient lentement l’accoudoir du fauteuil et Nicolas vint s’asseoir en face d'elle. À ses paroles, elle s'inquiétait. Non, c'était impossible, il ne pouvait rien savoir au sujet du laudanum, c'était tout bonnement impensable ! Ce n'est pas bon pour le mental ni pour la santé de se faire d'aussi mauvaises frayeurs... et pourtant Adelheid continuait de s’angoisser toujours autant. Son air tout à fait normal, même compatissant, en était vraiment déstabilisant. Que devait-elle penser ? Était-ce la drogue qui le rendait aussi calme ou bien était-ce juste de la simple gentillesse en retour de son « opération » ?

   Crispée sur son fauteuil, la jeune femme se contenta de répondre en relevant furtivement les yeux :


- Ne t'en fait pas pour moi, ça passera avec le temps...

   Elle ne mentait pas sur ce point là. Ses lèvres rouges s'étirèrent en un faible sourire sur son visage blême. Elle s'appuya légèrement sur les accoudoirs pour se redresser, lentement, bien que la douleur se voyait sur son visage, ce qu'elle tenta de dissimuler derrière la fatigue. Son regard se dirigea à nouveau vers le sol.

- Ce n'est pas que je ne te fasse pas confiance, c'est que... Comment dire... je ne veux pas passer encore une fois pour la petite chose faible de la situation...

   Sa putain de fierté avait frappé. Par le « encore une fois » Adelheid pensait à toutes les fois où on lui ait venue en aide dans sa vie, dans des situations plus ou moins critiques. Désormais elle cherchait toujours à se débrouiller seule au maximum. La norvégienne n'avait eut que peu de chance dans son existence pour « prouver qu'elle pouvait se débrouiller seule », selon elle. À force d'avoir dépendu toujours d'une personne « supérieure » à elle, elle avait développé un certain complexe d'infériorité. Et depuis que Freyja était là, Frig pensait qu'elle pourrait enfin s'en débarrasser. Mais en fait non.

   Ses mains se dirigèrent dans son dos pour défaire les lacets du bustier qu'elle portait. Ayant l'habitude de porter ce genre de vêtements cela alla plutôt vite et le bustier alla donc rejoindre les bottes par terre. C'était ça de moins, de plus que cela ne devait pas aider à faire passer la douleur... Ceci étant fait, elle repensa aux paroles de Nicolas. Adelheid avait un peu peur de l'avoir froissé en refusant son aide.


- Enfin... si cela te fait plaisir, je... veux bien te laisser... m'aider. Mais je ne sais pas si tu pourras grand chose pour moi. Ajouta-t-elle timidement, relevant enfin les yeux du sol.
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Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]

Réponse 34 samedi 30 avril 2011, 20:24:18

Désormais affalé sur le fauteuil, confortablement installé il écoutait le double discour à la fois mentale et auditive de Frig. Bien que la première ne fusse pour lui perceptible que par morceau, il saisissait dans les grandes lignes son sens.
Sa première impression, presque instannée fut de penser qu'elle faisait sa mijorée en reportant la discussion sur la confiance et en noyant le poisson.
Cependant bien vite, sans même presque à avoir à écouter ses pensées il sû que la raison principale à ce comportement en était loin.

Cette intrusion permanente dans la vie et les pensées d'autrui le déroutait, ce pouvoir fraichement emprunté lui ouvrait les portes d'un monde où la vie privée et le "moi" n'existait pas. Tentant de se concentrer sur les paroles qui sortaient de la bouche de sa bouche plutôt que de ses pensées, il réfléchit aux paroles qu'il pouvait employées en fonction de ce qu'elle avait dit et non pensée.


" Tu sais, mon plaisir n'est pas en question. Il faut juste que tu décides si tu veux que je t'aide.
 Quand à ce que je pourrais faire, je dois dire sinon pour ma défense que dans une autre vie j'ai du être masseur !
Donc tu y réfléchis et tu décides. "
  - Dit il simplement en lui souriant -

La quittant des yeux il la laissa un instant réfléchir seule, pensant qu'elle avait sans doute besoin d'un peu d'intimité. Retournant dans la salle de bain chercher son verre, conscient pourtant des ravages qu'il pouvait occasioner, il fit de nouveau le tour des lieux, jeta un coup d'oeil par la fenêtre à la ville endormie, puis se réinstalla dans le fauteuil et prit la parole l'air un peu gêné.


" Au vu de ce que l'on a...vu, chacun de l'autre. Que l'on a pas forcément compris d'ailleurs et qui justement a tendance à faire que l'on se méfie, il serait peut être judicieux de jouer carte sur table. Je veux dire par là que chacun son tour, on se pose une question et l'on répond par la stricte vérité, du moins tout ce que l'on sait dessus. D'accord? "


C'était un principe intéressant qu'il avait lu dans un bouquin, ça permettait qu'aucun des deux parties ne se sentent lesés parce qu'un aurait a parler en premier et serait exposer trop longtemps au regard de l'autre, ce qui n'était jamais bon quand on dévoilait des secrets un peu honteux.
Il souhaitait qu'ainsi, en se confiant un peu l'un a l'autre, puisse naitre dans le meilleur des cas un peu de confiance et dans le pire...eh bien il ne resterait qu'a improviser.
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Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]

Réponse 35 mardi 03 mai 2011, 02:00:35

- Bon, eh bien... Je suppose que je ne peux pas refuser, si c'est si gentiment proposé...

   Voilà quelle était sa réponse après ce petit laps de réflexion. C'était un service rendu contre un autre, un peu comme une sorte de paye, même si c'était assez rébarbatif de l'exprimer ainsi. Mais Adelheid pouvait bien se permettre ça, après tout.

- Et comme ça on pourra mettre ta proposition en... pratique, par la même occasion.

   D'une pierre deux coup, mouais. En prenant appuie sur les accoudoirs, la jeune femme se redressa pour enfin se lever, tentant de garder un minimum de fierté dans sa posture malgré la douleur. Elle se dirigea vers le bord du lit, lentement, à son rythme, avant de s'y asseoir dessus du côté où elle serait dos à Nicolas en cet instant. Frig ne savait pas par quoi commencer, enfin si elle le savait, mais elle n'osait pas commencer par ce qui était le plus propice à faire dégénérer la situation. Soit, au Diable ces pensées négatives !

- Pour commencer - puisque tu es galant, n'est-ce pas -, j'aimerais savoir que faisais-tu dehors à cette heure. Enfin... pourquoi tu t'en prenais à ces... gens.

   Sa voix était tremblotante, hésitante. En vérité la scandinave n'osait pas trop se lancer dans ce genre d'interrogation qui pouvait potentiellement mal se finir. Elle sentait très mal les choses, elle était persuadée que tout ça retournerait bien rapidement au réglage de compte. Néanmoins elle s'était promise qu'elle ne hausserait pas le ton, bien qu'elle n'en avait ni le force, ni le courage et ni l'envie.

   Alors qu'elle parlait, Frig déboutonnait sa chemise avec lassitude. Ce qui d'habitude lui prend quelques secondes lui prit presque le double de temps. Finalement sa chemise glissa le long de ses épaules blanches et tomba au sol. À peine arrivée sur les lieux, elle se les approprient déjà en semant çà et là ses vêtements... enfin, bref. La jeune femme put remarquer « quelques » hématomes sur son flanc gauche, sur ses côtes, d'en-dessous la poitrine jusqu'au ventre, probablement jusqu'à la cuisse. Elle se releva, histoire de mieux constater les dégâts.

- Faen, hvordan er dette mulig... marmonna-t-elle avant que sa main n'aille se plaquer contre sa bouche, légèrement « surprise » par cette vision.

   Si elle voyait l'état de son dos... Quoique, c'était tout à fait discutable. D'ordinaire, son dos n'était marqué que de ses deux tatouages en forme d''ouïe de violons épousant parfaitement les courbes de son corps, mais là, c'était assez chaotique. Les ecchymoses avaient encore une teinte « très fraîche », et leur taille variait. Ils étaient plus grand vers l'omoplate mais il y en avait « de bien beaux » jusqu'au haut de sa cuisse, toujours à sa gauche. Et sur une peau aussi pâle qui se marque facilement, cela ne passait pas inaperçu. La seule chose pouvant dissimuler en partie ces blessures de guerre n'étaient que ses cheveux atteignant le bas du dos pour les mèches les plus longues. Au moins, pour se consoler, la norvégienne pouvait se dire que la couleur s'accordait avec celle de son soutient-gorge, rouge foncé, légèrement orné de dentelle noire. Cette alliance de couleur, c'était pour le moins... esthétique. Toujours aussi intriguée par ses blessures, Adelheid appuya doucement sur ses cuisses à travers ses bas. Ah, pas mieux. Elle n'imaginait pas l'état de ses jambes, cela promettait. Ses épaules aussi étaient « abîmées » mais pas autant, tout comme ses coudes.

   Quand même assez tracassée par cette découverte, Frig finit par s'allonger sur le ventre sur le lit, sa tête allant se recueillir dans ses bras. « Wow ». Elle ne s'attendait pas à de tels hématomes, mais elle avait reçu un coup qui aurait pu lui détruire la cage thoracique, sans parler du vol plané que cela lui avait fait faire et de l'atterrissage sans aucune douceur... Au moins ce qu'elle subissait en cet instant était dérisoire par rapport à ce qu'un humain normal aurait ressentit.
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Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]

Réponse 36 jeudi 05 mai 2011, 22:00:38

La réponse de Frig eu pour effet d’étonner Nicolas. Celui-ci ne s’attendait vraiment pas à ce que celle-ci accepte si facilement après avoir si longuement insisté sur le fait qu’elle ne lui faisait pas confiance.
Décidemment elle ne cessait de l’étonné. Cela voulait-il dire qu’elle lui faisait confiance ? Probablement pas. Disons plutôt qu’elle semblait mettre en réserve son jugement pour l’instant, tant qu’il n’avait pas répondu à ses questions et qu’elle ne pouvait pas se faire une idée plus précise de ses intentions.

D’un côté tant mieux, s’il pouvait échapper à ce climat de tension palpable et lui montrer qu’il n’était pas son ennemi. Non, lui ne l’était pas, son ennemi  c’était…l’autre. Si tenté qu’il soit toujours présent.
Insinuant qu’il était galant et par conséquence qu’il la laisserait commencer elle posa la première question. Nicolas ne releva pas, ni ne la contredit quand à ce jeu de manche qu’elle venait de faire, c’était de bonne guerre et dans une situation similaire il aurait faire de même.
Cependant, en entendant la question il profita qu’elle ne pouvait le voir pour avoir un sourire jusqu’à l’oreille. C’était pour le moins osé ! Au moins elle mettait les pieds dans le plat sans se soucier des conséquences, elle allait droit au but sans se soucier des conséquences.
Soupirant amusé par cette impatience il répondit presque directement.


« Eh bien…tu vas me prendre pour un menteur ou un fou…mais je t’ai promis la vérité non ? Quoi qu’il arrive alors je te la donne. La vérité c’est que je n’en sais rien, à ce moment je n’étais pas maitre de mon corps… quelqu’un d’autre le contrôlait…quelqu’un qui n’était pas moi. »

Il avait répondu d’une traite, sans prendre le temps de réfléchir précisément à sa réponse. Les mots se bousculaient dans sa bouche et dans sa tête et il n’arriva qu’à une réponse incomplète et  peu précise. Ce choix de réponse instinctive était délibéré, il ne tenait pas à ce qu’elle puisse lui reprocher d’y avoir réfléchis trop longuement.

Un autre problème se posait maintenant pour lui, la question du massage. Il n’avait pas exagérer quant à ses talents  mais ceux-ci demeurait latent depuis le temps qu’il n’avait pas pratiqué.
C’était ennuyeux, il n’allait pas lui dire qu’il avait omis de dire qu’il risquait de lui faire plus de mal que de bien le temps qu’il se réhabitue, maintenant que la situation commençait à s’améliorer ç’eut été trop bête.
Réfléchissant sur comment améliorer sa situation et se rendre utile, il songea que pour une fois son démon allait pouvoir se rendre utile. L’ayant temporairement mis au tapis, il devrait se montrer plus enclin à coopérer, si tenter qu’il fut encore présent dans la conscience du jeune homme.  Rien n’était moins sûr à vrai dire. Ainsi il se risqua à faire une demande probablement inutile.


* Une idée pour la soulager un peu de sa douleur ou la guérir ? *

En réponse il ne trouva que l’insulte du silence, pourtant bien décidé à ce qu’on lui réponde il décida de se concentrer sur sa demande. De telle sorte qu’elle résonne dans sa tête un peu comme le son d’une orgue dans une église, ainsi il espérait que sa question deviendrait irrésistible et entrainerait une réponse.
  Cependant cette réponse ne fut pas celle qu’il imaginait, alors qu’il se concentrait il se retrouva projeté au sein d’une vision macabre. Tel un fantôme il ne pouvait qu’observer ce qui se passait sans intervenir dans la scène sanglante qui se produisait, une scène mettant en cause son démon qui s’amusait à faire son sinistre ouvrage de torture sur quelques prisonniers.
Il demandait un moyen d’aider Frig et on l’amenait là ? Il ne comprit pas tout de suite ce que sa demande avait comme rapport avec cette vision, mais étant d’un naturel éveillé il allait bien vite comprendre le maigre pouvoir que pouvait lui offrir le démon.
Analysant la scène dans l’espoir que ceci soit autre chose qu’une plaisanterie il finit par comprendre pourquoi il avait été conduit ici, tout résidait en fait dans la technique du démon en matière de torture. Celui-ci transmettait la douleur la douleur d’un être à un autre par un geste complexe des mains.
Etait-ce tout ce qu’il avait en stock ? Pouvoir transférer la douleur de Frig à… ? Il n’y avait personne hormis lui, il allait donc devoir s’y coller s’il voulait faire quelque chose pour elle.
Après tout était-ce si anormal que ce soit lui qui doive le faire ?

En même temps qu’il prit la décision, la vision se finit. Frig ne semblait pas être revenu pour voir si quelque chose n’allait pas, c’est donc que sa transe n’avait pas duré si longtemps.
En se retournant et en voyant le corps de Frig couvert de bleu en tout genre il se sentit empli de remord pour ce qu’il avait, il ne pouvait sans doute pas réparer sa faute mais il pouvait sans doute l’atténuer.


«  Sinon c’est à mon tour je crois. Tu peux m’expliquer pourquoi tu sembles si…gentille à l’heure actuelle alors qu’un peu avant tu semblais si sanguinaire ? »

S’extirpant du fauteuil il s’assit à coté de Frig, il resta un instant époustouflé par la blancheur nacrée de la peau de la norvégienne, si l’on exceptait les traces de blessures qui faisaient penser à un bagnard elle devait avoir un jolie corps. Même si actuellement elle ressemblait plus à une poupée décousue.
Il ne put s’empêcher de toucher de l’index son tatouage avant de remonter avec ses mains au niveau du cou et des épaules de celle-ci. Commençant son massage au niveau des épaules il annonça.


« Tu me diras si tu ressens un léger picotement ou un mieux à un moment. »

Se décidant enfin à appliquer la technique qu’il avait observé, il dû s’y reprendre à plusieurs fois avant d’en voir et en ressentir l’effet. L’hématome disparaissait et une légère douleur lui était infliger, pas d’hématome visible ni ressentis sur lui mais un picotement qui allait en s’amplifiant jusqu’à un pic de douleur qui semblait aller en s’amplifiant au fur et à mesure qu’il appliquait la technique sur d’autres hématomes.

En acceptant la mort,
je dois maintenant estimer,
ce que ma vie a été.

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Adelheid Friedrich

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Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]

Réponse 37 mercredi 06 juillet 2011, 23:15:37

   Un peu trop embrumée – ce que l'on peut plus mettre sur le compte de la morphine plus que de l'alcool – elle ne broncha pas au moindre contact physique. Pas un frisson, pas une crispation, rien. À vrai dire, Adelheid n'était plus en état de réagir pour sa propre défense, que ça soit physiquement, ou par les paroles. D'un coup, elle n'avait plus envie de se défendre ou de chercher à avoir raison. Là, d'un coup, tout ça lui importait peu. Voilà ce que c'est de boire juste un peu d'alcool quand on est déjà pas en état de tenir debout... * Quel conne... *

   Alors que les doigts de Nicolas passaient sur ses hématomes, Frig s'attendait presque à grimacer de douleur. Mais ce ne fut pas le cas. Ce n'était pas à quoi elle s'attendait... elle pensait que ça serait douloureux, dans un premier temps. Mais la jeune femme ne ressentait pas ça... pourtant, elle n'était pas assez défoncée pour ne plus sentir la douleur. Elle ne sentait qu'une sensation de chaud sur ses blessures. Non, c'était froid. Enfin... ça oscillait entre les deux. Frig n'était pas en état même de faire une différence entre les deux.

   Adelheid releva la tête, un air mitigé au visage. Il allait sans doute la prendre pour une folle si elle devait lui expliquer le comment du pourquoi et qui sont Frig et Freyja.


- Eh bien... je pourrais répondre la même chose que toi, dire que ce n'était pas moi, mais les choses... sont un peu plus compliquées que ça.

   Elle marqua une pause, cherchant des mots pour former une phrase plus ou moins compréhensible capable d'exprimer toutes ses idées.

- Comme tu as pu le constater, j'ai deux caractères différents. Même très différents... qui pourtant forment une seule et unique personne – moi –. Et je ne sais pas me contrôler, alors des fois... il m'arrive de... de changer brutalement de facette... En ces moments, je deviens totalement incontrôlable... Quand je redeviens mon « moi normal », j'oublie peu à peu ce que j'ai fait.

   C'était encore assez flou dans ses pensées. La scandinave ne se trouvait pas assez douée pour résumer ce genre de situation. Au moins, elle avait réussi à ne pas entrer dans les détails, c'était toujours ça de gagné. Elle ne souhaitait pas vraiment entrer dans le vif du sujet, mais si elle devait en dire plus pour une raison ou une autre, elle le ferait. Sans grande joie.

- Et... ça doit être dans la nature de mon « moi normal » d'être « si gentil », sans doute... Conclut-elle, sans grand enthousiasme.

   Et voilà qui était fait. Adelheid venait de partager quelque chose d'assez personnel, mais bon, elle n'en avait pas vraiment le choix... Puis elle devait bien des explications, aussi. C'était la moindre des choses.

   Pour en revenir au massage, la norvégienne ne se sentait plus qu'un brin engourdie aux divers emplacements de ses hématomes disparaissant à vu d’œil. Sauf que ça, elle ne pouvait pas le voir. Mais elle sentait quelque chose d'anormal ; ce n'est pas normal qu'elle ne ressente aucune douleur. En son fort intérieur, elle se disait que quelque chose clochait. Frig tenta de se redresser un peu et tourna légèrement la tête pour pouvoir apercevoir ce que Nicolas faisait.


- Que... qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-elle en fronçant les sourcils avec un pointe d'anxiété dans la voix.

   Après tout, c'était de son corps dont il était question. Elle avait bien le droit de s'inquiéter.


- Non pas que ça soit désagréable, mais... je veux juste savoir, c'est tout. Ajouta-t-elle, timidement.
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Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]

Réponse 38 dimanche 17 juillet 2011, 19:58:04

Au fur et à mesure qu’il appliquait ce remède, il sentait qu’apparaissaient des courbatures sur son corps cependant il n’aurait pas su dire si celles-ci venait de ce qu’il était en train de faire ou de son précédent combat.
Dans le  même temps il aperçut une trace rouge sur son bras, une trainée écarlate qui semblait grandir tandis qu’il la « massait ».


« Voilà, ça ira pour l’instant. » Annonça t-il un peu épuisé.[/b]

S’éloignant d’elle il se massa à son tour rapidement pour atténuer la douleur des courbatures, ignorant la question de la jeune fille il se mit à l’aise en faisant craquer ses articulations un peu engourdies, les courbatures étaient plus que tenaces et le contrecoup des évènements se faisaient ressentir.

Toc, Toc, Toc. Le bruit irrégulier et sourd de quelqu’un qui frappe à la porte se fit entendre, vu la tenue de Frig il était presque impensable que celle-ci se lève pour ouvrir la porte.
La curiosité prenant le pas sur la douleur ou l’inquiétude, il alla ouvrir la porte avec une mine troublée. Qui pouvait venir frapper à sa chambre à cette heure-ci ?
 

« J’arrive, j’arrive » [/b]

Cependant avant qu’il n’ait pu faire trois pas il tomba a genou en suffoquant, une terrible douleur à la poitrine l’oppressait lui faisant mettre ses deux mains au niveau du cœur. Sa respiration était haletante et pourtant il lui semblait qu’il étouffait, le corps tremblant comme une feuille il avait l’impression que son cœur allait éclater.

Suite à ces douleurs qui lui tordaient l’âme, une hallucination commença à poindre, la pièce semblait se déformée dans une spirale et au centre une sombre armure inamovible avait pris place.
Une armure noire qui semblait taillée dans du magma refroidi celle-ci semblait si sale et encroutée de sang qu’elle semblait presque vivante.
D’une armure ordinaire on aurait pu dire qu’elle aurait été souillée par le sang, ici le sang rouge écarlate semblait complétée parfaitement cette armure organique d’où semblait pousser de nombreuses excroissances tellement celle-ci semblait brute de facture.
Un souffle de fumée sortait du casque à intervalle régulier pour preuve que celle-ci était habitée et qu’on y respirait.

Figer de terreur il ne pouvait que se dire au fond de lui que tout ceci ne pouvait être vrai, que ce n’était qu’un rêve, une hallucination qui finirait bientôt…et le plus vite serait le mieux .
Cependant cela ne semblait pas être le cas, c’était au tour du décor que formait la chambre d’hôtel de voler en éclat, mur après mur tout semblait s’écrouler.
Il avait l’impression que le plus intéressant se passait derrière lui mais il ne pouvait la tête, il émit un son presque inaudible.


« A…garash.. ? »[/b]

L’aspect terrifiant du moment et le sentiment d’irréalité se livrait un duel des plus féroces, sa tête lui disait que c’était impossible mais tout ce qu’il ressentait, ce qu’il voyait semblait prouver le contraire.

* Le plus insupportable dans tout ça c’est de ne pas pouvoir bouger…se sentir si faible, si fragile…*

Quel que soit son désir de bouger, de survivre, d’aider il ne pouvait bouger. Ne se sentant même plus maitre de son corps à cette instant, il en vint à croire qu’il était dominé par une telle stupeur qu’il en était paralysé à jamais.


 
En acceptant la mort,
je dois maintenant estimer,
ce que ma vie a été.

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