Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Lelouch le samedi 07 août 2010, 02:44:14

Titre: On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le samedi 07 août 2010, 02:44:14
Comment combattre un mal qui ne peut être vaincu par la justice? Devons nous le laissons le laisser proliférer et s'étendre au monde, apportant son lot de souffrance et de morts? ou devons nous l'arrêter coûte que coûte quel qu'en soit les moyens? Aussi cruels et pervers puissent ils être.
 En somme, pour vaincre un mal dont la justice ne peut triompher, devons nous devenir un mal encore plus grand?  Dans les deux cas, quelque soit le choix réalisé, le mal perdure, c'est un problème insoluble en apparence.
Pourtant, pour la plupart des gens ce problème récurent dans la vie de tout les jours est tranché sans réel difficulté. On utilise un moyen radical pour couper le mal à sa racine, ne comprenant pas qu'ainsi on entraine un déséquilibre qui se traduira inévitablement par un retour à une situation primaire pire que la précédente. C'est là que l'expression "Aller de Charybde en Scylla" prend tout son sens, éviter un péril pour se jeter dans un autre encore plus grand, reculer pour mieux sauter.

L'avis sur la question de Nicolas était celui de la plupart des gens, bien que sans doute plus approfondit, car plus réfléchis. On ne pouvait laisser le mal s'étendre au monde, donc si un mal ne pouvant être vaincu par la justice existait nous devions devenir ce mal encore plus grand pour le vaincre.
Le soucis se situait ensuite, une fois ce mal vaincu, il fallait que celui ci renonce à tout pour que le mal disparaisse une fois pour toute. Hélas, c'est à ce moment que tout dérapait, car peu de gens sont capable de cela, pour ne pas dire personne. Se sacrifier pour les autres? quand on voit le monde actuel?
C'est à mourir de rire, la vérité est que l'on souhaite en profiter pour soi même, c'est tout, c'est simple.

Aujourd'hui, il ne voulait plus réfléchir à ça, il l'avait trop fait. C'était finis, terminé ! Il lâchait l'éponge, désespérant, ne voyant que le noir de chacun, se dégoutant lui même en observant aucun progrès.
C'était un coup de blues, comme il en arrive à tout le monde, seulement chez lui cette perte de volonté soudaine avait un prix. Il l'avait oublié, mais il n'était plus seul dans ce corps, un esprit mauvais patientait, parlant de temps à autre, ironisant, devenant cynique, il observait, attendant patiemment son heure.
Attendant patiemment la moindre erreur qui pourrait jouer en sa faveur, lui permettre de devenir le maitre d'un corps où finalement il était esclave. Attendre et se tenir prêt !
A cet instant, lorsque son ego s'effondra, lorsque sa volonté faiblit intensément, lorsque le désespoir l'envahit, une ombre arriva.
Devant la piètre résistance qu'il offrait maintenant, le démon n'avait plus qu'a claqué des doigts pour devenir le nouveau dirigeant de ce royaume, lui offrant pouvoir et richesse.
 Il jubilait, il avait envie de tester ce corps qui depuis longtemps le tentait mais dont il ne pouvait s'emparer ! C'était chose faite !

 Les rôles entre son démon et Nicolas était désormais inversé, c'était horrible, et pourtant Nicolas n'en avait cure, le désespoir qui l'atteignait était tel qu'il ne se rendait même pas compte de la situation.
Le démon lui au contraire profitait de chaque instant, ne sachant ce qu'il devait faire en premier tellement il souhaitait tout réaliser en même temps. Comme un gosse dans un parc d'attraction, celui ci n'arrivait pas à se décider, finissant par opter par sortir dans la rue, l'air frais lui ferais le plus grand bien. C'était la nuit, un soupçon d'adrénaline le traversa, sur ce point il ressemblait à Nicolas, la nuit l'avait toujours inspiré.
Le regard remplie de haine, la bouche déformée en un affreu rictus, les cheveux en vrac, il arpentait les rue à la recherche d'une personne à tabasser ou à violer, ou les deux dans le meilleur des cas.
C'était trop calme pour lui, il avait besoin d'assouvir ses pulsions, il n'y tenait plus.

Peut être que s'il n'avait croisé personne, le démon aurait de nouveau échangé de rôle, pensant que ce monde ne lui offrait intêret. Peut être que Nicolas aurait repris conscience et force, se rappelant pourquoi il agissait, comprenant à coté de quoi il était passé, comprenant à quoi il avait échappé.
Peut être...
Mais la réalité était autrement plus difficile et moins tendre, la bande qu'il allait croisé allait l'apprendre à ses dépends. Elle était composé de trois hommes et d'une femme, du type classique des banlieusards cherchant les embrouilles le soir, n'hésitant pas à braquer un homme seul pour un peu d'argent.
Gagnant à la fois le respect des siens, de l'argent et impressionnant sa conquête.

Comme prévu, ceux ci l'accostèrent dans le but de le braquer. Comme prévu celui ci recula dans une ruelle sombre, feignant la peur, dans le seul but de s'assurer une tranquillité certaine dans les crimes qu'il allait commettre, mais qui pour lui n'était que le début d'un infâme divertissement.
Il commença par casser une jambe au premier en donnant un fort coup de pied au niveau de son mollet, un craquement sinistre se fit entendre en même temps que le cri du pauvre homme. Le sang giclant, l'os sortant, la douleur atroce, insupportable tenaillait le jeune homme.
Abasourdi par ce qu'il venait de voir, les autres membres du groupe ne bougèrent pas, hypnotiser par l'action. Profitant de cela il agrippa un autre homme de la bande, le tirant vers lui, lui assénant une avalanche de coup de poing, on entendit la encore les os craqués. La face totalement en bouilli le jeune homme s'effondra, on eu peine à croire qu'il eu s'agit d'un humain tellement les os de son visage et de son torse étaient semblable à un puzzle.
Maintenant il s'agissait de jouer les sadiques jusqu'au bout, son regard devenu rouge pour montrer la domination du démon sur sa personne se fixa sur l'homme restant qui restait paralysé par ce qu'il venait de voir, souriant il lui dit.


"Je ne suis pas rancunier, attrapes moi la fille, attaches là et je te laisserais partir. Ou alors joue les héros...et là peut être qu'il restera assez de toi pour une identification..."

Il prenait un plaisir pervers à choisir chaque terme de sa phrase, lui laissant un choix impossible à faire. On entendit un bruit de fontaine, de l'eau coulant sur le sol. L'homme en question sous la peur avait uriner sur son pantalon, le choix qu'il allait faire était désormais évident.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le samedi 07 août 2010, 12:16:59
   Un soir, comme tous les autres, Frig tournait en rond dans son salon. Non, ça n'était pas habituel chez elle. Elle était... stressée. Horriblement en colère, même. Cela remonte à quelques jours de cela. À cette heure-ci elle devait déjà se trouver à Trondheim, sous la pluie d'été typique de cette région de Norvège. Hélas, sa correspondance pour Copenhague avait été annulée. Annulée. Ses seules vacances de l'année avaient été annulées. Et ça, c'était inadmissible. Après maintes insultes aussi imaginatives les unes que les autres, face à l'écran des départs, Adelheid devait s'y résoudre. Cette année, pas de p'tite virée au pays du saumon et de l'akevitt. Elle était dans une rage inimaginable, contrairement à ses principes. Sans parler de la pénurie de café à la maison qui ne faisait qu'empirer les choses... Vous saviez que les norvégiens sont les premiers consommateurs européens de café ? Un Nordmann qui n'a pas sa dose de caféine se comporte toujours de manière inexplicable.

   Et comme elle s'ennuyait... Adelheid voyait le temps passer tellement il était lent. Les vacances d'été sont bien agréables, mais trop de temps libre est définitivement fatal. Ses seuls hobbies que sont le sport, la danse et la musique ne pouvaient l'occuper une journée entière. De temps à autres la scandiblonde trouvait quelques activités intéressantes comme « recoudre son frère » ou bien « étudier la poésie scaldique du VIIIe siècle et traduire l'Edda poétique scandinave ». Sauf que ce soir, la norvégienne ne voulait en rien s'adonner à nouveau à ces occupations. Oh non. L'annulation de son vol lui resta bien en travers de la gorge et elle devait trouver de quoi lui faire oublier ce malheureux incident. Elle remonta dans sa chambre et se fit belle comme pour chaque virée nocturne. Son choix fut rapide mais purement réfléchi : ce soir elle porterait du noir et du rouge. Un chemisier noir à manches courtes rehaussé d'un bustier rouge, un mini-short rouge... Sans parler des portes-jarretelles de la même couleur qui servaient à tenir en place ses bas en dentelle noire. Dans ses pieds se trouvaient une paire de bottes rouges lui arrivant en-dessous des genoux. Ce rouge était assez voyant sans être trop tape-à-l'œil, contrastant avec la pâleur de sa porteuse. Au moins les taches de sang se voient moins sur le rouge. C'est un bon prétexte pour porter cette magnifique couleur. Un coup de rouge à lèvres et de khôl sous les yeux, voilà la scandiblonde partie pour une petite ballade anodine. Oui, anodine.

   Errant dans les rues à une heure plutôt tardive, la jeune femme longeait les grands axes, une cigarette entre les lèvres. La première personne suspecte devait se tenir à l'écart, même si pour l'instant elle n'était encore que Frig. D'ailleurs, rien ne se passait dans sa tête. Elle faisait le vide, ne cherchant plus d'excuses pour se calmer. Et il était hors de question de raisonner sur des sujets polémiques. Maintenant, on agit, on ne réfléchit plus.

   Tandis qu'elle tirait tranquillement une bouffée de sa cigarette, un premier cri retentit dans une rue adjacente. Un peu surprise par cette alarme, la norvégienne ne put se retenir d'y courir. Elle tomba alors sur deux hommes peu recommandables coinçant une jeune fille dans une impasse. Cette fille devait être plus jeune encore qu'Adelheid et l'expression de détresse sur son visage alarma cette dernière. Quelle honte pour l'être humain que sont ces viles hommes cherchant à commettre le pêché de chair de gré ou de force sur de pauvres victimes ! Deux diamants brillèrent dans le noir, l'air se refroidit significativement. Freyja refit surface pour hanter les derniers instants des scélérats aux mœurs intolérables.

   Les deux inconnus se retournèrent quand ils sentirent une présence étrangère derrière eux. Leurs visages se figèrent lorsqu'ils aperçurent la silhouette de la scandiblonde et surtout la lueur argentée s'échappant de ses yeux gris-blanc. La fillette fut plus intelligente que ses agresseurs : elle s'enfuit. La lumière lunaire donnait un aspect presque irréel à cette scène qui était pourtant bel et bien réelle. Un sourire vengeur fracassa le marbre de ce beau minois. Un mince nuage brumeux blanc accompagné de quelques filet de lumière bleuté enveloppait la main droite de la barbaresse et ils suffirent de quelques instants pour qu'une arme soit matérialisée. Son sourire s'étira sadiquement, dévoilant une dentition tout aussi blanchâtre que le reste de la personne. Freyja s'élança alors vers le plus grand des deux hommes qui restaient tétanisés par l'ampleur de la scène qui se déroulait autours d'eux. D'un coup puissant ascendant de labrys elle le projeta contre le mur derrière lui, brisant sa colonne vertébrale et déchirant son abdomen. Quelques plaintes suivirent ce geste, mais la barbaresse n'y prêtait aucune attention. S'il mourrait, bon, tant pis pour lui, et s'il survivait, il aura quand même eut le droit à une bonne leçon. Ainsi Freyja se tourna vers le dernier homme, qui avait manifestement reculé. Lentement, elle s'approcha de celui-ci, faisant cette fois-ci disparaître son arme de sa main. Pour ce qu'elle comptait faire, elle n'en avait guère besoin. D'un geste rapide la scandiblonde l'attrapa par le cou, malgré la différence de taille. Son regard d'argent se plongea dans le regard noisette de son opposant dont les traits étaient déformés par la peur. C'était un peu comme un adieu. De suite sa peau anormalement froide commença à glacer le cou de l'étranger dont la peau devenait presque bleue. Sa peau devenait froide, presque tout aussi glaciale que la peau de la norvégienne. Sous ce froid glacial, le cœur s'arrêterait pour une durée indéterminée. Il fallut une grosse minute pour que l'effet attendu arrive. L'homme avait attrapé de ses énormes mains le poignet de Freyja, cherchant à se débarrasser de cette étreinte. Mais cette dernière n'était pas humaine, et sa force non plus. Et elle a eut raison de lui. Le corps inerte tomba au sol une fois qu'elle relâcha son emprise sur son cou. La barbaresse poussa un soupir. C'était trop facile.

   Ses yeux redevinrent aussi sombre que le ciel sans étoile qui les bordait ce soir là. Adelheid poussa un soupir satisfait puis tourna les talons, retournant sur ses pas afin de rejoindre la rue principale. Et zut, elle avait lâchée sa cigarette avant de venir sauver la gamine. Cette fois-ci un grognement s'échappa de ses lèvres. En plus, elle s'était tachée. Encore ça n'est pas le plus grave (et en plus, ça ne se voyait même pas), c'est juste histoire de trouver un prétexte pour une mauvaise humeur passagère. Quelques minutes défilèrent. L'endroit était pourtant quasiment vide, mais un autre cri brisa le calme nocturne. Encore ? C'était son jour de chance. Ni une, ni deux, elle se précipita vers là d'où semblait venir tout ce vacarme.

   La jeune femme observa ce qui se passait d'un peu plus loin. Deux hommes étaient à terre, en sang. Un troisième et une quatrième étaient paralysés par le choc des évènements, et enfin un cinquième. Ça sentait le démon à plein nez. Alors, on viendrait foutre le bordel là où on ne devrait pas ? C'est triste. Extrêmement triste. De là à s'en prendre à des innocents dans le but de sa satisfaction personnelle... Non. Frig serra les poings et ferma les yeux. Une brise glacée souffla dans la ruelle. Ses paupières se soulevèrent et le gris-argent lunaire apparut une nouvelle fois.

   Son arme se forma derechef dans sa main. On est jamais trop prudent surtout face à une menace de cette envergure. D'une simple pensée, un épais mur de glace s'érigea entre le démon et sa victime à partir de l'humidité environnante. Freyja s'approchait, se trouvant encore derrière lui, bien qu'après cette manifestation de son pouvoir il devait se douter qu'il n'était plus seul. D'ailleurs elle espérait que ces humains profiteraient de cette diversion pour s'enfuir, à moins qu'ils soient si stupides. Sous le passage de la barbaresse, les pavés gelèrent et les murs se glacèrent, se recouvrant d'un mince file de gel blanc. Elle posa son arme sur son épaule, et ces quelques mots glacials s'échappèrent de ses lèvres rouges sang :


- Djevel, gå hjem.
      ( Retourne d'où tu viens, démon... )

   Freyja laissa le choix à son opposant. Elle ne comptait pas être gentille, surtout avec un démon. Cependant, elle était prête pour n'importe quelle assaut. Reste à savoir comment l'inconnu réagit face à la venue d'un visiteur imprévu.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le samedi 07 août 2010, 19:06:38
La peur les paralysaient tout les deux, il la sentait, là, les entourant et les pénétrants, c'était jubilatoire. Il ressentait une excitation malsaine qui l'enivrait, cette sensation de pouvoir et de domination que seul la peur et la contrainte procurent.
Ses deux victimes étaient là, devant lui, et bientôt l'une d'elle allait devenir son esclave. Non. Les deux allaient le devenir, il avait prévu de jouer à un jeu avec eux : "Celui qui irait le plus loin".
Simplement celui qui accomplirai ses désirs en dernier, juste avant que l'autre dise stop ou ne puisse pas, aurait une chance s'en sortir, il aurait quelques secondes d'avance pour s'en aller pendant qu'il s'amuserait avec l'autre. Il n'avait l'intention d'en laisser aucun, le sang, le craquement des os, les hurlements, il se délectait de cela, or de question de s'en priver maintenant.

Lisant dans son esprit aussi aisément que dans un livre, écoutant ses plus petites pensées, il savait ce qu'il allait faire avant même qu'il ne pose la question : C'était écrit dans son histoire.
Un pauvre fils de riche jouant les racailles le soir, sa vie lui importerait plus que celle de cette amie de toujours qui l'avait aidé quand ça n'allait pas...eh oui l'amitié de nos jours. Cela, il l'aurait deviné sans même lire en lui, c'était toujours la même rengaine, trop lâche pour...
Une autre présence se fit sentir, l'aura qui émanait d'elle semblait en deux tinte, deux musiques jouant à son oreille. La première, plus forte, une musique tribale, barbare, sans finesse aucune, puissante mais qui s'userait vite. La seconde plus raffinée mais plus basse, elle semblait inexistante comparée à la première.

Un mur de glace naquit sous ses yeux, celui ci le privant des proies qu'il avait mis si longtemps à trouver ! C'était injuste ! Pourquoi le privais t on d'une détente bien mérité? De son petit plaisir jubilatoire? Bah...il les retrouverait bien, pas de soucis avec ça : L'odeur du sang ne s'oublie pas.
Peu importe, une nouvelle victime venait de se présenter d'elle même, un challenge à sa hauteur visiblement.
Tant mieux, même si ses pouvoirs se trouvaient réduit, tuer ces moins que rien était distrayant mais ne représentait aucun mérite. Néanmoins les laisser partir serait du gachi maintenant, il fallait les achever, mais après cette occuper de cette nuisance.

Malgré son regard sombre ses yeux était aussi rouge que le sang, il se retourna pour faire face à son agresseur. Tiens? C'était une femme, elle semblait irréelle, son apparence était étrange.
Il sourit en l'observant, comme la musique qu'il venait d'entendre celle ci était habillé en deux teintes différentes : Du rouge et du noir. Les vêtements qu'elle portait mettaient son corps en valeur, plutôt agréable à voir il fallait le souligner, mais il sentait que l'apparence de poupée qu'elle avait était trompeuse en cet instant, et qu'en cette situation dire que l'habit faisait le moine était la plus grosse erreur qu'on pouvait faire. Et il en savait quelque chose. Lui aussi étant habillé plutôt chic, l'habitude de Nicolas était les chemises et les costumes et le démon avait autre chose à faire pour l'instant que les changés, pas très à l'aise pour combattre mais donnant un style assez surprenant.

- Djevel, gå hjem.

Etrangère en plus? Non, étrangère surtout. Du nordique sans doute, peut importe, cela ne changeait rien, son attitude parlait pour elle. Elle voulait se battre, et elle allait être servie.
Mais comme son prédécesseur, l'aspect esthétique du combat l'intéressait plus que tout, il savait que la ruse pour commencer avait peu de chance de fonctionner, de plus il n'était pas doué pour ça comme Nicolas, mais ne fallait il pas améliorer ses points faibles?
Déjà, il fallait commencer par un petit examen de l'esprit de sa future victime, une fille comme ça, cela se choyait, il fallait faire quelque chose de dramatique, de spectaculaire !
Ce n'était pas la peine de chercher très loin, quand elle serait à sa merci il pourrait s'en donner à coeur joie, son passé le plus bref suffirait. Pour cela rien de mieux qu'une diversion, il fallait aller doucement vers le mur de glace qu'elle avait créer, qu'elle prenne son temps pour élaborer une stratégie...cela suffirait à trouver quelques défauts dans la cuirasse...non c'était faux, il ne cherchait pas des défauts, il voulait s'amuser à lui lancer son passé à la figure, juste qu'il se délecte de sa douleur et de son existence non assumé. C'était sadique et malsain, mais c'était ce qui voulait.
S'adossant au mur de glace, il éclata d'un rire sonore et annonça dans un idiome proche de celui de la norvégienne.

"Alors voilà qu'arrive la splendide déesse norvégienne venant défaire le vil démon...c'est pitoyable. Que dois je faire? Dois je me jeter à tes pieds en implorant pitié Freyja?! "
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le samedi 07 août 2010, 21:39:30
   Que se passai-il dans sa tête ? Impossible de le définir. La jeune femme ne se concentrait que sur l'instant présent plutôt que d'évaluer les possibilités qui s'offraient à elle si elle agissait de telle ou telle manière. Vouloir prédire les actions de son adversaire peut être une grosse erreur, car cela pourrait entrainer une inattention à ce qui se passe autour de soi. Après tout dépend de l'expérience du combattant. Freyja n'avait pas beaucoup combattu hormis dans sa précédente « vie » qu'était celle de la valkyrie Brynhildr, l'une des favorites de Freyja (la déesse), dont elle ne se souvenait que de ses expériences et ses talents. Cette déesse lui accorda beaucoup de ses pouvoirs avant de disparaître sous la culture monothéiste déferlant sur l'Europe comme un génocide divin. Encore il fallait que ce don puisse se manifester à pleine puissance. La norvégienne avait tout son temps.

   Mais contrairement aux êtres emplis de pouvoirs qui les utilisent principalement pour obtenir le pouvoir et l'argent, Freyja ne les utilisait qu'en cas de nécessité. Seulement pour faire le bien autour d'elle et celui des autres. Elle avait un sens de la justice assez prononcé mais quelque fois sa folie allait jusqu'au meurtre. Toujours pour la prospérité. Plus le temps passe et moins on trouve d'êtres semblables aux héros d'antan. Les justiciers s'effacent peu à peu du monde le laissant à la merci des mauvais. Comme en cet instant. À première vue on pourrait croire que les deux opposants sont tout à fait normaux, sûrement à cause de leur apparence physique. Si l'on regarde de plus près, on peut voir leurs yeux brillants reflétant leur état d'esprit. D'un côté nous avons une lueur rouge, démoniaque et perverse, et même malsaine. De l'autre côté nous apercevons une lueur blanche argentée, pure et glaciale. Les deux protagonistes de ce futur duel étaient presque les deux contraires. L'un le démon aux instincts primaires ressurgissant et l'autre l'héroïne justicière purifiant son territoire des aléas maléfiques. Malgré ce scénario complètement bateau, la confrontation semblait prometteuse. Ces deux personnages humanoïdes n'étaient pas habillés pour le combat, cela était évident. Mais pouvoir combattre dans une tenue aussi vulnérable que les leurs pouvait être un signe de force. Cela prouve que l'on est apte à pouvoir repousser les assauts adverses, voir les éviter, mais dans tous les cas de ne pas se faire toucher.

   L'étranger s'adossa au mur de glace précédemment invoqué. Un rire résonna dans la ruelle perdue au beau milieu de la ville. Il s'adressa à la scandiblonde d'une manière qui la déplut fortement, mais elle ne laissa pas voir son mécontentement. Elle n'y fit guère attention.


_ Allikevel, 'eg vet du ikkje. Det eneste patetisk ting er at du ikkje velger riktige motstandere. Komplekser, nei ?
      ( Je sais que de toute façon tu ne le ferais pas. La seule chose de pitoyable ici est le fait que tu préfères te contenter d'adversaires inoffensifs. Serais-tu complexé ? )

   La réplique était froide et ne transmettait aucune émotion. Pas même la haine.

   D'abord, Freyja ne savait pas comment réagir. Elle aurait bien voulu se lancer sur lui, le ravager à coup de hache, mais c'était trop risqué et agir bêtement n'était vraiment pas nécessaire. D'ailleurs elle ne connaissait pas l'étendu des pouvoirs du démon. C'était l'une des choses à vérifier avant de commencer les vraies hostilités. Une brise glaciale s'éleva dans le lieu qui leur servait d'arène pour le moment. La barbaresse s'empara de son arme et d'un coup puissant tel un joueur de golf venant frapper sa balle, l'arme produit une onde de choc qui vint s'encastrer dans le mur de glace, le brisant en milles morceau dans un bruit cristallin, contrastant avec le bruit sourd de la bourrasque que la scandinave venait de lui porter. Bien évidemment elle n'avait pas visé son adversaire. C'était bien trop facile, sinon. Son autre main commença à émettre une légère lumière blanchâtre.


- Du må kjempe meg, nå.
      ( Tu devras me combattre, maintenant. )

   La guerrière brandit son arme, prête à contrer tout assaut. Elle s'appuyait sur son pied droit, légèrement en arrière, pour pouvoir donner plus de force à ses coups.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le dimanche 08 août 2010, 03:42:24
Respirant lentement et posément, il tentait de controler son excitation. Il essayait de se calmer, mais il n'était pas vraiment doué pour ça, c'était un démon, un de ces êtres qui se repaissent dans le vice, la douleur et la souffrance des autres. Il faisait partie de ces êtres surpuissants qui n'avaient aucun sens de la stratégie et dont la seule force, était leur pouvoir innée. Il y avait bien de bon tacticiens dans le plan démoniaque, mais l'anarchie étant de rigueur là bas, aucun démons ne voulaient admettre qu'une autre entité puisse avoir raison.
C'était pour eux se montrer faible, et sous la domination de cette entité. Voilà sans doute l'une des raisons qui fit que les démons ne pouvait se rendre maître d'autres territoire, si ce n'est la totalité.
L'ambiance anarchique y régnant et la jalousie omniprésente les empêchant d'organiser toute actions coordonnée ou groupée, bien qu'ils en auraient largement le potentiel.

Il devait reconnaitre que Nicolas avait un sens tactique et stratégique, bien plus développer que le sien, ce qui le rendait avec les mêmes pouvoirs largement plus dangereux. Néanmoins, il se refusait à se dire qu'il devait penser comme lui ou lui demander son aide, ç'aurait été reconnaitre la supériorité des humains sur les démons de ce point de vue là. Orgueilleux comme il était, ce n'était pas possible.
Après tout, pourquoi nier ce qu'il était par essence? Le chaos, l'anarchie, , le nihilisme le plus totale
Et il agirait ainsi, comme une créature du chaos, il ne souhaitait pas perdre ce contrôle si durement gagner, cette nouvelle vie de plaisir, mais il ne tenait pas non plus à ce que celle ci se passe dans l'ombre de ce qu'il était. Il serait un démon au sens propre du terme ou il ne serait rien !

Elle lui répondit d'une manière très posée, manière qu'il trouva un peu hautaine, ce devait être dans son style de vie. C'était une déesse, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'elle soit humble.
Il n'avait pas tout saisis à sa phrase, le finnois antique n'étant pas une langue qu'il parlait tout les jours, mais il avait compris le sens via certains mots d'importance. Elle se moquait de lui sur la fin visiblement, qu'importe ! Il lui ferait regretter ces paroles.
Il la sentait comme lui, impatiente de se lancer dans la bataille, mais retenue par un invisible fil de sécurité l'en empêchant. Avait elle peur? Non ce n'était pas ça, les humains appelaient ça de la prudence? C'était ça.
Le mur de glace s'effondra, le sortant de cette rêverie. Le mur de glace c'était effondré? Les deux pauvres êtres terrorisés avait du partir, mais les deux autres? Ils ne tenaient même plus debout.
Ce serait un très bon moyen de la forcer à attaquer. Et si cela ne marchait pas...il se serait toujours bien amusé !


"Alors, on oublie la raison première qui t'a fait élever ce mur? Ce n'était pas pour les sauver eux? - Il montra les deux hommes rester à terre - Ou bien les considérais tu comme déjà morts?"

Il s'approcha de celui qu'il avait rouer de coups quelques instants plus tôt, impossible de savoir s'il était encore vivant ou mort. De toute façon pour ce qu'il allait en faire ce n'avait pas une grande importance.
S'accroupissant il le prit à la gorge, il était encore chaud. Sa respiration se faisait faible mais était encore présente.
Sa main posé sur la gorge de sa victime, l'agrippant pour lui faire peur. S'il avait voulu lui broyer la nuque il l'aurait fait depuis longtemps, un coup de pied et c'était finis. Non, il avait une meilleure idée.


"Mais tu ne m'as toujours pas dit pourquoi tu étais là? Tu veux m'empêcher de réaliser un carnage? Hélas...il est un peu tard car même s'il est vivant..."

Le soulevant brusquement il le jeta sur la norvégienne. Il savait évidemment que cela n'allait pas la tuer, ni même la blessée mais la façon dont elle se comporterait pour stopper l'attaque le renseignerais.
Allait elle l'éviter et le laisser s'écraser sur le mur? Le sauver en l'attrapant et en lachant ses armes? Le couper en d'eux d'un coup pour ne pas se laisser gêner?
La façon dont elle allait agir allait beaucoup l'aider car même s'il faisait ça pour se divertir, la stratégie était excellente. Le sauver c'était se condamner, ne pas le sauver c'était admettre qu'on étais pas aussi droit que ce que l'on prétendait.
Le corps volait en la direction de la déesse, lui aussi attendait surement une réponse, mort de peur il devait se demander s'il allait mourir écrasé contre un mur, comme un vulgaire moustique.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le mardi 10 août 2010, 01:15:07
   Maintenant, il fallait être attentif à la situation et ne commettre aucune erreur. À priori, les hostilités avaient d'ores et déjà commencées, cela était plus qu'évident. Le ton froid que les deux opposants employaient était l'un des arguments les plus convaincants pour déterminer quelle genre de relation ils allaient entreprendre. Cette relation ne sera qu'éphémère puisqu'ils essaieront de s'entretuer pour prouver lequel des deux à raison, et surtout pour prouver qui est le plus fort.

   Freyja jeta un coup d'œil aux deux premières victimes du démon. Certes ils n'étaient pas encore mort, mais se trouvant sur leur champ de bataille ils n'allaient pas tarder à rendre l'âme, d'une quelconque manière. Elle avait déjà sa vie à protéger, pour pouvoir protéger à son tour d'autres innocents. Comme on le dit si bien : un de perdu, dix de retrouvés. Cela semblait évident aux yeux de la barbaresse. Bien sûr cela la laissait amère de devoir céder à l'amusement de cet être démoniaque, mais il le fallait bien, pour la postérité. D'ailleurs celui-ci vérifia si le premier blessé était encore en état de vivre. Réponse positive. Tant pis. L'ancienne héroïne observait tous les gestes de son adversaire. Dans un premier temps elle pensait qu'il se débarrasserait de ce témoin embarrassant, mais il ne le fit pas. Par expérience personnelle, que ça soit Frig ou Freyja, les deux savaient pertinemment qu'il faut toujours se méfier des démons. Ils sont capables du meilleur comme du pire, mais c'est dans le pire qu'ils sont le meilleur. (Ha, ha, ha.)

   La jeune femme ne bougeait pas d'un centimètre. Attaquer en traitre ? Dès le début des conflits ? À quoi bon, ça n'est même plus amusant ! Observons, trouvons une faille, exploitons-la... Ça, c'est amusant. Mais est-ce qu'il se battrait à la loyale, ou bien choisirait-il la voie de la fourberie comme toutes les autres créatures impies de sa catégorie ? Impossible à dire pour le moment, ils se tournent autour comme deux vautours tournant autour d'un cadavre. Le premier qui attaquera aura le plus gros morceau, mais le second pourrait profiter de l'inattention du premier pour le frapper en retour... Au diable la stratégie ! Les choses qui devront arriver arriveront, cela fait parti du long cycle de la vie.

   Finalement il demanda à Freyja la raison de sa venue ici. Mais d'abord il souleva le corps quasiment inerte de cet inconnu et le jeta vers elle avec une force toute aussi grande que celle de la barbaresse. Elle n'avait qu'une fraction de seconde tout au plus pour savoir ce qu'elle comptait faire. Le choix fut rapide, mais triste. D'un rapide jet d'esquive sur le côté gauche elle évita le corps qui s'en alla malheureusement s'encastrer dans le mur dans un dernier cri de désespoir. Cette perte alimentait la colère de Freyja, augmentant ainsi sa force petit à petit. Dans un élan de générosité, elle répondit à la question précédemment posée de manière toujours aussi froide.


- Jeg er her ved en tilfeldighet. Bare ved en tilfeldighet. De lydene du laget er lett kjent og lukten av blod er gjenkjennelig. Jeg vedder på at det vil være andre motstandere, du er så bråkete !
      ( Je ne ici que par pur hasard. Mais je vous ai senti et cette odeur de sang, sans parler du bruit. Si ça continue nous allons ameuter les autorités !)

   Plaisanta-t-elle pour alléger l'atmosphère. Après tout, cela était évident qu'ils mettraient le quartier dans un sacré foutoir. Peut-être allaient-ils avoir la visite de la police locale ? Pauvre eux. Cette éventualité la fit sourire. L'héroïne tendit le bras gauche, d'où brillait une étrange aura blanche. Il n'y eut besoin que de deux secondes pour former une boule de glace d'environ 50 centimètres de diamètre qu'elle projeta sur son ennemi. Elle profita de cette petite diversion pour  invoquer un vent violent et glacial qui commença à faire rage au sein de cette ruelle habituellement déserte. Ses cheveux volant sinistrement dans l'air, Freyja comptait rendre les conditions de combat plus difficiles. Après tout, elle en avait le droit.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le mardi 10 août 2010, 03:17:04
En l'attente du combat on avait certainement songé  à ce que celui ci nous rappelait, pas dans les détails assurément,  vu la particularité des combattants ç'aurait été impossible de trouver un combat similaire.
L'un des combattants était un démon ne souhaitant qu'assouvir ses désirs, ce qui en soit était totalement défendable d'un point de vue démoniaque. L'autre était une déesse norvégienne ayant sauvé une jeune fille quelques instants plus tôt, ayant empêché que d'autres victimes se fasse violer, éventrer ou n'importe quels autres sévices. C'était le résumé que l'on pouvait en faire sur le papier, c'était plus l'histoire de chacun que leurs aptitudes et les parieurs s'ils avaient été là, n'auraient pas pû à partir de là en déduire quoi que ce soit.

On s'attendait donc à un duel binaire, Arthur contre Moldred, Yin contre Yang, Noir contre Blanc, bref le bien contre le mal. Pourtant ce qu'il s'était passé sous ses yeux montraient autre chose, un duel plus intéressant que cette lutte monotone entre le bien et le mal.
C'était inatendu, mieux que cela c'était surprenant. A l'instant où elle avait évité le corps, à l'instant où celui ci s'était écrasé contre le mur, à l'instant où elle n'avait rien fait pour sauver un innocent, la déesse n'était plus digne de représenter le camps du bien. Bien sur, elle n'était pas pour autant aussi fautive que le démon, loin de là, mais elle avait perdue une éventuelle aura de bien qui pouvait émaner autour d'elle.
Elle n'était pas une protectrice, ce n'était pas un mal, mais elle n'incarnait pas le bien non plus.

Il souriait, lui aussi avait fait cette démarche dans sa tête, à l'instant où elle avait évitée le corps il avait compris qu'elle aussi pouvait être corrompu. Elle n'était là que pour se battre, rien d'autre, elle aussi.
Aucun des deux ne pouvait donc se targuer d'être supérieur par sa conduite, comme le faisait si souvent les créatures du bien qui l'exaspéraient. C'était tant mieux, il n'y aurait pas de pitié, juste deux combattants qui voulaient éprouver ou juste prouver leurs puissances.

Elle était plutôt agile si la démonstration qu'elle avait fait pour éviter le corps n'était pas un coup de chance.
Il faudra donc faire attention à ceci, néanmoins elle semblait assez fragile dans ces vêtements...simple impression ou vérité concrète? Peu importait, dans quelques instants, après quelques coups, il le saurait bien.

Elle débita quelques paroles pour lui répondre...cette confrontation tournait en duel verbal ! Il en avait assez, il était sur le point de préparer une attaque quand celle ci se mit enfin à lui lancer quelque chose.
Enfin, Il allait pouvoir se défouler !
Une boule de glace apparu au niveau de son bras gauche avant qu'elle ne le lance vers lui à toute vitesse.
On aurait dit un énorme ballon, assez jolie par son coté boule à facette, celle ci n'avait que le défaut de l'écraser ou du moins lui faire mal s'il la prenait de plein fouet.
Que faire? L'esquiver? Ce n'était pas digne de lui voyons, et puis on ne savait jamais ce qu'elle pourrait en faire.

Il mit un pied en avant pour s'assurer qu'il ne reculerait pas, légèrement en arrière son autre pied formait un angle droit avec le premier. Il mit son bras gauche en position, comme s'il voulait donner un coup de poing à un ennemi invisible devant lui. Lorsque la boule arriva, il décocha un coup en son centre, s'il ne s'était pas tromper sur sa matière, la glace exploserait en plusieurs glaçons sur les cotés, de quoi rendre le terrain plus difficile encore.
Il eu raison sur un point, la sphère de glace une fois en miette constitua un parcours des plus glissant, néanmoins pour le terrain difficile son adversaire avait eu la même idée et fit s'abattre un froid glacial sur les lieux. Que lui importait après tout, c'était son pouvoir qu'elle gaspillait.

Il fallait attaquer, et il fallait attaquer vite, alors qu'elle venait juste d'utiliser un peu de son pouvoir.
Il s'inclina légèrement et mis genou à terre, psalmaudiant quelques mots en démoniaque apparu une épée aiguisé d'une envergure impressionnante, elle devait être d'un poid effarant et vraiment peu maniable.
Pourtant, se relevant le démon fit quelques coups dans le vent pour éprouver sa légereté, la maniant comme si celle ci ne pesait rien, il fut néanmoins gêné par sa taille. Visiblement, celui ci était plus grand et devait ainsi la manier plus aisément.
L'épée à la main, il sourit, son adversaire devait sans doute s'attendre à ce que celle ci lui serve pour la combattre au corps à corps .Il n'en était rien, du moins pour l'instant.
Se faisant une entaille sur la paume de sa main, il défia du regard la déesse, et l'interpella.


"Tes conditions de combat ne sont pas digne de nous...c'est pourquoi je procède à une petite...modification du champs de bataille. Damoclès ! "

A l'instant où ce mot du prononcé, le champs de bataille changea, dans le ciel sur toute la surface qui séparait les protagonistes , naquirent des épées d'une taille aussi colossale que celle que venait de faire apparaitre le démon. Celle ci, probablement réalisé par des géants, emplirent les cieux de la ruelle et le champs de bataille devint un vrai champs de mine, ou tout deux avaient maintenant un autre adversaire à surveiller.
Comme pour aggraver la situation, une épée tomba en plein milieu du champs de bataille, celle ci n'était vraiment retenues par rien et la tempête n'arrangeait pas cela. Mais cela montrait le réel danger qu'il pouvait y avoir, et cela pour chacun des deux participants.
Le démon était satisfait de sa mise en scène, il la jugeait parfaitement dramatique, et pour lancer les hostilités, pointant son épée en direction de la déesse il lança une gerbe de feu pour l'inciter à courir.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le mercredi 11 août 2010, 20:39:49
   Un simple regard blasé marquait le visage de la norvégienne. Elle aussi pouvait bien le faire, mais là elle savait au moins à qui elle avait affaire. Jouer contre un outsider n'est pas dans ses habitudes, bien qu'elle l'ai fait il y a quelques rues de ça, pour sauver cette gamine d'une quinzaine d'années. Non. La compétition est le véritable moteur de cette scène. Lequel des deux est le meilleur ? Qui soumettra qui ? Il est encore trop tôt pour se poser ce genre de question, apprécions donc le spectacle !

   Ce fut a tour du démon de rajouter son grain de sel. Ô bien sûr Freyja ne bougea point. Elle se tenait prête à toute éventualité. Il n'empêche que de loin, elle avait l'air d'un simple pantin de bois pouvant se désarticuler à chaque pression qu'on lui fait subir. Mais elle n'était pas faible. Et encore moins un pantin. Au contraire, elle possédait une endurance et une force hors du commun des mortels. Sa résistance physique était tout aussi développée, mais ce soir, face à cet adversaire, elle aurait mieux fait de sortir sa cuirasse doublée de cuissardes et de cubitières. Au moins il faisait preuve de « fairplay » en étant tout aussi faiblement habillé. Sa seule protection était son bustier, resserrant sa poitrine pour de plus amples mouvements. Mais est-ce que cela suffirait ?

   Le démon invoqua une arme d'une bien grande taille, qu'il maniait avec une grande aisance malgré sa longueur alarmante. Une belle arme, certes. L'héroïne pouvait-elle la briser d'un coup de labrys ? Pas du premier coup, c'était clair. S'ils devaient s'affronter au corps à corps, cela promettait un beau et joyeux duel. En plus de son arme, l'être maléfique invoqua un changement de terrain, terrain qui se transforma rapidement en un véritable champ de bataille pour eux deux. La barbaresse scruta chaque détail de ce nouveau lieu, cherchant à éviter une erreur quelconque. Hélas, l'instabilité causée par sa tempête allait lui retomber dessus, littéralement. Mais c'était fort amusant pour elle.

   Ni une, ni deux, le spectacle doit continuer !

   Et voilà que son rival invoqua le sempiternel contraire de la glace : le feu. Ce brasier se dirigeant tout droit sur elle, Freyja n'avait pour l'instant pas d'autre choix que de fuir. Ses enjambées étaient sûres, rapides et puissantes. Malgré tout elle pouvait sentir la chaleur qui émanait des flammes sur sa peau de glace sans difficulté. Sa course la mena derrière une de ces épées, l'abritant  quelques courts instants. La force du vent mêlé à cette fournaise n'allait pas l'aider à tenir en place. À moins d'échouer lamentablement sous une tonne de gravas, la norvégienne opta pour une subtile offensive. Saisissant sa hache, elle coupa l'obstacle en sa largeur à peu près au niveau de ses genoux. Elle leva sa jambe de manière à donner un puissant coup de pied dans l'épée qui vola vers son créateur histoire de le divertir quelques secondes le temps de trouver un plan B. Oui, elle est aussi puissante que ça. Hors de portée du feu, Freyja retrouva le tendre froid de son blizzard tant aimé. Finalement elle opta pour une attaque des plus simples. Cinq stalactites de glace épaisse d'environ deux mètres se formèrent deux mètres au dessus de son ennemi avant de tomber d'un coup brusque sur lui dans un fracas épouvantable. La barbaresse n'a jamais et ne sera jamais des plus délicates.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le mercredi 11 août 2010, 23:09:57
Passant une main dans ses cheveux, se débarassant ainsi des éventuels morceaux de glace qui avait pu rester sur lui après qu'il eu briser la sphère de glace, il regardait avait délectation le spectacle qui se déroulait sous ses yeux. C'était amusant de la voir courir  pour sauver sa vie. Il avait baissé sa garde à ce moment, une erreur encore. Mais c'était plus fort que lui, sa lame raclant le sol gelé ne le sortait même pas du spectacle qu'il avait sous les yeux, il voulait voir comment cela finirait.

Il poussa un soupir d'irritation lorsque la déesse se sortit du piège avec l'une de ses créations, d'autant plus qu'elle lui renvoyait visiblement l'arme qu'il avait invoqué. L'arme volait vers lui à une vitesse impressionnante, la force du coup de pied qu'elle avait donné avait du être phénoménal...
La colère prit le dessus, ce n'était plus un amusement mais de la profonde irritation qui était née en lui de la voir échapper aussi "facilement" selon lui au flamme en utilisant ses propres armes l'avait pour le moins énervé. Levant son épée démoniaque à la verticale, il attendait que la lame du projectile arrive à sa portée pour la brisée d'un puissant coup à la verticale, il voulait y mettre toute sa rage et sa force quitte à couper aussi la terre sous ses pieds en deux.
Un bruit de métal brisé se fit entendre, l'épée avait bel et bien été brisée en deux néanmoins si l'une des deux parties était cloué au sol profondément ancrée dans la terre par l'impact. La seconde continuait le même trajet que sa "mère" lame, tentant d'esquiver la lame mortelle qu'il n'avait plus le temps de parer celle ci l'égratigna au niveau du bras droit.

Mais pas le temps de souffler, elle invoquait déjà des stalactites au dessus de lui. Son regard passa de son bras droit légèrement touché à au dessus de sa tête où il sentait un froid des plus pénétrant.
Les stalactites étaient vraiment immenses, c'était comme si un mur de givre tentait de l'écraser par le haut, à la distance et la vitesse où ils tombaient il n'aurait jamais le temps de bouger, du moins pas en trimballant le morceau de féraille qui l'accompagnait et qu'il appelait son épée.
Il fallait agir vite, se sortir de ce piège à rat allait lui prendre du temps, mais surtout le mettre dans une position particulièrement exposée. Une diversion? L'épée ferait l'affaire.

Laissant la lame démoniaque ancrée dans le sol, il ramassa la moitié d'épée de Damoclès qui était il y a peu suspendu. Il eu juste le temps de la lancer dans une direction approximative en vu de toucher la déesse ou les autres épées, entrainant une réaction en chaine. Il ne pu en voir plus car déjà tombait sur lui les stalactites créer il y a peu. Levant ses deux bras au ciel en direction du stalactite au dessus de lui, il invoqua le feu élémentaire comme un braséro divin entre ses mains pour tenter de faire fondre la masse imposante de glace qui lui était présentée.
Malgré que celles ci soient en feu, il sentait entre ses mains la glaciale caresse des stalactites. Il fallait tenir...tenir et ne penser à rien d'autre. Une fois la masse de glace en eau ses mains se réchaufferaient d'elle même...en attendant durant l'opération il devait tenir. Il ne pouvait pas échouer.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le jeudi 12 août 2010, 15:27:34
   Dritt. L'adversaire de la barbaresse jeta son restant d'arme en sa direction qui l'évita de justesse en s'écartant rapidement sur le côté droit. Un bruit sourd retenti. Freyja tourna la tête pouvoir ce qui se passait derrière elle et elle remarqua que le décor était en train de s'écrouler sur elle. Une roulade sur le côté lui permis d'éviter l'obstacle qui s'abattit sur la terre dans un nuage de poussière. Elle ferma les yeux et la bouche afin de ne pas s'étouffer ni s'aveugler, mais hélas, quand elle ouvra de nouveau ses yeux, une autre de ces épées gigantesques en face d'elle était en train de retomber sur elle. Rapidement elle se leva d'un bond pour se mettre à l'abri quelques mètres plus loin. C'est alors que l'ancienne héroïne leva les yeux vers le démon, non sans toussoter sous toutes les particules qui s'élevaient dans l'air une fois que le sol fut remué par ce choc.

   Pendant tout ce temps il retenait son attaque élémentaire de glace par une importante dose de flammes qui jaillit d'entre ses paumes. Pendant qu'il était « un peu » occupé, Freyja souffla un peu, non pas qu'elle soit déjà épuisée, elle reprenait juste quelques forces avant de relancer les assauts. C'était la première fois qu'elle s'attaquait à un démon, enfin... C'était la première fois qu'elle s'attaquait à un adversaire à sa taille. Là, la scandiblonde combattait par plaisir, puis aussi pour sa fierté même si elle savait que dans un duel il y a toujours un perdant et un gagnant, un match nul rimant avec échec. Et rien parce que c'était son premier vrai affrontement, elle était toute agitée intérieurement. Au moins elle n'était pas encore morte. Encore heureux ! Parce qu'elle se jurait de ne pas perdre. La barbaresse s'en voudrait d'avoir perdu son premier échange de coups.

   Elle inspirait le plus d'air sain qu'elle pouvait, oxygénant son organisme au maximum et évacuant les organismes indésirables. Sur ses avants-bras se dessinaient des veines grâce à cet étrange phénomène organique nommé vasodilatation. Les veines et les artères s'élargissent, permettant à plus de sang d'irriguer ses muscles. Trois lignes bleues se dessinèrent sur sa main droite, toujours cramponnée à son arme, sans parler de celles parcourant la partie intérieure de son avant-bras. Beaucoup de personnes trouvent ça immonde. Frig/Freyja étant de nature pâle, elle était habituée à voir l'intérieur de ses avant-bras marqué de ces trainées bleuté sous sa peau blanche. L'héroïne des temps anciens regardait son adversaire, voir s'il s'en sortait. Oui, il s'en sortait, puisqu'il n'était pas encore éteint ! Mais il peinait. Au lieu de se jeter sur lui, arme brandie, Freyja préféra rester au loin. Elle avait peur d'une chose, que cet être démoniaque joue à nouveau de son feu contre elle. Courir droit dans la source de son élément contraire n'était pas des plus intelligents. Non. Elle préféra rester là, à emmagasiner son énergie, son froid, sa colère, pour en devenir des plus dangereuses. Avant de se concentrer, elle regarda autour d'elle si rien n'allait lui tomber dessus le temps qu'elle se concentre un maximum. Ceci fait, elle brandit sa hache devant elle, les deux moins jointes sur sa garde puis absorba toute ce froid.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le vendredi 13 août 2010, 01:30:17
*Je ne peux pas perdre...plus maintenant...*

Les pensées du démon étaient aussi claires que de l'eau de roche. La défaite était pour lui synonyme de déshonneur car elle se prolongerait au delà de sa mort. Son nom serait déshonoré, son souvenir bafoué, son héritage nié. C'était impensable ! Inimaginable ! Il lui fallait la victoire car ce combat marquait son retour dans la légende qu'il avait créer jadis. Peu importe s'il devait sacrifier un bras, une jambe ou une autre partie de son corps il irait jusqu'au bout, il était déterminé à la victoire.
Il ne fuirait pas, jamais. C'était l'une de ses erreurs, de ses faiblesses : Ne pas reconnaitre lorsqu'il était trop faible. Il trouvait ça honteux, faible et pitoyable.

La douleur qu'il ressentait était intense, il devait retenir son envie, son besoin d'enlever ses mains de là tellement la douleur était atroce. Cependant les retirer à ce stade c'était au mieux être blessé par la glace restante, au pire mourir.  Il ne regardait pas la déesse en ces instants, il ne pouvait pas, la concentration requise était sans cesse remise en question par la douleur qu'il ressentait. Il souhaitait juste que celle ci soi au moins aussi gênée que lui l'était par son attaque.

Un sentiment de légèreté et de chaleur survint soudain, il n'avait plus l'impression de porter le poids du monde sur ses épaules. La glace était fondu et il pu respirer un moment, relevant la tête il voyait sa rivale qui prenait la même pose que lui. Au vu du champs de bataille, les épées avaient joué un rôle capital et son lancer était bien partie, tant mieux.
Il haletait comme un phoque. Le démon était peu être fort, mais son endurance était son talon d'Achille.
Il restait cloué à reprendre des forces, les regards des deux gladiateurs se croisant un moment qui lui parut une éternité.

Soulevant sa lourde lame du sol où elle était rester figé, il se mit en garde. Après ces prémices de magie, un combat au corps à corps était nécessaire pour éprouver la force du combattant et trouver ses défauts.
Après tout rien ne disait qu'elle n'était pas juste douée pour les attaques à distance, néanmoins le coup de pied dont elle avait fait preuve sur l'épée de Damoclès révelait une certaine force.
Les lames allaient s'entrechoquées c'était plus que certains. Prenant une inspiration il annonça.


"Voyons maintenant si tu peux faire chantez ta lame..."

Au même moment qu'il eu dit le mot "lame" il donna un violent coup de bien dans un bloc de glace de la taille d'une grosse pierre, vestige de la sphère qu'il avait brisé il y a peu. Il souhaitait que celui ci déstabilise un instant la déesse pour lui permettre de lancer son attaque. Remarquant que la déesse esquivait souvent en se plaçant sur la droite, il chargea dans cette direction réalisant ainsi une courbe pour se trouver à coté d'elle si elle esquivait cette fois encore de ce coté. Levant son arme il prépara une frappe sur le coté gauche pour éprouver les réflexes de celle ci.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le samedi 14 août 2010, 22:16:21
   Finalement, le démon s'en était sorti. D'un côté, tant mieux, tout ça n'allait pas s'arrêter là, ça aurait été dommage. Et trop court. Freyja ne savait pas ce qu'elle voulait. En même temps elle voulait gagner, mais d'un autre côté, elle ne voulait pas que son adversaire perde. Du moins pas trop tôt. Tout ce qu'elle voulait c'était un beau combat puis infliger une bonne correction tant qu'à faire. Ici tous les coups sont permis, et ce n'est pas ici qu'on trouvera des adversaires aux mœurs justes. Quant à elle, elle était toujours concentrée afin de donner une plus grande puissance à son arme qui se tintait d'un halo argenté. Cette hache a toujours été liée à l'héroïne et cette dernière ne connait pas son origine. Bien sûr elle peut aussi se servir d'armes normales, mais celles-ci ne pourront être enchantées comme son labrys l'est. Elle ouvra les yeux, regardant son adversaire, silencieuse. Non, elle n'avait absolument rien à dire et ce n'était pas le bon moment pour commencer à bavarder. En plus d'user de la salive elle se déconcentrerait, trop occupée à chercher des mots appropriés à la situation. La jeune femme résistait à l'envie de le provoquer, le narguer. Non, il fallait qu'elle reste concentrée. Pinçant les lèvres, le regard attentif, elle guettait les mouvements de l'être démoniaque. Apparemment c'était l'heure du corps à corps. Tel il l'avait annoncé... Bien.

   Au dernier mot il propulsa un des décombres de sa boule de glace en sa direction. Freyja écarquilla les yeux, surprise par la brutalité du geste.


- Fy faen...

   Grogna-t-elle entre ses dents. Ne sachant trop que faire une fois le projectile à sa portée, la scandinave décida de l'exploser d'un coup de hache vertical de haut en bas. Par sécurité elle ferma les yeux pour éviter de se les abimer par une diverse projection. Quelques micro-éclats touchèrent sa peau, la griffant légèrement mais rien de grave même si ce contact imprévu lui donna un frisson. Elle rouvrit les yeux derechef. Son opposant avait déjà chargé vers sa droite, prêt à lui assener un coup vers la gauche. Maladroitement elle para, sa hache maintenant à l'horizontale, une main droite sur le manche et l'autre plaquée contre la lame afin d'équilibrer l'arme. La barbaresse avait certes beaucoup de force, mais elle avait encore beaucoup de choses à apprendre question stratégie car dans ce domaine-là elle n'était encore qu'une simple novice. Freyja y mettait de toute sa force afin de ne pas succomber à cette première attaque. Depuis le début du combat c'était la première fois que les deux protagonistes se trouvaient aussi près. Leurs regards lumineux brillant de compétitivité se recroisèrent dans un nouvel élan de haine.

   Les bras tremblants, la barbaresse mettait toute sa force dans ses bras pour ne pas que la lame adverse lui retombe dessus. Ses faibles bras repoussèrent l'arme ce qui força son rival à reculer quelque peu. Elle tremblait. Non pas qu'elle avait peur, mais la surprise l'avait brusquée. D'un geste machinal de la tête elle enleva quelques mèches de ses cheveux blancs cachant son visage qui lui était animé de cet éclat de colère si particulier chez elle. Freyja reprit sa hache des deux mains sur le manche et chargea à son tour, préparant un coup ascendant sur la gauche.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le samedi 21 août 2010, 02:07:27
L'instinct. La soif du combat. Le sang. Le carnage. Ces émotions l'entrainait, plus que cela, le dominait.
Il voulait voir les étincelles des armes qui s'entrechoquaient, les esquives, le fracas des lames.
A cet instant il n'était pas mieux qu'un chien enragé, ses yeux brillaient d'une lueur malsaine qui dérangeait, une sensation de malaise se resentait rien qu'a son contact. Son "aura" respirait le sang, il voyait le monde sous un voile rouge.
Et cela depuis qu'il avait pu avoir le premier contact, lame contre lame, regard contre regard. C'était sublime, magnifique, si seulement autant de duel pouvait avoir cette sensation.
Elle avait eu du mal, néanmoins elle avait repoussé son attaque, le combat promettait d'être grandiose et amusant.

Elle avait reculé et se préparait à charger. Lui n'avait pas bougé d'un pouce, se préparant à encaisser l'attaque qu'elle n'allait certainement pas tarder à faire.
C'est alors qu'elle se lança sur lui, les yeux argentées qui allaient parfaitement avec la pleine lune de cette nuit. Sa vitesse n'avait rien d'impressionante, mais la force du coup portée elle l'était.
Néanmoins la force du démon était elle aussi colossale, parant le coup ascendant, laissant les deux protagonistes à quelques centimètres l'un de l'autre, les deux forçant pour faire plier l'autre et le déchirer sur son arme.

*Donne lui un coup de pied dans les côtes...*

*Hein? Qu'est ce que tu veux? Tu ne devrais pas plutôt m'en...*

*Vouloir récupérer mon corps? J'aimerais déjà qu'il me revienne en un seul morceau...alors ne perd pas !*

*Je ne perdrais pas...*

Il lança alors un puissant coup de pied au niveau du ventre de son adversaire, l'entrainant loin derrière. Sous la pression de ce coup, un humain aurait eu les os broyés. Ne lui laissant pas le temps de souffler il abattit son épée sur le sol en sa direction. L'épée créant des gerbes de flamme se dirigeant à toute vitesse vers la demoiselle.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le dimanche 22 août 2010, 14:36:56
   Les deux combattants y mettaient de toutes leur force tandis que leurs regards se croisaient, crépitant d'agressivité et d'ardeur. Était-ce de la haine et de la violence gratuite ? Ou bien était-ce juste le caprice de deux adversaires de taille à la recherche d'un défi de choix ? Impossible à dire, même si l'on pourrait facilement mêler les deux réponses. Une aura de violence et de mal se dégageait d'eux, faisant vibrer l'atmosphère d'une magie tantôt sombre, tantôt bonne, mais dévastatrice sous toutes les coutures.

   Freyja mettait de toute sa force dans ses bras afin de soutenir le poids important de la lame adverse. Le premier qui cédait assurait sa perte, c'était sûr. Tous les coups étaient permis, et la jeune femme aurait mieux fait d'appliquer cette règle plus tôt que son adversaire... Projetée à plus d'une dizaine de mètres, elle s'écrasa lamentablement au sol dans un cri de douleur, tremblante. Elle leva la tête vers son adversaire et à travers ses cheveux d'albâtre elle aperçu une silhouette incandescente se diriger à une forte vitesse sur elle. Écarquillant des yeux, la barbaresse roula sur le côté, se portant une main à ses côtes dont quelques unes avaient facilement été brisée par le coup destructeur du démon. Cela faisait combien de temps qu'elle n'avait pas eu de telles douleurs ? C'était la première fois qu'elle sentit son corps se paralyser sous la douleur, et pourtant, elle n'était pas la pire qu'on pouvait lui infliger.

   La barbaresse se leva, tant bien que mal, avec une rapidité intensifiant sa douleur, sa main gauche toujours portée à la zone d'effet du coup. Dieu, que ça lui lançait ! C'était le choc du coup, peut-être qu'à force elle n'y penserait plus, et que tout irait mieux. Peut-être. Enfin, pour le moment elle devait plutôt se concentre sur ce qui se passait autours d'elle plutôt que sur sa douleur. La chaleur caressait sa peau de son souffle chaud, un contact qui pourrait être bien agréable, mais sous ce froid glaciale elle n'était pas la bienvenue. Elle pinça les lèvres. Le niveau augmentait. L'adrénaline, le danger, quelle sensation sublime ! Bon en revanche la douleur n'est pas forcément des plus agréables, mais rajoutons un peu de piquant à la situation.

   Pas aussi vite qu'auparavant, elle fuyait. Non, elle ne fuyait pas le combat, juste cette attaque qui la contrariait beaucoup. Se trouver contre un pyromancien quand on est cryomancienne n'est pas forcément une situation propice à la victoire. La clé de la réussite peut être la ruse, ou la force, selon l'adversaire. Ici, il fallait user des deux. Freyja s'arrêta, et érigea un épais mur de glace qui encaissa les flammes fébrilement. Malgré l'épaisseur du mur, il était clair que le feu aurait raison de lui. Ce n'était qu'une petite diversion, le temps que la scandiblonde puisse charger sa hache avec ses deux mains, malgré la douleur qui semblait empirer sans cette main pour la couvrir. Elle chargea ses dernières forces, ses deux mains d'apparence frêle cramponnée sur le manche en cuir souple de son arme. D'un coup puissant elle produit une onde de choc en ligne droite, détruisant à nouveau ce mur éphémère et se dirigeant vers l'être démoniaque, séparant les flammes comme Moïse sépara la mer Rouge. Sauf que contrairement à cette figure religieuse, jamais Freyja ne refermera cet océan de flammes.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le vendredi 03 septembre 2010, 09:04:59
Le coup de pied avait porté ses fruits, il avait cru un moment qu'elle l'encaisserait comme ses autres coups ou bien qu'elle l'esquiverait agilement, visiblement elle n'avait pas pensé à un coup comme celui là.
Il aurait pu sourire ou laché quelques mots à son adversaire si l'idée du coup lui était venu, ce n'était pas le cas. Il n'avait fait que suivre les directives de l'humain, une honte.
Certes dans les combats on pouvait utiliser beaucoup de moyen pour vaincre, mais cette frappe avait quelque chose de déshonorant pour lui, pourquoi n'y avait il pas pensé plus tôt? Pourquoi cette frappe l'avait touché et pas celles qu'il avait réalisé auparavant?

Elle se relevait avec une certaine peine, pourtant elle devait faire vite pour esquiver les flammes et la lame du démon. Mais l'ardeur qu'il affichait au début n'y était plus, ce n'était pas un duel, mais un combat de deux être sur un. S'il avait la victoire il ne pourrait s'en féliciter que modérément, il donnait bien les coups mais il ne les pensaient pas.
La rage qu'il pouvait ressentir refluait lentement en lui, la colère aussi. C'était comme si en portant ce coup il avait lui même décider de rompre le combat, ses yeux devenaient vide. Le rouge s'en estompait, de même il sentait l'adrénaline refluer en lui? Pourquoi? Pourquoi avait il fallu qu'il l'écoute?

Il la connaissait maintenant, la sensation qu'avait envahi Nicolas quelques heures plus tôt, celle d'un désespoir tellement intense que l'on ne peut pas lutter. Les raisons divergeaient mais le résultat était le même. Il ne se sentait plus digne de continuer un tel combat, pour lui il était finis.
La honte et le désespoir le submergeait et pour quoi? Pour un coup, un conseil écouté. Mais il est vrai que chez les démons l'orgueil est poussé à un niveau tel qu'un conseil écouté même inconsciemment est synonyme de renie de la part des autres.

Il n'avait plus envie d'être dans ce corps, il voulait résoudre ce problème, celui de l'action qu'il venait de mener. Suite au coup qu'il avait donné était ce encore son combat? Si non devait il en lancer un autre?
Il lui faudrait du temps pour considerer la question, un temps de repos. Il voulait maintenant rendre son corps à Nicolas puisqu'il ne lui servirait à rien tant qu'il n'aurait pas effacé la honte qui entachait son nom et le rongeait de l'intérieur.

Mais d'abord il fallait mettre fin au combat, d'une manière ou d'une autre. Pour cela, un acte de bonne volonté serait peut être le bien venu? Il n'avait jamais rompu un combat ou fait cela auparavant il ne savait donc pas très bien comment s'y prendre. Il rappela ses flammes et tenta d'esquiver la barbaresse qui chargeait. Mais quelques mots ne suffirait certainement pas à la convaincre, il devait faire plus.
Pour cela, rien de plus facile que de renvoyé le contrôle du corps à son propriétaire initial, et là s'il souhaitait poursuivre le combat ou le cesser ce serait à lui de jouer.
Et tant pis pour ses réclamations.


*Hé mais tu fais quoi?*

*J'ai besoin de réfléchir, on se fait une bouffe à l'occasion ! Merci pour le prêt ! *

Les retrouvailles avec son corps n'étaient pour Nicolas qu'aussi tristes qu'inatendues, il ne souhaitait pas le retrouver mais il ne souhaitait pas mourir pour autant. Il doutait d'avoir la force du démon, mais il pouvait compter sur son cerveau. La surprise l'étreignait mais il devait faire avec.

"Cessons ce combat ridicule si tu veux bien . Je ne suis pas ce que tu crois, du moins plus maintenant."
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le mercredi 15 septembre 2010, 21:18:55
- Désolée du retard ): -

   Freyja s'attendait à une quelconque action de la part du démon. Pourtant, elle n'eut pas besoin d'agir, car son adversaire venait de réagir de manière plutôt... inattendue. D'abord, il venait d'esquiver son attaque, ce qui pouvait être considéré comme normal dans un duel, mais de là à arrêter toute hostilité ? La jeune femme porta une main en visière sur ses yeux afin d'atténuer la chaleur venant du brasier, cela étant incommodant pour ses prunelles. Ses paupières se plissèrent, laissant l'œil trouver quelques informations sur ce qu'il se passait. Le feu s'estompa et elle put rouvrir ses yeux plus grand. Elle ne sut dire quoi, mais quelque chose avait changé chez son adversaire. Enfin... ça n'avait plus l'air d'être son adversaire. Quelque chose faisait qu'il l'était. Mais il ne l'avait plus. Donc, il ne l'était plus ? Tout se complique si facilement.

   Alors elle avait donc affaire avec un humain, maintenant ? Sûrement, sauf que... Un démon, ça peut toujours feinter, quoiqu'il arrive. Un démon n'est pas un être de confiance et elle était bien placée pour le savoir (rien qu'à voir ce conflit !). Donc tout cela pouvait être un leurre afin de piéger l'héroïne. Hors de question de baisser sa garde ! Ce fut pourquoi Freyja renforça son emprise sur son arme, laissant ces flammes d'argents animer son regard impitoyable. Pourtant, elle ne put s'empêcher de pousser un grognement exprimant sa surprise et sa déception. La voix du démon avait perdue de ce quelque chose la rendant irréelle. Était-il rendu à ce stade humain, pour de vrai ?


- Først du utfordre meg. Deretter du gir opp allerede ? Kom igjen ! Du vil aldri gjøre det !
      ( D'abord, tu me provoques en duel, ensuite, tu abandonnes ? Voyons ! Je sais très bien que tu n'abandonneras pas si facilement ! )

   Néanmoins, les faits étaient les faits.

- Hvordan kan jeg stole på du ? Vis meg at du er pålitelig !
      ( Comment pourrais-je te faire confiance ? Montre moi que tes intentions sont bonnes ! )

   Cracha Freyja vers le jeune homme de ce même air hautain et désagréable. La simple raison pour laquelle elle ne se montrait pas aimable était tout simplement la méfiance. Toujours prête à contrattaquer à toute seconde, chaque mot de travers pouvait être une excuse pour se venger de ce mauvais coup dans les côtes qui lui lançait encore (et c'était aussi une excuse pour se débarrasser de l'être diabolique une bonne fois pour toute). Cependant, la scandinave commençait à ne plus supporter la durée de l'échange. Peut-être qu'elle s'était assez défendue pour la soirée ? Il ne fallait pas qu'elle revienne à son aspect normal dessuite, cela détruirait sa dignité en cet instant même, la rendant vulnérable sous cette enveloppe humaine.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le dimanche 26 septembre 2010, 20:14:25
Moi aussi sorry pour mon retard ! =(

Une vive douleur parcourait le corps du jeune homme, l'échange entre ses deux personnalités avait été plus que brutale et il était aisément compréhensible que son corps est du mal à tenir l'effort qu'il avait du surmonter quelques instants auparavant. C'est comme si l'on arrêtait brutalement une centrifugeuse ou une voiture roulant à 300 à l'heure, la douleur ressentie lors de l'arrêt est presque pire que toute celle enduré par le passé. Son métabolisme devait s'adapter, il avait l'impression d'être écarteler, que son squelette voulait sortir de son corps et que, quoi qu'il fasse, rien n'arrêterait cela.

Serrant les poings pour surmonter la douleur, il plongea son regard pourpre dans celui de la jeune femme. Elle semblait s'interroger au plus au point, et, même si elle semblait fulminer le discours de Nicolas la laissait perplexe. Elle ne pouvait pas massacrer un "innocent".
Les paroles gutturales prononcées par la barbaresse laissèrent Nicolas sans voix, il ne s'y connaissait pas tellement en langues anciennes, néanmoins il sentait que s'il ne disait rien cela ne ferait qu'empirer.


"Ecouté...je ne comprend pas un mot de ce que vous dites, mais j'imagine bien ce que vous pouvez pensez..."

*Comment lui faire comprendre que je ne suis pas un ennemi...*

La barbaresse continue un instant dans sa langue natale, elle semblait vraiment suspicieuse et elle n'avait pas tort, ce qui venait de se passer laissait plus qu'a désirer sur la confiance qu'on pouvait accorder au jeune homme. Et, lui même l'eu reconnu, il aurait sans doute réagit pareillement s'il n'avait pu lire dans les pensées de son adversaire.

"Qu'est ce que je pourrais faire pour que tu ne me découpes pas en tranche avec ton espèce de hache...dis moi ce que je pourrais faire pour que tu rengaines ton arme. J'ai arrêté le combat, entamer la discussion et...et je vois pas ce que je peux faire de plus..."

Il disait vrai, il était il y a quelques instants prostré et replié sur lui même et il se retrouvait maintenant devant une barbaresse à l'air sanguinaire.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le samedi 02 octobre 2010, 21:02:06
   Freyja ne pouvait le nier. Ce n'était plus lui. À moins que justement, il était redevenu lui-même ? Pour le moment ce n'était pas simple à définir. En tout cas, il semblait humain, et sa tête incrédule face à ses paroles scandinaves avait surpris la norvégienne qui fronça les sourcils. Se moquait-il d'elle, alors qu'il y a quelques instants ils conversaient dans la même langue, cet idiome étranger et peu parlé ? Tout devenait compliqué.

   Cet éclat belliqueux dans les yeux de la barbaresse s'éteint petit à petit, mais ses yeux gardaient toujours cette couleur d'argent. Elle avait peur d'une chose : entrer en confiance alors que tout ça n'était qu'une feinte. Si cela se passait, Freyja se sentirait humiliée à jamais, c'est donc pourquoi elle garda sa hache en main. Malgré tout, elle s'approcha doucement de ce potentiel humain, mais sa démarche laissa voir qu'elle n'allait pas lui sauter dessus pour l'achever.

   Une brise froide se leva, faisant voler leurs cheveux et les pans de leurs vêtements. La scandiblonde s'arrêta à deux mètres de l'humain avant de croiser les bras, tout en le regardant d'un air perplexe.


- Étrange, vraiment étrange...

   Souffla-t-elle dans une langue commune aux deux protagonistes. Son arme reflétait mortellement la lumière lunaire, prête à s'abattre sur sa victime.

- Comment veux-tu que je te fasse confiance, après ce que nous venons de faire ? Je suis sûre que quelqu'un a prévenu les autorités locales après tout ce... dérangement.

   Elle se forçait de rester polie. Dieu, qu'elle haïssait parler une autre langue que la sienne, cela la faisait se sentir... sale. Calmant ses pulsions, sa main restait cramponnée au manche de son arme. De plus près, il avait vraiment l'air humain. On eut dit une autre personne. L'héroïne scandinave ne savait trop que dire. Ce genre de situation ne lui était jamais arrivé, mais il faut un début à tout comme on dit.

- Je te dirais qui je suis si tu me dis qui tu es en réalité, tout en me promettant de vraiment mettre fin aux hostilités.

   Freyja ne comptait pas rester Freyja très longtemps. Elle s'était bien battue et la fatigue devait être plus perceptible de plus près. Ce qu'elle souhaitait, que son alter-ego humain reprenne le flambeau mais en toute sécurité, car une fois sous forme humaine, il ne lui serait plus possible de se défendre.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le dimanche 10 octobre 2010, 17:00:04
Posant son regard sur la ruelle qui avait servi d'arène il ne put que constater amèrement les dégats surnaturels, le sang répandu ici et là ainsi que le corps de l'homme qui était étendu froidement contre le mur. L'impact entre lui et le mur avait donné à cette ruelle un air de boucherie, un lieu où il s'était déroulé quelque chose d'atroce. Et le pire, c'est que c'était le cas.
La glace fonderait et les traces du feu s'atténuerait pour ne laisser plus que de l'eau et des traces de suie qui ne paraitrait plus si surnaturel que ça. Les épées s'étaient volatilisées, ce qui avait été un instant un autre monde, où le ciel avait abrité des épées à la place des nuages et où le climat oscillait entre glace et lave était désormais aussi silencieux qu'il aurait du toujours l'être.

Elle parlait, mais il ne l'écoutait pas. Revoyant chaque scène du combat auquel il avait assisté sans rien faire, sans rien vouloir faire. Il avait détourné les yeux sur la réalité quand elle se faisait trop dure, c'est ainsi que tout était arrivé. Il n'avait pas souhaité assumé ses responsabilités et s'en était détourné un instant, et pourtant cela avait suffit à faire de lui un criminel. Il était tout aussi responsable des dégats et du meurtre que le démon.
Cependant il souriait d'un sourire désabusé, il s'en fichait. Qu'il se lamente ou non de la mort de cet homme, qu'est ce que cela changerait? Les morts ne ressucitent pas parce que l'on regrette, ils ne sont ni heureux ni mécontents de nos actions, ils sont morts.

Son coeur brillait d'une lueur chaotique, la vie et la mort...ce n'était pas son problème. Son coeur brillait d'une lueur égoïste, les autres...a quoi bon s'en occuper. C'était tout un système de valeur qu'il balayait en pensant ainsi, une morale qu'il avait choisis de porté parce que personne ne la souhaitait.
Il ne souhaitait pas vraiment penser ainsi, il aurait sans doute préférer penser comme par le passé, tenter de protéger les autres. Cependant, qui le croirait après un tel acte? Pouvait il encore prétendre cela?

Les sons devinrent compréhensible et formèrent des mots, ceux ci les uns à la suite des autres créerent des phrases. La déesse parlait des autorités, de confiance, d'identité...


"Qui je suis? Dis moi plutôt ce que tu veux savoir précisément, cette question est plus que vague. Je répondrais a tes questions comme preuve de bonne volonté....et si ça peut te rassurer je te promet de ne pas t'agresser."


Son regard se porta sur le corps. Il l'aurait bien incinérer d'une gerbe de flamme bien placé, cependant faire cela au moment où les choses se calmaient...ce n'était pas judicieux sinon pour relancer le combat.


"Les autorité? Je ne sais pas, je n'ai pas d'ouie supersonique. Cependant mon cerveau me dit qu'il est plus que conseiller de partir d'ici et vite."
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le jeudi 28 octobre 2010, 01:36:14
   Freyja dévisageait presque l'humain qui ne semblait pas vraiment écouter ses paroles. Son visage s'était légèrement durcit, faisant apparaître un petite ride au niveau du sourcil droit. Elle eut presque l'impression qu'il se moquait d'elle, mais elle dut se résoudre à croire le contraire, puisqu'à priori, on ne peut pas toujours en vouloir à un humain. Comme c'est étrange, pensa-t-elle, comment un humain peut cacher quelques personnalités des plus étonnantes. D'abord, cet inconnu, hôte d'un démon, manifestement, puis elle-même, entre Frig et Freyja, on peut presque citer autant de différences que de ressemblances. Mais les différences sont légèrement plus nombreuses que les ressemblances...

- Soit. Lâcha-t-elle dans un dernier élan maussade. Allons-nous en d'ici au plus vite.

   La barbaresse accompagna ses paroles d'un bref signe de la tête vers l'avant, vers le fond de la ruelle qui devait en déboucher sur une autre, tout en décroisant ses bras. Quand on ne connait pas les lieux, il est très facile de s'y perdre, un peu comme dans un labyrinthe. Même si elle ne les connaissait pas vraiment, elle était capable de déterminer un cheminement pour se retrouver le plus loin d'ici. Voilà ce que c'est d'être une buse en orientation en tant qu'humaine. « Perdue, certes, mais sauve ».

   Sa marche se faisait sûre et rapide, malgré le fait qu'elle ne sache pas trop où aller pour l'instant, si ce n'est déserter les lieux. Même derrière cet air sauvage qu'elle semblait arborer en ces fins d'hostilité, Freyja ne manquait pas de grâce dans ses mouvements. Ses cheveux couleur neige volant derrière elle à chaque enjambée, on eut dit qu'une brise glacée caressait encore les pavés (plus ou moins en bon état) de cette rue leur ayant servie d'arène de fortune. Ils se dirigèrent donc hors de la ruelle au pas de course et Freyja comptait bien garder un bon mètre d'avance avec l'homme l'accompagnant.


- Je veux juste savoir pourquoi j'ai senti cette aura démoniaque s'élever de toi. Et si cela était de ton plein gré...

   Ceci étant un fort sous-entendu de « Si tu sèmes la pagaille pour ton plaisir personnel, je vais mettre un terme à ton existence de plaisirs carnassiers, mais comme je sais que parfois on ne peut se contrôler comme moi en cet instant même je te pardonne puisque je sais que l'on y peut pas grand chose ». Le ton employé était presque glacial, en particulier sur les derniers mots. S'il osait mentir, c'était son problème. Son corps finirait sûrement ici, comme un dernier signe de l'apparition de Freyja pour cette nuit.

   Tout en continuant d'avancer, la scandinave porta d'un geste discret sa main sur sa blessure au ventre à travers son bustier. Pourquoi cela lui lançait encore autant ? Elle n'avait pas l'habitude, voilà tout. Elle se sentait minable de ressentir une telle douleur et la fatigue n'arrangeait en rien la situation. Lentement, le rythme de ses pas ralentissait. Non, c'en était de trop, Freyja devait retourner sous la forme de son alter-ego humain. La fatigue... encore et encore. Survenue de façon brutale après l'arrêt des efforts, chose d'à peu près normale, ce corps usait de beaucoup d'énergie pour garder sa forme (et force) quasi-divine. Et là... c'en était de trop. Une oreille attentive pouvait suivre l'évolution de sa respiration : elle se faisait avec un peu plus de difficulté. La norvégienne avait même un point de côté qu'elle tentait d'ignorer. Un bruit cristallin sonna : sa hache s'était dématérialisée en de fins halos et filets de lumières blancs. Freyja ferma les yeux. Une dernière fois. Ses paupières se rouvrirent après deux longues secondes afin de dévoiler les prunelles couleur encre de Frig. Contrairement à son camarade, elle avait l'air déjà plus amochée. Néanmoins elle conservait un peu d'avance sur lui afin qu'il ne remarque pas qui était-elle en réalité et le pourquoi de l'insistance de Freyja sur la fin des hostilités.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le lundi 01 novembre 2010, 04:02:42
Suivant la barbaresse dans les ruelles il avait décidé d'éviter la rencontre avec la police qui serait certainement bientôt sur les lieux du "crime". Toutefois il la suivait tel un zombie, son soucis n'était pas de s'enfuir le plus vite possible comme cela semblait être le cas de sa compagne de douleur mais plutôt de trouver des réponses à ses questions.

Suis je responsable? Ne le suis je pas? Qui suis je? Telles étaient les questions se bousculant dans sa tête, le combat où plutôt sa tournure avait chez lui dévellopé d'une façon inattendu sa relation vis à vis du démon.

Il arrivait cependant à se dissocié du démon, il n'était que le gardien du démon pas l'atrocité en elle même, cependant en la laissant s'enfuir il était coupable lui aussi.
Même s'il regardait la déesse de temps en temps pour ne pas la perdre de vue son regard ne pouvait s'empecher de quitter ses mains, elles n'étaient pas tâcher de sang mais c'était tout comme.


"Le sang d' innocents..." -Murmura t il dans un soupir -

Celles ci lui semblaient à cet instant si sales, si souillés. Il fit une moue indécise, que devait il choisir désormais? La main du protecteur ou le poing du guerrier?
Cela serait si facile de se préparer à l'oubli en choisissant la seconde voie, ne plus faire qu'assouvir ses désirs, ne plus songer qu'à soi, plus de souffrance, plus de peine...
Cela semblait trop beau, trop alléchant pour être vrai.

Il exhala un soupir emprein de désillusion, il aurait beau avoir toute les raisons du monde de choisir la seconde voie il préférait toujours celle du protecteur, parce que personne ne souhaite l'emprunter, parce que personne ne peut l'emprunter.
Il repensait aux combats qu'il avait dû livrer, lui aussi avait eu son lot de combats et de guerre, cette ivresse le gagnant à certains instants et la gloire de la victoire. Mais cette ivresse valait elle tout ce sang versée? Valait elle tout les morts, les estropiés de la guerre? Valait elle enfin toute cette souffrance, cette haine qu'elle engendrait de génération en génération?

Le moment tant redouté arriva, elle lui posa en somme une question simple : Pourquoi?
La question était simple mais la réponse elle... c'était d'ailleurs pour cela qu'il la redoutait, car il n'avait en rien la réponse, cependant le ton employé, la menace, ne lui plaisait guère.

"N'essaye pas de me faire la morale, tu n'es pas non plus une sainte alors garde tes menaces pour toi. Je suis désolé de ce qui arrive, sincèrement, au moins autant que toi...et même si je ne dirais pas que j'ai agis de mon plein gré ce qui est arrivé est de ma faute."

Que fallait il faire? Tout lui dire? A une inconnue qui semblait dans certains moments aussi sauvage que son démon? 
L'attitude de la déesse l'intriguait, il ne comprenait pas son comportement, elle n'avait rien à craindre de lui pour l'instant alors pourquoi prendre le risque de...
Pour comprendre le comportement de quelqu'un il fallait chercher ce qu'elle chercher à protéger, ici sa vie n'était plus en danger alors quoi? Son identité?

Perdu dans ses pensées il ne remarqua pas tout de suite qu'elle avait ralentie la cadence et semblait un peu plus...un peu moins...elle même.  La voyant un peu mal à l'aise il ne put s'empecher un.


"ça va?"


Après tout il n'était pas son ennemi, et elle n'était même pas son adversaire.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le lundi 01 novembre 2010, 21:33:23
   La seule chose sur laquelle Frig se concentrait était le bruit de ses pas dans la rue. Le rythme ralentissait peu à peu. Elle porta une main à ses côtes maintenant réparées de l'intérieur grâce à cet étrange changement de personnalité. Malheureusement la douleur persistait, et pour une humaine, c'était un peu plus douloureux. Dieu, que c'était fatiguant d'être Freyja ! Les dernières fois que la scandinave avait changé de personnalité, cela n'avait duré que quelques petites minutes au maximum, pas le temps d'un long combat comme celui-ci... Il fallait bien qu'elle s'attendent à un retour de situation comme celui-ci ! Une bonne nuit de repos, et tout irait mieux.

   Tandis que son camarade répondait à la question de Freyja, Frig ne l'écoutait même pas. Elle était plus consciencieuse que son alter-ego divin de rentrer chez elle ou quelque part au chaud bien qu'il ne fasse plus tellement froid maintenant. Là la jeune femme s'inventait un itinéraire assez aléatoire et surtout assez approximatif. Peut-être que par ici ou par là elle trouverait une ruelle débouchant sur une plus grande rue qu'elle connaitrait peut-être. L'espoir fait vivre...

   Il fallut quelques longues secondes à la norvégienne avant de faire attention à la question de son ex-rival. Elle s'arrêta quelques secondes puis tourna la tête derrière elle, son visage pâle légèrement marqué par la fatigue mais aussi par ce faible sourire, si typique de sa facette humaine.


- Oui, ça va.

   Mentit-elle de manière paisible (contrairement aux paroles froides de sa divine-moitié) afin de ne pas paraître comme un poids, un fardeau. C'est là que l'on se rend compte à quel point Freyja diffère de Frig même si leur visage est le même traits pour traits. Rien que par les yeux : l'une possède des yeux couleur diamant tandis que l'autre possède des yeux couleur charbon. Pourtant il est plus à même de penser que Frig est plus « pure » que Freyja, qui elle « purifie » en quelque sorte. Après, niveau comportement, il ne faut pas en parler. Ce sont presque deux personnes distinctes. L'une est froide, violente et a une étrange définition du mot « Justice » car elle se sent capable de lutter contre la domination des démons sur Terre et Terra. L'autre est une humaine. Sotte, naïve, inconsciente et beaucoup trop gentille. Une humaine considérée comme « bizarre », même au delà des barrières ethniques.

- Je m'excuse pour ce qui vient de se passer.

   Annonça Frig en cassant le silence qui s'était installé pendant deux voir trois bonnes minutes. Elle ne s'était pas retournée cette fois-ci, se contentant de continuer sa pénible marche. Ses excuses étaient sincères. Pour ce combat un peu précipité, bien qu'on ne s'excuse jamais pour un duel, d'habitude. Et aussi pour l'attitude de Freyja – son attitude – qu'elle eut envers lui alors qu'il était « humain ». Ce n'était pas forcément très poli. Des fois la jeune femme se disait qu'elle n'avait pas assez de tripes pour contenir une personnalité comme celle de Freyja.

   Finalement, cette pénible errance des ces ruelles sales, sombres et quelques fois malodorantes porta ses fruits. Cette dernière ruelle débouchait sur un plus grand axe de Seikusu. D'ici on pouvait voir la lumière des réverbères éclairer le bitume sec et sombre. Le peu de fond sonore signalait qu'il n'y avait pas grand monde dans le coin. Adelheid sourit. Peut-être qu'elle arriverait à rentrer chez elle, cette nuit.


- Enfin... Je penserais que l'on y arriverait jamais...

   Soupira-t-elle, profitant pour s'arrêter quelques secondes, reprenant son souffle. La norvégienne se retourna à nouveau vers son camarade, le doute s'emparant d'elle.

- Qu'est-ce que l'on devrait faire, maintenant...?

   Frig n'a jamais été très douée pour prendre des décisions.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le dimanche 14 novembre 2010, 15:52:43
Alors qu'ils aboutissaient finalement sur une grande rue il la regarda avec étonnement, ses propos avaient changés, de même que le ton de sa voix.
Elle semblait plus douce, plus humaine, c'était effarant s'il n'avait pas été présent en même temps que son démon lors de la bataille il aurait pu sans peine croire qu'elle n'était qu'une victime ou une innocente dans ce conflit.

Ses paroles reflétaient l'âme d'une personne complètement dépassé par ce qui lui arrive, cela le surprenait et le mettait mal à l'aise. Si celle ci avait été dans son état "normale" il l'aurait laissé se débrouiller sans se soucier de son sort, cependant elle semblait vraiment perdue maintenant et il ne pouvait pas la laisser là dans la rue.

Cependant la question de la norvégienne, dépassé par les évènements ou non restait bonne, que fallait il faire? Son appartement était dans la direction opposé, il était tard et la police devait déjà avoir quadrillé le secteur. Inutile d'y retourner.


"Vu l'heure je pense que chercher un endroit ou dormir, un hôtel par exemple serait préférable. Je dis ça pour moi, je ne sais pas où tu habites ni si tu as la volonté de te trainer jusque là bas."

Le raisonnement n'était pas trop mauvais pour une fois, portant son regard aussi loin qu'il pu de droite à gauche il cru distinguer une enseigne lumineuse à sa gauche au loin, il sourit satisfait, au moins il ne passerait pas la nuit dehors.


Toutefois il avait négligé un détail, ses vêtements tachés de sang ne passerait guère, il fallait s'en séparés, dommage ceux ci était de bonne facture mais à la guerre comme à la guerre.
Retournant sa veste il allait la jeter dans la poubelle quand une voiture de police se fit entendre au loin, suspendant son geste il tira la jeune femme avec lui instinctivement vers la ruelle.

Son rythme cardiaque s'accéléra au fur et a mesure que la voiture se rapprochait et il ne put être complètement rassuré que lorsque sa sirène ne se fit plus entendre. Reprenant son souffle il en oublia sa veste qu'il portait sous le bras.

La voiture partit il examina attentivement la jeune fille qui l'intriguait de plus en plus, elle semblait vraiment différente, comme une autre personne. Avait elle, elle aussi une seconde personnalité ancrée en elle? Elle semblait moins guerrière, plus sereine, plus calme.
Des questions quand à sa nature lui brulaient lèvres cependant il ne dû préalablement les ordonnées avant de pouvoir en poser ne serait ce qu'une seule.

"Tu...tu sembles avoir changé je me trompe? Tu parais plus calme...pas...pas comme tout à l'heure, c'est normal?"

*C'est normal?! C'est vraiment ça mes paroles...?*
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le samedi 23 avril 2011, 01:42:01
   Amorphe. C'était le cas de le dire. Tout ce que ces sens percevaient atteignait son cerveau avec un léger temps de décalage. Ce n'est pas réel, ce n'est pas réel...

   Frig n'eut même pas le temps de demander ce qu'il se passait que son adversaire d'un soir la ramena dans la ruelle où ils se trouvaient. Une fois que le son des sirènes atteint ses oreilles, elle se figea, plus blême qu'elle ne l'est déjà. Enfin elle aperçut les lumières, et ce fut cette vision qui la ramenait à la réalité. Elle commençait enfin à se rendre vraiment compte de ce qui s'était réellement passé. C'était pas un rêve, non. Et tout ça avait pris des proportions trop grandes...


- Fy helvete... souffla-t-elle entre ses lèvres mi-closes, les yeux écarquillés. Men de søker meg ikke...
      ( Bordel... ce n'est pas moi qu'ils cherchent, pourtant... )

   Si tu savais, Frig, si tu savais...

   Son regard fixa la voiture de police jusqu'à ce que celle-ci soit hors de vue. Cet instant lui avait parut une éternité, et pourtant, ce n'était que quelques secondes, n'importe quelles secondes pour n'importe qui. Son regard se dirigea maintenant vers son interlocuteur, elle n'était toujours pas moins perdue.

- Euh... eh bien...

   Adelheid se montrait hésitante. Elle n'était pas trop du genre à raconter ses secrets à qui passe là mais... les circonstances font qu'ici tout était différent. Ce type était témoin de quoi elle pouvait être capable quand un quelconque motif la poussait à agir ainsi. La scandinave se passa une main dans les cheveux, qui descendit pour masser sa nuque.

- Ce n'était pas moi, à vrai dire... Se risqua-t-elle, au risque de passer pour plus folle qu'elle ne l'est. Mais c'était plus fort que moi... ça... arrive de temps à autre. C'est compliqué... finit-elle par dire pour pouvoir changer de sujet de conversation.

   Son regard était fuyant. Vu comment elle avait agi, elle se sentait mal. Et maintenant revenue à son stade d'humaine, elle se sentait un peu ridicule. Néanmoins, malgré la situation, elle ne put s'empêcher de laisser apparaître un petit sourire sur ses traits quelque peu fatigués.

- Et en toute sincérité, je n'ai pas la moindre idée de où nous sommes. Je me vois mal demander un taxi pour rentrer chez-moi. Elle marqua une pause. L'hôtel me convient, marcher jusque là ne me gêne pas.

   Cette fois-ci ses yeux se dirigèrent vers la veste ensanglantée que portait son interlocuteur, ça c'était un soucis. S'il la gardait, se serait un risque de se faire suspecter bien rapidement, mais s'il la laissait là, quelqu'un finirait par tomber dessus un jour ou l'autre. C'était un peu trop problématique. Pourquoi faut-il que tout soit aussi compliqué ? Enfin... tant pis, faisons avec. Adelheid s'avança sur le grand axe et regarda de gauche à droite à son tour. Personne, pour l'instant. Malgré sa douleur aux côtes, elle se sentait d'attaque à marcher encore, si c'était pour trouver un endroit où se poser.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le samedi 23 avril 2011, 02:57:38
Nicolas secout la tête négativement et soupira, le choc qui l'avait fait bafouillé et erré dans les rues finissait en même temps qu'il faisait un effort sur lui même pour reprendre le contrôle de son corps et ses pensées pour ne pas laisser place à la peur et d'autres émotions primales.
Il tentat d'analyser la situation mieux qu'il n'avait pu le faire jusque là sous pression, son regard se posa sur les différents éléments de la partie qu'il était en train de jouer.

D'abord ce fut la norvégienne, une autre des protagonistes qui prenaient part à cette aventure. Il ne savait pas vraiment quoi en penser et pour l'instant il n'avait pas le temps d'y réfléchir, dans le doute il prendrait sans doute des gants avec elle en attendant.
A travers les paroles qui constituaient sa réponse il pu distinguer qu'elle ne cherchait pas vraiment à éluder sa question, mais qu'elle semblait dépasser par les évènements et ne semblait pas en mesure d'expliquer ce qui lui arrivait.


"D'accord, pour l'instant ce n'est pas le principal problème donc je laisse tomber. Mais j'aimerais quand même savoir à quoi m'en tenir pour la suite, je veux dire que je n'ai pas envie que l'on me hâche menu au petit matin, donc je te redemanderais des explications plus tard."

*Si elle fait semblant en tout cas je peux l'emmener chercher un oscar...*

Ensuite son regard se posa sur la veste tachée de sang, la norvégienne semblait elle aussi embarassée par ce poid que constituait la veste. Il fallait trouver une solution au plus vite.
Ne pas emporter la veste c'est risquer qu'on la découvre mais l'emporter c'est se faire découvrir à coup sûr. Ainsi il plongea la veste au fond d'une poubelle des environ, se disant qu'ils étaient siffisaemment loin du lieu du massacre et qu'il pourrait toujours la récuperer plus tard.
Il sourit néanmoins à la remarque de la jeune fille, un taxi? Pourquoi pas !


" Dans ce cas viens, il semble qu'il y a un établissement là bas. "

Traversant la rue déserte à la lumière des lampadaires il ressentit une douleur important lorsqu'il tenta de s'appuyer sur son genou gauche, ce combat l'avait il tellement toucher que ça?
Appuyant dessus une vive douleur le parcouru, la chance cependant voulu qu'aucune tâche de sang ne macule le vêtement.


*Et merde...enfin c'est pas cassé c'est déjà ça.*

Tandis qu'il arrivait devant l'hôtel il se retourna sur la jeune fille et d'une voix agréable, presque comme s'il venait de la rencontrer pour la première fois il lui annonça.

"Je suis désolé, je ne voulais pas te mettre mal à l'aise tout à l'heure, c'est juste que tout ce qui vient de se passer est tellement bizarre que...- Il ne trouva pas les mots pour continuer - tiens je ne connais pas ton nom au fait, je dois t'appeller Mademoiselle la Cryomancienne? Moi je préfèrais que tu m'apelles Nicolas, Nico, ou un autre surnom qui te fera plaisir."'

La façon aimable et la simplicité avec laquel il s'adressait a elle contrastait vraiment avec les évènements passés, si l'on avait pas connaissance des faits et que l'on prenait l'histoire maintenant on aurait pu croire qu'il s'agissait d'une rencontre comme il en arrive des millier d'autre au même moment.
Ouvrant la porte de l'hôtel, il la laissa entrer en premier dans le bâtiment qui s'offrait désormais à eux.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le samedi 23 avril 2011, 12:09:19
   Sans être vraiment étonnée, il ne la crut pas, ce qui était certain, après le bordel monstre qu'ils ont laissé derrière eux. Adelheid fit la moue. Elle n'avait pas la force de se battre pour clamer son innocence, mais qu'importe, ils reviendraient sur ce point plus tard, sans aucun doute. Mais elle se demandait comment il pouvait ne pas la croire, après tout, Frig était bien différente de Freyja. Vu dans l'état où ils se trouvaient tout deux, ils n'étaient profitable pour personne de continuer les hostilités. De toute façon ils n'en avaient pas la force, mais qu'en savons-nous, on peut toujours être étonnée.

   Elle regarda le jeune homme jeter sa veste avec un pic d'anxiété. C'était un risque à prendre, mais l'optique qu'il puisse revenir la chercher plus tard ne lui arriva même pas à l'esprit et elle oublia bien vite cette appréhension. Les choses allaient et venaient dans sa tête, rien n'était jamais bien clair pour la norvégienne. C'était le retour de trip, ouais. Un peu de repos et ça passerait, sûrement. Du moins elle l'espérait car elle avait l'impression d'être pire que shootée (enfin quand même pas non plus) et elle savait très bien ce que ça faisait pour être en mesure de comparer les deux choses.

   Comme deux clampins ils marchèrent jusqu'au dit hôtel. Frig regardait droit devant elle pour ne pas fléchir, mais un léger coup d’œil lui fit remarquer que son compagnon boitait presque (mais il le cachait bien, le bougre). Et elle non plus n'avait pas l'air très fière avec sa main sur ses côtes, se massant légèrement en espérant atténuer la douleur qu'elle ne faisait que stimuler ainsi. Marcher le long de cette rue avait été épuisant, mine de rien. Elle n'était pas très longue, mais l'effort demandé était assez conséquent. Finalement, avec une certaine surprise de la part de la jeune femme, son ex-adversaire s'excusa pour l'avoir mise mal à l'aise avant enfin de commencer les présentations. Un petit laps de temps c'était écoulé avant que Frig ne réponde à sa question :


- Pas de soucis. Moi c'est Adelheid. Fit-elle avec un sourire. Mais on m'appelle souvent Frig.

   Frig et Freyja, étymologiquement, signifient la même chose. Ils veulent tout deux dire « Lady », le premier en vieil anglais, le second en vieux norrois. Comme quoi, la nature fait bien des choses. Mais lui demander la pourquoi de ce « surnom » était totalement inutile : Frig ne savait pas comme elle ne le saurait jamais, selon elle. Enfin, bref.

- Je vois que tu n'as pas l'air plus asiatique que moi. Ajouta-t-elle avec un sourire enjoué malgré la douleur qui la rongeait de l'intérieur.

   Elle entra donc dans l'hôtel avant Nicolas, et se retrouver en « intérieur » la réconforta. Peu à peu ses pensées se mirent en place, sa sanité maintenant claire comme de l'eau de roche. Réconfortée, Adelheid en oublia ce qu'elle avait fait quelques instants auparavant. Et il valait mieux que ça reste dissimulé sous un tas de souvenirs bancals et marquant.

   Au pire, si on venait à demander aux deux personnes le pourquoi de cet état faiblard, il y avait toujours l'excuse du « Ils... ils étaient vingt-quatre, et ils étaient armés ! Jusqu'aux dents ! Et ils avaient des catapultes... ». Ça passait moyen, mais Frig était contente de cette excuse. Ainsi la police locale se dirait « Quelle coïncidence, ça doit être eux qui ont foutus le bordel la nuit dernière ! Agent Pedro, on recherche vingt-quatre ninjas armés en vadrouille qui transportent des catapultes dans la ville. Par où on commence ? ». À la télé, des avis de recherches passeraient : « Vingt-quatre ninjas dangereux errent en ville et ils agressent les gens. Avec des catapultes. ».

   Ouais non là c'est vraiment moyen... Enfin... tant qu'on ne leur demandait rien, tout irait bien.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le samedi 23 avril 2011, 14:09:51
Recherché par la police en pleine nuit, obligé de courir les rues avec un genou blessé ainsi qu'une veste encombrante, sans parler du spectacle de feu d'artifice offert gratuitement en pleine rue il n'y a même pas une heure. Il faut dire que les effets spéciaux étaient vraiment au top, avec un bon sponsort il y aurait de quoi se faire un peu d'argent à la télé ou un stand à la fête foraine au pire.
D'ici on pouvait déjà voir les commentaires.
"Oh la belle bleu ! Oh la belle rouge ! Oh des épées dans le ciel "
"Oh maman t'a vu la Madamme qui fait du givre avec ses doigts?"
Bien sur c'était un peu dangereux et il risquait d'avoir quelques morts à droite et à gauche, c'était un peu ennuyeux car c'était des clients en moins et une mauvaise publicité.
Vraiment agaçant la fragilité du public, il faudrait trouver une parade là dessus...


* Alors t'en penses quoi de cette idée géniale que je viens d'avoir? Avec ça on pourrait se faire de l'argent à la pelle ! On nagerait littéralement dedans. *

*Enfoiré d'inconscient...pourquoi est ce que je dois supporter un psychopate pareil...*

Laissan le démon à ses projets lumineux, Nicolas reprit pied dans le "monde réel", comme à chaque fois qu'il lui parlait il avait l'impression de se replier sur lui même, d'être ailleurs.
Cela ne se percevait pas forcément, mais c'était agaçant de ne pas savoir ce qui se passait autour de soi ne serait ce qu'une seconde.
Ainsi lorsqu'elle lui dit son nom il se demanda un instant si elle lui avait dit quelque chose avant.


"Frig? - S'arrête un instant, songeant s'il était nécessaire de lui dire que sa cousine avait un chat qui s'appellait pareil. - Ravie de te connaitre. Non mais vraiment, malgré le fait qu'on ait tenter de se tuer tout à l'heure je suis ravie ! " Lui annonça t il chaleureusement.

Nicolas...vraiment...dans la catégorie des blagues pas drôle, des ironies douteuses, de l'humour étranges il remportait la palme. Comment pouvait on dire ça, sérieusement?
Comment cela avait il une chance de pouvoir briser la glace dans une quelquonque occasion?
Non vraiment il faudrait songer à arrêter les coktails vodka, gin, tékila et sirop pour la toux le tout bu à la paille. Cela ne semblait pas faire de bien au cerveau.

"Oui je suis européen et toi aussi j'imagine, je me trompe? Etudiante aussi? Je vais voir ce qu'ils ont dans cet hôtel, je vais essayer de faire vite parce que à te voir comment tu te comportes tu as l'air de déguster."

Se dirigeant vers le comptoir il la laissa un instant dans le hall, faisant aussi vite que possible en tentant de ne pas attirer l'attention. On aurait pu croire que c'était une chose difficile vu leurs tenue en pagaille, leurs postures de blessé de guerre et le fait qu'ils viennent à cette heure ci mais pas du tout.
En effet l'hôtel semblait faire 50% de ses revenus avec des clients semblables du moins physiquements, venant la nuit pour...enfin vous voyez, un homme, une femme, l'hôtel la nuit.
Comme je n'ai pas envie de faire un dessin, disons simplement que ce n'était pas pour jouer au bingo.
Une fois les clés en main il retourna vers Frig.


"Voilà, chambre 232, visiblement le maitre d'hôtel ne semble pas nous prendre pour des tueurs en série c'est déjà ça. On va prendre l'ascenseur, ça sera toujours plus rapide et moins douloureux que les escaliers."


Lui prenant la main, il l'entraina en douceur vers l'ascenseur qui demeurait vide pour l'instant.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le lundi 25 avril 2011, 13:02:45
   Alors que la scandinave allait lui répondre, entrouvrant la bouche, le jeune homme s'en alla chercher une chambre pour la nuit. Ouais, c'était sans doute ce qu'il y avait de mieux à faire pour le moment. Quand il revint, l'idée de l'ascenseur, qui ne lui avait pas encore frôlé l'esprit, lui parut une très bonne idée pour ses jambes engourdies par l'effort. De plus, pour l'instant, ils n'avaient eut aucun soucis. En même temps, à cette heure, tout le monde est « censé » être couché. Ouais enfin non, quoi. Y'a toujours des abrutis pour foutre la pagaille. Toujours.

   Néanmoins, même si elle esquissait un sourire de soulagement en le revoyant revenir avec une clé, elle ne s'attendait pas à ce que Nicolas lui prenne la main pour l'emmener jusqu'à l'ascenseur. Assez confuse, elle devait l'avouer, elle se laissa faire, reprenant quelques couleurs sur son visage, les sourcils froncés. La scène était assez ironique, quand on sait ce qui s'est passé il y a quelques temps de ça. Qui l'aurait cru ? Personne, même pas Frig. Enfin, encore moins Frig, elle n'était pas la mieux placée pour juger les faits puisqu'elle n'était pas présente, en quelque sorte. Personne n'était présent, en fait, quand on y pense. Peut-être, en fait, c'était pas sûr.

   Dieu, qu'est-ce qu'elle détestait ces engins. Adelheid n'avait pourtant pas été traumatisée par les ascenseurs, mais ça ne la rassurait pas. Cependant elle faisait abstraction de ça, plutôt consciencieuse de sa fatigue. Elle s'enfonça jusqu'au fond de l'ascenseur, glissant une main sur la poche de son short pour vérifier si elle avait du laudanum sur elle pour atténuer la douleur (enfin, c'est ce qu'elle croit...). Le contact du flacon raviva sa hâte d'arriver dans la chambre et la norvégienne prit bien soin de mémoriser le numéro inscrit sur la plaquette accompagnée de la clé. Avant même que la machine ne les mène à leur étage, elle s'appuya contre la cloison du fond.


- Étudiante, en effet. J'viens de Norvège. Adelheid pinça les lèvres. Et oui, ça faisait loin, quand même. Et toi ? Ajouta-t-elle, tout naturellement.

   Un grondement se fit entendre et l'ascenseur entreprit enfin sa montée. Un frisson la parcourut l'espace d'un instant. Elle s'impatientait d'arriver enfin à destination... D'un coup, une des paroles de Nicolas lui revint en tête. La scandinave se redressa brusquement, braquant un index accusateur sur son interlocuteur.

- Hei ! Mais comment peux-tu...

   Frig se stoppa net et son regard se leva jusqu'à un des coins de l'ascenseur. Là ce trouvait un point rouge, lumineux. C'était douteux. Sacré amis nippons, toujours obligés de surveiller tout et n'importe quoi... Elle fronça les sourcils derechef.

- Non... c'est pas important... ajouta-t-elle avec une moue un poil contrariée mais avec ce regard sérieux signifiant bien : « On en reparlera. ».

   Elle se rappuya contre la cloison et croisa les bras, bien que son index droit vint rapidement jouer avec l'un de ses piercings à la lèvre, comme elle avait l'habitude de faire.

   Ses traits s'adoucirent considérablement lorsqu'ils arrivèrent à leur étage. Adelheid se dégagea bien rapidement de l'ascenseur mais contrairement à leur errance hasardeuse dans les rues, elle ne chercha pas à garder une marge d'avance avec Nicolas. Avec une certaine hâte enfantine, ses yeux scrutaient les numéros inscrits sur les portes.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le mercredi 27 avril 2011, 21:55:37
Atteignant l'ascenseur, Nicolas profita du retrait de Frig dans un coin de l'ascenseur pour examiner sa blessure au genou. Il avait déjà en effet à supporter sa blessure, un regard au dessus de son épaule ou des commentaires en plus ne l'aurait que gêné, et dieu sait qu'il n'avait pas besoin de ça vu comment il s'y prenait !
En effet Nicolas étant avant tout un être humain,  il répondit à ce problème d'une façon instinctive ainsi réalisant la seule chose à ne pas faire dans cette situation, a savoir toucher et appuyer sur la plaie de manière inconsidéré.

Appuyant plusieurs fois dessus, essayant de percevoir où la douleur était la plus intense, il eut un frisson lorsque qu'il ne sentit plus rien au niveau de son genou, un peu plus tard du sang macula son jean en un point rouge. Il sentit, ou eu du moins l'impression de sentir du sang ou un liquide se répandre au niveau de sa jambre, glissant a partir du genou pour continuer son chemin au niveau du mollet et couler sur ses chaussettes.
Ce détail, et le fait que la scandinave lui avait adresser la parole le décida a arrêter ses manipulations en espérant qu'il n'ait rien fait d'irréversible. Ainsi il se retourna vers elle et lui souriant il lui répondit.


"D'Angleterre, de Birmingham dans l'Ouest des Midlands. C'est une ville assez agréable, du moins autant que je m'en souvienne. - Il regarda en l'air, semblant tenter de se remémorer des évènements - Même si je suis né là bas j'ai du mal à m'en souvenir, j'ai vraiment beaucoup voyager... -Un peu mélancolique il ajouta - C'est plutôt agréable mais j'aimerais rien qu'une fois pouvoir me poser et avoir quelque chose de stable..."


Et elle qu'avait elle dit? Qu'elle venait de Norvège? Cela n'étonnait pas vraiment Nicolas en effet il avait l'habitude de voir dans son institut un bon tiers d'étudiants européens et encore c'était sans compter l'influence japonaise sur les pays de la côte pacifique. Thaïlandais, Coréen, Taïwanais, ils étaient nombreux à vouloir suivre le cursus prestigieux qu'offrait les écoles japonaises. Que frig fasse partit de cela, comme lui en somme même s'il ne l'avait pas choisis, lui avait sembler presque évident.
A peine en savait il un peu plus sur elle qu'il voulait en savoir encore, la question de la nature de ses études et de son voyage l'interrogeait aussi, qu'était elle venu faire ici? Etudier pour devenir l'une des références plus tard? Qu'étudiait elle ?
Il laissa ses questions en suspends lorsque, furibonde visiblement elle le regarda avec des yeux stupéfait et dit des paroles peu compréhensibles sorties de leurs contexte, elle allait être plus explicite mais se ravisa en voyant une caméra.

Secouant la tête il soupira, décidément dans la chambre dans quelques minutes ça n'allait pas être tout rose, les assiettes risquaient de voler lors des explications. D'autant qu'elle semblait un peu plus à l'aise qu'au début, donc plus à même de dire ce qui l'avait déranger. Peut être lorsqu'il l'avait entrainé à travers le hall? Elle aurait réagit si tardivement?
Bien qu'a l'habitude peu bavard son son passé et sa vie en générale, l'invraisemblance de la situation, le fait que tout cela ressemble à un rêve accentué par l'impression de perdre un peu de sang et l'engourdissement de sa jambe il décida à poursuivre la discussion malgré tout.
Bougeant sa jambe il ajouta.


"La Norvège...c'est un jolie pays. J'ai suis allé une fois, je devais avoir - Il compta sur ses doigts - 10 peut être 11 ans. Dans les Îles Lofoten, j'avais trouvé ça magnifique...moi qui m'attendait à pouvoir faire un bonhomme de neigne je ne comprenais pas qu'il puisse faire si doux dans un pays Nordique..."


Le ding de l'ascenseur le sortit de ses pensées, Frig sortit la première visiblement comblée de quitter la cabine...ou peut être heureuse de ne plus entendre ses histoires !
Elle semblait joyeuse, regardant les numéro aux portes, mais ne semblant pas chercher la leur
Nicolas lui fit un signe de la main pour lui montrer leur chambre puis se dirigea vers elle avec quelques idées en tête.
Idées qu'il m'y en application dès qu'il fut rentré dans la chambre, laissant la porte ouverte pour Frig, il se servit a boire et s'assit quelques minutes sur un fauteuil.
Pffiou ! Que cela faisait du bien après avoir couru dans toute la ville.

Son regard se posa sur la chambre, luxeuse mais d'un goût incertain, puis sur son genou.
Décidant d'en finir avec cela il se dirigea vers la salle de bain avec la ferme intention de se prodiguer les meilleurs soins possibles, voyant que la porte était fermée il déduisit que la norvégienne était rentrée et il lança a son intention.


"Je vais dans la salle de bain j'ai besoin de...de faire un truc. Mais tu ne voulais pas me dire quelque chose tout à l'heure? Dans l'ascenseur? Au fait, vu l'heure c'est peut être un peu incongru mais je suis sur qu'ils servent à cette heure, tu veux commander au service d'étage?"

Tout en disant cela il avait déjà commencer à vider les armoires et commodes présentes dans l'immense salle de bain possédant tout le confort moderne.
Mettant enfin la main sur ce qu'il cherchait, à savoir une trousse de premier soin il s'assit sur le rebord de la baignoire et retira son jean pour débuter les soins.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le mercredi 27 avril 2011, 23:11:06
   Ô joie, ô bonheur, enfin ils arrivèrent dans leur chambre « si durement » gagnée après ce combat acharné. La scandinave entra lentement, scrutant chaque détail de la pièce, profitant de cette réalité. Elle ferma doucement la porte derrière elle et put enfin voir à quoi ressemblait vraiment la pièce. C'était largement mieux que ce à quoi elle s'attendait, Frig s'attendait presque à se retrouver dans un vieux truc pas forcément miteux mais pas forcément entretenu non plus. Au moins elle n'avait plus de question à se poser quant à son devenir pour les prochaines heures. Plus à s'inquiéter... du tout... c'était le pied.

   Quant à elle, Adelheid se laissa tomber sur le lit, les yeux fixes rivés sur le plafond uni. Ce n'est que par l’ouïe qu'elle comprit que Nicolas s'était éclipsé dans la salle de bain. Bien évidemment il ramena sur le tapis ce qu'elle était sur le point de lui dire dans l'ascenseur, sans grande surprise de la part de la norvégienne. Elle était sur le point de répondre qu'il changea brutalement de sujet sur quelque chose qui n'avait absolument rien à voir. De même elle se releva brutalement du lit, s'appuyant sur ses coudes.


- Pourquoi pas. Répondit-elle simplement.

   C'est vrai qu'un bon verre de rhum la tentait bien, finalement. La jeune femme étira un grand sourire à cette pensée. Vu l'hôtel ils ne devaient sûrement pas connaître l'absinthe. Tant pis. Le rhum ça ira très bien.


- Tu prendras quoi, toi ? Demanda-t-elle en retour.

   Ceci étant fait, elle se leva du lit pour se diriger vers le téléphone. Adelheid se dépatouilla avec les divers chiffres pour trouver le numéro du service d'étage. Étrangement sa voix se fit plus hésitante que d'habitude, légèrement tremblante. C'est fou quand même à quel point la timidité peut rendre une personne de la sorte. C'est dans sa nature d'être comme ça, après tout... Ceci étant fait, elle se remit à faire les cent pas dans la chambre, ne sachant trop que faire.


- En fait, tout à l'heure, je voulais savoir... Hum... J'avais l'impression que tu ne me faisais pas confiance. Pour ma part, les hostilités sont vraiment finies. De toute façon je n'aurais jamais la force de recommencer comme tout à l'heure avant quelques jours voir des semaines, si tu veux tout savoir. Elle jouait réglo, elle disait la vérité, mais cela pouvait se trouver à double tranchant pour elle. Mais toi ? Est-ce que je peux te faire confiance ? J'voudrais pas qu'on m'étrangle dans mon sommeil...

   Frig continuait à faire ses cent pas, illustrant ses paroles de gestes qui n'avaient absolument rien à voir, mais c'était une petite manie chez elle. La norvégienne essaya de se remémorer du pourquoi de leur rencontre, chose qui eut du mal à refaire surface. Enfin... Freyja l'avait ouvertement provoquée, aussi... il fallait dire les choses comme elles le sont. Mais si c'était Freyja qui parlait en cet instant même elle dirait qu'elle ne faisait que ce qu'il y avait à faire et que le type qu'elle avait combattu avait bien mérité ses coups.

- Surtout vu... les circonstances de notre... rencontre... Ajouta-t-elle avec hésitation, se remémorant les faits. Des corps, du sang, de la peur. C'est pas que j'ai peur mais... Si, un peu quand même. Je m'inquiète, voilà. Je ne veux pas finir avec la gueule en sang au réveil...

   Se rendant compte qu'elle avait monopolisé toute la parole, elle se retourna vers la porte de la salle de bain, assez consciente que Nicolas n'était pas en très bon état en arrivant ici. Hors elle ne savait que faire.

- Ça va... ? Se risqua-t-elle, assez anxieuse. Tu as besoin d'aide... ?
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le jeudi 28 avril 2011, 20:46:46
En enlevant son jean et ainsi en découvrant la "blessure" Nicolas avait fait une moue embêtée.
A première vue ce n'était pas particulièrement grave et il se demandait même comment il y avait pu avoir du sang à cette endroit là, en examinant le jean sous toute les coutures il ne vit rien.
Seulement la douleur était bel et bien là. La question du sang et de la blessure n'avait peut être rien à voir après tout? Peut être que le sang n'était pas à lui? A l'une de ses victimes précédentes? C'était probable, du moins c'était la seule explication rationelle.


"Pour moi ce sera une Vodka ou une Tékila, fait en fonction de ce qu'ils ont." Répondit il à Frig négligeament.


Moins méfiant quand à la gravité de sa blessure, Nicolas qu'en réalité la douleur était concentrée en un point dans la cuisse. En regardant attentivement Nicolas remarqua une espece de "Pic" coincer dans ses chairs. C'était incroyable, l'un des pics de la scandinave aurait transpercée le tissus en un point si petit pour arriver ici?
Curieux il réexaminat le jean et fit plus attention au quelques trous déjà présent mais qui lui semblait trop petit pour infliger une douleur de cette envergure, il finit par trouver ce qu'il cherchait : un trou de son jean à la hauteur de la cuisse dont les bords avaient quelques peu "gelée."

Son attention fut attiré par le bruit typique des cents pas que l'on faisait dans la chambre d'a coté et le monologue, plutôt réussi d'ailleurs, qu'elle commençait à débiter.
Ces discours sur la confiance, les circonstances de leur rencontre et sa peur était dans un sens légitime, elle avait le droit de savoir si elle risquait quelque chose en dormant ici. Même si pour lui les choses étaient claires et que s'il avait du lui faire du mal ç'aurait été dans la ruelle.

Il tenta un peu d'imaginer ce qui se passait dans sa tête, "Puis je te faire confiance?" "J'ai l'impression que tu ne me faisais pas confiance..", des discours comme ça il en avait souper, des dizaines, des centaines. Généralement c'était son ancienne petite amie qui lui disait ça, jamais l'hôte d'une ancienne divinitée.
Il l'aurait sans doute envoyer sur les ronces s'il n'avait pas été autant déstabilisé par cette nuit et cette blessure pour le moins surnaturelle qu'elle lui avait infligée.
Mais que fallait il lui dire? Qu'il était un peu comme un loup garou, une sorte de bombe à retardement et qu'un jour il enverrait tout valser pour agir Ad majorem Satanae gloriam?
D'ailleurs d'après les dires de son démon, Lucifer et ses autres soeurs des enfers étaient à se damnés sans jeux de mots.


"Je suis désolé mais je ne vois absolument pas comment te prouver ma bonne foi hormis en te disant que si j'étais toujours cette bête sanguinaire je ne vois pas pourquoi je me serais donné tant de mal pour t'emmener alors qu'il aurait été simple de te tuer là bas non? Merci pour la proposition mais je devrais pouvoir me passer de ...aie ! "


* Bordel mais c'est contre nature de se faire du mal ! *

L'éclat étant en surface il espérait pouvoir l'atteindre en ouvrant un peu avec une aiguille ou le mini scalpel fournit dans la trousse de secours, seulement voilà premièrement il n'avait pas songé au fait que la douleur n'en serait que plus intense et deuxièmement que le sang abonderait littéralement la coupure.
Ainsi ajoutant de l'eau il retenta une seconde fois l'opération et lacha de nouveau un gémissement, c'est que rien que le fait de toucher l'objet incrusté le faisait trembler.
Dans ces conditions s'opérer soi même, l'opération fut elle aussi bénigne devenait impossible.
Mais se remettre à Frig pour ça? Seulement le moyen de faire autrement?


"Finalement je vais avoir besoin de toi...enfin si tu n'as pas trop peur d'un mec qui saigne un peu de la cuisse et que tu n'es pas trop pudique. Je t'assure que la seule partie de mon corps dont tu doives te méfier en temps normal devrait, enfin j'espère, se tenir tranquille vu que tu auras un scalpel à la main. Par contre...on ne devrait pas attendre les consomations? Histoire de rendre l'opération moins douleureuse pour moi... non?

Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le vendredi 29 avril 2011, 01:08:04
   Intérieurement, Frig se méfiait toujours un peu de Nicolas malgré ses dires. On est jamais trop prudente, pensait-elle, même si en temps normal elle lui aurait pardonné comme s'il l'avait tout juste bousculé dans la rue ou n'importe. Inconsciemment, ça devait être Freyja, qui sait. Cela arrive de temps à autre que leurs pensées se mélangent quelque peu. Dans le pire des cas, la scandinave improviserait. Elle ne sais pas comment mais elle improviserait.

   Elle se doutait bien que quelque chose n'allait pas pour que son compagnon se soit dirigé presque de suite dans la salle de bain. Son petit doigt lui disait que c'était sûrement pour son genou, aussi bien qu'il lui avait soufflé qu'elle devrait sans doute l'aider d'une manière ou d'une autre. Soit, Adelheid n'avait pas totalement tort. Elle aussi, d'ailleurs, avait toujours mal. Mais elle n'avait, physiquement, aucun signe de ce mal, juste les nerfs qui devaient déconner un peu entre le changement de personnalité. Si la douleur persistait, elle avait toujours du laudanum sur elle, pour supprimer cette impression de douleur. Même si, à première réflexion, Nicolas en avait plus besoin qu'elle... Généreuse de nature, elle était assez droguée pour ne pas vouloir partager son opium bien que son bon fond lui forcerait un moment ou un autre à le partager.

   Au premier signe distinctif de la douleur, Frig secoua la tête et finit par faire irruption dans la salle de bain. Son petit doigt avait été juste, le fourbe. Mais elle ne s'attendait pas forcément à ce que Nicolas se soit débarrassé de son jean, alors qu'après maintes réflexions, c'était assez « normal » s'il voulait examiner sa cuisse, puisque ce n'était pas son genou qui était touché. Il avait quand même l'air de morfler...


- Bon, d'accord, on attend. C'est plus pour toi que pour moi... Fit-elle d'un ton neutre, ne sachant si elle devait compatir ou si elle devait penser que c'était bien fait pour lui.

   La norvégienne tourna le dos au jeune homme, pour lui laisser quand même une once d'intimité, bien qu'aucun des deux n'avaient l'air si réservés que ça. Dès qu'on alla frapper à la porte, elle se jeta presque dessus pour récupérer les deux verres. Derechef, avec hâte, elle se redirigea dans la chambre après avoir prononcé les quelques « merci, non ça ira, merci, au revoir » qui étaient le minimum de la politesse. Frig posa les deux verres sur un des meubles et sortit le flacon de laudanum, prête à verser une quantité égale de sa pseudo-morphine dans chacun des récipients. Finalement elle en versa plus dans celui de Nicolas, car il en avait plus besoin qu'elle qui n'en voulait que par pure addiction, même si ses blessures lui faisaient un certain mal. La jeune femme secoua légèrement les deux verres afin que les deux liquides se mélangent. Heureusement que c'était incolore... au moins, ça ne se voyait pas. Elle avait la ferme intention de ne rien dire à Nicolas, de peur qu'il prenne ça pour une tentative d'empoisonnement ou pour n'importe quoi de malhonnête. Pourtant, là, cela partait vraiment d'un bon sentiment. Reste à voir si ça porte ses fruits...

   Elle revint donc dans la salle de bain et tendit sa boisson à Nicolas. Ceci étant fait, elle prit une grande gorgée du sien avant de s'agenouiller. Elle posa son verre non loin d'elle mais assez loin pour ne pas cogner dessus par inadvertance. Adelheid attendit quelques instants, le temps que lui aussi commence à boire. Il ne le savait pas encore, mais c'était important pour elle. Bref. La jeune femme fit basculer sa tête de manière à ne pas être gênée par ses cheveux avant de se saisir du scalpel.


- Si ça peut te rassurer, c'est pas la première fois que je fais ça. Dit-elle enfin, soutenant ses paroles d'un regard sérieux empli de sincérité et d'une étrange compassion, toute animosité s'étant envolée.

   Ses doigts glacés se posèrent la peau de sa cuisse. Frig allait tenter quelque chose de grandement risqué, pouvant être très mal perçu par son « patient ». Or, elle avait déjà « opéré » ainsi, donc normalement les choses devraient aller. Et elle ne voyait aucune raison de changer ses habitudes.


- Contente-toi de boire, je ne veux pas un mot.

   Ses paroles étaient anormalement calmes, Frig n'ayant pas l'habitude de donner des ordres. Mais ces mots n'étaient pas prononcés avec un fond d'amertume, ils étaient sortis tout naturellement, comme n'importe quel autre. Ses deux mains se posèrent sur la cuisse, autour de l'éclat posant problème tandis que son index et son majeur droit tenaient le scalpel le temps de ce petit « tour ». Adelheid ferma les yeux et une violente douleur s'éprit de ses côtes blessées. Voilà où était le soucis : elle avait toujours l'habitude d'utiliser la cryomancie comme quelconque anesthésiant (du moins, sur son frère qui servait de potentiel cobaye), c'était toujours mieux que rien. Sauf que, Freyja avait été précédemment bien blessée et qu'en l'invoquant de plus belle, la douleur avait brusquement refait surface, plus qu'avant. La scandinave sentait donc à nouveau les séquelles de leur combat, sans parler de la fatigue. Elle avait pourtant affirmé qu'elle ne pourrait pas refaire apparaître Freyja, mais pour un « petit truc » du genre, peut-être qu'elle avait moyen, bien que cela soit aussi douloureux pour elle. Mais la jeune femme s'en fichait pas mal, elle n'avait pas un truc planté je ne sais où dans son corps. Ainsi donc la peau de son « patient » se gela, ce qui devait sans doute procurer une étrange sensation, sûrement désagréable.

   La norvégienne rouvrit ses paupières, dévoilant ses yeux à nouveau noirs. Ensuite elle procéda donc au retrait du pic pointu reposant dans la chair. Dire que ce truc était issu d'elle... D'abord elle démolissait la jambe de Nicolas avec ce machin minuscule, ensuite elle le droguait pour qu'il sente moins les événements se passer (pour son bien !) et enfin elle osait lui glacer la jambe pour retirer ce dit machin minuscule sans être finalement très sûre qu'il ne sente rien. C'était osé, n'empêche. Un sentiment de culpabilité envahit Frig. Là, en cet instant, elle se sentait comme une personne mauvaise dotée de mauvaises intentions, bien que ça ne soit pas vraiment le cas. En y repensant bien, elle avait vraiment l'impression d'être la véritable fautive dans cette histoire, ce qui lui plomba un peu le moral.

   Elle se débarrassa, avec peu de délicatesse, de la cause de la douleur de Nicolas. Machinalement Adelheid attrapa une compresse pour nettoyer la plaie.


- Si tu veux bien tenir la compresse, s'il te plaît...

   Elle put se saisir de la trousse de secours et enfin trouver ce qu'elle cherchait : une fine aiguille, ou du moins ça pourrait en servir. Sauf que pas de fil, donc pas de moyen de recoudre un minimum la plaie. La norvégienne se releva furtivement malgré ses crampes et c'est sans dissimuler son empressement qu'elle fouilla un peu partout dans la chambre pour trouver ne serait-ce qu'un rouleau de fil, qu'importe pour l'instant. Semant désolation et destruction désordre sur son passage, elle trouva enfin une bobine. Elle déboula de nouveau dans la salle de bain et s'empressa de couper un long morceau de fil. Adelheid recousu la plaie de très près, bien qu'elle soit plutôt petite, mais c'était nécessaire. Elle s'appliqua à la tache, et une fois que ce fut fini, elle coupa le trop de fil avec les dents.

- Mmh... voilà qui n'est pas trop mal ! Annonça-t-elle en regardant son travail avec un certain air satisfait pour cacher ce mal-être qui s'éprenait d'elle.

   La scandinave reprit une grande goulée de son verre avant de terminer par le plus compliqué, histoire de ne pas laisser Nicolas avec une jambe de bois, ou plutôt une jambe de glace. Ses mains se reposèrent sur sa cuisse, Frig ferma les yeux, et lentement le givre s'étant installé disparut, libérant ainsi les muscles de cet engourdissement insupportable. Elle n'osait pas ouvrir ses paupières en cet instant, à cause de leur couleur blanc-argenté très particulière à Freyja. Et quand on sait ce qui s'est passé précédemment...

   Faiblement elle reprit une autre compresse et la fixa avec un peu de sparadrap.


- Je pense que ça ira... conclut-elle, la voix assez faible. J'voulais pas que ça soit trop douloureux pour toi, parce que c'est de ma faute si tu te retrouves dans cet état là... Encore désolée... Ajouta-t-elle. Là c'était du Frig tout craché.

   Deux nouvelles interventions de son alter-ego vengeur après ce combat acharné. Ça l'avait plus que fatigué, Adelheid avait vu sa douleur se raviver de plus belle mais cela avait de grandes chances de passer avec le temps. Elle reprit son verre et se redressa avant de le finir d'une traite. Nonchalamment elle sortit de la salle de bain et posa son verre vide sur la première surface plane qu'elle trouva avant enfin de se laisser tomber dans un fauteuil. La jeune femme poussa un long soupir de soulagement. Maintenant elle espérait que Nicolas ne se rende pas compte du double contenu de son verre... Bof... au point où elle en était...


- Faen, flasken ! Lâcha-t-elle sans retenue en se relevant hâtivement, une main portée sur ses côtes.
      ( Merde, le flacon !)

   Là Frig frôlait la faute professionnelle. Elle se redirigea vers le meuble, cherchant du regard la petite bouteille vide de vin d'opium. Furtivement elle le rapatria dans sa poche et elle retourna dans son fauteuil avec une allure faussement naturelle. Heureusement qu'elle ne l'avait pas oublié, elle n'imaginait même pas la réaction de Nicolas.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le vendredi 29 avril 2011, 19:18:54
N'appréciant que peu ce rôle de patient et d'observateur qu'il allait jouer tout du loin, Nicolas tenta de se consoler en se disant que nombre d'hommes auraient payé, voir même se serait blessés eux même pour être soigner par une "infimière" tel que celle ci.
Faible consolation en vérité quand on est pas du tout dans le contexte, même si elle était plutôt mignonne elle cachait en elle une puissance visiblement des plus sauvages et incontrolable.

S'il suivant en fait le bout de sa logique être soigné par elle n'était qu'en partie rassurant.
Allons bon, il n'allait pas se mettre à réfléchir comme elle? Pourquoi fallait il tout le temps se méfier de tout et de tout le monde? A vrai dire à la longue c'était fatiguant.

Tendant le bras pour attraper son verre il le bu au 3/4, pourtant habituer à l'alcool ou du moins à ces deux types d'alcools légers et de soirée il les trouva inhabituellement lourds et pateux. S'il avait su il n'en aurait pas bu autant d'un coup, mais la douleur était tellement agaçante car elle était plus lancinante qu'autre chose qu'il avait voulu qu'une chose, en finir avec elle. Quitte à se retrouver avec un sentiment de vertige ou de chaleur le temps de l'opération qui passerait après.
Frig tentait de le rassurer en lui disant que ce n'était pas la première fois qu'elle faisait ça, il avait envie de la croire non seulement par intêret mais l'idée de pouvoir lui faire un peu plus confiance ne lui déplaisait pas. Cependant le simple fait qu'elle boive un peu d'alcool lui fit emettre quelques réserves.


"C'est peut être pas recommandé pour l'infirmière de boire avant l'opération ça risque de...ah ! Mais t'a les mains supra froide ! C'est super désa..."

Le coupant en pleine protestation sur un ton à la fois autoritaire mais pourtant serein elle débuta l'opération. N'ayant rien d'autre à faire en attendant il se contenter de l'observer, elle était visiblement tendue et souffrait elle aussi du combat passée même si elle ne le montrait pas et ne se plaignait pas.
Tandis qu'il la regardait faire, ainsi que ses formes, une étrange sensation le parcouru. C'était comme un picotement invisible qui se propageait de son buste au reste de son corps. Baissant la tête, un sourire désabusé il savait que cela commençait.

Chez lui la prise d'alcool s'accompagnait d'effets secondaires des plus étranges, pour chaques verres, pour chaque alcools cela allait ainsi. Chaque alcool faisait ressortir l'une des facettes de sa personalité si l'on pouvait parler ainsi, en vérité c'était plus un sentiment qui était mis en avant.
L'euphorie, la mélancolie, la passion, l'amour, la colère... C'était un loto d'émotions dont la grande gagnante prendrait le pas sur toute les autres pour le dominer et influer sur sa vision des choses. L'alcool, la drogue, en bref la plupart des stupéfiants. 
Ce picotement typique, il ne ressentait à chaque fois qu'il se sentait accablé par le poid de ce changement.

Toutefois il n'était pas naïf pour autant, il avait remarqué ces changements en lui et il n'aurait pas commander d'alcool pour soulager la douleur sans prendre des précautions quand à l'alcool choisis. Il avait saisis que la vodka, la tékila, et les autres qu'il qualifiait de légers n'avait justement qu'un effet moindre sur ce qu'il ressentait et que souvent c'était une euphorie comparable à la plupart des gens et donc invisible pour tout le monde dans le pire des cas.
Comment aurait il pu savoir que la scandinave le droguait à son insu?


*Qu'est ce...qui..?*

Soudain une sensation puissante et sauvage le pris aux tripes. Il se serait sentit d'escalader les buildings et de trouver un vaccin contre le Sida en même temps, une puissante musique sauvage et bestiale résonnait dans sa tête qui l'aurait emporté s'il n'avait pas fait preuve d'une puissante volonté pour lui résister.
C'était extraordinaire, il ne ressentait rien, il ressentait une jubilation et une jouissance extrême, c'était un pouvoir absolu. Il se sentait invicible, insensible, irrésistible. Il se sentait l'égal d'un dieu.
Des idées de domination lui venait en tête, des milliers d'humains se prosternant devant leur maitre. La Terre entière soumise et ployant sous son pouvoir, la domination absolu sous tout être vivant, le pouvoir de détruire et remodeler le monde à son image.
Il était entrainé dans un tourbillon d'émotions toutes plus sauvages et bestiales les unes que les autres avec un but commun, le pouvoir et la domination. Etait ce sa vrai nature? Il ne s'y retrouvait pas vraiment, en fait pas du tout. Il n'éprouvait aucune jouissance à ressentir cela, il le vivait par...par procuration.


* Je vois c'est...c'est son ego, sa volonté, ce a quoi il aspire en réalité quoi qu'il arrive...son ego qui s'est fondu dans le mien et qui tente de me dominer...une lutte...*

C'était en effet cela. Son ego et celui de son démon luttait en lui pour simplement exister, la drogue qu'elle lui avait donné coupler à l'alcool donnait encore un autre type d'effet.
C'était une lutte de volonté pure, une lutte qu'il devait gagner. Lui qui vouait un culte à la volonté, qui pensait que tout pouvait s'acquérir par celle ci ne pouvait imaginer que sa volonté fusse aussi facilement brisée.
Il lui sembla que la lutte durait depuis des jours, l'effort était insupportable pourtant sans rien de particulier se passe il ne ressentit soudain plus rien. Tout était calme, paisible et cette sensation de vide...il prit un instant peur mais se rassura lorsqu'il vit Frig couper le fil de sa suture avec ses dents et ainsi finir les soins.

Il ne réalisait pas encore vraiment les conséquences de ce qui s'était passé et était toujours un peu embrumé par l'alcool. Cependant les excuses de Frig le mirent très mal à l'aise, s'excuser pour cela alors qu'elle n'y était pour rien n'était pas commun ni très normal à moins de ressentir une forte culpabilité en général.
"Tu as fais du très bon travail, je n'ai rien sentis tu sais...et tu n'as pas a t'excuser tu n'es coupable de rien."

Sur ces mots alors qu'elle sortait de la salle de bain il s'étira. Elle avait vraiment fait un travail fantastique puisqu'il ne ressentait presque pas la douleur, se levant il prit son verre et le posa sur le rebord de la baignoire.En retournant dans le salon il comprit l'une des conséquences de sa victoire mentale presque instantanément lorsqu'il entendit un bruit de fond unique qu'il avait déjà discerner auparavant.


* Il vaudrait mieux qu'il ne s'en aperçoive pas... s'il s'aperçoit que je l'ai drogué...qu'il trouve ma fiole...pourtant c'était pour son bien...ma dose après tout...*

Outre le fait qu'il se sentait désormait plus libre, il percevait maintenant certaines pensées  plus ou moins distinctement, notamment celle de la norvégienne puisqu'il s'agissait de la voix de la voix de celle ci qu'il percevait en bruit de fond s'adressant à elle même.
S'asseyant en face d'elle, au risque de lui faire peur, il alla droit au but en lui souriant et en parlant d'une voix sereine.


"Je sais que je t'ai fais mal aux côtes et peut être au dos. Tu dégustes depuis tout à l'heure et tu as pris des risques pour me soigner sans douleur, laisse moi au moins t'aider autant en retour. Je ne veux que t'aider, du moins réparer le mal que j'ai pu te faire."

C'était osé, lui offrir son aide alors qu'actuellement se produisait des changements en lui, néamoins s'il pouvait l'aider au maximum n'était ce pas maintenant? Pendant que son démon était assoupi.


Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le samedi 30 avril 2011, 01:12:12
   Depuis le temps qu'elle prenait de l'opium, son corps s'y était habitué. Non pas que ça n'avait aucun effet, c'est que Frig supportait tout à fait l'effet « somnifère » de la drogue. Mais cela ne l'empêchait pas de se « détendre » maintenant qu'elle n'avait plus vraiment d'obligation. Les battements de son cœur s'étaient calmés depuis qu'elle s'était rassise, son flacon en poche. Un autre long soupir se fit entendre.

   Cependant, la scandinave sentait un certain stress monter en elle. Alors qu'elle se débarrassait de ses bottes avec ses pieds, négligemment jetées sur le côté du fauteuil, ses yeux restèrent fixés au sol. Ses doigts pianotaient lentement l’accoudoir du fauteuil et Nicolas vint s’asseoir en face d'elle. À ses paroles, elle s'inquiétait. Non, c'était impossible, il ne pouvait rien savoir au sujet du laudanum, c'était tout bonnement impensable ! Ce n'est pas bon pour le mental ni pour la santé de se faire d'aussi mauvaises frayeurs... et pourtant Adelheid continuait de s’angoisser toujours autant. Son air tout à fait normal, même compatissant, en était vraiment déstabilisant. Que devait-elle penser ? Était-ce la drogue qui le rendait aussi calme ou bien était-ce juste de la simple gentillesse en retour de son « opération » ?

   Crispée sur son fauteuil, la jeune femme se contenta de répondre en relevant furtivement les yeux :


- Ne t'en fait pas pour moi, ça passera avec le temps...

   Elle ne mentait pas sur ce point là. Ses lèvres rouges s'étirèrent en un faible sourire sur son visage blême. Elle s'appuya légèrement sur les accoudoirs pour se redresser, lentement, bien que la douleur se voyait sur son visage, ce qu'elle tenta de dissimuler derrière la fatigue. Son regard se dirigea à nouveau vers le sol.

- Ce n'est pas que je ne te fasse pas confiance, c'est que... Comment dire... je ne veux pas passer encore une fois pour la petite chose faible de la situation...

   Sa putain de fierté avait frappé. Par le « encore une fois » Adelheid pensait à toutes les fois où on lui ait venue en aide dans sa vie, dans des situations plus ou moins critiques. Désormais elle cherchait toujours à se débrouiller seule au maximum. La norvégienne n'avait eut que peu de chance dans son existence pour « prouver qu'elle pouvait se débrouiller seule », selon elle. À force d'avoir dépendu toujours d'une personne « supérieure » à elle, elle avait développé un certain complexe d'infériorité. Et depuis que Freyja était là, Frig pensait qu'elle pourrait enfin s'en débarrasser. Mais en fait non.

   Ses mains se dirigèrent dans son dos pour défaire les lacets du bustier qu'elle portait. Ayant l'habitude de porter ce genre de vêtements cela alla plutôt vite et le bustier alla donc rejoindre les bottes par terre. C'était ça de moins, de plus que cela ne devait pas aider à faire passer la douleur... Ceci étant fait, elle repensa aux paroles de Nicolas. Adelheid avait un peu peur de l'avoir froissé en refusant son aide.


- Enfin... si cela te fait plaisir, je... veux bien te laisser... m'aider. Mais je ne sais pas si tu pourras grand chose pour moi. Ajouta-t-elle timidement, relevant enfin les yeux du sol.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le samedi 30 avril 2011, 20:24:18
Désormais affalé sur le fauteuil, confortablement installé il écoutait le double discour à la fois mentale et auditive de Frig. Bien que la première ne fusse pour lui perceptible que par morceau, il saisissait dans les grandes lignes son sens.
Sa première impression, presque instannée fut de penser qu'elle faisait sa mijorée en reportant la discussion sur la confiance et en noyant le poisson.
Cependant bien vite, sans même presque à avoir à écouter ses pensées il sû que la raison principale à ce comportement en était loin.

Cette intrusion permanente dans la vie et les pensées d'autrui le déroutait, ce pouvoir fraichement emprunté lui ouvrait les portes d'un monde où la vie privée et le "moi" n'existait pas. Tentant de se concentrer sur les paroles qui sortaient de la bouche de sa bouche plutôt que de ses pensées, il réfléchit aux paroles qu'il pouvait employées en fonction de ce qu'elle avait dit et non pensée.


" Tu sais, mon plaisir n'est pas en question. Il faut juste que tu décides si tu veux que je t'aide.
 Quand à ce que je pourrais faire, je dois dire sinon pour ma défense que dans une autre vie j'ai du être masseur !
Donc tu y réfléchis et tu décides. "
  - Dit il simplement en lui souriant -

La quittant des yeux il la laissa un instant réfléchir seule, pensant qu'elle avait sans doute besoin d'un peu d'intimité. Retournant dans la salle de bain chercher son verre, conscient pourtant des ravages qu'il pouvait occasioner, il fit de nouveau le tour des lieux, jeta un coup d'oeil par la fenêtre à la ville endormie, puis se réinstalla dans le fauteuil et prit la parole l'air un peu gêné.


" Au vu de ce que l'on a...vu, chacun de l'autre. Que l'on a pas forcément compris d'ailleurs et qui justement a tendance à faire que l'on se méfie, il serait peut être judicieux de jouer carte sur table. Je veux dire par là que chacun son tour, on se pose une question et l'on répond par la stricte vérité, du moins tout ce que l'on sait dessus. D'accord? "

C'était un principe intéressant qu'il avait lu dans un bouquin, ça permettait qu'aucun des deux parties ne se sentent lesés parce qu'un aurait a parler en premier et serait exposer trop longtemps au regard de l'autre, ce qui n'était jamais bon quand on dévoilait des secrets un peu honteux.
Il souhaitait qu'ainsi, en se confiant un peu l'un a l'autre, puisse naitre dans le meilleur des cas un peu de confiance et dans le pire...eh bien il ne resterait qu'a improviser.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le mardi 03 mai 2011, 02:00:35
- Bon, eh bien... Je suppose que je ne peux pas refuser, si c'est si gentiment proposé...

   Voilà quelle était sa réponse après ce petit laps de réflexion. C'était un service rendu contre un autre, un peu comme une sorte de paye, même si c'était assez rébarbatif de l'exprimer ainsi. Mais Adelheid pouvait bien se permettre ça, après tout.

- Et comme ça on pourra mettre ta proposition en... pratique, par la même occasion.

   D'une pierre deux coup, mouais. En prenant appuie sur les accoudoirs, la jeune femme se redressa pour enfin se lever, tentant de garder un minimum de fierté dans sa posture malgré la douleur. Elle se dirigea vers le bord du lit, lentement, à son rythme, avant de s'y asseoir dessus du côté où elle serait dos à Nicolas en cet instant. Frig ne savait pas par quoi commencer, enfin si elle le savait, mais elle n'osait pas commencer par ce qui était le plus propice à faire dégénérer la situation. Soit, au Diable ces pensées négatives !

- Pour commencer - puisque tu es galant, n'est-ce pas -, j'aimerais savoir que faisais-tu dehors à cette heure. Enfin... pourquoi tu t'en prenais à ces... gens.

   Sa voix était tremblotante, hésitante. En vérité la scandinave n'osait pas trop se lancer dans ce genre d'interrogation qui pouvait potentiellement mal se finir. Elle sentait très mal les choses, elle était persuadée que tout ça retournerait bien rapidement au réglage de compte. Néanmoins elle s'était promise qu'elle ne hausserait pas le ton, bien qu'elle n'en avait ni le force, ni le courage et ni l'envie.

   Alors qu'elle parlait, Frig déboutonnait sa chemise avec lassitude. Ce qui d'habitude lui prend quelques secondes lui prit presque le double de temps. Finalement sa chemise glissa le long de ses épaules blanches et tomba au sol. À peine arrivée sur les lieux, elle se les approprient déjà en semant çà et là ses vêtements... enfin, bref. La jeune femme put remarquer « quelques » hématomes sur son flanc gauche, sur ses côtes, d'en-dessous la poitrine jusqu'au ventre, probablement jusqu'à la cuisse. Elle se releva, histoire de mieux constater les dégâts.

- Faen, hvordan er dette mulig... marmonna-t-elle avant que sa main n'aille se plaquer contre sa bouche, légèrement « surprise » par cette vision.

   Si elle voyait l'état de son dos... Quoique, c'était tout à fait discutable. D'ordinaire, son dos n'était marqué que de ses deux tatouages en forme d''ouïe de violons épousant parfaitement les courbes de son corps, mais là, c'était assez chaotique. Les ecchymoses avaient encore une teinte « très fraîche », et leur taille variait. Ils étaient plus grand vers l'omoplate mais il y en avait « de bien beaux » jusqu'au haut de sa cuisse, toujours à sa gauche. Et sur une peau aussi pâle qui se marque facilement, cela ne passait pas inaperçu. La seule chose pouvant dissimuler en partie ces blessures de guerre n'étaient que ses cheveux atteignant le bas du dos pour les mèches les plus longues. Au moins, pour se consoler, la norvégienne pouvait se dire que la couleur s'accordait avec celle de son soutient-gorge, rouge foncé, légèrement orné de dentelle noire. Cette alliance de couleur, c'était pour le moins... esthétique. Toujours aussi intriguée par ses blessures, Adelheid appuya doucement sur ses cuisses à travers ses bas. Ah, pas mieux. Elle n'imaginait pas l'état de ses jambes, cela promettait. Ses épaules aussi étaient « abîmées » mais pas autant, tout comme ses coudes.

   Quand même assez tracassée par cette découverte, Frig finit par s'allonger sur le ventre sur le lit, sa tête allant se recueillir dans ses bras. « Wow ». Elle ne s'attendait pas à de tels hématomes, mais elle avait reçu un coup qui aurait pu lui détruire la cage thoracique, sans parler du vol plané que cela lui avait fait faire et de l'atterrissage sans aucune douceur... Au moins ce qu'elle subissait en cet instant était dérisoire par rapport à ce qu'un humain normal aurait ressentit.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le jeudi 05 mai 2011, 22:00:38
La réponse de Frig eu pour effet d’étonner Nicolas. Celui-ci ne s’attendait vraiment pas à ce que celle-ci accepte si facilement après avoir si longuement insisté sur le fait qu’elle ne lui faisait pas confiance.
Décidemment elle ne cessait de l’étonné. Cela voulait-il dire qu’elle lui faisait confiance ? Probablement pas. Disons plutôt qu’elle semblait mettre en réserve son jugement pour l’instant, tant qu’il n’avait pas répondu à ses questions et qu’elle ne pouvait pas se faire une idée plus précise de ses intentions.

D’un côté tant mieux, s’il pouvait échapper à ce climat de tension palpable et lui montrer qu’il n’était pas son ennemi. Non, lui ne l’était pas, son ennemi  c’était…l’autre. Si tenté qu’il soit toujours présent.
Insinuant qu’il était galant et par conséquence qu’il la laisserait commencer elle posa la première question. Nicolas ne releva pas, ni ne la contredit quand à ce jeu de manche qu’elle venait de faire, c’était de bonne guerre et dans une situation similaire il aurait faire de même.
Cependant, en entendant la question il profita qu’elle ne pouvait le voir pour avoir un sourire jusqu’à l’oreille. C’était pour le moins osé ! Au moins elle mettait les pieds dans le plat sans se soucier des conséquences, elle allait droit au but sans se soucier des conséquences.
Soupirant amusé par cette impatience il répondit presque directement.


« Eh bien…tu vas me prendre pour un menteur ou un fou…mais je t’ai promis la vérité non ? Quoi qu’il arrive alors je te la donne. La vérité c’est que je n’en sais rien, à ce moment je n’étais pas maitre de mon corps… quelqu’un d’autre le contrôlait…quelqu’un qui n’était pas moi. »

Il avait répondu d’une traite, sans prendre le temps de réfléchir précisément à sa réponse. Les mots se bousculaient dans sa bouche et dans sa tête et il n’arriva qu’à une réponse incomplète et  peu précise. Ce choix de réponse instinctive était délibéré, il ne tenait pas à ce qu’elle puisse lui reprocher d’y avoir réfléchis trop longuement.

Un autre problème se posait maintenant pour lui, la question du massage. Il n’avait pas exagérer quant à ses talents  mais ceux-ci demeurait latent depuis le temps qu’il n’avait pas pratiqué.
C’était ennuyeux, il n’allait pas lui dire qu’il avait omis de dire qu’il risquait de lui faire plus de mal que de bien le temps qu’il se réhabitue, maintenant que la situation commençait à s’améliorer ç’eut été trop bête.
Réfléchissant sur comment améliorer sa situation et se rendre utile, il songea que pour une fois son démon allait pouvoir se rendre utile. L’ayant temporairement mis au tapis, il devrait se montrer plus enclin à coopérer, si tenter qu’il fut encore présent dans la conscience du jeune homme.  Rien n’était moins sûr à vrai dire. Ainsi il se risqua à faire une demande probablement inutile.


* Une idée pour la soulager un peu de sa douleur ou la guérir ? *

En réponse il ne trouva que l’insulte du silence, pourtant bien décidé à ce qu’on lui réponde il décida de se concentrer sur sa demande. De telle sorte qu’elle résonne dans sa tête un peu comme le son d’une orgue dans une église, ainsi il espérait que sa question deviendrait irrésistible et entrainerait une réponse.
  Cependant cette réponse ne fut pas celle qu’il imaginait, alors qu’il se concentrait il se retrouva projeté au sein d’une vision macabre. Tel un fantôme il ne pouvait qu’observer ce qui se passait sans intervenir dans la scène sanglante qui se produisait, une scène mettant en cause son démon qui s’amusait à faire son sinistre ouvrage de torture sur quelques prisonniers.
Il demandait un moyen d’aider Frig et on l’amenait là ? Il ne comprit pas tout de suite ce que sa demande avait comme rapport avec cette vision, mais étant d’un naturel éveillé il allait bien vite comprendre le maigre pouvoir que pouvait lui offrir le démon.
Analysant la scène dans l’espoir que ceci soit autre chose qu’une plaisanterie il finit par comprendre pourquoi il avait été conduit ici, tout résidait en fait dans la technique du démon en matière de torture. Celui-ci transmettait la douleur la douleur d’un être à un autre par un geste complexe des mains.
Etait-ce tout ce qu’il avait en stock ? Pouvoir transférer la douleur de Frig à… ? Il n’y avait personne hormis lui, il allait donc devoir s’y coller s’il voulait faire quelque chose pour elle.
Après tout était-ce si anormal que ce soit lui qui doive le faire ?

En même temps qu’il prit la décision, la vision se finit. Frig ne semblait pas être revenu pour voir si quelque chose n’allait pas, c’est donc que sa transe n’avait pas duré si longtemps.
En se retournant et en voyant le corps de Frig couvert de bleu en tout genre il se sentit empli de remord pour ce qu’il avait, il ne pouvait sans doute pas réparer sa faute mais il pouvait sans doute l’atténuer.


«  Sinon c’est à mon tour je crois. Tu peux m’expliquer pourquoi tu sembles si…gentille à l’heure actuelle alors qu’un peu avant tu semblais si sanguinaire ? »

S’extirpant du fauteuil il s’assit à coté de Frig, il resta un instant époustouflé par la blancheur nacrée de la peau de la norvégienne, si l’on exceptait les traces de blessures qui faisaient penser à un bagnard elle devait avoir un jolie corps. Même si actuellement elle ressemblait plus à une poupée décousue.
Il ne put s’empêcher de toucher de l’index son tatouage avant de remonter avec ses mains au niveau du cou et des épaules de celle-ci. Commençant son massage au niveau des épaules il annonça.


« Tu me diras si tu ressens un léger picotement ou un mieux à un moment. »

Se décidant enfin à appliquer la technique qu’il avait observé, il dû s’y reprendre à plusieurs fois avant d’en voir et en ressentir l’effet. L’hématome disparaissait et une légère douleur lui était infliger, pas d’hématome visible ni ressentis sur lui mais un picotement qui allait en s’amplifiant jusqu’à un pic de douleur qui semblait aller en s’amplifiant au fur et à mesure qu’il appliquait la technique sur d’autres hématomes.

Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Adelheid Friedrich le mercredi 06 juillet 2011, 23:15:37
   Un peu trop embrumée – ce que l'on peut plus mettre sur le compte de la morphine plus que de l'alcool – elle ne broncha pas au moindre contact physique. Pas un frisson, pas une crispation, rien. À vrai dire, Adelheid n'était plus en état de réagir pour sa propre défense, que ça soit physiquement, ou par les paroles. D'un coup, elle n'avait plus envie de se défendre ou de chercher à avoir raison. Là, d'un coup, tout ça lui importait peu. Voilà ce que c'est de boire juste un peu d'alcool quand on est déjà pas en état de tenir debout... * Quel conne... *

   Alors que les doigts de Nicolas passaient sur ses hématomes, Frig s'attendait presque à grimacer de douleur. Mais ce ne fut pas le cas. Ce n'était pas à quoi elle s'attendait... elle pensait que ça serait douloureux, dans un premier temps. Mais la jeune femme ne ressentait pas ça... pourtant, elle n'était pas assez défoncée pour ne plus sentir la douleur. Elle ne sentait qu'une sensation de chaud sur ses blessures. Non, c'était froid. Enfin... ça oscillait entre les deux. Frig n'était pas en état même de faire une différence entre les deux.

   Adelheid releva la tête, un air mitigé au visage. Il allait sans doute la prendre pour une folle si elle devait lui expliquer le comment du pourquoi et qui sont Frig et Freyja.


- Eh bien... je pourrais répondre la même chose que toi, dire que ce n'était pas moi, mais les choses... sont un peu plus compliquées que ça.

   Elle marqua une pause, cherchant des mots pour former une phrase plus ou moins compréhensible capable d'exprimer toutes ses idées.

- Comme tu as pu le constater, j'ai deux caractères différents. Même très différents... qui pourtant forment une seule et unique personne – moi –. Et je ne sais pas me contrôler, alors des fois... il m'arrive de... de changer brutalement de facette... En ces moments, je deviens totalement incontrôlable... Quand je redeviens mon « moi normal », j'oublie peu à peu ce que j'ai fait.

   C'était encore assez flou dans ses pensées. La scandinave ne se trouvait pas assez douée pour résumer ce genre de situation. Au moins, elle avait réussi à ne pas entrer dans les détails, c'était toujours ça de gagné. Elle ne souhaitait pas vraiment entrer dans le vif du sujet, mais si elle devait en dire plus pour une raison ou une autre, elle le ferait. Sans grande joie.

- Et... ça doit être dans la nature de mon « moi normal » d'être « si gentil », sans doute... Conclut-elle, sans grand enthousiasme.

   Et voilà qui était fait. Adelheid venait de partager quelque chose d'assez personnel, mais bon, elle n'en avait pas vraiment le choix... Puis elle devait bien des explications, aussi. C'était la moindre des choses.

   Pour en revenir au massage, la norvégienne ne se sentait plus qu'un brin engourdie aux divers emplacements de ses hématomes disparaissant à vu d’œil. Sauf que ça, elle ne pouvait pas le voir. Mais elle sentait quelque chose d'anormal ; ce n'est pas normal qu'elle ne ressente aucune douleur. En son fort intérieur, elle se disait que quelque chose clochait. Frig tenta de se redresser un peu et tourna légèrement la tête pour pouvoir apercevoir ce que Nicolas faisait.


- Que... qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-elle en fronçant les sourcils avec un pointe d'anxiété dans la voix.

   Après tout, c'était de son corps dont il était question. Elle avait bien le droit de s'inquiéter.


- Non pas que ça soit désagréable, mais... je veux juste savoir, c'est tout. Ajouta-t-elle, timidement.
Titre: Re : On se laisse aller et on oublie ! [Pv Adelheid Friedrich]
Posté par: Lelouch le dimanche 17 juillet 2011, 19:58:04
Au fur et à mesure qu’il appliquait ce remède, il sentait qu’apparaissaient des courbatures sur son corps cependant il n’aurait pas su dire si celles-ci venait de ce qu’il était en train de faire ou de son précédent combat.
Dans le  même temps il aperçut une trace rouge sur son bras, une trainée écarlate qui semblait grandir tandis qu’il la « massait ».


« Voilà, ça ira pour l’instant. » Annonça t-il un peu épuisé.[/b]

S’éloignant d’elle il se massa à son tour rapidement pour atténuer la douleur des courbatures, ignorant la question de la jeune fille il se mit à l’aise en faisant craquer ses articulations un peu engourdies, les courbatures étaient plus que tenaces et le contrecoup des évènements se faisaient ressentir.

Toc, Toc, Toc. Le bruit irrégulier et sourd de quelqu’un qui frappe à la porte se fit entendre, vu la tenue de Frig il était presque impensable que celle-ci se lève pour ouvrir la porte.
La curiosité prenant le pas sur la douleur ou l’inquiétude, il alla ouvrir la porte avec une mine troublée. Qui pouvait venir frapper à sa chambre à cette heure-ci ?
 

« J’arrive, j’arrive » [/b]

Cependant avant qu’il n’ait pu faire trois pas il tomba a genou en suffoquant, une terrible douleur à la poitrine l’oppressait lui faisant mettre ses deux mains au niveau du cœur. Sa respiration était haletante et pourtant il lui semblait qu’il étouffait, le corps tremblant comme une feuille il avait l’impression que son cœur allait éclater.

Suite à ces douleurs qui lui tordaient l’âme, une hallucination commença à poindre, la pièce semblait se déformée dans une spirale et au centre une sombre armure inamovible avait pris place.
Une armure noire qui semblait taillée dans du magma refroidi celle-ci semblait si sale et encroutée de sang qu’elle semblait presque vivante.
D’une armure ordinaire on aurait pu dire qu’elle aurait été souillée par le sang, ici le sang rouge écarlate semblait complétée parfaitement cette armure organique d’où semblait pousser de nombreuses excroissances tellement celle-ci semblait brute de facture.
Un souffle de fumée sortait du casque à intervalle régulier pour preuve que celle-ci était habitée et qu’on y respirait.

Figer de terreur il ne pouvait que se dire au fond de lui que tout ceci ne pouvait être vrai, que ce n’était qu’un rêve, une hallucination qui finirait bientôt…et le plus vite serait le mieux .
Cependant cela ne semblait pas être le cas, c’était au tour du décor que formait la chambre d’hôtel de voler en éclat, mur après mur tout semblait s’écrouler.
Il avait l’impression que le plus intéressant se passait derrière lui mais il ne pouvait la tête, il émit un son presque inaudible.


« A…garash.. ? »[/b]

L’aspect terrifiant du moment et le sentiment d’irréalité se livrait un duel des plus féroces, sa tête lui disait que c’était impossible mais tout ce qu’il ressentait, ce qu’il voyait semblait prouver le contraire.

* Le plus insupportable dans tout ça c’est de ne pas pouvoir bouger…se sentir si faible, si fragile…*

Quel que soit son désir de bouger, de survivre, d’aider il ne pouvait bouger. Ne se sentant même plus maitre de son corps à cette instant, il en vint à croire qu’il était dominé par une telle stupeur qu’il en était paralysé à jamais.