Ijime (PV Ryuga)

Corps céleste en approche - Taille : 28 990 km² - Probabilités de collision avec la Terre : 100% - Impact prévu dans 26 jours 4 heures 10 minutes et 3 secondes dans la région appelée Patagonie - Pourcentage de victimes  : 100%.

A plusieurs millions de kilomètres de la Terre, Zynarys slalomait entre les astéroïdes qui étaient disséminés entre Mars et Jupiter. Elle avait capté avec sa Bague une conversation téléphonique des plus inquiétantes entre la NASA et la Maison Blanche : une immense météorite avait été repérée et elle approchait des environs de la Terre à une vitesse hallucinante. Même s'il n'était pas certain que le corps céleste entrât en collision avec la planète bleue, l'information avait été gardée secrète afin de ne pas alarmer la population.

Zynarys n'avait pas perdu de temps : après avoir rechargé sa Bague et enfilé en un clin d'oeil sa tenue de Green Lantern, elle prit son envol, ne lui ayant fallu que quelques secondes pour atteindre les portes de l'espace avant de parcourir en quelques minutes la distance qui la séparait de l'astéroïde.

Et elle le vit enfin et resta un long moment à admirer la masse sombre et compacte de cet "exterminateur"... Puis elle secoua la tête : ce n'est pas le moment de rêvasser !

Son souci était de le détruire avant qu'il atteigne la ceinture d'astéroïdes : car dans sa trajectoire, il pouvait en percuter certains - un peu comme au billard - susceptibles de percuter la Terre avant la collision finale. Une sorte de "hors-d'oeuvre" en quelque sorte...

A la rigueur, pourquoi ne pas dévier sa trajectoire ? pensa-t-elle. Tendant le bras, elle fit jaillir de sa Bague un cylindre creux de proportions titanesques et de couleur verte. La météorite s'engouffra à l'intérieur et la jandarienne allongea le tube tout en le faisant plier vers le bas : de cette manière, quand le gros caillou en sortit, il continuait à progresser mais vers une toute autre direction où, selon l'Anneau, il y avait peu de chances qu'il entrât en collision avec une planète habitée.

Elle fit disparaître sa création et retourna sur Terre avec la satisfaction du devoir accompli. Il fallait quand même qu'elle se dépêche car son cours de sport allait bientôt commencer...

oOo

Elle atterrit non loin du gymnase, dans un bouquet d'arbres qui pourraient la soustraire à la vue d'un curieux, et remit sa tenue terrestre. Comme elle allait sortir du couvert des arbres, elle vit un garçon qui sortait des vestiaires et qui semblait jeter des coups d'oeil nerveux autour de lui ; elle n'y fait pas vraiment attention et se dirigea vers le terrain où ses élèves l'attendaient...

Ce jour là, au lycée, les voitures de polices et les camions des légistes avaient substitué les traditionnels bus scolaire. Une étudiante avait été retrouvée morte dans les vestiaires, plutôt dans la matinée, et l’école avait donc fermé pour la journée. Ryuga venait d’arriver sur les lieux, une cigarette aux lèvres, et sa cravate à moitié dénouée, comme à son habitude. Il pénétra sur la scène de crime, où les légistes étaient entrain de prendre des photos, et de recueillir certains éléments. Il posa son regard sur le corps de la victime, et esquissa une grimace en sentant une forte odeur de menthe s’en dégager. Elle était allongée sur le dos, avec l’uniforme typique des pom pom girl du lycée, ses jambes étaient écartées, son haut et ses sous vêtements déchirés par endroits. L’inspecteur fit signe au légiste en chef d’approcher, pour faire le point sur la situation.

-   Alors qu’est ce qu’on a ?

-   Nami Kinawa, 17 ans, étudiante au lycée et capitaine de l’équipe de Pom Pom girl. Selon notre première estimation la mort remonte aux alentours de 11h. Elle a été violée, puis étranglée par son agresseur.

-   Bien, vous avez trouvé des indices ?

-   Pas grand-chose, on en saura plus à l’autopsie.

Ryuga sortit des vestiaires, puis se dirigea dans le hall du lycée, où ses hommes avaient rassemblé tous les élèves et membres du personnel, qui ont été proche du lieu du crime à l’heure où il s’est déroulé. L’inspecteur partait de rien, l’auteur pouvait être aussi bien un élève, un membre du personnel, ou tout simplement un déséquilibré qui voulait « se faire » une pom-pom girl. Alors il fallait commencer par interroger une à une les personnes présentes, et c’est ce que ses hommes étaient déjà entrain de faire. Il s’y attela également, il scruta le hall du regard après avoir jeter son mégot de cigarette, puis s’approcha d’une femme qui patientait seule.

-   Bonjour, inspecteur MIURA, j’ai quelques questions à vous poser.

Il lui montra sa plaque, puis sortit un calepin et un crayon de sa veste.

Je voudrais votre nom et prénom, savoir si vous connaissiez la victime, et ce que vous faisiez à 11h.

Zynarys avait donc fait un bon cours de sport à ses élèves de la section 0. Par "bon cours", comprenez par là un "petit échauffement" au début (30 pompes et 30 abdominaux) avant d'attaquer le cours proprement dit (une course d'endurance de 10 km) pour enfin finir par des étirements (pour éviter les crampes).

C'était sa deuxième semaine de stage et les jeunes gens avaient fini par accepter la jandarienne et même si certains continuaient à émettre des commentaires plus ou moins flatteurs sur sa plastique, ils évitaient de le faire à portée de son oreille : d'une part elle avait l'ouïe fine et d'autre part si la puissance de sa musculature était proportionnelle à celle de son organe vocal, ils se disaient que quand elle devait distribuer des baffes sur la figure, ça devait pas faire beaucoup de bien...

Peu de temps après que les élèves eurent regagné les vestiaires, elle entendit un cri venir de l'intérieur. Aussitôt quelques élèves sortirent du bâtiment, le visage décomposé. Elle s'était approchée d'eux et leur avait demandé ce qui s'était passé :

- Il y a un cadavre à l'intérieur !
- Par les tripes de Zym... Vous avez touché à rien j'espère ?
- N... non madame !

Pendant un moment, elle s'était demandée s'ils ne se foutaient pas de sa gueule mais à voir leurs visages blêmes et leurs expressions horrifiées, elle se dit que ce n'était pas du cinéma. Elle entra à son tour et vit effectivement le corps d'une jeune fille qui devait avoir 16-17 ans et dont les vêtements étaient déchirés.
Zynarys avait déjà vu des cadavres, aussi cette vue ne lui fit aucun effet. Sans se retourner, elle dit à l'un des élèves qui se tenait derrière elle : file-moi ton portable, je vais prévenir le directeur...

oOo

Une demi-heure plus tard, la police était sur les lieux : voitures avec sirènes et gyrophares, bandes de sécurité "police line do not cross" (en japonais bien sûr), ambulance, médecins légistes, photographes...

Zynarys attendait à l'extérieur, en compagnie de ses élèves. Tandis que les policiers étaient en train de les interroger, un type s'approcha d'elle et se présenta comme étant l'inspecteur Miura, tout en montrant sa plaque ; elle lui dit bonjour et répondit aux questions qu'il lui avait posé :

Sakuraoka. Sei Sakuraoka. Je suis professeur stagiaire de sport. Je connaissais la victime de vue. Sinon, à l'heure que vous avez mentionné, je me préparais à aller donner mon cours de sport.

Fronçant les sourcils, elle se souvint de l'élève qu'elle avait vu de loin, sortant des vestiaires et qui avait l'air nerveux...

Elle dit ce détail à l'inspecteur Miura. Je n'ai pas fait attention sur le coup : je pensais que c'était un élève d'une autre classe qui était arrivé en retard à son cours d'éducation physique et qui avait peur de se faire engueuler par son prof...

Ryuga nota les informations que lui donnait la professeur, et une fois de plus, il avait eut du flaire. Apparemment elle aurait vue un suspect sortir des vestiaires à l’heure du meurtre, dans ce genre d’affaire, il est très important de pouvoir trouver un témoin qui puisse identifier le meurtrier, ou même donner quelques indications qui puissent réduire le champ de recherche.

-   Vous pourriez me le décrire ?

L’inspecteur écouta attentivement les indications de Sei, notant chaque caractéristique sur son calepin, ainsi il donnera ces informations à ses hommes, qui interpelleront tous les élèves, ou les personnes proches de la scène du crime, qui correspondent à cette description.

Si vous l’aviez en face de vous, vous pensez pouvoir l’identifier formellement ?

Il lui dit cela en vue d’une possible identification de suspects, comme il y en a dans ce type d’affaire. Le témoin voit plusieurs personnes derrière une vitre sans teint, et doit identifier le meurtrier parmi eux.
Ryuga regardait Sei dans les yeux, et quelque chose lui paraissait étrange… Il était inspecteur et savait donc relever assez rapidement certains comportements humains. Là, cette professeur paraissait tout à fait calme, pour une stagiaire d’à peine deux semaines qui découvre un cadavre dans les vestiaires…

L'inspecteur nota les détails sur son petit calepin puis demanda à la jandarienne s'il pourrait décrire l'individu qu'elle avait vu.

Hum, malheureusement, j'étais trop loin pour voir son visage mais il avait une taille et une corpulence moyennes et une coupe de cheveux courte. Au niveau vestimentaire, il portait un survêtement de sport.

Elle fouilla sa mémoire, essayant de se souvenir d'un détail qui aurait pu la frapper. Elle tourna la tête vers le lieu du crime : le cadavre avait été emmené par l'ambulance depuis une bonne demi-heure et il ne restait que les contours tracés à la craie.

Dire que si j'étais rentrée plus tôt de ma mission dans l'espace, j'aurais pu sauver la vie de cette gamine... pensa-t-elle avec amertume. J'aurais même pu y aller quelques heures après, dans la soirée : la météorite était suffisamment loin de la Terre et de la ceinture d'astéroïdes ; il n'y avait donc pas "le feu au lac", comme disent les terriens... Qu'avais-je donc besoin de me précipiter ?! Bah ! C'est fait de toute manière...

Non, je ne me souviens de rien d'autre... dit-elle d'une voix neutre.

Si vous l’aviez en face de vous, vous pensez pouvoir l’identifier formellement ?

Hum, peut être... Je n'en suis pas sûre...

Elle soutint sans ciller le regard du policier... Elle en avait vu d'autres : celui incandescent de Darkseid, ceux impavides des Gardiens, celui glacial de l'Impératrice Noïra... Ses yeux avaient contemplé tant d'horreurs et de merveilles durant ses voyages à travers l'univers que peu de choses pouvaient l'émouvoir, encore moins le regard d'un fonctionnaire de police...  Au bout d'un moment elle lui demanda : ce sera tout, inspecteur ?

Cette femme intriguait réellement Ryuga, si bien qu’avant de ranger son calepin, il rajouta : « Recherches sur Sei Sakuraoka ». Si cette professeur cache quelque chose, il devrait pouvoir le trouver, mais de là, à ce que ce soit lié au meurtre, il y a une marge. Il porta une main dans sa veste pour prendre une de ses cartes de visite et la tendit à Sei.

C’est tout pour aujourd’hui, mais il se peut que je vous convoque au commissariat.

Il se retourne et fit quelques pas, puis prit son paquet de cigarettes, et vint en mettre une entre ses lèvres, tout en profitant pour regarder les alentours, et essayer d’imaginer comment le meurtre avait put être commis. L’inspecteur rangea son paquet, pour prendre son briquet et allumer sa cigarette. Il fit de nouveau quelques pas, en tirant une bouffée de tabac, puis se retourna vers Sei.

Oh… Et n’oubliez pas de dire à vos élèves de ne jamais se promener seul, que ce soit dans les couloirs, les vestiaires, n’importe où, tant qu'on a pas mis la main sur le meurtrier. Bonne journée Mademoiselle Sakuraoka.

Ryuga regagna sa voiture, pour se rendre dans le fameux bar de Pablo, et assister au tour de chant qu’il ne louperait pour rien au monde.

***

Le lendemain au commissariat, ses hommes avaient put interpeller 5 élèves correspondant à la description qu’avait faite la professeur, et qui étaient présent aux alentours des vestiaires à 11h. Ryuga avait put en profiter pour faire ses recherches sur cette femme, tout paraissait correct, aucun ennui avec la justice, un parcours tout ce qu’il y a plus de classique. Et c’est peut être ça qui semblait le plus improbable, le regard de la personne qu’il a rencontré hier, n’était pas celui d’une femme comme les autres. Il s’attendait à trouver quelque chose d’important, des années de prisons, des parents morts assassinés, enfin ne serai-ce qu’un seul évènement qui puisse expliquer que Sei n’ait pas peur de la mort. Et puis quelque chose attira son attention, elle avait été au  lycée de la ville, il y a 7 ans. Alors par curiosité, Ryuga se fit amener par les archives de l’école, les documents et anciennes photos de classes de cette année là. Là encore, tout semblait en ordre, on retrouvait les résultats de Sei aux différents examens, mais quelque chose gêna l’inspecteur sur l’ancienne photo de classe. La professeur ne donnait pas une impression naturelle dessus… Pour en avoir le cœur net, il alla dans la section d’analyse et recherche du commissariat et fit analyser la photo par un spécialiste. L’avantage d’être inspecteur de police était qu’on pouvait faire examiner toute sorte de chose sans qu’on vous pose de questions. Alors que le spécialiste, devant son ordinateur, venait tout juste de recueillir les dernières données sur la photo, Ryuga vint se poster derrière lui.

-   Alors qu’est ce que ça donne ?

-   Apparemment ton intuition était bonne… La brune n’était pas présente lors de la photo d’origine, elle à été rajoutée avec un montage...

-   Hmm… Oui mais peut être était-elle malade ce jour là, et ils l’ont rajouté juste après ?

-   Impossible. Il y a 7 ans les technologies de montage photo n’étaient pas aussi avancées. Et… Le spécialiste prit une feuille qui venait de sortir d’une imprimante posée à sa gauche, puis la lit et la montra à Ryuga. Je viens d’analyser la photo de la femme qui a été ajoutée, et elle à été prise depuis un appareil récent, aucun appareil de plus de 5 ans ne peut obtenir une telle qualité d’image.

L’inspecteur venait de faire mouche, même si Sei n’était pas liée au meurtre, dans tous les cas elle prétendait être une personne qu’elle n’était pas. Il venait justement de la convoquer pour effectuer l’identification d’un possible suspect dans cette affaire, et il comptait bien profiter de sa venue pour la questionner sur son passé.
Quelques minutes plus tard, Sei se présenta au commissariat, et Ryuga vint l’accueillir.

-   Merci d’être venu. Nous avons trouvé 5 suspects, suivez moi on va pouvoir passer à l’identification.

L’inspecteur la conduisit dans une petite salle, où une grande vitre laissait voir 5 jeunes hommes dans la pièce d’à côté. Ils se tenaient bien droit face à eux, et portaient une pancarte dans leur main avec un numéro.

Ne vous en fait pas, ils ne peuvent pas vous voir. Dit-il, même si la professeur semblait ne pas avoir la moindre crainte. Regardez les bien, prenez votre temps, et si vous reconnaissez l’homme que vous avez vue, dîtes juste son numéro.

Sei les observa un à un, et sans aucune hésitation, elle dit ne reconnaître aucun de ces jeunes hommes. L’enquête de Ryuga était donc au point mort, il fit libérer les suspects, mais il avait quand même apprit quelque chose avec cette identification. La professeur n’avait rien avoir avec le meurtre, car si elle en était l’auteur, ou même ne serait-ce que la complice, elle aurait désigné n’importe lequel de ces jeunes hommes pour le faire accuser à sa place.
Alors qu’elle demanda au policier si elle pouvait partir, celui-ci fit non de la tête, et ouvrit la porte de la salle où il se trouvait en lui faisant signe de la passer.

-   Venez dans mon bureau j’ai encore quelques questions à vous poser.

Quelques minutes plus tard, ils s’installèrent donc dans le bureau de Ryuga. Il était plutôt classique, un carrelage froid à damiers recouvrait le sol, et il était clos par des murs épais blancs. Il y avait plusieurs meubles de rangements tout autour, et un bureau au milieu, avec d’un côté le fauteuil de l’inspecteur, et de l’autre deux autres chaises, où Sei prit place sur l’une d’elles. Une grande fenêtre trônait derrière le siège de Ryuga, couverte par un rideau métallique en accordéon. Plusieurs dossiers étaient éparpillés sur la table, et deux cadres se perdait parmi ces feuilles, l’un représentant son père en uniforme, et l’autre Miya Diablo entrain de chanter sur la scène du bar de Pablo.
Ryuga se pencha en arrière contre son fauteuil, puis s’alluma une nouvelle cigarette, en fixant la soit disant professeur. Après avoir inspiré à deux reprises une bouffée de tabac, il la souffla doucement par le nez.

Alors Mademoiselle Sakuraoka… Vous qui avez fait vos études dans le lycée où vous enseigner maintenant... Comment cela se passait-il quand vous étiez étudiante ?... Vous avez déjà eu des crimes de ce genre ?

L’inspecteur avait malicieusement garder un lien avec l’affaire dans sa question, il voulait essayer de déstabiliser la jeune professeur, si elle sentait tout de suite qu’il avait découvert certaines choses, elle risquerait de se braquer et de ne plus vouloir répondre à ses questions. En tout cas, il allait être dur pour elle de pouvoir répondre à celle-ci, s'il n'avait pas réellement effectué ses études dans cet établissement.

C’est tout pour aujourd’hui, mais il se peut que je vous convoque au commissariat.

Zynarys approuva d'un hochement de tête. Elle s'attendait à ce qu'il rajoutât une phrase du style "Bien entendu je vous demanderai de ne pas quitter la ville..." qu'elle avait vu dans les séries policières américaines ; au lieu de cela, ce fut pour lui conseiller de dire à ses élèves de ne pas trainer seuls dans l'établissement. Comme quoi entre la réalité et la fiction, il y avait une marge...

D'une voix polie, elle souhaita également une bonne journée à l'inspecteur. Elle le regarda longuement s'éloigner dans le couloir des vestiaires. Un sixième sens lui disait qu'il soupçonnait quelque chose chez elle mais il devait avoir du mal à déterminer quoi.

De toute manière, ces humains n'ont pas de perceptions extra-sensorielles... pensa-t-elle. Néanmoins elle devrait quand même faire attention : même si les habitants de cette planète étaient des primitifs, ils n'étaient pas stupides non plus. Il y avait fort à parier que cet inspecteur allât fouiner sur son passé. Elle savait que les documents qu'elle avait créés avec sa Bague étaient plus vrais que nature mais elle pouvait avoir fait une erreur que l'officier de police ne manquerait pas de trouver.

Je me fais des idées ! fit-elle en haussant les épaules. Jetant un dernier coup d'oeil à la scène du crime, elle quitta à son tour les vestiaires. Comme l'école était fermée pour la journée, elle rentra chez elle, afin de mater quelques comics...

oOo

L'ASTÉROÏDE TUEUR DÉVIÉ !

Ce titre figurait en première page dans les quotidiens nationaux japonais, le lendemain de l'exploit de Zynarys, comme le Asahi Shinbun ou encore le Mainichi Shinbun mais également dans les journaux locaux.
La presse étrangère n'était pas en reste : The Emerald Arrow saves the world ! (New-York Times), Nouveau Miracle Vert ! (Le Figaro), God is Green ! (The Guardian)...

Voyant tout danger écarté, le gouvernement américain n'avait pas fait de difficultés pour dévoiler la nouvelle au monde entier, remerciant la Flèche d'Émeraude (c'était le surnom que les médias avaient donné à la mystérieuse personne ayant sauvée Tokyo du tsunami) de son acte héroïque.
Sur la première page se trouvait une photo prise par Hubble du météorite mortel dévié de sa trajectoire, pris dans un immense tube vert brillant.

oOo

Le jour même Zynarys alias Sei Sakuraoka était assise dans la salle d'attente du commissariat, lisant le journal qui commentait l'évènement. L'inspecteur Miura vint, la salua et l'emmena effectuer l'identification.

Hum, ça pourrait être chacun d'entre eux comme ça ne pourrait être aucun d'entre eux... fit Zynarys d'une voix perplexe. Je suis désolée inspecteur, mais l'individu en question était vraiment loin et je lui ai à peine jeté un oeil.

Debout, derrière la glace sans tain, 5 jeunes gens correspondant à la description qu'elle avait fournie la veille. Elle avait bien pris son temps mais au final elle avait été incapable de dire lequel était le véritable criminel.
Elle s'attendait à ce que soit terminé mais apparemment l'inspecteur n'en avait pas fini avec elle puisqu'il désirait lui poser d'autres questions. Zynarys ne fit aucune objection et suivit gentiment l'officier de police vers son bureau. Au passage elle capta une conversation animée entre un petit groupe de policiers et dont le sujet était le gros titre des journaux :

- On a un super-héros qui veille sur nous !
- Tu crois qu'il vient d'une autre planète comme Superman ?
- Moi je dirais que c'est un terrien
- D'où il tire ses super-pouvoirs ?
- Je parie qu'il les tire de notre soleil, comme Superman !
- Euh, le soleil est jaune donc en toute logique il devrait avoir une aura jaune...
- Si ça tombe il doit avoir une base secrète dans le Pôle Nord ou au fond de la mer !
- J'aimerais le rencontrer : je lui demanderai un autographe pour mes mômes !
- Moi je l'épouse sur le champ ! s'écria une femme-policier.

Etc...

Zynarys entra dans le bureau de l'inspecteur qui correspondait en tout point au cliché habituel : des armoires métalliques de classement, un meuble encombré de dossiers, des photos de famille. Elle avait toujours trouvé étrange cette manie des humains de garder des représentations visuelles des membres de leur famille ou de leurs amis, voire même des leurs animaux domestiques...

Elle enleva son blouson et s'assit, observant le jeune homme allumer une cigarette. Ce n'était pas la première fois qu'elle voyait un humain fumer mais elle ne comprendrait jamais chez eux ce désir irrationnel d'absorber de la fumée... Ca doit peut être les aider à réfléchir... pensa-t-elle.

Alors Mademoiselle Sakuraoka… Vous qui avez fait vos études dans le lycée où vous enseigner maintenant... Comment cela se passait-il quand vous étiez étudiante ?... Vous avez déjà eu des crimes de ce genre ?

Oh que non ! fit-elle. C'était, Dieu merci, plutôt tranquille. Bon, il y avait des petites histoires entre certains élèves mais pas au point que ça dégénère en meurtre...

-   Oh que non ! C'était, Dieu merci, plutôt tranquille. Bon, il y avait des petites histoires entre certains élèves mais pas au point que ça dégénère en meurtre...

Ryuga fixait attentivement la jeune professeur, puis il fit semblant d’afficher un air surprit à ces mots. Il allait tenter de la déstabiliser en évoquant un meurtre fictif, pour observer sa réaction. Il se redressa un peu mieux sur sa chaise, posant les coudes sur le bureau.

-   Etrange… Le meurtre atroce de Tamago Naru à pourtant eu lieu quand vous étiez au lycée…

Il laissa volontairement un moment de silence, et en profita pour tirer une dernière bouffée de sa cigarette avant de l’écraser sur un cendrier posé au milieu de la table.

Et puis… Vous n’avez pas l’air d’avoir été déstabilisée par le meurtre de la petite hier… Comme si vous aviez l’habitude de côtoyer la mort…

Ryuga allait de sous entendus en sous entendus, il voulait la pousser à l’erreur, la moindre phrase de travers, il s’en servirait pour étayer ses accusations. L’inspecteur observa Sei dans ses moindres détails… Qui était-elle ? Ses yeux glissèrent sur sa veste, jusqu’à son mini-short, puis furent attirés par l’anneau vert qu’elle portait à son majeur droit. Aucune autre bague ou bijoux, plutôt étrange, surtout que ce n’était pas ce qu’il y a plus de plus discret. Décidément, plus l’inspecteur avançait dans ses recherches sur elle, plus il était évident que quelque chose clochait avec cette professeur.

Après lui avoir répondu, l'inspecteur eut l'air surpris et lui affirma qu'un élève avait été assassiné cette année là, dans l'enceinte du lycée.

Ah ? fit-elle un peu interloquée, relevant seulement un de ses beaux sourcils. En même temps, elle demanda mentalement à sa Bague de lui fournir des informations sur ce meurtre car elle se dit que le policier inventait tout ça dans le but de la déstabiliser. Pourquoi ? Elle l'ignorait.

Négatif - Tamago Naru toujours en vie.

C'est étrange mais je n'ai pas souvenance qu'un homicide ait eu lieu à cette époque, sinon je m'en serais souvenue, vous pensez bien.

Une dernière bouffée et l'inspecteur écrasa sa cigarette dans le cendrier. Jetant un oeil sur ce dernier, la jandarienne vit qu'il était pas mal rempli de mégots. Hum, faudra pas qu'il aille s'étonner si un jour un médecin à la mine de déterré va lui prescrire un scanner, histoire de voir comment évolue sa bronchite...

Et puis… Vous n’avez pas l’air d’avoir été déstabilisée par le meurtre de la petite hier… Comme si vous aviez l’habitude de côtoyer la mort…

Elle reporta son attention sur le fonctionnaire et lui répondit :

Hum, il est vrai que je ne suis pas quelqu'un qui soit du genre à afficher mes émotions dans ce genre de circonstances et on me l'a souvent reproché, mais ça ne veut pas dire que je ne suis ni révoltée ni chagrinée par ce qui est arrivée à cette pauvre jeune fille ; je pense surtout à ses parents : ils doivent être effondrés...

-   C'est étrange mais je n'ai pas souvenance qu'un homicide ait eu lieu à cette époque, sinon je m'en serais souvenue, vous pensez bien.

Visiblement, Sei ne s’était pas laissée prendre au piège tendu par Ryuga, en plus d’être belle, elle était loin d’être stupide, ce n’était pas sans lui rappeler une certain demi-déesse.

Hum, il est vrai que je ne suis pas quelqu'un qui soit du genre à afficher mes émotions dans ce genre de circonstances et on me l'a souvent reproché, mais ça ne veut pas dire que je ne suis ni révoltée ni chagrinée par ce qui est arrivée à cette pauvre jeune fille ; je pense surtout à ses parents : ils doivent être effondrés...

Ryuga se leva de sa chaise, puis se retourna vers la fenêtre, il avança de quelques pas pour observer les alentours du commissariat. Ce n’est pas qu’il aimait particulièrement le paysage, mais c’est juste qu’il avait besoin de réfléchir.
Depuis sa fenêtre, il avait vue sur le grand bâtiment d’une chaine de télévision, qui avait installé un écran géant sur sa façade, afin de diffuser des spots d’informations en continuent. L’inspecteur put constater qu’il parlait encore de cette affaire de météorite, qui a évitée de justesse la terre grâce à une mystérieuse force verte. Il y a encore quelques mois, il aurait pouffé de rire en disant que c’était truqué, mais depuis qu’il était avec une demi-déesse immortelle… sa perception des choses avait changé, et plus grand-chose ne l’étonnait.
Ryuga se retourna, pour croiser son regard avec celui de Sei, puis reprit place sur son fauteuil en face d’elle.

-   Je dois confondre pour Tamago Naru… C’est qu’il s’en est passé des choses cette année dans ce lycée… Entre l’organisation secrète qui avait organisé une orgie dans le gymnase et la prof qui s’était jetée du toit…

Alors que cette phrase pouvait paraître anodine, c’était un nouveau piège tendu par le policier. En effet, l’orgie qui avait été organisé dans le gymnase, s’est déroulée 3 ans avant l’entrée de Sei au lycée, Ryuga s’en souvient parfaitement, parce qu’il n’était pas encore inspecteur à l’époque, et faisait partit de l’équipe de police qui à délogé les étudiants du gymnase. Par contre, cette année là, il y avait bien eut le suicide d’une professeur d’histoire. Il ne détachait pas son regard de Sei, guettant la moindre réaction suspecte.

Apparemment les réponses de Zynarys durent satisfaire l'inspecteur Miura car ce dernier n'y trouva rien à redire. Il se leva de son siège et regarda pensivement par la fenêtre... Puis il se retourna et se rassit.

-   Je dois confondre pour Tamago Naru…C’est qu’il s’en est passé des choses cette année dans ce lycée…
Ben voyons ! pensa-t-elle, amusée en son for intérieur.

Entre l’organisation secrète qui avait organisé une orgie dans le gymnase... et la prof qui s’était jetée du toit…
Oulah, il lâche pas le morceau le gaillard ?! Attends un peu mon coco... Et elle demanda de nouveau par télépathie des informations à la base de données se trouvant sur Oa, via sa Bague ; cette dernière lui répondit par le même moyen :

Orgie dans gymnase : affaire remontant à l'année 2000
Autrement dit, 3 ans avant ma supposée année dans cette école...
Suicide professeur d'histoire - Mlle Akiko Mori - Année 2003
Ok ! Ça, ça correspond !

Plantant ses prunelles émeraudes dans celles de l'officier de police, elle déclara d'une voix de celle qui essayait de fouiller sa mémoire :

J'ai entendu parler d'une histoire de secte, un truc comme ça, mais je crois que ça s'est passé deux ou trois ans avant mon arrivée dans ce lycée. Quant au suicide, je m'en souviens bien puisqu'effectivement j'étais là cette année. Je crois qu'elle était prof d'histoire et qu'elle avait pété les plombs pour je ne sais quel motif... Je ne l'ai jamais eue comme professeur à vrai dire mais c'était une histoire qui avait fait pas mal de bruit...

Mentalement, elle remercia les Gardiens d'avoir crée cette base de données car elle était sacrément utile pour tout Green Lantern qui savait bien l'utiliser ! Les réponses pouvaient se faire à voix haute ou par télépathie, au choix du porteur. Mais cette seconde option était préférable à la première quand on désirait par exemple obtenir des informations discrètement...

Ce sera tout inspecteur ? demanda-t-elle d'une voix neutre.

Là l’inspecteur devait avouer son échec, soit elle avait bel et bien été au lycée à cette époque, soit elle s’était préparée à ce genre de questions pour ne commettre aucune erreurs. Le « Ce sera tout inspecteur ? » prononcé par Sei, même s’il avait été d’un ton neutre, avait un sens victorieux. Il pouvait difficilement faire quelque choce contre elle, avec la simple analyse d’une photo d’il y a 7 ans, et pour l’accuser de quoi ? De falsification de photo de classe ? Alors que toutes les autres données administratives étaient parfaitement en règle…

Ahem… Oui. Vous pouvez disposer… Bonne journée, et désolé du dérangement.

Ryuga regarda la professeur se lever et quitter son  bureau, tout en repassant dans sa tête, les différents éléments qu’il avait découvert sur elle. Il était du genre têtu, et même si pour l’instant il n’avait presque rien, il ne comptait pas en rester là. D’ailleurs il avait toujours cette affaire de meurtre à résoudre, et aura donc l’occasion de revoir cette mademoiselle Sakuraoka.

***

Justement, plusieurs jours plus tard, Ryuga retourna au lycée, et demanda à voir la stagiaire. On lui indiqua qu’elle était en plein cours avec ses élèves, et il décida de s’y rendre. La séance avait lieu sur le stade du lycée, visiblement c’était course d’endurance aujourd’hui. Il faisait chaud, la température avoisinait les 27°, et l’inspecteur ne pouvant pas quitter son costume de travail, avait tout de même retiré la veste, et n’avait donc plus qu’une chemise blanche, dont il avait retroussé les manches. Plusieurs étudiants couraient sur la piste, et il remarqua la silhouette reconnaissable de la professeur sur le bord du terrain, un chronomètre à la main. Il alla à ses côtés, et la salua d’un signe de la tête.

Mademoiselle Sakuraoka… Excusez-moi de vous déranger. Je venais voir si vous aviez remarqué des choses suspectes depuis le jour du meurtre ?

Finalement, l'inspecteur lui dit qu'elle pouvait partir et Zynarys quitta son bureau non sans lui avoir souhaité une bonne journée et une bonne chance pour la suite de son enquête.

Pas fâchée de sortir de ce commissariat ! dit-elle, quand elle se fut suffisamment éloignée du bâtiment.

Marée noire dans le Golfe du Mexique - Urgent - Dérive possible vers côtes américaines - Urgent - Faune et flore marines menacées - Urg...

Rhaaa, c'est bon, ta gueule ! s'écria-t-elle, interrompant les paroles de son Anneau et s'attirant les regards curieux des passants. Eux et leur pétrole de merde ! Peuvent pas trouver autre chose pour faire marcher leurs bagnoles puantes ?!

Après avoir réussi à trouver un endroit discret *, Zynarys revêtit en un tournemain sa tenue moulante noire et verte ** et s'envola vers l'Est.

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On va faire simple : la Green Lantern emprisonne la nappe de pétrole brut dans une immense bulle d'énergie verte et va balancer le tout dans le soleil (tant qu'à faire hein...) puis elle rentre chez lui, avec la satisfaction du devoir accompli, et bla et bla et bla...

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Quelques jours plus tard, alors qu'elle était en plein cours, elle reçut la visite de l'inspecteur. Il faisait chaud et ses élèves étaient en nage sous l'action combinée des rayons ardents du soleil et de l'effort physique qu'ils étaient en train d'accomplir sous l'œil vigilant de la jandarienne.

Bonjour inspecteur ! Comment allez-vous ? dit-elle en se tournant vers lui. Elle portait sa tenue habituelle sauf qu'elle avait troqué son haut de survêtement contre un débardeur qui moulait sa poitrine admirablement développée et qui, chose étrange, décuplait l'enthousiasme et l'esprit sportifs de ses élèves masculins ***. Pour répondre à votre question, je dois dire que je n'ai malheureusement rien remarqué de suspect depuis la fois dernière.

Elle aurait pu utiliser sa Bague pour détecter des traces subtiles que seul son outil pouvaient percevoir mais ce serait en quelque sorte couper l'herbe sous le pied des policiers : elle s'était souvenue d'un épisode de Batman où certains membres des forces de l'ordre pestaient contre le Chevalier Noir car ils trouvaient qu'il marchait sur leurs plates-bandes...

* Les toilettes publiques du centre commercial si ça vous intéresse
** Et sexy, précisons le quand même
*** Voire même de certains élèves féminins...

Les yeux de Ryuga allèrent se perde dans le ciel, puis se plissèrent sous la force des rayons du soleil. A cet instant il repensa à l’évènement qui s'est déroulé, il y a peine quelques jours, cette marée noire évitée de justesse, grâce à la fameuse force verte, qui a carrément projeté le pétrole sous le feu du soleil.
Baissant son regard, il ne put cacher un sourire, en voyant les élèves masculins de la classe de Sei, redoubler d’efforts afin de passer le plus grand nombre de fois possible devant leur professeur. Ainsi ils pouvaient lorgner sur sa poitrine, dont il fallait bien avouer qu’elle était parfaitement mise en valeur par un débardeur moulant. Le policier reposa son regard sur la stagiaire, qui en répondant à sa question lui indiqua n’avoir rien remarqué de suspect depuis le meutre.

Un individu comme celui-ci, récidive dans 90 % des cas. Il faut redoubler de vigilance.

Et il ne croyait pas si bien dire, son regard fut attiré par une petite main qui tapait contre une vitre, dans un bâtiment à quelques mètres de là, qui devait sans doute être la remise où on entreposait le matériel. Cela dura un bref instant, avant qu’elle ne disparaisse sous l’ouverture, mais assez pour que l’inspecteur ne pense pas avoir rêvé. Il fronça les sourcils, et sans répondre aux interrogations de Zynarys, il se mit à courir à toute vitesse vers le bâtiment. Il allait sans dire que si c’était juste des étudiants qui jouaient, il allait passer pour un gros paranoïaque, mais il préférait cela plutôt que d’être passé à côté d’un meurtre.

Plus Ryuga avançait, plus ses craintes se concrétisaient, il pouvait maintenant discerner des bruits sourds, qui ne pouvaient être que des cris. Il porta sa main dans sa veste pour en sortir son pistolet 9mm, et vint emboutir la porte d’un grand coup de pied. Il découvrit un étudiant le pantalon baissé, les mains sur la gorge d’une pom-pom girl, alors qu’avec des coups de reins vifs, il la violait sur un matelas de saut en hauteur. L’inspecteur le pointa de son arme et le somma d’arrêter. Pris de court, le violeur sursauta, et eut le réflexe de tirer une étagère derrière lui, et de s’enfuir en courant à l’autre bout du bâtiment. Ce que Ryuga n’avait pas prévu c’est qu’il y avait une sortie à l’arrière, et donc l’agresseur en profita pour s’échapper par cette porte, et se dirigea à grande enjambées vers la sortie du stade. Le policier à cet instant, aurait bien aimé avoir des supers-pouvoirs, ralentit par les étagères et divers objets qu’avait fait tombé le violeur derrière lui, il n’allait sans doute pas pouvoir le rattraper.

Un individu comme celui-ci, récidive dans 90 % des cas. Il faut redoubler de vigilance.

Je vous comprends inspecteur... Attendez, deux secondes. commença-t-elle avant de reporter son attention sur le stade autour duquel courait ses élèves. Plus que trois minutes ! cria-t-elle à leur adresse. Allez, montrez-moi ce que vous avez dans vos guiboles !

Quand elle se retourna vers l'officier de police pour continuer sa phrase, elle le vit en train de courir à toutes jambes vers un bâtiment qui servait à ranger le matériel de sport. Ah, mais qu'est ce qui lui prend ?!

Elle utilisa alors sa bague pour voir au travers de la remise et vit un jeune homme, pantalon baissé, en train de violer une jeune fille, ses mains crispées autour de son cou... Mais déjà le policier avait atteint la porte de l'édifice, l'ouvrit à toute volée et s'y engouffra. Utilisant toujours sa Bague, elle put voir le violeur s'enfuir, empruntant une autre porte située à l'arrière.

Zynarys siffla la fin de la course et ordonna aux élèves de se regrouper. Puis elle se mit à courser le fuyard. Ce dernier était plus rapide que la jandarienne ne le pensait (la peur sans doute ?) et il allait la distancer.
S'assurant rapidement qu'il n'y avait personne aux alentours, elle tendit sa Bague, matérialisant une paire de bolas de couleur émeraude qui filèrent en tournoyant vers le jeune homme et emprisonnèrent ses jambes. Il chuta sur le sol et la Green Lantern le rejoignit l'instant d'après.

Elle fit disparaître l'objet et l'obligea à se relever, tout en maintenant fermement un de ses bras.