Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 45 mardi 23 février 2010, 23:11:28

« Je vous trouve bien sévère et catégorique dans vos propos, William »

Bien sur, il n’avait pas totalement tort mais de là à considérer que tout être humain agit, consciemment ou non, par intérêt était trop extrême.

« On peut effectivement considérer que le bonheur est quelque chose d’égoïste. Mais la recherche de son propre bonheur peut passer aussi par le fait d’en apporter aux autres sans que cela soit hypocrite. On peut faire plaisir juste pour faire plaisir, sans arrière pensée. Je vous ai embrassé tout à l’heure. Je pense que ça vous a fait plaisir, tout comme à moi et je n’avais pas d’arrière pensée. Certes, je vous ai dit que c’était pour m’excuser mais je l’ai fait parce que j’en avais envie que vous me pardonniez ou non »

Elle soupira. Elle avait un peu de mal à trouver des arguments allant contre les dires du juriste même si elle n’était pas totalement de son avis.

« Vous avez dit que vous payez des impôts par peur de représailles. Mais ce n’est pas du bonheur, même immédiat. Le bonheur n’existe que si la souffrance, l’inquiétude et le trouble sont absents. Or si c’est par peur que vous agissiez cela ne peut vous apporter le bonheur »

Si Marine ne savait pas ce qu’était le bonheur, il avait cependant raison de dire qu’elle le recherchait, comme tout le monde.

« Oui, je pense être à la recherche du bonheur comme tout à chacun. Pour ma part j’aurais tendance à suivre les principes d’Epicure : ne pas craindre les dieux, ne pas craindre la mort, le bien est facile à atteindre et le fait qu’on puisse supprimer la douleur. Je ne suis pas croyante, donc je ne crains pas les dieux. J’ai trop souvent affronté la mort pour la craindre. Je l’accepte tout simplement. Il me reste les deux autres préceptes à réaliser pour atteindre le bonheur. Mais c’est vrai que c’est très égoïste  - elle se tourna vers lui – J’avais raison hier, vous êtes un excellent juriste à qui il est difficile de démonter les arguments, William. Je plains vos adversaires et je suis contente de ne pas en faire partie »

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 46 mercredi 24 février 2010, 14:55:08

          En effet, les ennemis de William Dolan sont à plaindre. Une chose qu’ils ont trop vite tendance à oublier d’ailleurs…

          -Merci, mais si j’étais meilleur j’arriverais à vous convaincre. Que je dise la vérité ou non.
 
          La réaction de Marine n’était pas surprenante. Il est très difficile d’adhérer à la philosophie de William car cela remet en cause toutes les actions désintéressées dont nous sommes si fières. Il fallait trouver un exemple qui lui parlerait d’avantage. Un exemple adapté à son interlocutrice.

          -Lors d’un combat vous essayez de tuer votre adversaire pour protéger votre vie. Normal, me direz-vous. Pourtant je ne suis pas de cet avis. Car peu importe que votre adversaire soit mère Theresa ou un ami, vous essayerez quand même de vous protéger. Alors que vous pourriez vous laisser mourir et sauver une vie qui vous est chère.

          Dolan avait sciemment choisi un exemple sur le thème du combat. Il savait maintenant que Marine est une combattante et donc cet exemple avait plus de chance d’être efficace.

          -C’est une réaction stupide mais c’est justement le fait que nous trouvions cette solution absurde qui met en évidence notre égoïsme exacerbé. Pourquoi mériterions-nous plus que notre adversaire, d’être en vie ? Le sacrifice n’est jamais envisagé lors d’un conflit, quel qu’il soit. Pourtant il y a statistiquement une chance sur deux pour que votre adversaire soit plus méritant que vous.

          C’est ce genre de raisonnement qui conduit quelqu’un à s’affranchir de toute morale. Ce recul vis à vis des actes absurdes de l’humanité qui fait que l’on perd sa foi en la justice. William Dolan est amorale et blasé. Il défendrait les pires crapules sans aucuns remords ni scrupules car inconsciemment, la race humaine le dégoute.
          Le juriste prit un ton froid. Le regard fixé sur l’horizon qu’il défiait de sa harangue.

          -Le droit a compris cette façon de penser. Aussi d’éminents collègues ont inventés le principe de la légitime défense. Cela consiste à ne pas être puni lorsqu’on tue quelqu’un dans le but de se défendre. Mais si on adopte ma théorie alors le meurtre est aussi blâmable que la soi-disant légitime défense. Dans ce cas, pourquoi le meurtre est-il puni ? Parce que ça maintient la cohésion d’une société dont les membres sont enchainés à des règles qui régulent leur égoïsme. Quand à la dimension morale de la justice, elle est discutable. Le droit est le ciment de la société et sa légitimité est assuré par l’éthique. Des œillères pour le peuple si vous voulez mon avis.

          Lorsque l’on est convaincu que tout acte est égoïste. Pourquoi ferait-on preuve de générosité ou de compassion. Pourquoi se fatiguer à faire un effort pour les autres puisqu’il ne s’agirait que d’un moyen pour satisfaire son amour-propre.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 47 mercredi 24 février 2010, 16:44:26

Marine sourit lorsqu’il parla de combat. Elle avait bien compris que William avait volontairement choisi cet exemple pour elle.

« Se protéger est un réflexe naturel pour ne pas dire instinctif mais ce n’est pas toujours le cas. Quand je combattais, je cherchais à rester en vie non pas pour moi mais seulement pour mener ma mission à bien. Si ma mort la faisait réussir, alors je me serais tuée moi-même. Parfois, on préfère recevoir des coups, voir se faire tuer plutôt que de porter atteinte à quelqu’un. Les Cathares se sont laissés martyrisés pour ne pas tuer leurs ennemis. Même chose pour les Chrétiens de l’antiquité ou les Juifs durant la seconde guerre mondiale. Ils n’ont pas cherchés à se rebeller même pour échapper à leurs bourreaux. Ils préféraient mourir pour leur foi ou leur conviction »

Quand au propos de William concernant le droit, la jeune femme se dit qu’il parlait bien là comme un avocat, qu’il était d’ailleurs. Pouvait-elle lui reprocher de vouloir avoir raison à tout prix ? Non, bien sur. C’était son travail de convaincre quelque soit la situation ou l’interlocuteur. Déformation professionnelle, un peu comme elle.

« La morale guide le monde ou c’est l’anarchie. La légitime défense et le meurtre ont certes la même issue, la mort d’une personne mais dans un cas, le meurtre, c’est une volonté consciente, non un instinct de conservation, qui a poussé la personne a tué - elle le regarda bien en face – En ce qui concerne le droit, je ne considère pas que se soit le triomphe de la justice qui s’illustre dans les tribunaux. C’est plutôt le triomphe des avocats. Les avocats défendent bec et ongles leur client, c’est d’ailleurs leur profession et leur sacerdoce, vous en savez quelque chose William. Qu’il soit innocent ou coupable importe peu pour l’avocat, il doit juste défendre son client. Aujourd’hui c’est le meilleur orateur qui réussira à convaincre un jury pas forcément celui qui détiendra la vérité »

Elle avait volontairement, tout comme lui l’avait fait, choisi un exemple qui le toucherait. Marine se demandait si un jour, ils arriveraient à tomber d’accord sur une notion ou une idée quelconque. Elle repartit à observer l’avocat.

« Vous ne devriez d’ailleurs pas être à défendre vos clients ou à travailler pour eux plutôt que de philosopher avec moi ? Ou au moins vous reposez un peu après votre nuit blanche, William ? Ne croyez pas que je n’apprécie pas votre compagnie mais je ne veux pas vous portez tort, c’est tout. Vous risqueriez de m’en vouloir après ! »

William avait les traits tirés mais elle le voyait parce qu’elle savait décrypter les visages. Pour n’importe qui d’autres, il serait parfaitement alerte. Pas pour elle.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 48 mercredi 24 février 2010, 18:27:49

          Le raisonnement se tenait. Il est vrai que l’histoire montre que certaines personnes se sacrifiaient plutôt que de combattre. Les chrétiens pardonnaient à leurs bourreaux mais ils accueillaient la mort à bras ouvert car on leur promettait le paradis éternel. Quand aux juifs, les pauvres diables n’avaient pas vraiment eu le choix. William considérait ces nouvelles données mais il y réfléchirait plus tard. Histoire de les digérer.
          Il se mit à rire lorsqu’elle lui fit part de son inquiétude.

          -Ne vous inquiétez pas Marine. Je ne voudrais pour rien au monde être ailleurs que sur la plage à philosopher avec vous. Et puis, vous n’êtes jamais d’accord avec moi – Il lui sourit – Tant mieux car il n’y a aucun plaisir à prêcher une convertie.

          William avait réussi à guider la conversation sur son métier. Son but véritable car il devait savoir ce que Marine pensait de ses activités. Il ne savait pas vraiment pourquoi ça lui importait mais l’avis de la jeune fille était essentiel à ses yeux. Elle appréciait William, l’homme attentionné qui débattait avec elle. Mais quand était-il de maitre Dolan, avocat sans scrupules à la solde de la mafia…

          -Vous avez raison à propos des avocats. Ce n’est pas une vocation. Rare son ceux qui veulent devenir avocat pour l’amour de la justice. Je n’en fais d’ailleurs pas parti. Quand à la vérité, elle a plusieurs facettes sinon on n’aurait pas besoin de mes talents. On me paye pour mettre en lumière une partie de la vérité. La vérité qui servira mon client. Toux les moyens sont bons pour innocenter les accusés même ceux qui ne le mériteraient pas.

         William scruta le visage de Marine pour y déceler la colère ou pire… Le mépris. Il avait été franc. Même s’il n’avait dit certaines choses qu’à demi-mots Marine était suffisamment intelligente pour décrypter ses paroles. Elle l’aurait su d’une manière ou d’une autre. Autant qu’elle l’apprenne de la bouche de William.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 49 mercredi 24 février 2010, 21:30:38

L’avocat la regardait ou plutôt il l’observait. Pourquoi ? Qu’attendait-il d’elle ? Il lui avait dit ne pas être de ces avocats défendant la justice et le bon droit mais c’était son choix. Marine n’avait pas à le juger pour ça. Elle même avait fait des choses détestables dans sa vie. De plus, il avait été honnête avec elle. Elle n’avait rien à lui reproché.

« Vous défendez vos clients, c’est tout ! Votre choix de défendre des innocents ou des… moins innocents est une histoire entre vous et votre conscience, je n’ai pas à vous juger pour ça. Votre travail est de défendre votre client et vous le faites certainement très bien, William. Le pire serait de mal défendre votre client car vous le savez coupable. Là vous trahiriez votre profession. C’est au juge et au jury de désigner les coupables. Vous, vous avez juste votre travail à faire et vous le faites. Le reste, comme je vous l’ai dit, est une histoire entre vous et votre conscience. Tout le monde a le droit d’être défendu, même les pires êtres de cette planète »

Sa voix était douce mais affirmée. Elle pensait ce qu’elle disait. Le regard de la jeune femme se perdit dans celui de William.

« De plus, ce que vous êtes réellement n’est pas forcément ce que vous montrez dans le monde professionnel. On est parfois obligé de se composer un personnage pour pouvoir faire ce qu’on attend de nous. William Dolan peut-être très différent de Maître Dolan, mais le plus important des deux, c’est William »

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 50 jeudi 25 février 2010, 15:39:49

          William lui sourit. Alors c’était comme ça qu’elle voyait les choses. Elle allait même jusqu’à considérer que les engeances de ce monde méritaient d’être défendues. Pourquoi pas. Ne pas les défendre ça serait s’abaisser à leur niveau. Pourtant ce n’est pas avec ce genre de principes qu’on éradique le mal. Pour détruire le mal, il faut descendre dans la fosse là où il est tapi quitte à salir sa belle cape blanche de justicier.
          Mais peu importe, William avait choisi sont camp. Celui de l’argent. Et bizarrement celui-ci est plutôt du côté des fripouilles. Y’a pas à  dire, le crime paie. Et puis, ça occupe.

          C’était plaisant de savoir que Marine n’avait pas de révulsion pour le milieu sordide de la justice. Toutefois, ce n’est pas ça qui a retenu l’attention du juriste, mais bien : « Le plus important c’est William »

          Le juriste approcha sa main du visage de Marine et lui caressa la joue avec un sourire tendre.

          -Je suis heureux de vous l’entendre dire. J’avais quelques appréhensions à ce sujet. Si seulement l’opinion publique pensait comme vous.

          William regardait les lèvres de Marine. Sa couleur vermeil était une invitation à les prendre en bouche. Mais cette source de plaisir avait un prix ; une mâchoire cassée. « Un prix honnête » lui criait son désir mais William imaginait déjà le doux visage de Marine se refermer. Elle se retrancherait derrière des remparts qu’il ne pouvait briser. Ce prix là était beaucoup trop élevé.
Il ôta sa main et reporta son attention vers l’horizon. Il plissa les yeux pour supporter la domination du soleil qui était maintenant assez haut dans le ciel pour rayonner de toute son intensité.

          -Dites-moi Marine. Vous avez un projet d’avenir ? Car j’ai cru comprendre que vous n’aviez pas d’emploi en ce moment. J’aimerais vous employer comme garde du corps mais vous y verriez du favoritisme. Dommage, je suis sûr que vous excellez dans la dislocation de mâchoires. 

          Il lui décocha un sourire plein d’humour pour souligner sa plaisanterie.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 51 jeudi 25 février 2010, 16:43:45

Lorsque William lui caressa la joue, elle apprécia le contact mais eut très peur qu’il aille plus loin. Elle se rendit compte qu’il avait envie de l’embrasser. Ses beaux yeux verts exprimaient clairement ce désir. Heureusement, il enleva sa main et se mit à contempler l’horizon. Marine en fut soulagée.

Elle ne savait pas qu’elle aurait été sa réaction s’il l’avait embrassé. Elle lui avait promis une gifle s’il essayait mais la jeune femme se demandait si elle le ferait vraiment. Elle n’avait pas plus envie que ça de le frapper et une toute petite voix en elle, lui disait qu’elle en avait peut-être envie. Mais ses réactions étaient parfois instinctives dans ce genre de situation. La peur prenait le dessus et le coup risquerait de partir sans qu’elle en soit vraiment consciente, ni qu’elle le veuille.

Elle porta son regard sur le grand large tout comme lui.


« Dites-moi Marine. Vous avez un projet d’avenir ? Car j’ai cru comprendre que vous n’aviez pas d’emploi en ce moment. J’aimerais vous employer comme garde du corps mais vous y verriez du favoritisme. Dommage, je suis sûr que vous excellez dans la dislocation de mâchoires »

Là, Marine ne put s’empêcher de rire. Il ne dura que peu de temps mais il était des plus spontanés. Il plaisantait à nouveau et Marine commençait vraiment à apprécier ça.

« Je serais beaucoup trop chère pour vous, William »

Son sourire n’avait pas quitté son visage tandis qu’elle se tournait vers le juriste. Elle avait aussi envie de plaisanter.

« Et puis, je risquerais d’être trop envahissante, un vrai pitbull. Je risquerais de m’en prendre à tous ceux qui vous approcheraient d’un peu trop près et vous finiriez par perdre tout votre argent. Non seulement à me payer, dans le mesure où vous arriveriez à vous offrir mes services, mais aussi dans les procès que toutes les personnes a qui j’aurais cassé la mâchoire vous intenteraient car vous seriez mon employeur. Et puis, se serait dommage que toutes les superbes jeunes femmes qui vous côtoient se retrouvent à devoir pratiquer de la chirurgie esthétique. N’est-ce pas William ? »

Son sourire s’était agrandit au fur et à mesure qu’elle avançait dans sa plaisanterie. Ses yeux pétillaient. Cela la transformait totalement. Mais elle redevint un peu plus sérieuse.

« Trêves de plaisanterie William. Effectivement je n’ai pas de travail mais je ne souhaite pas gagner ma vie en vendant mes capacités. Je ne veux plus combattre. Je ne veux plus blesser personne sauf en cas de légitime défense, c’est tout. Après, niveau travail je ne sais pas du tout ce que je peux faire ou pas. Par contre, il va falloir que je trouve assez vite quelque chose ou je vais me retrouver à dormir dehors »

Elle soupira et son regard se porta à nouveau sur la mer. Elle allait vraiment devoir partir à la recherche de quelque chose plutôt que de passer tout son temps à la bibliothèque mais elle ne connaissait rien au marché du travail. Elle ne s’y était jamais confronté, ni même intéressé. Elle espérait juste trouver quelque chose qui la fasse vivre. Se priver, elle connaissait, ce n’était pas très grave. Mais elle allait vraiment devoir se bouger.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 52 jeudi 25 février 2010, 20:10:20

          William s’esclaffa. En effet, vu sous cet angle, elle risquait de lui couter cher. Quand aux femmes qui gravitaient autour de Dolan, il s’agissait d’accusations sans fondements.
          Le futur de Marine ne s’annonçait pas très bien. De nos jours, sans diplôme on ne fait rien. A part des petits boulots à droite à gauche. Elle pouvait aussi devenir criminelle. Un métier d’avenir où l’espérance de vie déterminait le niveau de compétence du malfrat. Bizarrement, il ne voyait pas Marine embrasser cette carrière. Une autre solution était d’épouser un bon parti mais il imaginait mal une femme comme elle se faire entretenir par un homme.
          Oh bien sûr, William pouvait lui proposer d’habiter chez lui et de lui verser un pécule mais c’était une insulte qu’il réservait pour les greluches sans fierté. Insulte qu’elles ne considéraient pas comme tel d’ailleurs. En gros, William leur disait : « Maintenant, je t’achète. Tu vis sur mon argent et tu me dois obéissance sinon je te coupe les vivres ». Et elles, elles le remerciaient. Quelle idiotes !
          Bref, rien à voir avec Marine.

          -He bien mademoiselle il va vous falloir prendre des cours du soir. Mais ne vous inquiétez pas. On ne dort jamais dehors tant qu’on a des amis.

          Il lui sourit gentiment. L’histoire de Marine ressemblant un peu à la sienne dans un sens. Il était arrivé sur terre à l’âge de 16 ans. En tant que noble, il avait déjà reçu une éducation. Bien que n’ayant aucun diplôme il avait réussit à entrer dans une fac de droit en contournant les procédés administratifs. L’acclimatation a été très dure. Il a dû s’adapter à ce nouveau monde où les lois étaient très différentes de celles de Nexus. Tout le système juridique était différent et William a dû travailler dur pour rattraper son retard. Heureusement, il s’est avéré qu’il était brillant dans son domaine. Ses études ont été payées grâce à des richesses qu’il ramenait de Terra et il n’a jamais manqué de rien.

          -Je comprends votre situation. J’ai été moi-même dans une situation similaire ; perdu dans un environnement nouveau sans point d’attache. Mais on peut s’en sortir malgré tout. J’en suis la preuve vivante. Ici, vous pouvez tout recommencer à zéro. Forgez-vous une nouvelle vie en oubliant l’ancienne. Il va vous falloir travailler dur mais le résultat est à la hauteur de vos espérances. – Il se retourna vers elle – Je vous y aiderai, Marine.

          Il ne s’agissait pas de l’assister. William voulait juste lui donner un petit coup de pouce. Avec ses relations c’était un jeu d’enfant et ça ne demandait aucun effort. Encore fallait-il qu’elle accepte son aide, si modeste soit-elle.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 53 jeudi 25 février 2010, 20:42:48

Elle hocha la tête.

« Merci, William. C’est gentil à vous »

Elle réfléchit à ce qu’elle pouvait faire. C’était bizarre, elle n’y avait jamais vraiment pensé. William lui disait qu’il en avait bavé pour arriver là où il en était. La jeune femme voulait bien le croire. Et elle, que pouvait-elle faire ? En soit passer un diplôme ne serait pas forcément complexe. Elle savait qu’elle avait acquis une culture et des connaissances non négligeables. Mais passer un diplôme ou aller à la fac exigeaient certains papiers… qu’elle n’avait pas.

« Je ne pense que le droit soit tout à fait mon domaine – elle rit à nouveau -  Mais la philo ou l’histoire serait plus dans mes cordes. Je pense que j’aimerai bien être prof de philo au lycée ou à la fac. Oui, je crois que ça, ça me plairait – son sourire disparue – Mais aucune chance »

Comment avoir des papiers quand on n’a pas d’existence. Elle ne savait même pas si son prénom était bien le sien. Elle ne savait même pas où elle était née. L’administration était plutôt tatillonne. Elle était une étrangère ici. D’ailleurs où ne serait-elle pas une étrangère ?

Elle comprit d’un coup que même pour travailler, elle allait devoir présenter des papiers mais elle n’en possédait pas. Obtenir un travail serait donc des plus compliqués. A part du travail au noir, elle n’aurait rien à moins de trouver une âme compatissante. Mais les bonnes âmes se faisaient rares. Son regard, perdu dans le vide, revint vers William. Il était dans le droit, il pourrait peut-être lui dire ce qu’il en était.


« William, j’ai une question pour l’avocat. Comment fait-on pour avoir des papiers d’identités quand… on n’existe pas ? »

Cela la blessait beaucoup de le dire. Physiquement, elle était vivante mais juridiquement, officiellement, elle n’existait pas. Elle n’avait personne. Si elle mourrait, personne ne le remarquait, ne s’en soucierait. Les larmes perlèrent à ses yeux. Elle n’était même pas une ombre ou un fantôme. Elle n’était rien. Elle n’existait pas.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 54 samedi 06 mars 2010, 13:41:11

       William essaya de s'imaginer Marine en tant que professeur. Cela lui irait assez bien même s'il ne pouvait pas comprendre cet engouement pour l'enseignement. Le juriste aurait l'impression de perdre son temps en transmettant son savoir si durement acquis, en échange d'argent. Pourquoi prendre le risque que d'autres le surpasse? Quelle folie de contribuer à sa propre destitution! Dans la compétition qu'est la vie, Dolan ne voyait pas comment on pouvait se permettre d'aider les autres à nous surpasser.

       Cependant, William ne dit rien. Il se contenta de hocher la tête en attendant la suite. La jeune fille allait lui faire part de ses doutes, il n'avait qu'à attendre. En réponse à ce silence, la question de Marine arriva. L'avocat sourit. Ce n'était pas un problème très grave. Lui-même avait été dans ce cas il y a très longtemps. Un peu de manipulation, une bonne maitrise des procédures, un zeste de corruption et William Dolan, Japonnais, née à Kobe en 1982, était apparu sur les registres.

       Tout en se tournant vers Marine, il ouvrit la bouche pour répondre avec légèreté mais il se tut lorsqu'il vit son expression peinée. Une larme qui s'accrochait désespérément aux cils de la belle était en pleine lutte avec la gravité. Ce spectacle aurait dû chagriner le gentleman mais il était trop captivé par l'éclat des larmes qui reflétaient l'astre solaire comme des centaines de diamants. William convoitait ces joyaux et sans vraiment s'en rendre compte il se rapprocha de celle qui les détenait. Il passa un bras autour de sa taille et la serra contre lui.

       -Ceux ne sont que des papiers Marine, dit-il avec une voix douce. L'avocat ne peut rien pour vous mais William se fera un plaisir de vous fournir ce dont vous avez besoin. Ça ne me coute rien. J'ai des contacts qui se feront un plaisir de me rendre ce service.

       Un mensonge. Obtenir des papiers officiels n'était pas si aisé. Il est possible d'acheter de faux papiers pour une somme conséquente mais une recherche dans les archives permettait de percer la ruse. Pour pouvoir vivre en toute sérénité il fallait s'inscrire dans les registres et pour cela il fallait soudoyer l'administration. Mais le juriste l'a déjà fait; il peut recommencer.

       Une fois que cela sera fait, il donnera fièrement ses nouveaux papiers d'identités à la belle. Il pourra ensuite passer son temps à se plaindre sur la simplicité avec laquelle il a récupéré ces documents officiels.
       Et ce dans le but de préserver la fierté de Marine, cela va de soi.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 55 samedi 06 mars 2010, 15:10:10

La jeune femme se sentait perdue et seule. Elle avait toujours été seule mais c’était devenue tellement habituelle qu’elle n’y faisait pas attention. Cependant, cette solitude lui sauta brutalement au visage. Le fait de réfléchir à cette absence de papier lui mettait cette solitude en gros plan vu que personne ne pouvait affirmer la connaître ou savoir qui elle était. Ça lui minait le moral.

C’est cet instant que choisit William pour lui enserrer la taille avec son bras. Marine aurait du se raidir et lui dire d’ôter sa main et son bras mais elle n’en fit rien. Elle acceptait ce geste de réconfort curieusement ça lui faisait du bien. C’était la première fois que quelqu’un avait un tel geste pour elle. Sans vraiment s’en rendre compte, elle se serra contre lui et ferma les yeux. Elle essayait de se dire qu’elle n’était pas seule. La voix douce du juriste la tira de sa rêverie.

« Ceux ne sont que des papiers. L'avocat ne peut rien pour vous mais William se fera un plaisir de vous fournir ce dont vous avez besoin. Ça ne me coute rien. J'ai des contacts qui se feront un plaisir de me rendre ce service »

Cela semblait si simple à l’entendre. La jeune femme se rendit compte alors de sa position et de son laisser aller. Elle se redressa et rouvrit les yeux.

« Comment comptez-vous m’obtenir des papiers ? J’imagine bien que ça ne tombe pas du ciel et je n’ai pas d’argent pour pouvoir m’offrir des faux papiers »

Elle était perplexe. Même si elle n’avait que de vagues notions en droit, elle ne voyait pas très bien comment le jeune avocat allait faire. Maintenant, ce n’était que de vagues notions et il en savait bien plus qu’elle. Elle décida de lui faire confiance.

« Si vous pouvez m’avoir ses papiers, je ne vais pas dire non. Si je veux essayer d’avoir une vie je peux difficilement faire sans ! »

Le bras de William était toujours autour de sa taille. Elle posa sa main sur la sienne et l’écarta de sa taille.

« Merci pour le… réconfort mais ça va aller à présent »

Comme toujours, sa nature reprenait le dessus. Elle avait repris son assurance et son attitude froide, du moins en apparence. A l’intérieur, elle avait plus de mal à se reprendre mais elle faisait en sorte de ne pas le montrer. On lui avait appris à ne jamais se montrer faible et se laisser aller comme elle l’avait fait, c’était le montrer. Une chose qu’elle ne pouvait pas accepter d’elle-même.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 56 samedi 06 mars 2010, 17:01:43

       Bien, au moins il avait réussi à la réconforter. Le fait qu'elle l'ait repoussée montrait qu'elle était de nouveau dans son état normal. William était satisfait qu'elle ne refuse pas son aide. De toute façon, ce n'est pas comme si elle avait le choix. Elle avait autant besoin de ces papiers que lui avait besoin de les lui procurer. La question était de savoir pourquoi il avait tellement envie d'aider Marine. Une théorie déconcertante est qu'il pourrait être amoureux d'elle.

       William se massa les tempes puis posa ses yeux vert sur la femme à côté de lui. Il n'avait qu'à passer un coup de fil et occuper Marine quelques minutes. Des hommes à la solde de l'avocat se pointeraient sur la plage et l'embarquerait. Personne n'en saurait rien puisqu'elle n'existe pas. Il l'enfermerait dans son entrepôt sous son building. William imaginait le regard de haine qu'elle lui lancerait, les cris, les injures... Il la ferait passer à tabac pour la rendre plus docile. Et après, la vendrait-il sur Terra pour se débarrasser définitivement d'elle ou bien en ferait-il son esclave personnelle? Ce plan était d'une logique imparable, il fallait en convenir. Ces sentiments qu'il éprouve, ils seraient balayés par sa cruauté. Il n'avait qu'un coup de fil à passer pour tout arrêter, en finir avec cette lubie.

       D'habitude la planification de ce genre de projet le purifiait de tous sentiments mais là, ça le rendait morose. William avait souvent recours à cette stratégie pour ne pas être attendri par un terranide condamné à l'abattoir par ce bon vieux Dolan. Pour un esprit faible, la culpabilité était trop dur à supporter mais William ne pouvait laisser cette faiblesse se mettre sur le chemin de son ambition dévorante. Il devenait alors beaucoup plus cruel qu'il n'est, afin d'engloutir sa compassion sous un torrent de haine. D'habitude, c'était efficace mais pas cette fois.

       William regardait toujours Marine, une profonde tristesse imprimée sur son visage. Il s'en fichait.

       -Je n'ai qu'à demander une faveur à mon contact au ministère de l'immigration, commença-t-il d'une voix monocorde. Nous ferons une demande de naturalisation pour la réfugiée politique que vous êtes. Quelques pots de vin ou des menaces pour les plus honnêtes de ces messieurs les magistrats, des procédures aussi inutiles qu'ennuyantes et vous obtiendrez la nationalité japonaise avec les papiers qui vont avec.

       Simple. La routine pour William, mais il se doutait que Marine risquait d'être plus frileuse que lui. Pourtant, c'était la seule solution pour que Marine ait ses chances dans sa nouvelle vie. Elle l'avait dit elle-même; sans papier, elle n'existait pas.
       William lui jeta un regard curieux. «Alors petit ange, accepteras-tu de salir tes plumes?»

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 57 samedi 06 mars 2010, 19:56:31

« Je n'ai qu'à demander une faveur à mon contact au ministère de l'immigration. Nous ferons une demande de naturalisation pour la réfugiée politique que vous êtes. Quelques pots de vin ou des menaces pour les plus honnêtes de ces messieurs les magistrats, des procédures aussi inutiles qu'ennuyantes et vous obtiendrez la nationalité japonaise avec les papiers qui vont avec »

Marine tourna brusquement la tête vers lui, surprise. Au vu du regard vert de William, lui, l’observait depuis quelques minutes. Elle ne s’attendait pas à cette réponse. Qu’il puisse l’aider, elle l’espérait mais de là à verser des pots de vin ou menacer, il y avait deux poids, deux mesures. Et puis, des pots de vin, elle se doutait que ce genre de magistrats ne devait pas se contenter de quelques yens. Quand aux menaces, elle n’en était pas particulièrement fan.

« Alors je crains de ne pas avoir de papiers avant longtemps, William. Je n’ai pas les moyens de payer ce… genre de transactions et il est hors de question que vous payiez à ma place. Pour les menaces, je préférerai faire sans. S’il n’y avait eu que cette solution, même si elle ne plait pas, à la limite, mais je ne me vois plus faire ce genre de choses – elle haussa les épaules et lui sourit – C’est gentil à vous d’avoir voulu m’aider. Tant pis pour les papiers, je me débrouillerai, je l’ai toujours fait, je continuerai. J’arriverai toujours à gagner un peu d’argent d’une manière ou d’une autre et puis, il m’en reste encore un peu »

Elle essayait de plaisanter et de le rassurer. Elle ne voulait pas qu’il puisse s’inquiéter pour elle. Elle arriverait bien à trouver quelque chose. Du moins, elle l’espérait mais inutile de causer plus de soucis au jeune juriste.

Le vent glacé souffla sur eux brusquement. Marine resserra sa cape sur elle. Puis elle sortit ses mains et souffla dessus pour les réchauffer. Ils allaient finir congeler avec ce vent froid.

Il devait bien être neuf heure, peut-être plus. Marine se sentit brusquement fatiguée. Ça lui arrivait souvent. Ses nuits étaient trop agitées pour être reposantes et le fait de se réveiller tôt n’arrangeait rien. Elle savait aussi que ça ne durerait pas mais elle devait bouger un peu. Elle regarda William, le sourire toujours aux lèvres.


« Dites-moi, William, ça vous dirait de boire un café avec moi ? Si vous voulez toujours de ma compagnie. Après je vous laisserai retourner auprès de vos clients »

Curieusement, alla avait envie qu’il accepte. Décidément, sa compagnie lui devenait de plus en plus agréable.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 58 dimanche 07 mars 2010, 14:41:27

       William était désolé pour elle mais surtout, il s'en voulait terriblement. Il n'y avait aucune raison de lui dire comment il aurait obtenu ces papiers. C'est d'ailleurs ce qu'il comptait faire. Pourtant il lui avait révélé la procédure pour obtenir une identité en toute illégalité. C'était sortit tout seul comme s'il était un spectateur impuissant tandis que son amertume prenait les rênes de sa raison. Quel idiot!

       William aurait beaucoup de difficultés à la faire changer d'avis car il est très compliqué de pervertir une âme qui a déjà connu la souillure. Alors qu'il est aisé de corrompre un innocent en lui susurrant des promesses et des rêves ou en l'inondant de sophismes, car pour lui le vice est un inconnu tentateur. Il n'en est pas de même pour ceux qui connaissent les immondices du mal et qui en sont sorti. Mais à la fin, la pression d'une vie difficile et précaire saura peut-être la faire changer d'avis.

       Toute personne a une valeur marchande. La valeur de William est sa connaissance du droit, son talent d'orateur et son manque de scrupules. D'autres vendent leur charisme ou leur science. La valeur de Marine réside dans son savoir mais il est inutilisable dans le monde du travail sans une identité. Elle est sans doute doué au combat mais elle refuse d'utiliser ce talent également. Alors quoi d'autre? Son corps?

       Malgré sa déception, William ne dit rien. Impassible. Il parvint néanmoins à réaliser une ébauche de sourire lorsqu'elle l'invita à prendre un café.

       -J'en serais ravi. A condition que ce soit moi qui invite.

       Il lui décocha un sourire triomphant avant de l'entrainer vers le parking de la plage. Après l'avoir averti qu'il conduisait comme un manche, il lui ouvrit galamment la portière puis s'installa lui-même au commande du bolide. Le moteur s'alluma en lançant un rugissement sourd qui ne laissait planer aucun doute quand à sa puissance. Cependant, la voiture progressa à une allure raisonnable jusqu'au centre ville.
       William parvint à trouver une place près d'un restaurant aux allures chic sans pour autant être un palace. Le genre de restaurant que William appréciait ; assez distingué pour donner aux femmes un carte du menu sans les prix et assez modeste pour ne pas faire une cérémonie à chaque fois qu'un plat est servi.

       -Je vais souvent là pour petit déjeuner, expliqua-t-il après avoir ouvert la portière pour sa dame.

       Il lui offrit son bras et la mena jusqu'à l'aboutissement de leur quête d'un café chaud et, surtout, chargé en caféine. Le restaurant était un ancien bâtiment; les murs étaient recouvert de tapisserie dont les tons rouge et orangé donnaient une atmosphère chaleureuse. Les piliers de marbres rose qui soutenaient une voute en pierre blanche et les dorures étaient là pour rappeler la signification du mot «luxe».
       Un serveur vint à leur rencontre et s'enquit de leur désir. William demanda une table calme situé au fond de la salle. Le serveur les y conduisit et sortit deux menus de nulle part. Lorsque celui-ci disposa pour les laisser se concerter, William se permit un petit sourire.

       -Ils servent les meilleurs cafés de toute la ville mais n'hésitez pas à commander ce qui vous fera plaisir.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 59 dimanche 07 mars 2010, 18:28:42

Il lui adressa un sourire avant d’accepter sa proposition sous condition que se soit lui qui paye l’addition. Elle ne chercha pas à l’en dissuader. Il faisait partie de ses hommes qu’on appelle gentlemen. Elle aurait pu protester mais elle se doutait qu’il ne l’entendrait pas de cette oreille. Elle n’avait aucune envie de le contrarier alors elle s’abstint.

Il se releva et lui tendit la main pour l’aider à se lever à son tour. Ils se dirigèrent alors vers le parking. Une seule voiture y était garée, une voiture de sport. Marine n’en était pas étonnée. Il l’installa avant de prendre place derrière le volant. Il lui dit qu’il ne conduisait pas bien. Elle faillit lui dire de lui donner le volant, elle avait l’habitude de conduire et de conduire vite. Mais elle ne dit rien, lui laissant le plaisir de la conduite. Elle apprécia le confort de la voiture et au son du moteur, elle se dit que c’était dommage de l’utiliser en ville.

Il l’emmena jusqu’à un restaurant qu’il semblait affectionner pour prendre son petit déjeuner. Comme toujours, il lui ouvrit la porte et lui tendit son bras pour la guider jusque dans l’établissement. Ce dernier était des plus luxueux selon les critères de la jeune femme. Un serveur se dirigea tout de suite vers eux quand il aperçut William montrant par là l’importance de l’avocat. Selon le souhait de ce dernier, le serveur les plaça un peu à l’écart des autres tables de la pièce. Il leur donna la carte et les laissa faire leur choix.


« Ils servent les meilleurs cafés de toute la ville mais n'hésitez pas à commander ce qui vous fera plaisir »

La jeune femme consulta la carte et fut surprise de n’y voir aucun prix. Elle releva la tête de la carte et ne pu s’empêcher de sourire en le regardant. Une nouvelle attention du jeune avocat. Elle se replongea dans la multitude des produits proposés par le restaurant mais son choix était déjà fait.

« Un café sera parfait pour moi, merci - Elle reposa la carte devant elle – C’est un très bel endroit ici. Il n’y a pas à dire, vous avez un goût très sûr, William. Un beau manoir, une jolie berline, une magnifique voiture de sport »

Elle lui souriait. Elle se rendit compte que son sourire n’avait pas quitté ses lèvres depuis la plage. Habituellement, elle se serait retranchée derrière sa façade de glace en arrivant dans un tel endroit mais avec William, elle se sentait en sécurité. C’était comme si c’était lui son rempart. Marine se dit qu’elle devait faire attention à ne pas trop s’attacher à cet homme ou elle risquait de souffrir. Après tout, ils n’avaient rien en commun. Ils évoluaient dans deux mondes différents et il finirait par repartir dans sa sphère de clients à défendre et de procès à gagner.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio


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