Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Une pause s'impose (Terminé)

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

William Dolan

E.S.P.er

Une pause s'impose (Terminé)

dimanche 14 février 2010, 22:40:25

   Il est 12h47, nous sommes le 12 janvier. L’activité du cabinet Dolan avait baissé. Il était l’heure de manger et les employés s’étaient égayés dans la ville à la recherche d’un encas bien mérité. Mais pas pour William dont les responsabilités le tenaient éloigné des préoccupations telles que la faim.
   Cent milles idées tourbillonnaient dans la tête de maitre Dolan. Beaucoup de décisions à prendre, de problèmes qu’il devait résoudre. Le stress était monnaie courante pour lui et il savait le gérer. Cependant, ça faisait un certain moment qu’il passait ses nerfs sur son jardin zen, touillant le sable avec son râteau en bois et positionnant les galets de manière esthétique. C’était un cadeau de ses employés pour son anniversaire ; une attention amusante et touchante qui lui avait fait très plaisir. Comme quoi même dans des sociétés qui visaient le profit en faisant fi de la morale, on pouvait passer des moments simples et agréables.

   Non, décidemment il n’arrivait pas à se concentrer. Prendre un peu l’air lui ferait le plus grand bien. Une pause s’impose. William prit sa veste et se prépara à quitter son bureau. Il jeta un regard hésitant à son attaché-case et décida finalement de prendre une « vrai » pause. Il sortit donc de son bureau en y enfermant ses soucis et ses obligations.
Après, une longue descente en ascenseur, William sortit de l’immeuble sans prêter attention à la plaque d’or gravé où on pouvait lire « Cabinet Dolan. Droit Pénal. ». Une berline l’attendait garé juste devant l’entrée. Le chauffeur vit William arriver et lui ouvrit la portière avec un sourire sincère.

- Bonjour monsieur Dolan, où désirez-vous aller ? demanda-t-il.

- Bonjour Ideki. J’aimerais profiter de votre sagesse pour me trouver un bon restaurant, répondit William en entrant dans la voiture.

   Le chauffeur fit un hochement de tête et se mit au volant de l’engin. Celui-ci s’inséra dans la circulation et progressa lentement dans le centre ville. A travers les vitres de la berline, William regardait les rues défiler, les visages anonymes qui passaient et qu’il oubliait quelques secondes plus tard. Au bout, d’un quart d’heure la voiture s’immobilisa devant un petit restaurant que Dolan connaissait vaguement. Il n’y avait jamais été mais le changement lui ferait du bien.

   - Vous y êtes monsieur.

   - Merci Ideki, ne m’attendez pas. Allez manger vous aussi.

   Maitre Dolan était un bon patron. Il savait être généreux avec ses employés alors qu’avec le salaire dont ils bénéficient, il pourrait très bien les traiter comme des moins que rien, qu’ils ne s’en plaindraient pas pour autant. Cependant, il ne cherchait pas leur amitié. Il aurait très bien pu inviter Ideki à manger avec lui mais il y avait des limites à ne pas franchir. Toute la subtilité était là ; entretenir de bonne relation avec ses employés sans pour autant leur faire oublier qui commande. C’est essentiel.
   William poussa la porte de l’établissement et observa le restaurant. Ideki avait très bien choisi. Il régnait une ambiance calme. Les lampes, avec des abas jours bordeaux, éclairaient les lieux d’une douce lumière tamisée. Les tables étaient séparées par des cloisons d’un mètre de hauteur qui assuraient l’intimité des clients. Cet endroit était tout à fait charmant.
   Une serveuse qui avait vu William entrer vint à sa rencontre et le conduisit à une table. Lorsqu’il fut débarrassé de l’inconfort de sa veste, l’avocat s’installa sur le siège rembourré et parcourut le menu des yeux. Il avait des envies de fruits de mer. Les douceurs Marine le détendrait surement.
« Modifié: vendredi 03 septembre 2010, 09:42:13 par William Dolan »

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 1 dimanche 14 février 2010, 23:27:27

Marine avait passé sa matinée à la bibliothèque. Son endroit favori, celui où elle trouvait le silence et le plaisir du savoir. Elle y était arrivée très tôt, dès l’ouverture, à huit heures. Si elle s’était ouverte avant, Marine s‘y serait précipité. Mais elle se contentait de suivre les horaires affichés à l’entrée de la bibliothèque.

La guerre des Gaules de César et Les Histoires d’Hérodote avaient été ses lectures de la matinée. Elle aimait beaucoup les auteurs antiques. Lorsqu’elle leva la tête de son ouvrage, ses yeux tombèrent sur l’horloge accrochée juste en face d’elle. 12h58. Elle ne pensait pas qu’il était aussi tard. Elle aurait bien sauté son repas pour continuer sa lecture mais elle avait déjà sauté son petit-déjeuner. De plus, son repas d’hier soir ne s’était composé que d’un simple sandwich. Son estomac d’ailleurs se fit alors une joie de se rappeler à elle. Un gargouillis se fit entendre. Bon, plus le choix. Elle allait devoir se restaurer. Elle referma son livre, le rangea dans les étagères et sortie de la bibliothèque.


Le soleil brillait, elle fut éblouie. Elle mit sa main au-dessus de ses yeux comme une visière pour se protéger. Elle ne savait pas où aller manger. La jeune femme décida de se rendre au centre-ville. Elle y trouverait bien un endroit où déjeuner. Elle marcha un moment au travers des rues mais finit par tomber devant l’enseigne d’un petit restaurant sans prétention. Elle regarda la carte. Elle lui plaisait et les prix aussi. Elle entra dans le petit restaurant. Elle apprécia l’ombre et la fraicheur du restaurant. Sa tenue lui tenait chaud aussi, mais pour rien au monde, elle ne se serait habillée autrement. Sa jupe longue noire en satin qui arrivait au sol et recouvrait ses bottines, son chemisier blanc à manches longues et évasées et son corset noir en dentelle brodé. Une tenue et un style qu’elle affectionnait. Aujourd’hui, pour souffrir un peu moins de la chaleur, elle avait attaché ses cheveux châtains-roux avec un ruban noir.

Une serveuse vint à sa rencontre.

« Bonjour, madame. Une table pour une personne ? »

Marine acquiesça. Comme toujours son visage n’exprimait rien. Elle restait toujours impassible. Elle paraissait froide et indifférente. Son visage n’exprimait que très rarement ses sentiments. Un travail de longue haleine du à son entrainement passé.

Elle suivit la jeune femme et s’installa. Elle prit la carte et se demanda ce qu’elle allait prendre. A nouveau, son estomac se rappela à elle. Elle regarda la serveuse.


« Une entrecôte se sera parfait. Merci »

Elle redonna la carte à la jeune fille et regarda fixement son verre en face d’elle.

*J’aurai du amener un livre avec moi !*

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 2 lundi 15 février 2010, 14:57:26

Un ange passe ! Bien que le silence règne dans le restaurant, ce n’était pas au sens figuré que cette expression prenait tout son sens. Une dame venait juste d’entrer. Une œuvre de la nature qui ne souffrait d’aucuns défauts. William aimait penser que certaines femmes étaient faites par des artistes célestes. Ils créaient des nymphes puis les laissaient s’abimer sur terre. Quel gâchis… «Monsieur ?». Bien sûr, William n’y croyait pas mais c’était tellement apaisant d’y penser. Entretenir le maigre espoir que nous ne sommes pas qu’un amas de chair qui pense. Lorsqu’on regardait cette femme il était difficile de croire qu’il n’y à rien d’autre que la matière, sinon pourquoi William était tant attirer par elle. « Monsieur ? » Son attention était entièrement dirigée vers cette femme qui évoluait dans ce monde trop imparfait pour elle. L’avocat était tellement captivé par sa beauté qu’il en oubliait la serveuse qui essayait d’attirer son attention depuis plusieurs minutes. « Monsieur ? Votre commande. »
William sortit enfin de sa torpeur et tourna la tête vers la jeune fille qui le regardait bizarrement.

   -Excusez-moi, j’étais ailleurs. Je prendrais une douzaine d’huitres et un tourteau, s’il vous plait.

La serveuse hocha la tête et allait se diriger vers les cuisines lorsque William la retint.

   -Un Fronsac, fit-il

   -Je vous demande pardon, rétorqua la serveuse en lui lançant un regard inquiet.

   -un Canon-Fronsac. C’est un bordeaux. Il a ira parfaitement avec l’entrecôte de cette dame, fit-il en fixant Marine. Mettez le sur ma note je vous prie.

La serveuse fronça les sourcils et acquiesça. Elle jeta un dernier regard à cet étrange jeune homme puis se retira d’un pas pressé. William sentit quelque chose lui serrer l’estomac ; c’était le stress. Il regrettait déjà d’avoir commander cette coupe. Cette jeune fille devait se faire aborder au moins cinq fois par jour et il doutait vraiment qu’elle accepte un verre de vin venant d’un inconnu. Mais bon, alea jacta est. Et puis, ça lui ferait du bien de se faire éconduire. C’est bon pour la modestie.

Quelques minutes plus tard, la serveuse revint dans la salle avec un verre de vin posé sur un plateau. William fit semblant de ne pas la voir, se concentrant sur son menu et plus précisément sur la liste des desserts qui sur le moment, était absolument captivante. La serveuse s’arrêta près de Marine et lui décocha un sourire amusé.

   -Le monsieur près de la fenêtre souhaite vous offrir ce verre pour accompagner votre repas.


Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 3 lundi 15 février 2010, 16:09:51

Marine attendait son plat quand la serveuse arriva un plateau à la main et un sourire aux lèvres.

« Le monsieur près de la fenêtre souhaite vous offrir ce verre pour accompagner votre repas »

La serveuse déposa un verre de vin rouge et désigna l’homme assis près de la fenêtre avant de s’en aller. Marine pencha la tête afin d’apercevoir l’homme en question. Malheureusement, elle n’en vit pas grand-chose. Il s’était retranché derrière la carte du restaurant.

*Quel courage !*

La moindre des choses aurait au moins été qu’il la regarde. De sa tenue, la jeune femme en déduit qu’il s’agissait probablement d’un homme d’affaire. C’était bien la première fois qu’elle se faisait abordé ainsi. Il était d’ailleurs rare qu’elle se fasse aborder. La plupart du temps, son visage inexpressif suffisait à décourager la majorité des hommes. A cela il fallait ajouter le fait qu’elle ne recherchait pas vraiment les endroits où les gens se réunissent, limitant d’autant plus ce genre de comportement. Elle en était là de ses réflexions lorsque la serveuse revint avec son plat.

Marine commença à attaquer ce dernier et calma ainsi les réclamations de son estomac. Elle jeta un coup d’œil ou deux à l’homme qui lui avait commandé le verre de vin. Elle finit par l’apercevoir. Un homme élégant, beau, elle devait bien le reconnaître mais c’était le genre de chose auquel elle ne faisait pas plus que ça attention. Une fois qu’elle l’eu aperçu, elle se concentra sur son plat sans faire plus cas de William Dolan.

Lorsqu’elle eut terminée son dernier morceau de viande, elle appela la serveuse et lui demanda l’addition. C’est alors qu’elle aperçût l’homme à nouveau. Elle l’avait complètement oublié. Elle regarda le verre devant elle, toujours plein. Elle n’aimait pas le vin. Elle n’aimait pas l’alcool de manière générale. La serveuse lui tendit l’addition qu’elle régla.


« Madame, votre addition n’est pas si élevé »

« Je sais, c’est pour  le verre de vin que je n’ai pas bu »

Elle trouvait ça plus juste que se soit elle qui paye étant donné qu’elle n’y avait pas touchée.

« Vous voudrez bien remerciez ce monsieur pour son verre mais je ne bois pas d’alcool »

Elle se leva pour s’en aller. Elle allait sortir du restaurant quand elle s’arrêta. Elle regarda William Dolan et inclina simplement la tête, pour le remercier, avant de sortir. Comme toujours aucune expression sur son visage. Elle n’éprouvait pas grand-chose pour son geste. Cela ne l’avait pas dérangé mais elle n’en voyait pas bien l’utilité. Peut-être était-ce une manière de l’aborder ? C’était probablement le cas même si elle ne comprenait pas pourquoi. Elle se retourna et attrapa la poignée de la porte. Elle ne pensait plus qu’à une chose, rejoindre la bibliothèque.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 4 lundi 15 février 2010, 17:38:09

Echec. Un échec risible qui plus est. William Dolan, directeur du cabinet Dolan, pourriture au service du banditisme et esclavagiste à ses heures, n’arrivait même pas à aborder une jeune fille dans un restaurant. Vraiment la situation était on ne peut plus cocasse. Après tout, il l’avait bien cherché. William laissa un billet sur la note et se leva. Il passa près de la table de Marine et pris une gorgée du vin qu’elle avait laissé. Trop tiède. Il fit la moue et sortit du restaurant. Heureusement pour lui son chauffeur l’attendait, il devait avoir un sixième sens qui devait l’alerter quand Dolan était contrarié. Ca ne pouvait être que ça. En effet, s’il avait dû attendre sur le trottoir, il aurait sans doute ruminé sa défaite et son humeur se serait très vite dégradée. Mais maintenant la petite pause était finie. Maitre Dolan allait enfin revenir à des préoccupations plus raisonnables. D’un geste assuré il ouvrit lui-même la portière de la berline et s’y engouffra. Tout de même, c’était rageant. Pourquoi ce genre de femmes provoquait des réactions aussi stupides.

   -Au cabinet, fit-il d’un ton implacable.

Ideki sentit surement la tension qui émanait de son employeur car il hocha la tête sans un mot et alluma le contact. La voiture obéit aussitôt et poussa un léger rugissement avant de s’enfoncer dans la masse de la circulation. A nouveau les rues défilaient à travers la vitre. Les visages anonymes qui défilaient et qu’il… Non. Pas, si anonymes que ça.

   -Ideki ! La femme habillée en noir et blanc, sur le trottoir à droite. Vous la voyez ? demanda-t-il d’une voix éteinte.

Le chauffeur quitta la route des yeux et regarda dans la direction que lui indiquait son patron. Il vit alors une jeune femme rousse au visage fermé qui répondait plus ou moins à la description. Ideki hocha donc la tête pour signifier qu’il l’avait bien vu et jeta un regard interrogatif à William par le biais du rétroviseur.

   -Parfait. Suivez-la.

Un autre hochement de tête et le chauffeur entreprit de la suivre. Il ne posait pas de questions. On ne le paye pas pour ça. Si Monsieur Dolan veut suivre cette personne c’est qu’il a ses raisons. Mais à peine avait-il commencé la traque que la jeune fille disparut dans un bâtiment : La bibliothèque. Ideki ouvrit la bouche mais son patron le prit de court.

   -J’ai vu. Garez-vous.

La voiture s’arrêta sur le trottoir. Ce qui provoqua des coups de klaxonne d’automobilistes outrés mais William ne les entendait même pas. Il poussa la porte battante et entra dans la bibliothèque qu’il connaissait bien pour y avoir passé des heures à étudier lorsqu’il était encore à la fac. Mais la soif de savoir n’était pas ce qui l’avait poussé à entrer. Il jeta un regard circulaire dans la salle silencieuse et ses yeux vert s’arrêtèrent aussitôt sur l’objet de sa quête. Il prit une grande inspiration pour se donner du courage. Du courage il en fallait pour affronter une femme à l’expression aussi glaciale. Il se dirigea donc vers la demoiselle et l’interpella.

   -Veuillez m’excuser madame, je m’appelle William Dolan. Je suis venu pour m’excuser pour mon comportement intolérable au restaurant.

Sa voix ne flanchait pas et son expression était neutre. Il avait affronté des juristes hostiles et des juges sévères dans des tribunaux qui étaient le théâtre d’affaires de plusieurs millions de Yens, alors ce n’était pas une jeune fille fan de livres qui allait le déstabiliser… C’était du moins ce qu’il tentait de se persuader. Il marqua une pause et remit ses lunettes en place ; un tic qui le prenait lorsqu’il était mal à l’aise.

   -Je dois cependant vous avouez que ce n’est pas la seule raison qui m’a poussé ici.
« Modifié: lundi 15 février 2010, 18:29:42 par William Dolan »

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 5 lundi 15 février 2010, 22:28:37

Marine avançait dans les rues de la ville. Ce moment de détente au restaurant lui avait fait du bien. L’image de William Dolan lui revint à l’esprit. Elle ne savait pas pourquoi. L’homme avait une certaine prestance et du charisme, ça elle l’avait remarqué. Ce qui était assez rare de nos jours. Elle effaça l’image du jeune homme de son esprit et continua son chemin.

Elle franchit à nouveau les portes de la bibliothèque et se rendit auprès des rayonnages de philosophie. Elle choisit un livre de Platon au titre au combien évocateur : Le philosophe. Elle commença à la parcourir en restant debout devant l’étagère.


« Veuillez m’excuser madame, je m’appelle William Dolan. Je suis venu pour m’excuser pour mon comportement intolérable au restaurant »

La voix de William Dolan la surprit. Elle releva la tête et se retrouva face à face avec l’homme du restaurant. Elle qui l’avait pris pour un homme peu courageux. Elle revoyait son jugement à son propos. Un simple froncement de sourcil indiquait sa surprise. Elle referma calmement son livre. Elle se demandait pourquoi il avait parcouru toute cette distance seulement pour s’excuser. Elle n’attendait pas d’excuses. Son geste ne l’avait pas offensé, juste surprise.

« Je dois cependant vous avouez que ce n’est pas la seule raison qui m’a poussé ici »

Marine fut à nouveau surprise. Elle ne voyait pas quelles raisons pouvaient le pousser à venir la voir. Elle l’observa à nouveau un peu plus en détail. Son visage semblait tout aussi inexpressif que le sien. Embêtant ! Elle se faisait toujours une joie de lire sur les visages et de décrypter les sentiments des gens. Là, ce n’était pas possible. Mais Marine ne s’en inquiétait pas pour autant.

Elle regarda l’homme dans les yeux.

« Monsieur Dolan, je vous remercie d’être venue vous excuser mais il n’y avait aucune raison. Je n’ai pas été froissée par votre geste. Surprise, tout au plus ! »

Elle fit une pause. Son ton neutre avait fait place à un ton un peu plus chaud mais rien d’extraordinaire non plus. Elle poursuivit :

« Quand à savoir quelle autre raison a pu vous poussez jusqu’ici. Je ne vois pas du tout. Visiblement – elle le regarda des pieds à la tête – vous êtes un homme d’affaire. Or je n’ai aucun lien avec ce milieu. Je ne puis donc vous êtres d’aucunes utilités. Je crains que vous ne vous soyez déplacé pour rien, monsieur Dolan »

Elle esquissa un léger sourire avant que son visage ne reprenne son habituelle froideur. Ce sourire n’avait rien d’ironique. C’était plutôt comme une excuse de la peine qu’il s’était donné à vouloir la retrouver pour rien.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 6 mardi 16 février 2010, 11:53:12


William détestait aborder les dames de cette façon, comme un vulgaire dragueur aux cheveux gominés. Mais il n’avait pas vraiment le choix. Il était décidé à oublier cette femme mais l’avoir recroisé dans la rue lui avait fait l’effet d’une décharge électrique. Et voilà qu’il se retrouvait à lui présenter ses excuses dans la bibliothèque. Le problème avec ce genre de rencontre c’est qu’on le voyait venir à cent mètres ; la seule raison valable d’aborder une inconnue de cette façon c’est pour la draguer. Les femmes ne sont pas idiotes, elles le savent pertinemment mais font semblant de l’ignorer. Pour un homme comme William qui maitrise son monde de A à Z c’est une situation très embarrassante. A moins qu’il n’arrive à retourner la situation et qu’il la surprenne.

   -Madame, vous me voyez ravi de ne pas vous avoir froissée mais ce n’était pas dans ce sens que je m’excusais.

   Par expérience maitre Dolan savait que la franchise était une arme redoutable. Lorsqu’on ne contrôle plus rien la franchise est une sorte de quitte ou double. Elle déstabilise l’adversaire et renverse l’issue de la conversation. Mais elle peut également braquer l’interlocuteur, ce qui est catastrophique. Il suffit de bien gérer la dose de franchise, de la mélanger avec un soupçon d’humour et saupoudrer le tout avec de bonnes manières. Bien sur, on pourrait argumenter sur le fait qu’une conversation, entre un gentleman et une femme, n’a rien d’une joute verbale mais William Dolan ne serait pas d’accord sur ce point. La guerre des mots est déclarée à chaque fois qu’on ouvre la bouche. Le but de cette guerre étant, ici, de gagner l’estime de sa partenaire, ou à défaut, son intérêt.

   -Je m’excusais pour la maladresse de ma démarche. Votre beauté m’a fait paniquer et je désespérais de trouver un moyen d’attirer votre attention.
   Il marqua une pause et lui fit un de ses rares sourires.
   -Vous conviendrez que vous aborder dans une bibliothèque n’est pas non plus, l’une de mes plus brillantes idées.

   En effet, quelques étudiants qui se croyaient cachés derrière leur pile de livres regardaient la scène. Même si la voix de Dolan était calme et profonde, on l’entendait d’un bout à l’autre du rayon philosophie. Parfait. S’il se faisait éconduire, des dizaines d’étudiants en manque de potins allaient avoir un sujet de conversation. Que Marine soit béni de ne pas avoir choisi la section du droit pour feuilleter son livre car des érudits auraient pu le reconnaître. Certains auraient payés cher pour voir l’avocat le plus puissant et le plus malhonnête de Kyoto se faire envoyer paitre par une inconnue amoureuse de culture.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 7 mardi 16 février 2010, 14:31:19

Les phrases de William Dolan surprirent beaucoup la jeune femme. Elle ne s’attendait pas vraiment à ce genre de réponse. Le mot qui la surprit le plus fut quand il dit « belle ». Belle ? Elle mit un moment à comprendre. Elle ne s’était jamais considérée comme belle. Elle se voyait comme très ordinaire. Pas forcément laide mais commune, très commune. Son apparence ne la préoccupait guère. Elle n’avait jamais vraiment aimé son corps. Une poitrine trop imposante et de trop nombreuses cicatrices la complexaient.

Lorsque l’homme eut finit son discours et que les mots finirent par pénétrer totalement son esprit. Son visage perdit sa neutralité habituelle pour faire place à une réelle surprise. Elle fut abasourdie au point de laisser son livre tomber au sol dans un bruit sourd qui raisonna dans la bibliothèque.

Elle mit quelques minutes à se reprendre. Quand elle comprit que le livre lui avait échappé des mains, elle se baissa pour le ramasser. Cela lui donnait quelques secondes pour réfléchir à ce qu’elle allait lui répondre. Malheureusement, rien ne lui venait à l’esprit.


« Je… je ne sais pas vraiment quoi vous dire »

Elle était extrêmement gênée surtout par le fait qu’elle ne savait pas comment se comporter.

« Je ne pense pas être particulièrement intéressante, ni belle pour reprendre votre terme »

Elle lui sourit. Pour la première fois, elle lui offrit un vrai sourire.

« Je pense que vous devriez chercher quelqu’un de plus intéressant que moi. Vous êtes très bel homme et visiblement très cultivé. Vous ne devriez avoir aucun mal à trouver une jeune femme qui sera infiniment plus belle et bien plus intéressante que moi. Moi je n’ai vraiment rien de particulier »

Elle pensait ce qu’elle disait. Elle considérait ne pas méritée un tel intérêt, ni une telle sollicitude de la part de ce jeune homme.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 8 mardi 16 février 2010, 15:52:03

      Les propos de la jeune femme le déstabilisèrent quelque peu, mais au moins il contrôlait de nouveau la situation. Cette jeune fille se trouvait quelconque. Etrange. Il s’attendait à se faire snober, au mieux, et voilà qu’elle était surprise. La beauté est quelque chose de très relatif. Heureusement d’ailleurs sinon il serait très difficile de trouver chaussure à son pied. William l’observa une nouvelle fois comme il l’avait fait au restaurant. Aucuns doutes là-dessus ; elle était magnifique. Et s’il était le seul à le voir c’était encore mieux. Il avait découvert un trésor qu’il était apparemment seul à voir. C’était une sensation exaltante et rassurante à la fois.
      Dolan jeta un regard au livre qu’elle tenait dans les mains. Ce brave Platon, « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre » une mise en garde rarement respectée par les philosophes de nos jours. Mais le fait que ce ne soit plus les mathématiciens qui fassent avancer la métaphysique n’intéressait pas plus que ça William. La seule chose qui l'intéressait dans cette matière était l’étude de l’argent. En effet, maitre Dolan avait dévoré les œuvres de G.Simmel. Bref, les gens qui s’intéressent à la philosophie n’ont rien de quelconque. Cette matière même si elle ne change pas nos vie, nous indique au moins quel chemin on a pris. C’était l’avis de W.Dolan.
      Les compliments de Marine étaient touchants mais ils ne faisaient pas mouche. William savait ce qu’il était et l’image qu’il renvoyait. Jusqu’à preuve du contraire en tout cas. A vrai dire l’avocat cherchait ce qu’il pouvait bien lui dire. Même s’il mourrait d’envie de lui démontrer qu’elle se trompait, c’était peine perdu. Les mots n’ont que peu de pouvoir pour changer la perception des gens. Les actes sont, dans ce domaine, beaucoup plus efficaces.
      Délicatement, il prit le livre que Marine serrait contre elle ; un prétexte pour toucher ses mains. Rien de plus.

      -Si vous le permettez j’aimerais vous prouvez le contraire. Malheureusement…

   Il jeta un coup d’œil au livre et lui décocha un sourire plein d’humour.

   -J’ai bien peur de ne pouvoir rivaliser avec Platon. Accepteriez-vous de le quitter pour moi une petite heure ?

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 9 mardi 16 février 2010, 16:30:19

Visiblement, ce qu’elle lui avait dit l’avait quelque peu déstabilisé. Marine le comprit à son attitude mais elle ne voyait pas, ce qui dans ses propos, avait pu produire cet effet. Elle n’avait fait que lui dire la vérité, rien d’autre.

William Dolan tendit les mains pour prendre le livre qu’elle tenait. Elle n’essaya pas de l’en empêcher. Leurs mains se frôlèrent à peine. Il prit le livre et regarda la couverture. Il lui sourit.


« Si vous le permettez j’aimerais vous prouvez le contraire. Malheureusement… J’ai bien peur de ne pouvoir rivaliser avec Platon. Accepteriez-vous de le quitter pour moi une petite heure ? »

Cette proposition était des plus inattendues. En temps ordinaire, elle l’aurait envoyé sur les roses. Elle ne lui aurait d’ailleurs probablement même pas adressé la parole. Elle n’aimait pas discuter avec les gens. Ils parlaient souvent pour ne rien dire. Parler de tout et de rien n’avait aucun intérêt pour elle. C’est probablement pour ça qu’elle préférait la compagnie des livres.

L’homme en face d’elle semblait être cultivé. Or cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas discuté avec quelqu’un pour échanger des idées.


Marine était partagée entre son envie de le suivre et celui de rester en sécurité auprès de ses livres. Mais elle repensa aussi au pourquoi de sa venue à Seikusu. Elle avait abandonné sa vie de combat pour mener une vie normale. Une vie à laquelle elle avait bien du mal à s’adapter. Elle restait en retrait des gens le plus souvent parce qu’elle ne savait pas vraiment se comporter avec eux et que leur conversation lui paraissait des plus futiles. Mais elle aussi devait faire des efforts.

Elle regarda William Dolan et son sourire lui paraissait engageant. Il avait fait un réel effort en venant la retrouver ici. Elle pouvait bien en faire un à son tour même si elle ne savait pas très bien à quoi s’attendre. Mais après tout, elle savait se défendre et au vu de l’homme en face d’elle, elle n’aurait aucun mal à le mettre au tapis. Elle lui sourit.


« D’accord. Je vous suis. Vous pouvez vous féliciter, monsieur Dolan, d’arriver à rivaliser avec Platon. Mais je le retrouverais tout à l’heure. Il m’attendra »

Les dés étaient jetés à présent. Marine verrait bien ce qui se passerait.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 10 mardi 16 février 2010, 18:14:11

          Dolan éclata d’un rire franc. Ce qui lui attira des exclamations agacées des lecteurs qui tentaient de faire abstraction de sa présence, notamment une jeune étudiante dans son dos qui le regardait d’un air féroce. William Dolan soutint son regard jusqu’à ce qu’elle détourne les yeux. Heureusement, que Marine ne pouvait pas voir ça. Elle aurait peut-être reconsidérée son invitation mais maitre Dolan avait du mal à supporter que quelqu’un ose le reprendre. William prônait la galanterie et la politesse mais quand ça l’arrange. Lorsque l’on confronte une personne, il faut en avoir les moyens sinon… On s’écrase. Le pouvoir… C’est ça. « La raison du plus fort est toujours la meilleure ». Cette jeune étudiante aurait mieux fait de se pencher sur les ouvrages de Lafontaine avant d’indisposer William Dolan.
          Quoiqu’il en soit, il était ravi d’avoir gagné son duel avec Platon. Il avait rossé l’athénien avec brio mais vu que le pauvre homme était mort depuis plus de deux milles ans, le combat n’était pas très loyal. William reporta son attention sur Marine. Il mit un doigt sur sa bouche pour s’obliger à garder le silence. Puis, il l’entraina hors de la bibliothèque.

          Ideki qui s’était garé tant bien que mal sur le trottoir, se disputait maintenant avec un contractuel qui voulait lui mettre une amende. Ses éclats de voix cessèrent lorsqu’il vit monsieur Dolan sortir de la bibliothèque accompagné de la femme qu’il suivait quelques minutes plus tôt. Son patron avait l’air de bonne humeur car il ne semblait pas indisposé par la situation. Il le vit passer près de l’agent et lui arracher la contravention des mains avant de la fourrer dans la voiture. Tout cela sans lui lancer un seul regard.
          Ideki observa la femme. Elle était quelconque. Jolie, mais pas de quoi intéresser Dolan. Il s’agissait sans doute d’une connaissance, voir d’une cliente. Mais après tout ça ne le regardait pas. Avec un léger signe de tête, Dolan lui avait fait comprendre qu’il était inutile d’ouvrir la portière. Il se mit donc derrière le volant et regarda la scène dans le rétroviseur.

          -Il me semble que je ne connais pas votre prénom, fit Dolan en ouvrant la portière pour la dame.

          William observait attentivement la demoiselle. Inviter une dame à entrer dans la voiture d’un inconnu était un peu cavalier. C’est pour ça qu’au premier signe d’appréhension de Marine, il lui proposerait immédiatement de marcher. Lui faire peur n’était absolument pas le but, et de nos jours les femmes avaient raison d’être prudente.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 11 mardi 16 février 2010, 20:55:58

Marine fut surprise par son éclat de rire. Mais c’était un rire agréable à entendre, elle ne le releva pas. Elle avança vers la sortie. William, courtois, lui ouvrit la porte pour la laisser sortir en premier. Il semblait attentionné à son égard. Marine, si elle n’en avait pas l’habitude, appréciait le geste. Elle le suivit et vit qu’il se dirigeait vers une belle  voiture à moitié garée sur le trottoir. Un homme se disputait avec un contractuel. L’homme stoppa net lorsqu’il vit William Dolan. Ce dernier attrapa la contravention sans en faire plus cas que ça.

La jeune femme ne s’attendait pas à tout ça. Elle avait bien compris que William Dolan était un homme d’affaires mais elle n’avait pas imaginé qu’il gagnait assez d’argent pour posséder une telle voiture et ce qui apparaissait comme un chauffeur. Visiblement cet homme n’était pas n’importe qui. Elle se demandait quelle profession il pouvait bien exercer.


D’un signe de tête, il fit signe au chauffeur de s’installer alors qu’il ouvrait la portière arrière pour elle.

« Il me semble que je ne connais pas votre prénom »

« Peut-être parce que je ne vous l’ai pas dit – elle lui sourit – Je m’appelle Marine »

Elle s’installa à l’intérieur de la voiture. La jeune femme ne craignait pas vraiment qu’il l’attaque. Elle connaissait assez de techniques de combat pour savoir se défendre de toute façon. Les sièges étaient plus que confortables. Le jeune homme s’installa à ses côtés.

« Puis-je savoir qu’elle est votre profession monsieur Dolan ? A moi que cela vous gêne d’en parler »

Elle laissait sa curiosité prendre le dessus. Cet homme l’intriguait beaucoup.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 12 mardi 16 février 2010, 22:41:06

          William sourit à la question de la demoiselle. Bien sur que non ça ne le dérangeait pas. Tant qu’il ne lui révélait que partiellement la vérité. Il n’allait surement pas lui dire qu’il est un avocat véreux qui fait sortir de prison des pourritures de la pire espèce et qu’il a également un passe temps qui consiste à vendre des terranides aux Yakusas. Les plus chanceux de ces terranides était vendus à des millionnaires qui s’offraient des esclaves « fantaisistes ». Mais les moins chanceux étaient vendus à des laboratoires et dieu seul sait ce qu’on leurs faisait subir. Voilà la profession de William Dolan. Une sinécure…

          -Je suis avocat dans le droit pénal, répondit-il avec un sourire amusé. J’espère que vous n’avez commis aucuns crimes chère Marine sinon je me verrais dans l’obligation de vous défendre.

          Ideki lui jeta un regard curieux à travers le rétroviseur et William se rendit compte qu’il ne lui avait donné aucune destination.

          -Vous avez l’air très cultivé mademoiselle. Aussi j’aimerais vous montrer quelques pièces de ma collection personnelle. Des objets que vous ne verrez jamais dans un musée.

          Marine avait l’air intéressé par la culture alors c’était à la culture qu’il allait l’emmener. William Dolan avait une collection très rare d’objets et d’artefacts. Très rare et très intéressante.

          -Au manoir Ideki.

          L’ordre fut donné et la voiture progressa. Ils quittèrent le centre ville et les buildings se firent plus rares. On pouvait voir la frondaison des arbres du bois de Seikusu approcher. Mais au moment où ils allaient entrer dans la forêt, la voiture bifurqua et prit un chemin fait de petits cailloux blancs qui crissaient sous les pneus de la berline. La silhouette d’un manoir se dessina et la voiture s’arrêta devant un somptueux portail en fer. Celui-ci s’ouvrit dans un grincement inquiétant et la voiture redémarra. Elle progressait maintenant dans une allée qui menait directement à l’entrée de la splendide bâtisse. Le gazon parfaitement tondu, les haies taillés et la pierre blanche contribuaient au parfait cliché du manoir de campagne. Cette demeure était sans personnalité, sans vie, et pour cause, William Dolan n’y habitait pas. Même s’il s’agissait de sa résidence officielle, il n’y passait que rarement. Maitre Dolan passait le plus clair de son temps dans son bureau ou en rendez-vous d’affaire pour faire croitre son entreprise. La surcharge de travail ne lui donnait même pas le temps de profiter de son argent. Mais l’argent appelle l’argent. Le pouvoir appelle le pouvoir. William est un éternel insatisfait qui ne se contentera jamais de ce qu’il a.
Lorsque la voiture s’arrêta, William sortit et ouvrit la portière pour la dame. Il lui offrit son bras et la conduisit jusqu’à la résidence. Un majordome salua le propriétaire. Comme on s’y attendait l’intérieur et l’extérieur était en parfaite continuité. Tapisseries, marbre, lustres, tout ce qui pouvait faire mettre des zéros sur les chèques de William étaient bon à prendre. Mais même si ce luxe était impressionnant, il ne contait pas là-dessus pour impressionner sa compagne. Marine n’était pas une femme qui se laisse capturer par la richesse et l’opulence ou alors il s’était trompé. Tous ces espoirs étaient basés sur sa « collection ».

          William la guida à travers une demeure, jusqu’à une salle immense. A première vue cela ressemblait à un musée. Des armes étaient accrochées aux murs et des objets étaient placés dans des vitrines. Une vraie caverne d’Ali baba mais aucuns de ces objets n’étaient originaires de la terre. Il provenait tous, sans exceptions, de Terra. Sa « collection » personnelle était une réserve d’objets magiques en tout genre. Mais d’un point de vue extérieur il s’agissait simplement de merveilles archéologiques : des armes du moyen-âge en parfaite état, des poteries antiques intacts et rutilantes. Terra copiait la terre, c’était une certitude. Les objets qui y étaient fabriqués ressemblaient à des œuvres d’époques révolues sur terre. Un examen un peu plus approfondit aurait montré des différences entre les œuvres antiques terriennes et celles de terra. Cependant, il faudrait que Marine vienne elle-même de terra pour se douter de quelque chose. Ce qui était évidemment une éventualité ridicule.

          -Ca vous plait ? demanda William avec un sourire radieux.

Marine

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 13 mardi 16 février 2010, 23:37:04

*Un avocat*

Quelque part, elle aurait pu s’en douter. Il avait des connaissances et parlait bien. A cela, il fallait ajouter un charisme important. Tout ce qui était utile à cette profession.

« Vous avez l’air très cultivé mademoiselle. Aussi j’aimerais vous montrer quelques pièces de ma collection personnelle. Des objets que vous ne verrez jamais dans un musée »

Voilà qui était des plus intéressants. Marine aimait effectivement tout ce qui avait trait à la culture. Elle acquiesça simplement.

Il indiqua au chauffeur où aller, apparemment chez lui. Le paysage se mit à défiler au travers des vitres de la voiture. Marine retrouva son visage impassible et se mit à regarder par la fenêtre. Elle n’éprouvait pas le besoin de parler à William. Elle attendait simplement de pouvoir porter un œil sur sa dite collection.
Au bout d’un moment, la voiture s’engagea dans une allée qui déboucha sur un manoir. La jeune femme n’en fut pas surprise. Le bâtiment correspondait bien à son propriétaire.

Le jeune homme lui ouvrit la porte et lui offrit galamment son bras qu’elle accepta. Il la fit pénétrer dans la demeure. Marine constata que tout à l’intérieur, le mobilier, les peintures, les tapisseries, étaient choisis avec goût. Marine n’était pas impressionner par tout ça même si elle trouvait ça beau.


Ils finirent par déboucher sur une pièce immense où était renfermé nombres d’objets venus du passé : armes, poteries, objets du quotidien, jarres, fragments de mosaïques, pièces de monnaie, bijoux et tant d’autres choses encore.

C’était une collection impressionnante. Marine devait bien le reconnaître. Celle-ci n’avait rien à envier à des collections de musées.


« Ça vous plait ? »

Il lui souriait.

« Se serait difficile de dire que ça ne me plait pas »

Elle ne souriait pas. Les vieilles habitudes reviennent vite au galop. Son visage était des plus froids. Elle lâcha le bras de maître Dolan pour regarder la collection de plus près. Elle avança dans la salle et se concentra sur les différentes pièces de la collection. Un peu plus et elle en oubliait presque la présence du jeune homme. Tout son esprit était dirigé vers les différents objets qu’elle voyait.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Une pause s'impose

Réponse 14 mercredi 17 février 2010, 13:18:59

          William jeta un coup d’œil aux artefacts exposés dans la galerie. Rien à faire, il n’arrivait pas à s’y intéresser. D’ailleurs il n’était plus venu dans cette salle depuis qu’il l’avait créé. Ca ressemblait à de l’avarice de stocker des objets précieux simplement parce qu’ils ont une valeur inestimable. Mais parmi tout le catalogue de vices humain, William préférait être affecté par l’avarice et l’avidité. Ceux sont des défauts qui nous conduisent au sommet. Ceux sont eux qui l’ont empêchés de s’enterrer sur Terra parmi les rêves et les chimères de ce monde incohérent. Eux qui lui ont permis de devenir Maitre Dolan, riche, puissant et respecté.

          Marine avait l’air captivée par sa collection. Elle pouvait déambuler à sa guise car les objets les plus dangereuses étaient hors de sa portée derrière les vitrines. Si elle voulait les manipuler William n’avait qu’à prétexter qu’ils sont trop fragiles. L’avocat éprouvait un plaisir malicieux à chaque fois qu’il montrait sa collection. Les érudits avaient de quoi s’arracher les cheveux à essayer de trouver une explication à l’existence de tels objets.

          -Vous êtes une des rares personnes à avoir vu cette collection. Elle n’est pas ouverte au publique car il faut dire je ne trouve que peu d’utilité à l’histoire. A quoi bon apprendre notre passé puisque l’histoire nous montre justement que nous n’en tirons aucunes leçons ?

          Cela avait été dit avec nonchalance. Histoire de voir la réaction de Marine. Il n’avait pas menti car il pensait vraiment que l’homme ne tirait aucunes leçons de son passé mais ce n’est heureusement pas la seule fonction de l’histoire. L’histoire sert aussi à évoluer en se servant de la sagesse de nos ainés. La renaissance en est la preuve indiscutable. Cet exemple à lui seul suffisait à démentir ce que William venait d'affirmer.

          -Qu’en dites vous ?


Répondre
Tags :