William en avait fini avec l'opulente poitrine de sa compagne. Non pas qu'il en était lassé, mais il y avait d'autres sites, d'autres fleurs délaissées en manque d'attention, dont il fallait s'occuper. Pour se donner du courage et du cœur à l'ouvrage, il croqua le fruit suspendu aux lèvres de la jeune fille et se régala de sa pulpe. Cerise, framboise, myrtille, il hésitait encore sur le goût mais ça ne l'empêchait pas d'apprécier tout le jardin qui lui était offert, cueillant à sa guise. Le baiser était une vraie dégustation de saveurs nouvelles ; des saveurs façonnés par le désir et l'amour qui étreignaient les sens de Dolan, et les coloraient d'un spectre jusqu'alors invisible. Il se perdit donc dans cette douce apathie, oubliant ses projets et ses plans. Il dériva lentement, s'abandonnant en courant qui charriait son âme comblée, sans avoir ni la force, ni la volonté de lutter. Quelque chose le fit cependant revenir à la réalité. Il ne savait pas quand, ni quoi, mais ça n'avait pas vraiment d'importance. Ses mains se réveillèrent de leur torpeur, agitant leur extrémité agile et fouineuse. Le bras de Dolan, celui qui officiait en tant que contrefort de cette magnifique architecture qu'il tenait dans ses bras, céda tout un coup, faisant s'écrouler l'édifice. Plus de peur que de mal, le matelas était là pour rattraper la jeune fille. William suivit le mouvement et se retrouva au-dessus d'elle. Il marqua un temps d'arrêt, désireux de ne pas précipiter les choses. Il lui laissait le temps, tout le temps qu'elle voulait pourvu qu'elle le veuille lui.
Les lèvres du juriste s'approchèrent hésitantes et timides, vers le visage de son amour. Elles atterrirent aléatoirement sur la peau blanche, laissant une empreinte moite sur le site, et décollèrent de nouveau pour s'aventurer sur le cou où elles s'ancrèrent pour de bon. Pendant que la bouche était occupée à distribuer tendresse et douceur, les doigts, eux s'affairèrent. Pouce, index, majeur, annulaire, auriculaire, toute la joyeuse troupe répondait présent pour défier la pudeur de la jeune fille. Ils partirent la fleur au fusil vers la jupe, se gaussant de la fermeture qui leur barrait l'accès au plus intéressant. Le bouton qui maintenait la jupe fut maté en un instant et celui-ci sauta de son encoche, mais le plus dur restait encore à faire. Les serres de l'avocat se refermèrent sur la jupe innocente et la fit glisser langoureusement le long des jambes. La jupe défila jusqu'au pied comme la lente procession du vaincu qui vient honteusement apporter sa reddition au glorieux conquérant, ici interprété par William Dolan. Sans portée une grand considération à son adversaire, il jeta le vêtement qui retomba sur ses prédécesseurs, formant un triste cimetière d'habits amoncelés, preuve de la tyrannie qui sévissait sur le clic-clac.
William posa une main sur la cuisse sans défense, caressant, captant chaque frémissements de la peau frileuse, soumise au vent froid de la nudité. La paume et les doigts glissèrent. Ils remontèrent la voie à sens unique et se frayèrent un chemin à l'intérieur des cuisses, là où la chaleur était le plus intense. La troupe hésita, n'osant pas s'aventurer plus loin, car la culotte en dentelle noir, qui protégeait le dernier bastion de cette grande campagne, n'était pas un ennemi à négliger. La troupe s'aventura tout de même, caressant le tissu gardien. William avait un aperçu de ce qui était derrière, il sentait la chaleur torride et l'humidité qu'il jurait de transformer en inondation. Le sous-vêtement ainsi amadoué, la troupe décida de monter à l'assaut de leur dernière objectif. Celui-ci connut le même sort que feu jupe. Il descendit, comme elle, le long des jambes albâtres et finit comme les autres, sur le tas grandissant de tissus abandonnés. La troupe galvanisée par cette ultime victoire, s'aventura sur les territoires que cachait le sous-vêtement. Les doigts l'effleurèrent tout d'abord, puis se posèrent. L'endroit était chaud, torride même, et le simple contact électrisait l'avocat. La troupe commença à s'agiter sur l'intimité de la belle rousse, caressant les pétales délicats de la rose qui s'épanouissait sous les caresses. Soudain, la troupe avisa un petit bouton juste à côté qui peinait à éclore. Le pouce et l'index le pincèrent et le soumirent à la torture, tandis que les autres doigts caressaient le reste de l'intimité de Marine, laissant les deux experts s'occuper de la partie la plus sensible.
La troupe s'affaira doublement, car elle savait que son rôle était bientôt fini. Elle n'est que l'avant-garde d'une armée bien plus déterminée et belliqueuse. Mais pour l'instant, l'heure était aux caresses et à la tendresse. Les doigts continuaient de festoyer, après leur victoire bien méritée, poussant la fleur épanouie jusqu'à ses derniers retranchements.