Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ] [Terminé]

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Érogène Jones

Humain(e)

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 15 mercredi 27 janvier 2010, 15:22:17

-Vous êtes... vraiment très belle, Marine.

Non, il ne ment pas. Beauté sans fard toute de noir vêtue... Il se perd un instant dans la clarté de son regard, puis se reprend et sourit. Il soulève un pan de sa veste entre son pouce et son indexe, avec une moue désolée.

-J'airais préféré quelque chose de plus approprié, moi aussi. De moins... macho.

Il hausse les épaules, et lui fait un clin d'œil complice. Vu l'attitude de Marine, il renonce à lui présenter son bras. Manifestement, elle a eut le temps de retrouver sa morgue... Mais cela ne le dérange pas, il n'est pas pressé. A vrai dire, il compte même passer un bon moment en sa compagnie ce soir, peut importe qu'elle succombe ou non. Il veut prendre son temps avec elle, profiter de chaque instant de séduction. La cajoler, la faire rire... Pourquoi se presser, il parviendra à ses fins tôt ou tard. Car tu ne me connais pas, Marine. Je suis celui qui ne perd jamais, qui n'abandonne jamais. Si tu m'avais repoussé ce soir, je serais revenu l'arcade fracturée et une balle dans le ventre... Je t'aurais dit que je devais te voir avant de mourir, je t'aurais laissé me sauver, faire de moi ton protégé, ton héros tragique... A moins que je ne t'annonce que quelque chose a cloché, que le boss fait le ménage. Qu'ils m'ont raté mais que tu es la prochaine sur la liste. Peut-être même que j'aurais engagé des tueurs. Des vrais, cette fois, pour pouvoir t'emmener dans une fuite tourbillonnante dans laquelle je te guide, je te sauve d'un monde que tu ne connais pas.

Mais pour l'instant, Marine, un repas italien fera l'affaire.

L'ascenseur arrive, tintement de la porte qui s'ouvre.

-Après vous...

Une fois dans la cabine, il se tourne vers la jeune fille, la tête légèrement inclinée sur le côté.

-Allons, Marine... souriez. La vie n'est pas si terrible.

Gentil sourire d'un jeune homme qui n'aime pas la voir triste. Et il y croirait presque.

Marine

E.S.P.er

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 16 mercredi 27 janvier 2010, 15:46:00

« Vous êtes... vraiment très belle, Marine »

*Mais bien sûr !*

Elle eut envie d’éclater de rire. Il en faisait trop. Cela l’a conforta dans l’idée que tout cela était pour du faux. « Belle », le mot aurait, à la limite, pu passer. Mais « trop belle », c’était de trop et c’était le cas de le dire ! Elle aurait pu être touchée, appréciée le compliment mais pour elle se n’était que de la basse flatterie, rien de plus. Toutes ses manières lui semblaient fausses, tout d’un coup. Le clin d’œil, l’invitation, le compliment… Pour un peu, elle en aurait pleuré de s’être si facilement faites avoir.

*Quelle idiote !*

Ces mots allaient finir par devenir de vrai leitmotiv pour elle. Elle redescendait brutalement sur terre. Elle allait lui accorder le dîner en si disant que ça la changerait des sandwichs. Et elle s’amuserait de lui, de ses tentatives stupides pour tenter de faire… elle ne savait pas trop quoi. La séduire ? Aucun intérêt ! Elle verrait bien ce qu’il veut sur le moment. Son attitude lui aura au moins permis de comprendre que son instinct avait vu juste depuis le début. Elle devait se méfier de lui.

Elle le suivit jusqu’à l’ascenseur. Il la laissa passer. Ce qui la fit sourire intérieurement une fois de plus. Elle ne croyait pas à tout ce cinéma. Elle pénétra dans la cabine et s’adossa contre la paroi face à la porte. Le visage fermé, elle regardait fixement la porte.


« Allons, Marine... souriez. La vie n'est pas si terrible »

Elle le regarda droit dans les yeux.

« Ça dépend pour qui »

Le ton de sa voix était très froid. Pour elle, sa vie, avait été un enfer et visiblement ça continuait.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Érogène Jones

Humain(e)

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 17 mercredi 27 janvier 2010, 16:12:30

Aïe... Si elle refuse de desserrer les dents, la suite risque d'être sacrément compliquée. Il faut régler cette histoire ici et maintenant, et il croit bien savoir comment.

Il tend la main et appuie sur le bouton d'arrêt de l'ascenseur, ce qui stoppe brutalement leur descente.

-Quelque chose de va pas, Marine?

Il soutient son regard, sourcils arqués, sourire poli plaqué sur ses lèvres. Son ton est résolument neutre, avec un léger, très léger zeste de provocation.

[HJ : Post court, mais j'ai besoin de ta réaction pour pouvoir enchaîner.]

Marine

E.S.P.er

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 18 mercredi 27 janvier 2010, 16:49:07

[HRP : Pas de soucis  ;)]


Marine reprit la contemplation de la porte de l’ascenseur comme si il s’agissait d’une pièce de musée. Tout à coup, elle vit l’homme tendre le bras et appuyer sur le bouton stop. L’ascenseur eut un léger sursaut avant de s’arrêter entre deux étages. Il se mit juste devant elle et la regarda droit dans les yeux.

« Quelque chose ne va pas, Marine ? »

*Oui, vous vous foutez de moi et je déteste ça !*

C’est ce qu’elle avait envie de lui dire mais trop risqué. Elle avait compris qu’il était dangereux. Pas forcément méchant, mais manipulateur, certainement. Elle prit le parti de jouer la comédie ou presque. Elle se livrerait peut-être un peu, pour le mettre en confiance. Mais rien d’autre. Le fait de se dévoiler, l’obligerait peut-être à en faire autant ? Elle devait le cerner davantage.

Elle décida de jouer la jeune femme fragile.


« Je … je suis désolé, Monsieur Jones. Veuillez excuser mon comportement. C’est juste que je n’aie pas l’habitude de vivre une telle situation. En réalité, on ne m’a jamais invité au restaurant »

Elle afficha un timide sourire, histoire d’amadouer l’autre. Elle baissa les yeux.

« Si mon comportement vous déplait, il vaut mieux que je retourne dans ma chambre. Je pense que se serait peut-être mieux. Vous risquez de vous ennuyer avec moi »

Elle releva la tête et afficha un sourire triste. Qu’il veuille poursuivre ou la laisse retourner dans sa chambre, elle gagnait. S’il voulait continuer la sortie, elle finirait par savoir qui il était.

Néanmoins, un frisson la parcourue. Elle savait que ce qu’elle avait dit était vrai. Elle comptait la dessus en espérant qu’il se dévoilerait pareil. Cette solitude, elle avait appris à la gérer et là elle en jouait. Enfin, elle espérait que se ne soit qu’un jeu.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Érogène Jones

Humain(e)

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 19 mercredi 27 janvier 2010, 18:34:28

Mais ce qu'est-ce que c'est que ça?

Décidément, elle n'a pas finit de le surprendre... Compte tenu son passé, il l'aurait cru moins douée en mensonge. Heureusement pour lui, même si elle peut l'écraser contre le mur et lui briser la nuque si l'envie lui prend, le mensonge est un terrain ou elle ne le battra pas. Le fait qu'il soit encore en vie après 5 ans de carrière en est la preuve... Ce n'est pas la réaction qu'il espérait. Il aurait voulu qu'elle ait le cran de lui sauter à la gorge et de lui dire ses quatre vérité. Manifestement, une part d'elle même l'a deviné, et elle a évité le piège. Maintenant, il ne lui reste plus qu'à improviser.

Il fait tomber son masque d'amabilité. Finit la politesse, finit les minauderies. Regard froid, vide de tout sentiment. Visage dur et impassible d'un professionnel, et voix claire, précise comme le tranchant d'un couteau.

-Arrêtez cette comédie, Marine. Tout de suite.

Il la contemple, le corps parfaitement immobile depuis l'autre coin de l'ascenseur.

-Je connais votre passé, je sais qui vous êtes. Je sais parfaitement que personne, jamais, ne vous a invité à dîner. Que vous êtes seule, complètement seule. Déconnectée de tout et tout le monde... Qu'est-ce que vous croyez? Que je ne vous comprends pas?

Sa voix est glaciale, maitrisée. Il ne fait qu'exposer des faits. Des faits déplaisants.

-Et bien dans ce cas j'ai un aveu à vous faire, pour que nous soyons à égalité : Moi non plus, je ne suis jamais allé à un dîner galant. Moi non plus je n'ai pas eut mon lot de promenades romantiques, de baisés sous les étoiles et dieu sait quoi encore. Moi non plus, là, maintenant, je n'ai pas la moindre idée de ce que je fais.

Il se rapproche d'un pas, son regard vissé dans celui de Marine.

-Si je suis venu ce soir, ce n'est pas pour vous mentir ou vous manipuler. Croyez-moi, je le fais bien assez pendant mon travail. Tout ce que j'espérais, c'était une chance, rien qu'une chance de m'arracher à ma solitude. De donner et de recevoir un peu de chaleur humaine... de m'oublier pour une nuit, passer un peu de temps dans la peau de quelqu'un qui n'est pas... moi. Je voulais juste un dîner. Un simple dîner avec une jolie femme.

Arrivé à moins d'un mètre, il s'arrête et détourne son regard. Sa voix se fait un rien plus lointaine.

-Et croyez-le ou non, je voulais que vous soyez cette jolie femme. Vous et personne d'autre. Je pensais que je vous aimais, d'accord? Que vous étiez... différente. Si je me suis trompé, je vous présente mes excuses. Mais ce que je ne ferai pas, c'est vous laisser jouer avec moi comme vous essayez de le faire. Pas cette fois.

Ses yeux reviennent à Marine. La clouent contre le mur. Il détache chacun de ses mots, implacable.

-Maintenant, le choix est votre. Si comme vous dîtes votre vie est si terrible. Si vous croyez que vous avez connu le fond de la noirceur du monde juste parce que vous avez tué un homme ou deux... Si vous êtes une femme vide au point de ne plus pouvoir briser sa solitude... Je pense que oui, il vaut mieux que vous remontiez. Et c'est une promesse, vous n'entendrez plus jamais parler de moi.

L'orage est passé. Ses traits se détendent, et sa voix s'adoucit. Ses yeux deviennent profonds, rêveurs.

-Ou alors vous pouvez descendre. Partager un repas, discuter, rire. Le temps d'un simple dîner.

A côté d'eux : le clavier de l'ascenseur. Elle n'a qu'à tendre la main pour lui faire connaitre sa réponse. Regard sombre du beau jeune homme, tandis qu'il lève timidement la main pour glisser délicatement une mèche de cheveux derrière l'oreille de Marine. Sourire triste.

-On m'a dit que leurs boulettes de viandes étaient délicieuses.

Il est tout près, maintenant. Assez pour qu'elle sente son souffle, assez pour qu'il puisse l'embrasser. Assez pour qu'elle puisse lui briser la nuque.
« Modifié: mercredi 27 janvier 2010, 18:40:13 par Érogène Jones »

Marine

E.S.P.er

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 20 mercredi 27 janvier 2010, 20:53:49

Il avait gagné… mais pas de la manière dont il pensait. Ces paroles avaient touchés Marine au plus profond d’elle-même. Le masque se brisa à cet instant. Ses yeux s’emplirent de larmes qui se mirent à couler sur ces joues. Elle ne jouait plus à présent. Les mots de l’homme résonnaient, hideux, dans sa tête.

*Maintenant, le choix est votre. Si comme vous dîtes votre vie est si terrible. Si vous croyez que vous avez connu le fond de la noirceur du monde juste parce que vous avez tué un homme ou deux... Si vous êtes une femme vide au point de ne plus pouvoir briser sa solitude... Je pense que oui, il vaut mieux que vous remontiez. Et c'est une promesse, vous n'entendrez plus jamais parler de moi*

Le vide, la solitude, elle les connaissait. Elle savait tout ça depuis longtemps. Mais là, de l’entendre de la bouche de quelqu’un, c’était différent. Il avait raison. Elle était vide. Elle comprit que si elle fuyait tant les gens, la foule se n’était pas tant qu’elle ne les supportait pas mais inconsciemment elle savait qu’elle était incapable de s’intégrer à eux.

Elle avait fuit sa vie passée pour tenter de mener une vie normale. Mais si on peut fuir, les gens, les lieux, on ne se fuit pas soi-même. Treize années d’entrainements, de combats, de solitude avaient fini par la vider de toute substance. Elles l’avaient tué petit à petit durant tout ce temps. Elle comprit qu’elle n’aurait jamais une vie normale.


Il parlait de partager un repas, de discuter, de rire.

*Je ne sais même pas ce que c’est. Je ne sais pas comment on fait ça ! On ne m’a pas appris*

Les larmes tombaient sur sa gorge à présent. Elle se sentait si vide.
 
*Une vie normale, ce n’est pas pour moi. Ça ne le sera jamais*

Elle regarda l’homme en face d’elle. Ces paroles avaient été dures mais si vrai. Elle lui sourit tristement.

« Vous avez raison, Monsieur Jones. Je ne peux plus briser ma solitude. Il est trop tard pour moi »

Elle poursuivi d’une voix des plus douce, des plus triste :

« Je ne vous crois pas Monsieur Jones quand vous dites n’être jamais sorti avec une femme. Vous êtes très beau, charismatique et vous manipulez les gens à merveille. Je sais que vous avez eu certainement plus d’une femme dans votre vie »

Elle posa sa main gauche sur sa poitrine et approcha son visage du sien. Elle ferma les yeux et posa doucement ses lèvres sur celles d’Erogène Jones. Elle les effleura à peine. Elle écarta son visage du sien et le repoussa avec sa main. Elle tendit son bras droit vers les boutons de l’ascenseur et elle appuya sur un des boutons. L’ascenseur eu une nouvelle secousse et remonta. Lorsque la porte s’ouvrit, elle approcha sa bouche de l’oreille de Jones et lui murmura :

« Merci, Monsieur Jones, de m’avoir fait comprendre que je n’aurai jamais de vie normal. Je vous dit donc adieu »

De vie, elle n’en avait pas. Elle n’en aurait jamais. Elle était fatiguée de faire semblant, semblant de vivre. Ça ne servait à rien et il était temps à présent que cette mascarade cesse.

Elle passa devant lui et, à pas vifs, se dirigea vers la porte de sa chambre, les yeux pleins de larmes. Ce serait bientôt fini.

Merci Stephen pour la sign :)

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Érogène Jones

Humain(e)

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 21 mercredi 27 janvier 2010, 22:17:33

Ça, ce n'est plus du mensonge...

Il a trouvé la faiblesse de Marine, mais il est allé trop loin. Beaucoup trop loin... En d'autres circonstances, Érogène Jones serait probablement resté dans l'ascenseur, et l'aurait regardé disparaître en se disant qu'il y aurait d'autres occasions. Il prendrait le temps de réfléchir aux mots qui conviennent, et il reviendrait la voir, cette fois pour de bon...

Mais son instinct lui hurle que s'il la laisse partir maintenant, il pourrait bien ne plus avoir de prochaine fois. Ni pour lui ni pour personne. Avec une clarté terrifiante, il la voit écarter les stores, ouvrir la fenêtre... Et une part de lui sait qu'il ne le supporterait pas.

Il arrive dans son dos, et elle est tellement occupée à pleurer qu'elle ne l'a pas entendu. Ses bras se referment autour des épaules de la jeune fille en une étreinte chaleureuse, presque paternelle.

-Ne fais pas ça, Marine.

Il lui parle à l'oreille. Sa voix est un douce, un murmure passionné teinté de désespoir.

-Tu as raison a mon sujet, il y a eut une femme, elle s'appelait Effy. Elle était mon amie, mon mentor. Mon âme sœur...

Il la serre fort contre lui, et Marine peut sentir son visage dans ses cheveux, son souffle dans son cou.

-Elle avait les cheveux roux, comme toi. Je l'ai abandonné. Je l'ai abandonné et elle en est morte... Depuis je ne suis plus rien. Je suis vide... Je l'étais. Jusqu'à ce soir...

Il la fait pivoter sur elle même, et l'embrasse à son tour. Un long baisé d'amour dans lequel il met tout son art. Il se retire, mais ne relâche pas son étreinte. Front contre front, il ne la laisse pas détourner le regard. Regard de braise, tellement vivant à cet instant.

-Tu te trompes, tu es encore jeune. Il n'est pas trop tard pour commencer à vivre... Je t'aime, Marine, je te comprends. Laisse moi t'atteindre, briser ta solitude... laisse moi t'apprendre que la vie peut être belle...

Il est fasciné par son propre blasphème, et une part de lui se déteste avec violence. Pourtant, pas question d'arrêter.

-Regarde-moi, Marine. Je suis toi, plus vieux de six ans. J'ai fais des choses tellement horribles... Si tu toi tu abandonnes, dis-moi quelle chance il me reste?

Et il sourit derrière ses larmes de crocodiles. Fais le pour moi, Marine. Il l'embrasse à nouveau.

Marine

E.S.P.er

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 22 mercredi 27 janvier 2010, 22:58:36

Marine avançait vers sa chambre Les larmes coulaient abondement. Alors qu’elle arrivait devant la porte, elle sentit deux bras l’étreindre. C’était lui. Encore.

*Pourquoi ? Pourquoi me suit-il toujours ?*

Il avait senti son désespoir, son envie de mourir. Il ne voulait probablement pas être tenu pour responsable si elle se suicidait, ni se sentir coupable.

Elle sentait son souffle contre son oreille. Il lui murmurait des mots de consolation, de réconfort. Elle en avait tant besoin. Elle sentait qu’il y avait une part de vrai dans ce qu’il lui disait. Elle savait aussi qu’il lui mentait sur une autre partie mais, là, tout de suite elle s’en moquait bien.


Lorsqu’il la fit pivoter et qu’il l’embrassa. Elle ne sut pas comment réagir. Comment aurait-elle pu savoir ? Personne ne l’avait jamais embrassé. Ces lèvres étaient si douces. Elles se plaquaient contre les siennes. Elle sentit sa langue forcer la barrière de ses propres lèvres et s’introduire dans sa bouche, caressée sa langue. Lorsqu’il arrêta son baiser, elle eu envie de lui dire de continuer. Qu’elle voulait encore ses lèvres, qu’elle en avait besoin.

Il la regardait droit dans les yeux. Il ne lui permettait pas de se soustraire à leurs emprises. Mais une fois encore, il fit un pas de trop. Un pas qu’il n’aurait pas du faire. Celui qui la fit revenir à la réalité.

« Je t’aime, Marine »

Ces yeux se remirent à pleurer. Pourquoi faisait-il ça ? Pourquoi tenait-il tant à la faire souffrir, à lui faire du mal ? Pourquoi ? Il reprit sa bouche pour la seconde fois. Ce fut un baiser plus profond, plus impérieux que le premier. Il avait envie d’elle, elle le comprenait. Elle ne savait plus quoi faire. Mais le « je t’aime » ne passait pas.

Elle se recula et le gifla.


« Pourquoi me faites-vous ça ? Que vous ai-je donc fait ? Qu’ai-je donc fait de si… mal ? »

*Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Tout*


Elle avait tué bien plus que deux fois, elle avait fait du mal à beaucoup de gens.

Elle regarda à nouveau l’homme en face d’elle. Puis, elle se retourna vers sa porte et l’ouvrit. Elle fit un pas dans la pièce et sans se retourner, sans le regarder, les yeux vrillés au sol :

« Faites-moi l’amour si vous en avez envie mais ne dites pas que vous m’aimez »

Elle prononça ses mots dans un souffle. Une phrase presque inaudible. Quelque part, elle espérait qu’il ne l’entendrait pas.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Érogène Jones

Humain(e)

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 23 mercredi 27 janvier 2010, 23:46:31

La pauvre... Si elle s'imagine qu'il va se contenter de ça. Érogène ne veut pas seulement le sexe, il veut une reddition sans condition. Mais pour ça, il lui faut crever la dernière défense de Marine : la haine féroce qu'elle nourrie pour sa propre personne, et à laquelle elle se raccroche comme à une bouée en pleine tempête.

Il s'avance, et ferme la porte d'un geste ample, brutal. Il veut pousser le dégout de Marine à son paroxysme, lui faire monter la bile au bord des lèvres.

-Mais pourquoi ferais-je une chose pareille?

La même voix douce, celle qui murmure à l'oreille, à la porte de l'âme de Marine. Une voix incrédule devant cette proposition insensée.

-De quel droit, Marine? Comment ose-tu?... Comment peux-tu t'interdire d'être aimée? Regarde-moi!

La dernière phrase est un ordre. Sec, cinglant.

-Dis-le.

Ce même regard de braise, qui la traverse de part en part. Sa voix est autoritaire, sans appel, modulée pour faire écho à son obéissance toute militaire.

-Dis-le, je veux l'entendre. Je veux entendre ce que tu as fait de si mal.

Il se rapproche lentement, hypnotisant sa proie. Je veux t'acculer, te pousser dans les deniers retranchements de ta culpabilité. Je veux faire remonter les images horribles, je veux la mort, le sang, la merde...

-Dis-le! Qu'est-ce qui tu as fais, Marine? Qu'est-ce qui te ronge? Qu'est-ce que tu fuis? DIS-LE!

Il lui attrape les biceps. Je te domine, tu n'as pas le choix. Tu dois riposter, Marine, me sauter à la gorge comme tu aurais déjà du le faire... Je veux que tu vide ton sac en plein visage, que tu ne m'épargne aucun détail. C'est la seule issue qui te reste, car je ne te laisserai pas en paix. Jamais. Tu dois me faire te haïr...

-DIS-LE!
« Modifié: mercredi 27 janvier 2010, 23:54:17 par Érogène Jones »

Marine

E.S.P.er

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 24 jeudi 28 janvier 2010, 00:22:23

Elle entendit la porte claquée. Elle pensait qu’il serait doux, qu’il dirait les mêmes mots que ceux qu’il avait prononcés dans le couloir. Mais il n’en fit rien. Ce n’était plus des mots, c’était des ordres. Il criait à présent. Marine ne savait plus quoi faire. Il changeait constamment. Doux, tendre à un moment, puis agressif presque violent à d’autres. Elle ne savait plus où elle en était. Pourquoi l’agressait-il maintenant ? Elle pensait lui avoir donné ce qu’il voulait. Que voulait-il de plus ? Qu’attendait-il d’elle ?

Ses yeux étaient suppliants, ceux de l’homme étaient impérieux. Il voulait savoir, connaître son passé. Cet homme était impossible. Elle en avait assez de tout ça, de sa comédie, ses changements de rôles, son acharnement sur elle. C’est la colère qui prit le dessus. La colère dans ses yeux, la colère dans son corps.

Elle se jeta sur lui et se mit à le frapper.


« Pourquoi ? Pourquoi me fais-tu ça ? Qu’est-ce que je t’ai fait ? Qu’est-ce que tu tiens tant à savoir ? »

Le vouvoiement, la politesse s’étaient envolées devant sa colère.

« Qu’est-ce que tu veux entendre ? Que ma vie a été un enfer ? Que j’ai été enlevée à ma famille quand j’avais 5 ans ? Qu’on m’a transformé en monstre ? Qu’on m’a battu, torturé, livré en pâture à un tigre ? Qu’on a fait de moi une femme parfaitement capable de tuer en toutes circonstances ? Qui a tué tant de fois qu’elle ne sait même plus combien de victimes elle a fait ? Une femme qu’on abandonne quand on en a plus besoin ? Que veux-tu à la fin ? Dis-le-moi »

Elle hurlait, frappait et finit par s’écrouler sur le sol, épuisée. Elle continuait de pleurer.

« Va-t-en d’ici. Fiche le camps »

Elle le suppliait presque de partir.

« Va-t-en ! »

Elle hurla ces derniers mots avant que ces larmes l’étouffent à nouveau.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Érogène Jones

Humain(e)

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 25 jeudi 28 janvier 2010, 00:43:15

Il ne part pas.

Pendant une interminable seconde, il la contemple en silence, puis il s'avance d'un pas et l'attire contre lui, comme un père étreint son enfant malheureuse. Il guide la tête de Marine sur son épaule, et la laisse pleurer. Il ne la lâchera pas. Il est droit, solide, comme un roc au milieu de la tempête. Il lui passe doucement, tout doucement la main dans les cheveux.

-Tu n'es pas une femme qu'on abandonne, Marine. Plus maintenant.

Et il dépose un baisé au sommet de son crâne. Il la berce, il la tien pendant longtemps, jusqu'à ce qu'elle avale ses propres sanglots et même au delà. Je te serrerai dans mes bras jusqu'à la fin des temps s'il le faut. Je t'aime.

Marine

E.S.P.er

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 26 jeudi 28 janvier 2010, 10:21:55

A genoux sur le sol, les larmes de Marine étaient bien loin de se tarir. Elle se sentait humilié de pleurer ainsi devant cet homme. Mais elle ne pouvait s’arrêter.

*Il ne part pas !*

Combien de temps allait-il rester à la contempler ainsi ? Elle ferma les yeux pour éviter de le regarder comme pour essayer de se persuader qu’elle était seule. Mais, à son tour, il se baissa et se mit à genoux devant elle. Elle refusait toujours d’ouvrir les yeux. Elle sentit deux bras l’attraper délicatement et l’amener contre lui avec une étonnante douceur. Il guida sa tête vers son épaule. Elle abandonna la partie et se blottit contre lui, la tête enfouie contre son épaule. Ses pleurs se transformèrent en sanglots. Des sanglots qu’elle ne pouvait réprimer. Après tout une vie de contraintes, de solitude où côtoyé la mort faisait parti du quotidien. Une vie où les larmes étaient bannies considérés comme un signe de faiblesse intolérable. Là, à ce moment, elle se laissait aller pour la première fois en 13 ans. Elle ne pouvait plus s’arrêter comme un barrage qui avait sauté et dont l’eau se répandait inexorablement.

Combien de temps cela dura ? Elle n’en savait rien. Longtemps surement jusqu’à que ses larmes finissent par se tarir et même au-delà.

Elle se calmait tout doucement. Elle sentait la main d’Erogène dans ses cheveux qui l’a caressait doucement, tendrement. Que lui avait-il dit ? Qu’elle n’était pas une femme qu’on abandonne. Elle se sentait si bien dans ses bras, protégée presque… aimée. Elle se serait encore plus contre lui pour sentir sa chaleur, son odeur. Son corps était dur, solide contre elle. Un roc fasse à la tempête qui se déchainait en elle.


Sa respiration commençait à se calmer et les battements de son cœur à ralentir. Elle se détacha alors de ses bras avec une infinie douceur. Elle ouvrit les yeux et le regarda. Cet homme était un menteur mais il était aussi celui qui avait réussi à briser sa coquille. Elle le regarda longuement détaillant chaque courbe de son visage, chaque ombre, chaque lumière. Sa beauté était un piège mais elle avait envie d’y sombrer. Il s’était donné beaucoup de mal pour elle. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi. Mais, là, elle l’accepta. Elle accepta qu’il puisse la désirer, avoir envie d’elle peut-être l’aimer. Oh elle savait bien que ce n’était pas de l’amour avec un grand « A », mais juste un peu d’amour, même pour une seule nuit, elle saurait s’en contenter. Pour la première fois de sa vie,  elle envie d’aimer et surtout d’être aimé. D’être aimé par lui, cet homme impossible qui l’avait tant pourchassé. C’était lui qu’elle voulait.

Elle rougit et lui sourit timidement.


« Je ne dois pas être très jolie à regarder maintenant »

Elle avait les yeux rouges, gonflés par les larmes. Ses cheveux étaient défaits, ses joues et son buste étaient encore humides des larmes qu’elle avait versé.

Merci Stephen pour la sign :)

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Érogène Jones

Humain(e)

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 27 jeudi 28 janvier 2010, 13:05:59

Elle est à l'endroit exact où il voulait l'amener. Brisée, puis rassemblée par le dernier élément stable, rassurant de son univers, le dernier encore debout alors que tout sombrait autour d'elle : lui. Elle s'est rendue. Elle s'est agrippée à lui, a détrempé sa poitrine de ses larmes... Il le savoure le moment magique du coup de grâce, celui où tous les masques qu'il a du glisser pour en arriver là ne font plus qu'un. Et au fond de lui, il est convaincu d'être l'individu le plus abject sur la surface du monde.

Son regard perdu dans le sien, il repense au chemin sinueux qu'il a empreinté, aux défenses qui tombaient les une après les autres, aux instants où il a bien cru qu'il allait perdre... A la répartie cinglante de Marine, puis au coups maladroits qu'elle lui a porté dans le noir, pendant son intense moment de rage... Sa pommette saigne, et son épaule droite est engourdie par les coups de Marine. Mais il s'en moque. La dernière tour est tombée, et maintenant vient le temps de l'abandon, le temps de sceller le pacte de la seule manière qu'il connaisse.

Il lui passe sa main dans les cheveux, rassemble les mèches éparses. D'un revers de pouce, il écrase ses dernières larmes. Son sourire est doux, son regard est tendre. Ta question est insensée, Marine. Bien sûr que tu es belle.

-Ne dis pas de bêtises...

Il se penche en avant et l'embrasse à nouveau, les mains des deux côtés de son visage. Il ne dira plus rien, il a bien trop peur de rompre le charme.

Avec une force maitrisée, Érogène Jones passe ses bras sous le corps de la jeune fille et la soulève délicatement, front contre front. Son beau sourire dans les ténèbres de la chambre. Ensemble, ils s'allongent sur le lit et il la laisse se blottir contre lui, pendant qu'il caresse son dos de ses mains délicates, et que sa bouche continue d'embrasser, attentive à la moindre réaction de Marine. C'est son moment, et elle est en droit de donner le rythme, de retrouver le contrôle. Si elle préfère s'abandonner, il saura comment lui faire oublier ses misères...

Le revers de sa main caresse la joue de la jeune fille. Il ferme les yeux et se laisse aller, se plonge dans cet amour factice pour lequel il s'est tant battu.
« Modifié: jeudi 28 janvier 2010, 13:15:27 par Érogène Jones »

Marine

E.S.P.er

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 28 jeudi 28 janvier 2010, 14:01:27

Erogène prit le visage de Marine dans ses mains.

*Elles sont si douces*

Il rapprocha son visage et posa ses lèvres sur les siennes. Elle ressentait les mêmes sensations que lorsqu’il l’avait embrassé la première fois dans le couloir. Elle sentit sa main descendre dans son dos et l’autre se glisser sous ses genoux. Apparemment sans efforts, il la souleva pour la porter sur le lit. Son regard rivé au sien comme si le simple fait de ne plus la regarder romprait la magie du moment. Il la déposa doucement sur le lit et s’allongea contre elle. Marine se blottit tout contre lui pour sentir son corps au plus près du sien.

Elle ne savait trop comment réagir. Une nouvelle fois. Il lui caressait doucement la joue. Il ne faisait aucun geste pour la forcer à quoi que se soit. Elle appréciait sa prévenance. Elle se sentait si bien. Elle le regardait. Elle vit la coupure sur sa joue, celle qu’elle lui avait faite un peu plus tôt. Elle s’en voulu. Elle s’approcha de sa joue et posa ses lèvres sur la blessure comme pour la guérir. L’odeur de l’homme commençait à l‘enivrer. Son cœur battait plus fort et sa respiration s’accélérait. Son souffle caressait le visage d’Erogène. Elle avait du mal à s’en éloigner. En fait, elle ne voulait pas s’en éloigner. Elle posa alors ses lèvres sur les siennes. Cette fois c’est elle qui l’embrassa. Elle qui chercha ses lèvres, sa langue. Elle qui voulait sentir son souffle. Elle rapprocha encore son corps du sien et posa sa main sur son torse. Elle détacha ses lèvres et se recula un peu. Elle ne savait pas si c’était ce que lui voulait. Elle replongea son regard dans le sien, espérant une réponse.


Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Érogène Jones

Humain(e)

Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]

Réponse 29 jeudi 28 janvier 2010, 14:31:09

En guise de réponse, il se redresse pour l'embrasser une fois encore, et Marine peut entendre le bruit de la fermeture éclaire de sa veste. Il la retire et la laisse tomber sur le sol. Sa bouche libère celle de la jeune fille, juste assez longtemps pour permettre à son col roulé de passer par dessus sa tête et de suivre le même chemin. Elle découvre son corps superbe, ses muscles si bien sculptés, alors que ses lèvres trouvent le chemin de sa gorge et la couvrent de baisés délicieux.

Déjà, une main agile a défait le lacet du corset de Marine, libérant quelque peu son opulente poitrine. Il la fait rouler sur le dos, et se retrouve au dessus d'elle, ses cheveux noirs lui balayant le visage. Il l'embrasse encore, sa bouche, son cou, ses épaules dénudées...

Toute la partie inférieur de son corps est serrée contre Marine, et elle peut sentir un début d'érection. Pourtant, il n'a pas l'air pressé, pas le moins du monde. Il prend son temps, caresse, embrasse, glisse ses mains contre la chaleur de sa peau. Dans ses cheveux, les replis de son corset, remontant lentement le long de sa cuisse...


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