Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Le parc et son sous-bois => Discussion démarrée par: Marine le lundi 25 janvier 2010, 15:28:31

Titre: Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ] [Terminé]
Posté par: Marine le lundi 25 janvier 2010, 15:28:31
Le soir tombait sur la ville de Seikusu. Marine commençait à s’habituer de plus en plus à sa nouvelle vie. Mise à part sa répulsion pour la foule, elle appréciait la ville. Elle s’était installée dans un petit hôtel sur l’extérieur de l’agglomération et commençait tout doucement à prendre de nouveaux repères. Elle passait beaucoup de temps à la bibliothèque. Un lieu qu’elle avait découvert il y a peu et qu’elle avait adoré dès le premier regard. Elle avait toujours aimé lire mais ces lectures s’étaient souvent limitées, par obligation, au domaine militaire ou approchant. Désormais, elle pouvait lire tout et n’importe quoi. Sauf que le n’importe quoi, ça ne lui correspondait pas vraiment. Elle s’intéressait à la philosophie, l’histoire, la littérature classique et moderne et bien d’autres choses encore. Elle aimait d’autant plus ce lieu que le silence était obligatoire. Elle qui détestait le bruit, elle avait trouvé là un refuge adéquat. En dehors de ça, elle faisait de longues promenades sur la plage ou dans le parc. Ces repas, elle les prenait dans un petit resto proche de son hôtel. La nourriture y était simple mais bonne. Cela lui suffisait bien. Ces journées se déroulaient ainsi. Une certaine routine s’était installée mais cela lui plaisait.
Ce soir, elle se rendait au parc. Bien qu’elle n’y soit plus obligée, elle continuait de s’entraîner. L’habitude aidant, elle était de ces gens qui éprouvent un certain bien-être à pratiquer du sport de manière intensive. Elle avait quelque peu diminué l’intensité de ses entrainements. Elle se contentait de courir, de faire des exercices d’assouplissement et d’agilité, des figures de karaté ou autres sports de combat. Pour la pratique réelle, elle n’avait personne à qui se mesurer. Elle espérait ne pas être rouillée. Mais des années d’expériences ne s’effacent pas comme ça.
Elle parvenait au parc alors que le jour déclinait. Elle préférait s’entraîner le soir pour éviter les individus qui se trouvaient ici en journée. Le parc était désert comme souvent quand elle arrivait. Elle s’avança au milieu du parc et fit quelques exercices d’étirements avant d’aller courir afin d’éviter un claquage. Au bout de quelques minutes, satisfaite de sa préparation, elle s’élança en direction du sous-bois à petite foulée. Elle choisissait volontairement un terrain difficile pour s’obliger à être attentive à chaque foulée.
Ses mouvements faisaient voler les longs pans de sa tenue. Elle détestait les tenues conventionnelles que se soit pour le sport ou la vie de tous les jours. Tout comme elle, ses habits étaient atypiques et même pour courir, sa tenue dénotait. Elle portait une combinaison verte foncée moulante à manches longues. Une grosse ceinture enserrait sa taille et soutenait de longs pans de tissus verts attachés les uns aux autres que jusqu’à mi cuisses afin de  permettre une meilleure aisance pour courir. Seule le devant de sa tenue n’avait aucun pan de tissu, là aussi pour faciliter les mouvements. Une paire de bottes en cuir à talon plat complétait l’ensemble. Pour éviter d’être gênée par ses cheveux, elle les avait attachés avec un ruban vert.
Ses foulées la conduisirent à l’orée des bois dans lesquels elle commença à s’enfoncer.

Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois
Posté par: Érogène Jones le lundi 25 janvier 2010, 16:57:24
Lorsqu'Érogène Jones l'avait croisée pour la première fois dans l'hôtel, elle lui tournait le dos. Le pallier du second étage, non loin de l'ascenseur... Lui sortant tout juste de sa chambre pour retrouver une conquête, elle penchée en avant, concentrée sur la serrure de sa porte. Depuis l'autre bout du couloir, il avait laissé son regard la parcourir de bas en haut. 18 ans tout au plus, avait-il estimé avec sa précision habituelle, ruban rouge, corset noir... Une silhouette gracile, athlétique malgré ses multiples parures, un port altier, une chute de rein délicieuse... Il l'avait contemplé en silence, ses yeux brillant dans l'obscurité, jusqu'à qu'elle entre et claque sa porte, mettant cruellement fin à ce moment enchanteur. Il avait refermé la sienne, sans un bruit. Pas besoin d'avoir vu son visage ou de connaitre son nom pour savoir que tôt ou tard, il devrait l'ajouter à sa liste de victimes. Et mieux valait tôt que tard.

Deux jours ont passés, et Erogène est accroupit dans les bois, dos à un arbre en bordure du chemin. Il porte des vêtements de sport bleu nuit et a passé un bandeau dans ses cheveux en bataille, puis, il a couru un tour de parc pour les humecter de sueur. Pas de quoi les rendre répugnants, juste suffisamment réalistes : Il est un joggeur, comme elle, un simple client de son hôtel qui partage sa passion de la verdure, et qui croise sa route juste au bon moment, comme un signe du destin. Il retrousse légèrement sa manche. Les aiguilles phosphorescentes indiquent qu'elle sera bientôt là.

Il sait qu'elle s'appèle Marine, et qu'elle a payé pour la semaine. Son numéro de charme a délié sans difficulté la langue de la réceptionniste, et lui a même apprit l'heure et le lieu de ses promenades. La nuit tombante, le bois désert, loin de toutes les lumières de la ville... C'est une invitation à la malveillance. Et Érogène Jones refuse rarement l'invitation d'une jolie femme. A cette pensée, il glisse un coup d'œil de l'autre côté du tronc.

Une vingtaine de mètres plus loin, les deux point rouges des cigarettes. Kenzo et Yahei... Lycéens, délinquants. Muscles à louer. Et il les loue très cher.

Il secoue la tête en silence. Même pas foutu de se cacher correctement. Deux amateurs sans cervelle dont les appétits se limitent à l'alcool, aux femmes et au gnons... Il lui a été si facile de les traîner dans ce rade, de se mêler à leur conversation. Ils étaient en colère parcequ'un "trou du cul, avec sa pute aux cheveux blanc" leur avait cassé la tronche il y a cela quelques nuits, et ils étaient près à se venger sur n'importe quoi. Deux fois déjà, leurs mines patibulaires l'ont bien servi. Brutaux, avides... Et Kenzo, le punk à crête, a un réel don d'acteur lorsqu'il joue les méchants. Une association qui a fait ses preuves, et Jones ne doute pas que cette nuit ne fera pas exception.

Soudain, il se fige. Il vient d'entendre au loin, à moitié couvert par le bruissement des feuillages, une foulée rapide, régulière qui se rapproche. Marine...

Il siffle entre ses doigts, et voit avec satisfaction les cigarettes s'éteindre. Ils sont prêts. Avec un sourire malicieux, il s'accroupit de nouveau, se dissimule du mieux qu'il peut dans son trou entre les racines de l'arbre. Il ne faut pas qu'elle le voit. Pas tout de suite. Il tend l'oreille, à l'affut du moindre bruit.

Un cris de surprise. Il devine que Yahei l'a surprit par derrière, et l'a attrapée entre ses bras musclés. Claquement sec, Kenzo qui fait jaillir son cran d'arrêt.

-Tout doux, salope!

Le sourire de Jones s'élargit. Bientôt, ce sera son tour d'entrer en scene...
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le lundi 25 janvier 2010, 19:47:50
Marine courrait depuis une dizaine de minutes maintenant. Elle prenait garde aux racines des arbres qui constituaient autant de pièges potentiels pour la faire tomber. Elle se concentrait d’autant plus que l’obscurité devenait plus importante, par chance c’était la pleine lune ce qui simplifiait un peu la tâche. Mais la frondaison des arbres ne laissaient passer la lumière que par intermittence.
Elle se concentrait sur chacune de ses foulées quand soudain deux bras l’attrapèrent.

« Ahhhh »

Elle poussa un cri de surprise. Ce n’est pas le genre de chose auquel elle s’attendait en allant courir.
Un autre homme surgit de derrière un arbre. Assez jeune semble-t-il, un lycéen probablement mais mauvais genre. D’une taille moyenne, veste de cuir, jean sale, baskets, une crête sur la tête, l’homme se tenait à deux mètres d’elle tout au plus. Elle pouvait sentir l’odeur de cigarette qui émanait de lui. Ça empestait. L’autre type lui avait saisis les bras la plaquant contre lui. Celui en face d’elle s’approcha et sortit un couteau à cran d’arrêt qu’il agita devant son visage.

« Tout doux, salope ! »

*Quelle poisse !*

Elle qui était venue dans cette ville pour être au calme, la voilà qui se retrouvait aux prises avec deux malfrats. Elle n’avait pas peur d’eux, même la lame ne l’effrayait pas. Elle était en colère et embêtée par la situation. Comme toujours son visage n’évoquait rien. Elle entendit les deux hommes ricaner, sur d’eux, persuader d’être en position de force.

*Quelle bêtise !*

L’homme derrière elle était trop proche.

*Quelle erreur !*

Elle profita que son agresseur éloigna le couteau de son visage pour envoyer un coup de tête magistral à celui se trouvant derrière elle. Elle entendit les os craquer et l’homme hurler. Il la lâcha et se prit le nez entre ces mains en continuant de crier. Son comparse fit quelques pas en arrière surpris visiblement par la réaction de la jeune femme. Il ne s’y attendait pas. Elle entendit un rugissement derrière elle. Celui a qui elle avait cassé le nez se précipitait sur elle. Au moment où il allait lui sauter dessus, elle lui assena un direct droit à la mâchoire enchaîné avec un direct gauche qui eut pour effet de l’envoyer au tapis. Affalé par terre, il ne bougeait plus, KO. Marine se rapprocha néanmoins de lui, s’agenouilla et lui donna un dernier coup de poing pour s’assurer qu’il était bien assommé.

Elle se redressa alors avec une grâce féline et fit face à son second adversaire. Elle avait le visage fermé, sans expression. L’autre l’avait regardé mettre hors-jeu son camarade sans lever le petit doigt. Marine remarqua que la main qui tenait le couteau tremblait. Il poussa alors un cri et fonça vers elle, le couteau en avant.
 
« Je vais te crever, salope ! »

Elle ne bougea pas d’un pouce. Au moment où il projeta sa lame en avant, elle renversa son dos en arrière, évitant ainsi la lame. Elle avait toujours été très souple et ce type de gymnastique, elle le pratiquait depuis sa petite enfance. Elle se saisit alors du poignet qui tenait l’arme et le tordit, lui faisant lâcher prise. Elle  se servit du poids de son adversaire pour le  déséquilibrer et le faire basculer. Marine suivit son mouvement et bascula de tout son poids sur lui. Dans un mouvement preste, elle le bascula sur le ventre et se mit au dessus de lui. Le type ne comprit pas ce qui lui était arrivé. Tout cela c’était passé si rapidement. Il chercha son couteau sur le sol mais ne le trouva pas. Tout à coup, il sentit un métal froid contre sa gorge.

« Qui êtes-vous, toi et ton ami ? »

L’homme ne pouvait faire un seul mouvement sous peine d’avoir la gorge tranchée. Elle le saisit par la crête qu’il portait sur la tête et la tira en arrière appuyant d’autant plus le couteau sur sa gorge.

« Réponds ! »

Son ton impératif exigeait une réponse.

« C’est bon, c’est bon. Je m’appel Kenzo et lui c’est Yahei. »

« Qu’est-ce que vous me voulez ? »

« On nous a payé pour vous attaquez ! Lâchez-moi putain »

« Ta mère t’as jamais dit qu’on ne devait pas dire de gros mots ! Qui vous a payé ? »

L’homme ne semblait vouloir rien dire mais Marine appuya un peu plus la lame entaillant superficiellement le cou de Kenzo.

« Parle ! »

« Jones. Il s’appel Erogènes Jones »

Ce nom ne lui disait rien.

*Que peut bien me vouloir cet homme ?*

Celui qu’elle tenait sous son joug gigotait comme un ver. Elle assura à nouveau sa prise.

« Et que me veut-il ? »

« Je sais pas. On devait juste vous attaquer. Lui il devait arriver pour nous faire fuir, c’est tout ! Lâchez-moi maintenant »

*C’est quoi cette histoire ?*

« Lâche-moi maintenant, salope ! »

Décidément, ce type l’énervait prodigieusement. D’un mouvement vif, elle retira le couteau et lui cogna la tête contre le sol. Ça l’assomma. Elle se releva, tenant toujours le couteau à la main. Si cet homme devait intervenir, il ne devait pas être bien loin. Elle scruta les arbres et les bosquets aux alentours. Mais peine perdue. Elle soupira.

« Bien. Monsieur Jones, je sais que vous êtes là, aussi ayez l’obligeance de vous montrez que je ne passe pas le reste de la nuit à vous courir après ! »

Son ton était froid et exagérément poli. Elle attendit, en silence, pour voir si l’homme aurait le courage de se montrer.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le lundi 25 janvier 2010, 21:02:20
Applaudissements, qui semblent venir des fourrés. De lents, d'ironiques claquement de mains, tandis Erogène s'avance, dos droit, la tête légèrement baissée pour maintenir son visage dans l'ombre.

-Bravo! Bravo...

Il a enlevé son bandeau, et a ouvert sa veste de sport. Il s'arrête d'applaudir, mais ne remet pas ses mains dans ses poches. Il les garde soigneusement le long de son corps, paumes ouvertes.

-Mes compliments, jeune fille. Vous êtes aussi redoutable que votre réputation le laissait entendre.

Du pure bluff. Il s'arrête à une distance respectable, assez loin pour pouvoir sortir son Sig Sauer si elle tente quoi que ce soit d'insensé. Bien sûr, l'idée de sortir l'arme pour la menacer lui a traversé l'esprit. Mais il n'en a rien fait, et il n'en fera rien. C'est une de ces situations dont lui a parlé son instructeur, une comme il en a vécu des dizaines, et il sait qu'une arme à feu ne ferai qu'envenimer les choses. Les affaires n'étant déjà pas brillantes, mieux vaut s'abstenir... Mais cette sage décision ne l'a pas empêché de déboutonner son holster et de retirer le cran de sureté.

-Ces petites frappes étaient une... vérification. Un test, si vous préférez. Et naturellement vous l'avez passé haut la main. Vous comprenez, je préfère en savoir le plus possible sur les gens avec qui je travaille. Mon employeur aussi. Il demande toujours certaines.. garanties.

Il continue à mentir comme un arracheur de dents. La Platine, comme il l'appel, le baratin qui vient tout seul pour peu qu'on ait le bon mélange d'expérience et de culot. De culot surtout. Erogène prie de toutes ses forces pour qu'elle ne remarque pas la sueur qui qui détrempe sa nuque, ses tempes... Dans sa cachette, il a sentit son cœur s'arrêter lorsqu'elle a envoyé Yahei au tapis, avec cette aisance terrifiante. Mais qui peut-elle bien être? Une fille si jeune, si belle... Avec un visage qu'il découvre pour la première fois, et où il peut aisément lire une réserve, une retenue acquise à la dure comme celle qui marque à vie tous les professionnels du renseignement. Et sa façon de ce battre... Il a cru discerner un mélange de Krav-maga et de kickboxing, ce qui serait plutôt caractéristique d'une militaire. Mais il n'est sûr de rien.

Lui même n'est pas dépourvu de ressources martiales, mais certainement pas sur le même plan que Marine. Il vient d'un autre monde, un monde ou la mort frappe sans prévenir, loin des fusillades et des pirouettes de la télévision. Loin des boucheries aveugles de la guerre... Un monde qui choisit ses victimes, et ne leur laisse pas la moindre chance. Et il en a ramené son lot de techniques à l'efficacité redoutable, pour peu qu'on ait la chance d'avoir l'initiative. Mais même s'il ne manquait pas d'assiduité pendant les cours de Shikoku, il n'a jamais pensé que savoir se battre était une priorité. Une précaution, tout au plus. Comment brise-t-on une nuque, Jones? On ne la brise pas, monsieur, on broie la trachée d'un coup par devant... S'il a une chance contre cette fille, c'est par surprise, par derrière où au moment ou elle le croira inoffensif. Il le sait parfaitement. Mais pour l'instant, il laisse courir la platine.

-...Mon employeur a un travail pour vous. Bien rémunéré et parfaitement dans vos cordes.

Ne jamais trop en dire... Il a eut le choix. Il aurait pu prendre la fuite, la laisser seule au milieu des bois sans se retourner. Mais son instinct lui a hurlé que c'était une très mauvaise idée. Premièrement, il ne sait rien des capacités de cette Marine, ou quelque soit son vrai nom. Même s'il peut se montrer très silencieux lorsqu'il s'en donne la peine, il ne pouvait pas prendre le risque d'être rattraper par plus fort que lui. Deuxièmement, la fuite n'aurait probablement fait que reporter le problème... Cet abrutit de Kenzo lui a lâché son nom. Tôt ou tard, il en est sûr, le retour de bâton l'aurait percuté en plein dans les gencives. Mieux vaut aller au devant du danger, et tâcher de soutirer le plus de renseignement possible. Et troisièmement... Jones aurait détesté l'idée même de s'avouer vaincu. Ce qu'il n'a pas su gérer par planification, il doit pouvoir le rattraper en improvisation. C'est ce qui fait un bon soldat...

Platine, donc. Plein pot.

-Au fait, permettez moi de me présenter comme il se doit. On m'appèle Érogène Jones. Ex-agent de chez Hosaka. De tous les noms que l'on vous donne, lequel préférez vous?

Risqué. Il s'avance encore d'un pas, tout en restant hors d'atteinte. Son attitude ne laisse rien paraître qu'une tranquille assurance. Une nonchalance, même. Celle d'un homme qui n'a rien à craindre... ou qui a des nerfs d'acier de premier choix.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le lundi 25 janvier 2010, 21:49:00
Marine restait stoïque devant les propos d’Erogène Jones. Elle ne bougea pas d’un pouce et gardait le couteau dans sa main. Cependant, tout comme l’homme en face d’elle, elle tenait l’arme pointe vers le bas. Une position de neutralité qui, si besoin, pouvait passer en posture d’attaque en une fraction de secondes.
Elle l’observait en même temps qu’il parlait. Il était… incroyablement séduisant. Marine devait en convenir. Il était dangereusement attirant.


*Trop beau pour être honnête*

Il portait un jogging bleu dont la veste était ouverte laissant voir un T-shirt blanc. Il était grand et fin. Elle ne voyait pas bien son visage qu’il maintenait dans l’ombre mais pouvait voir la lueur de ses yeux.

Il parlait beaucoup et avec aisance. Elle qui détestait le bavardage ! Et puis pour dire quoi ? Une histoire bizarre concernant un potentiel employeur.

*N’importe quoi ! Personne ne me connait, ne sais d’où je viens !*

Un doute l’assaillit cependant. Certaines personnes ou compagnies avaient les moyens techniques et financiers de surveiller des personnes qui pouvaient leur servir. Mais Marine ne pensait pas être le genre de personne qu’on voudrait recruter. Malgré tout, la prudence s’imposait. Juste au cas où !

« Appelez moi Marine, ça suffit largement. En ce qui concerne votre proposition, je me permets de la décliner. Je ne souhaite pas travailler pour qui que se soit, quelque soit la somme offerte. Ça ne m’intéresse pas. Je souhaites juste une vie… normale »

Elle prononça ses derniers mots dans un souffle. Mais si le ton de sa voix indiquait une certaine souffrance, son visage ne silla pas. Ses yeux, peut-être, avaient trahis une certaine douleur mais cela s’exprima en une seconde à peine.  

Elle leva le couteau et le lança en direction d’Erogène Jones. L’arme alla se planter au pied de ce dernier.

« Laissez-moi tranquille ! Reprenez vos copains et oubliez-moi ! »

Elle alla vers lui et le dépassa prenant la direction du parc.

*Je suis bonne pour changez de ville*

Elle qui commençait juste à se faire à cette nouvelle vie.

*On ne me fichera jamais la paix*

Elle était fatiguée.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le lundi 25 janvier 2010, 22:33:53
Érogène, qui n'avait put empêcher son corps de se raidir lorsque le couteau de Kenzo avait fendu l'air, se redresse de toute sa hauteur et relève la tête. Elle découvre son visage, beaucoup plus jeune qu'elle ne l'aurait pensé. Un beau visage aux traits détendus, empreints d'une maturité profonde. Je lis en toi à livre ouvert, jeune fille... Dis son regard direct, qui semble étrangement dépourvu d'arrière pensée, et dans lequel elle croit déceler un éclaire de profonde compréhension lorsqu'elle lui hurle de s'en aller.

Et pourtant, il n'en fait rien. Il reste là, immobile, laissant les ombres tachetées onduler sur sa peau. Il la contemple sans rien dire, avec une insistance qui ne souhaite pourtant pas la contraindre.

-Une vie normale? C'est cela que vous voulez?

Sa voix est d'une parfaite neutralité.

Je ne suis qu'un jeune homme qui a un travail, et qui se doit de le faire bien. Un simple exécutant qui se plie docilement aux consignes... Comme la tienne, mon enfance a été volée, ma vie arrachée, greffée dans un organisme tellement plus méchant que moi. Le contrôle que tu me vois exercer sur mon corps est ma malédiction, la prison qu'ils m'ont forcer à bâtir à l'intérieur de mon propre esprit. Effy la geolière.

Tel est le masque que veut passer Érogène Jones. Sans surprise il y parvient à la perfection, peut-être parce que ce masque est une vrai part de lui... Puis, douloureusement, il l'enterre de nouveau sous un verni de professionnalisme. L'effort tragique d'une marionnette de la vie.

Il n'a pas dit un mot pendant vingt interminables secondes. Sa voix, douce, persuasive, la fait presque sursauter.

-Marchons un moment, voulez-vous?

Voyant qu'elle ne bouge pas, il lui jette un regard apaisant, et lui fait signe de le suivre.

-Venez, je ne vous veux aucun mal. Vous allez tout m'expliquer, et je suis certain que nous trouverons un accord...

Je ne veux rien d'autre. Rien d'autre que te donner ce que tu souhaite, et moi seul le peux.

Il se détourne, juste à temps pour dissimuler un rictus tout simplement diabolique. Si cette approche ne fonctionne pas, il en essaiera une autre. Il sait maintenant qu'elle ne le tuera pas.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le lundi 25 janvier 2010, 23:08:58
Si la lassitude la gagnait, son cerveau fonctionnait toujours.
 
« Venez, je ne vous veux aucun mal. Vous allez tout m'expliquer, et je suis certain que nous trouverons un accord... »

Ces paroles… elle aurait bien voulu les croire. Mais son expérience lui avait enseigné la prudence la plus extrême. Une partie d’elle aurait bien voulu le suivre. Mais son bon sens et son instinct lui conseillaient le contraire. Son attitude ne lui paraissait pas fausse, il semblait compatissant pour elle. Cependant, elle ne lui faisait pas confiance. Elle ne faisait confiance à personne. Les nombreuses années d’entrainement lui avaient enlevé toute la confiance qu’elle pouvait avoir envers les gens.

*La prudence est mère de sureté*

Il s’était retourné et semblait l’attendre. Elle marcha vers lui et le dépassa.

« Merci pour votre sollicitude, mais je n’ai pas besoin de vous »

Ses paroles émises sur un ton neutre donnaient froid dans le dos.

Elle s’éloigna de quelques pas au devant de lui et se retourna.


« Ne me suivez pas et n’essayez plus de me contacter de quelques manières que se soit. Bonne soirée à vous monsieur Jones »

Elle inclina légèrement la tête pour le saluer. Un léger sourire étirait ses lèvres d’une couleur naturellement foncée. Avec la nuit, elles apparaissaient presque noires sauf quand un éclat de la lune les éclairait, elles apparaissaient rose foncé presque rouge. Elle rajouta, le même sourire aux lèvres :

« Si vous me suivez ce sera à vos risques et périls ! »

Elle se retourna en lui faisant un signe de la main.
Elle ne comptait pas vraiment lui faire du mal. Elle n’en avait pas envie. Mais s’il la suivait…


*Tant pis pour lui*

Elle avança vers le parc et la lumière encore éloignée des lampadaires.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le mardi 26 janvier 2010, 00:01:31
-Adieu alors. Et portez-vous bien.

Lâche-t-il d'un ton attristé, impliquant qu'il n'y croit qu'à moitié.

Bien sûr, il fallait s'y attendre. C'est drôle, pendant un moment, il a vraiment cru qu'elle allait le suivre. Un de ces jours, sa vanité le perdra.

A présent, il la regarde partir en silence, sans un geste pour la retenir. Son dos magnifique, comme dans le couloir de l'hôtel... Mais cette fois ci, pas question de refermer la porte.

Même si sa petite tentative mal ficelée a échouée, il a quand même de quoi ce consoler. Non seulement il s'est sortit d'une situation dangereuse en préservant sa dignité, mais en plus il a récolté des informations et planté les graines d'une futur approche. Son esprit balaie déjà toutes les possibilités... Mais d'abord, tacher de ne pas la perdre.

Elle ne sait pas qu'il partage son hôtel, mais elle doit se douter qu'il peut le trouver. Cela dit... elle n'a pas l'air effrayée au point de vouloir disparaître sur le champ, sans argent et en tenue de sport. Il peut donc supposer qu'elle y fera au moins un saut pour chercher ses affaires... Ensuite, si c'est une professionnelle comme il le croit, elle essaiera de disparaître de la carte. Changer d'hôtel, prendre des bus, des trains des taxis... Une bonne filature en perspective, ce qui le réjouit d'avance. Mais pour cela, il a besoin de son propre matériel, de sa panoplie de vêtements de rechange. Il a aussi besoin de recruter du personnel, car il est inconcevable de filer quelqu'un en solitaire. Toujours un lampiste devant et un autre derrière, en les changeant à chaque fois que c'est possible. Direct du manuel. Heureusement, il lui reste quelques contacts dans les parages qui devraient pouvoir le dépanner. A ce stade, de toute façon, l'argent ne compte plus.

Mais par dessus tout, il doit la réceptionner à l'hôtel. L'empêcher de rompre le fil avant même qu'il ne soit tendu.

A peine Marine hors de vue, il sort de sa poche une enveloppe en papier craft et la laisse tomber aux pieds Kenzo.

-Pas de pourboire aujourd'hui.

Puis, il se précipite entre les arbres et se met à courir vers l'hôtel. Une fois enfoncé assez profondément à son goût, il allume une lampe torche pour trouver son chemin. Son trajet est plus direct, mais la végétation le ralentit terriblement... Cependant, il fait le pari qu'elle avancera prudemment, en s'assurant qu'elle n'est pas suivie. S'il se trompe, il lui faudra l'attendre à l'extérieur, ce qui peut rendre les choses plus compliquées.

Une semaine. Il compte lui laisser une semaine avant de la recontacter. Tout le jeu est de savoir si elle parviendra à le semer avant cette échéance. Il court de toutes ses forces, et les branches lui griffent le visage. Son cœur de chasseur bât d'un rythme nouveau.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le mardi 26 janvier 2010, 10:56:46
Marine prit la direction de son hôtel. Elle n’accéléra pas son pas et marchait à un rythme normal. Mais elle restait sur ses gardes, tous ses sens en éveil. Au bout de plusieurs minutes, elle se dit qu’il ne la suivait pas.

*J’espère qu’il a comprit la leçon*

Elle soupira.

*Je n’ai plus le choix maintenant. Je vais devoir déménager. Je ne peux pas prendre le risque qu’il me retrouve*

Elle ne voulait cependant pas quitter la ville. Elle s’y sentait bien. Mais pendant, quelques temps, elle allait devoir faire attention.


Elle arriva à l’hôtel et monta par les escaliers dans sa chambre. Elle tourna la clé dans la serrure mais fit attention en ouvrant la porte. Au cas où un autre comité d’accueil l’aurait attendu. Elle jeta un coup d’œil rapide et écouta attentivement. Pas de bruit de respiration ou de mouvement. Personne. Elle entra et alluma la lumière. La jeune femme referma la porte derrière elle et se dirigea vers sa valise. Depuis son arrivée, elle ne l’avait pas défaite. Chaque jour, elle rangeait conscienseusement ses affaires dedans comme si elle avait déjà prévu qu’elle devrait partir rapidement. Elle la prit, la posa sur le lit et l’ouvrit. Elle se dirigea ensuite vers la salle de bain. C’était une toute petite pièce entièrement carrelé sauf le plafond. Elle n’abritait qu’un bac de douche isolé par un rideau et un lavabo. Il y avait juste assez de place pour une personne. Elle attrapa sa brosse à dent, son dentifrice et le gel de douche posé dans un coin du bac. Elle ressortit de la pièce et jeta le tout dans la valise ouverte. Puis elle la ferma. Elle ouvrit alors le tiroir de la table de chevet, passa la main en dessous et décrocha une enveloppe scotchée. Celle-ci contenait une liasse de billet. Toute sa fortune.

*Moi qui aie payé une semaine complète ! Pas de chance !*

Elle plia l’enveloppe et la coinça dans se ceinture. Celle-ci étant large, elle cachait bien le morceau de papier. La jeune femme attrapa la cape noire qui se trouvait sur une chaise à l’opposé du lit et la jeta sur ses épaules. Elle saisit sa valise et sortis. Après l’avoir fermée, elle redescendit les escaliers et passa devant la réception. Elle ne s’arrêta pas mais lança à la jeune fille qui s’y trouvait :

« Je dois partir plus tôt que prévu. Garder l’argent que j’ai déjà versé. Au revoir »

Elle aurait pu tenter de récupérer sa donne mais elle voulait partir rapidement. Elle franchit la porte et s’arrêta. Elle regarda à droite puis à gauche pour voir si elle apercevait le fameux monsieur Jones. Mais personne.

*Où vais-je aller ?*

Elle ne connaissait pas la ville mais avait l’habitude de se débrouiller. Elle prit la direction du centre ville. Arrivée là, elle prit un bus, puis un deuxième, un taxi, un bus et ainsi de suite pendant deux jours sans s’arrêter ou presque. Elle ne faisait que des pauses rapides pour avaler un sandwich. Elle ne dormit pas durant ces 48h. Elle traversa la ville en long et en large au cas où on la suivrait. Elle fit attention mais ne remarqua rien de suspect. Une fois ou deux elle eut l’impression d’apercevoir Erogènes Jones mais sans en être certaine. Elle mit cela sur le compte de la fatigue. Après ces deux jours de cavale, où volontairement elle avait tourné en rond, elle s’installa dans un autre hôtel. Elle l’avait choisi car il n’y avait pas de réception. Pas d’identité à donner. On payait les chambres à une simple borne avec une carte ou des billets. Elle ne paya que pour deux jours. Elle renouvellerait au fur et à mesure de ses besoins.

La chambre était similaire à la précédente.


*Toutes les chambres d’hôtel se ressemblent*

Un lit recouvert d’un drap de coton blanc et d’une couverture bleu se trouvait contre le mur droit de la pièce. Une fenêtre en face de la porte donnait sur l’arrière du bâtiment, un parking à moitié rempli. Devant un bureau et une chaise. En face du lit, une petite armoire complétait le mobilier de la pièce. Elle posa sa valise par terre et laissa tomber sa cape au sol. Elle ne prit pas la peine de la poser sur le lit ou la chaise. Elle se jeta sur le lit et à peine la tête sur l’oreiller, elle s’endormit, terrasser par deux jours sans sommeil. Elle ne s’était pas déshabillée et n’avait même pas enlevé ses bottes, trop fatiguée.

*** 
Cela faisait maintenant cinq jours qu’elle se terrait dans cet hôtel et les murs blancs commençaient à lui taper sur les nerfs. Elle n’était quasiment pas sortie depuis son arrivée. Elle ne voulait prendre aucuns risques.

*J’en ai marre !*

Allongée sur le lit, elle contemplait le plafond. Elle passait ses journées à s’exercer au combat dans sa chambre, postures, mouvements… jusqu’à ce que, épuisée, elle s’endorme. L’enfermement ne lui réussissait pas. Elle avait les nerfs à fleur de peau. Elle ferma les yeux et essaya de s’évader par le rêve. Mais n’y arriva pas. Elle résolut d’aller prendre une douche. L’eau lui ferait du bien. Elle se leva et avec des gestes vifs, enleva sa jupe, la laissant tomber au sol, délaissa son corset qui rejoignit la jupe par terre. Elle déboutonna son chemisier rouge et le fit glisser le long de ses épaules, de ses bras. Le vêtement tomba au sol à son tour. Son soutien-gorge noir, sa culotte et ses bas subirent le même châtiment. Entièrement nue, elle se dirigea vers la salle de bain.

Celle-ci était plus grande que la précédente. Elle entra dans la cabine de douche et referma la porte en verre dépoli. Elle tourna la poignée de la douche et l’eau se mit à couler sur sa peau. L’eau était froide lui donnant la chair de poule puis elle se réchauffa petit à petit. L’eau coula sur sa peau, détendant ses muscles. Elle avait eu raison de prendre cette douche, l’eau la décontractait. Elle restait juste sous le jet d’eau, sans bouger, profitant simplement de l’eau coulant sur elle.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le mardi 26 janvier 2010, 14:00:27
-J'ai deux amours, mon pays et Paris...

Décidément, cette chanson ne lui sortira pas de la tête. Il gravit les dernières marches de l'escalier de pierre, et se dirige d'un pas assuré vers la porte. Il frappe, deux longs, trois courts. Bruit d'un judas qui coulisse, puis la serrure est dérouillée, la chaîne retirée et la porte pivote sur ses gonds.

-Salut Miko. Ando-san est là?

Miko s'incline respectueusement devant le grand Érogène Jones et s'efface pour lui permettre de rentrer. Une étudiante en droit, se souvient-il. Du moins c'était le cas l'année dernière, lors du coup d'Akihabara. Il entre, salut d'un hochement de tête le guetteur de service, posté près de la fenêtre derrière une paire de jumelles sur trépied, et lui jette le sac de viennoiseries qu'il a acheté sur la route. Clin d'œil complice.

-Laisse-en pour les autres... Rien de nouveau?

-Non monsieur. Cinq jours qu'elle est enfermée, bon dieu. Moi et les gars, on préfère quand ça bouge... C'était autre chose, quand on a accroché.

Ah, ça... on peut dire que c'était mouvementé. Il a dû assurer le départ de la filature tout seul, changer de vêtement, s'enfoncer une casquette sur le crâne et la suivre dans le centre ville. Dès que l'occasion s'est présentée, il a changé de veste et levé une minette de passage, en la convainquant de marcher avec lui. Deux personnes sont moins repérables qu'une seule, Jones. Lorsqu'il est monté dans le bus, tournant le dos à Marine, il a eut vraiment peur qu'elle ne remarque sa silhouette... Mais il avait passé un chapeau et un imperméable, et acheté à sa compagne un manteau de cuir rouge pour détourner tous soupçons. Marine n'a pas reconnu le couple, et s'est contentéé de regarder par la vitre arrière, pour voir si une voiture la suivait.

Lorsque la première équipe a prit le relais, il a  pu s'éclipser et profiter de sa conquête. Ça avait été une libération.

Revenant au présent, il hausse les épaules et offre un sourire amical au guetteur.

-Tiens le coup, c'est bientôt terminé.

-Oui monsieur.

Il passe un rideau de perle, et  traverse une salle au sol couvert de matelas. Sur une demi-douzaine d'entre eux, il aperçoit l'équipe de jour qui reprend des forces, leurs affaires pliés avec discipline posées près de leurs oreillers.

Il pousse la porte le la cuisine, et est assaillit de relents de café et des immondes cigarettes russes qu'Ando a l'habitude de fumer. L'intéressé est assis à une table sur tréteaux, le nez plongé dans le journal du matin. Avec un sourire intérieur, il remarque qu'il avait bien prit soin de ne pas tourner le dos à la porte. Il y a des habitudes qui ne se perdent pas.

-Comment va le moral de la troupe?

S'enquit Jones en allant se faire un café. Ando ne lève pas la tête. Visage rond, impassible et au mieux entre deux ages, avec des petits yeux perçants. Lorsqu'il était son instructeur à l'école de Shikoku, ces yeux lui faisaient toujours penser à des brûlure de cigarettes. Il répond de sa voix grave, posée.

-Ils supportent mal l'inaction. Mais tu connais les guetteurs... Quand il s'agit de la cible, soit ils la haïssent, soit ils l'aiment bien. Elle, ils l'aiment bien, donc tout n'est pas si mal. Ils l'ont surnommé "Collège girl".

Jargon de guetteur. Le café est prêt, et le jeune homme y trempe ses lèvres.

-... Et toi aussi, ils t'aiment bien. Les filles sont toutes amoureuses, et ils sont fiers de bosser avec toi... C'est comme ça qu'ils disent, pas "pour toi", "avec toi". Ça aussi ça facilite les choses.

-Heureux de l'entendre.

Il se souvient, alors qu'il quittait l'hôtel. "Ando? C'est moi. J'ai besoin d'un coup de main du côté de Seikusu. Quatre voitures et une douzaine de tes meilleurs gars." Et la voix du vieux maître, lourde d'ironie. "Je ne peux rien refuser au grand Erogène Jones. Mais je croyais que tu t'étais rangé.". Souvenir de la réceptionniste qui lui dit au revoir d'un signe de la main. "Hosaka n'a rien a voir là dedans. C'est une mission d'ordre personnel, Ando. Tu as ma paroles.". Risqué, puisqu'il ne connaissait alors rien du pedigree de Marine.

La filature a été excitante, ils s'y sont tous donné à fond. Les équipes se relayaient dans un ballet parfaitement minuté, qui couvait sa proie sans qu'elle puisse s'en apercevoir. Deux amoureux en train d'attendre le bus, ces deux vieilles femme, assises à l'avant de leur voiture en train de regarder une carte. Ce prêtre à vélo, ce groupe d'étudiant rigolards... Mais si Marine ne manquait pas de ressources, elle n'était manifestement pas une professionnelle de ce genre de jeu. Elle ne connaissait rien des astuces d'écoles, des précautions à prendre. S'il avait tenu à rester en ville, un vrai pro aurait commencé par réserver cinq billets d'avion ou de train dans cinq agences différentes, et se serait glissé dans un groupe de touriste sortant de l'aéroport. Par exemple. Cela n'avait pourtant pas empêché un bon nombre de coups de frayeurs, où ils avaient bien cru la perdre. Cette fois ou elle était entrée dans une cabine au moment ou un camion frigorifique passait juste devant elle...

Il soupire, ravit. Cela fait bien longtemps qu'il n'a pas mit autant de ressources, autant d'énergie dans une chasse. Maintenant qu'il a lu son dossier -diligemment fournit par des "Cousins" outre-pacifique-, il sait pertinemment qu'une approche conventionnelle aurait parfaitement fait l'affaire. Aucun besoin de fausses agressions, de manigances d'une telle ampleur. Mais Érogène Jones apprécie réellement cette comédie, et il compte bien s'y tenir jusqu'au bout. Après tout, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?

Le regard d'Ando posé sur lui. Impénétrables brûlures de cigarettes.

-Tu compte y aller quand?

Érogène sourit, rêveur.

-Quand elle prendra sa douche.

***

La serrure n'aurait pas arrêté un manchot de dix ans.

-Bonsoir Marine.

Regard direct, neutre, totalement indiffèrent à sa nudité. Il est sagement assis sur la chaise du bureau, face à la porte de la salle de bain. Son premier réflexe a été de tirer les stores, au grand dam -il en est persuadé- des sœur Kozumi en planque sur le parking. Érogène Jones le vétéran, la légende du milieu. Avant de quitter la planque de l'autre côté de la rue, ils ont tous voulu lui serrer la main. Il les a payé, avec un supplément respectable, mais cela ne saurait effacer la dette qu'il a envers Ando. Son vieil instructeur l'a brièvement serré contre lui, dans une marque d'affection si peu japonaise, et lui a murmuré dans l'oreille. "Je suis désolé pour Effy."

Assis sur la chaise, le dos droit. Il est vêtu d'un col roulé noir, d'un pantalon treillis et d'une veste militaire tous deux de la même couleur, avec des poches sur la poitrine. Et ultime détail : les chaussures à semelles compensées qu'utilise tout personnel de sécurité qui se respecte.

Il lui fait un sourir apaisant, sans retirer ses mains de ses poches. Le plus dur reste encore à venir.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le mardi 26 janvier 2010, 15:59:51
Quand Marine se sentit suffisamment détendue, elle coupa l’eau et sortie de la cabine de douche. Elle attrapa une serviette et commença à s’essuyer le corps puis les cheveux. Elle se passa plusieurs fois la main dans les cheveux pour les démêler dans les grandes lignes. Elle étendit la serviette sur la porte de la douche. Malgré le fait qu’elle se soit essuyée, ses cheveux étaient encore mouillés et des gouttes d’eau tombaient régulièrement dans son dos et sur ses seins. Cela ne la gênait pas plus que ça. Elle avait une autre serviette dans sa valise. Elle finirait de se sécher dans sa chambre. Elle ouvrit la porte et avança d’un pas avant de relever la tête en entendant ces mots :

« Bonsoir Marine »

*Erogènes Jones !*

Elle resta interdite devant lui. Comment l’avait-il retrouvé ? Elle pensait avoir fait attention. Visiblement pas assez. Elle le regarda, il était habillé dans une pseudo tenue militaire.

*Sans doute pour crédibiliser le rôle qu’il veut jouer*

Il gardait ses mains dans ses poches visiblement décontracté. Il semblait ne pas regarder son corps.

*Tant mieux*

Elle attrapa son chemiser au sol et l’enfila. Sa nudité ne la gênait pas mais elle préférait ne pas lui donner de mauvaises idées.

« Quelle… déplaisante visite »

Elle finit de boutonner son chemisier et se tint debout devant lui droite comme un « i ». Les bras croisés sur sa poitrine.
 
« Etes-vous sourd, mentalement déficient ou suicidaire Monsieur Jones ? »

Sa question était sarcastique mais son visage était serein comme toujours. La surprise qu’elle avait exprimée en le voyant dans la pièce avait, à présent, totalement disparue. Elle l’avait enfouie au fond d’elle-même pour éviter de lui donner l’avantage.

Une partie d’elle était curieuse de savoir comment il avait pu la retrouver.

*Il est fort, très fort. Je dois être très prudente. Hors de question de l’attaquer tout de suite. Trop risqué*

« Que me voulez-vous ? Si c’est pour le « travail » dont vous m’avez parlé, la réponse est toujours non. Aussi je vous suggère de prendre la porte… rapidement »

Elle ne bougeait pas, attendant que l’autre se lève et quitte la pièce. Mais elle se doutait qu’il ne le ferait pas.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le mardi 26 janvier 2010, 16:46:48
Sourire attristé.

-Je savais que je vous manquerais, mais à ce point...

Il sort une main de sa poche, et la lève en signe de paix.

-Mais ne vous inquiétez pas, Marine. Le job s'est terminé il y a deux heures. Ils ont trouvé quelqu'un d'autre et elle a fait l'affaire... D'ailleurs, je ne suis pas ici en "mission", et je ne travaille plus pour personne. Ceci est une simple visite de... courtoisie.

Il se penche en avant, et cherche son regard.

-Écoutez... Nous sommes parti du mauvais pied. Je sais que vous n'avez aucune raison de me croire, mais je devais vous le dire : Cette mascarade dans les bois... ce n'était pas mon idée. Ça ne me plaisait pas, pas une seconde. Je n'aurais jamais du accepter.

Sa voix est humble. Je ne suis pas innocent, je mérite ta colère. Je n'espère même pas de pardon... Je fais seulement ce qui est juste, ce que ma conscience me dit de faire. J'essaye de réparer mes erreurs.

-Je n'aime pas travailler dans ces conditions, Marine. Et je l'ai fait savoir à mon boss. J'ai touché ma paye, et j'ai claqué la porte. Maintenant...

Il semble perdre le fil de ses propres paroles. Détourne un instant le regard, le laisse courir sur le sol, et revient à Marine. Il passe une main dans ses cheveux, embarrassé.

-... Maintenant je ne sais pas. Je ne sais pas ce que je pouvais bien espérer en venant ici.

Il semble regarder à travers elle, incrédule devant l'absurdité de ses propres actions. Jeu maitrisé, sans toutefois en faire trop.

-Peut-être vous faire profiter d'un peu de ma paye? Ce serait la moindre des choses, avec tous les désagréments que je vous ai causé. Je veux dire : Il y a un restaurant italien en bas de l'hôtel. Vous avez dîné?

Demande résolument maladroite d'un beau jeune homme qui ne sait pas ce qu'il fait. Je ne suis pas un manipulateur, je ne suis même pas dangereux. Du moins pas devant toi, qui me fait perdre mes moyens. Il se passe la main sur son visage, en riant de son propre ridicule. Un rire franc, communicatif.

-Mon dieu...
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le mardi 26 janvier 2010, 21:14:14
Erogène Jones avait réussi un coup magistral. Celui de déstabiliser Marine. Elle baissa sa garde en changeant de position. Elle laissa tomber ses bras le long de son corps. Son visage exprimait la surprise la plus totale.
 
*Mais qui donc est ce diable d’homme ? Il change de personnalité à chaque fois que je le croise. Une fois, conspirateur, puis soumis à son patron et maintenant il jouait la carte de la culpabilité. J’ai vraiment du mal à le cerner*

Cela ne lui plaisait pas du tout. Et le physique de l’homme n’arrangeait rien. Il était beau, très beau et charismatique de surcroit. Un cocktail dangereux et enivrant en même temps. Cela mettait la jeune femme dans une position complexe. D’un côté son instinct la mettait en garde contre lui. De l’autre, elle avait envie de croire ses paroles.

Elle avait été seule si longtemps, toute sa vie en vérité. Même dans son camp, les relations, quelles qu’elles soient, étaient prohibées. Cela isolait les gens les uns des autres et les plongeaient dans une profonde solitude.

Aucun homme ne lui avait jamais parlé ainsi, jamais. Et si au fond d’elle-même, elle savait que ce qu’il racontait était faux. Elle voulait y croire, juste une fois, juste un moment.


Son instinct lui criait, lui hurlait que cet homme était faux. Un monstre sous un visage d’ange. Elle savait qu’elle pouvait le tuer sans qu’il puisse rien faire ou tout du moins le mettre en fuite. Elle était plus forte que lui, elle le savait. Mais elle ne voulait pas le faire.

Elle savait que la solution la plus simple, la plus raisonnable serait de le faire fuir, de le jeter dehors et de fuir.

*Il me retrouverait où que j’aille. J’en suis sûr*

Il était trop déterminé. Quoiqu’elle fasse, où qu’elle aille, il la retrouverait. Elle en était certaine.
Alors, elle fit un choix. Un choix contraire à tout ce qu’elle avait pu vivre et apprendre ces dernières années. Elle fit taire son instinct.

 
« Non, je n’ai pas dîné. D’accord pour le restaurant. A une condition… sortez de ma chambre le temps que je m’habille. Enfin, me rhabille pour être exact »

Pour une fois, juste une fois, elle décida de baisser sa garde au moins le temps d’un dîner. Juste prétendre être une jeune femme comme les autres.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le mercredi 27 janvier 2010, 12:12:19
Parfait. Tout simplement parfait. Erogène Jones a besoin de tous ses talents pour réprimer un sourire conquérant. Même s'il n'a pas encore gagné la partie -loin de là-, c'est une avancée décisive, cruciale, un pas de géant. Mais naturellement, il n'en laisse rien paraître. A la place, il se contente de la dévisager d'un air pensif, comme si son propre instinct refusait de croire à la reddition de la jeune fille.  Il a désiré ce moment avec une telle intensité qu'il a du mal à croire qu'il est enfin arrivé. Et si c'était un piège? Une ruse pour lui donner le temps d'attraper une arme?

Mais le beau jeune homme hoche gravement la tête. Comme toi, je baisse ma garde et je crois aux chimères. Je te fais confiance, Marine, sans réserve. Maintenant, tu peux me trahir et me briser.

Il se lève et se dirige vers la porte. Théâtral jusqu'au bout, il s'arrête la main sur la poignée, se tourne vers elle et la regarde droit dans les yeux.

-Merci, Marine.

Merci, je sais ce que cela t'as couté. Il n'y a pas de mot pour exprimer ma gratitude. Maintenant, enterrons ce moment à jamais et profitons de la vie.

Il referme la porte derrière lui.

Couloir, comme dans cet autre hôtel. Il s'accoude au mur et se laisse couler dans ses souvenirs.

Il sait que lorsqu'elle sortira, il lui dira gentiment qu'elle est ravissante, ce qui ne sera probablement pas un mensonge, et rira de sa propre tenue. Puis, avec une légère maladresse, il lui présentera son bras et l'emmènera en silence jusqu'au restaurant.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le mercredi 27 janvier 2010, 14:26:36
« Merci Marine »

Elle regarda l’homme sortir de la pièce. Lorsqu’elle se retrouva seule, elle se demanda comment elle avait pu accepter une telle proposition. Aurait-elle perdue la tête ? Un instant de folie ? Certainement. Là, tout de suite, la peur et la raison reprenaient le dessus.

*Je devrais sortir et aller lui dire d’aller se faire voir ! Mais qu’est-ce qui m’a pris ?*

Elle était consternée. Elle se laissa tomber par terre. Son regard se posa sur la fenêtre aux stores tirés. Tout de suite, elle aurait voulue ouvrir la fenêtre, se glisser dehors et s’enfuir.
*Ridicule*

Où irait-elle à moitié nue avec seulement un chemisier sur elle ? Elle détestait son comportement en cet instant. Elle qui s’était entraîné des années durant, qui avait combattu, tué se retrouvait totalement paniqué devant un homme magnifique et énigmatique.

*Quelle idiote !*

Elle eu un geste rageur et frappa le sol avec son poing. Geste inutile. Elle soupira.

*Reprends-toi !*

Elle avait accepté ce dîner. Pourquoi ne pas le prendre comme un challenge ? Un nouvel exercice d’entrainement. Une nouvelle situation qu’elle devait apprendre à gérer. Elle retrouva son sourire et sa sérénité repris un peu le dessus. Elle se releva.

*A nous deux cher Monsieur Jones*

Son esprit combattif était revenu.

Elle se releva et enleva la chemise qu’elle avait revêtue. Elle repartit dans la salle de bain pour se coiffer.


*Tant qu’à sortir, autant faire un peu attention à soi, pour une fois !*

Elle ne s’était vraiment jamais préoccupée de son physique. Celui-ci n’avait pas vraiment d’importance dans son ancienne profession. Elle lui avait toujours demandé de simplement suivre l’entraînement et supporter la dureté de sa vie. Rien de plus. La notion de beauté lui était inutile et égale. Elle se regarda dans le miroir. Son visage, pour elle, n’avait rien d’exceptionnel. Elle choisit de relever ses cheveux. Elle ne le faisait jamais. Ils étaient toujours laissés libres ou attachés par un ruban. Elle retourna dans sa chambre et pris trois épingles dans sa valise. Elle retourna alors vers le miroir et commença à réunir ses cheveux pour en faire une sorte chignon très lâche où ses boucles retombaient de chaque côté de son visage. Pour la tête, c’était tout. Elle n’avait pas de maquillage et n’avait jamais souhaité en porter. Elle se recula de quelques pas et regarda le haut de son corps dans le miroir. Ses seins l’avaient toujours complexé.
*Trop gros*

Une voir deux tailles en moins ne l’aurait pas gêné. Par le passé, elle les bandait pour en réduire le volume. Elle passa sa main sur son ventre, elle avait plusieurs cicatrices plus ou moins importantes, vestiges de combats passés. La plus impressionnante était celle de sa cuisse gauche. La ou plutôt les cicatrices, quatre lignes parallèles d’une vingtaine de centimètres. Une raison pour laquelle, elle ne portait jamais de vêtements courts : mini-jupe, short ou même maillot de bain. Elle soupira.

Elle éteint la lumière et repartit dans la chambre. Elle fouilla dans sa valise et en retira de nouveaux sous-vêtements ainsi qu’un corset. Elle s’assit sur le lit pour enfiler ses bas. Puis, elle mit une culotte en satin noir et un soutien gorge de la même couleur mais sans bretelles. Elle choisit de ne pas porter de chemise, seulement son corset. Elle se glissa dans la jupe de satin noir, longue comme toujours. Elle était toute simple. Aucuns dessins, ni fioritures, elle aimait la simplicité. Elle acheva de se vêtir avec son corset. Il possédait la seule touche de couleur. Il était noir mais avec des arabesques rouges en velours. Ces dessins rappelaient le motif du tatouage dans son dos. Celui-ci était important, partant du bas des reins jusqu’à sa nuque. Le dessin noir contrastait avec sa peau pâle. C’était le seul plaisir qu’elle s’était offert pour son corps. Elle se rassit sur son lit et enfila ses bottines. Elle était prête. Elle attrapa sa cape noire, la mit sur son bras et ouvrit la porte.

Erogène Jones l’attendait, dos au mur. Elle ne lui sourit pas. Elle était à nouveau sur ses gardes.


« Je suis prête, Monsieur Jones »
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le mercredi 27 janvier 2010, 15:22:17
-Vous êtes... vraiment très belle, Marine.

Non, il ne ment pas. Beauté sans fard toute de noir vêtue... Il se perd un instant dans la clarté de son regard, puis se reprend et sourit. Il soulève un pan de sa veste entre son pouce et son indexe, avec une moue désolée.

-J'airais préféré quelque chose de plus approprié, moi aussi. De moins... macho.

Il hausse les épaules, et lui fait un clin d'œil complice. Vu l'attitude de Marine, il renonce à lui présenter son bras. Manifestement, elle a eut le temps de retrouver sa morgue... Mais cela ne le dérange pas, il n'est pas pressé. A vrai dire, il compte même passer un bon moment en sa compagnie ce soir, peut importe qu'elle succombe ou non. Il veut prendre son temps avec elle, profiter de chaque instant de séduction. La cajoler, la faire rire... Pourquoi se presser, il parviendra à ses fins tôt ou tard. Car tu ne me connais pas, Marine. Je suis celui qui ne perd jamais, qui n'abandonne jamais. Si tu m'avais repoussé ce soir, je serais revenu l'arcade fracturée et une balle dans le ventre... Je t'aurais dit que je devais te voir avant de mourir, je t'aurais laissé me sauver, faire de moi ton protégé, ton héros tragique... A moins que je ne t'annonce que quelque chose a cloché, que le boss fait le ménage. Qu'ils m'ont raté mais que tu es la prochaine sur la liste. Peut-être même que j'aurais engagé des tueurs. Des vrais, cette fois, pour pouvoir t'emmener dans une fuite tourbillonnante dans laquelle je te guide, je te sauve d'un monde que tu ne connais pas.

Mais pour l'instant, Marine, un repas italien fera l'affaire.

L'ascenseur arrive, tintement de la porte qui s'ouvre.

-Après vous...

Une fois dans la cabine, il se tourne vers la jeune fille, la tête légèrement inclinée sur le côté.

-Allons, Marine... souriez. La vie n'est pas si terrible.

Gentil sourire d'un jeune homme qui n'aime pas la voir triste. Et il y croirait presque.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le mercredi 27 janvier 2010, 15:46:00
« Vous êtes... vraiment très belle, Marine »

*Mais bien sûr !*

Elle eut envie d’éclater de rire. Il en faisait trop. Cela l’a conforta dans l’idée que tout cela était pour du faux. « Belle », le mot aurait, à la limite, pu passer. Mais « trop belle », c’était de trop et c’était le cas de le dire ! Elle aurait pu être touchée, appréciée le compliment mais pour elle se n’était que de la basse flatterie, rien de plus. Toutes ses manières lui semblaient fausses, tout d’un coup. Le clin d’œil, l’invitation, le compliment… Pour un peu, elle en aurait pleuré de s’être si facilement faites avoir.

*Quelle idiote !*

Ces mots allaient finir par devenir de vrai leitmotiv pour elle. Elle redescendait brutalement sur terre. Elle allait lui accorder le dîner en si disant que ça la changerait des sandwichs. Et elle s’amuserait de lui, de ses tentatives stupides pour tenter de faire… elle ne savait pas trop quoi. La séduire ? Aucun intérêt ! Elle verrait bien ce qu’il veut sur le moment. Son attitude lui aura au moins permis de comprendre que son instinct avait vu juste depuis le début. Elle devait se méfier de lui.

Elle le suivit jusqu’à l’ascenseur. Il la laissa passer. Ce qui la fit sourire intérieurement une fois de plus. Elle ne croyait pas à tout ce cinéma. Elle pénétra dans la cabine et s’adossa contre la paroi face à la porte. Le visage fermé, elle regardait fixement la porte.


« Allons, Marine... souriez. La vie n'est pas si terrible »

Elle le regarda droit dans les yeux.

« Ça dépend pour qui »

Le ton de sa voix était très froid. Pour elle, sa vie, avait été un enfer et visiblement ça continuait.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le mercredi 27 janvier 2010, 16:12:30
Aïe... Si elle refuse de desserrer les dents, la suite risque d'être sacrément compliquée. Il faut régler cette histoire ici et maintenant, et il croit bien savoir comment.

Il tend la main et appuie sur le bouton d'arrêt de l'ascenseur, ce qui stoppe brutalement leur descente.

-Quelque chose de va pas, Marine?

Il soutient son regard, sourcils arqués, sourire poli plaqué sur ses lèvres. Son ton est résolument neutre, avec un léger, très léger zeste de provocation.

[HJ : Post court, mais j'ai besoin de ta réaction pour pouvoir enchaîner.]
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le mercredi 27 janvier 2010, 16:49:07
[HRP : Pas de soucis  ;)]


Marine reprit la contemplation de la porte de l’ascenseur comme si il s’agissait d’une pièce de musée. Tout à coup, elle vit l’homme tendre le bras et appuyer sur le bouton stop. L’ascenseur eut un léger sursaut avant de s’arrêter entre deux étages. Il se mit juste devant elle et la regarda droit dans les yeux.

« Quelque chose ne va pas, Marine ? »

*Oui, vous vous foutez de moi et je déteste ça !*

C’est ce qu’elle avait envie de lui dire mais trop risqué. Elle avait compris qu’il était dangereux. Pas forcément méchant, mais manipulateur, certainement. Elle prit le parti de jouer la comédie ou presque. Elle se livrerait peut-être un peu, pour le mettre en confiance. Mais rien d’autre. Le fait de se dévoiler, l’obligerait peut-être à en faire autant ? Elle devait le cerner davantage.

Elle décida de jouer la jeune femme fragile.


« Je … je suis désolé, Monsieur Jones. Veuillez excuser mon comportement. C’est juste que je n’aie pas l’habitude de vivre une telle situation. En réalité, on ne m’a jamais invité au restaurant »

Elle afficha un timide sourire, histoire d’amadouer l’autre. Elle baissa les yeux.

« Si mon comportement vous déplait, il vaut mieux que je retourne dans ma chambre. Je pense que se serait peut-être mieux. Vous risquez de vous ennuyer avec moi »

Elle releva la tête et afficha un sourire triste. Qu’il veuille poursuivre ou la laisse retourner dans sa chambre, elle gagnait. S’il voulait continuer la sortie, elle finirait par savoir qui il était.

Néanmoins, un frisson la parcourue. Elle savait que ce qu’elle avait dit était vrai. Elle comptait la dessus en espérant qu’il se dévoilerait pareil. Cette solitude, elle avait appris à la gérer et là elle en jouait. Enfin, elle espérait que se ne soit qu’un jeu.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le mercredi 27 janvier 2010, 18:34:28
Mais ce qu'est-ce que c'est que ça?

Décidément, elle n'a pas finit de le surprendre... Compte tenu son passé, il l'aurait cru moins douée en mensonge. Heureusement pour lui, même si elle peut l'écraser contre le mur et lui briser la nuque si l'envie lui prend, le mensonge est un terrain ou elle ne le battra pas. Le fait qu'il soit encore en vie après 5 ans de carrière en est la preuve... Ce n'est pas la réaction qu'il espérait. Il aurait voulu qu'elle ait le cran de lui sauter à la gorge et de lui dire ses quatre vérité. Manifestement, une part d'elle même l'a deviné, et elle a évité le piège. Maintenant, il ne lui reste plus qu'à improviser.

Il fait tomber son masque d'amabilité. Finit la politesse, finit les minauderies. Regard froid, vide de tout sentiment. Visage dur et impassible d'un professionnel, et voix claire, précise comme le tranchant d'un couteau.

-Arrêtez cette comédie, Marine. Tout de suite.

Il la contemple, le corps parfaitement immobile depuis l'autre coin de l'ascenseur.

-Je connais votre passé, je sais qui vous êtes. Je sais parfaitement que personne, jamais, ne vous a invité à dîner. Que vous êtes seule, complètement seule. Déconnectée de tout et tout le monde... Qu'est-ce que vous croyez? Que je ne vous comprends pas?

Sa voix est glaciale, maitrisée. Il ne fait qu'exposer des faits. Des faits déplaisants.

-Et bien dans ce cas j'ai un aveu à vous faire, pour que nous soyons à égalité : Moi non plus, je ne suis jamais allé à un dîner galant. Moi non plus je n'ai pas eut mon lot de promenades romantiques, de baisés sous les étoiles et dieu sait quoi encore. Moi non plus, là, maintenant, je n'ai pas la moindre idée de ce que je fais.

Il se rapproche d'un pas, son regard vissé dans celui de Marine.

-Si je suis venu ce soir, ce n'est pas pour vous mentir ou vous manipuler. Croyez-moi, je le fais bien assez pendant mon travail. Tout ce que j'espérais, c'était une chance, rien qu'une chance de m'arracher à ma solitude. De donner et de recevoir un peu de chaleur humaine... de m'oublier pour une nuit, passer un peu de temps dans la peau de quelqu'un qui n'est pas... moi. Je voulais juste un dîner. Un simple dîner avec une jolie femme.

Arrivé à moins d'un mètre, il s'arrête et détourne son regard. Sa voix se fait un rien plus lointaine.

-Et croyez-le ou non, je voulais que vous soyez cette jolie femme. Vous et personne d'autre. Je pensais que je vous aimais, d'accord? Que vous étiez... différente. Si je me suis trompé, je vous présente mes excuses. Mais ce que je ne ferai pas, c'est vous laisser jouer avec moi comme vous essayez de le faire. Pas cette fois.

Ses yeux reviennent à Marine. La clouent contre le mur. Il détache chacun de ses mots, implacable.

-Maintenant, le choix est votre. Si comme vous dîtes votre vie est si terrible. Si vous croyez que vous avez connu le fond de la noirceur du monde juste parce que vous avez tué un homme ou deux... Si vous êtes une femme vide au point de ne plus pouvoir briser sa solitude... Je pense que oui, il vaut mieux que vous remontiez. Et c'est une promesse, vous n'entendrez plus jamais parler de moi.

L'orage est passé. Ses traits se détendent, et sa voix s'adoucit. Ses yeux deviennent profonds, rêveurs.

-Ou alors vous pouvez descendre. Partager un repas, discuter, rire. Le temps d'un simple dîner.

A côté d'eux : le clavier de l'ascenseur. Elle n'a qu'à tendre la main pour lui faire connaitre sa réponse. Regard sombre du beau jeune homme, tandis qu'il lève timidement la main pour glisser délicatement une mèche de cheveux derrière l'oreille de Marine. Sourire triste.

-On m'a dit que leurs boulettes de viandes étaient délicieuses.

Il est tout près, maintenant. Assez pour qu'elle sente son souffle, assez pour qu'il puisse l'embrasser. Assez pour qu'elle puisse lui briser la nuque.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le mercredi 27 janvier 2010, 20:53:49
Il avait gagné… mais pas de la manière dont il pensait. Ces paroles avaient touchés Marine au plus profond d’elle-même. Le masque se brisa à cet instant. Ses yeux s’emplirent de larmes qui se mirent à couler sur ces joues. Elle ne jouait plus à présent. Les mots de l’homme résonnaient, hideux, dans sa tête.

*Maintenant, le choix est votre. Si comme vous dîtes votre vie est si terrible. Si vous croyez que vous avez connu le fond de la noirceur du monde juste parce que vous avez tué un homme ou deux... Si vous êtes une femme vide au point de ne plus pouvoir briser sa solitude... Je pense que oui, il vaut mieux que vous remontiez. Et c'est une promesse, vous n'entendrez plus jamais parler de moi*

Le vide, la solitude, elle les connaissait. Elle savait tout ça depuis longtemps. Mais là, de l’entendre de la bouche de quelqu’un, c’était différent. Il avait raison. Elle était vide. Elle comprit que si elle fuyait tant les gens, la foule se n’était pas tant qu’elle ne les supportait pas mais inconsciemment elle savait qu’elle était incapable de s’intégrer à eux.

Elle avait fuit sa vie passée pour tenter de mener une vie normale. Mais si on peut fuir, les gens, les lieux, on ne se fuit pas soi-même. Treize années d’entrainements, de combats, de solitude avaient fini par la vider de toute substance. Elles l’avaient tué petit à petit durant tout ce temps. Elle comprit qu’elle n’aurait jamais une vie normale.


Il parlait de partager un repas, de discuter, de rire.

*Je ne sais même pas ce que c’est. Je ne sais pas comment on fait ça ! On ne m’a pas appris*

Les larmes tombaient sur sa gorge à présent. Elle se sentait si vide.
 
*Une vie normale, ce n’est pas pour moi. Ça ne le sera jamais*

Elle regarda l’homme en face d’elle. Ces paroles avaient été dures mais si vrai. Elle lui sourit tristement.

« Vous avez raison, Monsieur Jones. Je ne peux plus briser ma solitude. Il est trop tard pour moi »

Elle poursuivi d’une voix des plus douce, des plus triste :

« Je ne vous crois pas Monsieur Jones quand vous dites n’être jamais sorti avec une femme. Vous êtes très beau, charismatique et vous manipulez les gens à merveille. Je sais que vous avez eu certainement plus d’une femme dans votre vie »

Elle posa sa main gauche sur sa poitrine et approcha son visage du sien. Elle ferma les yeux et posa doucement ses lèvres sur celles d’Erogène Jones. Elle les effleura à peine. Elle écarta son visage du sien et le repoussa avec sa main. Elle tendit son bras droit vers les boutons de l’ascenseur et elle appuya sur un des boutons. L’ascenseur eu une nouvelle secousse et remonta. Lorsque la porte s’ouvrit, elle approcha sa bouche de l’oreille de Jones et lui murmura :

« Merci, Monsieur Jones, de m’avoir fait comprendre que je n’aurai jamais de vie normal. Je vous dit donc adieu »

De vie, elle n’en avait pas. Elle n’en aurait jamais. Elle était fatiguée de faire semblant, semblant de vivre. Ça ne servait à rien et il était temps à présent que cette mascarade cesse.

Elle passa devant lui et, à pas vifs, se dirigea vers la porte de sa chambre, les yeux pleins de larmes. Ce serait bientôt fini.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le mercredi 27 janvier 2010, 22:17:33
Ça, ce n'est plus du mensonge...

Il a trouvé la faiblesse de Marine, mais il est allé trop loin. Beaucoup trop loin... En d'autres circonstances, Érogène Jones serait probablement resté dans l'ascenseur, et l'aurait regardé disparaître en se disant qu'il y aurait d'autres occasions. Il prendrait le temps de réfléchir aux mots qui conviennent, et il reviendrait la voir, cette fois pour de bon...

Mais son instinct lui hurle que s'il la laisse partir maintenant, il pourrait bien ne plus avoir de prochaine fois. Ni pour lui ni pour personne. Avec une clarté terrifiante, il la voit écarter les stores, ouvrir la fenêtre... Et une part de lui sait qu'il ne le supporterait pas.

Il arrive dans son dos, et elle est tellement occupée à pleurer qu'elle ne l'a pas entendu. Ses bras se referment autour des épaules de la jeune fille en une étreinte chaleureuse, presque paternelle.

-Ne fais pas ça, Marine.

Il lui parle à l'oreille. Sa voix est un douce, un murmure passionné teinté de désespoir.

-Tu as raison a mon sujet, il y a eut une femme, elle s'appelait Effy. Elle était mon amie, mon mentor. Mon âme sœur...

Il la serre fort contre lui, et Marine peut sentir son visage dans ses cheveux, son souffle dans son cou.

-Elle avait les cheveux roux, comme toi. Je l'ai abandonné. Je l'ai abandonné et elle en est morte... Depuis je ne suis plus rien. Je suis vide... Je l'étais. Jusqu'à ce soir...

Il la fait pivoter sur elle même, et l'embrasse à son tour. Un long baisé d'amour dans lequel il met tout son art. Il se retire, mais ne relâche pas son étreinte. Front contre front, il ne la laisse pas détourner le regard. Regard de braise, tellement vivant à cet instant.

-Tu te trompes, tu es encore jeune. Il n'est pas trop tard pour commencer à vivre... Je t'aime, Marine, je te comprends. Laisse moi t'atteindre, briser ta solitude... laisse moi t'apprendre que la vie peut être belle...

Il est fasciné par son propre blasphème, et une part de lui se déteste avec violence. Pourtant, pas question d'arrêter.

-Regarde-moi, Marine. Je suis toi, plus vieux de six ans. J'ai fais des choses tellement horribles... Si tu toi tu abandonnes, dis-moi quelle chance il me reste?

Et il sourit derrière ses larmes de crocodiles. Fais le pour moi, Marine. Il l'embrasse à nouveau.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le mercredi 27 janvier 2010, 22:58:36
Marine avançait vers sa chambre Les larmes coulaient abondement. Alors qu’elle arrivait devant la porte, elle sentit deux bras l’étreindre. C’était lui. Encore.

*Pourquoi ? Pourquoi me suit-il toujours ?*

Il avait senti son désespoir, son envie de mourir. Il ne voulait probablement pas être tenu pour responsable si elle se suicidait, ni se sentir coupable.

Elle sentait son souffle contre son oreille. Il lui murmurait des mots de consolation, de réconfort. Elle en avait tant besoin. Elle sentait qu’il y avait une part de vrai dans ce qu’il lui disait. Elle savait aussi qu’il lui mentait sur une autre partie mais, là, tout de suite elle s’en moquait bien.


Lorsqu’il la fit pivoter et qu’il l’embrassa. Elle ne sut pas comment réagir. Comment aurait-elle pu savoir ? Personne ne l’avait jamais embrassé. Ces lèvres étaient si douces. Elles se plaquaient contre les siennes. Elle sentit sa langue forcer la barrière de ses propres lèvres et s’introduire dans sa bouche, caressée sa langue. Lorsqu’il arrêta son baiser, elle eu envie de lui dire de continuer. Qu’elle voulait encore ses lèvres, qu’elle en avait besoin.

Il la regardait droit dans les yeux. Il ne lui permettait pas de se soustraire à leurs emprises. Mais une fois encore, il fit un pas de trop. Un pas qu’il n’aurait pas du faire. Celui qui la fit revenir à la réalité.

« Je t’aime, Marine »

Ces yeux se remirent à pleurer. Pourquoi faisait-il ça ? Pourquoi tenait-il tant à la faire souffrir, à lui faire du mal ? Pourquoi ? Il reprit sa bouche pour la seconde fois. Ce fut un baiser plus profond, plus impérieux que le premier. Il avait envie d’elle, elle le comprenait. Elle ne savait plus quoi faire. Mais le « je t’aime » ne passait pas.

Elle se recula et le gifla.


« Pourquoi me faites-vous ça ? Que vous ai-je donc fait ? Qu’ai-je donc fait de si… mal ? »

*Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Tout*

Elle avait tué bien plus que deux fois, elle avait fait du mal à beaucoup de gens.

Elle regarda à nouveau l’homme en face d’elle. Puis, elle se retourna vers sa porte et l’ouvrit. Elle fit un pas dans la pièce et sans se retourner, sans le regarder, les yeux vrillés au sol :

« Faites-moi l’amour si vous en avez envie mais ne dites pas que vous m’aimez »

Elle prononça ses mots dans un souffle. Une phrase presque inaudible. Quelque part, elle espérait qu’il ne l’entendrait pas.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le mercredi 27 janvier 2010, 23:46:31
La pauvre... Si elle s'imagine qu'il va se contenter de ça. Érogène ne veut pas seulement le sexe, il veut une reddition sans condition. Mais pour ça, il lui faut crever la dernière défense de Marine : la haine féroce qu'elle nourrie pour sa propre personne, et à laquelle elle se raccroche comme à une bouée en pleine tempête.

Il s'avance, et ferme la porte d'un geste ample, brutal. Il veut pousser le dégout de Marine à son paroxysme, lui faire monter la bile au bord des lèvres.

-Mais pourquoi ferais-je une chose pareille?

La même voix douce, celle qui murmure à l'oreille, à la porte de l'âme de Marine. Une voix incrédule devant cette proposition insensée.

-De quel droit, Marine? Comment ose-tu?... Comment peux-tu t'interdire d'être aimée? Regarde-moi!

La dernière phrase est un ordre. Sec, cinglant.

-Dis-le.

Ce même regard de braise, qui la traverse de part en part. Sa voix est autoritaire, sans appel, modulée pour faire écho à son obéissance toute militaire.

-Dis-le, je veux l'entendre. Je veux entendre ce que tu as fait de si mal.

Il se rapproche lentement, hypnotisant sa proie. Je veux t'acculer, te pousser dans les deniers retranchements de ta culpabilité. Je veux faire remonter les images horribles, je veux la mort, le sang, la merde...

-Dis-le! Qu'est-ce qui tu as fais, Marine? Qu'est-ce qui te ronge? Qu'est-ce que tu fuis? DIS-LE!

Il lui attrape les biceps. Je te domine, tu n'as pas le choix. Tu dois riposter, Marine, me sauter à la gorge comme tu aurais déjà du le faire... Je veux que tu vide ton sac en plein visage, que tu ne m'épargne aucun détail. C'est la seule issue qui te reste, car je ne te laisserai pas en paix. Jamais. Tu dois me faire te haïr...

-DIS-LE!
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le jeudi 28 janvier 2010, 00:22:23
Elle entendit la porte claquée. Elle pensait qu’il serait doux, qu’il dirait les mêmes mots que ceux qu’il avait prononcés dans le couloir. Mais il n’en fit rien. Ce n’était plus des mots, c’était des ordres. Il criait à présent. Marine ne savait plus quoi faire. Il changeait constamment. Doux, tendre à un moment, puis agressif presque violent à d’autres. Elle ne savait plus où elle en était. Pourquoi l’agressait-il maintenant ? Elle pensait lui avoir donné ce qu’il voulait. Que voulait-il de plus ? Qu’attendait-il d’elle ?

Ses yeux étaient suppliants, ceux de l’homme étaient impérieux. Il voulait savoir, connaître son passé. Cet homme était impossible. Elle en avait assez de tout ça, de sa comédie, ses changements de rôles, son acharnement sur elle. C’est la colère qui prit le dessus. La colère dans ses yeux, la colère dans son corps.

Elle se jeta sur lui et se mit à le frapper.


« Pourquoi ? Pourquoi me fais-tu ça ? Qu’est-ce que je t’ai fait ? Qu’est-ce que tu tiens tant à savoir ? »

Le vouvoiement, la politesse s’étaient envolées devant sa colère.

« Qu’est-ce que tu veux entendre ? Que ma vie a été un enfer ? Que j’ai été enlevée à ma famille quand j’avais 5 ans ? Qu’on m’a transformé en monstre ? Qu’on m’a battu, torturé, livré en pâture à un tigre ? Qu’on a fait de moi une femme parfaitement capable de tuer en toutes circonstances ? Qui a tué tant de fois qu’elle ne sait même plus combien de victimes elle a fait ? Une femme qu’on abandonne quand on en a plus besoin ? Que veux-tu à la fin ? Dis-le-moi »

Elle hurlait, frappait et finit par s’écrouler sur le sol, épuisée. Elle continuait de pleurer.

« Va-t-en d’ici. Fiche le camps »

Elle le suppliait presque de partir.

« Va-t-en ! »

Elle hurla ces derniers mots avant que ces larmes l’étouffent à nouveau.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le jeudi 28 janvier 2010, 00:43:15
Il ne part pas.

Pendant une interminable seconde, il la contemple en silence, puis il s'avance d'un pas et l'attire contre lui, comme un père étreint son enfant malheureuse. Il guide la tête de Marine sur son épaule, et la laisse pleurer. Il ne la lâchera pas. Il est droit, solide, comme un roc au milieu de la tempête. Il lui passe doucement, tout doucement la main dans les cheveux.

-Tu n'es pas une femme qu'on abandonne, Marine. Plus maintenant.

Et il dépose un baisé au sommet de son crâne. Il la berce, il la tien pendant longtemps, jusqu'à ce qu'elle avale ses propres sanglots et même au delà. Je te serrerai dans mes bras jusqu'à la fin des temps s'il le faut. Je t'aime.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le jeudi 28 janvier 2010, 10:21:55
A genoux sur le sol, les larmes de Marine étaient bien loin de se tarir. Elle se sentait humilié de pleurer ainsi devant cet homme. Mais elle ne pouvait s’arrêter.

*Il ne part pas !*

Combien de temps allait-il rester à la contempler ainsi ? Elle ferma les yeux pour éviter de le regarder comme pour essayer de se persuader qu’elle était seule. Mais, à son tour, il se baissa et se mit à genoux devant elle. Elle refusait toujours d’ouvrir les yeux. Elle sentit deux bras l’attraper délicatement et l’amener contre lui avec une étonnante douceur. Il guida sa tête vers son épaule. Elle abandonna la partie et se blottit contre lui, la tête enfouie contre son épaule. Ses pleurs se transformèrent en sanglots. Des sanglots qu’elle ne pouvait réprimer. Après tout une vie de contraintes, de solitude où côtoyé la mort faisait parti du quotidien. Une vie où les larmes étaient bannies considérés comme un signe de faiblesse intolérable. Là, à ce moment, elle se laissait aller pour la première fois en 13 ans. Elle ne pouvait plus s’arrêter comme un barrage qui avait sauté et dont l’eau se répandait inexorablement.

Combien de temps cela dura ? Elle n’en savait rien. Longtemps surement jusqu’à que ses larmes finissent par se tarir et même au-delà.

Elle se calmait tout doucement. Elle sentait la main d’Erogène dans ses cheveux qui l’a caressait doucement, tendrement. Que lui avait-il dit ? Qu’elle n’était pas une femme qu’on abandonne. Elle se sentait si bien dans ses bras, protégée presque… aimée. Elle se serait encore plus contre lui pour sentir sa chaleur, son odeur. Son corps était dur, solide contre elle. Un roc fasse à la tempête qui se déchainait en elle.


Sa respiration commençait à se calmer et les battements de son cœur à ralentir. Elle se détacha alors de ses bras avec une infinie douceur. Elle ouvrit les yeux et le regarda. Cet homme était un menteur mais il était aussi celui qui avait réussi à briser sa coquille. Elle le regarda longuement détaillant chaque courbe de son visage, chaque ombre, chaque lumière. Sa beauté était un piège mais elle avait envie d’y sombrer. Il s’était donné beaucoup de mal pour elle. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi. Mais, là, elle l’accepta. Elle accepta qu’il puisse la désirer, avoir envie d’elle peut-être l’aimer. Oh elle savait bien que ce n’était pas de l’amour avec un grand « A », mais juste un peu d’amour, même pour une seule nuit, elle saurait s’en contenter. Pour la première fois de sa vie,  elle envie d’aimer et surtout d’être aimé. D’être aimé par lui, cet homme impossible qui l’avait tant pourchassé. C’était lui qu’elle voulait.

Elle rougit et lui sourit timidement.


« Je ne dois pas être très jolie à regarder maintenant »

Elle avait les yeux rouges, gonflés par les larmes. Ses cheveux étaient défaits, ses joues et son buste étaient encore humides des larmes qu’elle avait versé.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le jeudi 28 janvier 2010, 13:05:59
Elle est à l'endroit exact où il voulait l'amener. Brisée, puis rassemblée par le dernier élément stable, rassurant de son univers, le dernier encore debout alors que tout sombrait autour d'elle : lui. Elle s'est rendue. Elle s'est agrippée à lui, a détrempé sa poitrine de ses larmes... Il le savoure le moment magique du coup de grâce, celui où tous les masques qu'il a du glisser pour en arriver là ne font plus qu'un. Et au fond de lui, il est convaincu d'être l'individu le plus abject sur la surface du monde.

Son regard perdu dans le sien, il repense au chemin sinueux qu'il a empreinté, aux défenses qui tombaient les une après les autres, aux instants où il a bien cru qu'il allait perdre... A la répartie cinglante de Marine, puis au coups maladroits qu'elle lui a porté dans le noir, pendant son intense moment de rage... Sa pommette saigne, et son épaule droite est engourdie par les coups de Marine. Mais il s'en moque. La dernière tour est tombée, et maintenant vient le temps de l'abandon, le temps de sceller le pacte de la seule manière qu'il connaisse.

Il lui passe sa main dans les cheveux, rassemble les mèches éparses. D'un revers de pouce, il écrase ses dernières larmes. Son sourire est doux, son regard est tendre. Ta question est insensée, Marine. Bien sûr que tu es belle.

-Ne dis pas de bêtises...

Il se penche en avant et l'embrasse à nouveau, les mains des deux côtés de son visage. Il ne dira plus rien, il a bien trop peur de rompre le charme.

Avec une force maitrisée, Érogène Jones passe ses bras sous le corps de la jeune fille et la soulève délicatement, front contre front. Son beau sourire dans les ténèbres de la chambre. Ensemble, ils s'allongent sur le lit et il la laisse se blottir contre lui, pendant qu'il caresse son dos de ses mains délicates, et que sa bouche continue d'embrasser, attentive à la moindre réaction de Marine. C'est son moment, et elle est en droit de donner le rythme, de retrouver le contrôle. Si elle préfère s'abandonner, il saura comment lui faire oublier ses misères...

Le revers de sa main caresse la joue de la jeune fille. Il ferme les yeux et se laisse aller, se plonge dans cet amour factice pour lequel il s'est tant battu.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le jeudi 28 janvier 2010, 14:01:27
Erogène prit le visage de Marine dans ses mains.

*Elles sont si douces*

Il rapprocha son visage et posa ses lèvres sur les siennes. Elle ressentait les mêmes sensations que lorsqu’il l’avait embrassé la première fois dans le couloir. Elle sentit sa main descendre dans son dos et l’autre se glisser sous ses genoux. Apparemment sans efforts, il la souleva pour la porter sur le lit. Son regard rivé au sien comme si le simple fait de ne plus la regarder romprait la magie du moment. Il la déposa doucement sur le lit et s’allongea contre elle. Marine se blottit tout contre lui pour sentir son corps au plus près du sien.

Elle ne savait trop comment réagir. Une nouvelle fois. Il lui caressait doucement la joue. Il ne faisait aucun geste pour la forcer à quoi que se soit. Elle appréciait sa prévenance. Elle se sentait si bien. Elle le regardait. Elle vit la coupure sur sa joue, celle qu’elle lui avait faite un peu plus tôt. Elle s’en voulu. Elle s’approcha de sa joue et posa ses lèvres sur la blessure comme pour la guérir. L’odeur de l’homme commençait à l‘enivrer. Son cœur battait plus fort et sa respiration s’accélérait. Son souffle caressait le visage d’Erogène. Elle avait du mal à s’en éloigner. En fait, elle ne voulait pas s’en éloigner. Elle posa alors ses lèvres sur les siennes. Cette fois c’est elle qui l’embrassa. Elle qui chercha ses lèvres, sa langue. Elle qui voulait sentir son souffle. Elle rapprocha encore son corps du sien et posa sa main sur son torse. Elle détacha ses lèvres et se recula un peu. Elle ne savait pas si c’était ce que lui voulait. Elle replongea son regard dans le sien, espérant une réponse.

Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le jeudi 28 janvier 2010, 14:31:09
En guise de réponse, il se redresse pour l'embrasser une fois encore, et Marine peut entendre le bruit de la fermeture éclaire de sa veste. Il la retire et la laisse tomber sur le sol. Sa bouche libère celle de la jeune fille, juste assez longtemps pour permettre à son col roulé de passer par dessus sa tête et de suivre le même chemin. Elle découvre son corps superbe, ses muscles si bien sculptés, alors que ses lèvres trouvent le chemin de sa gorge et la couvrent de baisés délicieux.

Déjà, une main agile a défait le lacet du corset de Marine, libérant quelque peu son opulente poitrine. Il la fait rouler sur le dos, et se retrouve au dessus d'elle, ses cheveux noirs lui balayant le visage. Il l'embrasse encore, sa bouche, son cou, ses épaules dénudées...

Toute la partie inférieur de son corps est serrée contre Marine, et elle peut sentir un début d'érection. Pourtant, il n'a pas l'air pressé, pas le moins du monde. Il prend son temps, caresse, embrasse, glisse ses mains contre la chaleur de sa peau. Dans ses cheveux, les replis de son corset, remontant lentement le long de sa cuisse...
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le jeudi 28 janvier 2010, 14:59:41
Quand il enleva sa veste et son pull, Marine pu voir son corps. Un corps parfait aux muscles finement dessinés. Elle sentait sa bouche prendre ses lèvres, descendre dans son cou, sur ses épaules. Des frissons commençaient à la parcourir. Elle avait une drôle de sensation qui lui prenait le ventre. Plus bas également.

Elle sentit son érection à travers les tissus de son pantalon et de sa jupe. Elle se cambra dans la double intention de mieux sentir son désir et d’offrir davantage son buste à ses baisers, ses caresses. Il avait défait son corset mais elle le portait toujours sur elle. Elle avait envie qu’il l’enlève, qu’il enlève son soutien-gorge. Elle voulait sentir ses seins contre son torse. Sa peau contre la sienne.
 
Alors qu’il l’embrassait, elle le caressait. Ses cheveux, ses épaules, son dos. Elle faisait courir ses mains sur lui. Quand elle sentit qu’il caressait sa cuisse par-dessus sa jupe, elle la bougea légèrement, s’ouvrant un peu à lui.

Son excitation augmentait au fur et à mesure des caresses et des baisers que lui prodiguait l’homme au-dessus d’elle. Elle sentait l’excitation dans son bas-ventre, son sexe qui commençait à s’humidifier.

Elle fit remonter ses mais le long du dos d’Erogène jusqu’à ses cheveux. Elle l’embrassa dans le cou, donnant de petits coups de langue sur le lobe de son oreille et le suçant. Puis elle fit glisser sa bouche contre ses lèvres et l’embrassa. Un baiser passionné et profond.

Le plaisir, le désir s’insinuait maintenant en elle. Elle en voulait plus, elle le voulait lui.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le jeudi 28 janvier 2010, 15:41:11
Il se glisse sous le corset, et le retire d'une main assurée, de même que le soutient gorge qu'il a du dégrafer plus tôt sans qu'elle s'en aperçoive. Ses doigts se referment sur les seins de Marine, et sa bouche descend, suit le tracé de la gorge, dépasse la clavicule et se met à les dévorer avec avidité. Il lèche, il embrasse, il passe une langue agile sur les tétons durcis, les aspires, les cajoles... Ses mains pétrissent avec ardeurs, se répondent, trouvent les points sensibles. Puis l'une d'elle quitte la piste, et la jeune fille peut sentir les doigts délicats glisser le long de son ventre brûlant, trouver leur chemin sous sa jupe, remonter, remonter lentement le long de sa cuisse... puis redescendre légèrement, parcourir l'intérieur de sa jambe d'une caresse dont la fermeté la met au supplice...

Soudain elle déborde la hanche, et agrippe le slip noir de Marine pour l'entrainer dans une interminable descente. Sa bouche vient embrasser la sienne avant de revenir sur ses seins.

Lentement, le bassin d'Érogène Jones se frotte contre le sexe de Marine, et elle peut sentir sa virilité maintenant complètement durcie, quelque part derrière l'étoffe du treillis. Il joue avec son corps, fait monter son désir... Il veut qu'elle le supplie mentalement de la posséder, maintenant, tout de suite... Il déboucle sa ceinture, et descend son pantalon sur ses cuisses. Ses mains lâchent les seins et agrippe Marine par les hanches. Sa bouche aspire, dévore un mamelon avant de s'attaquer au suivant... Elle peut sentir le sexe du jeune homme plaqué contre le sien, de toute sa longueur, de toute sa fermeté. Il ondule légèrement du bassin, glisse contre ses lèvres, contre son clitoris... La pousse toujours plus loin sur la route du désir... Ils ont toute la nuit pour les préliminaires. Là, tout de suite, leurs deux corps ont soif de sexe, d'intimité, de chaleur...

Alors il se recule vient poser son front contre celui de Marine. L'embrasse, mêle leurs souffles saccadés... Lentement, centimètre par centimètre, elle peut le sentir entrer en elle. Enfin.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le jeudi 28 janvier 2010, 16:32:16
Marine sentit le corset et le soutien-gorge glisser sur sa peau et atterrir au sol. A peine le temps de sentit l’air su poitrine, qu’Erogène prenait un sein dans bouche. Il le léchait, le suçait. Son autre main caressant l’autre sein. Sa langue passait, repassait sur son téton, le faisant durcir. Il l’abandonna alors pour s’occuper de son autre sein.

Marine était perdue dans un tourbillon de sensations. A chaque fois que la langue de l’homme passait sur ses seins, sa peau, ça lui envoyait comme de véritables décharges électriques dans le corps. Un supplice délicieux. Elle se cambrait de plus en plus pour offrir ses seins au supplice.

Elle sentait ses mains descendre contre son ventre, sur ses hanches et finir par enlever sa culotte. Elle sentit qu’il plaquait son sexe contre le sien. La toile du pantalon se frottait contre son intimité l’excitant encore davantage. Elle était mouillée, terriblement humide. Elle voulait son sexe contre le sien. Comme si il avait lu dans ses pensées, il dégrafa sa ceinture et fit glisser son pantalon. Alors elle le sentit, son membre en érection contre elle. Erogène jouait avec elle. Frottant son sexe contre son clitoris, ses lèvres. Elle poussa un léger gémissement. Elle voulait qu’il aille plus loin.

Elle avait mis sa pudeur de côté. Elle se moquait bien de savoir si ce qu’elle faisait était moral ou non. Elle voulait aimer et être aimé sans tabous, sans gênes. Elle voulait juste, pour une fois, suivre ses désirs sans se poser de questions.

Il l’embrassa et alors que sa langue pénétrait sa bouche, son sexe fit de même avec son intimité. Elle sentait son membre prendre progressivement possession de son sexe. Il allait tout doucement, pour ne pas lui faire mal. Sa bouche se mêlait à la sienne puis s’en sépara. Ils se regardaient dans les yeux. Il s’appuyait sur ses coudes, la regardait dans les yeux et continuait d’avancer en elle. Elle le sentit s’arrêter lorsqu’il atteint la barrière de son hymen. Il resta immobile quelques instants. C’est elle, d’un mouvement de bassin qui l’invita à aller plus loin. Il donna alors un coup de reins plus intense et franchit la barrière. Marine sentit la douleur. Mais celle-ci était infime par rapport aux sensations qu’elle ressentait. Elle ne put retenir une larme qui coula de chaque œil. Elle lui sourit et l’embrassa.

Il resta immobile un moment, le temps que le sexe de Marine s’habitue au sien. Elle descendit alors ses mains le long de son dos jusqu’à ses reins. Elle appuya légèrement pour lui indiquer qu’elle voulait qu’il bouge en elle. Alors il commença à aller et venir en elle, la caressant de toute la longueur de son membre allant toujours plus loin. Elle ferma les yeux pour encore mieux le ressentir en elle.

A chaque coup de rein, leur deux ventres se heurtaient, se frottaient, s’excitaient. Elle l’agrippa par les hanches, les fesses  pour encore mieux le pousser en elle. Elle bougeait son bassin au même rythme que l’homme qui se mouvait en elle. Sa cyprine s’écoulait contre ses cuisses et celles d’Erogène, preuve de son extrême excitation. La tension montait en elle. Elle gémissait à présent sous les assauts de son amant, la tête renversée en arrière, lui offrant son cou et sa gorge.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le jeudi 28 janvier 2010, 17:12:46
... Une invitation qu'Érogène ne peut refuser. Il se glisse sous le menton de Marine et se repait de sa peau, goûte aux perles de sueurs qui luisent dans l'obscurité. Il embrasse son cou, passionnément, jusqu'au muscle de son épaule qu'il mordille sans retenue. Une main remonte et se presse sur le côté de sa nuque, l'emprisonnant tandis que sa langue remonte jusqu'au creux derrière l'oreille de la jeune fille où il dépose un baisé brûlant.

La main monte encore, dépose une caresse sur la joue de Marine, et présente son pouce devant ses lèvres, l'invitant à le prendre dans sa bouche pendant que celle du jeune homme continue de jouer avec chaque centimètre carré de sa gorge...

Plus bas, il a atteint son rythme de croisière. Mouvements amples, terriblement puissants de ses reins enflammés. Il la prend, avec une violence contenue qu'il garde précieusement pour le galop final... Car il veut attendre, attendre de sentir poindre la jouissance dans le corps de Marine, puis l'agripper, la posséder avec une force et une vitesse qui la feront crier comme jamais elle n'a crié pour un homme...
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le jeudi 28 janvier 2010, 17:49:16
La tension montait de plus en plus en Marine. Son souffle s’accélérait encore. Ses hanches suivaient le rythme imposé par celles du jeune homme. Elle aimait ça.

Lorsqu’il lui tendit son pouce, elle le prit dans sa bouche sans aucune hésitation. Elle commença à le mordiller et à le lécher avec vigueur. Sa main droite délaissa son dos pour venir saisir la main d’Erogène. Elle fit sortir le pouce de sa bouche mais se saisit de son index et de son majeur. Elle les léchait à leur tour, les aspirait et les mordillait. Ça l’excitait terriblement.

Erogène augmenta son rythme. Il allait de plus en plus vite en elle. Son souffle était de plus en saccadé comme le sien. Elle gémissait de plus en plus fort. La tension devenait extrême dans son corps. Elle atteignait sa limite. Tous ses muscles étaient tendus à l’extrême. Elle le voulait, elle le voulait maintenant !


« Donne-moi du plaisir ! Fais-moi jouir ! »

Elle le lui demanda dans un souffle au creux de son oreille.

Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le jeudi 28 janvier 2010, 18:21:35
Tes désirs sont des ordres... Lui même ne jouira pas, pas encore. Et il s'en moque... Ils ont toute la nuit, il lui faut préserver ses forces.

Érogène lâche la main de Marine, et passe son bras sous le siens avec souplesse et rapidité. Il agrippe fermement son épaule, pour avoir une prise supplémentaire sur sa partenaire déchaînée. Le moment est venu de lui faire voir des étoiles... Il accélère ses coups de reins, de plus en plus fort, de plus en plus vite... Comme un cheval qui passe au triple galop dans la dernière ligne droite. Il la pénètre à un rythme effréné, et se sert de son bras pour y mettre toutes ses forces, pour la faire trembler toute entière à chaque va et vient...

Tous ses sens sont en feu, son souffle est court, brûlant contre la gorge de Marine. Lorsqu'il la sent venir, il lui mord l'épaule, la cloue au lit malgré les spasmes... L'enserre de ses bras puissant jusqu'à ce qu'enfin, elle aille au bout de son orgasme...
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le jeudi 28 janvier 2010, 19:18:02
Marine sentait la main d’Erogène s’agripper à son épaule. Son rythme se précipitait. L’excitation de Marine atteignait son paroxysme. Elle ne pouvait plus se retenir. Au coup de rein suivant, elle s’abandonna. D’un seul coup, toute la tension contenue dans son corps fut libérée. Elle se surprit à crier. Elle s’agrippa à son partenaire comme pour garder un pied dans la réalité. Des spasmes violents la secouaient. Elle avait l’impression de ne plus rien contrôler, que son corps lui échappait, qu’il avait une volonté propre, indépendante de la sienne.

Elle mit plusieurs minutes pour redescendre et pour que son corps se calme. Erogène la tenait serré contre lui. Son corps puissant contre le sien qui se détendait tout doucement. Son souffle ralentissait, se faisait moins haletant.

Elle ouvrit les yeux tentant de revenir tout doucement dans le réel. Elle regardait autour d’elle. La pièce était plongée dans la pénombre mais la lumière des réverbères du parking permettait de voir dans la pièce. Elle se rendit compte qu’elle avait mal à l’épaule. Elle se souvint qu’il l’avait mordu quand elle avait jouie. Mais cela lui était égal. Ce n’était rien.

Elle n’aurait jamais imaginé que faire l’amour, avoir un orgasme ressemblait à ça. Elle était montée si haut. Rien n’aurait pu la préparer.

Son compagnon l’observait. Elle sentait son regard sur elle mais elle avait peur de le regarder. Elle s’était tant laissé aller. Elle ne regrettait rien, bien au contraire. Mais elle se sentait un peu mal à l’aise, ne sachant pas quoi faire.


Elle bougea un peu contre lui. A ce moment, elle se rendit compte qu’il était toujours en elle. Son sexe était toujours en érection. Il n’avait pas jouie. Il avait privilégié son plaisir à elle plutôt que le sien. Cela la touchait beaucoup.

« Merci »

C’était stupide à dire. Elle le savait mais c’était tout ce qui lui venait à l’esprit. Elle tourna la tête un peu gênée.

Elle restait sans bouger dans ses bras. Elle aurait voulu se lever, aller se doucher. Elle sentait la cyprine mélanger au sang, qui coulait d’elle. Mais elle ne voulait pas le faire. Il n’avait pas jouie et elle voulait lui donner du plaisir comme il lui en avait donné. Elle ne savait pas quoi faire.

Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le vendredi 29 janvier 2010, 14:07:34
J'ai prit ta virginité, comme tu le voulais, comme il le fallait pour te libérer de ton angoisse.

Comme un cadeau, il lui a offert sa première jouissance, lui a ouvert les portes d'un monde merveilleux qu'elle ne connaissait pas... Il aurait pu continuer sa besogne, et lui donner encore un voir deux orgasmes sans trop de difficulté, mais ce n'était pas le but pour l'instant. La luxure devait attendre, il devait d'abord sceller le pacte, gagner la confiance de son corps... A présent qu'elle est sous son emprise sexuelle, il vont pouvoir tout reprendre depuis le début, et se laisser aller à des délices bien plus raffinés. Mais d'abord... d'abord se détendre, se laisser aller à la paresse post coïtale, revenir à un niveau d'excitation rien d'autre que confortable pour mieux lui faire apprécier la proximité, la rupture de la solitude... Pour mieux profiter du reste de la nuit.

-Suis moi.

Érogène roule hors du lit, et lui prend la main. Il la guide en douceur dans la salle de bain, en la supportant d'une main sur sa hanche, et jette un coup d'œil rapide. Une baignoire en marbre, avec tout ce qu'il faut d'huile et de sels de bain. Exactement ce qu'il espérait. Il l'adosse à un mur et lui lâche la main, puis va faire couler une douche juste assez chaude pour être agréable. Il revient à Marine, et entreprend de lui ôter ce qu'il lui reste de vêtements. Gestes patients, attentionnés.

Une fois entièrement nue, il la guide sous le jet d'eau et la laisse commencer sa toilette, pendant qu'il retire ses propres vêtements. Il la rejoint, et tire le rideau de douche pour créer un cocon de pénombre, un petit nid d'intimité sous l'eau délicieuse. Ils se lavent un moment en silence, leurs corps si proche l'un de l'autre... puis Érogène appuie sur un levier qui bouche la baignoire, et la laisse se remplir lentement. Il verse un peu de sels, et l'eau se couvre immédiatement d'une mousse rose, légère... Oui, nous allons prendre un bain ensemble, tu l'as bien mérité. Mais d'abord, s'occuper intelligemment en attendant que l'eau monte.

Lorsqu'il se redresse, il se plaque contre son dos et passe un bras en travers de son ventre, indiffèrent aux cicatrices sur son corps. Il l'embrasse dans le cou, puis lui fait tourner la tête pour déposer un long baisé sur ses lèvres, durant lequel il darde une langue sensuelle qui fait merveille dans la bouche de Marine.

Il se saisit d'une éponge, et commence à la passer délicatement sur le corps de la jeune fille. D'abord son ventre plat, puis son opulente poitrine... Et elle peut sentir dans le creux de ses reins, que son membre est loin d'avoir perdu sa vigueur. Qu'il la désire toujours. Dans la pénombre du rideau de douche, l'eau ruisselle sur leurs corps. Il lui prend la main, et la guide jusqu'à son sexe durcit, comme une invitation à en faire ce que bon lui semble...
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le vendredi 29 janvier 2010, 15:38:55
Il ne semblait pas se sentir gêné par la situation au contraire d’elle. Il brisa le silence et son embarras.

« Suis-moi »

Il se leva d’un bond et lui pris la main. La douceur dont faisait preuve Erogène la surprenait. Elle pensait qu’après lui avoir fait l’amour, il partirait. Mais visiblement, il voulait encore rester avec elle, peut-être toute la nuit. Il la prit par la taille, une main sur sa hanche. Ce léger contact l’électrisait. Elle avait l’impression d’être dans un rêve. Elle n’avait rien à décider, elle se laissait simplement guider par l’homme auprès d’elle. Aucunes décisions à prendre, elle avait juste à se laisser porter par lui et par les sentiments qui l’animaient.

Il l’amena jusqu’à la salle de bain où il mit l’eau de la douche à couler avant de revenir vers elle. Il lui enleva ses bottines puis fit glisser sa jupe sur le sol. Il se mit à genoux devant elle le temps de faire glisser ses bas le long de ses jambes.

D’un geste, il la mena jusqu’à la douche. Elle y entra. Il la laissa alors seule quelques instants le temps pour lui de retirer ses propres vêtements. Mentalement, elle le remercia de cette intension. Elle n’avait pas envie de se laver devant lui. Comme toujours, l’eau chaude lui faisait du bien, ça la détendait. Elle prit le pommeau de douche et se le passa sur le corps. Elle vit le sang se diluer dans l’eau. Elle se lava alors. Une fois cela fait, elle remit le pommeau de la douche en hauteur pour bénéficier de l’eau sur tout son corps.

Elle l’entendit arriver derrière elle. Il la rejoignait sous la douche. Elle fut contente de se trouver dos à lui. Elle se sentait encore gênée
.

Il permuta la douche en bain et se plaqua tout contre elle. Elle sentait contre ses reins le désir d’Erogène. Cela lui procurait à nouveaux d’agréables sensations dans tout le corps. L’envie de lui était toujours présente. Elle ferma les yeux lorsqu’elle sentit sa main passer sur son ventre, sa bouche se poser sur son cou puis sur ses lèvres. Il fit glisser l’éponge sur elle avec sensualité et douceur comme si elle était une poupée fragile et délicate qu’il fallait ménager au risque de la briser.

Elle avait raison depuis le début. Il avait eu un nombre incalculable de femmes avant elle. Elle se dit que finalement c’était mieux ainsi. Il semblait être un parfait expert en la matière. Il était comme un professeur qui lui enseignait l’art de l’amour, du plaisir et du désir.


Elle sentit qu’il guidait sa main vers son sexe tendu. Elle n’était pas experte en la matière mais n’était pas naïve non plus. Il la laissait prendre les devants pour explorer ses propres envies. Elle commença à caresser le sexe de l’homme avec douceur. Elle faisait aller et venir sa main sur son membre à un rythme lent. Elle aimait ce contact intime avec lui. C’était elle à présent qui lui procurait du plaisir. Elle se baissa et se mit à genoux devant lui tout en continuant de caresser son membre. Elle poursuivit durant encore quelques minutes puis l’abandonna au profit de ses bourses. Elle se mit à les effleurer. Le sexe d’Erogène tendue devant elle lui donna envie. Elle le prit dans sa bouche avec délicatesse. Elle se mit à aller et venir sur son membre. Elle était curieuse de ses nouvelles sensations. C’était bien loin d’être désagréable. Elle se mit alors à donner de petits coups de langue sur son gland comme un chat lapant son bol de lait. Puis la langue s’activa sur le reste de son pénis avant de se rendre sur ses bourses et de leur faire subir le même sort. Elle sentait que son sexe à elle répondait à ces excitations, il recommençait à s’humidifier.

Elle se releva en distribuant des baisers sur son corps. Elle embrassa son ventre, son torse, son cou avant de rejoindre ses lèvres. Elle lui donna un baiser passionné tandis que ses mains se posaient sur les hanches d’Erogène.

Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le vendredi 29 janvier 2010, 17:57:07
Elle en veut encore... Après lui avoir offert un dernier baisé, il la fait se retourner, s'appuyer contre la paroi de la salle de bain et écarter les jambes. Le plat de sa main se glisse entre ses cuisses de Marine, et caresse insolemment le sexe de la jeune fille. Il se rapproche, se colle contre sa croupe, et insinue son gland dans la fente poisseuse. Une fois, deux fois, se presse, tourne autour de son clitoris, et... Érogène tombe accroupit. Tu y as cru, n'est-ce pas? Je n'ai pas finit de te surprendre... Il se saisit des fesse de Marine, et approche son visage de ses lèvres gonflées. Sa caresse buccale lui a fait le plus grand bien. Délectable inexperience... Maintenant, il doit lui rendre la politesse.

Il souffle délicatement pour éveiller sa sensibilité, puis darde sa langue et commence à travailler le contour du sexe offert, ouvert à son intention. Il pourlèche l'aine, les grandes lèvres, caresse le pubis... Il prend bien soin à ne pas toucher à son clitoris, et empêche fermement une main baladeuse de Marine de le faire à sa place. Il veut faire monter son désir, lentement, comme une marée implacable... Si elle s'imagine pouvoir prendre des raccourcit, elle se trompe lourdement.

La pointe de sa langue s'immisce jusqu'aux petites lèvres, qu'il vient écarter d'un doigt de sa main. Il lèche, aspire, taquine de mille caresse trempées... Et déjà, il sent des genoux défaillir. Tu en veux plus, n'est-ce pas?... Son exploration se fait plus vorace, il lape de toute la longueur de sa langue, et s'introduit brusquement dans des profondeurs charnues qu'il vrille avec une irrésistible expertise. Lorsqu'enfin, sa bouche se referme sur le bouton durcit, il la sent fondre de désir...

Érogène se retourne brusquement, et passe son visage entre les jambes de Marine, mains sur ses fesses, tête appuyée contre le mur, face à elle et l'objet de ses caresses délicieuse. Sa langue continue son redoutable travail de sape, et elle sent soudain un doigt s'introduire dans son sexe... A présent, il doit surtout faire attention à ce qu'elle ne jouisse pas par mégarde... Il retire le doigt luisant de cyprine et le présente à Marine pour qu'elle puisse le lécher. La langue toujours à l'ouvrage, il l'a dévisage depuis l'intérieur de ses cuisses. Oeil provoquant, brûlant d'une flamme nouvelle...

Soudain il se retire, et sent presque Marine étouffer un cris de déception. Il coupe l'eau du bain, qui a atteint la hauteur désirée, et s'allonge sur le dos au fond de la baignoire, les bras nonchalamment accoudés aux rebords. Son sexe toujours tendu dépasse de la mousse, s'offrant à qui voudra le prendre. Il lui darde un regard suggestif. Vient me rejoindre, Marine...
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le vendredi 29 janvier 2010, 19:41:56
Lorsqu’il la fit s’appuyer contre le mur, Marine était persuadée qu’il allait la prendre ainsi. Mais elle comprit que ce ne serait pas le cas quand il s’agenouilla dans la baignoire. Elle sentait son souffle contre son sexe puis ce fut sa langue douce, chaude qui se mit à le lécher. D’abord à l’extérieur puis à l’intérieur d’elle. Ses caresses buccales la faisaient osciller entre plaisirs et supplices. Il faisait exprès d’éviter son clitoris. Elle le comprit quand il ne lui permit pas d’y accéder avec sa main. Elle lui obéit en la remettant contre le mur.

Elle le laissait faire ce qu’il voulait, comme il voulait. Elle se contentait d’y prendre du plaisir, toujours plus de plaisir. Elle mouillait de plus en plus.
 
Elle le sentit changer de position, mettre sa tête entre ces cuisses. Il la léchait tout en la regardant gémir. Elle commençait à avoir du mal à tenir debout. Elle faillit pousser un cri quand elle sentit le doigt d’Erogène s’introduire en elle. Elle tremblait à présent. Quand il lui tendit son doigt trempé, elle le lécha avec plaisir goûtant à son propre jus.


Lorsqu’il s’arrêta, elle protesta mais le vit s’allonger dans la baignoire, le sexe tendue. Il l’invitait. Elle ne se fit pas prier. Elle se mit à genoux au dessus de son sexe et commença à descendre tout doucement dessus. Elle le tenait avec une main afin de le faire pénétrer tout doucement en elle. Lorsque se fut fait, elle resta immobile. Elle voulait savourer cet instant, celui de le sentir totalement en elle. Elle se pencha vers le visage d’Erogène et l’embrassa. Puis, elle repartit à son point de départ et commença tout doucement à se soulever. Elle aussi voulait faire durer ce moment. Elle voulait que cette fois-ci son amant jouisse avec elle.

Elle se mit à remuer, à onduler sur son membre en faisant des mouvements de hanche et en se soulevant à l’aide de ses jambes et de ses mains appuyées sur le rebord de la baignoire. Elle le regardait droit dans les yeux cette fois-ci. Dans l’action, sa gêne avait disparu. Elle voulait le voir prendre du plaisir avec elle.

Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le vendredi 29 janvier 2010, 20:13:01
Sourire en coin, de l'autre côté de ses mèches ténébreuses. Bientôt, tu ne pourras plus t'en passer.

Des mains fermes agrippent les hanches de Marine. Il l'accompagne, suit son rythme en remuant le bassin sans jamais la lâcher du regard. Elle ondule, féline, à croire qu'elle a fait cela toute sa vie. Il ferme les yeux un instant, pour savourer cette sensation exquise... Comme un puis de velours brulant et humide, palpitant à chaque frottement de son membre. Cette fois, il ne retiendra pas sa jouissance...

Ses mains quittent les hanches, dépassent les côtes et se referment sur la spectaculaire poitrine de Marine. Avec une application résolument dépourvue de finesse, il soulève, presse, roule les seins l'un contre l'autre, les masse au rythme de ses coups de pistons.

Cette fois, il ne compte pas la laisser s'en tirer avec un seul orgasme.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le vendredi 29 janvier 2010, 21:14:49
Elle sentit ses mains l’agripper par les hanches et l’accompagner dans ses mouvements de bassin. Il la regardait alors qu’elle bougeait sur lui. Elle était vrillée à son regard, à ses yeux de jais. Elle se sentait belle et désirable. Quand il ferma les yeux, elle en fut quelques peu déçus mais compris aussi combien il appréciait ce qu’elle faisait, qu’il éprouvait du plaisir tout comme elle.

Il rouvrit les yeux et s’empara de ses seins. Ses seins qui l’avaient toujours tant complexé étaient maintenant un atout et un vrai plaisir. Elle sentait ses pointes se tendre, devenir très sensibles. Les mains d’Erogène ne ménageaient pas sa poitrine. Mais elle aimait ça. Elle se sentait devenir presque animal. Elle laissait son instinct reprendre le dessus.


Elle déplaça ses mains du rebord de la baignoire vers la torse d’Erogène et y prendre appui. Elle accélérait le mouvement, allant de plus en plus vite sur son sexe. Son plaisir augmentait encore et encore. Mais elle ne voulait pas encore jouir, pas tout de suite. Elle s’arrêta, redevint immobile sur lui. Elle attendit quelques instants puis se releva. Sa cyprine coulant de son vagin le long de ses cuisses. Elle se retourna et se pencha en avant, les mains posées contre le mur. Elle lui présentait ses fesses, son sexe humide. Elle avait envie qu’il la prenne ainsi. Elle voulait jouir avec lui dans cette position.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le samedi 30 janvier 2010, 11:29:38
Apparemment, son petit jeu de tout à l'heure lui la donné des idées...

Depuis le fond de la baignoire, il la regarde d'un œil satisfait. Ce qu'il voit est une femme. Une femme qui sait ce qu'elle veut. Sourire en coin. Qui est-il pour lui refuser quoi que ce soit? Il se lève, en tachant de ne pas renverser d'eau. Tout comme celui de Marine, son corps est luisant, constellé de mousse. Et son érection est plus vive que jamais.

Sans autre forme de procès, il l'agrippe par les hanches, et la pénètre d'un grand coup de rein, jusqu'au fond de son sexe. Toute cette cypine qui lui coule le long de la cuisse lui confirme ce qu'il savait déjà : Elle est prête à jouir. Pas besoin de détours, pas besoin de jeux... Pas besoin de retenir ses coup.

Il se lance donc dans un va et vient endiablé, dont la puissance presse le visage de Marine contre le mur à chaque coup de rein. Il la possède, excité par le bruit de leurs corps en collision, par le beau tatouage sur le dos de Marine, crispé par l'effort... Une machine implacable, un pieu de chair qui lui laboure les entailles... Et il sent que ce qu'il lui fait lui plait beaucoup, qu'elle va jouir bientôt. Mais cela ne l'arrêtera pas. Il continuera jusqu'à sa propre jouissance, ce qui sera suffisant , il le sait, pour lui donner plus d'un orgasme...

Lorsque la première vague submerge Marine, ses mains lâchent ses hanches et se referment sans pitié sur ses seins.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le samedi 30 janvier 2010, 12:17:55
Marine l’entendit se lever, l’eau ruisselant sur son corps. Il s’approcha d’elle et lui saisit les fesses. Il les écarta et la pénétra brusquement. Marine poussa un léger cri lorsqu’il s’introduit en elle. Un cri de plaisir. Il se mit à aller et venir. Il le faisait sans retenue avec toute sa force et sa vigueur. A chaque coup de rein, il claquait ses fesses et son sexe avec son corps.

Cette position l’excitait terriblement. Le sexe d’Erogène la caressait à d’autres endroits dans son vagin, des endroits sensibles qui lui procuraient du plaisir.

Elle gémissait de plus en plus en fort, incapable de se retenir. Elle se sentait au bord de l’orgasme. Ses mains, poings serrés contre le mur, étaient crispées, sa tête penchée en avant, ses cheveux tombaient sur son visage. Elle bougeait son bassin pour aller à la rencontre du sexe d’Erogène. Il l’aidait en ayant agrippé ses hanches leur donnant la même impulsion que ses mouvements.


Il allait de plus en plus vite, de plus en plus fort. Marine sentit la vague arrivée. Elle ne se retint pas, elle ne le pouvait pas. Tout comme la première fois, elle cria sa jouissance, la tête contre le mur. Tout son corps était secoué de spasmes qu’elle ne pouvait contrôler.
 
Elle eu à peine le temps de se reprendre quand elle comprit qu’Erogène continuait à la prendre toujours aussi fort. De ses hanches, il déplaça ses mains à ses seins. Elle cria, ses seins étaient devenus encore plus sensibles avec l’orgasme. A sa grande surprise, son corps s’excitait à nouveau. La tension recommençait à s’accumuler en elle. Elle reprit ses mouvements de reins au diapason avec ceux de l’homme. Ils étaient encore plus rapides et plus puissants. L’eau giclait sur eux et en dehors de la baignoire. Elle sentit qu’il se penchait sur son dos et l’embrassait. Elle sentait encore le plaisir l’envahir.
 
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le samedi 30 janvier 2010, 15:40:18
Il est temps d'en finir... Une fois encore, il se débride, se laisse aller avec toute la violence nécessaire. Il travail la croupe de Marine avec une ardeur infernal qui fait monter son plaisir en même temps que celui de la jeune fille. Un picotement délicieux s'empare de ses muscles, remonte du bas de sa colonne vertébrale...

Il se penche, l'embrasse dans le cou et lui murmure à l'oreille d'une voix lointaine.

-Jouis avec moi...

Elle ne se fait pas prier, et il peut sentir son vagin se contracter, comme pour augmenter encore leur plaisir commun. Ses mains n'ont pas lâchées la poitrine de Marine, et la pressent avec force, pincent les tétons durcits. Lorsque soudain, dans un ultime coup de rein à la puissance dévastatrice, il sent une la dernière vague s'emparer de lui, il perd son grognement dans le cris de Marine et jouis à long filets brûlants. Sa vision s'obscurcit, et se couvre d'étoiles. Ses muscles se décontractent lentement, et il prend conscience qu'il est toujours serré contre le dos de sa partenaire, ses mains massant doucement ses seins.

Il se retire, et se laisse aller dans la baignoire, ce qui renverse encore d'avantage d'eau sur le carrelage de la salle de bain. Mais il s'en moque royalement. D'un regard doux, il l'invite à venir se blottir contre lui.
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le samedi 30 janvier 2010, 17:32:35
Il allait encore plus vite, la pénétrant avec puissance. Son bas-ventre claquait contre les fesses de Marine. Il n’épargnait pas sa poitrine qu’il agrippait et malaxait avec fougue. Elle sentait qu’elle commençait à perdre pied de nouveau.

Il l’embrassa dans le coup lui provoquant un frémissement dans tout le corps.


« Jouis avec moi »

Elle était tellement exaltée qu’elle n’eut aucun mal à lui obéir. Elle hurla en même temps que lui. Son vagin se contracta violement sur le sexe de l’homme. Son corps fut secoué de spasmes qui mirent quelques instants avant de s’apaiser.

Elle sentit alors son amant se détacher d’elle. Elle ne tenait plus debout. Ses genoux flanchèrent et elle se laissa glisser dans la baignoire se retrouvant à genoux. Elle avait du mal à reprendre son souffle. Elle avait les mains contre le mur. Elle cherchait le contact du carrelage frais pour  se ressaisir. Elle tourna la tête et vit Erogène allongé dans la baignoire. Il lui souriait. Elle prit ça comme une invitation à le rejoindre ce qui était le cas. Elle avança vers lui à quatre pattes pour venir se lover contre lui.


Elle s’allongea et posa sa tête contre son épaule. Elle savourait ce moment de détente. Son corps libéré de sa tension, se détendait dans l’eau du bain. Celle-ci n’était plus chaude, tout juste tiède. La mousse avait disparu. Laissant juste une couleur laiteuse à l’eau et une agréable odeur.

Elle se cala encore plus près du jeune homme. Ses mains étaient sagement posées contre son torse. Elle avait fermé les yeux profitant de ses autres sens. Elle goûtait la chaleur et la moiteur de sa peau. La main d’Erogène lui caressait la hanche et les fesses avec douceur.

Sans ouvrir les yeux, elle lui donna un baiser juste en dessous de l’oreille avant de reprendre sa place. Son corps alanguit commençait à s’endormir contre celui de son amant. Elle souriait. Elle avait eu tant de plaisir. Elle espérait qu’il lui en donnerait encore.

Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le dimanche 31 janvier 2010, 15:31:23
Érogène Jones (si c'est bien lui) est assis sur le sol. Un sol de terre brûlée, de sable et d'herbes éparses jaunies par le soleil. Sauf qu'il n'y a pas de soleil. Qu'il y en a peut-être jamais eut. C'est la lumière du feu de camp qui réchauffe son visage, caresse ses traits d'ombres brûlantes alors que son regard se perd dans les flammes.

Il sait où il se trouve, et pourquoi toutes ces femmes dansent autour du feu. Leurs corps sensuels qui ondulent au rythme de la musique et des chants, alors que les braises montent lentement vers le ciel étoilé. C'est la Danse des Filles, une tradition des indiens navajos dont il a une fois entendu parler, quelque part à Austin. Une de ces nuits où les jeunes hommes du clan viennent se trouver une épouse.

Ses yeux quittent les flammes, et il les regarde danser, impassible. La plupart sont belles, et il réalise soudain qu'il les connait toutes. Toutes sans exception. Il parcoure leurs visages, et se souvient de leurs noms, de la dernière fois qu'il les a vu, de la manière dont il leur a toutes fait l'amour... Il se lève, prit d'une étrange angoisse, et se dit qu'il ferait mieux de partir. Mais il est trop tard : Déjà, l'une d'elle s'est approchée et l'a attrapé par la main. Lorbeer, la docteur au pull mauve. Avec un sourire, elle le capture, l'invite à danser. Il veut refuser, mais il sait qu'il ne peut pas. Pas sans porter le déshonneur sur sa famille et la sienne. Alors, comme le veut la tradition, il la rejoint dans le cercle et accompagne les mouvement de son corps. Musique, chants, percutions... Il danse avec elle tout contre le feu, et elle rit aux éclats.

Lorsqu'il juge le moment opportun, il plonge la main dans une poche de son pantalon et en sort un dollar. Il le tend à Lorbeer, qui l'attrape et le libère, l'autorise à quitter le cercle. Comme le veut la tradition. Il s'éloigne à grand pas, mais pas assez vite. Avant qu'il n'ait pu s'enfuir, une autre fille l'a attrapée. Kimiko, une serveuse quelconque. Un bar, une séduction, et du sexe derrière le comptoir. Prit au piège, il retourne danser. Il danse puis lui donne un dollar. Et une autre main, encore. Kristie, une hôtesse de l'air à l'accent canadien.

Les danses, les dollars et les prises se succèdent. Elles l'attrapent, prennent son argent et le libèrent avec un sourire. Ses muscles lui font mal, et le feu est toujours plus brûlant. Il ne sait pas si elle le laisseront partir un jour. Il y en a tellement...

Soudain, l'inévitable se produit. Il plonge sa main dans sa poche, et la trouve vide. Il n'a plus d'argent, plus un dollar pour se soustraire à la danse. Alors il relève la tête avec un sourire désolé. Et se retrouve face à Effy. Effy et son regard froid, désapprobateur. Et il réalise qu'elle ne danse pas.

Tu m'as abandonnée, Jones

Elle ne l'a pas dit. Elle n'en a pas besoin. Il recule d'un pas, prit de terreur. Il réalise que les filles ont disparues, et qu'il ne sait pas d'où vient la lumière sur le visage d'Effy, car le feu de camp s'est éteint. Elle est droite, elle le domine de son œil glacial. Tu m'as abandonnée, Jones.

Il tente de contrôler le tremblement qui s'est emparé de son corps, et de soutenir son regard. Je n'avais pas le choix, Effy. Je voulais vivre. Récupérer un peu de ce que tu m'avais volé. Je n'aurais pas pu rester, jamais. Mais même si j'avais pu, Effy? Tu sais très bien que je ne pouvais pas te sauver. Personne ne le pouvait... Je serais seulement mort avec toi.

Elle le contemple sans broncher, et il doit détourner le regard. Comme brûlé au fond de sa poitrine par sa simple désapprobation, son mépris devant tant de lâcheté. Tu aurais du rester, Jones. Tu aurais du mourir avec moi.

Et au fond de lui, il sait qu'elle a raison.

Alors Effy se détourne et s'éloigne, digne. Effy, ne t'en vas pas. Je resterai, je t'aimerai comme tu le voulais. Je t'en prie ne me laisse pas. Mais il est déjà seul, perdu dans cette immensité sans lumière. Il veut crier, mais il se souvient, comme cela arrive parfois dans les rêve, qu'il a déjà crié et que l'écho de sa voix s'est perdu dans les ténèbres.

***

Érogène Jones se réveille en sueur, ses yeux écarquillé rivés sur le plafond. Sur sa poitrine, la tête de la jeune fille se redresse et le contemple, une lueur d'inquiétude dans le regard. Sa respiration est courte, bruyante. Ce rêve, encore...

Son regard revient sur la jeune fille, et les souvenirs commencent à affluer. Elle s'appèle Marine, et il ont fait l'amour. Dans la baignoire, puis dans ce lit pendant des heures et des heures. Un coup d'œil vers les vestiges sur la table de nuit lui ramène en mémoire le dos de la jeune fille alors qu'elle ouvre au room service, le garçon rougissant devant sa nudité. Une longue soirée agréable, ils ont poussé leurs corps dans leurs derniers retranchements et se sont endormis dans les bras l'un de l'autre, les sens au repos, leurs désirs assouvis jusqu'à la dernière goûte.

Alors pourquoi ce rêve?

Prit d'un irrationnel sentiment d'urgence, il se dégage de l'étreinte de Marine et se glisse hors du lit. Une main frénétique se met à rassembler ses affaires. Au fond de lui, il est furieux. Furieux qu'elle l'ait vu dans un tel moment de faiblesse. Il envisage sérieusement de venir la serrer dans ses bras, et de glisser son pouce dans le creux de son cou. Le bon endroit et la bonne pression, Jones, le cartilage sera broyé et son cerveau inondé de sang. Propre, fatal, mais peu professionnel dans cette situation. Un masque impénétrable fera l'affaire pour l'instant.

Il a remit son pantalon, mais s'est arrêté. La raies de lumière qui passent entre les stores rayent son torse musclé, mais masquent son expression. Tu me regardes, Marine. Aurais-tu quelque chose à dire à mon visage baigné d'ombre?
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Marine le dimanche 31 janvier 2010, 17:29:20
Marine et Erogène avaient passé la nuit à s’aimer. Epuisée, la jeune femme avait finit par s’endormi dans les bras de son amant.
 
Elle se réveilla en sursaut en sentant le jeune homme en faire de même. Il semblait paniqué, inquiet et en sueur.


*Un cauchemar*

Elle vit qu’il la regardait comme si c’était la première fois. Il ne semblait plus se souvenir d’elle, ni de la nuit qu’ils avaient passé. Du moins, durant quelques instants. Elle vit alors qu’il se reprenait. Sans un mot, il quitta ses bras et le lit dans le même mouvement. Elle se sentit seule tout à coup. Il avait été si présent, prévenant, passionné cette nuit. Là, son visage était fermé et inexpressif. Elle se sentit abandonnée.

Elle le regardait, il était en train de se rhabiller. Elle s’assit dans le lit, les genoux repliés sous son menton et les bras entourant ses jambes. Elle le vit se retourner vers elle alors qu’il venait d’enfiler son pantalon. Il était à moitié baigné par l’ombre des stores. Elle ne pouvait voir son visage. Il semblait attendre quelque chose d’elle.

Elle comprit qu’elle n’était pour lui que l’histoire d’une nuit. Quelque part, elle s’y attendait. La jeune fille avait vite compris qu’elle était bien loin d’être la première. Mais elle ne regrettait rien. Elle lui avait donné sa virginité mais n’avait aucun regret, ni ressentiments à son égard. Elle avait fait un choix et elle l’assumait. Elle avait voulu l’aimé et être aimé par lui. Et il l’avait si bien aimé.


Elle lui sourit avec un peu de tristesse. Elle aurait bien aimé rêvé un peu plus, que cela dure un peu plus longtemps mais un rêve ne dure qu’une nuit. Il se dissipe aux premières lueurs de l’aube comme maintenant.

« Je suppose que tu vas t’en aller »

Il ne lui répondit pas.

« Et que je ne te reverrai plus »

Il ne dit rien non plus.

« Je comprends. Je ne te demande rien ne t’inquiète pas. Tu es libre de t’en aller »

Elle n’attendit pas la réponse et se leva. Elle se dirigea vers la salle de bain sans le regarder. Malgré le fait qu’elle acceptait son départ, elle était triste. Elle ne voulait pas rester pour le voir s’en aller. C’était trop dur pour elle.

Elle franchit la porte et la referma. Elle monta dans la baignoire et tira le rideau. Elle mit l’eau à couler. L’eau masquait les larmes qui coulaient de ses yeux. Elle s’en voulait de ça, mais ne chercha pas non plus à les arrêter. Personne ne la voyait pleurer surtout pas l’homme dans l’autre pièce. Tout ce qu’elle espérait c’était qu’il soit partie quand elle reviendrait dans la chambre

Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ]
Posté par: Érogène Jones le dimanche 31 janvier 2010, 18:21:01
L'eau qui coule dans la baignoire. Parfait, tu me simplifies bien les choses. Reprenant peu à peu le contrôle de lui même, il laisse ses réflexes d'écoles reprendre le dessus. Il arpente la pièce en silence, et récupère tout ce qui lui appartient, qui pourrait permettre de remonter jusqu'à lui. Il a payé la commande en cash, donc pas de problème de ce côté là. Une fois la dernière chaussure enfilée, il pourra quitter les lieux sans s'inquiéter.

Et pourtant, il s'inquiète. Il a déjà oublié le visage de Marine, mais celui d'Effy ne veut pas le quitter. Ce rêve... c'est la troisième fois que tu viens me hanter. Tu m'as pourtant appris à ne pas m'attacher, à ne pas ressasser inutilement le passé. Tu m'as fait vivre avec la conscience que je pouvais te perdre à tout moment. Alors pourquoi? Pourquoi, Effy?...

Il se dirige vers la porte. Un dernier regard circulaire, pour s'assurer qu'il n'oublie rien, puis il sort et claque la porte derrière lui. Un simple claquement, plein d'une indifférence que Marine a du entendre depuis la salle de bain. Un geste qui ne laisse rien derrière lui, à part son odeur et quelques souvenirs. Il n'y pense même pas.

Dans l'ascenseur, il contemple son reflet et se recoiffe avec ses doigts. Pour chasser le rêve et l'angoisse, il se concentre déjà sur les tâches du jour. Aller se changer, prendre une bonne douche, puis faire ses comptes. Ando lui a conseillé un bon placement, et il compte bien y jeter un coup d'œil...

Rez de chaussé. Érogène Jones arrive dans la rue, et laisse le soleil caresser son visage. Il a jusqu'au soir pour trouver sa prochaine proie, et cette pensée chasse pour de bon Effy et ses yeux de glace. Une main dans chaque poche, il se dirige vers la station de taxi. Un petit sourire flotte sur ses lèvres.

-J'ai deux amours, mon pays et Paris...
Titre: Re : Chasse à cours dans les sous-bois [PV EJ] [Terminé]
Posté par: Marine le dimanche 31 janvier 2010, 18:58:57
Marine entendit la porte claquer.
 
*Ça y est. Il est parti*

Elle resta un long moment sous la douche pour se calmer. Pour qu’elle n’ait plus de larmes à verser. Elle arrêta l’eau et sortit de la baignoire. Elle retourna dans la chambre. Vide. Il n’y avait plus aucune trace d’Erogène dans la pièce comme si il n’avait jamais été là.

Elle soupira.


*Ben voilà. Terminé*

Elle alla jusqu’à la fenêtre et regarda dehors espérant peut-être l’apercevoir mais en vain.
Malgré tout, elle était heureuse. Il lui avait fait comprendre que si elle voulait vraiment tourner la page de sa vie précédente, elle devrait s’ouvrir davantage aux gens et s’autoriser à aimer. Elle avait le droit d’être heureuse.