Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Film ou réalité? (PV Lissandre Verrières)

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Film ou réalité? (PV Lissandre Verrières)

mercredi 11 décembre 2019, 21:26:30

Il ne suffit pas de changer de pays, pour que la création s'en trouve emballée. Camille le constate à ses dépens. Si le boulot alimentaire de photographe et vidéaste, pour le lycée Mishima, lui apporte de quoi survivre, c'est loin d'être une carrière comme il en rêvait. Certes, avoir tous les accès pour se promener entre troublantes élèves parfois peu farouches, et tentants jeunes hommes trop réservés, a de quoi être plaisant. Mais cela ne fera jamais un film au box office, cela ne mettra jamais Camille en haut de l'affiche.
 
Au moins ces revenus mensuels réguliers permettent-ils néanmoins à Camille de consacrer son temps libre à la création. Il en parcourt des kilomètres dans Seikusu, il en réalise des petits bouts de film, il en monte des fichiers vidéo. Mais ces morceaux hétéroclites ne lui feront pas décrocher un Oscar. Une trame, des scènes, ce n'est pas compliqué à créer ! Il en a fait des dizaines, des centaines même, pendant son master en science des arts. Il a même décroché une mention, en osant présenter un film X au projet de fin d'année.

Mais là, pas d'inspiration ! Assis à sa table, dans ce salon de thé du Lotus Bleu, où il aime à se poser, Camille griffonne, dessine, écrit, rature, chiffonne. Sur la table, sa caméra est là, inerte, prête à l'action, dans son sac de cuir. Dans la poche latérale, ce petit appareil photo, où il fige des lieux qui pourraient être autant de tournages. Sur la table, son smartphone, véritable bloc notre où la carte micro SD est emplie d'un tas de trucs qui, même ensemble, ne forment pas un scenario.

Il a juste été distrait de son travail, quand la cloche de la porte a tinté, levant la tête, restant comme suspendu devant le spectacle. Une crinière blonde, des yeux verts, une tenue toute de rose. Presque ordinaire au pays du cosplay, si ce n'est que, là, tout est à l'avenant, pour former un ensemble absolument délicieux. Ca y est, il la tient, son héroïne ! Voilà tout simplement ce qui lui manquait…

Il se replonge aussitôt sur ses pages blanches, qui se noircissent à grande vitesse, de lignes, de schémas, de flèches. L'aride a fait place au torrent, les idées fusent. Camille marque pause, dans cet afflux presque impossible à canaliser, pour savourer ce thé noir aux baies, dont les senteurs lui sont comme une drogue. Repensant à sa vie depuis son arrivée, il sourit qu'il ait suffi d'une apparition féminine en ce lieu, pour que son inspiration s'envole, et que l'avenir lui paraisse soudain radieux

Lissandre Verrières

Humain(e)

Re : Film ou réalité? (PV Lissandre Verrières)

Réponse 1 vendredi 13 décembre 2019, 22:26:08

Film ou réalité ? [avec Camille l'ambigu(e)] – réponse n°1

Une envie soudaine. C’était par ces trois mots que Lissandre avait décidé de passer les portes de ce salon de thé. En entendant la cloche sonnée, elle commence à comprendre une raison de cette envie. Une part de nostalgie la ramenant dans son château français. Au domaine des Verrières, sa famille. Car prendre un thé en famille était parfois devenue une habitude pour se retrouver. Parfois une excuse pour discuter avec sa grande sœur.

En entrant dans le salon de thé, elle a remarqué un jeune homme qui a levé les yeux sur elle. Dedans, elle y a vu des émotions qui lui ont plu. De ce rapide contact, elle en a également éprouvée une… « gêne ». Elle ne sait pas pourquoi elle pense à ce mot. En fait, Lissandre ne comprend pas pourquoi elle a ressenti ce quelque chose d’étrange.

Au comptoir, elle commande une tasse de thé au parfum de rose. En attendant de sentir les effluves chaudes et florales, elle regarde à nouveau le jeune homme qui l’a interpellé. Ce dernier ne le remarque pas car il est plongé dans une session d’écriture intensive.

*Un collègue artiste, probablement. *

Son thé à la rose arrive devant elle. Elle remercie et paie. Se demandant où s’asseoir, elle jette un nouveau regard à la table du jeune homme écrivain. Elle remarque alors l’évidence : la caméra. Son choix est fait, elle boira sa tasse de thé en faisant connaissance avec le jeune homme. Peut-être que ça lui permettra de trouver la raison de cette « gêne ».

« Bonjour ! »

Il y a de la chaleur dans sa voix. Il y a de la luminosité dans son visage « parfait ».

« Ça vous dérange si je m’assoie à votre table ? »

Tenant sa tasse de thé fumante dans ses deux mains, Lissandre en profite pour regarder avec un peu plus de détails tout le matériel du jeune homme. Pour essayer de comprendre un peu mieux à qui elle a affaire.

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Film ou réalité? (PV Lissandre Verrières)

Réponse 2 samedi 14 décembre 2019, 07:51:56

« Tiens, un porno, et si j'écrivais et filmais un porno ; c'est peut-être ça, ma voie », Camille gamberge à tout va. Il repense à cette apparition ; cette combinaison rose, ce ne pouvait être que du latex, et ça donnait un galbe superbe à ses seins. « Peut-être que les miens seront, un jour, comme ça », glisse intérieurement une petite voix malicieuse.

« Bonjour ! », une voix bien réelle interrompt brutalement sa rêverie. Il lève la tête, fâché. Elle est là, ce petit bonbon rose. Enfin, petit bonbon ? Tout rose, tout moulé, tout en courbes.

Surpris ? Paniqué ? Camille ne le sait. « Oui... Bon... Bonjour », il croise ce regard vert, mélange de douceur et de force, comme si, derrière ce doux rose, se cachait une parfaite assurance. D'ailleurs, l'inconnue ajoute « Ca vous dérange si je m'assois à votre table ? ». Mais est-ce vraiment une question ? Il y a plein de tables libres, mais c'est à la sienne qu'elle vient, délibérément.

Il réalise alors que sa table est encombrée de tout son matériel photo et vidéo, de feuilles chiffonnées, de crayons multiples, un fatras qui n'a même pas fuir l'inconnue de rose vêtue. Débarrassant, poussant, entassant, comme il le peut, « Mais oui, je vous en prie ».

Vieux réflexe devenu obsolète, il se lève pour lui écarter sa chaise, qu'elle ne renverse pas son thé en s'asseyant. Parfum de rose, lui aussi. Il tient le dossier, tandis qu'elle s'assied, et ce sont d'autres senteurs qui le captivent alors, un parfum à la fois léger et enivrant. Les sons subtils du latex, tandis qu'elle s'assied, lui rappellent soudain des lectures interdites où les corps féminins de latex moulés menaient aux plus intenses ébats ; il lui souvient même qu'il avait écrit un court métrage torride, intitulé « seconde peau ».

Là, c'est une invraisemblable chaleur qui monte en Camille, un peu comme celle que le latex peut engendrer, et il retourne s'asseoir, face à elle, un peu rouge, un peu gêné, mais très curieux, croyant bon de préciser « désolé, j'étais en pleine écriture vidéo », avant d'ajouter « j'ai soudain eu une inspiration, je ne voulais pas l'oublier ».
 
L'inconnue en rose, cette inspiration, est là, assise face à lui. Vue ainsi, nul doute, le latex est sur elle comme une seconde peau qui dessine parfaitement ses seins, parfaitement dessinés eux aussi. « Le rose vous va bien », ose-t-il. Mais c'est aussi ces grands yeux verts qui captent son regard. Que cachent-ils ? Qui est-elle ? Et que veut-elle ? S'il faut de l'audace pour ainsi vêtue se promener, il en faut davantage pour ainsi s'inviter à la table d'un inconnu. D'étranges picotements irradient doucement Camille.

Lissandre Verrières

Humain(e)

Re : Film ou réalité? (PV Lissandre Verrières)

Réponse 3 samedi 14 décembre 2019, 10:38:24

Film ou réalité ? [avec Camille l'ambigu(e)] – réponse n°2

Un gentleman. La bourgeoise est ravi de trouver de telles manières en plein milieu d’un salon de thé japonais. Elle lui sourit d’abord alors qu’il tire la chaise. Puis elle le remercie une fois qu’elle pose ses fesses de latex rose dessus.

Elle le regarde faire de la place parmi toutes ses affaires en place. Ses yeux captent plusieurs mots sur des feuilles de papier. « porno » ; « latex » ; « plan rapproché ». Lissandre ne dit rien mais pense comprendre certaines choses. Notamment le fait que sa soudaine inspiration pourrait provenir d’elle. La bourgeoise se transforme alors en muse.

« Merci pour votre compliment. »

Ses mains poussent la tasse fumante vers le centre de la table. Elle ne lâche pas la douce chaleur de son toucher. Cette action entraînant un rapprochant de Lissandre de Camille. Mais également une plus belle vue sur sa menue poitrine magnifiée de latex rose.

« Excusez ma curiosité mais vous pourriez me parler de ce que vous êtes en train d’écrire ? »

Ses yeux verts plongés dans ceux bleus de l’artiste. La jeune femme trouve alors une particularité attirante chez le jeune homme. Les traits de son visage, le fait qu’il ne porte pas de barbe ou encore sa coupe de cheveux. Tout indique une certaine féminité chez un corps d’homme.

Lissandre sourit. Elle le trouve craquant.

*Mignon. *

« Voyez-vous, moi aussi je possède une caméra. Je ne filme rien en ce moment car je suis à la recherche de ma Muse. Je cherche à révolutionner un genre du cinéma qui s’enlise dans ses propres codes. »

Lissandre se voit comme une future réalisatrice à succès de films pornographiques. Le problème, c’est qu’elle ne sait pas encore comment tourner ces films. Elle veut révolutionner le genre. Se défaire de ses plans traditionnels où on ne voit que des plans de pénétration et jamais de visage d’hommes. Se défaire de ses formats courts et de ses mauvais jeux d’acteurs. Bien qu’elle ait certaines idées de ce qu’elle ne veut pas faire, Lissandre ne sait pas encore ce qu’elle veut faire. Et c’est là son épineux problème.

*Peut-être que cet homme pourrait devenir un partenaire ? *

Elle le regarde à nouveau. Ses traits de visage. Ses gestes polis. Sa façon de se tenir et de travailler.

*A moins que je lui demande de tourner une scène avec moi ? *

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Film ou réalité? (PV Lissandre Verrières)

Réponse 4 samedi 14 décembre 2019, 12:13:05

De près, elle est encore plus... Camille hésite, plus intrigante, plus troublante. Plus provocante, peut-être, car comment ne pas interpréter ainsi qu'elle avance juste un peu sa tasse, avec ses mains fines si parfaitement manucurées, et que cela offre, volontairement ou involontairement qui peut le dire, une belle vision plongeante sur une poitrine encore plus subtilement moulée vue d'aussi près.

Il paraît que les hormones que prend Camille, pour développer le volume de sa propre poitrine, ont pour corollaire une diminution de la virilité, qu'elle soit excitation ou dimension, mais Camille sent qu'il va faire mentir ces pseudos effets secondaires. Ce délicieux bonbon rose ne le laisse pas indifférent et, si elle est autant moulée que lui est ample dans ses vêtements, il réalise, avec effroi, qu'il vaut mieux qu'il ne se lève pas de nouveau.

« Excusez ma curiosité, mais vous pourriez me parler de ce que vous êtes en train d'écrire », la phrase tire Camille de ses pensées contradictoires ; « Elle est vraiment très osée », pense aussitôt Camille, puis, se plongeant dans ses beaux yeux verts, se demande « qu'a-t-elle vu de mes écrits? ». Il hésite, elle ne peut poser cette question au hasard. La caméra, l'appareil photo, peu importent. Mais le reste ? Camille regarde discrètement vers les feuilles un peu chiffonnées, les autres beaucoup griffonnées. Et les mots « latex » « porno » « plan rapproché » lui sautent aux yeux ; elle les a vus, c'est sûr.

« Euh, j'écrivais un scenario plutôt... » la phrase se tait d'elle-même, alors que son interlocutrice renchérit : « Voyez-vous, moi aussi, je possède une caméra. Je ne filme rien en ce moment, car je suis à la recherche de ma Muse. Je cherche à révolutionner un genre du cinéma qui s'enlise dans ses propres codes ». Lors de ses études, Camille avait pu constater combien de genres s'enlisaient dans leurs propres codes, hérités du passé, incapables de s'adapter. Mais, peut-être à cause de ses pensées du moment, c'est au porno qu'il pense aussitôt, au porno bien dans le moule qui refuse l'affiche au porno osant des interdits.

Est-ce à cela qu'elle pense aussi ? Ce serait un fantastique hasard. « C'est bizarre, mais moi aussi. J'ai étudié en France mais, si j'ai un diplôme, je m'ennuie dans l'actuel. J'ai envie d'aller plus loin, dans certains genres, mais je crains la censure ». D'ailleurs, Camille avait préparé sa thèse de master sur l'inénarrable rythme « fellation pénétration » qui rythme le genre du porno ; il avait tellement mis à mal ce schéma que, des deux examinateurs, l'homme lui avait mis 2 et la femme lui avait mis 20. Il était donc dans le vrai, mais tout ça s'était enfoui, quand les problèmes lui avaient fait quitter la France un peu malgré lui. Et, là, ça revient !

« Mais, votre Muse, vous la... euh... vous la voyez comment ? », question banale, mais, d'une jeune femme se promenant moulée de latex rose, tout est possible. Ainsi, elle pourrait elle-même être une muse, celle de Camille par exemple.

Sans quitter ces beaux yeux verts qui semblent presque le déshabiller, les pensées de Camille errent toujours, replongeant dans son passé, et, cette fois, glissant dans l'apparence féminine qu'il avait si bien su apprivoiser.

Sans réfléchir, il prend une feuille de papier, la tend à l'inconnue. « Peut-être pourriez-vous la dessiner ? ». Et ce n'est que quand il tourne la feuille vers elle, qu'il s'aperçoit que le mot « futa ? » figure dans le coin en haut à gauche ; il l'avait écrit là, avant qu'elle n'entre, pour réfléchir à développer un scenario sur ce thème. Il l'a oublié, elle ne peut l'ignorer.

Lissandre Verrières

Humain(e)

Re : Film ou réalité? (PV Lissandre Verrières)

Réponse 5 samedi 14 décembre 2019, 15:21:37

Film ou réalité ? [avec Camille l'ambigu(e)] – réponse n°3

Deux chats qui se tournaient autour. Deux animaux qui avait ressenti quelque chose dans les airs mais qui n’osaient pas encore se coller l’un à l’autre. Bizarrement, c’est ces images plutôt sauvages qui vinrent à l’esprit de la bourgeoise.

*Un français ? Quelle coïncidence ! *

Le jeune homme semblait plutôt dominé par l’assurance rose de la bourgeoise. Il bafouillait. Ce qui n’enlevait rien de son charme. Au contraire, cette nouvelle fragilité donnait envie de le serrer dans les bras.

*Au revoir, homme viril. *

Il lui tend une feuille vierge. Il est curieux de savoir à quoi peut ressembler la Muse idéale de la bourgeoise. Le problème, c’est que cette dernière n’en a aucune idée. Est-elle aussi rousse que les sorcières et toute vêtu de cuir noir ? Peut-être une sauvage africaine à moitié nue recouverte de symboles blancs, jaune et rouge ?

*Futa ? *

Elle réfléchit. Elle connaît ce terme. Oui ! Futa pour futanari. Ses femmes attribuées de pénis disproportionnés dans les mangas amateurs en ligne. Parfois, elles possèdent même les deux sexes des deux bords opposés.

*Intéressant. *

Elle relève les yeux pour regarder comment réagit le français. Ses yeux verts sondent ce qui se cachent derrière cette note écrite à la va-vite. Probablement comme pense-bête car la main écrivant déjà des lignes et des lignes de développement d’une autre idée.

Un petit sourire. Une façon malicieuse, -et sensuelle aussi, étant donné le contexte- de lui faire comprendre qu’elle a lu. Qu’elle sait ce que ça signifie.

« Je suis désolé. Mais je ne suis pas bonne dessinatrice. »

Lissandre se demande comment poursuivre cette conversation. Bien qu’audacieuse, elle préfère jouer avec les limites et les incertitudes. Pour se donner le temps de la réflexion, une gorgée de thé vient stimuler ses papilles. La rose lui fait rappeler d’anciens souvenirs. Mais elle se reprend. Le but n’est pas de digresser.

« Sans compter que je ne sais pas encore à quoi ressemble ma Muse. »

*Futa. Futa… *

« Pour dire la vérité, je ne sais même pas de quel sexe serait cette Muse. Femme ? Homme ? Ou peut-être plus ? »

Une façon détournée de lui faire comprendre qu’il a lu le mot gribouillé dans le coin.

Puis elle joue les innocentes. C’est un peu sur-jouée mais ça l’amuse.

« Pardon ! Je ne voulais pas vous interrompre. Vous étiez en pleine inspiration. Peut-être que vous voudriez terminer ? Ou bien en discuter avec moi ? Vous savez, je pourrais peut-être vous donner quelques bonnes idées ? »

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Film ou réalité? (PV Lissandre Verrières)

Réponse 6 samedi 14 décembre 2019, 17:50:43

« Je suis désolée. Mais je ne suis pas bonne dessinatrice », la délicieuse interlocutrice de rose vêtue lui rend la feuille vierge, hormis un mot, « futa », qu'elle ne peut pas ne pas avoir vu. Hélas, elle n'a laissé paraître aucune réaction, et Camille n'en sait pas davantage.

C'était un indice involontaire, mais il en restera là. Camille l'observe ; tout en elle est subtil et délicat, aux antipodes de ce rose aussi excentrique que sexy. « plus je la regarde, plus elle me trouble » Elle boit délicatement son thé, mais ses lèvres ont un dessin troublant sur la tasse. « hum, ses lèvres, si arrondies, je les imagine ailleurs, surtout que je sais moi aussi ce que ça fait » Elle ne laisse rien paraître de sa peau, mais sa combinaison moulante laisse deviner que pas le moindre dessous n'existe.

« calme-toi, Camille, ou ça va devenir une obsession » Elle le regarde avec douceur, mais ses yeux brillent d'une lueur comme il n'en a jamais vue.

« (…) Muse. Femme ? Homme ? Ou peut-être plus ? », elle aurait donc compris. Et Camille saisit aussitôt l'opportunité. « Peut-être plus ? Voilà qui m'interpelle ! ». C'est le moment où jamais de la percer un peu plus, et peut-être tout simplement de savoir pourquoi elle est venue à lui.

« (…) en discuter avec moi…) vous donner quelques bonnes idées ? », il ne faut pas la laisser filer !
« Attendez un instant, j'ai là qui pourrait vous intéresser ». Et Camille, aussitôt, fouille dans sa besace, et en extrait un dossier d'une centaine de pages soigneusement reliées.

Pourtant, il marque un temps d'arrêt. D'où la connaît-il ? Que lui veut-elle vraiment ? Une telle aventure ne lui est jamais arrivée. « Je peux... je peux vous faire confiance? ».

Mais comment résister à ces beaux yeux verts ? Alors, il lui tend le dossier, dont la couverture est ornée d'un simple titre : « Casser les codes ». « C'est, euh c'est mon master de fin d'études. Quand je vous parlais de casser les codes, c'est ce que j'y ai présenté. C'est un genre, euh très particulier, mais voilà, c'est à propos du porno, car je me dis que, là, il y a de quoi tout révolutionner, et, eh ben se faire connaître ».

Camille sent une bouffée de chaleur piquer tout son corps. Ses oreilles doivent être rouges incandescent. Ses joues doivent être rouge écarlate. Ses mains tremblent un peu quand il lui tend le dossier. Pourtant, ses beaux yeux verts lui disent : « aie confiance ». « Voilà, voilà ce que je travaille ; alors, si votre proposition de me donner des idées tient toujours, je suis preneur ».

Lissandre Verrières

Humain(e)

Re : Film ou réalité? (PV Lissandre Verrières)

Réponse 7 dimanche 15 décembre 2019, 14:29:44

Film ou réalité ? [avec Camille l'ambigu(e)] – réponse n°4

« Me faire confiance ? »

La bourgeoise est intriguée par cette question. Pourquoi a-t-il besoin de sa confiance. Elle est soudainement très curieuse et lui répond d’un sourire qui se veut engageant et chaleureux. Elle opine de la tête également.

Quand elle reçoit l’épais tas de feuilles et qu’elle lit le titre pour la première fois, elle se dit qu’elle a face à elle un jeune hacker. Peut-être même un de ces quelques génies qui sont poursuivies par de hautes autorités. Mais cette idée ne dure pas longtemps. Car la sentence tombe : c’est du porno dans toutes ces pages.

Elle commence par feuilleter les pages. Ses yeux attrapent les gros titres. D’abord parce qu’elle ne savait pas qu’on pouvait traiter un tel sujet à l’école. Ensuite, parce qu’elle se demande s’il veut casser les mêmes codes qu’elle. Elle sourit de nouveau. Ce qu’elle entraperçoit lui fait plaisir.

« Il y a vraiment quelque chose en vous qui m’attire. »

C’est dit de but en blanc.

« Entre votre audace à travailler sur de la pornographie à l’école et votre apparence pour le moins effacé, si je puis dire sans heurter vos sentiments. »

Elle le regarde sous un nouveau jour. Ce n’est plus seulement un collègue français et filmant qu’elle a devant les yeux. C’est bien plus. Peut-être la Muse qu’elle recherchait ? Peut-être que ce n’était pas une actrice qu’elle recherchait mais une sorte d’âme-sœur créatrice ?

Elle tend sa main.

« Nous ne nous sommes pas présentés. Je m’appelle Lissandre Verrières. Et j’aimerais beaucoup entendre ce que vous avez écrit avant que je vienne vous aborder. Ensuite, nous pourrons peut-être parlé de cette idée de futa que vous avez mis de côté ? »

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Re : Film ou réalité? (PV Lissandre Verrières)

Réponse 8 dimanche 15 décembre 2019, 15:41:39

« Il y a vraiment quelque chose en vous qui m'attire », voilà bien une phrase que Camille ne s'attendait pas à entendre. Cette fois, Camille la regarde, sans baisser les yeux. « (…) audace (…) pornographie », elle a tout compris. « (…) effacé (…)", elle vient de tout casser.

Pourtant, il le sait qu'il manque d'audace, mais, curieusement, cela ne lui fut jamais reproché lors de ses études artistiques. Parce que, aussi bien quand il devait diriger une scène, que quand il devait être acteur pour un autre élève, il transcendait sa timidité, il éclatait de toute son audace, comme si ce n'était plus lui. Mais ça, elle ne le sait pas.

« Je suis effacé, comme on peut l'être dans un salon de thé, mais, quand je suis dans l'action, quand je filme, je suis comme vous n'imaginez pas. Et même quand, parfois, j'ai été acteur pour rendre service... »

Qu'elle le sache, elle si à l'aise, elle si voyante, elle si audacieuse, elle a face à elle un volcan bouillonnant dont il ne faut pas juger qu'aux apparences. Camille pensait avoir trouvé peut-être même son alter ego, et voilà qu'elle le juge. Il tend la main pour lui reprendre son dossier de master ; inutile de perdre son temps, c'est courir à la désillusion.

Mais, maudit hasard, elle a eu la même idée au même moment, et leurs deux mains comme naturellement se joignent. « (…) entendre (…) écrit) », les mots sonnent comme imprévus. « (…) parler de cette idée de futa (...) », là c'est plutôt comme un boomerang qui revient alors qu'il ne devait pas être lancé.

Pourtant, Camille garde la main de Lissandre dans la sienne ; sa peau est douce, ses doigts sont fins, cette main est à la fois attendrissante et engagée.
« Moi, c'est Camille, et vous n'imaginez pas à quel point mes parents ont bien choisi ce prénom. »

Il marque un temps d'arrêt, s'assure que leurs regards sont toujours liés, prend une bouffée avant d'oser s'aventurer sur ce terrain où peu osent aller.
« Eh bien voilà, j'ai fait ce master parce que... parce que le sujet de la pornographie est trop oublié... et puis trop catalogué ainsi. Vous avez l'air d'y connaître, je crois. Je ne sais pas ce que vous en pensez mais moi, je trouve que le rythme fellation-pénétration, gros blanc sur le sexe en bouche, pln serré sur la bite dans la chatte, ben c'est lassant et répétitif, et il faut innover. »

Camille marque un temps d'arrêt, s'enquérant de l'intérêt de Lissandre, joli prénom se dit-il.
« Alors, j'étais sûr que mon master serait unique, si je parlais de ça. Je me suis mis à y parler d'autres thématiques, d'autres cadrages, qu'on arrête de ne montrer que la queue du mec, parce qu'il y a d'autres choses, d'autres gestes, d'autres endroits du corps, d'autres positions, enfin tout quoi ! C'est ça que j'écrivais tout à l'heure, j'étais sur une scène à deux, juste un homme et une femme dans une chambre, mais avec plusieurs caméras bien réparties, et même une ou deux caméras en mains, pour que le montage donne des plans larges, des plans rapprochés, et tout un tas de détails et d'expressions ».

Camille s'arrête encore, se demandant s'il est décent de parler aussi crûment à une inconnue.
« Et puis, ben voilà, euh... je vous disais que Camille, j'aimais bien, parce que... ben c'est à la fois masculin et féminin... »
Camille marque encore un arrêt, il est lancé certes, mais ne va-t-il pas trop loin ?
« Ben voilà, futa, c'est une idée, pas... enfin pas qu'en tant que filmeur seulement... mais aussi... »
Il ne parvient pas à dire la suite, transpercé par les yeux verts. Que pense-t-elle à ce moment-là ?

Lissandre Verrières

Humain(e)

Re : Film ou réalité? (PV Lissandre Verrières)

Réponse 9 lundi 16 décembre 2019, 21:12:30

Film ou réalité ? [avec Camille l'ambigu(e)] – réponse n°5

La Révélation.

Lissandre n’en revient pas du flot de paroles. Mais surtout de son contenu !

D’abord surprise, elle écoute avec grand intérêt tout ce que Camille lui apprend sur lui, ses envies et ses intentions. Tellement surprise qu’elle ne pense pas à relâcher sa main de l’autre.

*Il est autant acteur que caméraman ? Intéressant ! Ça veut dire qu’il n’est pas seulement limité à la théorie ou à la pratique. Il expérimente tout ! *

Elle le regardait avec un autre regard. Comme si elle découvrait le visage humain derrière le masque. Et ce qu’elle voyait lui plaisait de plus en plus.

Après le gros monologue vinrent les phrases hachées. Elles touchaient à l’intime. Aux secrets. Alors, une nouvelle fois, Lissandre regarda avec un nouveau regarda Camille. Elle repensait à la description qu’elle avait alors faite la première fois. Un homme avec une certaine féminité. Le prénom Camille qui pouvait aussi bien aller à un homme qu’à une femme. Cette idée du « futa » qui était présenté d’une façon si… personnelle.

Lissandre lâcha la main de Camille. Elle n’osait pas ouvrir la bouche de peur de sortir une erreur.

Mais elle était bien trop excitée par cette rencontre et les possibles possibilités qui pouvaient en découler !

« Je n’ai jamais rencontré en vrai une personne qualifiée de « futa ». J’aimerais beaucoup. »

Elle but une gorgée de son thé. Etrangement, les saveurs semblaient meilleures. Comme si l’état de la bourgeoise était modifié. Ses sens plus ouverts.

« Tout comme j’aimerais beaucoup tourner quelques scènes avec une telle personne. Mais j’aurais besoin de parler avec elle. D’en apprendre plus sur elle. Pour lui écrire un scénario qui exploiterais ses forces et ses faiblesses. »

Elle but une nouvelle gorgée. Mais rapidement. Pas pour les saveurs mais pour humidifier son palais avant de sortir une belle tirade.

« Je suis persuadé que les films porno manquent d’âme. Comme si tout n’était qu’une question d’actions. Alors que c’est faux. Les films pornographiques devraient s’inspirer des films tout publics. Construire un environnement. Introduire les personnages principaux. Faire en sorte que le public puisse s’attacher à leurs héros. Mais ne pas oublier de prévoir une progression dans l’intensité tout en incluant des retournements de situation pour conserver la concentration d’un public qui a besoin de tout et ce tout plus vite. Surtout que dans un film pornographique, le plaisir d’un homme ne dure que quelques instants lors de l’éjaculation. Tandis que la femme prend son temps et peut connaître plusieurs orgasmes. Trouver l’équilibre pour satisfaire les deux genres est une des clés. »

Elle prit quelques instants pour se poser. Le temps que Camille absorbe ce qu’elle venait de dire. Le temps qu’elle pense à ce qu’elle allait dire ensuite.

« Et la clé de cette recherche se trouve peut-être chez quelqu’un qui est autant homme que femme ? »

Ses yeux se baissèrent de nouveau sur ce mot griffonné au coin d’une page vierge.

« Quelqu’un qui serait qualifié de futa, ici au Japon ? »

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Film ou réalité? (PV Lissandre Verrières)

Réponse 10 lundi 16 décembre 2019, 22:32:42

Camille est presque déçu, quand Lissandre lui lâche la main. Il avait ressenti, peut-être même pour la première fois avec une femme, un étrange fluide, comme quelque chose qui, au delà deux-mêmes, au delà de l'homme et de la femme, au delà du lieu, créait un sentiment, un lien, et surtout une acceptation.

Dans sa quête de lui-même, il avait déjà voulu offrir son côté féminin à une femme ; mais ce fut chaque fois un échec. Entre celles qui aussitôt le repoussaient parce qu'en recherche d'un homme viril voire dominateur, et celles qui étaient incapables de poursuivre en comprenant son plaisir à lui fait d'alternances masculines et féminines, il n'avait quasiment subi que des échecs.
"Elle, elle ne me juge pas, du moins pas encore. Que dirait-elle si elle me voyait nu, avec mon sexe d'homme et ma poitrine naissante ? Filmerait-elle le monstre, la curiosité, l'attraction ?"

Pourtant, Lissandre l'avait écouté, ne lui avait jamais coupé la parole ; même son regard témoignait de l'attention, au delà de la surprise. Pourquoi Camille s'était-il confié à elle ? Elle ressemblait davantage à une excentrique, pour le commun des mortels, par sa tenue rose et moulante. Pourtant, quand il l'a aperçue, entrant dans le salon de thé, Camille l'a, au contraire, trouvée unique, inspirante.

« (…) rencontré (…) futa (… j'aimerais », c'est à se demander si elle a vraiment compris. Après cette tirade, dont Camille buvait chaque syllabe, cette phrase met tout à plat.
« Mais, je le suis ! », comme un cri du cœur, juste avant que Lissandre, si touchante à savourer son thé, ne poursuive : « (…) j'aimerais beaucoup tourner (…) besoin d'en parler (… ) écrire un scénario (…) ».

De sa voix, toujours posée, presque uniforme, Lissandre semble avancer peu à peu ses arguments, mettant Camille de plus en plus en proie au doute. Indirectement, cette inconnue propose carrément de le filmer ! « Puis-je lui faire confiance ? ». Il se rappelle, hélas, de certains traquenards, comme un éphèbe qui l'avait séduit, juste avant que les potes de ce dernier ne fassent intrusion dans leur chambre d'hôtel. « Peut-être qu'elle m'a cerné, et qu'elle essaie d'en savoir plus pour me ridiculiser, à moins que ce soit pour balancer mes vidéos sur les réseaux sociaux et en ricaner ? »

Tandis que Camille ne sait quelle attitude adopter, Lissandre poursuit : « (…) environnement (…) progression (…) retournements ». Ce ne peut être un cheminement appris dans les livres, elle sait de quoi elle parle, et captive plus encore l'attention de Camille. « (…) quelques instants (…) plusieurs orgasmes (…) trouver l'équilibre ». C'est précis, méthodique. « Je crois qu'elle m'a convaincu ; elle maîtrise à la fois le tournage et... et la sexualité ».

Camille réalise qu'il ne s'est attaché qu'à un physique, une tenue même, comme en n'y voyant que le côté superficiel. Et, là, il découvre une jeune femme sensée, analytique, d'une certaine manière son alter ego, passionnée de filmage, aux antipodes des relations virilo-violentes, et même, un comble, sur la même longueur d'ondes et le même intérêt quant à la pornographie cinévisuelle. Il a bu toutes ses paroles !

Il n'a pas osé dire mot, comme pour ne pas interrompre cet autoportrait que lui renvoie cette incroyable jeune femme. « (…) quelqu'un qui est autant homme que femme ». Elle reprend même le mot futa, insistant, avouant qu'elle l'a lu.

« Lissandre, j'ai... j'ai déjà fait l'acteur pour les élèves, quand je faisais mes études ». Camille marque un temps d'arrêt, comme pour essayer de ne pas aller trop loin dans les révélations. « J'ai déjà fait des piqûres, comment je peux dire... ». Camille marque à nouveau un temps d'arrêt. « Enfin des trucs pour me sentir plus femme, mais tout en restant homme ».

Camille marque encore un temps d'arrêt. « Arrête-toi, avant qu'il ne soit trop tard ! ».
Mais rien n'y fait. « Vous êtes la première qui en parle comme ça. Et même, qui parle de la pornographie comme ça. Et puis aussi qui a une vraie idée pour le porno. Vous avez parlé de scenario, je veux bien ». Ca y est, il s'est lâché, avec peu de mots, sans aller très loin. « Pourvu qu'elle comprenne. Ce n'est pas facile à avouer, ça ».

Et Camille lui reprend la main, la fixant à nouveau dans les yeux, espérant qu'il n'est pas allé trop loin, et qu'il a bien compris ce qu'elle cherche. « Oh, dis-moi oui, dis-moi que... enfin ».

Lissandre Verrières

Humain(e)

Re : Film ou réalité? (PV Lissandre Verrières)

Réponse 11 mercredi 18 décembre 2019, 18:27:59

Film ou réalité ? [avec Camille l'ambigu(e)] – réponse n°6

Il y a eu ce cri d’abord. Cette volonté pure provenant de l’âme même de Camille.

*Une volonté de fer dans une enveloppe de soie. J’aime ça ! *

Il y a cette confession. Une histoire de piqures. Pour cette partie, Lissandre a marqué un bref instant une attitude de réflexion.

*Des piqures pour se sentir femme ? Un trip hallucinatoire avec casque de réalité virtuelle ? *

Et enfin cette déclaration. Cette acceptation à mettre son âme et son corps à nu. En soit, un contrat oral pour devenir l’acteur – ? dans le doute, autant continuer à utiliser le masculin pour parler de quelque chose qui est à la fois homme et femme- de son film pas encore écrit.

*Je pourrais l’embrasser de joie ! *

La réalisatrice regarde alors son acteur avec attention. Excitée, elle ne sait plus quoi dire. Il faut qu’elle se reprenne. Mais comment chercher à retrouver un état de concentration froid quand on découvre une personne comme Camille ?

« Merci, Camille. »

Ce ne sont que deux mots. Mais Lissandre sait qu’ils sont puissants. Parfois, il n’y a pas besoin de parler pendant de longues minutes.

« J’ai adoré tout ce que tu m’as dit. T’entendre crier et entendre ta volonté. Savoir que tu expérimentes sans pouvoir faire de retour en arrière avec ces aiguilles. Il faut du courage. Sans compter ton acceptation à vouloir tourner dans un film que je ne connais même pas encore. Tu ne peux pas savoir à quel point je suis contente. Non, heureuse. Non ! Excitée par toutes ces formidables nouvelles ! »

La bourgeoise se rend compte des regards des clients mais aussi du « tavernier » du salon de thé. C’est un endroit paisible. Zen. Un endroit où les gens viennent et se posent un morceau de temps pour s’enfermer dans une bulle de poésie et de légèreté.

Un salon de thé n’est pas un endroit pour parler pornographie.

« Camille, voudrais-tu m’emmener chez toi ? J’aimerai beaucoup continuer à parler avec toi. J’aimerai également beaucoup découvrir où tu habites pour en apprendre plus sur toi, ton identité, ton histoire. »

Celle qu’il a surnommé « Bonbon rose » se rapproche alors de lui/elle. Tant que sa joue se trouve à quelques centimètres de sa joue. Ses lèvres arrivées au niveau du creux de son oreille pour lui murmurer :

« J’aimerai également voir ton corps dans le plus simple des appareils. »

Elle revient à sa place en lâchant un clin d’œil malicieux.

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Film ou réalité? (PV Lissandre Verrières)

Réponse 12 jeudi 19 décembre 2019, 06:48:54

Camille n'aurait jamais imaginé que des oreilles aussi attentives l'écoutent, lui, compliqué et incertain, a fortiori les oreilles de celle qu'il appelle son bonbon rose.
« Merci Camille », ce ne sont que deux mots, mais quels mots !
« Derrière son apparence, il y a un sacré bout de femme. Pourquoi ne l'ai-je pas rencontrée plus tôt ? »

« J'ai adoré (…) heureuse (…) excitée », sont autant de mots qui tintent à ses oreilles, faits d'acceptation, de reconnaissance, d'espoir.
« Comme tous les autres, aurais-je moi aussi trouvé ma Muse, celle qui m'inspire et me guide ? »
Camille en est retourné, suspendu au moindre de ses mots.

« (…) m'emmener chez toi (…) découvrir (…) apprendre (…)"
Elle le tutoie, elle abolit les barrières. Camille est sur un nuage, il ne maîtrise plus grand chose de son excitation.
« Oh oui ! », la réponse est sortie toute seule, trop forte, à faire se retourner les têtes de paisibles voisins, savourant leur thé comme on est en méditation. Il a troublé leur calme, mais sa joie est telle.

Son cœur bat à tout rompre ; elle s'est levée, s'est approchée, s'est penchée. Il se délecte de son parfum, il tend presque malgré lui sa joue.
« J'aimerais également voir ton corps dans le plus simple des appareils »
Alors qu'elle a repris sa place, face à lui, il la regarde, perdu dans ses yeux verts : « Viens ! »
Ca lui semble si naturel qu'une quasi-inconnue veuille le voir nu. La majorité des hommes se serait dit "je vais me la faire", mais ce n'est pas ce qui trotte dans la tête de Camille en ce moment.

En un instant, il a tout remballé, ses notes, sa caméra, son appareil photo, ses brouillons.
« Ce n'est pas qu'un bonbon rose, c'est une perle, c'est ma Muse ». Camille est aussitôt debout, tendant la main à Lissandre : « Viens, je te prie ».
Il a oublié toute prudence, il a oublié les traquenards où une jolie fille l'avait fait tomber sous les coups de salauds homophobes. « Elle ne peut pas me mentir, pas elle ; elle est trop pure »

Il l'entraîne par la main, comme un collégien fou. « Viens, j'habite dans un petit appartement trois immeubles à côté ». Il la tire presque à son rythme.
« Je viens dans ce salon de thé, quand je veux la sérénité, mais je ne t'y ai jamais vue ».
Peut-être aurait-il dû se méfier d'une jeune femme sortie de nulle part ? « Voilà, c'est là », lui dit-il tout sourire, devant une bâtisse aussi informe que ses voisines.

Il ouvre la porte du bas, sur un escalier bois plutôt peu engageant. « Viens, ne t'inquiète pas, c'est solide ». Il l'entraîne vers les cieux, il est déjà sur son nuage. Quatre étages à ce rythme, il ne s'inquiète même pas si elle parvient à tenir son souffle à le suivre. Il ouvre, entre, l'entraîne, referme sur eux... ou plutôt sur son capharnaüm.

Car que peut penser d'autre quelqu'un qui découvre l'univers privé de Camille ? Une immense pièce, presque sous les toits, avec une verrière tout du long, et qui servait autrefois de dortoir aux ouvriers venus pour l'industrie textile. Sous leurs pieds, le parquet grince, mais luit au vif soleil traversant l'immense baie vitrée. Un endroit qui avait séduit Camille pour cette luminosité idéale pour photographier et pour filmer, et où il avait fait plein de projets en arrivant. Un espace à aménager, mais pas vraiment aménagé, où semblent posés en vrac des meubles et des choses.

Comment décrire cet aménagement ? Sur la droite, mi ombre mi lumière, un canapé paré d'une housse blanche éblouirait presque. Sur la gauche, au long d'un mur tout blanc, et faisant face à la verrière, un lit, à l'européenne, king size sans artifices à l'américaine même, lui aussi mis en lumière par la verrière qui lui fait face. Et, tout au fond, près d'une porte qui doit donner accès aux sanitaires, comme un fatras empilé sur un bar et sur un évier, qui doit pudiquement s'appeler le coin cuisine.

Que dire alors d'habits épars qui, hormis une très grande penderie où tout semble sur cintre, traînent un peu partout ? Ces habits, autant de détails qui saisissent Camille. « Que va-t-elle penser ? ». Son regard est attiré par cette belle robe noire dans la penderie, qu'il a déjà portée en parfaite illusion. Juste avant qu'il n'aperçoive le panier à linge, qui pourrait donner l'illusion qu'un homme et une femme vivent là, alors qu'il n'en est rien.
Et la salle de bains ? Si elle y va, elle va découvrir que, malgré sa belle chevelure qui donne l'illusion, il se métamorphose parfois aussi. Sans oublier que cette même pièce cache, dans un petit meuble, des ustensiles que d'ordinaire utilisent des femmes solitaires en terrible manque d'amour.

A la fois dépité et anxieux, Camille regarde son petit bonbon rose : « Voilà, c'est chez moi. Pas trop surprise ?". Puis, après une inspiration : « Pas trop déçue ? »

Lissandre Verrières

Humain(e)

Re : Film ou réalité? (PV Lissandre Verrières)

Réponse 13 jeudi 19 décembre 2019, 21:13:50

Film ou réalité ? [avec Camille l'ambigu(e)] – réponse n°7

Après la course dans les quatre étages, Lissandre ne dit rien. Pas parce qu’elle a besoin de reprendre son souffle, malgré son statut de bourgeoise, la belle pratique une activité sportive.

*Pour être belle. Pour faire honneur au latex. Pour me sentir bien. Et pour faire sentir bien les autres. *

A cette dernière pensée, elle pense tout de suite à Camille. Spécialement parce que ses yeux se posent alors sur une robe. Un vêtement de femme. Une erreur ? Non, car Camille n’est pas juste homme ou femme. Il a le luxe et la liberté de pouvoir choisir parmi toutes les familles de vêtement.

Les mains croisées derrière son dos, elle commence à avancer dans l’appartement de Camille. Après quelques pas, elle se sent obligée de s’arrêter. De se tourner vers cette verrière qui permet à un maximum de lumière de passer à travers.

« J’adore cette baie vitrée. Elle offre tellement de lumières dans ton appartement. Surtout que tu trouves très bien positionné par rapport à la course du soleil. »

Elle se retourna pour embrasser d’un nouveau regard les proportions de la pièce. La façon dont la lumière et les ombres jouaient avec le mobilier et les vêtements éparpillés. Avec le panier à linge.

*Qu’avons-nous là-dedans ? *

Il y a quelque chose d’excitant dans cette découverte. La bourgeoise la compare à un trésor. En même temps, il y a une notion de tabou. C’est du linge sale. C’est du linge intime. Et pour toutes ces raisons, la réalisatrice s’en approche. Elle a dit qu’elle voulait en savoir plus sur Camille. Et il l’avait invité à la vitesse de la course chez lui. Il ne pouvait plus faire machine arrière.

Sa main plongea dans le panier. Cette même main en retira un caleçon d’homme.

Sa deuxième main plongea à nouveau dans le panier. Elle en ressortit avec un body de femme.

Lissandre se tourna vers Camille, montrant ses mains pleines de trophées. Elle ne dit rien et sourit malicieusement. Elle préférait entendre la réaction de sa Muse. Elle en était très curieuse !

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Film ou réalité? (PV Lissandre Verrières)

Réponse 14 jeudi 19 décembre 2019, 23:07:02

Camille sent comme une inquisition, un peu comme dans ces films où un gradé inspectait la chambrée dans ses moindres détails, avec l'obligation de trouver une voire des anomalies, pour pouvoir les sanctionner. Avec Lissandre, ce n'est pas la sanction qu'il craint, mais la déception. Elle a été si spontanée et si convaincante avec lui, qu'il s'en voudrait de briser cet élan inespéré. Pourtant, sa manière de jeter un regard partout, mains dans le dos, lui donne un air très inquisiteur.

« Ouf, elle a regardé vers la penderie, mais elle n'a pas dû voir la robe. Sinon, elle aurait réagi. »
Etrange que, alors qu'il lui a avoué cette dualité, Camille s'inquiète des réactions de Lissandre, quant aux habits féminins chez lui. Mais il ne peut oublier une jeune femme, ramenée un soir, qui s'était moquée de lui, en découvrant une situation très similaire. Lissandre semble le comprendre, c'est déjà différent.

« J'adore cette baie vitrée (…) lumières (…) très bien positionné (...) », ces mots rassurent Camille ; Lissandre n'est pas une amatrice à laquelle un simple smartphone donne l'illusion d'être une grande réalisatrice. « Vous avez dit que vous vouliez me voir euh nu, c'est une belle lumière je trouve ; mais je n'ai pas encore vu votre caméra ».

Lissandre ne répond pas, mais son regard parle pour elle. Comme si elle avait un sixième sens, elle se dirige vers le panier à linge. Camille ne bouge pas, tétanisé ; il ne saurait dire tout ce qu'il y a dedans, mais il n'est pas très rassuré. Pourtant, son rythme cardiaque s'apaise, alors que Lissandre en sort un caleçon d'homme. Certes, ce n'est pas convenable de laisser une quasi inconnue se saisir de votre caleçon, mais c'est un moindre mal. « C'est ce que j'ai mis ce matin, pas de souci ».

Mais Lissandre est terriblement perspicace et insistante, et Camille reste pétrifié quand Lissandre sort un body de femme du panier. Ca lui revient aussitôt. Hier en fin d'après-midi, alors que le soleil déclinait, il avait passé ce body, bien échancré qui plus est, et bien ajusté à sa poitrine naissante, et, l'accompagnant d'un tailleur à veste croisée et jupe au dessus des genoux, était sorti se promener. Il avait adoré marcher au son de ses talons claquant sur les pavés, et sentir le vent caresser ses jambes nues. Avec tout le soin qu'il avait aussi apporté à son maquillage, il s'était senti femme comme jamais auparavant.

Alors que Lissandre le regarde avec des yeux pleins de malice, il hésite. « Allez Camille, lance-toi ; Au point où tu en es, tu ne risque plus rien ».

Elle ne dit rien, il comprend qu'elle ne dira rien ; son regard parle pour elle. « Oui, j'ai mis, enfin j'ai mis ce body hier soir. J'étais bien dedans. J'étais vraiment moi. » Camille marque un temps d'arrêt, attendant un mot. Mais toujours rien. « Je suis même sorti avec, enfin quand il faisait presque nuit, quand même ». Comme par réflexe, Camille est presque gêné que Lissandre découvre ainsi et si vite ses petits secrets. Pourtant, ce qu'elle lui a dit auparavant devrait le rassurer.


Répondre
Tags :