Graines de malice — Asmodeus

Passionnée par un forum de discussion, Misa en fait un atout pour semer les graines de la discorde. Mais les utilisateurs disparaissent peu à peu pour trouver le réconfort de leurs draps. Elle est différente ; le sommeil ne l’affecte. Étirée devant son pc, elle le délaisse pour entamer un boucan infernal. Chaque meuble est poussé contre un mur. Le lourd canapé provoque un bruit strident, un grincement insupportable qui en réveillerait les morts. Et les coups de balais s’ajoutent. Les voisins d’en-dessous protestent contre ses nuisances mais un seul sourire fend ses lèvres. Avec entrain, elle  les continue jusqu’à obtenir le résultat désiré : le centre de son salon dégagé.

Rideaux tirés, lumières éteintes. L’obscurité règne alors qu'elle débutes son cercle d’invocation. Magicienne de talent, il lui est aisé de tracer des courbes précises, nettes et élaborées. Pourtant, elle néglige ses traits, les épaissit à les rendre grossiers. Dans des coins discrets, derrière une armoire et le canapé, au plafond, la déesse trace des sceaux puissants et rendus invisibles. Non pas qu’elle désire assurer sa sécurité, un démon mineur -comme elle cherche à l’évoquer- ne saurait la blesser. Son but est bien différent, sournois : l’empêcher de fuir et quitter l’appartement.

Enfin, cette tâche fastidieuse terminée, Misa ramène sa chaise à proximité du cercle pour s’y installer en tailleur, vêtue d’un simple t-shirt oversize et d’une culotte. L’invocation peut commencer, à la recherche d’un démon mineur. Un peu de volonté est accordé à la tâche pour lui permettre d’aboutir cette fois-ci. Tous les précédents essais ont fini avortés pour des raisons inconnues. Peut-être les démons ne désiraient-ils pas répondre à son appel ? Qu’importe. Elle finirait par aller chercher en enfer, si de nouveau, on l’ignorait.

Asmodée en était sûr : il avait senti sa présence. Il avait reconnu son aura dans les sorts qui avaient cherché à s'emparer, au hasard, à certains serviteurs inférieurs des Enfers dernièrement.
De qui pouvait-il bien parler ? Qui lui restait en travers de la gorge au point d'interrompre toute autre activité qu'un guet méthodique des sorts entrants et un sondage obsessionnel de la Terre, resserrant, à chaque fois, son espace de recherche ?
Loki. Ou qu'importait son nom, cette fois. Cette divinité était ancienne, très ancienne. Ils s'étaient connus il y a si longtemps que les détails s'étaient perdus dans le flou artistique des mythes et légendes. Esprits voisins, proches à bien plus d'une occasion, ils avaient vécu, à travers le temps, une série de relations conflictuelles. Amants et rivaux, conjoints et ennemis, ils avaient semé le chaos autour d'eux avant que Loki, plus amoureux de la tromperie que du désordre, contrarie systématiquement et irrémédiablement les plans de l'archidémon.

Mais, cette fois, Asmodée ne se ferait pas avoir. Il avait isolé son aura, confirmé ses soupçons. Cette fois il, ou elle, se cachait dans les environs de ce centre d'énergies qu'était Seikusu. Il ignorait les détails de son existence actuelle, mais il ne tarderait pas à les connaître. Il n'avait, de toute façon, pas besoin de les connaître pour lui tomber dessus et lui faire payer sa dernière trahison, comme toutes les précédentes.
Là ! Un sort était jeté, son aura le marquait sans doute possible. Un diablotin était touché et se réjouissait déjà à l'idée d'échapper à ses obligations infernales pour semer le Mal sur Terre. Mais c'était sans compter la présence du Prince de la Luxure, qui lui tomba dessus, le repoussa, punit son insolence et redirigea le sort sur lui. Avec un sourire mauvais, il muta instinctivement, prenant une forme à l'image des désirs de sa cible ; mais une forme sinistre également. Il ne partait pas pour une partie de jambes en l'air, mais pour une vengeance.

Sur Terre, quelque chose d'important arrivait enfin pour Misa. Ses tracés se mettaient à scintiller d'une lueur diffuse et pure qui éclaira bientôt l'appartement. Dans un flash, le rituel d'invocation arriva à son terme.
Et au centre du cercle se tenait Asmodée. Il découvrait l'apparence actuelle de Loki, qui se frottait les yeux après le flash, se faisant remarquer le goût avec lequel ce vieux compagnon continuait d'innover et de se mettre au goût du jour et à surpasser ses propres succès. La femme dont il avait pris les traits était d'une beauté ravageuse, et il pouvait deviner le soin qu'elle - utilisons donc le féminin désormais - avait porté à son corps.
Au sol et dans chaque coin, l'archidémon évalua les charmes et protections. Ils étaient grossiers, négligés. Elle visait un démon mineur et ils auraient suffi pour ce genre de prise, mais pour lui... Au plus, ils pouvaient l'empêcher de fuir dans l'immédiat, pour peu qu'il l'eut voulu.
Mais non, il n'avait pas l'intention de fuir. Il avait autre chose en tête.
Quelque chose de beaucoup plus sinistre.

Comme elle ouvrait les yeux, il foula le cercle du bout du pied, le brisant, et en sortit sans le moindre mal et sans difficulté. Il savait que l'interrogation allait vite laisser la place à la réalisation. Elle n'était pas idiote et, à défaut de le reconnaître, elle remarquerait le problème et chercherait à lui jeter un autre sort. Et il n'avait pas envie de lutter contre sa magie maintenant. Il avança jusqu'à elle et, du pied, poussa sur la chaise entre ses jambes, la faisant basculer en arrière avant de sauter et de lui fondre dessus. Il se réceptionna entre ses jambes, attrapa ses poignets et flanqua son visage concupiscent tout près du sien. Et, d'une voix grave et éraillée, il brisa enfin le silence.

"Enfin, je te retrouve ! Tu pensais peut-être pouvoir fouiller mon domaine et passer inaperçue, n'est-ce pas ? Ou tu espérais que je te tombe dessus ? Non, ne dis rien ! J'ai tellement de choses à te faire subir, conserve tes forces pour tes piaillements."

Dans l’attente que son invocation réussisse, Misa tourne sur sa chaise de bureau. Comme sur un tourniquet pour enfant. Le vertige ne saisit ses tripes ; juste quelques sensations occupent son esprit impatient de découvrir quelle misérable créature a été prise au piège. Le cercle s’illumine enfin. Une créature apparaît.

 Loin du démon mineur espéré, Asmodée a répondu à son appel… Sérieux ? L’hilarité la saisit alors qu’elle observe le démon apparaître sous des traits charmants. Jusqu’au bout, elle ne se défait de ce rire moqueur. Même plaquée au sol, avec la brutalité qui incombe à la rapidité du démon. La brune est incapable se défaire de jubilation qui la tord. Sous son corps se contorsionne autant que la proximité avec l’archidémon le lui permet. Ses paroles l’achèvent intérieurement. Les larmes se forment au coin de ses yeux. Comment peut-il être si sérieux ?

« Parce que tu me cherchais ? Au vu de l’humiliation que tu t’es pris la dernière fois, je pensais que tu chercherais à m’éviter… raille-t-elle. Conserver mes forces ? Comme si tu pouvais m’arracher le moindre son. C’est quoi la dernière victime que tu as baisée ? Une vierge naïve ? On sait tous les deux que tu es pas à la hauteur. »

Face à Asmodée, le masque de Misa tombe ; la gentille demoiselle s’évanouit. Ses propos sont crus, directs et moqueurs. Comme elle l’a si souvent été avec lui. Il n’a jamais eu le droit à sa pitié et au fil du temps, il est devenu victime de sa malice. Ses plans tombant à l’eau par ses interventions inopinées. Il te déteste, c’est peu dire au vu de sa réaction soudaine, de sa volonté vengeresse. Et elle compte enfoncer le couteau la plaie autant que ses actes le lui permettront.

« Le grand Asmodée est donc blessé dans son orgueil ? Tu vas me faire pleurer, mon chou. Abandonne maintenant tes désirs de vengeance et laisse-moi me lever. C’est pas toi, tu serais incapable de remplir à bien une mission. Je veux seulement un démon mineur.  »

D’un doigt, elle désigne la porte d’entrée avec quelques difficultés.

« Je peux lever les sceaux le temps que tu partes. »

La beauté sans lignage avait vite laissé tomber les apparences délicates qu'elle réservait à ses victimes, haters et simps en puissance dont elle pressait la matière par des clins d'œil et des mots doux. La nature vicieuse et souveraine de Loki transpira très vite et s'imposa en un instant. Eclats de rire, de moquerie ; propos cinglants, insultes ; elle raille le démon, écorche son ego. Les remarques font mouche, parce que c'est elle, parce qu'elle a raison de pouvoir rire sous son nez. Elle n'a jamais manqué de vaincre et de le battre à son propre jeu. Mais elle avait tort, aussi, à plus d'un titre. Elle cherchait à le blesser en émettant des suppositions erronées et insultantes, car elle savait bien qui il était et de quoi il était capable. Ennemis, ils étaient aussi amants, liés à travers le temps malgré leurs contrariétés, passionnés l'un pour l'autre.
Elle voulait se débarrasser de lui ? Non, elle le provoquait. Comme toujours, elle prêchait le faux pour obtenir ce qu'elle voulait, la catin malicieuse !
Quand elle lui montre la porte d'un air condescendant, il efface son sourire, pince les lèvres ; lui crache à la figure.

"Tu as rouillé à force d'avoir affaire à ces mortels fragiles. Je t'ai connue plus vicieuse et blessante que ça, l'Asgardienne."

Un sourire revient, large ; carnassier.

"Mais ne crois pas que je serai indulgent parce que tu as perdu la main. Nous avons beaucoup de choses à régler, toi et moi."

Doucement, il avait laissé ses pouvoirs faire effet entre eux. La tension avait discrètement grimpé et elle pouvait commencer à en sentir les effets sans avoir forcément réalisé qu'ils étaient à l'œuvre. Pour l'occuper, Asmodée raffermit sa prise sur elle. Il joignit ses mains au-dessus de sa tête, ferma un seul poing ferme autour de ses poignets fins et fit descendre la main libérée de son oreille à sa joue, à ses lèvres, plus bas dans son cou, à travers son corsage, avant de saisir un sein ferme à travers le t-shirt oversize. Entre ses jambes, une bosse notable se formait et se frottait contre la culotte trop légère.

"Tu me connais assez pour savoir que je ne partirai pas si facilement."

Il laissa le sein qu'il avait saisi, remonta la main, lui attrapa le visage, lui lécha les lèvres du bout d'une langue longue et agile.

"Et je te connais assez pour savoir que tu n'as pas l'intention de me voir partir trop vite."

Asmodée la connaît depuis si longtemps que son manège devient limpide à ses yeux. Pourtant, elle sait que ses propos ont atteint leur but, l’encourager à prendre sa vengeance, le provoquer à satisfaire sa faim. Dès son arrivée, son appétit s’était marqué. Cette position, ses retrouvailles brutales ne l’avaient qu’encourager. Son corps réagissait à sa présence, marqué des multiples ébats qui avaient peuplés leurs longues vies décadentes. Son hilarité aussi sincère et forte soit-elle n’avait su arrêter le désir naissant au creux de ses reins. Le pouvoir du démon s’ajoute, cette tension en devient insoutenable. Son avidité la consume.

Si Misa peut trouver de nombreux défauts au seigneur des enfers, un seul reste un mensonge éhonté : ses prouesses sexuelles. Jamais son ennemi ne l’avait déçu ; son corps le savait, le lui rappelait comme une évidence. Ce besoin d’être comblé. Mais l’orgueil se mêle à son honnêteté. Malicieuse déesse, elle était obligée de lui rappeler ses échecs successifs.

Ses mains emprisonnées par sa poigne, il se joue de son corps libre. Mais elle ne laisse pas même un soupir quitter ses lèvres, munies de ce sourire narquois. Elle poussera à bout ; c’est toujours comme ça que la sournoise créature procède.
Ses propres jambes se relèvent pour venir emprisonner son bassin déjà collé au sien. Le contact contre ses tissus légers s’affermit afin qu’elle puisse sentir son désir dressé.

« Pourtant, tu n’as rien à prendre ici. N’as-tu pas de stupides ados à guider vers les péchés ? Des religieuses frustrées à satisfaire ? »

Sa langue visqueuse lui arrache un frisson faussement dégouté, la coupe dans ses paroles perfides.

« Il est vrai que ta présence peut toujours servir. Tu feras un excellent lot de consolation. »

L’emprise de ses jambes se raffermit autour de son bassin. Que ce soit de l’appartement ou de sa prise, il n’est pas prêt de partir. Pas sans avoir réussi à satisfaire ses besoins échaudés. Asmodée est sans doute la personne la plus qualifiée pour remplir cette tâche ardue. Or, elle s'agace du temps qu'il prend, trop long à ton goût pour lui faire gouter à sa fameuse vengeance.

« Cependant, la prochaine fois que tu viens me rendre visite, tu peux omettre tes vêtements. Ce n’est qu’un frein inutile. On sait tous les deux ce qu'il va se passer. »

<div style="margin:40px;">Asmodée aurait aimé pouvoir simplement se venger d'elle. Avec bien des êtres sournois qui avaient tenté de l'abuser ou rompu leur parole, il avait été impitoyable, leur faisant subir des tortures pures et simples pour apaiser son désir de vengeance. C'était comme si l'idée de la punir pour de bon allait casser quelque chose et briser la dynamique entre eux, et qu'il n'avait aucune envie que ça arrive. Ca aurait été insupportable à avouer. Oui, c'était inavouable, qu'une entité, même divine, puisse l'avoir ainsi entre ses doigts, le tenir avec fermeté, l'influencer autant. Il pouvait bien sentir qu'elle n'attendait que la punition qu'il était bien prêt à lui donner. C'était toujours ainsi lorsqu'ils se retrouvaient, comme un rituel vicieux, une remise à zéro des compteurs, le redémarrage de la passion fiévreuse qui détruisait tout autour d'eux pour un temps avant d'exploser dans un tourbillon de rires et de rage. Elle ne mettait sa valeur en doute que pour le pousser à faire démonstration de celle-ci.
Rares étaient ceux à rivaliser avec lui. C'était enivrant, de pouvoir se déchaîner, de se laisser aller à la sensation des corps chauffant et mouillant en se touchant, d'anticiper l'ardeur surnaturelle de retrouvailles sauvages, et plus, même : divinement démoniaques.

"Pfrt ! Ta mémoire te joue des tours, vieille peau !"

Il voyait bien clair dans son jeu à présent, mais la colère restait envers elle, et il voulait jouer son jeu. Il était excitant, c'était leur version de préliminaires réussies après tout. Il se pencha encore sur elle, lui lécha les lèvres, mordit sa lèvre inférieure, pulpeuse, boudeuse, mais il pouvait la sentir trembler pour retenir le sourire qui menaçait de barrer son visage si elle se permettait de laisser les bons souvenirs remonter.

"Laisse-moi te la rafraîchir."

Il lâcha son visage et, théâtralement, se redressa, autant que faire se peut, pour lever les doigts en l'air et les claquer. Une sensation de chaleur intense lécha le corps de Misa comme leurs habits étaient balayés par un feu invisible, réduits à l'état de braises fines s'envolant aux quatre coins de la pièce et s'éteignant au milieu de leur course. Le corps nerveux, sec, marqué et tatoué qu'avait endossé l'archidémon s'étala dans le plus simple appareil, verrouillé par les jambes vigoureuses de la belle aux lignes fantasmagoriques au sien. Une verge raide, aux proportions rêvées de la divine streameuse, se lovait entre ses lèvres intimes en glissant entre elles. Et d'un mouvement des reins, passant le bras dans son dos pour l'attirer à lui, cherchant à atteindre ses lèvres, il glissa le membre en elle et laissa la ferveur de leur attirance le guider en son sein.</div>

« Après autant d’années, elle se fait seulement plus sélective. »

Toujours amusée par ses propos, Misa est obligée de retenir quelques rires étouffés. Au final, elle a menti. Asmodée arrive bel et bien à lui soutirer un bruit. Peut-être pas celui qu’il espérait. Plus moqueur, plus humiliant. Sa lèvre mordue, son corps réagit d’instinct. Si sa mémoire est réellement défaillante, lui ne peut oublier les délicieux supplices que le démon lui a fait subir. Comme une nouvelle vague de chaleur qu’il l’envahit, ses désirs se font impérieux ; ses besoins pressants. Mais elle ne peut en demander l’assouvissement, obligée de patienter, de se languir contre son corps à l’image de ses fantasmes.

La promesse accordée. L’impatience la gagne mais elle sera de courte durée. Une caresse invisible emportent leurs habits pour ne laisser que cette nudité tant réclamée. Son regard s’attarde sur sa virilité avant qu’elle ne disparaisse au creux de ses cuisses. Il ne lui reste que ce corps d’Apollon fruit de songes inavoués à observer et les cendres salissant le bel appartement.
De simples détails oubliés à la seconde où il se présente face à ses lèvres intimes. Prête à recevoir, ses jambes s’écartent pour lui permettre un passage aisé.

Elle se cambre sous l’intrusion délicieuse. Ses muscles se raidissent et ses jambes le poussent à une entrée plus brusque. Un véritable besoin. Les lèvres pincées par ses dents, elle retient le moindre soupir. Toujours incapable de lui offrir cette satisfaction. Lorsqu’il passe son bras dans son dos, Misa profite de la proximité pour s’emparer de ses lèvres. L’aidant à taire l’obscénité qui brûle ses lèvres. Et elle profite pour libérer une main et la faufiler dans le dos du démon. De ses ongles manucurés, elle le giffre.

Lorsque leurs lèvres se séparent, de nouveau la malice les hantent :

« Que devais-tu me rappeler ? »

<div style="margin:40px;">La catin est peut-être la meilleure menteuse au monde, mais elle ne sait pas faire mentir son corps aussi bien que ses mots. Asmodée peut sentir l'ouverture à son passage, la pression dans le bas de son dos, l'invitation impérieuse à se fondre en elle et à ne plus faire qu'un avec son corps. Ils avaient été séparés pendant longtemps, les retrouvailles sont électriques. Son enveloppe était neuve, mais ses gestes étaient familiers. Comme s'ils ne s'étaient jamais quittés, il se plongea dans son être.

Le gémissement et le frisson qui le parcourut lui firent lâcher un poignet, mais qu'importait à présent qu'ils étaient réunis. Les griffes de la rapace grattent la peau de son dos, déchirent son épiderme. Les plaies le brûlent, perlent ; il n'y fait même pas attention. Leurs lèvres jointes ne retiennent pas ses soupirs comme il cabrait en elle. D'arrière en avant, il s'élançait dans son corps et regagnait son cœur. D'arrière, en avant, jusqu'à ce qu'elle s'arrête. Sa remarque le fait rire, mais d'un rire jaune. Connasse magnifique, elle le provoque encore. Il lâche son second poignet, stoppe son étreinte maintenant qu'elle est arrimée à sa peau. Il se penche en avant, la remet au sol, passe ses bras derrière ses genoux, l'écarte avec férocité, replonge en elle énergiquement. D'arrière en avant, il la martèle, plonge plus avant dans le bassin de ses envies.

Avant longtemps, il la fait basculer, sur le côté, sur le ventre. A genoux, le dos cambré, il la guide mais elle connait la chanson. Il revient la charger, attrape ses cheveux à la racine, claque une fesse ronde et ferme à la rendre rouge vif, en ricanant, de plaisir.

"Peu importe que tu te rappelles ou pas, parce que moi je retrouve le bonheur de nos derniers ébats."

Elle y pense à peine que son corps obéit. Son sexe se gorge davantage, change pour leur plaisir, l'emplit. Il n'arrête pas ses charges et se cramponne à un sein rond. Il râle d'extase. Il n'avait plus le cœur à la vengeance, mais il se plaisait plus encore à ruer en elle.</div>