Prenant une lente, et très longue inspiration pour chasser les derniers restes de sommeil, je me frottai la tignasse, regardant de droite à gauche pour retrouver mes repères. Ah oui, c’est vrai… On était samedi, manifestement en fin d’après-midi, et je venais juste d’émerger dans le lit de Sophia. A croire que notre partie de baise m’avait lessivé comme jamais, et à vrai dire, je ne me souvenais pas avoir dormi aussi profondément depuis un bail.
« Dormi comme une masse… » Marmonnai-je en étouffant un bâillement.
En vrai, la gâterie de Sophia m’a davantage plongé dans un état comateux que réellement réveillé, et j’ai bien du mal à me redresser sur le matelas sans bailler à m’en décrocher la mâchoire. Regardant la belle s’éloigner, je lorgne sans vergogne sur ce postérieur qui se dandine dans cette petite culotte, avant de me rappeler brusquement à quel point je suis nue. Merde, impossible de me rappeler où j’avais laissé mes vêtements.
Sautant au pied du lit pendant que Sophia est en cuisine, je fouille sommairement la pièce où cas où une pièce de lingerie survivante trainerait dans un coin. Mais non, rien à faire. Perplexe, je me gratte les fesses avec un manque total d’élégance en cherchant un substitut capable de cacher au moins mon entrejambe. Avisant les armoires contenant les fringues de la blondinette, j’hésite un instant puis hausse les épaules, ouvrant les placards en quête de vêtement.
Finalement, j’opte pour une petite culotte en dentelle, et un t-shirt un poil trop grand pour moi avant de rejoindre Sophia à table. Mon ventre grogne comme une bête affamée, et je ne perds pas un instant pour m’attaquer à l’omelette encore chaude, un véritable festin tant j’ai la dalle.
« J’peux rester ouais, c’est pas comme si j’avais des trucs à faire. Par contre, je t’ai piqué des fringues, faudra retrouver les miennes. » Déclarai-je, la bouche pleine. « Pour le reste, laisse-moi l’temps de récupérer quand même. »
Honnêtement, j’étais plutôt contente de cette proposition, et pas uniquement parce que je la trouvais à tomber. Ça me plaisait bien de reste confortablement au chaud, en bonne compagnie et d’apprendre à connaitre Sophia un peu plus. Pour une fois que j’appréciai quelqu’un, autant tenter de se sociabiliser un brin.
« Bah tu vas peut-être trouver ça délirant, mais t’as déjà entendu parler des portails surnaturels ? J’viens de là, enfin… D’une ville de l’autre côté, Nexus, mais rien à voir avec ici. C’est très pauvre et… médiévale par rapport à ici, j’crois. »