Elle ne lui avait pas répondue. Thaïs, empalée sur sa verge, lui avait rendu caresses et baisers, avant de le plaquer contre le lit, presque agressive dans son amour. Toute inquiétude, résistance ou méfiance de Grayle avait été balayée et, leurs désirs enchaînés l'un à l'autre, les immortels firent l'amour, avant de s'endormir l'un contre l'autre, temporairement repus, peau contre peau et emmitouflés dans des draps poisseux de sueur et de semences. Il ne réalisa que vaguement qu'elle s'était détaché de lui, fuyant la pièce pour la deuxième fois alors qu'il y restait allongé.
L'esprit brumeux de Grayle capta qu'elle se douchait. Pour la... la deuxième fois ? Lui, depuis leur arrivée ici, n'avait pas quitté le lit. Il était poisseux et puant, son odeur virile embaumant les draps. Ne ressentant que la tranquilité de sa compagne, Grayle s'endormit une seconde fois.
Au réveil, Grayle cligna les yeux, sa vision brouillée par la fatigue. Il vit une petite silhouette sur le lit, proche de lui, le fixant avec envie.
- Oh, Thaïs...
Il essaya de se relever, mais n'y parvint pas. Après de longs efforts, bandant ses muscles, il réalisa qu'il était attaché au jeu. Il ria, un rire clair et fort. Il ne savait pas la pérégrine aussi perverse. Jusqu'ici, leurs ébats, aussi puissants et langoureux qu'ils étaient, n'avaient été que très classiques.
"Bonjour éternel! Tu ressemble beaucoup à quelqu'un que je connais !"
La voix sonnait exactement comme Thaïs. Elle ressemblait exactement à Thaïs. Mais Grayle compris, instantanément, qu'elle n'était pas Thaïs. Les lèvres violettes de l'inconnue trahissait sa nature de doppelgangër. Féline, elle avançait vers lui avec souplesse, tellement cambrée qu'il pouvait voir ses fesses se dandiner.
- Vous êtes qui ?
Sa voix était agressive, accusatrice. Les sourcils froncés, Grayle serait probablement intimidant s'il n'était pas nu comme un vers et attaché au lit.
"Je veux te connaître toi aussi, je vais t'appeller Guldo, et quand on se connaîtra mieux tu me suivra en laisse."
- Va chier. Où est Thaïs ?
L'anxiété le rongeait. Sa situation - être ligoté en présence de cette inconnue au visage si semblable à celui de sa partenaire - le mettait profondément mal à l'aise. Son inquiétude se transforma en terreur quand il réalisa qu'il ne percevait plus la présence de Thaïs à travers leur lien. Était-elle sans vie ? L'avait-on kidnappée ? Avait-elle perdu conscience ? Lorsque "l'autre" se gratta l'oreille comme une chienne, il la regarda avec des yeux ronds. Cette fille semblait complètement folle. Et qu'elle ressemble à son aimée était d'autant plus troublant.
- Libérez moi ! Il se remit à essayer de s'enfuir, sans succès, ses poignets devenant rouges.
L'autre Thaïs le gifla.
- Vous m'avez fait courir toi et la folle! J'aime pas courir! Elle s'était installée entre ses jambes, tirant les draps, révélant la verge du pérégrin.
- Tu schlingue... ca pue le sexe ici ! Vous êtes vraiment des dégénérés. Mais...
Elle retira son haut, exposant à la vue de Grayle une belle petite poitrine ronde, en tout points semblables à celle de Thais...
- Je dois avouer que c'est plutôt excitant... Pendant qu'on s'occupe d'elle, je vais m'occuper de toi...Ses doigts fins caressèrent son sexe, et, malgré toute la résistance mentale de Grayle, la vision de voir son alter ego le masturber fut irrésistible. En quelques instants, il se mit à soupirer, son sexe épais se gonflant alors que l'autre se léchait les babines, caressant un de ses tétons en lui tirant la langue.
- Tu es à moi maintenant... tu peux oublier l'autre...
- Jamais ! Espèce de... hurrrrh.
La jeune fille, lui lançant un regard enflammé et menaçant, avait déjà englouti sa verge, jusqu'à la base, le pompant comme si sa vie en dépendait. Lâchant un râle de plaisir, Grayle, secoué par le désir et de multiples émotions contraires, essayait de trouver un moyen de se tirer d'affaire...
Et il n'était pas le seul dans une mauvaise situation.
Car, du côté de Thaïs, la vraie, celle qu'il aimait, les événements ne se déroulaient guère mieux. Prisonnière, l'immortelle pouvait voir que quatre tentacules gluants et épais s'étaient saisis de ses bras et jambes. Ses gestes se révélèrent bien vites inutiles lorsque les membres visqueux s'enroulèrent doucement autour de ses muscles, remontant lentement vers son torse. La bave qu'ils laissaient picotaient doucement sa peau, et bien vite, tout son corps se retrouva harcelé par cette étrange sensation, comme si elle avaient des fourmis sur tout le corps, rendant son corps plus amorphe, diminuant ses sensations.
Le tentacule autour de sa jambe droite se glissa doucement sous son short, pressant contre, puis sous sa culotte, continuant son chemin pour se glisser entre ses deux fesses, avant de s'enrouler autour de son bassin, se glissant sous son t-shirt. Ses lents mouvements de va-et-vient le pressait avec force contre ses lèvres intimes et son clitoris, bien vite visqueux à cause de la bave, qui se mélangèrent au sperme du pérégrin...
Ceux attachés à ses bras n'étaient pas en restes, glissant sous les bretelles de son haut, caressant les dessous de ses bras. Toujours plus longs, toujours plus chauds, ils saucissonnaient son corps. L'un fit sauter une des bretelles de son haut, dévoilant ses petits seins, qui furent immédiatement la cible du tentacule, pressés et pétris par ce dernier, comme s'il les léchait. L'autre, plus menaçant, entoura doucement son cou, rendant toute respiration difficile, avant de s'engouffrer dans sa bouche, comme pour faire taire ses cris et plaintes. A ce moment, Thaïs pouvait réaliser que la bave laissée par les tentacules, était délicieusement sucrée...