« Merci ma chérie ». Parfois il suffit de quelques mots pour irradier une personne. De bonheur hein ! Pas littéralement irradiement, genre nucléaire. Car Vesa, bah, elle est pas nucléaire, quand même, on va pas le cacher… Plus le temps passe, plus mes introductions deviennent débiles, je vais devoir faire quelques choses, si vous voulez mon avis, hein, je deviens une vilaine fille. Bref, quoiqu’il en soit, les mots avaient rendus la fameuse Maud absolument radieuse, et entendre « ma chérie », des mots si doux, si agréable, sortir de la bouche de son interlocutrice, et bien… Bon dieu ! Elle adorait ! Elle avait envie de l’entendre plus souvent. Elle avait presque envie que la mission se finisse enfin, pour qu’elle puisse profiter plus en détails. C’est drôle car Maud ne savait pas certaines idées… Qu’elle adorerait…
Mais trève de sexe et de discussion autour de cela pour le moment ! Et ouais, je suis sincèrement désolée, je sais que vous aimez ça, mais un peu de sérieux ! En effet… Là, c’était l’heure du repas ! Quoi ? Mais ce n’est pas sérieux, vous allez me dire ! Mais vous inquiétez pas, il y a du drama qui approche, et là, quand le drama sera arrivé, et bien, vous allez devoir vous accrochez ! Bref, les personnes mangeait de bonnes appétits, après tout, elles avaient encore de la route à faire après ! Et donc, je vous rappelle au cas où, mais le repas du petit-déjeuner était quand même le plus important, il donne la plupart de vos repas, de vos forces, bref, ne pas manger le petit déjeuner… C’était une mauvaise chose. Mais on ne fait pas que manger au petit-déjeuner… On discute aussi… Et la discussion est très importante.
La discussion que craignait tant Maud finalement arriva… Que faire d’Eol ? Et ouais, franchement, garder un enfant, cela pourrait paraître dangereux, mais de l’autre côté, et bien, on va pas le cacher… Le laisser dans la région était dangereux. Le mieux serait faire en sorte de l’envoyer immédiatement chez les paladins, mais cela ne se faisait pas aussi aisément. De plus, il fallait rajouter la présence des Ashnardiens. Là, cela mettait clairement mal à l’aise Maud. Son père… Oui, son père avait fait du commerce avec les Ashnardiens, et dans ses idées, n’étaient pas loin du tout de leurs idées. Et puis… Elle ne l’avait pas dit… Elle… Elle devait le dire. Son père lui faisait peur. Très peur. Et si elle se retrouvait face à la réalité, réalité qu’elle ne voulait pas croire… Le commerce n’était donc pas uniquement alimentaire, mais comprenait des… Armes.
« Oui... Oui, je suppose...
- En attendant, on va te remettre à un camp militaire, il est hors-de-question que tu rejoignes Locbourg avec nous !
- Mais je veux rester avec vous !
-Je te promets qu’on reviendra te voir, Eol... Mais je ne peux pas t’emmener là-bas.
- Mais je connais bien Locbourg, je... Je pourrais vous aider ! Et puis, la Chasse Sauvage n’est plus là-bas, alors... Je ne risque rien ! »
« … »
Le regard de Vesa et Maud se croisèrent très rapidement, car Maud baissa les yeux. Ouh là… Sans doute que Vesa allait pouvoir s’inquiéter. Bah oui, si Maud soutenait Vesa totalement dans ce qu’elle disait… Et bien, elle aurait pas hésitée. Mais là, le blanc voulait tout dire… Elle réfléchissait à ce qu’elle voulait dire. La réflexion était importante, car bien entendue, elle savait que ce qu’elle allait dire allait contre la raison, mais comme on le dit « le coeur a ses raisons que la raison ignore ». Enfin, c’est avant tout Pascal qui l’a dit. Pas Pascal de la compta’, à qui je vais un grand coucou s’il lit ce RP (et je meurs de honte car ça veut dire qu’il sait que j’écris ça), mais Pascal, Blaise, Blaise Pascal, le grand penseur chrétien (et je meurs de honte car ça veut dire que lui aussi sait que j’écris ça…)… Après un certain blanc, la fameuse Maud déclara :
« Mmh… Vesa… ? »
Elle déclara cela, mais son regard était fuyant, comme si au fond, elle savait que ce qu’elle allait dire, bah, ce n’était pas la bonne idée… Mais malgré cela, elle continua...
« Je suis peut-être d’accord avec Eol. Il serait peut-être plus à l’abri avec nous... »
Même elle, elle n’y croyait pas. Après tout, plus le temps passerait, plus les menaces seraient importantes. Elles étaient envoyés « enquêter » sur la Chasse Sauvage, mais cela ne faisait aucun doute qu’elles allaient y être confronté. Et vraiment confronté, pas juste regarder de loin en mode « Coucou, on fait que passer ». Non, ce n’était pas comme ça que cela marchait, et elles le savaient bien… Bref, ainsi, ce n’était pas la vraie raison, ce n’était pas le truc qu’elle devait dire dans cette situation, elle avait quelques choses de bien plus important… Pas forcément le meilleur argument du monde, et elle savait bien que ce qu’elle disait n’avait pas beaucoup de poids logique et rationnel par rapport à ce qu’elle devait faire passer… Mais voilà, elle devait le dire…
« J’ai peur qu’il soit pas bien traitée, et plus, le camp pourrait avoir une attaque, et on pourrait plus jamais le revoir… Et puis, on connaît rien à Locbourg. Je pense… Enfin, je crois que j’ai pas à te rappeler ce qui est arrivé la dernière fois qu’on est arrivé dans une ville qu’on connaît pas... »
AIE AIE AIE ! L’instinct « maternel » de notre Maud revenait en force. Deux choses à mentionner : d’abord, la peur des camps militaires. Trop de militaire profitait des civils qu’ils devaient « protéger »’. Surtout dans le cas d’un enfant qui toute sa vie a été asservi… Mais surtout, la seconde chose était à mentionner… Et bien, c’était un côté égoïste à la demande. Maud… Maud ne savait pas si elles survivraient. Plus le temps passait, plus cette mission qui avait l’air si simple devenait risqué… Et elle n’avait pas envie de mourir en perdant ce petit avec qui elle s’était attaché. Mais il y avait encore pire… Et si le camp était attaqué… Et si en revenant, elle ne retrouvait qu’une petite blanche dans la bois, avec un nom à peine erraflé dessus ? Ou encore pire… Et si elle retrouvait juste l’enfant, blanc et inerte, sur le sol, au milieu d’autre macchabée… Bref, après cela, elle se tourna vers Eol…
« Eol, je te soutiens, mais je veux que Vesa ait le dernier mot. Et qu’on soit clair, tu dois accepter ce qu’elle va te dire. Compris ?
-Oui madame…
-Bien… Euh… Va te relaver maintenant ok ?
-Hein ?
-Allez ! »
Eol n’était pas stupide, il devinait qu’on l’éloignait pour discuter… il était partagé. D’un côté, il était très content d’avoir le soutien de Maud… Mais il avait bien compris que Maud ne le soutenait qu’à condition que Vesa accepte. Donc, la partie était LOIN d’être finie, très loin même. Mais avec un peu de chance, et bien, il était éloigné pour que… Pour que Maud puisse justifier sa présence ! Et ouais, il alla donc se laver… Mais le petit fourbe avait déjà repéré un endroit où il pouvait entendre tout ce qu’il se disait… Tant qu’on ne le remarque pas, ça va, il peut se permettre de tricher un peu ! Quoi ? Ne le regardez pas ainsi, vous auriez fait pareil ! Bref, quoiqu’il en soit, il ne se lava qu’à peine, et ainsi, se positionna dans une aspérité de la roche, qui donnait donc sur la caverne, et qui permettait de tout entendre, et même de voir un peu les deux femmes… Allait Maud, défends moi, permets moi de rester, pensait-il…
« Vesa… Je… Désolée pour Eol… Et je… Enfin… Je dois te parler… De quelques choses dont je n’ai pas parlé quand j’ai épluché les papiers notables du Baron… »
Elle baissait les yeux, comme une enfant prise au piège, alors qu’elle mangeait du sucre, et que son père arrivait et demandait « Alors Johnny Johnny, tu manges du sucre ? »… Ouais, si vous reconnaissez, je vous donne une Licence en Mème. (Ouais, seulement bac +3, vous n’avez pas gagnez le game. D’ailleurs, vous venez de le perdre.) Bref, tout cela lui était passé dans la tête quand le fameux Eol avait mentionné Ashnard. Ils ne pouvaient guère partir dans cette direction, si Maud ne révélait pas ce qu’elle savait… Même si cela lui coûterait énormément. Elle perdrait tout, elle le savait, mais… Mais elle n’avait pas le choix. Sa coéquipière lui avait tout dit, et avait confiance en elle. Cacher des informations ainsi, cela n’était digne d’une paladine, mais ça au fond, elle s’en contrefichait… Mais surtout, ce n’était pas digne d’une amie, une vraie. Et une vraie amie devait expliquer cela… Ashnard était au courant de l’armement des Paladins, et très certainement en possédait maintenant.