Quel ironie ! Alors que notre chère Maud n’avait qu’une envie… Deviner amie et mieux connaître la fameuse Paladine qui était ici son alliée… Mais cependant, et c’était relativement logique quand on était une horrible peste doublée d’une grosse raciste… Et bien, elle avait du mal à se faire apprécier de la fameuse Paladine qui était son alliée. Il faut dire que pour le moment, elle ne faisait que se vanter, et dire qu’elle était d’une grande famille etc. Bref, vous voyez un peu le niveau ! Et le pire… C’est que comme la fameuse Vesa n’avait absolument rien fait, et bien… Maud n’avait aucune idée de qu’elle était relativement et énormément… Chiante. Mais bon… On ne pouvait rien faire parfois. Ainsi, quand même, il faut bien l’avouer, la fameuse Vesa laissa échapper quelques braives qui permit alors à la discussion de continuer, sans tourner au monologue digne d’un théâtre de Corneille.
« Je viens de la région de Borrows. »
« Borrows... »
Borrows… Borrows… Pourquoi ce nom lui disait quelques choses… Elle se tut un long moment ainsi -miracle !!!- et commença à réfléchir attentivement… Si ! Elle avait trouvée ! Borrows, c’était l’une des régions auxquels son père avait un regard attentif en ce moment. Ce dernier avait très envie de trouver un moyen de récupérer les terres. Il participait même à une procédure pour destituer le fameux Hubert Borrows de ses terres, et ainsi, récupérer tout le pactole, une fois qu’il aurait hypocritement et en mentant honteusement, promis de bien administrer les terres… Ouah… C’était gênant. Super gênant. Elle n’osait pas trop parler, sur ce coup, vu qu’elle savait bien ce que cela voulait dire : elle avait en face d’elle, sans doute une noble de très haute importance de la région, et elle était la fille de celui qui tentait de voler les terres, pour sa propre pomme. Mmh… Après tout, beaucoup de nobles étaient dans le coups… Donc, avec un peu de chance, le nom de Rehen ne lui disait rien. Cela serait parfait, et ainsi, elle n’aurait pas de moment gênant dans ses discussion… Enfin, elle espérait sincèrement. Elle n’avait pas envie de foutre une sale ambiance...
Ainsi, on put au moins remercier la situation sur un point… La fameuse paladine avait enfin décidée de se taire, et ne plus parler, parler, et encore parler pendant un long, long, très long discours qui ressemblait plus à une tirade de Racine qu’à une vraie discussion normale qu’on pourrait avoir entre deux interlocuteurs. Les deux femmes avançaient tranquillement, en silence, dans la fameuse foret de Brocaline, une forêt où Maud avait déjà chassée, provoquant l’énervement de ses habitants… Mais elle s’en fichait. Quoiqu’il arrive, elles avançaient, mais le crépuscule commençait à tomber. Maud avait envie de dire à Vesa qu’elle avait qu’une envie, c’était qu’on trouve un abri -Maud n’était jamais très à l’aise sans le soleil, son protecteur-, et heureusement, comme lisant dans ses pensées, la fameuse paladine Vesa déclara :
« Je connais cette auberge. Elle est tenue par des elfes et par des nains, c’est un endroit parfait pour se reposer ! »
« Oh. »
Bien entendu. Des elfes et des nains… Bon. Heureusement, ils avaient l’avantage, ses deux espèces de créatures, même si elles étaient bien entendue aux yeux de la plus jeune paladine, ouvertement des espèces inférieurs… C’était quand même des humanoïdes, et des humanoïdes un peu plus haut que les Terranides. Disons que dans son échelle insensé de racisme, les elfes et les nains étaient les plus hauts, étant donnés qu’ils étaient eux juste inférieurs. Ils avaient des droits. Les Terranides eux, étaient juste des esclaves, des objets etc. le reste… Et bien, il pouvait mourir sous sa lance ! Voilà à peu près comment elle raisonnait. Évidemment, avec les MILLIERS d’exceptions possibles et imaginables suivant la situation, les problèmes, les nécessités, etc. Bref, en tout cas, la fameuse Maud voulait maintenant tout prendre en main : il était temps qu’elle montre sa valeur… Oui, oui. Pour prendre une chambre dans une auberge. Demandez-pas, je sais pas non plus en quoi ça montre la valeur de quelqu’un.
« Bien, laisse-moi faire, Vesa ! Je paye, pour qu’on soit tranquille. Je m’occupe de t.o.u.t ! »
Maud déclara cela sur un ton assez amusant, presque enfantin, comme celui d’une enfant qui voulait impressioner ses parents… Et c’était un peu le cas ! Après tout, Maud de Rehen était quand même une jeune paladine… Et si elle ne doutait nullement de ses capacités et de ses talents… Et bien, ce n’était pas le cas, elle le savait bien, de ses chefs ! Et de ses partenaires ! Les pauvres, ce n’était pas tant leur faute : il ne pouvait pas savoir qu’elle était… L’héritière du soleil ! Bref, elle passa son cheval au garçon d’écurie, un jeune elfe au côte maigres et au regard vitreux, très fatigué et possiblement malade, et ouvrit la porte de l’auberge. Cette dernière, grande, constituaient en une seule grande salle, un escalier, et derrière une petite salle, peut-être une cuisine ou une remise. Bien sur, tout les regards se posèrent sur la paladine, et sur sa coéquipière, et plusieurs regards se furent presque langoureux chez quelques hommes lubriques. La vue des armes des deux femmes, cependant, calmèrent d’un seul coup leur ardeurs, alors que Maud se dirigeait vers l’aubergiste-taverniste, qui les attendaient.
« Une chambre pour deux femmes fatiguées, aubergiste !
-Et bonjour… ?
-Ouais, ouais, bonjour. Une chambre pour nous deux, et au calme, de préférence, monsieur. Nous partons au matin, et nous aimerions le diner dans nos chambres.
-Je ne fais pas ça.
-Et bien, nous descendons, allez ! Voilà la somme. »
La discussion était… Tout à fait classique, si on exceptait le manque de respect flagrant qu’avait la paladine envers l’aubergiste nain. En même temps, ce dernier ne semblait pas spécialement étonné, et semblait avoir tout à fait l’habitude de ce genre de comportement, sa seule surprise était peut-être à cause du jeune âge de son interlocutrice, il se serait plutôt attendu à que ça soit l’autre qui parle, étant donné qu’elle avait l’air plus vieille. Mais bon… Il s’en fichait pour deux raisons : un, c’était son job, et les petits cons racistes, et bien, il en avait vu suffisament au cours de sa vie, pour ne plus en avoir rien à foutre… Et deuxièmement, et bien… Maud avait bien payée. Il comptait les pièces, et était satisfait. Au moins, elle était tout aussi généreuse que désagréable. Cela faisait du bien, d’habitude, les deux se mariaient très mal chez une personne. Bref, il donna une lourde clef de plomb à la paladine, qui de suite, invita sa collègue à la suivre, vers leur fameuse chambre, qui était à l’étage, juste sous les combles.
La chambre s’offrit alors à elles. Une cheminée simple aux contours doriques et en tuffeau décorait la chambre, montrant une chambre quand même relativement… Ornée. Aisée. Pas tout les jours que quelqu’un pouvait profiter d’une chambre à la cheminée au tuffeau. Sinon, quelques lambris décoraient sobrement la pièce qui finissait vite en charpente, la charpente étant apparente et construite tout à fait classiquement. Le mobilier style Louis XIII donnait un air rustique et très solennel à l’ensemble, témoignant peut-être d’un manque de confort. Seul un fauteuil plus confortable, et le lit, semblait être plus généreux. D’ailleurs, lit… Qui était seul. En effet, la chambre n’avait point deux lits, mais un lit double, comme vous pouviez trouver dans toutes les chambres à coucher de l’époque médiévale. Je vous l’assure. Bref, du classique pour une chambre d’auberge, et même, du classique très confortable.
« Je te laisse le lit, je dormirai sur le fauteuil. Tu veux descendre manger ? »
Et bien, quel générosité ! Enfin, c’était encore plutôt un moyen de se mettre en avant. Puis, il fallait bien l’avouer… Cela ne lui plaisait pas, mais elle faisait ça aussi, car si elle avait mal au dos, elle, au moins, ça serait temporaire. Ses talents d’E.S.P.er, qu’elle croyait toujours comme un don de Dieu Solaire, et bien… Ne pouvait pas ainsi la blesser, la déformer, etc. Donc, si une des deux femmes devaient s’installer sur un fauteuil confortable mais non adapté au coucher, et risquant de déformer leur dos… Et bien cela devait être elle. Bref, un acte généreux mais tout à fait intéressé. Kant n’aimerait pas ! Bref, quoiqu’il en soit, une fois cela dit, la fameuse Maud de Rehen déclara tranquillement l’idée de descendre manger. Après tout, en effet, elle avait assez faim. Puis, puisque ses ingrats n’étaient pas capable de monter un repas -comme ferait une auberge d’être civilisé-… Et bien, il fallait descendre. Quoiqu’il arrive, elle était prête à suivre sa collègue. Elle avait même laissée sa lance, croyant qu’elle ne risquait rien.