Une prière, voilà ce qu’elle attendait depuis toujours, perché dans le ciel, posé sur un nuage, elle attendait. Depuis des centaines d’années sans aucun doute, le temps ici ne s’écoulait pas vraiment. Elle passait le plus clair de son temps à regarder en bas, les habitants de Terra. Elle ne savait rien d’eux, sauf le nom de leur monde, elle ne pouvait y descendre d’elle-même. Enfin elle pouvait, mais ça serait au prix de tout ses pouvoirs et son caractère sacré, de fait elle ne le tentait pas. Elle devait simplement attendre, attendre qu’une âme dans le besoin fasse appel à elle ! Mais visiblement nombre de gens priaient les Dieux, ou encore des créatures étranges, mais elle par contre... À croire que tout le monde avait oublié l’existence des grands anges sacrés du royaume céleste. Ceux que ne sont pas lié à un dieu particulier, mais bien à l’univers céleste, le royaume d’en haut. Enfin, toujours est-il que sa seule chance d’être appeler c’est qu’une personne demande un ange sans forcément vouloir l’ange d’un dieu particulier...
Et en ce jour cela venait de se produire, là tout, en bas, sur le royaume des mortels ! Entendant alors la voix, elle ouvrit les yeux, elle qui dormait depuis si longtemps à force d’attendre. Une voix résonnait en elle, une prière sobre qui demandait de l’aide, elle se leva alors, marcha vers le bord des nuages, l’horizon sans fin s’ouvrit alors dans une fenêtre vers le monde terrestre. Là elle se laissa tomber, chutant rapidement, très rapidement, tombant en réalité ! Mais ses six ailes s’ouvrirent en grand quand l’air se fit sentir, elle se sentait déjà plus lourde que là haut... Elle continua de descendre des terres ravagées, un lieu effrayant, pas étonnant qu’une personne là-bas fait appelle à un bon ange ! Chutant encore, elle sentit la voix se préciser, c’était là, dans une tour, une vieille et immense tour, elle fonça droit dessus. Enfin, arrivée assez proche elle se ralentit un peu en battant des ailes et finalement devint lumière pour traverser les murs. C’est sous forme d’un boule de lumière venue du plafond qu’elle se posa dans la grande salle où se trouvait la femme qui avait fait l’appel.
Figée elle ouvrit lentement les ailes, déployant alors toute son envergure sacrée, irradiant l’air d’une lumière qui chassait le mal. Posant son regard azur sur la femme, elle lui annonça :
- Je viens en réponse à votre souhait, madame, je me nomme Asrielle, ange céleste du royaume céleste. Et comme vous l’avez demandé, je veillerais sur vos épouses, vos protégées et vous même. Enfin comme vous le souhaitiez je comblerais vos besoins tout au long de cette tâche de protection.
Enfin la lumière se tamisa un peu, elle replia les ailes et se rapprocha du sol, finalement elle s’y posa et resta radieuse. Observant un peu sa maitresse, elle tendit une main vers elle :
- J’en fais le serment, en ma qualité d’ange gardienne je vous servirai, vos protégerai et veillerai sur vos épouses ainsi que vos besoins et désirs. Je le jure.
Une boule de lumière partit alors vers l’elfe rouge, depuis la main de l’ange vers la poitrine de l’elfe. Là elle s’enfonça et lui procura un puissant sort de soin, tout en liant l’ange à cette dernière. Un lien invisible, à l’oeil nu, et même à pas mal de magie, mais la dame pouvait le sentir en elle. Rien de douloureux ou de pesant, mais une sorte de sentiment qui confirmait que cet ange était dévoué à elle et resterai ici pour toujours. Les pieds sur le sol l’ange regarda encore un peu autour d’elle, c’était beau, tant de femmes à protéger. Elle sentait déjà son devoir se graver en elle, comme des lignes qu’elle ne pourrait jamais effacer de sa conduite. Combler les besoins de la dame, veiller sur ses protégées et son lieu de vie, et répondre aux désirs de la dame surtout, ça semblait très important cela. Une obéissance sans faille, c’est ce qu’elle comptait bien offrir.
Enfin, notant qu’une des femmes présentes semblait blessée, elle s’en approcha, une femme humaine aux cheveux mauves ou bleu foncé. La dame n’avait une petite coupure sur la main, sans doute un incident de rien du tout. Mais pour commencer son travail, elle lui prit la main et se pencha pour souffler dessus. Plus aucune blessure ! Elle retourna enfin vers sa maitresse ne sentant plus d’autre douleur dans le lieu.