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Corrompu jusqu'à la moelle ? C'est une manière de voir les choses, mais est-ce une raison pour tout jeter ? Ça ne revient pas un peu à virer le bébé avec l'eau du bain ? M'esclaffe-je avec un sourire tandis que je découpe doucement la plaque de blindage endommagée.
Nan, croyer-moi, j'y ai pensé. Mais il y a beaucoup trop de gens bien qui en pâtiraient. Non, Ce que la république a besoin, c'est une réforme en profondeur. On ne peut pas éliminer la corruption. Une société idéale ça n'existe pas. Mais foi de moi, j'y passerais ma vie, mais j’essaierais de faire en sorte de corriger les erreurs du système. Et pas d'inquiétude pour le vent, d'ici c'est même pas une petit bise dans mon armure. Et j'ai la clim' par-dessus le marché, alors tout va bien.Je ne prête guère attention au vent autour de moi. Je fais plus d'une demi-tonne dans mon armure complète Il souffle, c'est vrai, et il soulève beaucoup de poussière, mais pour le moment, rien d'inquiétant, même si ça a l'air de se renforcer.
J'entends la demoiselle Shad me dire de pas hésiter à lui demander un coup d'pogne. Je souris et pousse un soupir amusé.
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J'y penserais, z'inquitez pas mam'zelle. Si l'vieux Jim a b'soin d'aide il vous f'ra signe.Je continue à bosser en grognant un peu parfois soit à cause de l'effort soit parce que certains outils fonctionnent moins bien avec la tempête de vent. Soudain, j'entends la demoiselle me lancer un cri d'alerte et m'avertir que je suis cerné.
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Bordel ! C'est pas vrai ! Jure-je en reposant mes outils pour ressaisir mon fusil gauss.
Je me tourne et cherche les bestioles du regards, mais avec tout la poussière que soulève le vent, j'y vois aussi bien que dans le cul d'un formien !
« Bordel James rentrez ! On n’a aucune idée de ce qui vous vient en pleine poire et je préfère vous savoir dedans que dehors sur le coup ! »-
Pour le coup j'vais appliquer ta stratégie mam'zelle ! Réponds-je en me tournant vers la passerelle.
Sauf qu'un putain de monstre à huit pattes et avec une queue à la con me saute à la figure au même moment.
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BORDEL DE DIEU ! Jure-je en tournant mon fusil in extremis pour en faire jaillir
sa baïonnette qui vient s'empaler pile dans le gosier de la bestiole.
ÇA VA, MAIS ON A AFFAIRE À UNE BESTIOLE QUI RAMPE SOUS LE NIVEAU DE LA POUSSIÈRE !Je remarque alors un filet de fumée s'élever du corps et je le dégage de ma baïonette pour constater que le métal est bouffé en-dessous.
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ET CHIER ! LEURS FLUIDES VITAUX SONT ACIDES AU POINT D'ATTAQUER LE MÉTAL ! FAUT DÉGAGER D'ICI !Je fais deux pas rapides en direction de la rampe quand je m'immobilise en voyant du mouvement autour de celle-ci, parmi le sable et la poussière soulevé par le vent.
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C'EST PAS VRAI ! Y'EN A PARTOUT ! M'exclame-je en ouvrant le feu, pas très sûr d'avoir touché quoi que ce soit.
Je sens une secousse au niveau de mon gantelet et me tourne pour voir qu'une de ses saloperies s'y est accrochée.
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BORDEL DE PUTAIN D'MORPION D'MON CUL ! Jure-je en lâchant mon arme pour utiliser mon poing mécanique pour l'arracher.
Cette merde résiste pendant que je tire dessus de toute la force des servo-moteurs de mon armure et fait fumer mon armure comme une cheminée d'industrie. Je parviens quand même à l'arracher et l'écrase sous un coup de botte avant de regretter mon geste.
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SAL...Je sens un nouvel impact sur ma jambe, puis un autre sur mon autre bras, un autre sur mon dos, puis je cesse de compter, les choses me sautent plus ou moins toutes dessus.
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ILS SONT SUR MOI ! FOUS L'CAMP P'TITE ! DÉGAGE TANT QUE TU LE PEUX ENCORE ! Dis-je en laissant tomber mon fusil pour me débattre avec ces parasites qui attaquent mon armure de toute part.
Je réalise d'ailleurs que ma radio a déchu lors de mon dernier message et qu'elle l'a probablement pas eu en entier. Des messages d'erreurs commencent à fleurir en cascade sur mon ATH et l'alarme se met à tinter de partout. Le truc qui commence à m'effrayer c'est le fait que l'un d'entre elles est en train de bouffer le blindage du micro-réacteur qui alimente mon armure. Et ça fonctionne au combustible radioactif cette merde ! Je me retourne pour m'éloigner du vaisseau en titubant à cause des circuits qui lâchent de partout.
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Bordel de nom de Dieu de putain de merde ! C'est pas l'moment d'me lâcher chérie !J'ai vu un promontoire non loin quand je suis arrivé, à seulement quelques mètres. Si mon armure explose aussi près du vaisseau, je suis pas sûr qu'on puisse jamais redécoller d'ici. Il faut que je jette ce tas de ferraille dedans avant qu'il soit trop tard ! Au fur et à mesure que j'avance je vois l'affichage se brouiller puis disparaître, les alertes de surchauffe de mon réacteur qui s'allument et qui hurlent toute plus fort à mes oreilles les unes que les autres. Je sens l'odeur d'ozone des ainsi que celle plus amère des plastiques et des gaines isolantes brûlées. Un gout de fer envahi latmosphère confinée de l'armure et je commence à sentir la brûlure de l'acide sur mes membres.
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Raaaaahhh ! ALLEZ BORDEL ! BOUGE PLUS VITE !!!J'ai l'impression que ce bord de falaise est à une éternité de là, finalement les articulation de mes jambes ont une défaillance majeure et je tombe à genoux, incapable de faire une pas de plus à cause du poids de cette foutue armure. À l'intérieur la température grimpe rapidement et je suis en nage tandis que des petits jets de vapeur s'échappent des conduites forcées qui sont durement malmenés par la montée en pression et qui me brûlent à chaque fois.
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PAS MAINTENANT ! ALLEZ MA GRANDE ! DEBOUT !À défaut de me relever, je parviens à ramper jusqu'au bord du trou et sur un dernier effort, je tira l'armure vers le bas tout en enfonçant de toutes mes forces le bouton d'éjection d'urgence. Par un petit miracle, celui-ci ne déconne pas et le torse ainsi que les bras de mon armure s'ouvrent me permettant de chopper un rocher qui dépasse au dernier moment alors que mon armure tombe avec les saletés qui y sont toujours agrippées.
Je reprend difficilement mon souffle et essaie de raffermir ma positions, mais j'ai un peu trop mal partout pour y parvenir.
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Boum salopes... Marmonne-je au moment où l'armure s'écrase une bonne centaine de mètres plus bas avant d'exploser en un joli petit champignons atomique miniature qui souffle au point que je manque d'être désarçonné de ma position déjà précaire.
Ce qui me fait penser que je vais avoir besoin d'un traitement anti-radiation moi... Si je parviens à sortir d'ici, ce qui n'est pas encore joué.