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[FINI] Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

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Deisui Kichigai

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 105 mercredi 17 décembre 2014, 15:08:18

Toute en gentillesse et en délicatesse, voilà comment semblait être notre hôte, une attitude qui aurait pu être convaincante, si le cadre qui l'entourait n'était pas si différent de son comportement. Entre cette véritable armée qui logeait entre ces murs, l'aspect sinistre de la demeure... C'était comme si le château lui même s'avérait plu sincère que sa maîtresse et révélait ses véritables facettes. C'était peut être un jugement hâtif de ma part, mais il fallait avouer qu'il n'y avait pas grand chose qui jouait en faveur de notre hôte et de son discours chaleureux, entre ces portes scellées de la façon la moins discrète qui soit, comme pour garder de sombres secrets, d'une façon plus abrupte que la façade amicale de notre hôte.

Enfin, au moins étions nous seul alors que nous progressions entre les murs de cette forteresse, et si nous n'avions pas d'autres choix que de suivre le long couloir ,c'était une chose agréable que de pouvoir avancer sans avoir un cerbère nous suivant comme notre ombre... Enfin ça aurait dû l'être, mais l'idée que même les chiens de Carmilla n'ose pas s'aventurer dans sa demeure me dérangeait plus qu'autre chose.

Pour autant, il y avait une chose qu'on ne pouvait pas lui dénier, c'était qu'elle savait recevoir, ou tout du moins conserver les apparences dans ce sens. Il était vrai que nous n'avions pas pu manger depuis longtemps, depuis notre dernier campement avant d'affronter Cornwell et ses sbires dans la mine en vérité, et le décocté de Raffard le blanc ne suffisait pas à effacer tout les torts que pouvait subir le corps humain... Et au vu du gargouillement du ventre de KaÏ il semblait que c'était le cas de chacun d'entre nous. Souriant alors doucement, essayant de me détendre je m'installais finalement à la table alors qu'à nouveau Carmilla parlait de sa voix sensuelle, comme pour essayer de nous apaiser, alors qu'elle s'excusait à nouveau et que face aux accusation de Nariko elle procurait des explications évasives. En effet, elle ne nous avait pas tué, mais honnêtement cela ne nous répondait pas à pourquoi elle ne l'avait pas encore fait, alors qu'elle ne s'était pas montré si clément pour d'autres. Alors, oui, peut être ne voulait elle pas notre mort, mais ce n'était pas une chose qui me rassurait forcément. Moi même je connaissais bien des sorts pire que la mort, la torture physique, la torture mentale... Ou encore le fait d'être transformé en un esclave décérébré et docile, même s'il fallait reconnaître que la mort était la seule chose à avoir ce fâcheux caractère permanent.

D'ailleurs, peut être n'avait elle pas effectivement empoisonner mortellement le repas, mais il existait d'autres formes de poisons pernicieux ou de drogues malsaines qui pouvait être administré, et le fait qu'elle prenne part au repas n'était nullement une garantie pour moi, les vampires n'étant que rarement affecté par ce genre de substance. Cependant, décliner plus longtemps son offre serait sans doute une insulte pour elle, une insulte qui pourrait regrettablement accélérer les chose. Alors, oui, il était vrai qu'elle était présentement isolée, que c'était peut être notre meilleure chance pour la terrasser. Seulement, elle paraissait vive d'esprit et cela m'étonnerait qu'elle n'ait pas prévue une telle chose, qu'elle se repose juste sur son charme, que seule ma méfiance et ma tension me permettait d'ignorer. Elle ne partageait pas la folie de Cornwell, et il était peu probable que comme lui il s'offre à nous en rejetant l'aide de ses sbires.

Ainsi, je m'achetais du temps, assis à la table je pris un peu de pain blanc avant de le tremper en sauce, une astuce que j'avais fini par apprendre à force de fréquenter empoisonneur et autres fourbes. En plus de pouvoir faire durer la chose le plus naturellement du monde, il était également aisé que de faire croire qu'on était en train de manger le pain imbibé sans le faire. Le portant à la bouche, mais le pressant en fait de façon à ce qu'il n'en reste qu'une boulette spongieuse imperceptible, je commençais à mimer une agréable dégustation, que je finissais cependant par rapidement interrompre, mon regard se posant sur notre interlocutrice, que j'espérais alors en confiance.

"Alors si vous ne voulez pas notre mort, cessez de tourner autour du pot et dites nous ce que vous voulez de nous... Il est évident que vous attendez quelque chose de nous. Nous laissez repartir sans rien faire serait un risque pour vous. Vous avez une belle forteresse, une belle armée, mais si nous devions partir et laisser filtrer l'existence de ce lieu vous vous retrouveriez avec toute la noblesse des environs à vos portes une fois vos petits ennuis finis et que vous ne pourriez repousser. Non, en fait vous nous avez fait venir pour régler un problème qui pourrait être bien plus conséquent que cette hypothèse, je ne sais pas encore quoi, mais j'ai ma petite idée, laisser moi vous l'expliquer... Il s'agirait de vous débarrasser d'un troisième larron, un certain juge, qui vous ferait de l'ombre quant au pouvoir sombre trouvé dans les mines et que vous convoitiez tout les trois, et maintenant tout les deux. Seulement, vous ne pouvez pas vous en débarrasser ouvertement, il a des sbires lui aussi et ce serait ouvrir une guerre dont le vainqueur pourrait très bien être vous mais en vous laissant affaibli... Alors qu'en laissant des aventuriers faire le sale boulot...Eh bien s'ils échouent, ce n'est pas grave, vous attendrez les prochains, mais s'ils réussissent, alors non seulement vous vous serez débarrassez de vos rivaux et comme on ne pourra pas vous relier à leurs meurtriers vous pourrez avoir la main mise sur la totalité des créatures de ces terres et bénéficier d'un gigantesque pouvoir. Je m'abuse ?"


C'était peut être audacieux et risqué de ma part, mais la comtesse Carmilla était déjà réputée intelligente en tant que humaine ,et si sa condition de vampire avait pu altéré son esprit je doutais que ce soit en la rendant plus sotte... Alors en soit il était peu probable que je lui offre des armes contre nous, et finalement venait la conclusion de mes dires, ce qui nous intéressait.

"Seulement... Quelles garanties auraient ces aventuriers d'en sortir vivant, plutôt que d'être réduit définitivement au silence une fois leur tâche accomplie ?"

Bon... Je passerai sans doute pour un bel idiot si je me trompais, mais peut être que cela l'encouragerait à nous sous-estimer et à nous dévoiler ses véritables intentions...

Nariko

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 106 jeudi 18 décembre 2014, 02:18:09

Carmilla avait offert des garanties qu’elle ne voulait pas les tuer, et Nariko en était arrivée à la même conclusion que Deisui : la Comtesse avait besoin d’eux. Deisui soupçonnait que ceci était lié  l’élimination du troisième autre membre de leur groupe... Le juge. Carmilla ne dit rien pendant que l’homme parlait, exposant sa théorie, une lueur amusée sur les yeux, et un sourire espiègle sur le coin des lèvres. Il termina en estimant que l’objectif de la Comtesse était de les envoyer tuer le juge... Mais qui garantissait qu’elle les épargnerait ensuite ? La comtesse rigola doucement, un rire clair, cristallin, doucereux, presque... Enfantin.

« Vous avez vu juste... J’ai mes raisons, toutefois, de ne pas attaquer Jobek directement. Des raisons autre que ma peur d’un affrontement direct contre lui. »

Elle s’éclaircit la gorge, et découpa un morceau de poulet, commençant à tranquillement manger. Elle était calme, et poursuivit ses explications, Nariko sentant que la femme allait s’exprimer longuement.

« Nous avons fondé l’Ordre du Phénix, regroupant trois membres : Cornell, qui fournissait la foi et les troupes, moi, qui amenait l’argent et les ouvriers, et Jobek, le juge qui se chargeait de surveiller notre discipline. Ensemble, nous voulions reconstruire cette région sinistre, l’exorciser du mal ancestral qui la hantait. Nous avons bâti un monastère dans la forêt de Sèvebranche, et nous sommes partis à l’assaut du massif montagneux. Les mines que vous avez traversé sont directement reliés à ce fort, et abritent de vastes gisements de mana. Elles ont été l’argument financier qui a encouragé l’Ordre Immaculé à financer cette expédition, ainsi que les différents notables ayant un intérêt dans l’exploitation de cette région...
 -  ...Comme vous, compléta Nariko, suscitant un bref regard de la part de la Comtesse.
 -  ...Comme moi, acquiesça-t-elle. Ce fort a été progressivement bâti, tandis que nous menions des explorations pour découvrir la force malfaisante, en s’enfonçant profondément dans les mines. Les livres historiques sont très parcellaires sur le sujet, et, progressivement, de plus en plus de nos ouvriers et de nos soldats disparaissaient. Nous voulions que ce fort soit le centre d’un nouveau comté, de nouvelles terres, que la mana soit exploitée, et que la forêt de Sèvebranche soit exploitée au mieux pour nous enrichir, et fournir aux habitants de cette pauvre région de quoi se sustenter. Nos intentions étaient nobles et louables. »

Carmilla le disait avec un tel ton que Nariko lui aurait donné le Paradis sans concession. Kaï, elle, mangeait avec appétit, plutôt salement. La comtesse ne s’en formalisait pas. La jeune femme était une enfant-sauvage, qui ne savait pas utiliser de couverts. Elle mordait dans les cuisses de poulet, évitant juste de roter, et se servant du mieux qu’elle pouvait des serviettes. Carmilla leur expliqua que la source malfaisante avait commencé dans les mines, et qu’elle avait progressivement commencé à rendre les gens fous, et à révéler certains de leurs plus profonds vices.

« Vous avez rencontré Cornell, et je suppose qu’il vous a parlé de son frère... Cornell avait un frère, et les deux se sont entre-tués... L’homme avait toujours eu une part de sauvagerie et de bestialité en lui, vous savez. Avant de devenir paladin, Cornell avait été un criminel, condamné pour avoir mangé un cadavre. Son frère, un prêtre, avait réussi à commuer sa peine en un service auprès d’un ordre très rigoureux de paladins. Cornell a lutté pour mettre fin à ses viles pulsions, avec l’acharnement de son frère. Une relation compliquée, comme vous pouvez vous en douter. »

Marie avait sorti une histoire un peu différente en affrontant Cornell, mais il était possible qu’elle se soit trompée, ou qu’elle n’ait pas toutes les informations.

« C’est là que vous vous êtes rencontrés, n’est-ce pas ? demanda alors Nariko. Vous trois... »

Les belles lèvres de la Comtesse se figèrent pendant quelques secondes, et elle acquiesça.

« Presque... »

Jobek avait jugé Cornell, et le frère de ce dernier avait su le convaincre de l’envoyer rejoindre un ordre. Un ordre qui croyait en les vertus de la rédemption, conformément au message de l’Homme-Jésus. Cornell avait racheté ses péchés, et son frère était devenu un Inquisiteur... Un Inquisiteur strict et fanatique, qui brûlait des femmes en les accusant d’être des sorcières.

« Cornell l’a jeté dans le feu. Moi et Jobek avons été les témoins de ce crime. »

Un crime qui avait lieu dans la région, dans une petite ville à proximité, à une époque où la chasse aux sorcières faisait rage, comme une sorte de justification pour expliquer les mauvaises récoltes et la recrudescence de monstres. Cornell était devenu un homme bon, mais qui était continuellement persécuté par son frère. De fait, Cornell avait été battu depuis son enfance par son père, puis par son frère, vu comme un monstre difforme et horrible, dormant dans la cave, à se nourrir de rats.

« Cornell avait reçu l’amour de sa mère, ce que son frère aîné n’a jamais supporté... Jalousie, foi religieuse... Je suppose que vous voyez où tout cela vient... Cornell a rencontré l’amour auprès d’une femme, ce que son frère n’a pas supporté. La femme était enceinte. Cornell était un homme doux et bon, et son frère a accusé sa femme d’hérésie, et l’a condamné au bûcher. Elle hurlait quand Cornell est revenu de la forêt, après avoir été envoyé par son frère occire quelques monstres. Elle avait été condamnée par Jobek, avec ma bénédiction. »

Nariko serra les dents. Dix femmes avaient été accusées par l’Ordre Immaculé, et le pouvoir séculier ne pouvait pas vraiment aller contre l’accusation de l’Ordre, sous peine de déclencher une émeute. Elles avaient été brûlées, et, quand Cornell l’avait vu, toute sa rage avait rejailli. Il avait tué plusieurs gardes, et poussé son frère dans le feu. Des archers avaient lancé plusieurs flèches pour l’arrêter, et il avait été enfermé dans les geôles.

« C’est une histoire passionnante, mais... Quel est le rapport avec nous ? »

Carmilla attrapa un verre de vin, et, pendant quelques secondes, ne dit rien. Elle s’humectait délicatement les lèvres, et but quelques gorgées, avant de les regarder mutuellement, à tour de rôle.

« Nous avons brûlé une innocente, Nariko... Moi et Jobek, nous nous sommes damnés, et tout a commencé à partir de là. L’Ordre du Phénix, notre volonté de purger le Mal... »

Elle regarda Deisui, puis son assiette, et poursuivit :

« Vous êtes sûr de ne pas vouloir manger ? C’est une longue histoire, vous savez, et vous avez sûrement des questions... »
« Modifié: lundi 22 décembre 2014, 20:42:19 par Nariko »
DC d’Alice Korvander.

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Deisui Kichigai

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 107 lundi 22 décembre 2014, 00:39:57

D'autres raisons que la peur d'un affrontement direct ? Je devais bien avouer alors me demander quelles elles étaient alors que la comtesse se montrait des plus bavardes quant au passé, nous dévoilant bien des mystères et des zones d'ombres quant au passé de l'ordre que les livres d'histoire n'abordaient pas, qu'il s'agisse des origines de leurs richesses ou de leur création. Un récit qui s'avérait des plus intéressant en soit ,mais qui ne répondait guère à mon interrogation. Après tout ils se disaient eux même damnés. Liés dans la damnation ne devraient ils pas s'unir pour s'en extirper ou y persister ? D'autant plus que s'engager plus avant dans cette corruption était ce qui semblait vraisemblablement être la voie prise par Carmilla au vu de son armée, ou bien peut être qu'elle voulait essayer d'effacer ce crime dont elle se reconnaissait elle même coupable en éliminant tout ceux qui y avait pris part, dont Jobek ?  Ses motivations étaient elles seulement cohérentes ? Car elle reconnaissait après tout elle même le crime qu'elle avait commis, mais cela ne l'avait pas empêché d'être ravi en apprenant le trépas de l'homme dont elle avait contribué à briser la vie et à nous réclamer d'ôter la vie à son ancien allié

D'ailleurs à la lumière de ces événements la corruption de Cornell et son attitude brutale s'en retrouvait éclairé, certes, cela n'en était pas moins impardonnable, mais chaque mal trouve sa racine, et celle ci était en fait ancrée bien plus profondément et bien plus ancienne que la "simple" corruption de ces montagnes... Seulement alors que je réfléchissais à cela mon stratagème pour dissimuler mon "manque d’appétit" fut sèchement éventé... Puis finalement un regard en coin à Kaï qui paraissait s'empiffrer sans subir d'effet supplémentaire suffit à me convaincre qu'il n'y avait que peu de dangers à étancher cette faim de plus en plus pressante, surtout avec les délicieuses odeurs qui m'assaillaient. Ainsi, finalement, cédant à son invitation je me mis à piocher dans les plats, mais m'efforçant, contrairement à l'amie de Nariko, de faire preuve d'une certaine contenance voir même d'une politesse formelle. Non pas que je me souciais personnellement de l'étiquette, mais je savais que c'était aussi une façon de la part des nobles de prendre l'ascendant sur vous, de s’imposer comme un individu supérieur qu'il fallait respecter, et même si Carmilla faisait tout pour nous mettre en confiance je ne laisserai pas la chose se produire. Ainsi après avoir proprement englouti une tranche de blanc de poulet je reposais mes couvert, et brisait le silence qui s'était installé, pour interroger à nouveau la vampire, d'une voix certes polie, mais où se percevait sans nulle peine ma méfiance et ma prudence.

"Une innocente... C'est étonnant que vous vous en souveniez, car cela doit être loin d'être la dernière dont vous êtes responsable du trépas au vu de cette armée dehors, non ? Peut être parce que c'était la première, hm ? ... Plus sérieusement j'avoue ne pas vois en quoi cela a affaire avec notre présence en ses lieux. Si donc nous devons tuer Jobek, je doute que ce soit pour lui faire payer ce crime, auquel vous reconnaissez avoir pris également part. D'ailleurs... Cela soulève également la question de comment votre ordre s'est il effondré exactement alors que vous cherchiez la rédemption. Les vieux démons vous ont ils finis par rattrapés ? Ces mines où vos hommes disparaissaient cachaient elles autres chose que du mana ? Un peu des deux ?"

Je jouais avec le feu, car après tout en soulignant ses méfaits et ses crimes c'était presque comme si je l'insultais, mais bon elle semblait avoir une assez bonne maîtrise de soi et je devais avouer qu'un de mes rares plaisirs étaient de souligné l'hypocrisie de certaines personnes... Surtout qu'en soit je ne faisais que répéter ce qu'elle avait elle même dit, avant de soulever des questions, dont j'avais en partie déjà les réponses, Cornell ayant bien parlé d'un mal en ces mines, mais j'espérais que Carmilla se montre aussi volubile à ce sujet que sur les origines de l'ordre, à moins que justement ce beau disours n'ait été qu'un écran de fumée pour nous détourner de certaines questions, peut être autre que celles que je soulevais, mais auxquels cas je ne voyais pas lesquelles... Car celle par laquelle je concluais mes propos, elle n'avait aucune raison de nous le dissimuler.

"Et dites moi...Cornell était un lycanthrope, vous êtes un vampire...Et qu'est donc devenu Jobek ? Un spectre ? Une liche ?  Les possibilités sont à y bien penser plutôt restreintes vu les circonstances, mais si nous devons en effet l'affronter je préfère savoir ce à quoi je dois faire face..."


Nariko

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 108 mardi 23 décembre 2014, 01:34:41

Nariko ne tarda pas à rejoindre Kaï. Leur voyage avait été, non seulement dangereux, mais aussi épuisant. Elle avait bien le droit de se nourrir un peu, et, si Kaï n’avait rien détecté, c’est qu’il n’y avait aucune raison de s’en faire. Elle s’attaqua à une belle côte de bœuf, tandis que Deisui, après s’être attaqué à un poulet, s’empressa de poser une question lui brûlant les lèvres. Il répondit à son tour, relançant la conversation, et la Comtesse, silencieusement, l’écouta. Elle était une femme d’une beauté magnifique, envoûtante et sensuelle, charismatique et forte. Ses longs cheveux sombres bouclés lui donnaient l’allure d’une bohémienne, ce que sa peau sombre confirmait, mais il se dégageait malgré tout de son allure quelque chose de noble.

« Cornell était le Seigneur des Lycans. Je suis celle des Vampires. Zobek, quant à lui, commande aux morts, et le Seigneur de la Nécromancie. Ses terres s’étendent au-delà de mon château, au cœur des montagnes, près du Sanctuaire.
 -  Le Sanctuaire ? demanda Nariko.
 -  Celui où nous avons été damnés, jeune femme... »

Zobek, Cornell, et Carmilla, étaient partis à l’assaut de cette région, et Carmilla leur en divulgua un peu plus sur son passé. Dans les profondeurs de la montagne, il y avait une ancienne cité naine, Swendorf.

« Nous sommes à l’orée des Royaumes Nains, comme vous le savez sans doute. Il y a des siècles, si ce n’est plus encore, les membres d’une famille naine sont venus ici. Des prospecteurs creusant des galeries. Dans les profondeurs de ce massif montagneux, ils ont vu de riches gisements, et ont commencé à creuser. Une cité a été construite, et, pendant quelques décennies, Swendorf alimenta toute la région. Mottebruine, que vous avez traversé, est un héritage de cette période reculée. Malheureusement, la légendaire avidité des nains, comme dans les vieux contes, leur a fait défaut. Ils ont trouvé d’importants gisements de mana, et ont commencé à les exploiter, creusant toujours plus profonds. Ils ont réveillé quelque chose qui sommeillait dans cette montagne. Les nains ont condamné Swendorf, et ont réussi à enfermer cette créature à l’intérieur, requérant l’aide d’elfes et de druides vivant à Sèvebranche. Ils ont enfermé cette présence à Swendorf, et la cité maudite a été enterrée sous la roche, tous ses accès étant bouchés, afin que plus personne n’y retourne jamais. »

Une ancienne malédiction... Petit à petit, les pièces du puzzle étaient en train de s’imbriquer. Carmilla était une véritable mine d’or, et elle adorait visiblement s’entendre parler. Elle était orgueilleuse, et Nariko avait tendance à croire que c’était une tare assez commune aux vampires. Elle poursuivit, tandis que Kaï continuait à manger, avalant comme pour quatre. À son corps défendant, il fallait reconnaître que cette nourriture était délicieuse. Nariko, de fait, n’avait pas goûté de plats aussi bons depuis son séjour à Nexus.

« Les années et les siècles ont passé... J’imagine que les héritiers des nains de Swendorf ont entendu parler des riches gisements qui s’y trouvaient. Ils ont fait partie d’une expédition menée avec l’aide de magiciens, et se sont rendus dans cette région. Ils ont cherché Swendorf. Ces nains étaient guidés par Zvenbräk, un mage noir. C’est lui et ses disciples qui ont bâti le Sanctuaire, ce même sanctuaire que nous avions cherché, et que les autres vagues de paladins envoyés par la suite par l’Ordre Immaculé ont cherché à leur tour. »

Zvenbräk... Le nom ne disait absolument rien à Nariko, mais ce n’était pas trop important.

« Ils ont compris que Swendorf était fermé par autre chose que des murs et des portes naines. De puissants sortilèges elfiques en verrouillaient l’accès, et, pour les lever, ils ont dû procéder à de sinistres rituels, sacrifiant plusieurs des nains. Le Sanctuaire a ainsi été bâti, et a ouvert une porte menant vers Swendorf. Les nains, réalisant le danger, ont réussi à condamner Zvenbräk, probablement en se rebellant. Jobek s’était renseigné sur eux en explorant les Royaumes Nains.
 -  Si Zvenbräk a été vaincu, alors...
 -  Nous sommes intervenus parce que le Sanctuaire continuait à émettre. La magie résonnait dans ces montagnes, attirant des monstres, les multipliant de manière alarmante. Je soupçonne que la dernière chasse aux sorcières menée dans la région a fragilisé les runes magiques. Nous avons attaqué cette région afin de détruire le Sanctuaire, et d’éradiquer le mal qui s’y trouve. Nous voulions trouver un moyen de nous repentir pour nos mauvaises actions. Nous avons laissé à Cornell le soin de pacifier Sèvebranche des monstres qui la hantaient. De mon côté, je m’occupais de la construction de ce fort, tandis que Jobek menait des troupes dans les montagnes, afin de rechercher le Sanctuaire. »

Les explications continuaient à venir, comme un véritable récit.

« Nous avons trouvé le Sanctuaire... Et nous avons alors compris la puissance du démon ancestral enfermé là-dessous. Il a utilisé nos propres défauts contre nous, afin de nous transformer en créatures fantastiques correspondant à ces défauts. La sauvagerie de Cornell en faisait un parfait Lycan. Mon égo me plaçait comme vampire, et l’intelligence de Jobek, sa capacité à manipuler les mots et les esprits, a fait de lui un mage noir. Tous les trois avons été possédés par ce démon, comme Zvenbräk le fut avant nous. Ce n’est qu’une théorie, mais je soupçonne Zvenbräk d’avoir été un homme rempli de bonnes intentions, quelqu’un qui voulait vraiment aider les nains à récupérer leur bien, mais qui a été vaincu. »

Nariko hocha lentement la tête.

« Nous sommes devenus les Seigneurs des Ténèbres, mais nous n’avons de « seigneurs » que le nom. Jobek est devenu le successeur de Zvenbräk, et moi et Cornell ses lieutenants... Malheureusement, comme vous l’avez constaté, la sauvagerie de Cornell le rend difficile à obtempérer, et, quant à moi... Ma vanité m’interdit d’obéir à Jobek. Jobek est le successeur de Zvenbräk. Il est votre véritable ennemi. Je ne peux pas l’attaquer, car mes troupes sont les siennes. Si je tente de le faire, il utilisera ses sorts pour les retourner contre moi. Voilà pourquoi j’ai besoin de vous... De vous et de votre épée... »

La guerrière savait à quoi elle faisait référence. Heavenly Sword.

« Le véritable pouvoir de cette épée pourra briser Jobek. Malheureusement, j’ai bien peur qu’Heavenly Sword soit le seul moyen que vous ayez de vaincre Jobek, et de fermer le Sanctuaire. »
DC d’Alice Korvander.

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Deisui Kichigai

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 109 dimanche 11 janvier 2015, 12:25:01

Ah, on aurait presque dit un conte pour enfant raconté par un barde un peu niais... Oh, non pas qu'elle paraissait improbable, au contraire même j'avais assez arpenté ce monde pour savoir que tout pouvait advenir, du plus incroyable des événements au plus banal. Ainsi alors que j'écoutais ce récit, les pièces de ce dernier et de ce que nous en savions déjà s'agençaient pour former une situation cohérente.... Oh bien sûr il était probable qu'elle en ait modifié quelques éléments ne serait ce que pour diminuer sa responsabilité dans l'affaire, et l'important dans le fond était que maintenant nous avions le dernier mot sur cette affaire, une cible à abattre et, plus important que tout un moyen de nous en sortir... Mais tout de même cette histoire de nain n'était pas sans m'en rappeler une autre, où le mal semblait certes plus insidieux que le gros démon enflammé de ce conte, mais tout de même... Et malheureusement contrairement aux héros de cette histoire, nous, pauvre fous, n'allions pas pouvoir fuir.

En effet, même si nous devions décider de finalement abandonné et laissé la vampire et le nécromant à leurs querelles intestines, je doutais de toute façon que Carmilla compte nous laissé partir à bon compte, donc dans tout les cas nous aurions de toute façon à affronter au moins un des seigneurs sombres... Et à vrai dire je commençais à être sceptique quant au fait qu'elle tente de nous neutraliser ensuite, une fois que nous aurions vaincu Jobek. Après tout elle le disait elle même, elle n'était que son lieutenant et une partie de son armée dépendait de lui. Cela signifiait donc deu choses. La première était que malgré toute sa vanité il était évident que ce n'était pas un hasard si elle était seulement un sous-fifre et non le véritable leader et qu'il serait idiot d'affronter des personnes qui avaient terrassé une personne plus puissante. La seconde était que son armée dépendait ne partie de Jobek, et donc il était probable qu'à sa mort la multitude de revenant que nous avions aperçu soit s'effondreraient soit deviendraient hors de contrôle ! Dans les deux cas elle serait considérablement affaiblie... Peut être même qu'en fait, avec un peu de chance la destruction de Jobek et du mal en lui libérerait Carmilla de sa damnation, mais en plus de soulever la question éthique de savoir si elle le méritait vraiment il n'était pas non plus impossible que ce mal issu des profondeurs se tourne vers elle si le nécromancien venait à être détruire, et cela serait probablement l'issue la plus problématique pour nous...

Surtout que si cette entité corrompue était un tant soit peu dotée d'intelligence elle devait bien avoir prévu une telle issue au vu de l'indocilité de ses lieutenants, comme le soulignait Carmilla elle même... Quoiqu'il était vrai qu'il n'avait peut être tout simplement pas envisagé qu'un artefact aussi puisant que l'heavenly sword pénètre sur son territoire et soit à même de le mettre en danger. Cette épée était d'ailleurs peut être la seule raison pour laquelle nous étions encore vivant, car Carmilla en avait besoin, mais il n'était pas impossible qu'à l'image de certains objets de puissance qui ne reconnaissaient leur propriétaire que sous certaines conditions seule Nariko puisse manier cette lame. Quant à moi et Kaï... Et bien nous devions faire office de seconds couteaux, une place qui me convenait bien, car j'avais surpris plus d'un adversaire en tenant ce rôle...

Mais à supposer que nous survivions, et que Carmilla nous laisse en paix, il restait tout de même une question à soulever...

"Très bien, mais donc... A supposer que nous survivions et parvenions à éliminer Jobek... Qu'est ce que vous comptez faire une fois le sanctuaire scellé ?"

Après tout nous avions été envoyé ici avec une mission car une menace pesait sur les villages alentours, et si les lycans n'étaient désormais plus un danger, il restait toujours des hordes impies prêt à déferler sur le territoire... Ce qui d'ailleurs éveillait en moi un nouveau questionnement.

"D'ailleurs... Cela fait des décennies que vous avez été corrompu et que votre ordre du phénix et tomber en ruine, alors pourquoi avez vous attendu autant de décennies pour agir et vous manifester, et surtout d'une façon aussi... "faibles" au vu de vos forces. De ce que je vois ici vous auriez aisément pu lancer un assaut massif et conquérir de nombreuses terres ou que sais je encore ? Serait ce tout simplement parce que Cornwell était trop difficile à tenir et refusait de faire preuve de patience ? Ou bien cela dissimulait quelque chose ?"


Allait savoir, peut être un rituel sombre avait il lieu depuis tout ce temps et que pour son accomplissement il avait besoin de sacrifice humain, ou que sais je encore... Néanmoins je finissais par me relever, m'étant suffisamment sustenté désormais, mais ayant besoin d'autres choses.

"Enfin, je vais vous demander une certaine chose. Ce repas était délicieux certes, mais comme vous devez vous en doutez après avoir affronté les lycanthropes et fait face à vos propres soldats cela fait un certain temps que nous n'avons pas pu nous reposer, et il ne serait pas avisé d'aller à l'encontre d'un danger sans être en pleine forme, hm ?"

Dormir ici n'était peut être pas des plus avisés, mais au vu de notre état nous n'irions pas loin de toute façon... Et à vrai dire je faisais plus confiance à la maîtresse de ces lieux qu'a certains de ses sbires assoiffé qui pourrait avoir la mauvaise idée de nous assaillir à l'extérieur de ces murs... Enfin, même s'ils étaient sur leurs terres il serait probablement bien plus aisé de tenir une position dans une pièce fermé que dans un espace découvert... Ma décision était donc prise, libre à Nariko de la suivre ou non.

Nariko

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 110 jeudi 15 janvier 2015, 01:27:34

Les explications de Carmilla semblaient tenir la route. Est-ce que tout cela dissimulait un piège ? Honnêtement, Nariko n’en savait rien, et ne pouvait qu’émettre des soupçons… Des doutes sur la véracité des propos tenus par Carmilla, des doutes sur le fait que ce Jobek soit véritablement le maître de ce trio, des doutes sur le fait que les intentions de la Comtesse soient purement désintéressées. La guerrière n’était pas aussi naïve, et pas plus que Deisui, qui multipliait des questions, probablement pour se renseigner davantage sur cette sensuelle femme, mais aussi dans le but évident d’en savoir davantage sur elle, et peut-être même d’espérer la piéger. La vampire était cependant plus subtile que ça. Là où Cornell n’avait été qu’une brute épaisse, une créature sauvage motivée par sa rage et par sa brutalité, Carmilla était beaucoup plus malicieuse, préférant diriger par la ruse et par la sensualité plutôt que par la rage et par la bestialité. Elle leur avait parlé d’un démon ancestral qui avait été libéré par les nains, Zvenbräk. De ce que Nariko avait compris, Jobek, Carmilla et Cornell avaient tous les trois tenté de racheter leurs péchés en scellant définitivement Zvenbräk, mais avaient échoué. Zvenbräk avait pris possession de l’esprit de Jobek, et avait fait perdre la raison à Cornell et à Carmilla. Nariko ne pouvait s’empêcher de dire qu’on ne leur disait pas toute la vérité, qu’il y avait des éléments que cette vampire leur dissimulait sciemment. Toutes ses alarmes étaient dans le rouge, comme si elle était convaincue que la femme avait menti.

Au bout de quelques instants, Carmilla répondit rapidement :

« Concernant ce que je compte faire une fois Jobek vaincu… Le mieux sera que je vous le montre en personne après ce repas. Pour le reste… Ce n’est qu’une question de timing. Il fallait du temps à Jobek pour réunir une telle armée. Les Lycans, les vampires, les Draugr, ne sont pas des créatures venues comme par magie. Constituer une telle armée a pris du temps, mais je ne tiens pas à cette guerre… »

Carmilla s’humecta les lèvres. Elle avait visiblement encore un autre aspect de son récit à raconter, ce qu’elle ne tarda pas à faire :

« Mon fort dispose d’un laboratoire dans lequel des mutagènes ont été réalisées afin de transformer les humains en ces créatures que vous avez affronté, ou en créant des clones.
 -  Vous avez conçu une armée pour Jobek ? demanda alors Nariko, qui venait de comprendre ce qu’elle venait de dire.
 -  Je n’ai pas vraiment eu le choix, nuança Carmilla. Cornell était le chien de chasse de Jobek, et se chargeait de s’assurer que je continuais à fabriquer des monstres et à transformer mes prisonniers. Maintenant que Cornell est mort, je suis un peu plus libre d’agir, mais je n’ai pas encore les moyens suffisants pour m’arracher de l’emprise de Jobek… Comme je vous l’ai dit. Croyez bien que c’est quelque chose que je regrette. Il n’y a rien que je souhaiterais plus au monde que de briser cet homme… »

Elle termina cette phrase dans un sifflement et un grondement haineux. Sur ce point-là, Nariko se dit que c’était sans doute la seule fois où Carmilla avait été réellement sincère. Jobek avait fait quelque chose à cette femme, clairement. Quelque chose qui avait visiblement fini par entériner la haine profonde de la Comtesse à l’encontre du Juge. Carmilla laissa planer de longues secondes, et Nariko choisit de ne pas en savoir plus là-dessus.

« Pour le reste, vous serez logés dans mes chambres, le temps nécessaire à votre repos. Vous aurez l’occasion de consulter des cartes très précises de la région, afin de vous rendre vers le Sanctuaire. Pour vous donner une indication, ce dernier se trouve au sein d’Homeïnir, le nom donné à la plus haute montagne de la région. Un monastère a été bâti par nos soins, et conduit directement au Sanctuaire. Jobek se trouve dans ce monastère. Ses pouvoirs magiques sont supérieurs aux vôtres, et, comme je vous l’ai dit, seule Heavenly Sword pourra le terrasser, et venir à bout de l’esprit de Zvenbräk. »

Était-ce finalement pour ça que l’Ordre Immaculé l’avait envoyé ici ? Pour qu’elle vienne purifier cette région maudite ? C’était tout à fait possible, et même très probable, compte tenu de tout ce qu’elle apprenait ici.
DC d’Alice Korvander.

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Deisui Kichigai

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 111 dimanche 18 janvier 2015, 12:29:27

L'explication pour le temps pris par Jobek pour réunir une telle force se tenait, même si ça ne m'expliquait pas pourquoi il avait choisi de se trahir avec quelques assauts ponctuels plutôt que de faire déferler la totalité de ses forces sur les terres qu'il souhaitait conquérir... Peut être était ce parce qu'il tenait mal Cornell en laisse, mais l’hypothèse n'était pas à exclure qu'il cherchait peut être à tendre un appât pour attirer quelqu'un, ou quelque chose dans un piège... Après il était tout de même probable que cela concerne notre personne car il n'y avait presqu'aucune façon d'être certain que nous répondions à cet appel, du moins pour ma part. Peut être aurions nous les réponses à cela en défaisant Jobek, même si dans l'immédiat les plans de Carmilla n'en étaient pas moins intéressants.

Seulement alors que je l'écoutais des plus attentivement, un mot fatidique fut prononcé, suivis d'autres. Laboratoire, mutagène, transformer et clones, tant de propos qui ms à la suite les uns des autres n'étaient pas sans me rappeler certains souvenirs, ni aviver en moi une certaine tension... Mais il ne fallait pas que je me trahisse, j'avais passé des années sans que nul autre que Linda sache ce qui se cachait dans mon passé, je n'allais pas le dévoiler aussi aisément... Ainsi, bien que mes poings étaient crispés je m'efforçais de rester de marbre alors qu'elle s'adonnait à ses explications concernant la façon dont elle avait contribué à l'oeuvre de Jobek... Ainsi donc la plupart des monstres ici n'étaient pas issus d'une engeance naturelle comme il pouvait en exister, mais d'humains transformés ? Voilà qui ne rendaient que leurs crimes d'autant plus infâmes à mes yeux, quand au regret d'en avoir tué ? Je n'en avait pas, la mort était encore la chose la plus clémente que l'on pouvait offrir à ces pauvres bougres.

D'ailleurs c'était amusant de voir comment la mort pouvait être à la fois le pire des châtiments et une miséricorde... Mais au vu de la façon dont elle parlait de Jobek il était évident que ce n'était pas pour lui offrir le repos éternel qu'elle souhaitait nous vois nous en occuper. Elle voulait qu'on le fasse payer, payer p our l'avoir damné, pour l'avoir fait devenir ce qu'elle était aujourd'hui... Ou pour autre chose ? Après tout elle était si prétentieuse et arrogante que je l'imaginais mal avoir honte de ce qu'elle était aujourd'hui ! Enfin, aborder le sujet serait sans doute malavisé et de fait je me contentais de l'écouter encore alors qu'elle nous donnait quelques détails de logistique, ce après quoi je me levais avec un léger soupir.

"Bon... Je crois que tout a été dit, et comme le gros du travail, semble t-il, sera fait par Nariko, je vous laisse lui montrer ce que vous comptez faire après la victoire, pendant que je monte dans les chambres pour justement régler les détails du trajets avec les cartes... Et pas la peine de me guider, la plupart des châteaux se ressemblent je devrai bien arriver à trouver une chambre"

C'était une façon un peu impolie de m'éclipser, mais dans le même temps je n'étais pas sûr de vouloir voir ses plans, car quelque chose me disait que cela impliquait le laboratoire... Et quand bien même ce serait pour accomplir un miracle tels que rendre leur forme humaine à toutes les victimes de la corruption je n'étais pas tout simplement pas prêt à me rendre dans un tel lieu si ce n'était pour le détruire et en éliminer les occupants... J'avais encore un peu de chemin à faire en la matière

Nariko

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 112 mercredi 21 janvier 2015, 01:27:36

Nariko fut surprise de voir Deisui se lever et sortir de table... Est-ce qu’il avait été choqué par les propos de Carmilla concernant les laboratoires ? Difficile à dire. En fait, même s’ils avaient risqué leur vie ensemble, de lui, Nariko ne savait pas grand-chose sur lui. Elle devait bien admettre que cette histoire d’expérimentations génétiques était choquante... Qu’est-ce que Carmilla leur cachait ? Nariko savait que cette comtesse était une alliée de fortune, l’ennemie de son ennemi. Il ne faisait aucun doute, à ses yeux, que cette belle et sensuelle femme n’hésiterait pas à les trahir. Néanmoins, il fallait reconnaître qu’elle les avait bien accueillis, et que, même si elle cherchait à les duper, au moins leur permettait-elle de mieux comprendre ce qui se passait ici. Cornell, Jobek et Carmilla... Trois individus en quête de rédemption, qui avaient tenté de faire pour le mieux, et qui avaient fini par succomber. Était-ce le même sort qui attendait Nariko ici ? Elle savait qu’elle avait en elle une réserve de rage insoupçonnée, une colère qui ne demandait qu’à se libérer, et qui avait bien failli la consumer contre le Roi Bohan. Elle avait su se contrôler, se retenir, afin de libérer pleinement le potentiel d’Heavenly Sword, un potentiel qui l’avait tué... Revenue à la vie, ses souvenirs embrumés, ignorant qui l’avait soigné, ni pourquoi, elle sentait toujours en elle cette rage s’accumuler. Son clan était en danger, la guerre continuait à couver. Elle avait épargné Bohan, et elle allait peut-être regretter cet acte de mansuétude. Elle avait brisé Bohan, ravagé son armée, détruit le Roi-Corbeau qui lui avait offert sa puissance, mais elle savait que les âmes brisées pouvaient se reconstruire, et revenir encore plus puissantes. Elle se disait parfois qu’elle avait bien fait, que la vengeance n’était pas une solution, qu’il ne fallait pas répondre à la tuerie par la tuerie...

Perdue dans ses pensées, Nariko souhaita distraitement à Deisui une bonne nuit, tandis que Carmilla le regarda partir, puis sourit aux deux femmes qui restaient là.

« C’est dommage, il va louper le dessert... »

Le dessert... Kaï sembla s’illuminer à cette idée, et se mit alors à roter.

« Kaï ! s’exclama Nariko. Tu n’as pas honte ?!
 -  Laissez, Nariko, laissez... Je n’ai rien contre le naturel, et c’est au moins le signe que votre amie apprécie mon repas. »

Des servantes ne tardèrent pas à arriver, débarrassant les couverts, amenant ensuite plusieurs gâteaux avec de la crème fraîche. Difficile de croire que, avec un corps si petit, Kaï soit une telle gloutonne. Nariko aussi mangeait avec bon appétit, mais elle devait bien admettre qu’elle n’avait pas le débit gastronomique de Kaï. La neko continua à manger, tandis que Carmilla s’adresse à nouveau à Nariko.

« Et si vous me parliez de votre passé, Nariko ? Je dois admettre que je ne sais pas grand-chose sur l’origine de votre épée... J’en ai eu vent par le biais de rapports ashnardiens sur la guerre avec Bohan, et sur votre présence à Nexus... »

Nariko hésita quelques secondes, puis ouvrit la bouche, et se mit à parler, évoquant ainsi Heavenly Sword, et les légendes tournant autour de l’épée. Son clan avait été chargé de protéger cette épée surpuissante, dans le but d’attendre l’arrivée de l’Élu, une personne qui serait à même de porter l’épée. En attendant, l’épée était continuellement enveloppée de bandages, et il était interdit de la prendre. Elle ne parla toutefois pas trop de son père, Shen, ni du fait qu’il avait voulu la tuer une fois, désespéré que son enfant ne soit pas un mâle, mais une fille, la prophétie ayant été interprétée de telle sorte que l’Élu ne puisse être qu’un homme.

« Et c’est vous, l’Élue, donc ?
 -  Je ne sais pas... Je pense surtout qu’une prophétie n’est pas la vérité. J’ai réussi à contrôler Heavenly Sword, mais... L’épée conserve sa volonté propre, et influe sur vous et sur vos émotions. Elle les amplifie... »

C’était une arme dangereuse et puissante, non seulement pour les ennemis, mais aussi pour ceux qui la portaient. Kaï, elle, continuait à manger, et Nariko expliqua à la Comtesse que cette fille était une enfant-sauvage. Son clan avait été ravagé par Acerodon et par les troupes de Bohan. Elle avait été recueillie par le clan de Nariko. Les femmes continuèrent ainsi à discuter, jusqu’à ce que le repas se termine. Kaï soupira longuement, s’affalant contre le dossier, en sentant la digestion commencer à opérer.

« Et bien... Merci pour ce repas, Comtesse Carmilla. »

En leur souriant, la Comtesse se releva, et se mit à marcher, les invitant à la suivre pour rejoindre leurs chambres. Elle grimpa d’élégantes marches en marre, pour rejoindre les étages supérieurs, avec de grands couloirs agréables et éclairés par de multiples bougies. Carmilla ouvrit une porte, et les laissa rentrer.

« Voici votre chambre... Je me suis dit que vous aimeriez dormir ensemble... »

La chambre comprenait un grand lit, et un autre lit, plus petit à côté. Une grande fenêtre permettait de voir l’intérieur du château, et, au loin, les montagnes, avec un épais marécage.

« Cette chambre vous convient-elle ? » demanda alors Carmilla.

Nariko acquiesça, et Carmilla lui sourit alors, de manière plus sensuelle.

« Alors, je vous souhaite une bonne nuit... »
DC d’Alice Korvander.

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Deisui Kichigai

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 113 lundi 02 février 2015, 10:03:51

Alors que je m'éloignais en direction d'une volée de marche qui, selon la configuration des lieux, devrait me mener dans les chambres, j'entendis aisément le commentaire de la comtesse concernant le dessert... Mais pour être honnête ce dernier était bien le dernier de mes soucis ! Que m'importait le sacrifice d'un dessert, si cela pouvait m'éviter de voir sa "surprise" qui, si je ne me trompais pas dans mes suppositions, ne manquerait pas d'éveiller en moi une vive ire et surtout de trahir ce secret que je gardais en moi depuis tant d'années... Surtout alors que j'étais si prêt du but. Une fois cette mission terminée je retrouverai Linda et tout prendrait fin grâce à ses indications. Oh, bien sûr, peut être était ce une fausse piste, mais je ne peux rien laisser au hasard, surtout pas pour cela...

Mais en attendant il fallait déjà tout de même mettre un terme à cette aventure et y survivre. Aventure qui d'ailleurs avait duré bien plus longtemps que je ne l'avais prévu quand j'avais accepté d'aider à la protection des villages et à l'éradication des lycanthropes. D'un simple danger pour des villageois nous avions découvert une menace pour tout le pays et, le mieux dans otut cela, que nous devions nous en débarrasser par nous même, ce qui évidemment demandait du temps et des efforts, bien plus que je ne l'avais escompté, et je ne pouvais qu'espérer que Linda fasse preuve d'un retard conséquent, ou d'une grande patience... Malheureusement je m’étais désormais trop avancé pour fuir la mission, ce qui pour autant ne m'empêcherait pas de déployer tout mes efforts pour l'accomplir au plus vite. Ainsi, mes pas finirent par me mener dans un couloir avec de nombreuses portes, dont de nombreuses était scellée, ce qui permettait à vrai dire de deviner aisément où est ce que la comtesse souhaitait nous voir dormir, une perspective assez peu plaisante, mais qui au moins éviterait peut être que j'occupe par mégarde la chambrée d'un de ses serviteurs, perspective qui ne me plaisait guère.

Ainsi j'arrivais à une chambre, qui bien que relativement simple était meublée convenablement, comme on pouvait s'y attendre dans un tel manoir. Je mettais cela à profit afin de barricader grossièrement la porte et la fenêtre présente. Des protections rudimentaire, qui ne repousserait pas la magie ou la puissance brute des vampires, mais qui empêcherait ces derniers de pénétrer dans la pièce sans faire assez de vacarme pour me réveiller ! Une fois cela fait, il me restait encore une tâche à accomplir... Et ainsi, extirpant une carte de ma besace ainsi qu'un morceau de fusain, je déployais le vélin afin de l'observer et savoir, d'après les quelques informations offertes par Carmilla, quelles seraient les voies que nous pourrons emprunter pour atteindre notre cible... Avec l'étude de l'ouvrage sur l'ordre du phénix avant le départ du village j'allais finir par croire que je prenais goût à ce travail d'étude !

Travail qui fut cependant loin d'être vain, puisque s'il existait de nombreuses voie pour notre objectif, il e était deux probablement plus praticable. La première, la plus rapide, permettait de couper à travers des plaines ou des plateaux tout du long avant d'atteindre notre obejctif, même si nous nous exposions alors à tout les regards. La seconde en revanche nous ferait faire de long détours et nous imposerait une progression plus lente à travers les sentiers de montagnes tout en nous exposant aux dangers naturels, mais au moins alors n'y avait il rien à craindre là des indiscrets.

Je me demandais néanmoins quel était le secret que la comtesse avait montré à Kai et Nariko... Bah... Tant pis, au pire si cela relevait d'une quelconque importance, elle me le dirait. Enfin, si on survivait déjà jusqu'au petit matin, auquel cas je ferai tout mon possible pour ne pas m'attarder plus que possible en ces lieux, d'où en partie le fait que je m'étais déjà acquitté, malgré la fatigue, du travail sur la carte...

Nariko

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 114 mercredi 04 février 2015, 01:50:51

Étaient-elles surveillées ? Nariko en était sûre... La chambre était agréable, grande et confortable, soyeuse et luxueuse, avec un magnifique tableau mural. On y voyait une peinture acrylique, montrant la région, avec un lever de soleil, et le château, les tours formant une silhouette ombrageuse. Nariko regarda depuis la fenêtre la région. Les remparts étaient éclairés ici et là de torchères. Des hommes en armure patrouillaient de gauche à droite. C’était un paysage impressionnant, qui rappelait à Nariko le pays natal... Du moins pour les montagnes. Ce fort-ci, en effet, était beaucoup trop massif pour lui rappeler son propre clan. Elle huma l’air frais, lui rappelant quand elle couchait sous les remparts protecteurs du clan, ou dans des huttes ou des tipis hirsutes. Elle se retourna vers l’intérieur de la chambre. Kaï était là, reniflant les lits, marchant lentement. C’était vraiment une grande chambre... Elle faisait la taille de tout un petit studio nexusien, celui où Nariko avait été quand elle s’était rendue dans la cité-État.

La femme s’avança vers le grand lit, et regarda Kaï.

« On ferait mieux de dormir ensemble, je ne suis pas habituée à un aussi grand lit... J’aurais l’impression de me noyer toute seule là-dedans. »

Kaï acquiesça lentement. Le plus étonnant était que la chambre, aussi grande soit-elle, comprenait d’autres portes, donnant sur une penderie, ainsi que sur une salle de bains. Ce château transpirait la splendeur et la volupté, confirmant que la comtesse des lieux avait une certaine idée du luxe et de l’argent. Nairko entreprit rapidement de se déshabiller, et fila dans le lit, où elle fut bientôt rejointe par Kaï, qui se traînait misérablement sur le sol.

« Kaï... Fatiguée...
 -  Kaï a mangé comme un ogre, voilà pourquoi elle est épuisée... »

Nariko aurait bien été tentée par un peu d’exploration ce soir, mais, sachant que les vampires pouvaient percevoir son sang, elle préféra se reposer. Kaï ne tarda pas instinctivement à venir se blottir contre elle, et, en moins de deux ou trois minutes, s’écroula comme une masse... Avant de ronfler.

« Oh, Kaï ! »

Pour réponse, Kaï ronfla à nouveau.

Et oui, elle avait bien dormi !



« Il est dangereux de s’associer avec la porteuse, Maîtresse... »

De sa démarche claudiquante, le scientifique suivait le pas altier de Carmilla, sa cape flottant derrière elle, glissant délicatement sur le sol. L’homme boitait, devant se tenir sur une cape, et avait une démarche trapue, la tête penchée vers le bas.

« Il serait tout autant dangereux de la laisser par ici...
 -  Si jamais le Seigneur Jobek l’apprend...
 -  S’il apprend quoi ? Il veut Heavenly Sword, et je la lui envoie. Je ne vois pas où est le problème... »

L’homme ne répondit pas sur le coup. L’Ingénieur était un homme de main utile, mais il n’était pas connu pour sa bravoure, ce que Carmilla pouvait voir en ce moment même. Ils avançaient dans des couloirs métalliques avec de gros tuyaux et d’énormes câbles, dans une ambiance qui n’avait plus rien de médiévale, mais faisait clairement penser à du steampunk, comme s’ils venaient dans les rouages de la salle des machines du Mecanicae Imperium des Vaporéens.

« Et vous escomptez que cette guerrière l’affaiblisse suffisamment pour que vous puissiez l’achever... »

Carmilla ne répondit pas immédiatement. Ils se tenaient maintenant dans une grande pièce centrale, devant des successions de tubes translucides suffisamment grands pour contenir des corps humains. Ils étaient d’ailleurs là, flottant dans un liquide mutagène vert.

« Je laisserais à Nariko le soin de jouer l’héroïne... Ainsi, si elle et ses compagnons échouent, ils me laisseront au moins le temps de finir mes nouveaux mutants, et ainsi pouvoir en finir avec Jobek... Et ainsi, je serais enfin libre ! »
DC d’Alice Korvander.

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Deisui Kichigai

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 115 vendredi 06 février 2015, 16:25:17

L'aube se leva, sans que la moindre interruption surviennent durant la nuit, mes barricades toujours en place, personne n'ayant même simplement essayé d'entrer visiblement... Et de fait c'était mal réveillé que je dus les retirer et, pour un minimum de politesse tout de même, remettre les divers meubles en place, avant de finir de me préparer, me saisissant des plans annoté que j’avais effectué avant de m'assoupir, ainsi que de mes lames et des cadeaux de la déesse Karuta avant d'enfin sortir de ma chambre. Par réflexes, mon regard porte de par et d'autres du couloirs... Sans qu'il n'y ait personne, m'arrachant une grimace. Je ne comprends pas les gens sur ce point. Beaucoup sont ceux  à trouvés plus terrifiant un lieu désert la nuit, moi c'était le jour que ça me troublait. Pourquoi n'y avait t-il personne dans un lieu conçu et en était pour abriter des habitants ? Quoi que là c'était plutôt normal, après tout il faisait jour et les vampires n'étaient pas connus pour apprécier la lumière du soleil !

Peut être ce dernier serait il d'ailleurs notre meilleur arme si nos hôtes venaient à retourner leurs vestes... Enfin, quoi qu'il en soit, ni Nariko ni Kaï était en vue. Probablement étaient elles dans une autre chambre, non loin, mais les chercher serait en vérité une perte de temps plus qu'autre chose. Qu'elle se repose autant qu'elle le devait, on en aurait bien besoin. Cependant, tant que j'étais seul, ma main  ne s'éloignait jamais vraiment de ma lame !  Ce fut ainsi avec une relative méfiance que je me mis à marcher à travers les couloirs jusqu'à atteindre l'escalier menant à l'étage inférieur, qu je ne tardais pas à prendre, passant devant les mêmes portes condamnées, les mêmes herses abaissées, de telles façon que les seuls véritables lieux qui m'étaient accessible étaient le grand hall et la cour. Concernant le premier il était désert. La table avait été débarrassé intégralement du festin de la veille, seul y demeurant trois baluchon de provisions, dont un que je pris, et il n'y avait nulle trace de Carmilla, quant à la cour... Elle était bien loin d'être aussi peuplée qu'hier. En effet, alors que je m'avançais vers les portes grandes ouvertes, par lesquelles filtrait un rayon de lumière presqu'aveuglant, je constatais  qu'il n'y avait pas le moindre vampire de présent, et les quelques silhouettes présentes dans la cour ou arpentant les remparts étaient des figures décharnées qui ne prêtaient guère attention à ma présence, les servants revenants de notre hôte. Ce dernière nous avait fait un sacré accueil, impressionnant et tout, mais maintenant que sa forteresse était exposé aux rayons du soleil il ressemblait aux plus misérables des antres de nécromanciens, du moins ce fut la pensée qui me traversa l'esprit alors que je m'avançais encore, quittant la forteresse elle même pour fouler la terre battue de la cour et balayer les alentours du regard.

Ce fut alors, en me retournant, que mon regard capta un éclat carmin, luisant dans les ténèbres d'un balcon, appartenant çune silhouette qui m'observait sans s'exposer à la lumière du jour... Sans nul doute Carmilla en vérité, c'était le même balcon que celui sur lequel elle nous avait accueilli, et la silhouette se tenait bien trop droite pour être celle d'un de ces ersatz de chauve-souris qui composait les troupes de la maîtresse des lieux. Oh, en vérité cette dernière devait bien être assez puissante pour ne pas fondre littéralement sous les rayons du soleil, mais ce n'était visiblement pas pour autant qu'elle appréciait s'y exposer, son regard me toisant ardemment depuis les ombres. Bah, qu'elle s'amuse donc à jouer les voyeuses si ça lui faisait plaisir. Pour ma part, je tournais les talons pour emprunter un des escaliers menant aux remparts, prenant tout de même soin de garder une certaine distance entre moi et les revenants, et mon regard fixa un point sur l'horizon... Le repaire de Jobek n'était pas encore visible, mais il était là, quelque part... Je profitais par ailleurs de cette position surélevée pour m’assurer que la carte dont j'avais usé correspondait bien à la région telle qu'elle était aujourd'hui, me repérant aux forêts et aux montagnes. Après tout à travers les siècles les forêts pouvaient être abattus, ou au contraire pousser , et dans une région où un mal ancien sévissait ça n'aurait presque rien surprenant à ce qu'une montagne ait soudainement disparue !

Enfin, heureusement, mon plan correspondait tout de même, et je finis par le ranger, satisfait... Ce fut à cet instant que Nariko et Kaï sortirent à leur tour de la forteresse. je m'empressais alors de descendre du rempart, allant m'adresser à elle, un sourire complice aux lèvres.

"Bon, les filles, j'espère que vous avez prévu vos chaussures de marches, car on va avoir une sacré trotte à travers les montagnes pour rejoindre cette ordure de Jobek ! Enfin, rassurez vous j'ai prévu par où nous pourrons passer. Ce sera une promenade de santé."

Brièvement mon regard glissa de nouveau vers le balcon, et une fois que les filles furent prêtes nous nous mimes en route, vers les montagnes, moi même ouvrant la marche... Mais alors que le soleil achevait de s'élever, ne devant plus être très loin de midi, je changeais soudainement de direction, ne progressant guère plus longtemps vers les montagnes, mais marchant vers la plaine, alors que nous n'étions plus à portée de vue de la forteresse, ce que j'avais bien pour en avoir eu un aperçu... Et je preais alors la parole ,expliquant ce brusque revirement aux donzelles.

"... Même si Carmilla doit s’avérer digne de confiance, je doute que ce soit le cas de tout ses sujets et si j'étais Jobek je m'assurerai d'avoir quelques espions sur place, ou un sortilège d'observation... De fait, même si nous sommes plus exposés dans la plaine, il est plus probable qu'il perde tout d'abord son temps à fouiller les montagnes avant de trouver où nous sommes... Et si je n'ai pas prétendu qu'on allait dans la plaine pour finalement aller à l'abri dans la montagne c'est tout simplement qu'il se serait facilement rendu compte qu'on y était pas alors que perdre de vue et ne pas retrouver la trace de personnes dans la montagne, cela n'a rien de surprenant ! Allez... accélérons maintenant, car ça va être probablement une course contre la montre."


Allongeant alors brusquement le pas, j'affichais un léger sourire en coin, m'amusant moi même de ce savoir que j'avais accumulé en dix ans de mercenariat, cette façon de penser que je n'aurai jamais cru acquérir dans mon véritable monde... Enfin, le sourire s'effaça cependant bien vite, car encore fallait il que Nariko ne s'offusque pas de ces cachotteries  et ne se trompe pas quant à la personne dont il fallait se méfier.

Nariko

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 116 lundi 09 février 2015, 01:48:03

Nariko et Kaï avaient toutes les deux le sommeil léger. Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, disait-on, et c’était le cas pour les deux filles. Kaï s’était réveillée avant Nariko, et, quand cette dernière ouvrit les yeux, elle estima que cette nuit était probablement l’une des meilleures qu’elle ait jamais passé. Chaud et confortable, le lit avait été magnifiquement agréable, et, quand elle se releva, elle sentit un courant d’air frais caresser son visage. Nariko s’extirpa du lit, toute nue, et s’approcha de la fenêtre. Elle était entrouverte, et, dehors, elle put voir l’aube se lever, paresseusement, formant des zébrures dorées dans un ciel sombre. Un léger vent frais la fit frissonner. Kaï avait dû grimper dehors, le long de la façade, afin d’avoir une vue d’ensemble, et, alors qu’elle voulait se retourner, la porte s’ouvrit alors.

Nariko se retourna, et vit, dans les lueurs dansantes des bougies venant du couloir, le corps de la Comtesse.

« Ma pauvre, vous allez me donner froid...
 -  Comtesse Carmilla... Que... ? »

Un léger sourire orna les lèvres de la Comtesse, qui se rapprocha de Nariko.

« Il y a des châles dans les armoires, vous savez... Bien que le spectacle ne soit nullement déplaisant. »

Une lueur amusée perlait dans les yeux de la Comtesse, qui s’approcha encore plus de Nariko, jusqu’à poser ses mains sur ses hanches, la plaquant contre le mur.

« Que... Que voulez-vous ?
 -  Je ne viens pas vous voler votre épée... Je ne suis pas une guerrière, Nariko... C’est autre chose que je souhaite... Vous offrir ma bénédiction dans le voyage qui vous attend... »

Nariko tenta de la repousser, mais son sang ne mentait pas, pas plus que les frissons qui traversèrent son corps. Carmilla s’approcha d’elle, et déposa un tendre baiser sur ses lèvres, se serrant contre son corps. Les lèvres de la Comtesse étaient magnifiques, sucrées, tendres, et raffinées. Ce baiser était magique, et Nariko en profita pleinement, le lui rendant volontiers, sa langue remuant dans sa bouche, jouant avec la sienne dans un tendre et sensuel ballet, leurs corps se frottant l’un à l’autre... Et le reste se noya ailleurs.



Quelques heures après, Nariko et Kaï avaient eu le temps de se doucher, et de prendre un petit-déjeuner solide dans la salle à manger du château, salle dans laquelle Deisui n’arriva pas.

« Il s’est barricadé dans sa chambre cette nuit, leur indiqua la Comtesse. Je crois qu’il ne me fait pas confiance... »

Nariko ne répondit guère que par un léger rougissement. Carmilla était une hôte agréable, au moins sur certains points... Quant à Kaï, elle avait réussi à atteindre le sommet du donjon, se posant sur une gargouille, et avait humé l’air frais du matin, tout en assistant à l’aube naissante du soleil. Chez elles, c’était quelque chose qu’elle adorait faire : grimper sur le sommet le plus haut qui soit, afin de voir le soleil se lever. Extrêmement agile, Kaï avait une sorte de grâce et d’agilité naturelle, lui permettant ainsi de grimper très facilement. Nariko était bien moins douée qu’elle dans cet art, ce qui faisait que les deux femmes se complétaient plutôt bien, et formaient un binôme redoutable, Nariko attaquant au corps-à-corps, Kaï la couvrant de loin, ou se chargeant de trouver des entrées dissimulées.

Camilla leur avait offert un agréable petit-déjeuner, les rideaux de la salle à manger étant tirés. Elle craignait légèrement le soleil, même si elle leur expliqua que c’était surtout pour protéger ses servants vampiriques.

« Bien des vampires ne craignent pas la lumière du jour, mais ce n’est pas le cas pour nous tous... »

Elle en avait profité pour leur remettre une carte de la région, listant tous les chemins possibles vers le Sanctuaire.

« Vous pouvez passer par les montagnes, sur l’ancienne route des nains. C’est le chemin le plus rapide, mais il est escarpé et dangereux. Autrement, vous pouvez contourner ce massif par la plaine, ce qui vous amènera à passer par les marais de Fordwuîn. »

Nariko avait déjà entendu ce nom, et la Comtesse lui expliqua que les marais menaient à Fordwuîn, une ville où les forces de Jobek se battaient contre celles du comte de Marshing.

« C’est un détour, mais les marais sont moins surveillés par les forces de Jobek. Cependant, on dit qu’il existe, à l’intérieur, des créatures peu commodes... Et vous risquez aussi de tomber sur des hommes de Jobek, mais, d’un autre côté, vous pourrez peut-être en profiter pour rencontrer le comte, et obtenir des renforts. Le choix est vôtre. »

C’est sur ces belles paroles que Nariko et Kaï étaient sorties, trouvant rapidement Deisui, qui les attendait à l’extérieur. Soit il n’avait pas faim, soit il avait trouvé un autre moyen de se sustenter. En tout cas, il opta rapidement pour la piste de la plaine, préférant la prudence. Nariko acquiesça, et le suivit donc, avec Kaï. Leur route les amena près d’une écurie un peu isolée, où des chevaux avaient été sellés et préparés à leur intention.

Un autre cadeau de la Comtesse, afin de leur permettre de rejoindre plus rapidement les marais. Il y en avait bien pour un jour à cheval, vu la distance...
DC d’Alice Korvander.

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Deisui Kichigai

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 117 lundi 09 février 2015, 21:04:05

La vision de l'écurie non loin aurait été un soulagement en temps normal. Après tout cela nous permettrait de progresser plus rapidement et donc de prendre moins de risques au final. Seulement sa présence ici me déplaisait. Cet édifice se trouvait il réellement ici par hasard ? Ou bien Carmilla avait elle réussi à percer à jour mes mensonges et savait dès le début que nous ne passerions pas à la montagne ? Enfin, en même temps, peut être qu'elle avait prévue aussi quelque chose au cas où nous passions par la montagne... Mais en même temps l'écurie était à un point presque trop spécifique pour que cela soit dû au hasard ! Après tout nous aurions pu emprunter la route de la plaine bien avant !

Bah... Maintenant que cela était fait, il serait sot de ma part de refuser que nous en profitions des montures ainsi mises à notre disposition. Après tout il ne fallait pas confondre la prudence et la paranoïa, et puis je n'oubliais toujours pas mon objectif principal dans toute cette affaire... Ainsi j'allais chercher les chevaux, en menant trois dehors en les tirant par la longe, ayant remarqué sur le champs les bêtes d'ores et déjà sellé et harnachés et qui, qui plus est, semblaient être les plus vigoureuses du lot. Elles étaient si bien dressées que même mon haleine empuantie par l'alcool ne les faisait pas fuir ! Enfin en même temps l'odeur du sang frais était bien pire et ils avaient dû s'y habituer au vu de leurs maîtres...

Quoi qu'il en soit je ne tardais pas à me mettre en selle ouvrant toujours la marche et maîtrisant ma monture avec une certaine aisance, non seulement de par leur docilité, mais aussi parce que l'équitation était un autre de ces talents qu'il m'avait fallu développer pour survivre en ces terres. Ainsi je ne peinais guère à me diriger à travers la plaine, notre marche, ou plutôt celle de chevaux, ne s’interrompant que pour de nécessaires repos ou pour nous nourrir... Traverser alors cette étendue plane avait par ailleurs quelque chose d’apaisant. Après la sombre forêt et les montagnes abruptes, cela faisait des plus étranges que de constater que dans ces lieux infectés par le mal tout les lieux n'étaient pas réduit en une scène macabre hantée par des terrifiantes créatures.

Seulement, cette rêverie, cette paix, ne dura guère, car alors que notre voyage touchait à sa fin pour aujourd'hui, que le soleil se couchait et qu'un douleur s'élevait dans le bas de mon dos, mon regard porta sur l'horizon, qui n'était plus vertes, mais houleuse, sombre... Les marais, tel que je les avais repéré sur la carte. Peut être existaient ils avant que le mal ne prenne possession de ce pays, mais un tel territoire était généralement un terreau des plus accueillants pour les créatures néfastes de toute sorte qui pouvait aisément faire de ses eaux stagnantes leur logis ! Cela était d'autant plus vrai pour les espèces vénéneuse dont je soupçonnais certaine de tirer leur poison de leur environnement. Quoi qu'il en soit, il était hors de question pour nous de nous y aventurer de nuit, et ainsi, gardant environ un kilomètre de distance entre nous et ce lieux, j'arrêtais ma monture, prenant alors un peu sèchement la parole.

"Nous allons dormir ici pour la nuit, les marais sont trop dangereux pour que nous nous y aventurions sans la lumière du soleil. Par ailleurs, les chevaux nous serons plus gênant qu'autre chose en pareil lieu, dont il nous faudra les abandonner ici..."

Descendant prestement, j'allais fouiller dans les fontes de la monture ce qui me faisait office de couverture pour la nuit. En pleine plaine, il nous serait impossible de nous confectionner un abri ou une tente improvisé comme nous aurions pu le faire en forêt. Le confort serait donc encore plus rudimentaire, et il nous fallait surtout espérer qu'il ne pleuve pas. Une fois cela fait, je ne tardais pas à attacher ma monture à un piquet improvise et à défaire mon propre baluchon de provision, pour y piocher sommairement, avant de m'installer Au milieu du triangle formée par nos monture. L'instant d'après je commençais à manger avec appétit, tout en veillant à faire durer la ration, au cas où le voyage devait durer plus longtemps que prévu ou qu'une partie de la nourriture soit perdue. D'ailleurs pendant que je mangeais, une question me brûlant les lèvres finit bien par en sortir, me tournant alors vers Nariko.

"Alors... C'était quoi ce secret que notre "chère" comtesse avait dit qu'elle nous montrerait, avant que je ne parte, hm ? A moins qu'elle n'ait été offusquée par mon départ et en profite pour faire des cachotteries... Quoi qu'il en soit j'avoue Nariko que je ne suis pas rassuré. Quoi qu'elle nous dise elle a été corrompue, et ce n'est pas pour rien. Le mal était déjà en elle avant qu'elle ne devienne une vampire, et je ne suis pas un adepte de la repentance spontanée."

Serait elle de mon avis ? Ou bien s'offusquerait elle de mes propos à l'égard de notre hôte ? Quoi qu'il en soit je me retournais alors, pour faire face au marais, commentant d'une voix neutre.

"Je prend le premier tour de garde, reposez vous bien..."


Et je serrai alors mon arme contre moi... Nous étions à plus d'un kilomètre des marais certes, mais certaines bestioles ne se laissaient pas décourager par cette distance, et il n'était pas non plus impossible que la plaine, sous ses dehors paisibles, dissimule en vérité des dangers tout aussi mortels, mais plus discrets.

Nariko

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 118 jeudi 12 février 2015, 01:52:07

Contrairement à Deisui, Nariko ne se posa guère de questions sur cette écurie. Croire qu’elle avait été conçue par Carmilla pendant la nuit pour leur tendre un piège, c’était frôler la paranoïa. C’était une vieille grange pourrie, avec des espèces d’Orcs chétifs qui nourrissaient les chevaux... Ou bien des gobelins. Nariko avait du mal à les distinguer, ce genre de créatures n’étant pas présente dans ses terres natales. Elle s’avança lentement vers l’écurie, et laissa Deisui apporter trois chevaux, ce qui la fit sourire.

« Noble intention de votre part, Deisui, mais Kaï ne monte pas à cheval... Enfin, elle monte avec moi. »

Kaï n’avait jamais appris l’équitation, contrairement à Nariko. Là encore, les chevaux n’étaient pas courant au sein de son clan. Il y avait des cavaliers chez elle, mais dans d’autres clans. Le sien comprenait surtout des archers et des fantassins. Cependant, Nariko avait appris à monter à cheval. Les chevaux étaient de belles bêtes, des hongres fiers et puissants, non castrés... Ce qui signifiait qu’ils seraient plus difficiles à contrôler, plus vigoureux... Nariko grimpa dessus, s’asseyant sur la selle, puis Kaï bondit à son tour, toute seule, finissant devant Nariko, sa tête contre ses seins.

« Tu es prête, Kaï ?
 -  Ouiiii... !! »

En souriant, Nariko tapa sur les cuisses du cheval et tira sur les laisses de la selle. Le cheval se mit à hennir, et se redressa sur ses pattes arrières, soulevant des mottes de terre, puis se mit à trotter. Nariko le portait, sans aucun problème, et, de temps en temps, elle s’amusait à l’éperonner un peu plus fort, l’hongre faisant alors un sprint, filant au triple galop, provoquant de grands éclats de rire chez Kaï, qui sentait en effet le vent fouetter son visage. Le vent était quelque chose que Kaï appréciait, tout comme la sensation de vitesse. Se jeter dans le vide, sentir le vent caresser son visage, fouetter ses cheveux, voilà qui lui faisait énormément plaisir. Elle tombait alors comme une flèche, avant de tomber violemment dans l’eau, y nageant comme un petit poisson.

La route était longue, sans véritable sentier. Ils longeaient de multiples et longues montagnes, avec des pics enneigés, des sapins et des conifères. C’était très joli, très agréable, rappelant un peu à Nariko le pays. La température diminua de quelques degrés, et, malgré sa courte tenue, la guerrière n’avait pas froid. En fait, elle se sentait plutôt bien. Dans des villes comme Nexus, elle avait terriblement chaud, se sentant asphyxiée. Légèrement agoraphobe, Nariko, qui n’avait pas l’habitude des mouvements de foule, se trouvait ici bien plus sereine, bien plus libre. Elle avançait sur son cheval, croisant parfois quelques ruisseaux. Toute cette vallée était vide, silencieuse, avec, ici et là, quelques ruines solitaires. Des nains avaient jadis été ici, et, en galopant, Nariko aperçut les ruines d’une ancienne forteresse naine. Des tours sinistres étaient plantées ici et là, symboles des vestiges passés. Nariko continua à s’avancer. Les deux chevaux passèrent sur un pont surplombant un épais ravin avec, en contrebas, des rivières.

« C’est merveilleux...
 -  Kaï trouve cela charmants... »

Le groupe fit une brève pause vers l’heure du déjeuner, mangeant des sandwichs généreusement offerts par la Comtesse. Il n’y avait personne ici... C’était comme si l’ambiance malsaine de ces trois Seigneurs infernaux n’avaient jamais été jusqu’ici. De temps en temps, ils voyaient quelques troupeaux d’animaux sauvages, des lapins, des chiens errants... Les chevaux s’avançaient joyeusement, s’approchant parfois d’épais précipices, donnant au loin. Ils eurent ainsi une vision superbe, sur plusieurs centaines de kilomètres à la ronde... En contrebas, très loin, forêts et plaines s’en allaient à perte de vue.

Nariko recommença à gambader, et, progressivement, le soleil se couchait, les approchant des marais. Ils filèrent dans une gorge, entre deux épaisses montagnes, la lumière du soleil filtrant bien plus faiblement, jusqu’à atteindre une forêt humide... Les marais.

Les chevaux furent attachés dans une petite prairie, et Nariko sortit d’autres victuailles offertes par la Comtesse, formant un feu de camp à l’aide de brindilles et de cailloux, frottant des surfaces polices pour créer de petits arcs électriques, et, ainsi, déclencher un feu. Entre-temps, Deisui lui posa une question, sur le secret de la Comtesse. Nariko cligna des yeux en relevant la tête, surprise.

« De quel secret parlez-vous ? La Comtesse nous a offertes des gâteaux, et nous a montré nos chambres... »

Nariko haussa les épaules, n’ayant guère envie de développer davantage, et de préciser qu’elle avait couché avec cette femme. C’était un élément extrêmement intime, qui ne regardait qu’elle.

« Je ne sais pas quoi penser de cette femme... Je n’aime pas ces hommes de mains, mais... Elle ne nous a pas attaqués. »

Elle était convaincue que Carmilla dissimulait quelque chose. Elle ne voulait pas Heavenly Sword... Soit elle lui avait menti, soit elle était suffisamment clairvoyante sur elle-même pour savoir que son âme était trop sombre pour supporter le contact de l’épée magique.

« Je prends le premier tour de garde, reposez-vous bien... »

Nariko acquiesça de la tête.

« Comme vous voulez... »

Elle, de son côté, choisit de travailler les légumes à cuire, afin de pouvoir avoir de quoi manger, tout en laissant à Kaï le soin de se jucher sur un arbre pour surveiller..
DC d’Alice Korvander.

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Deisui Kichigai

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 119 jeudi 12 février 2015, 22:55:51

J'eu une légère grimace alors que Nariko semblait ne pas voir de quoi je parlais. la comtesse avait pourtant parlé d'un secret qu'elle montrerait... Bah tant pis, peut être s'était elle ravisée face à ma méfiance. Il était vrai que je m'étais montré idiot, mais au moins cela avait il permis d'éviter tout accident fâcheux que mes coups de tête étaient à même de provoquer. Tout de même quelque peu déçu, je n'étais que plus renfrogné face aux réticences de Nariko à considéré la comtesse comme une ennemie potentielle, commentant alors d'une voix quelque peu acerbe.

"Quand tu bois un vin empoisonné il a généralement un goût tout aussi délicieux que les autres, voir plus encore... Elle veut quelque chose de nous ,c'est clair, quand à ce qu'elle fera une fois cela accompli... C'est autre chose et nous devons nous y préparer. Au cas où le pire devait advenir j'espère que ton bras ne tremblera pas."

Après tout il était vrai que jusque là nous n'avions affronté que des bêtes sauvages ou des individus qui l'étaient tout autant. Carmilla elle était raffinée, civilisée, presque humaine dans son attitude, et rien ne m'assurait que Nariko ne faisait pas partie de ces guerriers, aussi habiles qu'ils soient, dont le bras tremblait dès qu'il fallait tuer un semblable. Je savais pur ma part que ce n'était pas mon cas. Seulement, moi, je n'avais pas une épée magique doté d'un pouvoir dévastateur qui pouvait changer le cours d'un combat... Et il n'y avait rien que je pouvais y faire, à part assister au choix qu'elle ferait au final.

Me concentrant donc sur la garde que je m'étais assigné je m'y préparais, les apercevant du coin de l'oeil, Nariko préparant le repas et son ami semblant décider à me prendre ma tâche. Bah, si ça lui faisait plaisir, qu'elle s'amuse, mais par contre elle aurait à prendre son tour de garde comme tout le monde ! Ayant pour ma part finit mon repas, je les laissais par la suite manger leurs légumes, alors que sur l'horizon le soleil se couchait ,teintant le ciel de couleurs carmines. Je me laissais à contempler la beauté de la chose tout en m'acquittant de ma tâche le regard certes enchanté par ces couleurs, mais toujours vigilant. de toute façon, le voile rouge ne demeura guère longtemps, rapidement remplacé par le toit sombre de la nuit, parsemée d'une multitude d'étoiles. Ces dernières ne furent pas sans éveiller quelques nostalgies chez moi. Elles étaient si différentes de celle de la terre...

Mais alors que Nariko et Kaï n'allait sans doute pas tarder à aller dormir j'aperçus du coi de l'oeil une lueur aux abord du marais.Oh rien de très important, et je songeais au début qu'il s'agissait d'un feu follet, soit sous la forme d'un faible esprit souhaitant nous attirer dans un piège, où celle plus naturel de gaz entrant e combustion... Seulement cette lueur bleutée commença à se faire translucide, plus intense, couvrant petit à petit de plus en plus d'espace, mais surtout acquérant des formes de plus en plus perceptibles... Et ainsi ce fut littéralement une procession qui se déroulait devant moi, de petits hommes dotés de barbes aussi grandes qu'eux, des nains, et à leur tête il en était un... Différent... pas tant de par son apparence, mais parce que la lueur qui émanait de lui était sombre et non bleutée. Bien sûr je fis rapidement le lien avec ce que Carmilla nous avait raconté sur les nains qui avait libéré le mal sur ces terres, mais qu'était cette vision ? S'agissait ils de leurs spectres qui hantaient les lieux ? Ou du'ne simple réminiscence magique qui rejouait sans fin des scènes de ce qui était advenu. Quoi qu'il en soit, j'avais beau être prudent je n'étais pas sans pensé que cela nous serait probablement utile. Seulement, je n'avais rien à ma disposition pour me défendre contre des esprits, si jamais ces derniers devaient être hostiles.

De fait ce fut sans le moindre remord que je me tournais vers Nariko, qui n'avait probablement pas manqué la scène ,et n'hésitait pas à la priver du repos qu'elle était sur le point de prendre, l'alpaguant, tout en commençant à marcher vers ces esprits.

"Nariko... Tu viens avec moi voiir de plus près ? T'es la seule ici qui peut agir sur ce genre de phénomène si ça devait tourner mal... Et c'est un risque, mais en même temps peut être qu'on en apprendra plus sur le mal exact qui hante ces lieux. Après tout... Nous devons affronter un adversaire, mais hormis son nom nous ignorons tout de lui."

C'était là un autre détail qui accroissait ma méfiance à l'égard de Carmilla. Elle nous sollicitait pour éliminer Jobek, très bien, mais elle ne nous avait rien dit sur ses forces, ses faiblesses, sa façon de se battre, comment le prendre au dépourvu... C'était davantage comme si nous n'étions que des leurres... Et j'étais bien déterminé à prouver le contraire.


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