Objectif : raconte-moi ta vie [Ariel Lagrini]

Mon téléphone sonne. Un peu surprise, je ferme mon livre et je prends le portable dans ma poche. C’est un numéro qui ne m’est pas inconnu… Je décroche.

-Qu’est-ce que je peux faire pour toi, mon grand ?
-J’ai un gros problème Tu es dispo ?

Je jette un œil à ma montre. Ouais, ça peut le faire.

-J’ai environ six heures devant moi. J’arrive tout de suite.

Je raccroche et range mon portable. Mon Loïc qui dit avoir un gros problème, c’est tout sauf courant. Donc ça doit être grave. Je range mon livre, je me lève et je pars sans attendre à l’Agence.

-_-_-_-_-_-

-Salut. Raconte-moi ce qui ne va pas.

Il se retourne pour me faire face alors que j’entre dans son bureau. L’expression contrariée sur son visage ne laisse aucune place au doute : il est tombé sur un os. Et à ma connaissance, ça ne lui est pas arrivé depuis des années. Il me tend un bout de papier. Un ordre de mission.

-Je me casse la tête depuis hier matin là-dessus, mais pas moyen de trouver quoi que ce soit. Pas le moindre indice. C’est à croire que ce type a disparu de la surface planétaire !
-Il ne serait pas le seul… Je te rappelle que je suis Terrane.
-Oui, mais toi c’est diff…attends… Y a des passages, non ? Ils sont connus ?
-Plus ou moins. Tu crois qu’il est allé sur Terra ?

Hiro soupire. C’est vrai qu’il a l’air de s’être cassé la tête. En même temps, une information introuvable pour lui, c’est comme une serrure qui résiste à une clef : ce n’est pas normal et on n’apprécie pas.

-J’en sais rien. Ecoute, il me reste trois jours pour cette mission, et là je sèche. Tu pourrais t’en occuper s’il te plaît ? Sinon je crois que je vais devenir fou à force de chercher sans trouver.
-Pas de souci, je te trouve ça.

-_-_-_-_-_-

Une heure plus tard, par la magie d’Internet et du piratage informatique, je suis officiellement surveillante au lycée Mishima, où étudie Ariel Lagrini.

Ariel Lagrini, un jeune homme de 17 ans, est entouré d’un épais mystère. Et c’est justement ce mystère qui fait l’objet de ma mission : où était-il pendant ces trois années de « blanc » ? Car comme le dit si bien Hiro, quand on disparaît pendant trois ans, il y a des traces qui subsistent. Même quand on n’a aucun souvenir de la période concernée, ce qui de toute façon reste à prouver. Mon objectif est donc de trouver, par tous les moyens que j’estimerai nécessaires, des informations sur ce grand mystère.

Mon commanditaire, au-delà d’Hiro, est un ancien agent. L’AB-92, Fidget, a été contraint de quitter l’Agence suite à une agression. Etant un ami du jeune Lagrini il souhaite savoir ce qui s’est passé, mais c’est aussi pour doubler tous ses collègues journalistes en faisant le premier article sur le sujet. En bref, un gentil connard. Ce type résume à lui seul le paradoxe humain.

Journal de Fidget
J'ai attendu un petit mois pour que le jeune Ariel Lagrini reprenne une vie normale. Mais restait les journalistes, toujours aussi tenaces ceux-là avec la même question « Que s'est-il passé durant ses trois année de disparition ». Je travaillais aussi dans un journal et si je passais pour un connard c'était pour mieux me fondre dans la masse. En effet j'avais de multiple fois altéré la réalité pour couvrir des personnes possédant des dons et je connaissais bien la famille Lagrini pour avoir agit ainsi concernant Natacha Lagrini.

Mais pour tout le monde j'étais un connard et c'était tant mieux pour mon job.

La question concernant le fils m'intriguait également car toutes mes recherche avait débouché sur une impasse. Il me manquait une clé et je ne pouvait pas accéder aux documents de l'Agence à cause d'une trop grosse curiosité qui avait faillit me coûter la vie. Je devais agir comme tout le monde, mais rien ne m'interdisait de prendre contact avec mes anciens collègues. Je fis cela et imposa un délai de cinq jours car javais peu de temps pour leurrer la presse et aussi car mon patron voulait un papier rapidement sans quoi c'était la porte me concernant. Il fallait aussi que je modifie les informations pour éviter que le jeune homme soit harcelé par la presse.




Deux jours plus tard, lycée de Seikusu.

Aujourd'hui Ariel était content car il avait réussit à gagner 800 Yens grâce à un pari qu'une personne avait tenté. Il y avait eu une grande rumeur comme quoi Ariel Lagrini ressemblerait à une fille s'il portait des vêtements de ce genre. Le jeune homme s'en fichait de son image du moment que cela pouvait lui rapporter un peu d'argent et se vêtir ainsi ne lui était pas inconnu car la présidente du club de théâtre lui faisait souvent porter des tenues de femme pour des rôles travestis. Il avait aussi posé, deux fois, comme modèle pour le club d'Art.

Pour ce pari il avait demandé à la responsable du club de théâtre  un peu d'aide, une heure avant les cours. Elle se fit une joie de la lui apporter en fournissant une tenue, en le coiffant et en lui donnant des conseils pour paraître féminine. Comme d'habitude Ariel avait l'impression d'être sa poupée, mais il laissait faire car il y avait de l'argent au bout et aussi une petite vengeance personnelle avec certains camarades de classe.

Il fut vêtu d'un ensemble gothique qui avait été créé sur-mesure par la femme car ces vêtements était prévue dans une pièce de théâtre où Lagrini aurait joué le rôle d'un ange déchue ou plutôt d'une ange.
L'ensemble était constitué d'un corset noir lié au cou par une bande de tissu travaillée lui même relié à un collier de tissu, une jupe courte noir, en dentelle, se colorant en bleu  nuit avec l'apparition de papillon qui prennent leur envol. A cela s'ajoute deux bas, partant du bleu nuit  et se dégradant vers le noir qui domine à hauteur de genoux. Pour couvrir ses bras Lagrini eut deux gants longs aussi noir que la nuit. L'ensemble de la tenue avait un peu de dentelle. Il ne manquait que les chaussures, la présidente avait choisit des ballerines noires car faire porter des chaussures à talon pouvait se révéler difficile pour le jeune homme. Vint ensuite la séance de coiffage qui se déroula assez vite. La femme fit le tour d'Ariel pour contempler son œuvre

-Tu es mignonne ainsi Ariel ♥ Bon chance pour ton pari. Si tu reste ainsi jusqu'à ce soir j'assure un petit plus, cela fera un peu de pub pour le club de couture.

Elle lui fit un clin d’œil complice et laissa le jeune homme aller en cour, lors de ce genre de pari il touchait 100 Yen de plus de sa part.

Celui avec qui il avait parié attendait devant sa classe. Ce dernier en resta bouche bée en voyant que Lagrini ainsi vêtu, ses autres camarades de classes furent aussi stupéfait que le parieur, nulle doute que la journée allait être mouvementée et riche en rumeurs divers. Son meilleur pote vint l'accoster lorsqu'il prenait place à l'endroit qui lui avait été désigné le jour de sa rentrée. Il lui demanda la raison de ce vêtement particulièrement osé pour un homme. La réponse d'Ariel le fit sourire car ce genre de défi était toujours réalisé avec brio.

Le professeur entra dans la salle et stoppa net son avancé en voyant qu'il y avait une intruse, pardon un intrus, enfin pas si intrus que cela.

-Mr Lagrini ? Pourriez-vous m'expliquer cet accoutrement ?

Ariel esquissa un sourire amical et répondant avec politesse.

-Je fais la promotion du club de couture qui a créé ce costume pour l'une de nos pièces à venir.
-C'est une réponse convenable.

Le professeur se posta derrière son bureau et reprit la parole.

-Comme vous le savez aujourd'hui vous avez travaux pratique. Malheureusement je ne peux vous surveiller, mais  rassurez vous notre nouvelle surveillante s'en chargera à ma place, dit-il en regardant la porte avec un sourire. Vous pouvez entrer.

Les travaux pratiques portaient sur la récolte de fruit à coques dans le jardin botanique, qui est une immense serre, pour les quatre heures à venir.

Ariel connaissait ce lieu par coeur car il faisait aussi partie du club de botanique.

Le boulot de surveillante n’est pas si mal, quand on y pense. Bon, d’accord, les élèves sont un peu cons, surtout au lycée, mais globalement il y a plus d’avantages que d’inconvénients. Et pour moi, l’inconvénient principal était que je devais surveiller de très près Ariel Lagrini, sans que personne ne s’en rende compte. Une tâche ardue, et je ne voyais pas trop comment j’allais me débrouiller. Je ne pouvais pas lui coller aux basques ouvertement, j’aurais tôt fait de me faire griller non seulement par lui mais aussi par tous les gens qui s’intéresseraient un tant soit peu à ma présence.

L’autre solution était de l’attirer dans un coin désert et de le bombarder de questions, avec éventuellement des menaces à l’appui. Mouais, pas une si bonne idée en fait. À tous les coups il se mettrait sur la défensive et je n’aurais jamais de réponses à mes questions…

Il me fallait donc prendre mon mal en patience. J’avais trois jours pour me renseigner, ça devrait être suffisant. J’attendrais le temps qu’il faudrait pour gagner sa confiance, puis je lui demanderais le plus naturellement du monde ce que je voulais savoir. Ce n’était peut-être pas la meilleure solution, mais je n’en avais pas de mieux.

Coup de chance, dès mon premier jour, alors que j’étais « en fonction » depuis seulement une heure ou deux, on me demanda d’aller remplacer un professeur pour un TP. TP qui s’avérait se dérouler avec la classe d’Ariel Lagrini… Et pourtant, je n’avais pas cueilli de trèfle à quatre feuilles, promis !
Au moment où j’arrivais devant la salle, le professeur était en train d’expliquer à ses élèves que j’allais les surveiller à sa place. Son sourire en disait long sur sa pensée : il me refilait une classe pénible et en était bien content.

"Rira bien qui rira le dernier, mon coco… Tu verras, quand je te rendrai ta classe, tu feras moins le malin tellement je te les aurai changés…"

J’entrai dans la salle alors que le refileur de sale boulot en sortait, trop heureux de se débarrasser de ses élèves. Sitôt qu’il fut hors de portée de voix, je fis un immense sourire.

-Bonjour tout le monde ! Alors on va mettre les choses au point tout de suite avec quelques règles. Premièrement, je m’appelle Valérie, et le premier qui m’appelle madame aura un gage, du genre…

Je parcourus la classe du regard. Une, non un élève en robe noire retint mon attention. Ben voyons, comme si on ne s’en doutait pas…

-Du genre enfiler la robe d’Ariel Lagrini. Lui ça lui va bien, mais je ne crois pas que ce soit le cas pour tout le monde.

Un clin d’œil complice au principal concerné eut pour effet, cumulé avec l’annonce du gage, de provoquer des murmures inquiets  parmi mon auditoire.

-Deuxièmement, je tutoie tout le monde, tout le monde me tutoie. Le vous de politesse hypocrite, très peu pour moi. Troisièmement, vous pouvez papoter quand je suis là, mais sachez qu’il y a des choses à ne pas dire, et apprenez à reconnaître un avertissement. Si après un avertissement vous continuez de parler du même sujet, attendez-vous à des conséquences déplaisantes…

Au moins, c’était clair. Ceux qui n’avaient pas compris étaient des idiots, et je ne pensais pas qu’il y avait des idiots de ce genre dans la classe. Enfin, je pouvais me tromper, évidemment. On n'est jamais à l'abri d'une erreur.

-Bien ! Des questions ? Si vous n’en avez pas, je propose que nous allions directement commencer à travailler, c’est pas comme si on en avait pour quatre heures !

Une chose était sûre la présentation de Valérie provoqua un peu d'agitation du fait de l’ambiance qu'elle voulait instaurer. Certains se permirent de fantasmer sur sa personne, mais ils ne furent pas assez stupides pour le dire.

Le gage provoqua aussi son lot de brouhaha car non seulement c'était peu commun, mais en plus c'était Ariel Lagrini. Un de ses surnom fut utilisé pour l'occasion, "Princesse". Si la majorité des garçon utilisait celui-ci comme moquerie, les filles, elles s'imaginaient porter sa tenue. De toute évidence, si gage il y avait, courir serait la meilleure des solutions, mais heureusement ses camarades furent assez sage. Les autres furent un peu inquiet car en effet porter ce genre de tenue était trop étrange et cela serait aussi sujet de moquerie, ils feront donc très attention à ne pas dire Madame.

Le sujet du gage quand à lui se permit d'envoyer un regard à la surveillante qui pourrait dire: "Tu aurais choisi une autre personne cela m'aurais arrangé". Son voisin lui donna un légr coup de coude amicale pour lui indiquer qu'il avait péché le gros lot avec la surveillante. Cela n'eut pour réponse qu'un soupir car elle ne l'intéressait pas et aurait perdue des points si cela avait été le cas.

Les élèves partirent donc vers le jardins botanique. Durant le trajet, quelques filles de sa classe vinrent lui demander qui avait fait sa tenue et comment elle pourrait en obtenir une. Ariel indiqua que c'était la club de couture et plus précisément Setsuna. L'une des filles demanda si elle pouvait toucher la tenue, elle eut l'autorisation du porteur mais c'était plus pour avoir la paix qu'autre chose. Heureusement qu'il ne faisait pas cela gratuitement vu les conséquences d'un tel accoutrement.

Dix minutes plus tard ils arrivèrent au lieu des travaux pratiques de botanique. Rien que le fait de voir l'immense serre détendit Lagrini, c'était le lieu où il se retirait souvent pour faire une pause ou prier la déesse quand le parc était fermé. Il connaissait chaque centimètre carré et pouvait rapidement dire si une plante était malade.

Une fois à l'intérieur Ariel se dirigea vers le centre et parvint à semer ses camarades avant qu'un "Madame" plus ou moins volontaire n'échappe de leurs bouches. Il craignait plus les filles que les garçons car elles n'avaient cessé de le regarder. Mais maintenant il était à l'écart et cela était tant mieux. C'est là qui ressentit une sensation bizarre, comme-ci une chose avait changé brutalement.

Il se dirigea vers la source qui était près de ses camarades et observa, caché, ce qu'il se passait. Cela était beaucoup trop étrange pour être ignorer, surtout ici. 

Ariel ne semblait pas apprécier de devenir la cible attitrée de toutes les filles de la classe. Car c’est ce qu’il serait devenu, si le gage avait été réellement ce que j’avais annoncé. Mais je ne voulais pas non plus lui attirer des ennuis. J’avais juste lancé la première idée qui m’était passée par la tête, histoire de plaisanter un peu. Je n’allais  bien évidemment pas l’appliquer sans réfléchir.

Le coup de coude ne m’échappa pas, pas plus que le message caché derrière. S’il savait… Comme personne n’avait de questions, nous sommes tous partis sans plus attendre vers cette immense serre qu’était le jardin botanique du lycée. D’autres idées de gages me vinrent en marchant, et presque toutes liées à mon pouvoir. J’allais bien m’amuser, si les élèves essayaient de m’embêter.
La première chose que fit Ariel en arrivant à la serre, c’est d’aller se planquer. Il n’en avait pas réellement besoin, mais si ça pouvait le rassurer alors qu’il fasse ainsi. De toute façon le moment venu je saurais le rattraper. En attendant j’étais occupée avec les autres. Ramasser des glands, les pauvres…

-Madame, est-ce que…
-Stop ! Tu vois la fleur, là-haut, dans l’arbre ? C’est haut, n’est-ce pas ? Eh bien ton gage sera d’aller la chercher. Allez hop !

Alors que l’élève éberluée m’implorait du regard de lui donner un autre gage, je modifiai légèrement l’arbre pour que les branches offrent suffisamment de prises solides. Les élèves n’y virent que du feu. Et elle monta. Coup de chance pour elle, elle avait un pantalon et pas une jupe. Sinon j’aurais été obligée de me prendre pour Rogue et de coller le nez des gars contre le sol.

Mais au moins, j’avais trouvé un gage amusant, sans danger puisque je maîtrisais totalement, et utile puisque je voulais vraiment cette fleur. Et je pouvais la surveiller du coin de l’œil tout en m’assurant que ses camarades ne faisaient pas de bêtises.

Bon, bien sûr, on ne coupe pas aux grands classiques, comme par exemple le fouteur de merde à l’esprit de contradiction qui, même s’il prit soin de m’appeler Valérie, décida de faire tout son possible pour me pourrir la vie. Aussi, alors qu’il s’apprêtait à ramasser quelques noix qui traînaient par terre, je m’approchai de lui et, le bousculant « involontairement », j’en profitai pour changer toutes les noix en brins d’herbe.

-Mais… Mais où elles sont passées ?
-Quoi donc ?
-Y avait plein de noix, juste là, y a pas une minute ! Où elles sont ?!

Mon instant de triomphe fut interrompu par des rires moqueurs. Je me retournai, pour voir un autre garçon, les bras pleins de fruits à coque. Le caïd, avec ses larbins qui faisaient tout le boulot à sa place.

"Attends voir, mon petit, je m’en vais te mater."

Je ne supportais pas les types comme ça, et je ne les supporterai jamais. Je me suis tranquillement approchée de lui. Sauf qu’entre-temps j’aperçus deux filles qui se dirigeaient discrètement vers l’endroit où j’avais vu partir le jeune Lagrini.

-Rhaa, mais c’est pas possible !

Je grimpai rapidement à un arbre. Là, cachée dans le feuillage, je pus m’en donner à cœur joie, me déplaçant agilement sans que personne ne me remarque. Jusqu’au moment où j’atterris juste devant les deux filles, les stoppant net.

-Demi-tour, retournez avec les autres.

Je souris devant leur air émerveillé. Puis je revins avec elle, et vis le petit caïd toujours en train de se moquer de son camarade. Cette fois, j’allais m’amuser un peu avec lui.

-Alors, tu les trouves toujours pas tes noix ? Ça doit être parce que je les ai toutes !

Je m’approchai discrètement derrière lui. Les seules à me voir furent deux adolescentes qui me regardèrent d’un air signifiant clairement « Vas-y ! » Je pris donc le gars sous les bras et lui murmurai à l’oreille :

-Prêt ?

Il n’eut pas le temps de protester : en trois secondes il était accroché à une branche que j’avais solidifiée.

-Il fait quel temps là-haut ?

Les filles furent étonnées de voir la surveillante surgir des branches telle une ninja. Cette dernière serait leur nouveau centre d'attention pour la journée car cela ressemblait à ce qu'elles  avaient lus dans un manga à la bibliothèque.

Concernant Ariel il était déjà planqué et avait remarqué l'action de la femme qui lui semblait suspecte car rare était les surveillants ayant ce genre d'aptitude. Il questionna mentalement Séraphina qui resta muette. De tout évidence  les deux esprits scrutaient Valérie.

Personnne n'arrivaient à le trouver quand il se cachait, sauf les jumelles de la classe qui pouvaient remarquer des détails, trop d'ailleurs car elles ne voyaient pas ce qui était évident. Elles se nommaient Clara et Naya Brimstone. Ariel ignorait qu'elles étaient des demi-elfes et elles cachaient leurs oreilles.

Elles avaient vu tout les changements apportés par la surveillante et savaient où le jeune homme était planqué. Tout comme Ariel, elles virent la surveillante se glisser derrière Jordan, le petit caïd, et encouragèrent une action avec un regard amusé. Lorsqu'il était accroché Lagrini comprit que Valérie était la cause de cette étrange sensation. Ce n'était pas une amélioration magique, mais une transformation d'où le sensation d'éléments étrangers dans son endroit de détente.

Il resta caché et vit les gars de la bande de Jordan se moquer légèrement de ce dernier. Le petit bonhomme voulut menacer la surveillante, mais Les jumelles prirent alors la parole, en cœur, et avec une voix malicieuse.

-Fais attention ou la Traqueuse pourrait te chasser. *rire*

Le petit caïd devint blême. La Traqueuse n'était autre que Séraphina qui avait voulue donner une leçon à ce gamin et elle n'y était pas aller de main morte, car dans ce monde de paix, ce qui était un petit avertissement semblait être une menace de mort. Bref cela avait marqué le gamin.

Ariel sortit de sa cachette en faisant un détour pour faire comme-ci il venait de l'autre côté, il avait déjà tout ce qui était demandé. Il savait où les trouver donc en trois minutes il avait fini.
Une demi-heure s'était écoulé depuis le début de la collecte.

-Valérie, j'ai fini, je peux me balader ?

C'était plus par politesse qu'il avait demandé cela car il serait partit avec ou sans permission. Ariel voulait surtout savoir si elle allait le suivre car c'était louche qu'une personne ayant des pouvoirs soit mit en temps que simple surveillante.

Tout le monde s’amusait, à part bien sûr le petit caïd, qui était maintenant plus grand, à la hauteur où il était. Les autres riaient, plus ou moins ouvertement selon leur relation avec lui. Quoiqu’il en soit, je m’étais fait remarquer. Et ça m’allait. Plus les élèves me verraient comme quelqu’un d’original, mieux ce serait. Non seulement pour ma mission, mais aussi pour moi tout simplement, parce que j’aimais bien me démarquer, raison pour laquelle j’avais rejoint l’Agence.

Les jumelles prirent alors la parole, mentionnant une certaine Traqueuse. Je pris note de ce nom tout en continuant de regarder ma victime qui pâlissait à vue d’œil. Puis je vis quelqu’un descendre d’un autre arbre. La fille que j’avais envoyée me chercher une fleur, et que j’avais complètement oubliée… Elle avait quelques feuilles dans les cheveux, mais elle n’était pas blessée. Elle regarda la scène sans comprendre.

-Ne fais pas attention, ce pauvre garçon s’est pris pour un écureuil…

Je lui pris la fleur des mains avec un remerciement. Je la rangeai aussitôt dans une poche de ma veste en prenant soin de ne pas l’abimer.

La voix que j’entendis juste après me fit me retourner, surprise. Comment ça, fini ? Je m’approchai d’Ariel, un peu dubitative.

-Montre-moi ça… Ah oui, tu as tout en effet. Bon, vas-y, mais fais attention à ta robe.

J’entendis soudain un craquement de branche. C’était celle où était accroché l’autre gars.

-Ah… Trop lourd, hein ? Bouge pas j’arrive.

Je me mis en-dessous de lui. Je ne pensais pas qu’il serait assez lourd pour casser une branche solidifiée, mais j’avais peut-être sous-estimé l’attraction terrestre. Au moment où il tomba, je le rattrapai avant qu’il touche le sol et le posai doucement.

-Et à l’avenir, tâche de ne plus faire le malin, surtout en ma présence. Parce que ça, c’était l’avertissement.

Une fois ce problème réglé, je fis signe aux autres de retourner bosser, enfin, si on peut appeler ça bosser.

"Ramasser des noix et des glands, sérieux… C’est pas dans les écoles françaises qu’on fait ça. Quoique…"

Je m’assis contre l’arbre et observai. Une question me vint à l’esprit :

-Eh, au fait ! C’est qui, la Traqueuse ?

Pendant que la surveillante regardait le contenu de sa collecte Ariel usa discrètement de son pouvoir pour redonner sa solidité d'origine à la branche. Si elle devait rompre il était naturel qu'elle le fasse sachant qu'il viendrait dan la nuit pour prodiguer des soins à l'arbre. Trop renforcer un point finit par faire des dégats aux arbres si ce n'est pas uniforme. C'était une chose qu'il avait apprit lui-même en essayant.

-Ne  vous inquiétez pas, je connais ce coin par coeur.

Comme pour prévenir les humains aux alentour il eu un craquement annociateur de la rputure imminente de la branche sur lequel le gamin était accroché. Pour Ariel c'était un manifestation de la Déesse qui avait rencontrée sa mère et qui avait une clémence presque infinie selon lui. Il partit dans le bois où il pourrait facilement semer les possibles curieux.

Pendant ce temps la surveillante, curieuse, demanda aux jumelles qui était cette Traqueuse. Même si elles savaient la vérité elles allaient conter la légende qui la concernait.

-Elle arpente les rues de la ville soit à pieds, soit à moto. Elle est vêtue d'une sorte d'uniforme militaire et se balade avec deux sabres à la ceinture. On l'a vu, mais elle a disparut à un coin de rue. Le plus étrange est quand elle est en moto et qu'elle disparaît dans dans une impasse, c'est frustrant. Hein, soeurette ?

Clara soupira.

-M'en parle pas elle semble avoir des objectifs bien précis, mais impossible de la suivre plus de dix minutes, c'est comme-ci elle possèdait des pouvoirs magique ou connaissait des passages secrets. En tout cas il est dangereux d'atirrer ses foudres. Elle aurait chassé des yakuzas et cela ne m'étonnerais pas. Elle semble protéger Ariel, mais cela n'est qu'une suposition.

Son autre moitié, Naya, reprit la parole.

-De toute façon ce n'est q'une légende urbaine et cela peut être aussi une fille qui a prit cette légende pour se faire un nom, cela arrive... Bon on va aller faire notre récolte sinon on aura pas finit.

Elles saluèrent et partir faire l'activité, les deux demi-elfes s'assurèrent de ne pas être visibles pour se permettre d'esquisser un petit sourire. Les événements allaient devenir intéressant.




 

Les jumelles se firent un plaisir de me conter la légende de la Traqueuse. Je dis bien la légende, parce qu’il est clair que tout n’était pas vrai dans ce qu’elles me disaient, mais tout n’était pas non plus inventé. Ça se sentait. Mais c’était amusant d’entendre cette histoire, et aussi instructif. Je hochais la tête de temps en temps pour leur montrer que je suivais, mais à aucun moment je ne les interrompis.

Finalement, elles me saluèrent et repartirent « travailler », me laissant avec les nombreuses questions qui avaient germé dans mon esprit. Je fermai les yeux et murmurai :

-Une épéiste à moto qui protège Ariel Lagrini et qui disparaît au coin de la rue… On se croirait dans un mauvais roman policier…

Je rouvris les yeux pour observer les élèves qui continuaient de ramasser bêtement leurs noix. Je supposais que cette légende était connue de toute leur classe mais pas des autres, sinon j’en aurais entendu parler plus tôt, avec ma manie de laisser traîner mes oreilles un peu partout.

-Une anonyme qui attaque de front les yakuza, déjà, c’est pas courant. Va falloir que je me renseigne.

Et pour ça, je n’avais qu’un seul moyen direct. Je me levai et m’éloignai des élèves. Suffisamment pour qu’ils ne me voient pas et ne m’entendent pas, mais je restai  tout de même assez proche pour garder un œil sur eux.

Une fois certaine que personne ne saurait ce que je faisais, je sortis de ma poche une boucle d’oreille très simple que j’accrochai à mon oreille droite, et une petite boîte noire que je mis devant ma bouche.

-AB-555, vous êtes dans le coin ?

Quelques secondes de silence, puis la voix que j’attendais se fit entendre dans la « boucle d’oreille », juste assez fort pour que moi seule l'entende :

-Salut, AT-42. Qu’est-ce que je peux faire pour vous ?
-J’ai besoin d’informations. Une personne, apparemment une femme, en uniforme militaire et avec deux sabres à la ceinture, qui aurait eu une altercation avec des yakuza et serait ressortie vainqueur.
-Drôle d’histoire… Je vais chercher ça, mais ça risque de prendre un peu de temps.

Je soupirai. On n’avait pas la même notion du « un peu de temps », alors la précision était nécessaire.

-Combien ?
-Je dirais…une heure, sauf si la dame a été particulièrement remarquée, mais j’en doute.
-D’accord. Je reste à l'écoute et je rappelle dans une heure.

Je rangeai la boîte dans ma poche, gardant toutefois la boucle, cachée par mes cheveux. Personne ne la verrait donc je n’aurais pas droit à une avalanche de questions, c’est l’avantage d’avoir les cheveux assez longs.

-hj- j'aivreçus l'autorisation de faire la partie recherche dans l'Agence -hj-

L'Agence était agité aujourd'hui. En effet plusieurs agent avaient été contactés pour rechercher des choses sur celle que l'on nommait la Traqueuse.

L'agent AB-555 reçut la visite d'un jeune homme qui toqua à la porte.

-V-vous avez demandé des documents, je.... je viens vous les apporter

La personne qui entra fut un jeune homme à la chevelure rousse et aux origines visiblement anglaises. Il tirait derrière lui un lourd chariot comprenant quatre grands cartons de document et, au dessus de ses derniers, deux classeurs. Le rouge était conséquent et était le résumé, le pourpre était encore plus épuré et faisait la taille d'un dictionnaire.
Le premier document datait d'une semaine après la réapparition du jeune Lagrini. Tant de documents en si peu de temps était étrange pour une légende urbaine.

Le contenu des rapports de l'Agence allait être renversant. Plusieurs agents avaient été contacté pour chercher des informations sur la dénommé Traqueuse, le commanditaire était bien sur oublié lors des rapports.
Hunter fut tenu en échec lors de ses tentatives de filature, que cela soit avec des méthodes anciennes, nouvelles ou créé pour l'occasion. Chaque fois le résultat était presque nul. Il en ressortait que sa période d'activité était principalement nocturne, sauf en cas d'événements extraordinaire. Il n'a pas réussit à donner d'élément descriptif ce qui est étrange au vu de ses nombreuses tentatives. 'C'est un monstre" déclara t-il lors de son retour.

L'agent Lancelot a prouvé, par des,méthodes françaises, que les rapports de la police étaient souvent falsifiés par leur propre service. En effet la Traqueuse semble n'avoir jamais commis d'action agressive sans raison valable. Elle a participé des braquage comme force armée contre les braqueurs. Son attaque contre les yakusa fut une réaction au décès de certaines personne suite à la vente de drogue et à des attaques sur des lycéens. Elle semble défendre plus particulièrement un dénommé Ariel Lagrini, mais ce dernier semble l'ignorer et il n'est jamais présent.
Toutes les actions n'ont provoqués qu'au maximum des blessures légères, mais incapacitantes sur un durée allant jusqu'à un jour.

La chose est d'autant plus étrange concernant Brain. Rapelons qu'il possède une mémoire dite absolu. Ses rapports était truffés de blanc, comme-ci on avait altéré ses derniers, et lorsqu'on lui demande des informations, il semble avoir des trous de mémoire qu'il n'arrive pas a expliquer lui-même. Son état de santé, après vérification, est normal, mais il a été mit au repos pour un mois. Les méthodes existantes ne peuvent être aussi précis et définitf
Son rapport concernant la moto de la Traqueuse, trouvé par hasard (image ci-dessous)




La machine semble fait de divers nanostructures parmis les plus résistantes dans leurs domaines, mais la formule exact de celles-ci est effacé. Aucun prélèvelement n'a put être fait à cause de la dureté des éléments et aucun démontage n'a put être fait.
Le carburant utilisé est un mystère car il n'y a aucune trace de brûlure, ni de carbone issue de combustion sur les pots d'échappement. Sa masse est tout bonnement monstreuse car il a fallut un treuil militaire VBL (Véhicule Blindé Léger) pour ramener l'engin dans le labo le plus proche.  Les rapport concernants son agilité sur la route vont à l'encontre de son poid. Toute les tentatives pour la démarrer furent un echec et son opacité aux rayon x, ainsi qu'au scanner, nous ont mis dans une impasse. Le test balistique semble affecté par l'effacement de d'information, on peut supposer une résistance hors-norme
Sa plaque d'immatriculation ne figure, bizarrement, nulle part. Les photos de cet élément sont comme flouté, de même sur les vidéos et aucunes personnes, Brain inclut, ne semble s'en souvenir.
La moto ne semble pas avoir été là par hasard et pour prouver cela l'engin à tout bonnement disparut


Le dernier membre à avoir remit son rapport fut Mystery. Il obtenait toujours des informations même sur des choses où les autre avaient échoués et son codage ne pouvait être lut que par certains agent AB-555 en faisait partie.
Cet dernier faisait par des capacités offensives de la femme,  le style de combat était une création unique, mais elle maîtrisait les autres aussi bien qu'un maître. Ses sabres pouvait dévier et stopper des balles, même venant d'une mitrailleuse. Sa capacité la plus effrayante était une sorte d'immortalité qui lui permettait de se relever après une embuscade.
Elle a aussi un pouvoir magique, comprendrons ceux qui pourrons, qui générait une sorte de plan où les règles sont différentes et appliquable à tous, même elle (sauf immortalité qui semble ne pas être affecté).
Elle semble être une militaire professionelle, nos tactiques et notre matériels semble être un jeu d'enfant pour elle. Peut-être connait-elle des technologies plus avancées, cela expliquerait nos echecs et l'étrange monture qu'elle utilise. Mais cela n'est que supposition.

Son dossier ne semblait avoir été affecté par l'effacement d'information alorx que d'auter doocument codés ont subis cela.


Voici, en résumé, les infos détenues sur la Traqueuse.


La demande d'infos n'avait pas échappé à certaines oreilles...pointues ? les propriétaires se mirent à chuchoter en allant vers la cachette d'Ariel.

-Tu as entendu ? ♥♪
-Bien sur. Les choses vont devenir intéressante. Et si on prévenait Ariel ? ♥♫
-Séra-chan va avoir du boulot ♥♪

Ses deux demi-elfes étaient touts sauf sympa en se qui concerne les fouineurs, mais heureusement elles doivent cacher leurs pouvoirs...pour le moment.

Hiro retira son casque. Une inconsciente qui attaquait de front les yakuza et avait le coup de bol de s’en sortir vivante ? C’était facile à trouver en théorie, mais quelque chose lui disait que ça allait être plus compliqué que prévu, d’où le délai d’une heure. Il attrapa son téléphone (pour les appels qui ne sortent pas du bâtiment). Il savait qui appeler pour obtenir un maximum d’informations rapidement.

-Ici les archives, j’écoute.
-Salut Dragon, j’ai une demande assez urgente, et probablement assez difficile.
-Hiro, tu sais très bien que je trouve toujours tout. Alors ?

Il lui répéta ce qu’Amata lui avait donné comme informations. Le silence se fit quelques secondes. On entendait juste un vague bruit de papier, comme des pages qu’on tourne.

-Donne-moi dix minutes, et je t’envoie quelqu’un avec tout ça.
-Dix minutes ? Bon sang, tu vas me ramener toutes les archives de la section A à la F ou quoi ?!
-Non, mais ton histoire, je l’ai déjà entendue assez souvent pour te dire qu’il y en a, de l’info. J’espère que tu aimes la lecture.
-On va bien voir. Merci.

Il raccrocha. Dix minutes, sérieux… C’était beaucoup trop long, il devait y avoir des montagnes de documents…

***

Dix minutes plus tard, alors que tout le QG avait l’air de discuter de cette requête, et que tout le monde avait apparemment sa propre info à ajouter, quelqu’un frappa à la porte du bureau 555.

-Entrez.

Il se retourna, pour écarquiller les yeux de surprise à la vue de l’énorme chariot tiré par ce pauvre garçon. Il pointa le seul coin vide de la pièce.

-Posez ça là. Merci beaucoup, ça n’a pas dû être facile de vous trimbaler ça dans les escaliers.

Sitôt le jeune homme parti, Hiro jeta un coup d’œil global aux divers documents du chariot, d’abord sans les toucher. Les deux classeurs étaient intitulés « Résumé dossiers » et « Résumé résumé ». De quoi décourager, mais bien au contraire cela fit sourire Hiro. Il mit ses lunettes, signe que ça devenait sérieux puisqu’il ne les mettait jamais.

-Très bien, à nous deux, Miss remarquée…

Il ouvrit le classeur pourpre. Autant commencer par le plus court, sait-on jamais, il pourrait trouver tout dedans… Mais ce ne fut pas le cas. Pris d’un doute, il posa le classeur et regarda chaque dossier. « Non résolu », « Non résolu », « Echec de mission »…

"Nom d’un chien, qu’est-ce que ça veut dire ?! Personne n’a jamais résolu la moindre affaire sur cette fille ! Ça n’a aucun sens !"

Il retourna à la lecture du résumé pourpre, puis enchaîna sur le rouge. Et ensuite, il s’attaqua aux dossiers eux-mêmes. Il plongea totalement dedans, coupé du monde, comme d’habitude quand il était en réflexion intense. À juste un moment il sourit : quand il vit la photo de la moto, avec dessus l’AT-13.

-Nariko, incapable de rester professionnelle quand il y a une moto…

Le dossier codé par Mystery était très intéressant, puisqu’il ne semblait pas affecté par cette perte de mémoire générale qui avait touché tous les autres, même Brain, exploit remarquable. Par contre, ça soulevait quelques questions auxquelles il n’avait pas la réponse. Heureusement qu’il savait à qui s’adresser…


Et bien sûr, les deux jumelles avaient disparu ! Ce qu’elles pouvaient être pénibles, ces deux-là, à ne pas tenir en place… On dirait moi !

-Quelqu’un a vu les jumelles ?

Non. Telle était la réponse présente sur toutes les lèvres. Donc en gros, j’avais affaire à des gamines ninja qui pouvaient se téléporter sous les yeux de leurs camarades de classe. Grandiose, mais ça ne me plaisait pas plus que ça. Elles pouvaient être n’importe où. En fait, elles étaient peut-être allées voir Ariel, puisque c’était le seul à s’être éloigné avant elles. J’aurais dû les surveiller mieux, ces deux-là ! Mais alors que je me dirigeais vers…n’importe où, je ne savais pas trop, ma boucle d’oreille réclama mon attention.

-J’ai une question à poser…
-J’écoute.
-Dans ton monde parallèle, y a de la technologie supérieure à la nôtre ?
-Euh, oui, à Tekhos, pourquoi ? T’es en train de me dire que la Traqueuse est de Terra ?
-Possible. En tout cas je pense que sa moto y est passée. Bon, pour tes infos, ça va devoir attendre, j’ai…hem…une montagne de documents à résumer, mieux que le dico qui sert de résumé au résumé.

Là, ça devenait inquiétant. Il y en avait vraiment tant que ça, des infos ?

-D’accord, prends ton temps. Perso j’ai le mien, et pour l’instant j’ai des élèves baladeurs à gérer.
-Très bien, à tout à l’heure. Reste à l’écoute, au cas où.

-HJ- Petite mélodie en rapport avec le début de texte -HJ


Ariel était enfin entré dans un état méditatif, bien installé contre une couverture couvrant la parois de sa cachette. Cela lui permettait d'évacuer toutes les tensions qu'il avait accumulé et aussi de communiquer calmement avec Séraphina.
Mais cette fois il y avait une chose étrange, une sorte de brouillard obscur d'où émanait une mélodie qui semblait étouffée. Cet air semblait à la fois reposante et triste, un peu comme pourrait l'être un Requiem. Ariel se concentra sur cette vision étrange et vit une lourde porte cadenassée. Elle semblait faite pour des géant et les cadenas faisaient sa taille.

L'air continua jusqu'à arrivé à sa fin, Ariel resta là à écouter. Lorsque la musique se tût une voix s'éleva. Une voix d'homme.

-Tu as fini pas m'entendre...bien.

Sa voix était douce et on pouvait y sentir comme du soulagement.

-Tu as des capacités hors du communs. Ne les fuient pas, aussi effrayantes soit-elles. Elles font à présent partie de toi.

L'homme reprit la mélodie, mais continua à parler.

-Il me reste peu de temps. Tu découvriras bien des choses troublantes, ceci à cause d'un être effrayant. Mais tu pourras avancer, ça je le sais. Nous nous rencontrerons à nouveau. J'espère que tu vivras mieux que moi. A bientôt.

Ariel ne savait pas pourquoi il n'avait pas interrompu cette voix pour poser des questions. Il fut réveillé avant même d'avoir eu le temps de songer à une poser une, "Qui êtes-vous?"

-Ariel, tu vas bien ?

Les deux demi-elfes étaient aux côtés du jeune homme. elles avaient sentis une chose étrange émanant de la caverne et avait vu une aura étrange entourant l'humain. Cela les avaient fait un peu paniqués. Si elles étaient des pestes pour les autres cela était bien différent avec Ariel. elles savaient qu'il souffrait beaucoup, mais il avait bon fond. Il était comme un enfant auquel ont auraient donner trop de pouvoir et qu'il enfermait pour protéger les autres, quitte à se blesser. C'était cela qui avait attiré la sympathie de ses deux camarades de classe. En voyant qu'Ariel était bien revenu à lui elles eurent un soupire de soulagement.

-La surveillante est bizarre Ariel. Elle avait une sorte d'oreillette et elle demandait des infos sur la Traqueuse. Vu que c'est ton amie tu devrais la prévenir. Si besoin on peut la faire tourner en bourrique.

le travestit hocha de la tête.

-C'est vrai qu'elle est bizarre, mais je ne pense pas qu'elle soit mauvaise.

Il eut un bruit de branche qui ne fut perçut que par les jumelles, quelqu'un approchait. Hors de question de laisser quelqu'un d’autre trouver le seul lieu de repos d'Ariel. Elles partirent prétextant qu'elles n'avaient pas finis la cueillette.

Elles usèrent de leurs capacités raciales pour sortirent sans être repérer et montèrent dans un arbre pour mieux voir. Quelqu'un était à cinq cent bon mètre de l'entré, qui était bien camouflé pour des yeux humains. Elles descendirent pour contourner cette personne, si c'était un élève elles se montreraient terrifiantes, dans le cas de cette "surveillante" elles hésitaient encore. Un agent des services secrets avaient déjà disparut et elles n'étaient pas innocentes concernant cela.

Les jumelles se déplaçaient sans bruit vers la personnes et elle commencèrent à en faire, raisonnablement, à moins de cent mètres.

Comment allait réagir cet intrus ?

Hiro retira son casque et le posa sur le bureau. Il resta immobile quelques secondes, pensif, avant de retourner à la montagne de documents qu’il venait de mentionner. Il devait trouver les infos importantes et écarter le reste, mais bon, faire un résumé au cube, c’était pas vraiment un truc facile, même pour lui qui pouvait se vanter d’être un génie. Il allait donc avoir besoin de temps, de beaucoup de temps…

-Mince alors, ça faisait tellement longtemps que j’avais pas bossé plus d’une heure d’affilée… C’est le ciel qui m’a envoyé ce boulot !


Pas moyen de les trouver… Ces satanées gamines n’étaient nulle part ! Elles étaient vraiment très douées en discrétion, elles aussi. D’ailleurs, l’idée m’effleura l’esprit de leur proposer d’intégrer l’Agence. Peut-être plus tard, pour l’instant je devais déjà les retrouver.

Marchant un peu au hasard, j’en eus rapidement ma claque de me perdre au milieu de cette immense forêt qu’était ce « jardin botanique ». Je choisis donc de passer par la voie des airs, ou plutôt celle des arbres. Je grimpai donc dans un arbre pour passer de branche en branche et ainsi avoir une meilleure vue d’ensemble du lieu. Ce qui me permit, coup de chance, d’apercevoir cette étrange caverne qui n’avait pour ainsi dire rien à faire là.

-Ben voyons… Allez, j’en suis plus à ça près, de toute façon.

La première chose qu’on m’a apprise quand j’ai rejoint l’Agence, c’est qu’il faut savoir utiliser ses yeux et le cerveau qui est juste derrière. Donc logiquement, une caverne dans une serre scolaire, c’était typiquement le genre de trucs qui pouvait tirer la sonnette d’alarme dans ma tête. Pas normal du tout… Et de ce fait je fus très prudente en me dirigeant vers l’endroit. Très bien caché, mais pas assez pour moi ! Et ma curiosité piquée au vif me suppliait d’aller voir à l’intérieur. En revanche, la partie AT de moi-même me tirait en arrière. Ce n’était pas une bonne idée. Primo, j’étais désarmée dans un endroit totalement inconnu, secundo je devais me concentrer sur ma mission ou, à défaut, sur ma couverture. Donc les élèves.

C’est à contrecœur que je fis demi-tour, à une distance encore bien grande de la caverne que j’avais aperçue. J’y reviendrais peut-être plus tard, comme pour les jumelles ninja. Chaque chose en son temps.

Les jumelles guettaient la réaction de la soit-disante pionne. Ariel avait besoin de se reposer ou de se réveiller tranquillement, dans le cas où elle approchaient elles auraient été sans pitié. Séparées leurs pouvoirs pouvaient être contrés, mais ensembles presque rien ne leurs résistaient. Seul une forme d'Ariel pouvaient les vaincre à deux contre un dans un combat loyal. Mais cela lui avait été caché, déjà de Séraphina lui causait du soucis, lui apprendre que d'autres êtres pouvaient surgir était dangereux.

Clara était une vampire magique, c'était un don de naissance. Elle peut vous voler vos pouvoir pour une durée de trente minutes et sa résistance à l'accumulation de mana dépassait l'entendement. Ce fut en grande partie à cause d'elle que les eux jumelle avaient été chassées du village, de leur nature hybride ruinant le "noble sang elfique" avait dit le doyen. Elle peut aussi altérer un facteur du/des pouvoirs ainsi acquis.
Naya quand à elle pouvait provoquer des effets physiques, comme accélérer des objets lancés. c'était un pouvoir qui semblait moins puissant, mais qui était bien maîtrisé par la demi-elfe.
Seul un mage spécialiste dans les protections magique solide pourrait tenir tête aux deux jumelles car il fallait contrer la nature magique de l'autre tout en se prémunissant d'attaque physique.

Malgré la petite distances que les séparaient elles ne communiquaient que par des regards et gestes. Mais une chose imprévu se passa, Séraphina venait de se réveiller, sans doute exaspérée par la ténacité de l'Agence. La guerrière utilisa la cime des arbres, sans cacher son approche. Les jumelles reculèrent rapidement pour ne pas être prise par ce qui allait suivre.

Séraphina se laissa chuter le long d'un tronc proche pour ensuite l'utiliser comme appui et une fois le plus proche possible elles disparurent et le temps se ralentissait fortement.

Pour Amata elle avait à peine réagit que le décor changea brutalement. Aucune trace de la guerrière devant elle.

Une voix s'éleva sur sa droite.

-Voici donc L'agent AT-42, Amata Atsune. Inutile de contacter votre collègue il ne recevra pas le signal de votre jouet et le temps est altéré dehors. Vous allez lui donner la migraine

Séraphina attendait sous le tori, les bras croisés, ses sabres à la ceinture.

-L'Agence est si tenace concernant mon cas et celui de Ariel Lagrini. Cela en devient agaçant. Je suppose que vous avez des questions, comme tout les autres.

Amata pourrait tenter de l'abattre, tout comme elle pourrait tenter de la métamorphoser ou elle pourrait simplement poser des questions. Au pire Séraphina lui apprendra les lois de ce monde.

J’avais à peine tourné les talons que j’entendis un bruit suspect. Me retournant vivement, je vis une jeune femme se laisser glisser au sol. Ou plutôt je l’aperçus. En effet, l’instant d’après elle disparaissait avec le décor. Surprise, je fis quelques tours sur moi-même pour comprendre. Le nouveau paysage était très intéressant, cela dit, et je me surpris à l’admirer quelques instants. Du moins jusqu’à ce que j’entende la voix m’adresser la parole. Je me tournai donc vers elle. La guerrière, bien sûr. Je souris.

-Et voici la Traqueuse… J’aimerais bien connaître votre nom d’ailleurs, si ça ne vous dérange pas.

Elle ne tint même pas compte de ma remarque et me déconseilla d’utiliser mon communicateur. En réponse je pris la boîte dans ma poche, la lui montrai puis la jetai loin derrière moi. Je fis de même avec ma boucle d’oreille.

-Rassurée ? De toute façon je n’avais pas l’intention de lui retranscrire en direct cette conversation.

Vint alors un reproche. Agaçant ? Oui, ben si elle se faisait pas remarquer on lui courrait pas après, hein. Toutefois je me gardai bien de le lui signaler. Elle m’invitait à poser mes questions, je n’allais pas manquer une si belle occasion !

-Oui, j’ai des questions. Après tout, je suis face à la Traqueuse, la célèbre épéiste avec une moto tekhane qui trucide des yakuza avant de disparaître au coin de la rue. Vous m’impressionnez vraiment, madame, je dois l’admettre.

Je jetai un autre coup d’œil circulaire au décor. Très joli, vraiment…mais ce n’était pas la serre. Il restait alors trois possibilités : un rêve, une illusion, ou de la téléportation.

-Dites-moi déjà, où sommes-nous ? Est-ce que cet endroit est réel ? C’est que je ne voudrais pas risquer d’abimer un si joli paysage en cas de dispute…musclée dirons-nous.

Mieux vaut envisager toutes les possibilités quand on est sur le terrain adverse. Surtout que je n’étais absolument pas armée.