-- C’est pas que je ne veux pas mais je ne peux pas… Mon aile me fait affreusement souffrir et je pense qu’une balle est resté coincée dedans… je ne sais plus la bouger sans souffrir atrocement… Mais… je vais essayer…Avait répondu la demoiselle à la chevelure blanche/argentée. Chikako allait lui dire que dans ce cas, mieux valait qu'elle ne se force pas mais n'en eu pas le temps. Celle-ci la replia lentement, au prix de quelques douleurs que l'on pouvait lire sur son visage. Une fois dans la salle, elle pu la déplier. Chikako se pinça les lèvres. Une douleur due aux chutes sur un ring de catch, c'était rien comparée à la blessure d'une balle de revolver.
- Je m’appelle Sayana, je ne suis pas vraiment de Terra…Ah ? Chikako était étonnée de l'apprendre... Il y avait très peu de chances pour qu'elle soit Terrienne... Se pouvait-il que d'autres mondes existent ? Mais si c'était le cas... existait-il également d'autres Portails menant à ceux-ci ? Les questions se chamboulaient dans la caboche de Chikako, mais, hélas, ce n'était pas le moment d'essayer de trouver les réponses. Elle la fit s'allonger sur un bureau, après en avoir débarrassé le contenu.
-- J’étais poursuivis par un groupe d’homme au service d’un marchand d’esclave… Mon ancien propriétaire m’avait revendue parce que je commençais à me rebellé et quand je suis arrivé près de l’étal au marchand d’esclave j’ai cogné l’un de mes garde puis j’ai pris mes jambes à mon cou et j’ai tenté de m’enfuir. Seulement Bah … ils ont réussis à me blessé deux fois et j’ai eu la chance de traversé ce portail qui venait d’apparaitre face à moi. Et voilà comment j’ai atterrit ici. Vous n’auriez pas ce qui s’apparente à une trousse de secours ? ils m'ont blessé à l’aile mais aussi au flanc… et… je pense que j’ai gardé les balles en plus… c’est fort douloureux…Et bien ! En effet, c'était assez rocambolesque, comme histoire ! Chikako se pinça les lèvres, écoeurée que les esclavagistes aient encore recours à de telles méthodes sur Terra. Pour elle, même si elle-même avait eu ses propres esclaves, elles n'en restait pas moins des personnes sensibles... et les avait toujours traitée avec amour et respect.
-- Bien dis donc... quelle aventure ! T'as du bol de t'en être tirée... et que ce soit moi qui t'ai ramassée... Oui, j'ai ce qu'il faut, t'en fais pas... Je vais bien prendre soin de toi, beauté. Mais je vais devoir t'endormir pour te soigner, sinon tu vas salement morfler.Chikako eut une petite idée. Elle se souvenait qu'une fois, Chiyako avait fait prendre de la kétamine à son collègue, le pervers soumis. Elle pria pour qu'il lui en reste un cachet dans son casier. Elle l'ouvrit donc et...
-- T'as de la chance ! J'ai trouvée ce qu'il te faut !Elle lui tendit un cachet et un gobelet d'eau fraiche prit à la fontaine.
-- Normalement c'est pour les chevaux... Si ça t'endort pas, tu feras au moins des rêves chelous en étant un peu défoncée mais au moins... je pourrais te soigner efficacement. Elle prit alors la trousse de premiers soins, et déballa tout le contenu sur un chaise qu'elle plaça à côté de la demoiselle, afin d'avoir rapidement sous la main tout les objets dont elle aurait besoin.
-- Dis moi quand tu sens que ça commence à faire effet. Je préfère éviter de commencer à t'opérer tant que tu ressens encore la douleur.Bon... Il est vrai que Chikako n'était pas médecin mais d'un côté, elle avait vu suffisamment de séries hospitalières pour savoir comment extraire une balle d'un corps humain. En théorie... D'un autre, elle voyait mal cette fille débarquer à l'hôpital avec une aile... Cela aurait pu créer un mouvement de panique... La lutteuse attendit donc que la kétamine commence à agir. Lorsque la demoiselle commença à se présenter un peu vaseuse, elle s'attela donc à la tâche.
Elle lui retira délicatement son haut et commença par la balle qui était dans son flanc. Par chance, la trousse de secours une de ces fameuses paires de ciseaux chirurgicaux que même les pierceurs utilisent : ceux, non coupants, dont le
bout est plat avec un trou au milieu (là où les pierceurs font passer le cathéter).
Elle le stérilisa à l'alcool et l'essuya avec de la gaze stérile avant d'aller chercher, non sans avoir prit une bonne inspiration, la balle. Celle-ci s'était fiché à environ trois centimètres sous l'épiderme. Elle mit une bonne demi-heure à la retirer. Fort heureusement, aucun organe ne semblait avoir été touché. Et vu la délicatesse avec laquelle la lutteuse opérait, Sayana ne perdit pas beaucoup de sang. Elle nettoya la plaie à l'eau physiologique stérilisée, avant d'entreprendre une suture au fil et à l'aiguille. Pour finir, elle lui mit un pansement de gaze (stérile, toujours) légèrement imbibé de teinture d'iode, qu'elle colla sur sa peau à l'aide de sparadrap.
Ceci fait, elle s'attaqua à la partie délicate... l'aile. En effet, elle n'avait pas souvenir d'avoir vu ça dans une série ou un film... Là encore, elle devrait se fier à son instinct. Mais, au moins, la balle n'était pas dans l'articulation de l'aile. Donc, si Chikako se démerdait bien, la demoiselle n'en perdrait pas l'usage. Comme précédemment, elle inséra le bout de ses ciseaux chirurgicaux dans la plaie, écartant d'environ un centimètre, jusqu'à atteindre la balle.
Celle-ci, par chance, était ancrée moins profondément dans les chaires, et elle mit moins de temps à la dégager. Après avoir nettoyée et suturée la plaie, elle mit une autre compresse iodée mais cette fois, elle n'était pas sûre que le sparadrap tienne sur son plumage... aussi lui fit-elle un bandage.
*Pfiou... enfin terminé... J'ai l'impression d'avoir fait ça toute ma vie ! C'était... amusant... Je pourrai peut-être faire médecine...*Elle nettoya les ciseaux à l'alcool, et jeta toutes les compresses usagées dans un sac plastique blanc (un de ceux de la trousse de secours) avec le logo "Risque bactériologique" dessus, qu'elle ferma avant de le jeter à la poubelle. Puis elle lava le sol des traces de sang de Sayana, veillant celle-ci jusqu'à ce qu'elle revienne à elle. Tout en attendant, Chikako lui tint la main caressant parfois sa douce peau. Il fallut attendre environ deux bonnes heures avant que Sayana n'émerge.
-- Hey ! Bienvenue au pays des vivants ! Ca va ? Comment tu te sens ? J'ai gardé les balles, si tu veux un souvenir...Plaisanta la lutteuse. Sayana revenait de loin, mais elle était guérie. Toutefois... Il n'aurait pas été prudent pour elle de repartir de suite sur Terra.
-- Hum... Si tu veux, pour ta convalescence, tu peut t'installer dans mon dortoir, au lycée. Ma dernière coloc est partie il y un moment et je doute qu'elle revienne...