S’il était, en soi, légitime que Tinuviel s’inquiète pour la fatigue d’Alice, dans les faits, cette dernière n’était pas là. Une humaine normale n’aurait jamais pu tenir aussi longtemps, mais Alice n’était pas une humaine classique. Elle était une Korvander, et son sang avait été béni par le dragon d’Or. Et, si la jeune femme aimait bien dormir, c’était plus par paresse qu’autre chose. Historiquement, les Korvander avaient toujours été des individus impressionnants par leur endurance. Ils étaient des guerriers exemplaires, car le sang du dragon leur fournissait une vitalité exceptionnelle. Et, chez Alice, cette vitalité, chez Tinuviel, s’exprimait à travers sa soif sexuelle. Autrement dit, elle n’était pas prête de s’endormir, car elle était tout simplement trop excitée pour le faire. Ce qu’elle vivait ici était un peu comme un rêve éveillé, un fantasme. La première fois qu’elle avait Tinuviel Lastrim, l’elfe rouge lui avait fait une forte impression. Alice, en effet, n’avait jamais connu sa mère, et avait toujours manqué d’une présence maternelle. Si Mélinda avait profité de cette absence, aux yeux d’Alice, elle avait plus acquis le rôle d’une sorte de grande-sœur. Inconsciemment, Alice voyait Tinuviel, avec son expérience, son talent, sa patience, son souci d’éduquer Alice, comme la mère qu’elle n’avait jamais eu.
Mais tout ça, Alice ne se le posait même pas. Pour elle, elle vivait juste un moment incroyable ici. Elle attendait donc dans la chambre, quand des bruits se firent entendre… Et elle rougit en voyant Naya arriver. La belle Lamia à la queue bleuâtre s’approcha de son amante, et Alice se pinça les lèvres, avant d’émettre de multiples soupirs quand la Lamia commença à la caresser. Elle frottait ses épaules, grattait son dos, ses joues, léchant sa peau, la titillant, mais sans chercher à l’exciter sexuellement… Même si, finalement, c’était ce qu’elle faisait par son approche si tendre et si douce.
« Haaaa… Na-Naya, hmmm… »
Alice soupirait tendrement, en sentant les mains de Naya la caresser et l’explorer. La Lamia se montrait particulièrement affectueuse, et passa à plusieurs reprises sa main sur son ventre, comme pour sentir la vie pulser à l’intérieur. Le ventre de la Princesse continuait à s’arrondir, et les œufs étaient sur le point de sortir. La jeune femme gémit encore, puis entendit des bruits de reptation supplémentaire. Cependant, le visage de Naya était contre le sien, l’empêchant de voir qui venait de rentrer. Malicieusement, Naya semblait s’amuser à la narguer, l’embrassant encore, fourrant sa langue dans sa bouche, avant de finalement s’écarter…
…Ce qui permit à Alice de voir une longue queue aux écailles rouges, grosse et chaude. Ses yeux s’écarquillèrent progressivement, avant qu’elle ne voit le buste de la seconde Lamia, reconnaissant la peau beige, la généreuse poitrine, et la longue chevelure grise/argentée de…
« Maî-Maîtresse… ?! »
Les pouvoirs magiques de Tinuviel ne cessaient décidément de surprendre Alice. Elle s’était transformée en une superbe Lamia, et se rapprocha, venant s’enrouler autour d’Alice et de Naya, de telle sorte que le corps d’Alice se retrouva coincé entre deux grosses queues, formant comme une série de bandes rouges et vertes qui se superposaient le long de son corps.
« Haaaa… Haaaaa… »
Alice mouillait, cette fois, sans aucun doute possible. Elle se pinça fermement les lèvres, les joues toutes rouges.
« Vous… Vous êtes si belle, Maîtresse… »
Tinuviel lui expliqua qu’elle allait donner naissance à un serpent, mais que Naya et elle seraient là pour l’accompagner. Buvant les paroles de sa Maîtresse, Alice hocha lentement la tête.
« O-Oui… »
Deux Lamias… Deux Lamias rien que pour elle… Dont l’une était Tinuviel ! Ohlàlà ! Comment ne pas être excitée par tout ce qui se passait autour d’elle ? Tinuviel embrassa alors Naya sensuellement, et Alice sentit sa gorge se dessécher devant ce spectacle magnifique. La langue de Tinuviel glissait contre celle de Naya, et la jeune Princesse observait ce spectacle en salivant doucement.
« Vous… Vous êtes si belles, toutes les deux, mes Maîtresses… J’espère vous donner de beaux serpents ! »
C’était vraiment là tout ce qu’elle souhaitait… Outre sentir leurs queues caudales se crisper contre elle, ce qui eut par ailleurs lieu quand elles s’embrassèrent, ne manquant pas de la faire gémir.