« Merci monsieur, passait une bonne journée vous aussi. » Disais-je à l’aubergiste, alors que je quittais son établissement, le visage bien caché derrière ma capuche cette fois ci. D’une main je tenais toujours fortement ce katana si cher à mes yeux et de l’autre main, je tenais une grande poche rempli de met divers et variés, histoire de ne pas mourir de faim si je ne trouvais pas nouveau village avant un moment. De bonne humeur, je me dirigeais donc vers la sortie, de mon pas léger et assuré. Je ne prenais même pas garde aux divers regards qu’on me lançait, de toute manière, les voyageurs dans mon genre n’était jamais très apprécié, car souvent cause de problème. Donc il était naturel de les voir pressés que je parte. De toute façon j’en avais rien à faire, de mon côté je menais ma petite croisade personnelle sans penser aux regards des gens extérieurs, ignorant de toutes les vérités de ce monde. Une bonne dizaine de minute plus tard, j’étais sorti du village et je prenais la direction des landes dévastées, qui se trouvait en bordure de l’Empire Ashnard, mais avant ça il fallait que j’en sorte de cet Empire. Car bien que j’en sois encore attaché, je ne pouvais pas me permettre de me cacher ainsi, j’étais recherché dans toutes les villes et villages des environs. Ça ne me plaisait pas trop que ma tête soit mise à prix, après tout ce que j’avais fait pour le Conseil… Si j’avais trahi la cause, j’aurais donné ma tête avec plaisir pour payer cette trahison, mais ce n’était pas le cas. Pour le moment, je ne voulais pas mourir, pas avant d’avoir découvert ce que je cherchais. Je continuais de suivre le sentier perdu dans mes pensées, alors que la journée se passait ainsi, sans danger. Au bout d’un moment, alors que je voyais le jour tomber petit à petit, je me mis en tête de trouver un endroit où camper.
Scrutant les environs je remarquais un peu à l’écart du sentier plusieurs arbres, qui semblaient former le début d’un bois. Souriant, je m’approchais pour déposer mon sac et la poche à côté de l’arbre. J’allais camper à l’orée de ce petit bois. Ça ferait très bien l’affaire. Je découpais plusieurs brindilles de bois en préparation d’un feu, les nuits ici étaient glaciales. Je déposais mon katana a côté de mon sac pour pas qu’il me gêne, puis je m’emparais de mon briquet, dans une de mes poches intérieurs de veste. J’allumais aussitôt alors que le petit bois commençait à faire des braises. Me relevant j’allais prendre des bouts de bois plus gros pour maintenir une grande flamme. Une fois fait, la luminosité des lieux était bien tombée, la nuit avançant à grand pas. Je décidais donc de sortir ma pipe que je plaçais entre mes lèvres. Mais je fus dérangé car je ressentais grâce à l’air et le vent, une présence inattendue qui m’observait. « Qui que tu sois, tu peux approcher, je ne t’attaquerais pas… Mais si tu restes cacher ça pourrais changer, je n’aime pas être observé. ». En disant ça, j’avais les yeux fermés, tandis que je remplissais avec une lenteur extrême, ma pipe, de tabac. Preuve que je n’étais pas du tout inquiété par cette présence. Je tirais une longue taffe sur ma pipe avant de m’étendre sur le tronc derrière moi, passant un bras derrière ma nuque. Je montrais ainsi, que je n’étais pas du tout enclin à me battre.