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Vous n'allez quand même pas me dire qu'on l'a perdu ? Questionna Horner d'un ton agressif.
Le commandant en second se trouvait debout sur la passerelle, sanglé dans son uniforme, droit comme un "i" et le regard aussi froid que l'espace braqué sur son interlocuteur.
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Nos scanner l'ont perdu quand il est entré dans ce champ d'astéroïdes, expliqua une nouvelle fois l'enseigne en charge de la détection à ce moment-là.
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Nos scanners sont tout à fait à même de suivre la balise d'un chasseur-bombardier de classe Longsword dans ce genre d'amas stellaire, alors trouvez-vous une autre justification… Répliqua Horner d'un ton mordant.
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Mais capitaine, je vous jure que…-
Cessez de jurer et trouvez-moi le commandant, l'interrompit l'Ashnardien d'un ton sec.
Rompez !L'homme tressaillit en entendant la voix d'Horner lui répondre aussi sèchement, puis se rigidifia dans une posture de salut militaire.
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Bien capitaine… Acquisa l'homme avant de faire un demi-tour impeccable et de retourner à son console pour recommencer à fouiller l'espace, pensant cependant que sa tâche était vaine.
La balise avait cessé d'émettre dans le secteur depuis plusieurs heures, ce qui ne pouvait pas signifier autre chose qu'un gros pépin électrique, le genre qui pouvait bien être mortel dans l'espace. Mais l'enseigne savait aussi que le commandant en second ne serait pas satisfait avant d'avoir fait l'impossible pour tenter de trouver son commandant.
D'ailleurs, l'équipage tout entier à bord de l'Hypérion travaillait dans un lourd silence presque funèbre. Seules quelques voix à bord comme celle du sergent Johnson ou de Swann le maître mécanicien du bord essayaient de donner u cœur au ventre aux hommes, femmes, terranides, humains, et autres créatures du bord. Les rebelles étaient composés de tellement de personne si différentes les unes que les autres, mais pourtant, tous avaient un même but. Tous voulaient la réforme d'un système qui ne fonctionnait plus. Et tous suivaient leur leader, le rebelle James Raynor. Et aujourd'hui, dans la peur que celui-ci n'ait péri, la grande famille des rebelles craignait un peu que le père spirituel de la grande famille qu'ils constituaient ne soit trépassé.
Mais Horner, sur sa passerelle, ne voulait même pas en entendre parler. Il savait que le commandant était en vie. Il le sentait dans ses tripes. Raynor était quelque part dehors, peut-être blessé ou inconscient et il était de son devoir de le retrouver avant que les garces du gouvernement Tekhan ne le fassent à sa place.
Le silence sur la passerelle se prolongea longuement pendant que Matt étudiait ses cartes stellaires en silence, cherchant à prévoir selon les dernières informations à sa disposition où pouvait se trouver leur chef. Puis il y eu soudain un cri de surprise sur la passerelle : celui de l'officier-radio.
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CAPITAINE ! SIGNAL DE DÉTRESSE ! Tonitrua-t-il en se tournant pour parler à son supérieur.
Horner lâcha immédiatement son pupitre et se jeta presque sur la console, se rattrapant au siège de son utilisateur.
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Les codes ? Demanda Horner.
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Positifs ! Ce sont ceux du commandant ! Il émet depuis une planète paumée à quelques parsec d'ici.-
Alors en route ! Navigation, en avant toute ! Cap sur les coordonnées relayées par le poste radio !-
À vos ordres commandant ! s'exclama le navigateur avec soulagement.
En avant toute !
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Ici Alpha, grésilla la voix du sergent Johnson sur le haut-parleur de la passerelle.
En approche finale de l'objectif.-
Hypérion, bien reçu, confirma Horner en regardant par son écran la demi-douzaine de capsules de débarquement qui traçaient des sillons de flammes dans l'atmosphère du monde où elles descendaient à toute vitesse.
Elles tombaient tout droit sur un point situé à moins de quatre cent mètres du signal qu'ils avaient capté précédemment. La signature depuis l'orbite correspondait à un chasseur-bombardier de classe longsword, mais toutes leurs tentatives d'appels étaient restées sans réponses, ce qui avait conduit le commandant en second à se méfier de ce silence inquiétant.
L'Hypérion pouvait descendre en atmosphère, mais compte tenu de sa masse et des forces engagées dans ce genre d'entreprise, il aurait mis un temps beaucoup trop long. Tout le monde était inquiet à bord, même si on avait retrouvé la trace du vaisseau du commandant. Qui savait dans quel état il pouvait être. C'était la raison qui avait poussé Matt à accepter la proposition du sergent Johnson : un débarquement orbital via capsules de débarquement.
Dans un fracas de tonnerre, les capsules activèrent leurs réacteurs de poussée inverse quand elles franchirent la barre des deux cent mètres avant l'arrivée et freinèrent brutalement, secouant durement les marines, maraudeurs, flammeurs, faucheurs et autres médics à bord. Il y avait même un couple de fantômes pour les appuyer à plus longue distance avec leurs fusils C-10 ainsi qu'une paire de VCS pour si jamais il fallait procéder à des réparations ou désincarcérer le commandant de l'épave de son appareil.
Sitôt que les capsules touchèrent terre, les boulons explosif fermant les lourdes parois des capsules sautèrent et les plaques d'alliage métallique tombèrent en avant, vomissant leur contenu d'hommes armés jusqu'aux dents et surmotivés par l'idée de sauver leur précieux chef. Les chefs d'escouades durent s'y reprendre à plusieurs fois pour ramener l'ordre dans les rangs car tous avaient commencé à progresser dans un même mouvement vers le vaisseau posé à seulement quelques centaines de mètres de là.
Une fois un peu d'ordre rétablis, les hommes progressèrent en se couvrant les uns les autres pendant que l'Hypérion continuait sa lente descente en atmosphère.
Le sergent Johnson fut le premier à atteindre le sas du vaisseau. Et Horner senti au tonde sa voix que quelque-chose le tracassait.
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Ici Johnson… La sécurité est en place, mais la coque extérieure a l'air d'avoir bien bouffé… Comme si on l'avait aspergée à l'acide… Il y a aussi des traces de peinture et des sillons sur le sol, comme si on avait traîné une grosse masse par-là… Ainsi que des traces de brûlures si je ne m'abuse…-
Des traces de brûlures ? S'étonna Matt depuis sa passerelle.
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Des zones noircies, et des éclats de verre au sol, comme si la chaleur avait fait fondre la silice pour l'agglomérer en verre.-
C'est pas des empreintes de chien ça ? Demanda une autre voix qu'Horner ne connaissait pas.
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Fiuuu ! Sacré clébard dans ce cas… Répondit Johnson après un temps de latence.
Et le molosse il a l'air de cramer sacrément fort, il a imprimé sa marque dans le sable en le vitrifiant.-
Moi ce qui m'inquiète plus c'est que les traces ont l'air d'aller vers l'intérieur du vaisseau… Constata un autre Marines.
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Il y a des restes d'armure détruite dans le ravin ! Intervint une troisième voix.
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Charly, Thêta, allez jeter un coup d'œil dans ce ravin. Et faites gaffe, des fois que ce soit le réacteur de l'armure qui ait pété, ordonna Johnson.
Bon, il nous faut un VCS pour ouvrir cette coque de noix !-
Youhou ! Des heures sup' ! S'exclama le mécano en amenant sont engin de chantier proche de l'appareil.
Celui-ci ignora purement et simplement les décharges, son appareil disposant d'une mise à terre efficace pour contrer ce genre de défenses. Il découpa ensuite la coquer à l'entrée pour permettre aux marines d'entrer, Johnson en tête.
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La lumière fonctionne… Constata le sergent en avançant.
Il y a des traces d'humidité…Une médic se pencha dans le champ de la caméra embraquée du sergent et pointa son scanner biologique sur la masse dont elle récolta un petit échantillon.
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C'est de la salive. Espèce inconnue, mais présence de gênes canins…-
Bordel, mais il s'est passé quoi ici ? Grogna le sergent en ouvrant une porte pour se lancer dans l'exploration des couloirs du vaisseau.
Steve, Aramand, prenez les machines ! Van Pelt, Véronica, allez jeter un coup-d'œil à la passerelle ! Moi et Titus on se charge de l'espace de vie !Les marines progressèrent, inspectant chaque partie de couloir, commençant à trouver des traces inquiétantes de lutte à bord.
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Nous sommes sous la couche atmosphérique, annonça le navigateur, venant un instant briser la contemplation silencieuse du reste de la passerelle.
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Mettez-nous au-dessus de l'appareil et armez les canons pour pouvoir couvrir l'équipe au sol… Répondit distraitement Horner en continuant à fixer l'écran qui retransmettait en direct-live ce que l'armure du sergent enregistrait.
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Mouvement ! S'exclama soudain un autre marines derrière le sergent.
Johnson releva le canon de son fusil gauss dans le champ de la caméra au moment où une terranide-louve débarquait d'un couloir transversal.
Un instant de stupeur se fit sur la passerelle. D'où sortait cette fille ? Qu'est-ce qu'elle foutait là ? Furent les premières questions qui fusèrent.
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Identifiez-vous ! Ordonna le sergent d'un ton impérieux.
Pour seule réponse, la terranide tapota sur le canon de l'arme avant de prendre la parole.
«
Doucement, doucement…Descends ton arme tu veux ? Voilàà…Bon venez James est par là. Et prévoyez de quoi le soigner, il va en avoir besoin. Et vous pourrez me poser toutes vos questions après. »
Elle se retourna ensuite et fit signe aux marines de le suivre.
Dire que la passerelle était sous le choc était un faible mot. Puis après, des cris de joie commencèrent à résonner partout. On avait retrouvé le commandant ! Horner dû même se débarrasser d'une enseigne qui s'était jeté à son cou sans réfléchir à qui elle le faisait.
À l'appel, deux médics se précipitèrent au pointqui leur fut indiqué par le sergent qui, en constatant l'état du commandant se mit à beugler.
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ET GROUILLEZ-VOUS, IL NOUS LES FAUT POUR HIER !Peu après, les médics entourèrent le commandant pendant que le sergent ordonnait l'évacuation de la témoin. Les marines étant visiblement à prendre avec des pincettes vu l'état de leur chef, ils décidèrent de mettre la terranide-louve aux arrêts en attendant des éclaircissements, la menottant avant de l'emmener sous bonne escorte.
Tout ce beau monde fut évacué par navette médivacs à bord de l'Hypérion qui croisait toujours au-dessus du chasseur-bombardier qui ne pouvait guère être mieux considéré qu'une épave pour le moment.
La terranide fut mise aux arrêts dans l'une des cellule de l'Hypérion doublée d'obsidienne tandis que le commandant était conduit à la baie médicale où il fut pris en charge par les équipes de soins intensifs. Plus tard, quand son état fut stabilisé, la louve fut sortie de cellule après deux bonne heures d'isolement pour être conduite dans une salle d'interrogatoire où l'attendant le capitaine Horner assis dans une chaise, l'air serein et avec une tasse de thé chaud. Une grande glace sur le côté gauche reflétait la pièce, cachant les membres des services de renseignement des rebelles chargés de juger de l'interrogatoire. La terranide fut sanglée à sa chaise avec des menottes anti-magie par les bras puissants des armures des marines qui refusèrent d lui adresser le moindre mot ou de relever leurs visières de tout le trajet. Sans lui faire de mal, ils ne s'y prirent cependant pas avec douceur pour la faire s'assoir et l'attacher solidement. Puis ils firent trois pas en arrière, sortirent leurs fusils et les armèrent dans un grand "clac" de levier de culasse avant de les braquer dans le dos de leur prisonnière.
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Bonjour, commença Matt d'un ton neutre en reposant sa tasse.
Je suis le capitaine Matt Horner. Le second du commandant James Raynor que vous avez croisé dans ce vaisseau échoué, se présenta-t-il.
Vous êtes ici afin d'éclaircir votre rôle dans l'état actuel où se trouve mon officier supérieur. Celui-ci étant incapable de parler pour le moment, je souhaiterais entendre votre version des faits.Il laissa passer une petite pause pendant laquelle il scruta des pieds à la tête son interlocutrice, la jaugeant d'un regard si pénétrant que beaucoup de personnes avaient tendances à se sentir nues quand il s'en servait sur elles.
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Il va sans dire qu'en échange de votre coopération, aucun mal ne vous sera fait. Si en revanche vous souhaitez ne pas coopérer…Matt poussa un soupir.
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Il me deviendra alors difficile de retenir les hommes du service de renseignement stratégique… Et ils sont à deux doigts de penser que c'est de votre faute si le commandant est si mal en point. Je crains qu'ils n'aient très envie d'avoir des renseignements quitte à user de manières… Que je n'approuve pas… Termina le capitaine d'une voix acide.
Il laissa ensuite la parole à sa prisonnière.