Rencontre pendant l'inter cour (Double lune et Darkred Zero)

Je marche dans les couloirs, je sent les regards qui se braque sur moi, les murmure qui courent, je les entends, eu croient que je ne les entend pas car je fait mine, visiblement ce n'est pas bien différent de l’orphelinat, je sent, je le sent bien que sa vas être pareil, suis-je donc condamner a être seule pour toute ma vie? tout sa a cause su simple fait que je suis a moitié chat?
Je je regarde mon emploi dsu temps dans mon classeur, mon prochain cours a lieux ici, je m'adosse donc au mur pour attendre, dessinant sur une feuille a habile coup de crayon de papier, en fait, c'est moi même que je dessine, dans une armure de cour, par dessus une cote de maille, me représentant comme une guerrière solitaire, armée d'une épée double, un arc et un carquois dans le dos, solitaire, car je ne m'imagine pas autrement, de toute façon qui voudrait de moi a ses coter comme amie?
mais il y a longtemps que je n'espère plus, que cela ne me fait plus pleurer, je me suis fait une raison, et j'avance avec détermination, je garde les yeux mi clôt a cause de la lumière que je trouve trop vive pour moi, le crayon dansant entre mes doigts expert couvert d'une fine fourrure douce et soyeuse, un sourire se dessine peut a peut sur mes lèvres, mon imaginaire dérive, dans mon esprit, le dessin se met a bouger, je me met a me battre contre des créatures imaginaires, protégeant des villages entier, que des gents m'admirent, peut être qu'un jours, peut être qu'un jours les gents verrons qui je suis vraiment.
dans le bas de mon dos, ma queue de félin ondule doucement, allant de droite a gauche, de gauche a droite, je ne sent plus les regards sur moi, je baille un bon coup, dévoilant mes dents, en particulier mes canines longues et pointues, on pourait croire que je suis une vampire de manga avec de telle chailles, mais il n’en est rien, je reporte mon attention sur le couloir, cessant de revasser, je sait que le cours vas bientôt commencer.

Je l’ai remarquée dès son arrivée. Son apparence m’a profondément surprise. Après tout, ce n’est pas tous les jours que l’on croise une neko sur Terre ! Car oui, il s’agit bien d’une neko, avec des oreilles et une queue de chat, le tout d’un superbe bleu qui n’a vraiment pas l’air naturel. Elle est plutôt jolie.

Il reste un peu de temps avant le prochain cours. C’est le moment ou jamais d’aller la voir et de lui prouver que tout le monde ne la voit pas comme une bête de foire. J’arrive dans le couloir où se trouve la salle de classe. Elle est là.  J’accélère un peu pour me mettre à son niveau et je lui fais un grand sourire.

-Coucou ! Je…

Je ne sais pas quoi lui dire. Finalement, j’opte pour le compliment de base :

-Je te trouve très jolie. Et puis les oreilles de chat, ça te va bien.

- Hé, Urominy, il parait que t'as accepté le nouveau monstre de foire dans  tes cours de math?

Vif comme l'éclair je vins poser mon coude contre la gorge, plaquant le prof contre un mur de béton. Entre mes dents, je sifflai.

- Le seul monstre de foire que je connais c'est toi, putain de pédophile de mes deux... Alors avant de faire vibrer ta langue, pense bien aux conneries que tu vas dire. La prochaine fois, je te l'arrache...

Le relâchant la pression sur l'homme, je sortis du bureau des professeurs, laissant son désormais seul occupant incrédule, et honteux que son secret ait été découvert... J'avais fait des recherches sur la jeune néko; elle avait toujours vécu sur Terre... donc aussi bien la laisser tranquille. Il n'y avait pas que ça, je pouvais me voir en elle, seule et pariat, je croyais donc dans mon devoir de la protéger...

Mes cahiers en mains, je me dirigeais vers mon cours, une salle aux deuxième. .. Ouais, le désavantage d'être un bleu sans expérience, c'est qu'on ne choisi pas toujourses cours qu'on donne... certains sont simplement disponible, et si on veut travailler,  aussi bien faire avec!

Il ne restait que quelques minutes au début du cours lorsque j'arrivai sur place, déjà quelques étudiants attendaient devant la porte,  dont deux jeunes femmes en retrait des autres.

-C'est bien la 203A?  Bonjour, bonjour... bonjour les filles...Tu est Elwen je crois...? J'adore ta tenue, elle s' agence bien avec tes cheveux! Et toi tu es... Terka, si ma mémoire est bonne? Je crois avoir déjà remplacé ton enseignant un cours, la session dernière! Content de vous avoir dans mes cours!

 D'un sourire, je me détournai vers la porte et la déverouillai. Je me déportai ensuite d'un pas pour laisser les jeunes gens entrer.

-Je sais que Mishima est à cheval sur l'étique du "senseï est roi dans sa classe"  mais je suis un roi cool, donc prenez place où vous voulez, sauf à mon bureau... quoique si quelqu' un a envie de faire le cours à ma place, il est le bienvenu!

Le genre de blague de merde que je suis le seul a rire me plait bien... même si j'ai l'air chiant, comme ça! Allant à mon bureau replacer certains livres, je finis par faire dos à la classe, de plus en plus pleine, pour inscrire mon nom sur le tableau informatique.

-bonjour à tous, je suis Ketake Urominy, votre professeur probabilités mathématiques!  Donc, on va commencer par parler de vous pour que je puisse vous connaîtreet ensuite je vais vous parler de moi...

Tranquille, comme premier cours. ..

Alors que je discutais avec la neko, le professeur arriva. Je sentis tout de suite qu’il avait quelque chose d’inhabituel. A minima c’était un Esper, j’en étais persuadée. Mais je ne dis rien. Je ne disais jamais rien.

Le professeur nous salua, fit un compliment à Elwen et fit remarquer qu’il m’avait reconnue pour m’avoir déjà fait un cours.

[HRP : Résumé un peu pourri, mais  j’ai pas trouvé mieux.]

-Contente de vous revoir, sensei.

Il sourit et ouvrit la porte. Les élèves entrèrent alors dans la classe et commencèrent à s’installer. J’entendis le professeur faire une remarque sur le règlement, dont il se permettait de s’écarter un peu. Si Andizia avait été là, elle aurait demandé à faire le cours à sa place, c’était plus qu’évident. Heureusement que je sais me tenir… Pourquoi tu nous as faites comme ça ? [Tu es censée suivre l’histoire au lieu de me parler, Terka.]

Je m’assis à côté d’Elwen. Nous étions toutes les deux seules, ça faisait deux raisons de se mettre côte à côte. Puis le professeur, Ketake Urominy de son nom, proposa de faire un tour de présentations. Une chose était certaine, je ne serais pas la première à parler.

[HRP : Je ne sais pas comment ça marche dans un RP à trois, alors je me permets de répondre avant Elwen.]

Il y eu une fille qui vin me parler, me faire un compliment, mais je ne suis pas dupe, je sait bien qu'elle ne le pense pas, c'est la raison pour laquelle je ne répondit pas, le professeur arriva,  et me fit une remarque que n'importe qui aurait trouver gentille, mais moi, je le savais pertinemment, le sous entendue le mot "monstre" qui devais planer dans son esprit.
Ma mains dans ma sacoche serra la double épée replier, je devais me contrôler, de ne pas tuer les gents autour de moi cela n’arrangerai rien, mais aurai surement la valeur de me défouler un peut.
Il ouvris la salle et j’entrai la première, toujours sans un mot, je m’assied a la première table devant le prof, mais la fille arriva a coter de moi et je poussa un discret soupir, même en classe je ne peut pas être tranquille, c'est pas possible sa, je sort un carnet de ma sacoche et un stylo quatre couleur, j’écoutai d'une oreille distraite se que disait l’enseignant, mais quand il parla de nous, j'eus un léger mouvement de recul.
Pourquoi parler de nous? sa apporterai quoi? d'autres élèves entrèrent, je sentit bien leur regard sur moi, mes oreilles, ma queue, mes mains recouverte de fourrure blanche, se qui eu pour effet de m’énerver un peut plus, mon ouïe très fine perçue parfaitement des moqueries, je sera les poings, sortant un peut mes griffes dans mes propres paumes pour tenter de me calmer, serrant les dents aussi, si jamais le jeu ne se calmais pas, j’allai faire une connerie.

Beaucoup de protestation avait eut lieu alors que j'avais énoncé l'activité du jour, de parler de soi. Je ne pouvais pas vraiment leur en vouloir, parler de soi alors que personne n'en a rien à faire, c'est pas le plus motivant.

-Allons, allons... D'accord, on va faire un cour bien ordinaire... Il y a seulement une chose que vous devez savoir sur moi: je ne tolère pas les moqueries dans ma classe! Vous vous devez tous le respect! Ceci étant dit, ouvrez le livre statistiques de base.

Me retournant vers le tableau, j'y inscrit le symbole "!", puis je fis une nouvelle fois face aux étudiants.

-Quelqu'un peut me dire ce qu'est ce symbole?

Un petit rire traversa la salle "Mais c'est un point d'exclamation!". Un sourire de mes lèvres, je secouai la tête.

-En fait en mathématiques, ça représente la factorielle! la factorielle d'un nombre est la multiplication de ce dernier avec tous ceux qui le précède, sauf le Zéro...

Un silence de mort régna sur la salle. Un petit rire sortit de ma bouche, alors que je tournai vers le tableau. J'inscrit la formule "5! = 5 x 4 x 3 x 2 x 1 = 120"...

Plusieurs exercices plus tard, la cloche retentit, laissant les étudiants à une pause d'environ trente minutes. Alors que tout le monde se levait, je commençais déjà à inscrire quelques autres formules, il était temps pour eux qu'ils mettent cette nouvelle formule en algèbre, et aussi en fractions...

-Elwen, tu peux rester un instant, s'il te plait?

Je n’aimais pas les cours de maths. Je les détestais. Tout simplement parce que je savais déjà tout ce que l’on nous enseignait. Aussi, lorsque le professeur changea son idée de départ pour faire un cours normal à la place, je croisai les bras sur ma table en soupirant, discrètement pour qu’il ne me remarque pas.

Il exposa sa règle d’or : le respect. Une règle évidente. Puis, nous demandant d’ouvrir nos livres, il écrivit un point d’exclamation sur le tableau. Et là, la cerise sur le gâteau, il nous demanda ce que c’était ! Sauf que tout le monde s’est trompé, bien sûr. C’était la première fois depuis très longtemps que j’apprenais vraiment quelque chose en maths. Je fus donc très attentive à ce cours, pour une fois.

Et à la fin, je partis, comme tous les élèves. Tous, sauf Elwen, à qui le professeur demanda de rester encore un peu. Que pouvait-il bien lui vouloir ?

"C’est évident ! Elle est pas humaine, lui non plus c’est clair, et du coup ils vont parler entre non-humains. Tu devrais être invitée d’ailleurs, toi aussi.

Et si tu me laissais tranquille ? Personne n’est au courant que je ne suis pas humaine, je n’ai pas envie de me trahir juste parce qu’il y a une neko dans la classe !"

Mais je ne pus m’empêcher de rester à la porte. Et quand Elwen sortit de la salle, j’entrai à mon tour.

-Excusez-moi sensei… Est-ce que je peux vous parler une minute ?

Le professeur remit le calme dans la classe, il prôna que le respect était le pilier de sa classe, se qui me tira un petit rire, mon pauvre, comment veut tu imposer le respect, si une de tes élèves et le centre des moqueries, comment vas tu faire, tu a pas vraiment fini d'en chier, toujours est il que la fille a coter de moi eu un léger soupir, presque suffisamment discret pour que j'ai du mal a l'entendre, cependant les moqueries ne cessèrent pas pour autant, plus discrète, mais toujours audibles pour mes oreilles, le cours se passa ainsi, a vrais dire, le cours ne lui même ne me passionnait pas, les factorielles.
Je savais déjà a quoi j'avais affaire, mais quand la cloche sonna, j’attendis que les autre sortent, prudence se prendre un backstap est si aiser, mais le prof m’arrêta d'un demande, il voulait me parler, je sera les dent et fit volte face, je ne savais se qu'il me voulait, mais surement pas du bien, ma mains se ferma sur mon épée double dans ma sacoche, ce n'est pas la première fois que je ne fait agresser par un adulte, je le regarde attentivement, je m'attend a tout.
Mais alors que je m'attend a tout, ma voisine de cours demande a rester aussi, sa me rassure, mais a moitié, qui sait se qu'il pourait faire a deux avec moi, je me met légèrement de profil, mettant ma mains dans un angle qui me permet de dégainer rapidement, j’attends sans rien dire, sur la défensive, comme d'habitude.
il m'avais demander de rester sur un ton amical, mais le silence s’installait, insupportable, je n'aime pas se genre de situation, vraiment pas, je fait un signe de la mains droite pour démontrer mon impatience.

Bien, vous me voulez quoi, j'ai pas toute la journée devant moi.

Les derniers étudiants venaient tout juste de quitter alors qu’Elwen, la main encore posée sur son arme dissimulé dans sa sacoche,  me demandais ce que je lui voulais.

-Mon Dieu… C’est la fin du premier cours de la première journée, et tu es déjà à cran? Et enlève la main de ton arme, s’il-te-plaît…

La jeune femme retira la main de son sac, se demandant probablement comment j’avais fait pour savoir qu’elle avait une épée… D’un petit rire, je croisai les bras, mes yeux toujours fixés sur elle.

- Ton arme fait un tintement lorsque tes griffes empoignent le manche… Je peux même te dire que c’est une épée, au son que la lame fait.

D’un coup, je  secouai la tête, avant de commencer à faire les cent pas. Son agressivité était justement la raison pourquoi je voulais lui parler.

-C’est difficile à imaginer qu’avec un tempérament comme le tien, tu vas rester maître de toi-même. Bien que tu ne me croies pas, je ne te vois pas comme un monstre, et je veux te protéger… Tu crois que ta vie est un enfer? Lorsque tu sauteras un fusible, et que tu utiliseras ton épée sur un élève,  ou un employé, qu’est-ce que tu crois qu’il va arriver?

Je me stoppai alors à sa hauteur, je faisais une bonne tête de plus qu’elle… Pour lui lancer :

-Et si je te disais que je pouvais te permettre d’ouvrir les vannes, de faire baisser la pression de rage qu’il y a en toi?

Je tenais une carte entre mon index et le majeur, une adresse inscrite dessus. Prenant sa patte d’une main, j’y posai la carte.

-Peut-être y serais-je, peut-être que non. Une chose est sûre, frappe à la porte et on t’ouvrira… File maintenant, tu vas être en retard à ton prochain cours.

Alors qu’elle allait quitter, je me permis de lui faire une dernière requête.

-Oh, et la prochaine fois, abstiens-toi d’amener ton arme à Mishima. Si jamais on la découvre…

La porte s’ouvrit et la terranide quitta la pièce, et Terka entra à sa suite, demandant à me voir.

-Oui, bien sûr! Une question à propos du cours?

Je n’avais pas entendu ce qu’ils disaient, mais j’avais bien saisi le ton de la conversation entre Elwen et le professeur. Elle était sur la défensive. Et comme beaucoup de chats qui se sentent agressés, elle semblait réagir par l’attaque. J’aurais voulu l’aider mais je ne savais pas comment m’y prendre.

Le professeur accepta que je lui parle. Mais il pensait que c’était au sujet du cours.

-Euh, non, pas vraiment. Pas du tout en fait.

Mes joues s’empourprèrent de honte. Je ne pouvais tout de même pas lui dire ça ! Et pourtant…

-En fait, euh, comment dire… C’est à propos de…hum…

Là, je m’apprêtais à mettre les pieds dans le plat, chose que je ne faisais absolument jamais. Je pris une grande inspiration et mon courage à deux mains.

-Je vous présente d’avance toutes mes excuses si je me trompe, mais je suis persuadée que vous n’êtes pas humain.

Voilà. C’était pas si difficile, pas de quoi en faire une page complète.

-Je ne saurais pas dire pourquoi, c’est…comme une intuition, une sorte de sixième sens que j’ai et qui me permet de repérer les gens, je dirais « différents ».

J’étais rouge de honte, je n’osais même pas regarder le professeur dans les yeux. Mais j’avais besoin de savoir.

Le professeur voulait me voir, je ne savais pas pourquoi, mais je redoutait la tournure que pourait prendre la conversation, il ne sembla ne pas me vouloir de mal, mais méfiance, il fini par briser le silence, me faisant remarquer que c'est le premier cours du premier jours et que je suis déjà a cran comme sa, il en a des bonnes lui, comment pourait il ne entre autrement? attend, il me dit de retirer ma mains de mon arme, comment peut il savoir que j'ai sa dans mon sac et que c'est exactement sa que je tiens, je n'ai pas le temps de demander que la réponse tombe.

C'est le bruit de mes griffes dessus qui m'a trahis, mais comment peut il avoir une tel ouïe? pour un humain, ce n'est pas possible, alors lui non plus n'est pas humain, je ne voie que sa, pourtant il ne a les traits, mais se méfier des apparences, toujours, je retire donc ma mains de mon sac, il me fait même la précision que mon arme est une épée, il affirme le savoir au son que cela produit.

Il secoue la tête et commence a faire les cents pas dans la pièce, en face de moi, me disant qu'avec un tempérament tel que le mien il est difficile d'imaginer que je garde mon calme longtemps, et que ma vie sera encore pire si j'ai la mauvaise idée de me servir de mon arme, me disant qu'il veut juste me protéger, mais a cela j'ai un doute, un fort doute, qui me dit qu'il ne joue pas ua bluff, je doit me méfier, mais il fini par se mettre face a moi, il a beau faire une tête de plus que moi, il ne me fait pas peur, et il fini par me donner une carte avec une adresse dessus, me disant qu'il pourait me permettre de décompresser.

Il me dit de filer, que sinon je vais être en retard au prochain cours, mais a vrais dire mon intérêt était focaliser sur lui et non sur le reste de la journée, et avant de partir, il me dit de ne plus amener mon arme a l’école, se qui entre nous est plus une bonne idée, au pire il me reste mes griffes, et avant de sortir je le remercie d'une voix timide, puis sortit en croisant la fille qui était assise a coter de moi, je ne lui accorda pas un regard et partit dans les couloirs, caressant la carte qu'il m'avais donner dans mon sac, peut être, peut être que c'est une bonne idée après tout.

La question... Non, l'affirmation de la jeune femme sur le fait que je n'étais pas humain me fit sursauter... Puis ensuite vint un rictus, se transformant rapidement en un demi-sourire, puis finalement un petit rire de résignation. Me levant, je me déplaçai à une vitesse qu'un simple humain n'aurait pu suivre. Je m'arrêtai devant la porte, m'assurant que personne n'épiait.

-Je pourrais bien tout nier en bloc, me moquer de toi pour avoir fait ce genre d'accusation qui ne tiendrait pas la route, ailleurs. Cependant, je suis un mauvais acteur, et je crois que le simple fait de tenter de te convaincre du contraire ne te rendrait que plus méfiante à mon sujet... Alors aussi bien te dire la vérité.

Je suis un mauvais menteur, et j'adore voir la peur dans les yeux de mes proies... Soudainement, une odeur me vint aux narines. Me retournant, les sourcils froncés, les mains sur les hanches, je confrontait à mon tour la jeune lycéenne.

-Si je puis me permettre, on n'est pas seule dans ce corps? On croit que le corps possède une odeur, mais c'est faux. Le corps est inodore, c'est l'âme qui habite ce dernier qui caractérise son odeur... Et toi, tu en possèdes au moins deux... Je me trompe?

Un petit sourire j'haussai un sourcil. Un nouvelle fois, j'écrivis une adresse, la même qu'Elwen avait sur sa carte, sur un bout de papier que je tendis à la jeune femme.

-Je te sens curieuse... Si tu veux tout savoir, va là, et tu comprendras ce que je suis. Ou pas, on ne sait jamais. Maintenant, va. Tu as des cours et j'ai autre chose à faire de ma journée.


Alors qu'elle quitta l'endroit, je pris mes livres avant de les fourrer dans mon sac, le balancer à mon épaule pour finalement quitter, et verrouiller, ma salle de cours.

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1150 Hoganaka Avenue, un entrepôt tout près de l'école, dans le quartier industriel... À cette heure, personne n'était dans les alentours, à moins que...

-N.... on.... S'il-vous-plait.......J....je ne ... sais pas vous êtes quoi... Mais... Mais laissez moi pa...pa... partir....AAAAHHHHHHHHH

Mon bras droit, désormais devenu une lame tranchante, tranchait de longues tranches de peau et chaire d'une jeune femme, qui avait eut le malheur de traverser le parc seule, avec un Berger Allemand... Mais bon, le chien dois déjà servir d'engrais, à l'heure qu'il est. Je préparais doucement mon repas, j'avais complètement oublié que j'avais donné cette adresse aux deux jeunes dames, mais j'avais faim, alors aussi bien manger, non?

-Alors, qu'est-ce que je fais avec toi? Je plonge tes lambeaux dans la sauce Bar-be-Q, ou je les mange nature?

-Nooooon.... Pitié!!!

Un rire s'échappa de ma mâchoire sans lippes,  alors que je glissai un morceau de sa chair dans ma gueule. Prenant une coupe remplie de son propre sang entre mes doigts griffus, je fis tournoyer le liquide comme si c'était un grand cru, alors que ma gueule faisait des bruits horribles, mastiquant la viande humaine sous la vue horrifiée de sa propriétaire.

Il ne tenta pas de me détromper, ou de me mentir. Il n’essaya pas de me convaincre que je faisais fausse route. Non, le professeur sourit et se mit même à ricaner. Il me faisait un peu peur. Mais je ne bougeai pas d’un iota. Sa vitesse de déplacement, trop élevée pour un humain normal, me conforta dans mon idée. Il était différent. Mais qui était-il réellement, ça je ne le savais pas encore.

Alors qu’il s’apprêtait à me révéler sa vraie nature, le professeur s’arrêta et se tourna vers moi. Il semblait légèrement contrarié. Je sursautai à sa remarque. Il m’avait démasquée, ou plutôt il avait démasqué Andizia.

-Je… Comment…

Je n’en revenais pas. J’avais réussi à garder le secret depuis toujours, et lui me perçait à jour en quelques secondes ! Là, si ce type est pas une sorte de demi-dieu, alors je vois pas quoi ! Oh, tu exagères. Le joueur n’a pas mentionné ça dans sa fiche. Maintenant CONCENTRE-TOI SUR LE RP !
Je tendis une main un peu tremblante pour saisir la carte devant moi. Il y avait une adresse inscrite dessus. Et il me disait d’y aller. Je rangeai la carte et sortis, pensive.


Quelques heures plus tard, j’étais à l’adresse indiquée. Il n’y avait rien. Enfin, rien… Tout est relatif. Et de même, je n’étais pas réellement là. Andizia était certaine qu’il y avait du danger, et elle m’avait convaincue de rester à la maison. Ainsi, c’est elle qui est à l’adresse où se déroule la suite du RP.

[Et donc, la suite est racontée au point de vue d’Andizia.]

J’entendis des bruits un peu plus loin. Des bruits qui auraient fiché la trouille de sa vie à ma pauvre sœur. Des cris, des supplications… Elle n’aurait pas supporté ça, j’avais bien fait de venir à sa place. De toute façon, comme j’avais mis ses lunettes et que je partageais sa mémoire, c’était presque impossible de nous différencier. J’avais juste à imiter son attitude, et ça non plus ce n’était pas difficile.

Me dirigeant vers l’origine des bruits inquiétants (sauf pour moi, bien sûr), je vis une scène inhabituelle : le professeur, Ketake Urominy, avec une lame à la place du bras droit, en train de se régaler…de chair humaine. J’avais vraiment bien fait de venir à la place de Terka…

C’était un peu dégoûtant. La victime mutilée, consciente, regardait l’homme dévorer des morceaux de son corps. Malsain. Même moi ça m’embêtait de voir ça. Mais la seule méthode que j’avais d’arrêter cette boucherie était d’intervenir. Ce que je fis, me plaçant dans leur champ de vision à tous les deux.

-Vous êtes dégoûtant, sensei !

Je me rendis alors compte que j’allais avoir beaucoup de mal à jouer le rôle de Terka dans ces conditions. Je retirai donc les lunettes pour les ranger dans ma poche. Puis je reportai mon regard sur le monstre. (Quel autre mot, selon vous ?)

-Sérieux, vous mangez n’importe comment ! Et puis, quitte à bouffer de l’humain, autant tuer la victime avant !

C’était limite si je ne lui parlais pas comme on gronde un enfant.

-Oh, et avant que vous ne posiez la question, je suis la deuxième âme.

Il comprendrait sûrement, et si ce n’était pas le cas je m’en moquais, il finirait bien par faire le lien. Il n’était pas bête, normalement.

J’avais à peine eut le temps de me retransformer en Ketake, juste le temps que la nouvelle arrivante ne remarque un quelconque changement dans mon apparence. Alors que je levais mes yeux humains vers la jeune femme, une grande surprise me prit de cour. Je m’attendais à voir la terranide, Elwen, mais finalement c’était la jeune femme à la double personnalité qui se tenait devant moi, affirmant que je mangeais n’importe comment.

-Je suis un mec… Plus c’est salissant, mieux c’est!

D’un rapide mouvement de l’index, je tranchai la gorge de ma victime. Alors qu’elle émettait des gargouillis de par l’ouverture de sa gorge, je recueillis le précieux liquide visqueux dans un gobelet, pour retourner mon attention sur la jeune lycéenne. Je pris alors une gorgée.

-Je suis surpris de te voir ici, Terka… Non. Ce n’est pas Terka. Tu ne ressembles pas à la jeune fille coincé qui m’a confronté tout à l’heure n’était pas celle que j’ai sous les yeux… As-tu un autre nom?

Les souvenirs de Terka que j’avais en tête étaient loin d’être celle que j’avais rencontré dans mon bureau, celle qui était certaine que je n’étais pas  humain. Sa seconde « âme » était l’inverse total de ce que j’avais pu voir, jusqu’à présent.

Je me mis alors à reprendre ma dégustation d’entrailles. La faim me tiraillait toujours, mais je me questionnais sur sa présence.

-Pourquoi es-tu ici? Je sais que je t’ai dit que si tu voulais en savoir plus sur moi que tu pouvais venir, mais est-ce vraiment seulement la curiosité qui t’a emmené dans ce vieux bâtiment, ou as-tu besoin de quelque chose venant de moi?

Il se moquait totalement de ma remarque. Bon, il eut au moins la « délicatesse », si on peut dire, de tuer sa victime. Mais sinon, le fait d’être particulièrement dégoûtant ne lui faisait clairement ni chaud ni froid. En revanche, il fit attention à mon attitude puisqu’il remarqua rapidement que je n’étais pas Terka.

-Vous savez qu’elle saura tout ce que vous avez dit et fait, quand je la reverrai ? Enfin ! Je m’appelle Andizia. Comment je suis censée vous appeler, d’ailleurs ? Parce que franchement, sensei n’est pas un mot que j’aime prononcer.

L’homme, que j’avais plutôt envie de qualifier de monstre, reprit son « festin ». Dans le même temps il me questionna sur la raison de ma présence. Tiens, c’est vrai ça, pourquoi tu m’as fait venir, à part pour ne pas terminer le RP trop rapidement ? Tu vas le savoir tout de suite.

-C’est principalement la curiosité. Et puis un peu de prévenance aussi, je suis venue pour épargner ce spectacle à ma sœur. Quoiqu’en fait, elle le verra quand même, mais au moins elle pourra se préparer psychologiquement.

Je ne le regardais pas en face. Les yeux rivés au sol un peu à côté de lui, je ne voulais pas graver dans la mémoire que j’allai partager avec Terka des images qui allaient la choquer. Déjà, ce que j’avais vu jusque là était à la limite de ce qu’elle pouvait supporter.