Une femme ne devenait pleinement Amazone que quand elle avait perdu sa virginité, et dompté le sexe. Toutes les femmes avaient peur de ce moment, de cette sensation, de cette douleur, de ce membre qui s’enfonçait dans votre plus profonde intimité. Acté n’avait pas fait exception, et, dans une société ne comprenant que des femmes, le sexe était loin d’être tabou. Elle avait été entraînée à dompter le sexe, et à s’en servir autant que comme un moyen de plaisir que comme une arme. Dans un monde dominé par les mâles, et donc par leurs fantasmes, le sexe était une arme très efficace pour sortir de situations fâcheuses. Un mâle chercherait toujours à violer une Amazone, et les Amazones avaient appris à se défendre lors d’un viol pour transformer le supposé prédateur en proie, et le tuer. Voilà, entre autres, pourquoi Acté regardait avec mépris ces femmes effrayées dans le monastère. Elle cessa d’y penser, afin de se consacrer à ce moment, ce grand moment où elle allait pouvoir se soulager.
Shiryuu était plus forte qu’elle ne semblait elle-même le penser, car elle commença à se tortiller. Elle envoya une main en arrière, la posant sur les fesses d’Acté, qui en soupira de plaisir, avant de répondre à son baiser. L’Amazone gémit dans la délicieuse bouche de sa partenaire, et raffermit sa prise sur son bassin. Le baiser fut assez bref, et son membre la titillait de plus en plus. Un sexe masculin était gênant pour ça. Le plaisir était très différent de ce qu’elle ressentait quand elle n’avait qu’un vagin. Avec ce pénis, tout était... A la fois pire et meilleur. Elle le sentait le démanger, pomper tout son sang, attirer toutes ses pensées. Contrôler ses pulsions était bien plus difficile, mais elle savait aussi, par une espèce de cruelle injustice naturelle, que le plaisir que le mâle ressentait était bien moins fort que celui de la femme.
« C'est...gros. C...continue...ah...ça commence à être...bon... » lâcha alors Shiryuu, entre plusieurs gémissements.
Un sourire malicieux sur les lèvres, Acté répondit assez rapidement, fanfaronnant à moitié sous l’effet du plaisir qu’elle ressentait :
« Évidemment, tu as une experte qui s’occupe de toi, ma beauté... »
Il n’y avait toutefois pas que ça. Très étrangement, Acté vouait une grande importance à ce que Shiryuu apprécie cela. Quand elle faisait l’amour avec une non-Amazone, le bonheur personnel de sa partenaire lui importait peu, dans la mesure où elle n’appartenait pas à la Horde. Si sa partenaire ressentait du plaisir, ce qui était, bien entendu, le cas, c’était tant mieux... Mais, dans le cas contraire, ça ne l’empêcherait pas de dormir. Ici, elle agissait instinctivement comme si Shiryuu était une sœur... Et pas une vulgaire sœur, non, mais une sœur dont elle se sentirait extrêmement proche. Oui, le plaisir ne mentait pas ; elle adorait entendre Shiryuu soupirer, la voir se tortiller devant elle, soupirer devant le plaisir écrasant qu’elle ressentait. Qu’elle apprécie cette pénétration était, pour Acté, une intense source de fierté.
On ne pouvait pas se mentir à soi-même ; ce n’était pas seulement la frustration sexuelle, l’abstinence prolongée, qui conduisait Acté dans cet état. Si elle n’avait rien ressenti de particulier pour Shiryuu, si elle n’avait pas vu en elle une sœur, elle l’aurait baisé sauvagement, sans tenir compte de ses larmoiements de jeune pucelle effrayée. Au lieu de ça, elle faisait preuve d’une attention inattendue, et ceci... Ceci la troublait plus qu’elle n’aurait osé l’admettre. Oui, c’était très perturbant, et elle en ralentit un peu le rythme, ce que Shiryuu dut ressentir, car elle se mit à gémir :
« Plus...plus vite. »
L’Amazone fronça alors les sourcils, revenant à la réalité.
*Ne t’endors pas, ma belle ! Agis !*
Acté s’humecta les lèvres, et raffermit sa prise sur le bassin de la femme, retirant alors presque l’intégralité de son long bâton de chair, avant de l’enfoncer, dans un soupir, aussi loin que possible dans l’intimité de la guerrière, d’un coup sec.
« Pose tes mains sur le mur, ça va secouer... »
Acté passa alors progressivement aux choses sérieuses, serrant solidement la belle peau blanche et parfaite de son amante, et commença à la pénétrer de plus en plus sauvagement, accélérant le rythme, adorant sentir les fesses de la femme glisser sur son sexe. Son corps se mettait progressivement à rebondir contre le mur, ses mains lui permettant de ne pas se faire écraser violemment contre ce dernier.
« Haaan, haaan, hummm... Tu… Tu aimes, ma belle, hein ?! Que je te l’enfonce bien profond, hein ? Ooooh, tu es si bonne, ma beauté !! »
Le plaisir montait, et Acté devenait de plus en plus sauvage, de plus en plus amazone. Son membre lui semblait devenir de plus en plus impatient, de plus en plus dur. Ce qu’elle ressentait était frustrant, douloureux, mais aussi excitant et délicieux. Elle était pleinement dans la scène, à remuer son corps, ses seins claquant parfois contre le délicieux dos de Shiryuu. Elle ne suait pas encore, signe qu’elle contrôlait encore pleinement la situation, mais le rythme, lui, s’accroissait de plus en plus, la pénétration, le glissement de son membre dans l’intimité de la femme, étant de plus en plus facile. Après tout, ses parois internes se lubrifiaient de plus en plus, car elle mouillait, et il en allait de même pour ses fesses. Partant de là, le beau membre d’Acté s’enfonçait sans difficulté dans le corps ô combien merveilleux de cette magnifique créature.