Maîtresse... Maîtresse ! Oh, que ce mot sonnait bien aux oreilles de Mélinda ! Oui, qu’elle aimait l’entendre, ce mot, ce délicieux mot ! A chaque fois que ses esclaves le prononçaient, avec ce regard sensuel et soumis, avec cette intonation si particulière, en insistant sur le « -maî », et en soufflant du bout des lèvres le « -tresse », comme si on soupirait de plaisir, elle se sentait à chaque fois heureuse. Elle préférait tellement qu’on l’appelle « Maîtresse », plutôt que d’employer d’autres qualificatifs ineptes et froids, comme la sempiternelle formule « Je t’aime ». Un « Je t’aime », ça n’avait pas le même charme sensuel qu’un « Maîtresse ». Bien loin de là. Pour Mélinda, celui qui prétendait le contraire ne pouvait être qu’un menteur.
En parfait petit esclave, Anderson se posa derrière elle, et commença par lécher et embrasser son postérieur, la préparant à la sodomie à venir. La vampire en soupira lentement de plaisir, remuant légèrement sur la table, tout en se laissant faire. Elle n’opposait pas la moindre protestation, aimant bien trop qu’on s’occupe de son postérieur pour manifester son impatience. Son esclave voulait juste bien faire, et éviter qu’elle n’ait trop mal quand il irait la pénétrer. Une attention touchante, qui confirma, une fois n’est pas coutume, à Mélinda que la violence était le refuge des ânes et des imbéciles. Elle avait obtenu bien plus en faisant parler son corps et son charme. La séduction, c’était une arme très efficace quand on était belle comme elle. Bien sûr, Anderson parlait sous le coup de l’émotion et du désir, mais Mélinda savait qu’il avait franchi la ligne, qu’il ne pourrait plus revenir en arrière. Le brave était dans ses griffes. C’était bien pour ça que Mélinda adorait le lycée. Les corps commençaient à se former, à être beaux et attirants, et les lycéens étaient à une époque fragile de leur existence, à mi-chemin entre l’âge, regrettée ou non, de l’enfance, et celle, souhaitée ou non, mais toujours crainte, de l’âge adulte. Dans tous les cas de figure, l’adolescence était une zone sensible, une zone de doute et de fragilité, une zone d’égarement, une zone parfaite pour montrer à ces pathétiques humains qu’ils n’étaient pas faits pour se diriger tout seuls, et qu’ils seraient bien plus heureux en cédant leur vie à une femme d’envergure, à une femme qui pourrait s’en occuper, et les contenter.
Anderson était subjugué, et vint le lui prouver en murmurant près de son oreille, exprimant sa joie et sa gratitude, la qualifiant de « Reine ». Un choix de mot judicieux, bien plus excitant que la qualifier d’ « amante ». Mélinda en soupira, de manière très audible, tout en serrant les poings, et le sentit enfin venir... Et le plaisir, lui, augmenta également. Cette petite sodomie commençait très bien. Magnifiquement bien, même.
« Haa... ! Haa ! »
Elle se contentait, pour le moment, de soupirer. Son corps devenait rouge, alors que la brave vampire essayait de s’habituer, de se faire à ce corps étranger qui lui labourait le derrière. Les premières minutes étaient toujours très éprouvantes, même quand on avait son expérience. Et c’était tant mieux, d’ailleurs. Si elles ne l’étaient pas, de son point de vue, ce plaisir anal perdrait bien de son intérêt. Ce fut quand elle sentit les mains de son esclave presser ses seins que Mélinda se laissa pleinement aller. Le bureau se mit à craquer sous son poids, sous les mouvements de ses jambes et de son bassin.
Lui aussi soupirait. Le cul de Mélinda avait été pris un nombre incalculable de fois, et tenait plus du boulevard que de l’impasse, mais elle était malgré tout heureuse de constater que, à chaque fois, son petit trou était suffisamment serré pour la faire souffrir lorsque les parois s’en écartaient sous le passage de ce gros membre. La douleur réveillait en elle ce côté sauvage propre à tous les vampires, et qui s’exprimait de la manière la plus barbare qui soit à chaque fois qu’un être de nuit manquait de sang. Elle utilisa ses bras, et se catapulta en arrière.
Mélinda put ainsi se redresser, s’appuyant sur les jambes, tout en courbant le dos, et tendit une main en arrière, la tendant pour la plaquer sur la nuque d’Anderson.
« Là, allez ! Ne me dis pas que tu es à ton maximum, putain ! Allez, allez, baise-moi ! Et... Et... Haaa... Sois... Sois vulgaire ! »