Cela faisait désormais quelques temps que j'étais arrivé ici. Je ne fréquentais pas grand chose, passait mon temps entre les cours et les révisions, surtout dans mon dortoir ou à la bibliothèque. Je n'avais guère pris le temps de faire autre chose, de découvrir la ville de Seikusu, qui avait pourtant apparemment beaucoup de charme. Au Brésil, tous les jours, je m'imposais une séance de sport, ce qui expliquait ma carrure, mes abdos et mes pectoraux, qui allaient en fait parfaitement bien avec mon mètre 90. Mais ici, je n'avais pas eu le temps. Aujourd'hui, le temps était plutôt frais, le ciel était bleu, le soleil présent par intermittence. Un temps parfait pour aller courir. J'enfilais rapidement un short, un haut assez moulant, gris, et un sweat à capuche, et sorti du dortoir, destination le parc de Seikusu, un peu en retrait de la ville.
Je marchais quelques temps et arrivait au fameux parc. Sa taille me surprit ! Il paraissait énorme, et offrait un panorama magnifique. Plein de verdures, de coin d'herbes pour se reposer, il avait un air..reposant.
Je n'étais pas du genre à courir avec de la musique dans les oreilles, et, dans ce cadre magnifique, je préférais écouter.. le silence.
Je commençais à courir, lentement, attaquant mon footing en observant un peu le parc, que je découvrais. Quelques personnes, de-ci de-là, assises dans l'herbe, se reposait. Un père et son fils jouait avec un petit chien tout fou, qui commença même à me suivre avant que son maître ne le rappelle.
Ce parc me plaisait bien, était plutôt protégé du soleil, et courir avec une ombre rafraîchissante était un plaisir.
Je courrais, un peu dans mes pensées, me laissant guider plus par mes jambes que par ma tête. Grossière erreur, puisque, dans un parc, le fait est que nous ne sommes jamais seuls.
Ce fut un choc. Enfin, véritablement un choc. L'effet de rentrer dans un mur. Bon, quelque chose de moins solide qu'un mur. Je me retrouvai néanmoins par terre, sur le dos, sonné. Il en fallait pour sonner un grand gaillard d'1 mètre 90.
Je me redressais, assis par terre, et vit une jeune femme, à quelques mètres, également par terre. Je me redressais illico et venait lui proposer un peu d'aide pour se relever.
- Veuillez m'excuser, je suis distrait, j'ai dû vous foncer dedans, pardonnez-moi je..
Je.. je quoi déjà ? Mon cerveau n'envoyait plus les bonnes informations à ma langue. C'était une prof de mon lycée. Une jeune femme rousse, aux magnifiques yeux bleus, et à la poitrine..bref, il ne fallait pas que je m'écarte du sujet. Elle ne me connaissait pas, enfin je crois. Mieux vallait ne rien dire.
- Je suis désolé. Tout vas bien ?