Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]

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Vael Aurea

Humain(e)

Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

« L'argent n'a pas d'odeur et le vice pas de patrie. »

- Extrait du journal de Vael Aurea.

Dear You.

Chapitre Premier : C'est à ses chaussures qu'on juge un homme.

Il paraît que rien n'arrive par hasard, que les Dieux eux-même tracent notre destinée, que nous ne sommes que les acteurs d'une pièce déjà écrite à l'avance. Évidemment, il y a de plus ou moins bons comédiens, qui jouent plus ou moins longtemps mais ils ont ceci en commun qu'ils ne savent pas quand le rideau va tomber, quand se déroulera leur dernière représentation, ni quand se jouera leur dernier rôle. Quoi qu'il en soit, Vael n'aurait jamais pu accepter que quiconque décidât à sa place du déroulement de sa vie. Pour lui, c'est toujours par hasard qu'on accomplit son destin. Et ce ne fut pas vraiment différent ce soir-là.

Il rentrait d'une journée de travail particulièrement chargée durant laquelle il avait réussit à vendre tout un lot d'esclaves humains à une meute de terranides. Peu lui importait leur sort ou même qu'ils fussent de la même espèce. Après tout, l'argent n'a pas d'odeur et le vice pas de partie. Fort de ce constat et la bourse bien rebondie, il se dirigea vers la ville de Seikusu, espérant trouver une chambre à l'hôtel. Il était dangereux pour lui de se trouver un foyer fixe, il faciliterait la tâche de ceux qui cherchent à le retrouver. Il pressa un peu plus le pas, il lui fallait arriver en ville avant la nuit s'il voulait trouver une chambre.

Il finit par débarquer dans le quartier le plus mal famé de la ville : Le quartier de la Toussaint. Ici pas de doute, personne ne viendrait l'ennuyer, ni lui poser de questions. C'était l'endroit idéal pour les malfrats en tous genre, même s'il se trouvait qu'il cumulait pas mal de casquettes à lui seul. Entre le proxénétisme, le trafic d'esclaves, le recel, les extorsions, les viols et les meurtres, il n'y avait qu'à choisir. S'il n'avait pas été pris plus tôt cela tenait sans doute au fait qu'il commettait rarement ces crimes par lui-même, s'arrangeant toujours pour le faire passer par de petites frappes sans grande envergure.

Il aspirait toutefois à autre chose aujourd'hui. Fonder un véritable empire du crime était l'une de ses ambitions. Entre la corruption et les menaces, il pourrait ainsi vivre sans guère se soucier des autorités. Pour l'heure en tous cas, il devait trouver un lieu où se loger et comme il le craignait, la plupart des hôtels étaient déjà bondés par des clients douteux passant la nuit avec une prostituée. Se maudissant, il entreprit de quitter la ville, en quête d'un lieu plus hospitalier, lorsque quelque chose attira son attention.

En effet, il semblait que deux personnes, deux hommes plus précisément étaient au beau milieu d'une bagarre, l'un des deux semblant être largement dominé par l'autre. Il n'y avait pourtant pas photo entre les deux gabarits, l'un était relativement grand et pourtant fluet tandis que l'autre était plus tassé, plus menu mais semblait plus puissant. C'était pourtant le plus souple qui semblait dominer son adversaire. Outre les paris qui circulaient à l'improviste ça et là, un détail attira l'attention de Vael. Ces hommes appartenaient à la même bande. Ils n'auraient donc jamais dû se battre d'une façon aussi violente.

Soudain pris d'une curiosité certaine, il s'avança parmi les parieurs qui lui proposèrent de mettre un billet, ce qu'il refusa de façon entendue. Il connaissait mieux que quiconque les arnaques dont faisaient preuve les bookmaker, en étant lui-même un à ses heures. Il ne reverrait probablement jamais son argent, même en cas de victoire. Il ne l'avait pas remarquée au premier abord, mais une jeune femme se tenait en marge de la rixe, et semblait en pleurs, les suppliant d'arrêter cela. Vael eût tôt fait de comprendre, ils devaient se battre pour cette femme. Ridicule. Se battre pour quelque chose d'aussi grotesque. Elle ne devait pas être une esclave, ni appartenir à aucun de ces hommes, elle ne représentait donc pas en l'état une valeur pécuniaire quelconque, pourquoi donc risquer de se faire remarquer pour quelque chose d'aussi ridicule ?

Il fût immédiatement tiré hors de ses pensées lorsque l'un des combattants fût projeté sur lui, le percutant avec force. Alors que l'homme rebondissait sur lui et s'apprêtait à retourner au combat, Vael, dans un élan de violence et de démesure effrayant, sortit de la poche intérieure de sa veste un 44.Magnum qu'il braqua sur l'homme qui lui tournait désormais le dos, pour lui loger une balle en pleine tête. Alors que des cris s'élevaient de l'assistance, un second coup de feu partit. Il abattit sans scrupules le second personnage qui lui paraissait tout aussi antipathique. La fille était d'autant plus en larmes de voir ces deux hommes morts sous ses yeux. Elle était d'ailleurs la seule à être restée. Tous les autres s'étaient enfuis à toutes jambes devant la folie meurtrière de Vael.

« Et merde... »

Il baissa le regard vers ses le sol, constatant l'étendue des dégâts, les flaques de sang sur le trottoir, les corps inertes et toujours cette femme qui sanglottait. Elle était véritablement insupportable. Il savait qu'il devrait déguerpir rapidement, avant que la police, les journalistes n'arrivent pour couvrir l'évènement. Il releva finalement la tête, comme s'il venait enfin de réaliser les conséquences de ce qu'il venait de faire. Il soupira avant de déclarer, s'éloignant dans une ruelle pour s'y cacher :

« Mes chaussures sont foutues. »


Mieux vaut régner en Enfer que servir au Paradis.



Snow Burton

Humain(e)

Toujours les sempiternelles même scènes mélodramatiques, se déroulant dans les sempiternelles même rues glauques et mal famées de cette maudite ville. Rien de nouveau à se mettre sous la dent, aucun détails croustillants pouvant éveiller ma curiosité ou encore mon intérêt.
Ces imbéciles se fichant sur le poil, pour une raison qui ne m'intéresse aucunement, ça en deviendrait presque lassant. De plus, tout laisse à croire qu'il s'agit une fois de plus, d'un coup monté, vieux comme le monde, orchestré par un bookmaker véreux, qui n'a d'autres objectifs que celui de plumer tous les pigeons qui se présenteront à la masse. Et évidemment, il y a foule.
Dissimulée sous une cape sombre, adossée à un mur voisin, je me repais avec délice de la situation. Il en viendrait même à manquer de sang dans toutes cette mise en scène. Et la demoiselle en pleurs derrière ces deux balourds en deviendrait presque grotesque.
Je soupire d'ennuie et décide donc de quitter les lieux dans l'anonymat le plus total avant qu'une nouvelle péripétie ne vienne changer mes plans.
En effet, la bagarre faisant rage, l'un des combattants manque de mettre au tapis un homme se trouvant proche d'eux, en le bousculant violemment avant de repartir à ses occupations comme si de rien n'était. Seulement, ce simple badaud ne semble pas voir la chose d'un bon oeil et alors que mon regard se pose sur sa main qui se saisit d'un révolver, je sens un frisson d'excitation me parcourir l'échine. Oserait-il ? Oh joie ! Il ose !
Un premier coup de feu retentit, rapidement suivit d'un second, faisant mouche sur l'immédiat, reléguant au passé les deux énergumènes. Hum... En voilà de l'action comme je l'aime.
J'avance tranquillement dans la foule à mesure que celle-ci se dissipe sous un flot de cris apeurés et je reste tapis dans l'ombre lorsque j'arrive à proximité. Je ne perds pas du regard cet homme mystérieux qui semble pester sur l'état de ses chaussures et je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire.
Silencieusement, il décide de s'éclipser de la scène, soucieux certainement, de l'arrivée imminente de la police et de toute la petite cour de journalistes qui ne tardera pas à suivre. Je l'observe disparaitre dans une ruelle adjacente et m'empresse de m'approcher de la demoiselle en pleurs, prise à présent de convulsions sous la peur qui lui vrille les entrailles.

- Chuuuttt. Calmez-vous, c'est fini à présent.

Ne suis-je pas mignonne à la cajoler ainsi ? Ne vous fourvoyez pas, mes intentions sont toutes autres. Elle a vu l'assassin. Et celui là, il est à moi ! Pas question qu'une petite greluche aille tout balancer au premier poulet pointant le bout de son nez. Aussi, la main docilement posée sur sa tête, je prononce quelques mots en latin et bientôt mes doigts se mettent à étinceler, illuminant dés lors la scène de crime avant de nous plonger de nouveau dans le noir. Elle lève alors un regard plein d'incompréhension vers moi et sombre dans l'inconscience.

- Fais de beaux rêves.... trainée !

Elle n'est pas morte, rassurez-vous émotifs que vous êtes, elle est seulement en train de s'inventer de nouveaux souvenirs et à son réveil, devant toute la flopée de petits gendarmes, elle n'aura plus aucune idée de l'identité du mystérieux assassin. Mais ce n'est pas tout, je dois à mon tour partir à sa recherche.

Je m'empresse de m'introduire dans la ruelle qui l'a précédemment avalée et ne tarde pas à l'apercevoir quelques mètres devant moi, constatant encore des dégâts sur ses belles chaussures. J'avance tranquillement, plaçant la capuche de ma cape plus en avant afin de masquer mon visage et lorsque j'arrive à proximité de sa personne, je frappe dans mes mains, comme lorsque l'on applaudit les acteurs d'une grande pièce de théâtre.

- Bravo ! Du grand art ! Je suis ravie d'avoir assisté à cette représentation d'un des plus grands chef d'œuvre de l'histoire !

Je fais de nouveau quelques pas vers lui en mirant le sol crasseux et je relève la tête vers lui pour discerner les traits de son visage, sans pour autant offrir les miens. Son visage m'est inconnu, il me semblait pourtant connaître tous les malfrats des environs... étrange. Surtout lorsqu'ils affichent un charme à toute épreuve.
Je laisse mes canines scintiller à la lumière d'un lampadaire alors que je lui adresse un léger sourire et m'écarte de lui pour trouver appui contre le mur lui faisant face. Je m'adosse gentiment et relève une jambe pour poser mon pied à plat contre le mur de brique. Le souffle frais que je sens alors caresser ma peau, me laisse croire que ma cuisse se trouve être légèrement offerte et je m'empresse de recouvrir de nouveau celle-ci avant de croiser les bras sur ma poitrine.

- Dommage que vous soyez parti si vite... Je suis certaine que la police adorerait récolter votre témoignage. Puis-je avoir l'honneur ?

Je glisse une main dans la poche de ma cape et relève un instant la tête, tenant en main un calepin et stylo. De nouveau, mon sourire illumine mon visage, toujours soigneusement caché sous le tissu épais de ma capuche.
N'ayez crainte, je ne suis pas naïve au point de penser que le garçon va se mettre à table dans l'immédiat. Il serait d'ailleurs bien stupide de le faire... et bien moins amusant au demeurant. Je joue juste le jeux dans lequel j'excelle. La provocation.

- Je n'ai juste qu'à vous identifier. Le reste de l'histoire, je la connais. Je suis certaine de pouvoir tirer un bon gros chèque de cette fantastique épopée. Je signe donc cette oeuvre de quel nom ?


Mieux me connaitre ? C'est par ici => http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=8727.0

Vael Aurea

Humain(e)

Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

Dearly Beloved

Chapitre Second : Une inconnue dans une ruelle ? D'habitude les rôles sont inversés !

Il était toujours problématique de se trouver dans une situation délicate à la suite d'un acte irréfléchi, impulsif et surtout démesuré. Une simple droite dans la figure de cet homme aurait suffi à lui faire comprendre son mécontentement. Pourquoi avait-il fallu qu'il exécute cet homme pour si peu, ainsi que l'autre pour rien, simplement comme ça, pour se passer les nerfs. Vael n'était toutefois pas du genre à se poser des questions plus que de raison. Il était en effet moins contrarié par ce double homicide que par la mort prématurée de ses chaussures.

Tout le monde avait détalé sans prendre la peine de regarder l'assassin. Quant à la jeune femme, elle pleurait tellement qu'elle devait avoir les yeux embués. Jamais elle ne pourrait l'identifier. Il ne fallait cependant pas s'attarder par ici, au risque d'être finalement pris sur le fait. Il se dirigea donc sans se presser vers cette ruelle. Il ne remarqua toutefois pas la présence d'un individu encapuchonné qui avait pris soin d'observer toute la scène.

S'engouffrant dans la ruelle, il sortit sa pipe de sa poche intérieure puis entreprit de la bourrer d'un mélange d'herbes confectionné par ses soins avant de l'allumer puis de reprendre son chemin. La ruelle était véritablement étroite et l'encombrement de déchets dans celle-ci ne rendait pas le passage aisé. Il leva les yeux au ciel, se disant que ses chaussures étaient de toutes façons foutues, ce qui le consola un peu à marcher dans cette rue véritablement répugnante. Il est vrai qu'il avait toujours ce côté coquet, appréciant particulièrement de prendre soin de lui. Ce n'était d'ailleurs pas étonnant dans la mesure où il était la seule personne qui l'intéressait vraiment.

Il fût tiré de ses pensées par le retentissement d'applaudissements. Il se figea, prêt à dégainer son arme. Etait-ce un agent de police ? Impossible qu'ils se soient déplacés si rapidement. Ou bien un passant ? Il était persuadé que tout le monde s'était enfui. Et puis pourquoi prendre le risque de venir à la rencontre de quelqu'un qui vient d'abattre deux personnes de sang froid, sans raison.
Extrêmement méfiant, il entendit la personne prendre la parole, c'était une voix de femme, ce qui accentua davantage son malaise face à cette situation :

« Bravo ! Du grand art ! Je suis ravie d'avoir assisté à cette représentation d'un des plus grands chef d'œuvre de l'histoire ! »

Elle venait de le féliciter. Se moquait-elle de lui ? Il se décida finalement à se retourner, pour lui faire face. Toujours prêt à dégainer au moindre geste suspect. Elle était entièrement recouverte d'un capuchon alors que le haut de son corps était recouvert par un vêtement ample. On pouvait toutefois distinguer ses jambes et ce qui semblait être la continuité d'une robe. Féminine. Ses motivations étaient toujours obscures et il restait interdit devant sa première remarque, ne sachant comment le prendre. Si elle était une inspectrice ou une magistrate traînant dans le coin, elle devait user d'ironie et devait être armée, dans le cas contraire, elle était juste folle. Il réfléchissait à toute vitesse mais fût interrompu lorsqu'elle reprit la parole :

« Dommage que vous soyez parti si vite... Je suis certaine que la police adorerait récolter votre témoignage. Puis-je avoir l'honneur ? »

Cette fois-ci, il rigola de bon coeur devant la nouvelle intervention de cette mystérieuse femme. Il fronça toutefois bien vite les sourcils, se faisant de nouveau suspicieux devant elle. Il n'arrivait pas à déceler si elle se moquait de lui, si elle était véritablement admirative et surtout ce qu'elle attendait de lui. Il ne laissa toutefois rien paraître de ses interrogations. Il tira sur sa pipe, recrachant un peu de fumée calmement avant de répondre à son interlocutrice, d'un ton calme, sa voix étant naturellement grave, cela contrastait singulièrement avec ses paroles :

« Seriez-vous inconsciente ? J'ai déjà tué pour moins que ça et j'ai cru comprendre que vous étiez bien placée pour le voir. Je vous conseille donc de passer votre chemin, à moins que vous ne teniez pas tant que cela à votre misérable vie par procuration. »

Il tourna les talons et résolu à abandonner là cette jeune femme, il se remit en marche. Après tout, dans d'autres circonstances il se serait sans doute attardé sur le galbe parfait de ses jambes ou sur sa voix suave, toutefois, il n'avait pas du tout ces idées en tête en ce moment-même. Il n'aspirait qu'à en finir avec cette soirée à rallonge. Il s'arrêta de nouveau lorsqu'elle l'interpella en réponse :

« Je n'ai juste qu'à vous identifier. Le reste de l'histoire, je la connais. Je suis certaine de pouvoir tirer un bon gros chèque de cette fantastique épopée. Je signe donc cette oeuvre de quel nom ? »

Il serra les dents. Elle savait déjà à quoi il ressemblait, elle représentait donc un danger potentiel. Et elle semblait le menacer de chantage. Toutefois, ces métaphores littéraires laissaient présager d'un autre métier que celui de flic un peu collante. Peut-être une romancière en manque de sensations fortes, ou une journaliste en perte de vitesse. Il avait déjà éliminé deux personnes ce soir, et il n'hésiterait pas à en faire autant avec elle. Il était cependant intrigué par cette femme. Vael fonctionnait au respect uniquement, et le fait qu'elle soit venue à sa rencontre après l'avoir vu commettre ce double homicide, lui forçait le respect. Par conséquent, il ne l'exécuterait peut-être pas immédiatement.

Cette petite escapade avait d'ailleurs largement éveillé ses sens et il se sentait de plus en plus excité à la suite de cette violente montée d'adrénaline. Il allait devoir attirer cette femme loin d'ici, le plus urgent étant de s'enfuir pour ne pas que l'on retrouve sa trace. Il profiterait sans doute d'elle avant de l'éliminer purement et simplement. Il n'aura même pas besoin de la payer ! Il sourit à cette idée, se retournant vers la jeune femme, à laquelle il offrit un sourire affable. Il prit alors la parole, d'un ton toujours calme mais légèrement plus avenant :

« Vous m'avez impressionné. Venir ici alors que vous m'avez vu éliminer ces hommes, vous avez du cran. Si vous voulez poursuivre cette soirée en ma compagnie ça se fera selon mes règles.

Premièrement, nous quittons sans délai cet endroit. C'est sordide, glauque, et le quartier va rapidement devenir assez... bruyant, si vous voyez ce que je veux dire.

Deuxièmement, vous me montrez votre visage, je ne tiens pas à passer la soirée avec une femme encapuchonnée. Vous n'avez rien à cacher, n'est-ce pas ?

Enfin, nous allons chez vous, j'en ai assez de toute cette agitation...
»

... Et surtout j'aurais un moyen de pression sur toi si tu es trop envahissante. Il ne fit que penser la fin de la phrase, bien-sûr, ce qui ne l'empêcha pas de lui offrir de nouveau un sourire courtois, joignant le geste à la parole. Ses intentions étaient toutes malveillantes, tout chez lui respirait la malhonnêteté, la violence, le sang, aussi. Qui serait assez fou pour accepter de telles conditions ? Si elle voulait en savoir plus à son sujet, elle devrait se plier à son petit jeu, il ne permettrait pas qu'elle prenne la main. Il voulait jouer mais ce serait selon ses règles.


Mieux vaut régner en Enfer que servir au Paradis.



Snow Burton

Humain(e)

Quel étrange personnage que voilà. D'autant plus intéressant rajouterai-je même. Un flegme étincelant, une allure assuré, un dandy comme on en voit plus. Le caractère assassin en moins, entendons le. Le genre de type qui n'hésite pas à vous planter un couteau dans le dos après vous avoir tendu la main pour vous sortir de la fosse, assurément. Mais j'aime ça. J'aime me confronter à ces hommes qui se pensent au dessus de tout par la simple condition que vous soyez une femme. Oh, c'est sur, nous les femmes, nous sommes si faibles et sans défense face à pareils individus. Foutaises ! Quand vont-ils donc comprendre qu'ils ne sont que jouets entre nos doigts experts, que notre dextérité sans faille rivalise aisément avec la force qu'ils contiennent dans leurs muscles. Non, décidément, laissons les croire qu'ils peuvent encore nous être supérieurs. Juste pour avoir le plaisir de leur rappeler le moment opportun, à quel point ils nous sont inférieurs.

Je le sens agacé. Soupçonneux dirai-je même, quant à la nature de ma petite personne. Se demande-t-il certainement qu'elle audace me prend de vouloir ainsi fouler le même chemin que lui alors que je viens de le voir réduire la vie à néant, de deux inconnus pour le moins insignifiants. J'aime quand on se pose des questions sur moi, c'est encore plus grisant de laisser croire une toute autre personne pour laisser ensuite exploser la vérité en plein visage. C'est donc patiemment que l'écoute me mettre en garde, alors que je siffle entre mes dents pour étouffer un léger rire.

- Inconsciente ? Pensez-vous seulement que j'aurai eu l'aveuglement de vous suivre dans cette rue si je n'avais pas avec moi, les éléments nécessaires pour vous contrer. S'il vous venait l'envie de faire de nouveau mumuse avec votre pistolet j'entends. Méfiez-vous donc des apparence mon cher...

Je regarde les volutes de fumée de sa pipe s'éparpiller dans l'air et je suis prise d'une soudaine envie de l'imiter. Je fouille l'intérieur de ma poche pour en retirer un étui d'argent, que j'ouvre dans un cliquetis, choisissant une longue cigarette mentholée que je porte à mes lèvres. Ne le quittant pas du regard, écoutant attentivement ses quelques palabres, j'esquisse un sourire en secouant la tête. Je repose l'écrin dans le fond de ma poche et me saisis par la suite d'un briquet étincelant, que j'active près de mes lèvres, m'offrant ainsi la possibilité de tirer la première bouffée de ma cigarette. Sensation incomparable que celle du tabac aigre se faufilant à travers ma gorge et la fraicheur de la menthe enveloppant mes papilles. Alors qu'il termine d'énumérer ses conditions, je fais claquer ma langue contre mon palet, me délogeant de mon mur pour avancer de quelques pas vers lui.

Arrivée à sa hauteur, je garde la tête baissée, l'inclinant juste sur le côté afin de me permettre de le lorgner du coin de l'oeil, mon énigmatique sourire toujours au coin des lèvres. C'est donc cela ? Nous éloigner de ce lieu qui deviendra sous peu de temps bien trop fréquenté ? Que je lui montre mon visage avant de bien vouloir l'emmener par la suite dans mon confortable petit appartement ? Bien, je dois avoir l'air bien naïve dans ce cas pour le laisser croire que je pourrai, ne serait-ce qu'une seconde, accéder à sa demande. Aussi, je recrache une bouffée de ma cigarette avant de prendre une profonde inspiration.

- Pourquoi pas... Vous me semblez tellement sympathique. Et tant que nous y sommes, pourquoi ne vous donnerai-je pas en plus mon numéro de carte de crédit ?

Je secoue la tête et m'écarte légèrement pour passer derrière son dos. Il est grand. Bien plus grand que moi. Si bien qu'il faille que je lève la tête pour voir le haut de son crâne. Mais il n'en est pas pour le moins plus intimidant, il est juste... plus grand.
Lorsque je suis finalement derrière lui, je me hisse sur la pointe des pieds pour atteindre son oreille. Je tire légèrement sur la capuche qui couvre ma bouche alors que mon corps se trouve rehaussé et je prends ma voix la plus suave.

- Ai-je donc l'air aussi naïve ? Vous me blessez. Moi qui comptais me montrer conciliante en ne vous dénonçant pas à la police. Tsss... C'est bien dommage tout cela.

Et alors que je termine mes mots, je laisse une main glisser le long de sa colonne vertébrale, avant de se glisser lentement dans la poche de sa veste. Le métal de son arme caresse le bout de mes doigts et je m'en saisis rapidement avant de nouveau, de le contourner et reprendre ma place contre le mur qui m'a précédemment accueilli.
Je laisse mon regard osciller entre l'arme à feu et son propriétaire et je me sers finalement du canon pour glisser ma capuche sur mes épaules, révélant dés lors mon visage. Il peut alors voir un regard malicieux le toiser, alors que je joue de la fraicheur du canon contre ma nuque, mordillant le filtre de ma cigarette avant que je ne la jette d'un geste gracile dans une flaque d'eau.
L'arme est lourde et je peine sans cesse à me demander comment il est possible de braquer une telle arme sur quelqu'un, sans que le coup de feu ne vous démette l'épaule. Les armes d'un tel gabarit sont tellement primitives. En ma condition de ma femme, j'ai toujours préférée les armes blanches ou bien encore la perversité des poisons, mais aujourd'hui, j'ai bien mieux qu'un quelconque objet si je voulais donner la mort. Tellement mieux...
Je pointe l'arme dans sa direction, non pas par le canon mais par la crosse, lui signifiant que je m'adresse à lui.

- Vous y tenez peut-être ? Elle ferait pourtant une incroyable pièce à conviction. Bien que je ne souhaite pas facilité la chose aux policiers, je souhaiterai presque m'en débarrasser. Qu'en dîtes-vous Monsieur....

Et je laisse ma phrase en suspends, l'invitant de ce fait à se présenter, chose que je doute qu'il fasse dans l'immédiat, mais je lui tends cependant la perche.
Je mordille l'intérieur de ma lèvre et après avoir glissé l'arme dans ma poche, je croise de nouveau les bras sur ma poitrine, le pointant du menton, mon regard s'assombrissant subitement.

- Je n'ai pas apprécié que vous ayez pu penser une seule seconde que vos propositions m'intéresseraient. D'autant plus agacée de constater que je vous parais si faible et si naïve pour que vous ayez eu l'audace de les proposer. Comme si j'allais vous accueillir chez moi comme le loup dans la bergerie. J'ai bien peur que vous ne soyez tombé sur un os, mon ami.


Mieux me connaitre ? C'est par ici => http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=8727.0

Vael Aurea

Humain(e)

Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

« La provocation est une façon de remettre la réalité sur ses pieds. »
- Bertolt Brecht

Fear the Dark.

Chapitre Troisième : Provocations.

La provocation n’est que superficialité et ne sert qu’à faire réagir momentanément les gens. Pourtant, cela permettait d'en apprendre énormément sur une personne. En effet, il y avait autant de façons de réagir aux provocations que de personnes différentes. Vael était assurément de ceux qui réagissaient de façon excessive aux diverses provocations, volontaires ou non, qui lui étaient adressées. L'exemple le plus criant en était cette soirée où deux hommes ont perdu la vie parce que l'un d'entre eux a eu le malheur de le bousculer. Il voulait donc tester cette femme qui avait eu l'audace de se présenter devant lui et de vouloir le découvrir.

D'une certaine façon, c'est elle qui avait commencé la provocation en supposant qu'il serait assez stupide pour lui révéler son identité immédiatement. Se présenter de cette façon était une véritable insulte à son intelligence. D'un autre côté, si elle avait pu observer toute la scène, elle avait un ascendant certain sur lui. Il ne pouvait pourtant pas laisser cette provocation impunie, c'est la raison pour laquelle il imposa ces conditions.

Alors qu'elle sortait une cigarette pour l'écouter prononcer ses dernières paroles, il sentit la fumée à l'odeur mentholée venir lui caresser les narines. Ce qu'il pouvait détester ces cigarettes, il ne pouvait même pas concevoir qu'on les qualifiait ainsi. Il pensa à cette instant, plus que jamais, qu'elle était bien une femme. Et pourtant, être une femme n'empêchait en rien d'avoir un caractère bien trempé, ce qui lui fût confirmé quelques instants plus tard, alors qu'elle prononça cette réplique teintée d'une ironie incisive :

« Pourquoi pas... Vous me semblez tellement sympathique. Et tant que nous y sommes, pourquoi ne vous donnerai-je pas en plus mon numéro de carte de crédit ? »

Devant cette remarque corrosive il ne put s'empêcher d'avoir un large sourire. Il adorait ce petit jeu qui était en train de se mettre en place. Il lui fallait toutefois trouver rapidement un moyen de partir d'ici et s'assurer que cette femme ne parle pas. Il devait donc rapidement l'attirer hors de cette ruelle et trouver un lieu plus approprié et surtout plus éloigné de l'évènement. Tandis qu'il réfléchissait à cela, elle entreprit de s'approcher de lui, le contournant avec une lenteur presque féline, déplaçant dans son sillage un parfum délicatement mentholé. Après s'être glissée derrière lui, elle vient lui glisser à l'oreille, alors que sa main parcourt son dos avec une certaine sensualité, les mots suivants :

« Ai-je donc l'air aussi naïve ? Vous me blessez. Moi qui comptais me montrer conciliante en ne vous dénonçant pas à la police. Tsss... C'est bien dommage tout cela. »

Vael eût tôt fait de comprendre ce qu'elle comptait faire. Elle avait dû voir qu'il se tenait prêt à dégainer son arme peu avant et avait dû en déduire qu'elle se trouvait dans cette poche. Elle vînt donc extraire le revolver de sa poche, avec un geste vif, presque imperceptible, signe qu'elle avait l'habitude de voler, de subtiliser des objets, même lourds, à des personnes peu alertes. Alors qu'elle extrayait le canon hors de la poche, le sourire de l'homme s'allongeait, ce qu'elle ne pouvait guère constater. Il se décida toutefois à répondre d'une voix parfaitement neutre et toujours tranquille :

« Comment saurais-je de quoi vous avez l'air, vous ne rougissez pas de demander son nom à un homme alors que vous dissimulez votre visage. »

Alors qu'elle reprit sa place contre le mur, elle avait bien le revolver dans les mains. Elle finit tout de même par accepter de dévoiler son visage, faisant glisser lentement la capuche avec le canon de l'arme. Il put enfin distinguer à quoi elle ressemblait et le moins que l'on puisse dire est qu'il ne fût pas déçu par ce qu'il vît. En effet, ses cheveux étaient extrêmement sombres, il ne distingua pas immédiatement ses yeux tant ils étaient noirs, ce qui contrastait par ailleurs avec son regard malicieux. La dernière fois qu'il avait vu un regard qui semblait aussi profond, ce devait être le sien, dans un miroir. La ressemblance le troubla un instant mais il fût arraché de ses pensées lorsqu'elle reprit la parole, le narguant avec l'arme :

« Vous y tenez peut-être ? Elle ferait pourtant une incroyable pièce à conviction. Bien que je ne souhaite pas faciliter la chose aux policiers, je souhaiterai presque m'en débarrasser. Qu'en dîtes-vous Monsieur.... »

Alors qu'elle terminait sa phrase, elle l'invita de nouveau à dire son nom, ce qu'il ignora bien-sûr totalement. Il s'interrogeait toutefois sur ses véritables intentions. Il ignorait toujours la raison pour laquelle elle était venue le trouver et pourquoi ne le menaçait-elle pas de son arme puisqu'elle venait de lui subtiliser. Il l'avait laissée faire puisqu'elle ne serait pas vraiment dangereuse avec. Si elle savait tirer, ce dont il doutait franchement, l'arme était de toute façon vide, il avait tiré les deux dernières balles, le barilet ne pouvant en contenir que six, il en avait déjà vidé quatre autres dans la journée, mais pas pour tuer cette fois. Elle reprit toutefois rapidement la parole, après avoir rangé l'arme dans sa propre poche :

« Je n'ai pas apprécié que vous ayez pu penser une seule seconde que vos propositions m'intéresseraient. D'autant plus agacée de constater que je vous parais si faible et si naïve pour que vous ayez eu l'audace de les proposer. Comme si j'allais vous accueillir chez moi comme le loup dans la bergerie. J'ai bien peur que vous ne soyez tombé sur un os, mon ami. »

Devant sa phrase, il se contenta de hausser les épaules avant de lui offrir un large sourire, montrant l'intérieur de sa main, avant de prendre la parole :

« Je vous prie de m'excuser mais autrefois j'appartenais à un groupe de bandits. Ils étaient terrifiants, ils m'ont emmené lorsque je n'étais qu'un enfant. Pour appartenir au groupe il fallait se brûler l'intérieur des mains, les brûler si fort que la peau ne repoussera jamais comme elle le fût. »

Il marqua une pause, cherchant une expression qui ne vînt pas sur le visage de son interlocutrice, elle gérait à merveille ses émotions et rien ne semblait pouvoir transparaître de son visage. Il reprît alors sa phrase où il l'avait laissée, d'un ton toujours neutre, mais souriant de façon affable :

« Comme vous le voyez, la peau a bien repoussé. Mais je n'ai plus la moindre empreinte. Peut-être n'ai-je même pas d'identité, c'est pour cela que je serais bien ennuyé de pouvoir vous donner mon nom... »

Il laisse de nouveau sa phrase en suspens, perdant petit à petit son sourire, pour plonger son regard dans le sien. Il entreprit alors d'avancer vers la jeune femme, ne sciant pas un seul instant du regard. Il retira la pipe de sa bouche et approcha son visage de celui de l'inconnue, un délicat parfum se dégageait d'elle, et il n'avait rien à voir avec la menthe. Il murmura alors à son tour, ayant perdu tout sourire sur son visage, d'une voix froide et sans appel :

« Pensiez-vous sérieusement que je vous aurais laissé vous emparer de mon arme sans réagir si je n'étais pas persuadé qu'elle ne serait qu'un jouet entre vos mains ? »

Après avoir terminé sa phrase, il se redressa, réajustant sa veste mais ne quittant toujours pas du regard la jeune femme. Il reprit très rapidement après la parole, pour terminer son intervention avant de tenter de la convaincre de quitter cet endroit au plus vite, cela se fit d'un ton plus léger que précédemment :

« Je crois qu'il y a désormais un partout. »

Et alors qu'il terminait sa phrase, les sirènes retentirent. Les secours d'abord, puis rapidement celle plus saccadée et reconnaissable pour tout malfaiteur, de la police. Son visage se figea. Ils avaient fait drôlement vite ! Il songea un instant que cette femme pouvait être avec eux et serait chargée de gagner du temps. Quoi qu'il en soit, il n'avait plus guère de temps à perdre par ici. Lui jetant un regard noir, il commença à s'enfuir dans la ruelle, sans demander son reste, courant à toute vitesse, évitant les poubelles, les déchets, qui jonchaient cette allée. Il déboucha sur une rue bien plus grande, où il y avait bien plus de population.

Il chercha alors à se fondre dans le masse, mais avec ses chaussures tâchées de sang, il ne pourrait pas faire croire cela bien longtemps. Il pénétra donc dans une nouvelle ruelle, retirant ses chaussures auxquelles il mit feu utilisant son briquet. Ainsi, il se débarrasserait facilement de cette preuve encombrante, puis les saisissant par le talon il les jeta par la fenêtre d'un appartement quelconque, lequel prit rapidement feu en démarrant par le canapé. Les forces de l'ordre s'occuperaient donc de cet incendie et l'attention serait suffisamment détournée pour lui permettre de fuir. Il se remit donc à courir, espérant que cette femme le suivrait, il était loin d'en avoir terminé avec elle.

La nuit allait être longue.

Mieux vaut régner en Enfer que servir au Paradis.



Snow Burton

Humain(e)

"Si la provocation portait un nom, alors se serait Snow"
Aux heures les plus sombres de la nuit, les choses semblent toujours plus étranges que lorsqu'elles se voient auréolées de lumière. La pluie semble soudainement plus glaciale, les arbres plus menaçants, les ombres plus inquiétantes, les inconnus plus dangereux et même moi, la jeune femme à l'apparence pourtant frêle et sans défense, demeure une prédatrice implacable. Alors imaginez une seconde, se retrouver dans une ruelle sombre, d'un quartier mal famé, en compagnie d'un homme qui vient de tuer de sang froid, trônant fièrement de toute sa stature, un homme au regard froid comme la glace, au calme olympien et à l'allure imposante. Beaucoup aurait déjà préféré quitter les lieux à toutes jambes et affronter une horde de loubards, plutôt que d'avoir à tenir compagnie à celui qui dégage à lui seul tout ce que tout en chacun redoute.
Non mais jugez par vous même de sa beauté. De la perfection de ses traits, de la noblesse de ses gestes. Seuls les faibles ne peuvent apprécier pareil spectacle. Il irradie de tout ce qui caractérise un homme de pouvoir. Il surclasse la force elle-même. En termes plus clairs, il me trouble et me fascine. Etrange n'est-ce pas ? Moi qui suis si difficile à surprendre, je constate avoir dans mon champ de vision, de quoi ravir mes diverses pensées.

Au trouble, s'ajoute la curiosité. Sans cesse obnubilé par ce qui nous entoure, nous ne cessons de nous focaliser sur ce qui pourrait être dangereux, ce qui pourrait nous causer des ennuis. La curiosité est un bien vilain défaut et étancher sa soif de connaissance peut conduire à de bien grands malheurs. Pourtant, j'aspire toujours à en savoir plus lorsque ma curiosité se voit être piquée et cela au risque, bien des fois, de me retrouver dans des situations qui me dépassent complètement. C'est bien souvent le cas et je devrai avoir appris avec le temps à agir autrement. Et pourtant non. J'aime avoir cet ascendant sur les autres en faisant en sorte d'en savoir toujours plus sur eux qu'ils n'en savent sur moi. C'est une manière de se protéger, d'exercer une domination quelconque et si je ne peux intimider de part mon physique, alors je le ferai de part ma connaissance.
Lorsqu'il évoque son histoire, véridique ou pas, je ne marque aucune expression, me contentant d'écouter patiemment et surtout, de retenir le plus de choses possibles. Si jamais je devais arriver à écrire quelque chose sur lui, je voudrai avoir à me rappeler le plus de détails possible. Il en va de ma réputation après tout ! Il ne manquerait plus que je devienne médiocre. Je ne le supporterai pas.

Je ne cesse de détailler chacun de ses gestes, appréciant la grâce qui s'en dégage, comme s'il avait été élevé dans une famille de la haute bourgeoisie et alors qu'il s'approche dangereusement de moi, je ne cille pas, n'esquisse pas le moindre mouvement, lui signifiant clairement qu'il ne me fait aucunement peur. L'odeur de tabac enivre mon air et je fronce un instant les sourcils sous sa réplique. Il n'a pas faux. Son arme, je ne m'en serai pas servi. Je ne sais même pas si j'aurai su faire et lorsqu'il déclare avoir égalisé le score, je commence à sentir une légère adrénaline se répondre dans mes veines. Un défi ? J'esquisse un sourire en haussant un sourcil. Alors que je m'apprête à répondre, les sirènes résonnent proche de nous et je fais claquer ma langue contre mon palet en signe d'agacement. J'ai à peine le temps de prononcer quoi que ce soit, qu'il file déjà à toute allure à travers la ruelle. Je lève les yeux au ciel en poussant un soupir.

-Mais quelle bande de demeurés ces flics ! Toujours là quand il ne faut pas.

 Je peste intérieurement lorsqu'il disparait au détour de la ruelle et m'adosse un instant contre le mur, un léger sourire aux lèvres. Pourquoi je ne le suis pas ? Parce que j'ai bien mieux à faire que de salir mes jolis escarpins au milieu des poubelles. N'oubliez pas ma condition et les différents pouvoirs qu'elle me confère. Il ne m'échappera pas. Bien que je sois presque ravie qu'il ait pris la fuite, notre nouvelle rencontre immédiate aura dés lors l'occasion de se dérouler loin d'éventuels troubles fêtes.
Je glisse la main dans la poche de ma cape et saisis le révolver que j'admire un instant. Rien de mieux que de tenir entre ses doigts l'objet de la personne convoitée, lorsqu'on désire la retrouver. Je ferme un instant les yeux et laisse mes pensées vagabonder. Mes poings se serrent autour du métal à mesure que les premières images m'apparaissent à l'esprit. Des poubelles, des déchets en tous genres qui s'éparpillent à même le sol, une halte. Il semble s'être arrêté. Je vois à travers ses yeux qu'il ôte ses chaussures et s'en débarrasse en y mettant le feu. A bravo, je voici à présent pied nus dans les rues infectées de différentes saloperies. Les images continuent de défiler et finalement, il reprend sa course. Cette fois, je sais parfaitement où il est et mieux que ça, je connais bien plus rapide pour s'y rendre que le chemin qu'il a précédemment emprunté.
Je place de nouveau l'arme dans le fond de ma poche et replace ma capuche sur ma tête avant de quitter la ruelle. Je jette un rapide coup d'oeil vers la scène de crime, où toute une ribambelle de policiers commence à s'activer. Je siffle entre mes dents en secouant la tête. Bande d'imbéciles...

J'accélère le pas, coupe à travers certaines maisons ouvertes qui donnent sur des jardins et bientôt, j'atteins la ruelle que je convoite. J'époussette un instant ma cape, enlève ma capuche avant de remettre en place mes cheveux et je fais encore quelques pas. Nous avons changé de quartier. L'insalubrité y est moins présente et à présent, je pourrai presque sentir que les poubelles ne trainent plus dans les rues. Nous sommes encore bien loin des rues pavées de Paris ou encore des grandes métropoles du monde, mais déjà, je rechigne moins à poser les pieds au sol. Encore quelques pas et j'y suis. La lumière des lampadaires m'informent que la grande rue n'est plus très loin et je m'arrête.
La main dans la poche, les doigts entourant le canon du revolver, je ferme les yeux quelques instants. Laaaa... Viens donc.
Quand j'ouvre de nouveau les yeux, mon regard se pose sur lui. Là, face à moi. Il s'arrête net en me voyant et je souris.

- Quel dommage... De si belles chaussures. Et j'avoue, l'incendie est une bonne stratégie lorsque l'on désire attirer l'attention.

Un sourire narquois illumine mon visage alors que j'avance vers lui. Je glisse le révolver dans la poche de son manteau et passe une main dans ses cheveux, comme le ferait une jeune maman à son propre enfant et je laisse cette même main se poser sur son épaule, sur laquelle je saisis un pan de sa veste que je tire fermement vers moi.

- Ne partez plus sans que je vous en ai donné l'autorisation. Dans tous les cas, je n'en ai pas finis avec vous. Je suppose qu'il en est de même pour vous, je me trompe ?

Et je ponctue ma phrase par un dernier sourire que j'efface immédiatement, pour qualifier le sérieux de mes propos.


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Vael Aurea

Humain(e)

Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

Song of the caged bird.

Chapitre Quatrième : C'est toujours par le bas qu'on attrape froid.

Prendre la fuite. Encore et toujours. C'était l'histoire de sa vie. Pourquoi ne faisait-il que cela ? Il aurait très bien pu se poser avec une femme quelconque, dans une ville quelconque, avec un boulot quelconque, menant une vie quelconque... Et c'était bien là le problème, ce quelconque qui revenait, lancinant, dans chacun des scénarios d'autres vies qu'il aurait pu mener. S'il lui arrivait parfois de songer à l'homme qu'il aurait été s'il n'avait pas emprunté la voie du crime, mais ces pensées ne l'assaillaient pas bien longtemps, la vie qu'il menait était bien trop trépidante pour qu'il veuille l'échanger pour quoi que ce soit. Ses pensées d'une vie meilleure s'envolaient donc comme elles étaient venues, il n'en restait chaque fois quasiment rien, juste un doux parfum de rêverie qui se dissipait dans les odeurs nauséabondes du crime et de la corruption.

Alors qu'il courrait toujours, s'éloignant de l'incendie qu'il venait de déclarer, il n'arrêtait pas de penser à cette femme. Bien curieuse femme. Avec un culot d'acier elle s'était présentée à Vael, et n'avait jamais sourcillé. C'était d'ailleurs pour cela qu'il n'avait tenté à aucun moment de lui ôter la vie, elle était intéressante, fascinante même, et il aurait voulu en apprendre davantage à son sujet, passer encore quelques instants en sa compagnie pour enfin la percer à jour. Mais sa propre sécurité était bien plus importante que ses caprices de prépubère, il chassa donc définitivement son image de son esprit...

... Et c'est à cet instant qu'elle apparut devant lui, simplement, sortie de nulle part. Il se stoppa net et fronça les sourcils devant celle-ci. Qui était-elle ? Comment pouvait-elle se matérialiser de cette façon devant lui ? Elle avait à n'en pas douter des pouvoirs, ce qui faisait d'elle une femme d'autant plus redoutable. Il ne laissa toutefois rien paraître de son malaise, alors qu'elle prend la parole, d'un air insupportablement condescendant, remuant un peu plus le couteau dans la plaie :

« Quel dommage... De si belles chaussures. Et j'avoue, l'incendie est une bonne stratégie lorsque l'on désire attirer l'attention. »

Il crut tout de même discerner à la fin de son intervention comme un léger compliment sur la façon qu'il a employée pour se tirer d'affaire. Il lui rendit son sourire, un sourire fin, comme pour la remercier du compliment, mais également la remercier de l'avoir retrouvé, comme s'il était heureux de la retrouver. Sa frustration s'était envolée et il effaça bien vite ce sourire de son visage alors qu'elle s'approchait de lui pour lui rendre son arme et qu'elle lui intimait, le maintenant par l'épaule :

« Ne partez plus sans que je vous en ai donné l'autorisation. Dans tous les cas, je n'en ai pas fini avec vous. Je suppose qu'il en est de même pour vous, je me trompe ? »

Il plongea alors son regard dans le sien, scrutant tour à tour la main posée sur son épaule puis les yeux profonds de la jeune femme. Il vint alors saisir le poignet de l'inconnue, qu'il enserra avec fermeté, ancrant profondément ses prunelles dans les siennes avant de murmurer, d'un ton extrêmement agacé :

« Ne vous avisez jamais de me dire ce que je dois faire. »

Sur ces mots, il relâcha son emprise sur le poignet de la jeune femme, avant de se dégager avec lenteur de sa main. Il épousseta son épaule d'un geste profondément arrogant avant de s'adosser au mur, croisant les bras. Il reporta son regard sur cette femme qui avait manqué de le faire sortir de ses gonds. Il ne pouvait pas supporter qu'on lui dictât sa conduite, il lui était tout simplement inconcevable qu'elle lui imposât quoi que ce fût. Il n'était d'ailleurs pas le moins du monde sexiste, il méprisait aussi bien les hommes que les femmes. Celle-ci pouvait toutefois éventuellement gagner son respect ce qui était déjà en soi un exploit.

Il ralluma sa pipe sur laquelle il tira de nouveau, se laissant envahir par la sensation délicieuse qu'elle lui procurait. Il reprit la parole, interrogeant la mystérieuse femme :

« Comment avez-vous fait cela à l'instant ? Vous venez d'apparaître devant moi et vous saviez parfaitement ce que j'avais fait auparavant. Et d'ailleurs, que me voulez-vous ? Êtes-vous un genre de flic ou un privé ? »

Après avoir posé ses questions, il baissa furtivement son regard, scrutant ses chaussettes qui étaient trempées. Il soupira avant de se souvenir d'une phrase que lui répétait sa mère, sa mère qu'il adorait... Pourquoi repensait-il à cela maintenant, pourquoi cette phrase s'imposait-elle dans son esprit à cet instant ? Ca n'avait aucun sens et pourtant criant de vérité...

C'est toujours par le bas qu'on attrape froid.

Mieux vaut régner en Enfer que servir au Paradis.



Snow Burton

Humain(e)

J'aime voir sur le visage de mon vis à vis, la surprise et l'étonnement. Cette expression de franche incrédulité lorsque vous vous retrouvez face à quelque chose qui vous dépasse totalement. Dans ces moments là, la hardiesse vous surprend, la folie de croire que plus rien ne vous est impossible vous étreint. Vous vous sentez tout puissant et on ne peut plus invulnérable.
Je lui trouverai bien une allure angélique à se poser ainsi toutes ces questions, que je n'entends pas certes, mais que je devine aisément. Je finirai par lui apporter réponse, qu'il en soit assuré, mais pas tout de suite. La chose serait bien moins marrante. Pour le moment, contentons nous de voir, quelle va être sa réaction et surtout les premiers mots qui franchiront la barrière de ses lèvres. Des lèvres qui semblent au demeurant incroyablement douces. Mais ça, c'est une autre histoire.

Alors que mon poing serre toujours le pan de sa veste, ses doigts enveloppent mon poignet fermement et sa voix se fait menaçante. Quand d'autres se seraient mises à chouiner, moi je me contente de sourire, ravie de l'effet escompté et de cerner un peu plus les traits qui font sa personnalité. Un dominant, à n'en plus douter. Détestant qu'on se permette de lui dire quoi faire et comment agir en circonstance. Nouvelle similitude qui me laisse quelque peu perplexe. Si je ne me trompe pas, de nombreuses choses font notre complémentarité et je redoute d'avance nos affrontements. Nous serons certainement en compétition sur tout ce qu'engendrera notre conversation, sans un mot plus haut que l'autre, sans avoir a élever la voix, nous ne cesserons de nous heurter à cette analogie qui nous caractérise. Intéressant tout cela...

Il lâche ma main et part s'adosser au mur avant de rallumer sa pipe et de me darder de questions. A celles-ci, je souris. Les voilà donc les fameuses questions qui n'allaient pas tarder à arriver. Elles sont finalement présentes bien plus vite que je ne l'aurai cru. Je fais tourner mon poignet sur lui-même, comme s'il se trouvait être endolori et je m'écarte de la scène pour m'orienter vers un coin de la ruelle, dans laquelle je ramasse une pierre, nonchalamment posée là. Tournant le dos à mon "invité",  je pose mes mains de part en part de l'objet et prononce quelques mots d'une voix presque inaudible, faisant en sorte d'être la seule à les entendre.

- lapidem te, sed erit calceamentum ...

Dans l'immédiat, la pierre garde sa forme originelle, mais quelques instants plus tard, les fibres la composant mutent en une étrange matière et l'espace de quelques secondes suffisent à faire de cet étrange tissu, une paire de chaussures on ne peut plus douteuse. Ca suffira toutefois pour l'heure, ne cherchant pas à m'encombrer de plus, alors que cet élan de générosité soudain ne m'est pas propre. Peut-être par ce geste, cherchai-je seulement à rendre à ce garçon, toute sa superbe. Avouons-le, se retrouver en chaussettes devant une dame, en pleine de rue, on perd quelques points sur l'échelle de la stature.
Je me relève alors, lui faisant de nouveau face, les mains soigneusement cachées derrière mon dos et j'avance vers lui, le regard planté dans le sien.

- Si vous n'appréciez guère que l'on vous dise quoi faire, sachez qu'il en est de même pour moi. Si je déprécie de vous voir vous échapper, il est normal que je vous le fasse savoir. Considérez-vous comme étant prévenu, c'est tout.

Oh, je sais pertinemment que cette petite phrase ne lui plaira aucunement, mais elle ne fait que refléter ce que je pense réellement et il est de mon devoir de lui faire savoir. En honnête femme que je suis ! N'est-ce pas ? D'accord... disons plutôt en prétentieuse et arrogante que je suis.
Je lui tends alors d'un air nonchalant la paire de chaussures, qui comme par un heureux hasard se trouvera être à sa pointure et je fais mine de pointer le coin de la ruelle derrière moi, spécifiant que je les aurai trouvé là-bas. Le tout agrémenté d'un léger sourire, sachant pertinemment qu'il ne sera pas dupe dans ma manœuvre. D'ailleurs, si j'en crois mon instinct, en dandy qu'il est, si il me croit en pensant qu'elles se trouvaient bien au coin de la ruelle, il ne les mettra pas, soucieux de savoir à qui elles auraient pu appartenir. Ce que je comprends aisément. Dans le cas contraire, si son esprit est assez vif pour qu'il fasse un éventuel rapprochement, il attendra ma réponse à sa dernière question avant de les porter.

- Un flic ? Vous m'insulteriez en me qualifiant comme tel. Non... Je ne suis qu'une simple journaliste. - je lui adresse un sourire en coin alors que je place une cigarette entre mes lèvres - oui, vous avez raison, c'est peut-être pire en fait.

Et je hausse les sourcils en faisant tinter mon briquet avant de prendre place contre le mur qui lui fait face, l'imitant dans sa position.

- Vous m'intéressez à vrai dire. J'ai comme qui dirait, un petit penchant pour les personnages dans votre genre. Tueurs de sang froids, sans scrupule. Il y a quelque chose de follement excitant à écrire sur les plus grands criminels de l'histoire.

Je laisse la fumée de ma cigarette se frayer un chemin sinueux jusqu'à mes poumons et je recrache doucement celle-ci dans un sifflement, ignorant sciemment sa première question. Je reste un instant silencieuse, jouant à mordiller ma lèvre inférieure et je lui souris légèrement avant de pousser un soupir.

- Si je vous dis que je suis Harry Potter, vous me croyez ?


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Vael Aurea

Humain(e)

Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

Cendrillon.

Chapitre Cinquième : Cendrillon.

Il était clair que cette femme soulevait bien des questions. Ce n'était d'ailleurs pas une mauvaise chose en soi... D'une certaine façon, ceux qui n'ont pas de mystère sont vraiment à plaindre. Ils n'ont de mystère pour personne et ont une vie terriblement monotone. Lorsque l'on peut cerner une personne dans les cinq premières minutes, c'est qu'elle n'était pas digne du moindre intérêt. Par ailleurs, la grandeur a besoin de mystère. Comment pourrait-on admirer, désirer, quelque chose que l'on connaît bien, dont on n'a rien à découvrir ? Ce n'était justement pas du tout le cas de cette inconnue, dont il ignorait jusqu'au nom. Tout son être était enveloppé du plus grand mystère et chaque pan de cette femme qui lui était révélé, éveillait un peu plus la bête qui sommeillait en lui.

Plus question à ce stade d'éliminer cette mystérieuse femme, il n'aspirait qu'à une seule chose : La découvrir. En détail, chaque parcelle de son âme, de son corps aussi. Si seulement elle n'était pas dissimulée sous cette cape, il pourrait mieux la contempler... Mais au vu du galbe parfait de ses jambes, et à la beauté froide de son visage, le reste ne laissait présager que du bon. Elle ne sembla en tous les cas pas disposée à répondre à ses questions. Comme il s'y attendait. Alors qu'il s'apprêtait à reprendre la parole pour insister, elle tourna les talons et s'enfonça dans la ruelle. Il la suivit du regard et la vit se baisser. D'une grâce et d'une volupté remarquables elle ramassa quelque chose sur le sol qu'il ne put voir. Elle lui tournait le dos, il ne voyait donc pas ce qu'elle faisait, sans doute observait-elle ce qu'elle venait de ramasser.

Elle se tourna alors de nouveau vers lui, dissimulant quelque chose derrière son dos. S'approchant lentement, le regard planté dans le sien, elle prit finalement la parole, répondant à sa petite mise au point ultérieure :

« Si vous n'appréciez guère que l'on vous dise quoi faire, sachez qu'il en est de même pour moi. Si je déprécie de vous voir vous échapper, il est normal que je vous le fasse savoir. Considérez-vous comme étant prévenu, c'est tout. »

Vael ne put s'empêcher de sourire devant cette remarque. Il pourrait bien-sûr protester, lui faire comprendre avec fermeté qu'elle n'avait pas à lui dire quoi faire, qu'elle n'avait pas à le prévenir de quoi que ce soit et qui si elle continuait on la retrouverait au Vénézuela dans plein de toutes petites boîtes, toutefois il avait la franche intuition qu'elle était aussi bornée que lui et qu'il ne s'agissait pas là de la bonne solution. Qu'il ne fallait guère l'attaquer de front pour ne pas aller directement à une confrontation dans laquelle il n'aurait aucun intérêt. En effet, il ignorait encore tout de cette femme et de ses pouvoirs, il n'allait donc pas prendre de risques inconsidérés. Pour autant, il ne pouvait laisser l'affront sans réponse, c'est pourquoi il répondit, le plus simplement du monde, avec un large sourire entendu :

« Si vous souhaitiez passer du temps en ma compagnie, il suffisait de le demander... »

Cette légère provocation était le genre de réponse passe-partout idéale pour se tirer des situations délicates avec fierté. Après qu'il eût terminé de prononcer cette phrase, elle lui tendit une paire de chaussures, qui semblait être à la bonne pointure de surcroît.  Il fronça immédiatement les sourcils, naturellement méfiant. Il releva les yeux vers elle, l'interrogeant du regard. Pour toute réponse, elle se contenta de déposer les chaussures sur le sol. Comme s'il allait mettre une paire de chaussures trouvée dans une ruelle. Il préférait autant marcher pieds nus. A moins que... Il était envisageable qu'elle l'ai faite apparaître... Dans ce cas, il ne serait sans doute pas prudent de les porter. Cruel dilemme pour quelqu'un qui avait désormais extrêmement froid aux pieds.

Il reporta son attention sur elle lorsqu'elle décida de répondre à ses questions, du moins en partie :

« Un flic ? Vous m'insulteriez en me qualifiant comme tel. Non... Je ne suis qu'une simple journaliste. Oui, vous avez raison, c'est peut-être pire en fait. »

Il comprenait désormais désormais bien mieux sa propension à fouiner et à mettre son nez partout. C'est peut-être pour cela qu'elle a développé ce côté extrêmement agaçant. A moins qu'elle ait été embauchée pour cela... Peu importe, il était en tous les cas bien assez développé comme ça. Elle reprend rapidement la parole, expliquant du même coup pourquoi elle s'intéressait à lui :

« Vous m'intéressez à vrai dire. J'ai comme qui dirait, un petit penchant pour les personnages dans votre genre. Tueurs de sang froids, sans scrupule. Il y a quelque chose de follement excitant à écrire sur les plus grands criminels de l'histoire. »

Alors qu'elle terminait sa phrase, il ne put s'empêcher d'arquer un sourcil, passablement étonné d'un tel retournement de situation. Il se décolla alors du mur, s'approchant lentement de la jeune femme, arrivant finalement dans le dos de celle-ci, d'un pas traînant, presque nonchalant. A mesure qu'il poursuivait son petit manège, il sentait une irrépressible excitation monter en lui, une violence inouïe qui l'aurait presque poussé à plaquer cette femme contre le mur, et à laisser s'exprimer les pulsions qui battaient à ses tempes en ce moment-même. Approchant sa bouche de son oreille, toujours par derrière, les yeux fermés pour se laisser enivrer par ce sentiment grisant, il lui murmure :

« Il n'y a pas que le fait d'écrire sur moi qui soit excitant. »

Une fois cette phrase glissée il revint à sa place, s'interrogeant toujours sur ces chaussures. Comme si elle avait deviné ses interrogations, elle lui dit alors, avec un ton curieux :

« Si je vous dis que je suis Harry Potter, vous me croyez ? »

Vael fronça de nouveau les sourcils devant une telle intervention. Se moquait-elle de nouveau de lui ? Pourquoi dirait-elle quelque chose d'aussi grotesque ? Il était absolument impossible d'avoir de tels pouvoirs. Tout comme il était impossible d'apparaître de nulle part devant lui ou de trouver des chaussures neuves à sa taille dans cette ruelle... Il serrait les dents. Tout cela était parfaitement ridicule et il n'accordait absolument aucun crédit à ce genre de chose. Une chose était sûre, plus le temps passait, plus elle lui livrait des éléments sur sa personnalité, plus le mystère s'épaississait. Il reporta son regard sur les chaussures avant de demander, incrédule :

« Vous voulez dire que les chaussures...? Et votre apparition... Tout cela n'a aucun sens. Je ne vois pas comment vous pourriez me faire croire à quelque chose d'aussi ridicule. »

Il secoua la tête, de droite à gauche, lentement, comme pour se persuader que tout ceci n'était pas réel. Il avait toujours été extrêmement pragmatique et terre-à-terre, il lui était donc difficile d'admettre l'existence d'éléments surnaturels. Il y avait forcément une explication, tous les magiciens ont des tours. Tout se bousculait dans sa tête, mais il ne fallait pas qu'il laisse entrevoir le malaise qui s'installait. Il eût alors une idée, rien de tel pour détourner l'attention que de parler d'autre chose. Il reprit donc quelque chose qu'il avait dit un peu auparavant, lorsqu'ils étaient encore dans le quartier de la Toussaint :

« Il semblerait que vous ayez déjà accepté deux conditions sur les trois... »

Toujours dans la provocation, il ne pouvait qu'attaquer lorsqu'il sentait que la situation lui échappait, ce qui était ici clairement le cas. Il laissa donc ses lèvres s'étirer en un large sourire, avant d'ajouter, comble de la provocation :

« ... Finalement, vous n'êtes pas si farouche. Par où se situe votre appartement ? »

Il continuait de lui sourire et n'aspirait en réalité qu'à une chose, pouvoir enfin se réchauffer. Il commençait sérieusement à avoir froid, et celui-ci n'arrêtait pas de se diffuser dans son corps. Il fallait qu'elle accepte rapidement de l'accueillir, même si elle ne saura jamais ni la raison pour laquelle il veut aller chez elle, ni même qu'il n'avait pour sa part pas la moindre adresse fixe depuis plus de dix ans...

Mieux vaut régner en Enfer que servir au Paradis.



Snow Burton

Humain(e)

A ce moment même, c'est moi qui mène en maîtresse des lieux. C'est moi qui suscite l'intérêt et les questions. Son visage passe par toutes les expressions et je m'en sens gorgée d'orgueil. Rien de plus savoureux que de constater l'émoi que nous provoquons. Qu'il soit d'ordre sexuel ou tout simplement dû au fait de notre simple présence et des mystères qui l'entourent. J'attire visiblement son attention, sinon il y a déjà bien longtemps qu'il se serait carapaté de nouveau, ce qui m'aurait fortement désappointée, une fois de plus. Mais cette fois-ci, il se garde bien de fuir, se contentant de sourire à mes premières remarques et sa réponse me pousse d'ailleurs à l'imiter. Quel ego ! Mais en même temps, je m'attendais tout particulièrement à une telle réponse.  Provocante à souhait, tout en ne tombant pas dans la démesure mais cherchant par ce biais, à s'imposer de nouveau en maître comme étant celui que l'on pourchasse pour l'intérêt qu'on lui porte et non le contraire. Je suis donc ravie de son intervention verbale. Une fois de plus. C'est que ça deviendrait presque une habitude.

Voilà à présent qu'il se risque à une chose que je déprécie tout particulièrement. Celle de se glisser dans mon dos sans que je n'en ai donné l'autorisation. Je le laisse pourtant faire, fronçant les sourcils alors qu'un frisson me parcoure l'échine, prête à répliquer si jamais il se permettait quelques familiarités ou coups bas. Sa voix se fait suave et j'en viens à fermer les yeux lorsque son souffle vient me caresser la peau, pour les rouvrir aussitôt sous les mots que j'entends. Un sourire mutin se dessine alors sur mes lèvres et je croise les bras sur ma poitrine alors que déjà, il reprend sa place dans mon champ de vision.

-Prétentieux en plus de cela... De croire que quelque chose de plus stimulant puisse bien se cacher chez vous. Si on cherche bien - je me penche vers l'avant, ma main en coupe autour de ma bouche comme si je m'apprêtais à dire un secret - je laisse à supposer, sous vos vêtements je me trompe ?

Et j'élargis mon sourire alors que je m'écarte légèrement, le laissant accuser mes paroles pendant qu'il regarde avec un étonnement certain, les chaussures que j'ai déposé à ses pieds. Il n'y touche pas, se contentant de froncer les sourcils, l'esprit certainement assaillit par tout un flot de question sur l'origine de leur venue. Comme je m'y attendais, il ne croit pas une seule seconde que celles-ci puisse être le fait d'un quelconque sortilège. Esprit cartésien à ce que je vois. Mais tant mieux, je trouve ça d'autant plus amusant que je pourrai jouer de mes petites facultés pour lui faire entendre raison. Se sera certainement jouissif.

Alors qu'il fait mine de marquer des points en évoquant le fait que sur ses trois propositions précédemment formulée, deux lui ont été acceptée, à savoir celle de me révéler physiquement à lui et décliner mon identité, en partie bien sur, puisque nous ne savons toujours pas, ni l'un ni l'autre, comment nous nous nommons, il remet sur le tapis celle qui me conférait le droit de lui donner mon adresse. Je constate que le froid le tiraille et dans cette demande informulée, je devrai y voir une plainte de sa part, m'informant qu'il commence sérieusement à se les geler - pour emprunter un langage plus décousu. Pourquoi n'évoque-t-il pas un chez lui dans ce cas ? Je fronce les sourcils.

- Vous voyez, je suis encore pourvue de ce que l'on appelle communément un cerveau. Me croyez-vous assez stupide pour vous emmener chez moi ?

Je m'avance de nouveau, relevant la tête afin de pouvoir capter son regard et d'une main brûlante sur son pectoral, je me hisse jusqu'à son oreille.

- Qui sait, vous seriez susceptible de me dévoiler ce qui demeure chez vous, bien plus excitant que d'écrire quelques mots à votre sujet... Voyons, ça serait bien trop risqué mon mignon...

Et je m'écarte de nouveau, donnant un léger coup de pied dans les chaussures qu'il n'a pas daigné prendre pour s'en couvrir. C'est comme il veut après tout, mais en y réfléchissant bien, cette ruelle, bien que moins insalubre que la précédente, demeure tout de même bien inconfortable pour converser. Sauf si l'on se trouve être de vils énergumènes aussi sales que vulgaires, une bière à la main, ne rechignant pas à poser ses fesses sur des caisses crasseuses. Partir d'ici serait donc une très bonne idée. Je prends le temps de réfléchir à ses paroles, occultant encore et toujours le fait d'aller chez moi et comprenant parfaitement, qu'il ne semble pas avoir de chez lui. De toute façon, même si ça avait été le cas, je ne pense pas que j'aurai accepté. Après tout, je ne le connais pas et me retrouver dans son antre ne serait que pure folie. Je dois donc trouver un endroit neutre et comme si le grand bonhomme qui dit se trouver entre les nuages avait entendu mes prières, une légère lueur au loin me fais plisser le regard.
A quelques rues de là, l'enseigne d'un grand hôtel darde de ses néons les quelques badauds qui trainent encore dans les rues à cette heure tardive et je souris à l'idée de pouvoir nous y rendre. L'hôtel est réputé pour être un des plus classieux de la ville et un bon verre ne nous ferait certainement pas de mal.
Je tourne la tête vers lui et croise les bras dans mon dos, me donnant l'air mutin en me balançant sur mes pieds.

- Que diriez-vous de continuer cette conversation dans le grand hôtel près de la grand rue ? Le hall est fort spacieux, nous n'aurons aucun mal à nous sentir à l'aise et s'il vous venait l'envie d'y passer la nuit, je suppose que de nombreuses chambres pourraient vous accueillir.

Je prends bien soin de ne pas évoquer le fait que j'ai bien rapidement compris qu'il n'avait pas d'endroit fixe où passer la nuit. Ma remarque dissimulée devrait faire son petit bonhomme de chemin dans sa tête.
Je lui tourne donc le dos et fais quelques pas en direction de la rue, laissant la lumière de la lune m'auréoler de lumière quelques instants. Un grondement sinistre au dessus de nos têtes m'oblige à lever les yeux au ciel. Des nuages menaçants s'amoncellent et déjà, les gouttes glaciales de cette pluie agaçante qui rythme nos journées, vient s'abattre sur mon joli visage. Je fais claquer ma langue contre mon palet, agacée et tourne la tête vers le mystérieux inconnu.

- Pas que je n'aime pas me sentir mouillée, mais je serai d'avis que vous acceptiez ma proposition sur le champ ! - ma voix se radoucie et je rajoute - Voulez-vous que nous y allions sur mon balai ?

Et je laisse un rire cristallin s'échapper d'entre mes lèvres alors que les hallebardes d'eau viennent s'écraser sur le sol. Je m'empresse de courir vers le lieu précédemment défini en espérant qu'il ne fasse pas sa forte tête et me suive sans rechigner.


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Vael Aurea

Humain(e)

Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

Chapitre Sixième : Soulagement.

Il n'y tenait plus. Ce froid commençait véritablement à lui glacer les entrailles. Il joignit les mains pour commencer à les frotter entre elles, espérant chasser un peu de l'engourdissement qui commençait à endolorir ses membres. Il lui fallait toutefois continuer à faire bonne figure devant cette inconnue, même s'il ne rêvait plus que d'une chose en ce moment... L'enfer. Il était censé y faire chaud. Et même s'il devait subir les flammes de la damnation éternelle, chose qui lui arrivera de toutes façons, au moins serait-il au chaud pour l'éternité. A vrai dire, il considérait l'enfer comme un concept très surfait, le vivant déjà en partie sur Terre, ça ne devrait pas beaucoup le changer, surtout dans sa condition de Démon.

En effet, après avoir passé ce pacte avec ce Démon et lui avoir vendu son âme, il lui promit que dans la mort il renaîtrait sous la forme d'un Démon, pour lui permettre de le servir pour l'éternité. Toutefois, il ne pourrait pas renaître s'il venait à se donner volontairement la mort, celle-ci devrait intervenir d'une façon naturelle. La pensée de servir ce démon lui glaça encore davantage le sang alors qu'une bourrasque de vent de manifesta. Reportant son regard sur la mystérieuse femme dont il ignorait encore le nom, elle répondit à la provocation, toujours avec ce ton affreusement condescendant, un pur délice :

« Vous voyez, je suis encore pourvue de ce que l'on appelle communément un cerveau. Me croyez-vous assez stupide pour vous emmener chez moi ? »

C'était encore raté. Il fallait bien s'y attendre. Il avait balancé cette phrase bien plus dans l'espoir d'exaspérer son interlocutrice que dans celui qu'elle le conduise vraiment chez elle. Pourtant, il aurait apprécié trouver un endroit plus chaud. Mais à peine eût-elle terminé de prononcer sa phrase qu'elle s'avança de nouveau vers lui, caressant son torse avec lenteur avant de lui glisser à l'oreille, éveillant de nouveau ses sens et ces pulsions qu'il eût bien du mal à réfréner :

« Qui sait, vous seriez susceptible de me dévoiler ce qui demeure chez vous, bien plus excitant que d'écrire quelques mots à votre sujet... Voyons, ça serait bien trop risqué mon mignon... »

Elle le provoquait clairement. Mais cette ruelle n'était pas le lieu idéal pour lasser libre cours à la violence qui tambourinait à ses tempes. Laissant ses lèvres s'étirer en un sourire carnassier, laissant présager une suite bien plus animée qu'il aurait pu l'imaginer. Alors qu'elle allait s'éloigner de nouveau, espérant reprendre ce petit jeu du chat et de la souris, il vint de nouveau saisir son poignet, la gardant à une faible distance de lui, pour lui glisser en réponse, toujours avec ce même sourire plutôt inquiétant pour le commun des mortels :

« Vous seriez presque crédible en vierge effarouchée... »

Puis, il reprit, à son oreille, d'un ton très largement entendu :

« Presque. »

Alors qu'elle se dégageait de l'étreinte de sa main, elle s'éloigna quelque peu en ne manquant pas de mettre un coup de pied dans les chaussures dont elle venait de lui faire don un peu auparavant. Caractérielle, arrogante, provocante, sensuelle, tout chez cette femme inspirait le désir chez Vael, là où tant d'autres l'auraient trouvée insupportable, lui ne pouvait guère se passer de ce petit jeu auquel elle se livrait en sa compagnie. Et il ne lui semblait pas se tromper lorsqu'il pensait qu'elle y prenait également beaucoup de plaisir.

Elle s'était avancée dans la ruelle, désignant un peu plus loin un grand bâtiment. Il s'agissait d'un grand hôtel, dont l'éclairage illuminait véritablement la rue. Elle semblait vouloir y aller, nous évitant ainsi d'aller chez elle. Elle ne tarda donc pas à lui expliquer son projet :

« Que diriez-vous de continuer cette conversation dans le grand hôtel près de la grand rue ? Le hall est fort spacieux, nous n'aurons aucun mal à nous sentir à l'aise et s'il vous venait l'envie d'y passer la nuit, je suppose que de nombreuses chambres pourraient vous accueillir. »

Il fronça de nouveau les sourcils devant sa dernière remarque. Comment pouvait-elle déduire qu'il n'avait pas de domicile fixe. Non pas qu'il n'en eût pas les moyens d'ailleurs, mais c'était plutôt une mesure de sécurité, ne pas avoir d'attaches était la meilleure façon de rester indétectable. Les attaches ne s'entendaient d'ailleurs pas uniquement au sens matériel du terme d'ailleurs, il s'interdisait bien-sûr d'avoir toute relation amoureuse sérieuse ou encore une quelconque famille. Les moyens de pression sur lui seraient trop nombreux et il n'avait guère envie de s'encombrer l'esprit de telles broutilles, il avait déjà fort à faire.

Il acquiesça devant la proposition de la jeune femme, ce n'était vraiment pas le moment de faire le fier, il allait véritablement bientôt s'écrouler d'hypothermie si cela continuait ainsi. Comme pour l'encourager la pluie commença à tomber, achevant de le convaincre de suivre la mystérieuse femme vers cet hôtel, elle l'incita finalement à la suivre :

« Pas que je n'aime pas me sentir mouillée, mais je serais d'avis que vous acceptiez ma proposition sur le champ ! Voulez-vous que nous y allions sur mon balai ? »

Il n'eût pas la temps de répondre qu'elle était déjà partie vers l'hôtel, pressant le pas. Il siffla dans sa barbe quelques mots en se dirigeant vers les chaussures :

« Elle est incroyable. »

Il enfila les chaussures, il ne pourrait de toute façon pas rentrer dans cet hôtel pieds-nus, il serait inévitablement refusé. Il accéléra alors, bientôt trempé par la pluie qui tombait en trombes depuis seulement quelques instants. Il courut alors vers l'immense bâtiment dont l'architecture moderne contrastait fortement avec le quartier plus traditionnel dans lequel ils se trouvaient. C'était bien là tout le charme du Japon, ce mélange de modernité et de traditionnel, c'était véritablement une chose à laquelle était sensible. Il n'eût toutefois pas le temps de s'attarder pour contempler l'édifice, tant la pluie tombait drue. Il rentra donc précipitamment dans le grand hall de l'hôtel.

Il prit cette fois un instant pour contempler l'intérieur du bâtiment dans lequel il n'était jamais rentré. Le sol était en marbre ainsi que les colonnes décoratives qui donnaient immédiatement un certain cachet à l'établissement. Le long tapis rouge, qui menait vers la réceptionniste, contrastait fortement avec le froid du marbre. Mais plus encore que le décor, ce fût le chaleur qui marqua le plus Vael. Enfin, il se sentait revivre. Il secoua rapidement la tête pour retirer le maximum d'eau qui se trouvait dans ses cheveux avant de réajuster la veste de son costume et de marcher vers le bar où devait sans doute l'attendre la jeune femme.

Avant de se diriger vers celui-ci, il se décida à faire un détour vers la réception. S'adossant au comptoir, il demande à la réceptionniste, d'un ton impérieux :

« Une chambre. »

Celle-ci ne se laissa pas démonter, sans doute habituée aux snobs et autres insupportables personnalités de la haute société, elle demanda donc, d'un ton égal :

« Monsieur en prendra une pour combien de personnes ? »

Il patienta un instant avant de donner sa réponse, hésitant un moment avant de lui délivrer un large sourire, qu'elle ne comprit pas, puis enfin il répondit :

« Pour deux personnes. »

Elle lui tendit les clés, qu'il enfourna dans sa poche. Il se mit donc en marche en direction du bar. Il marchait de son pas tranquille, ne se pressant pas malgré l'excitation de la retrouver après une pourtant bien courte absence. Il se tenait prêt à essuyer une remarque, à laquelle il faudrait qu'il réponde mais elle était ainsi, et lui aussi, ces joutes verbales étaient le témoignage d'un intérêt réciproque. Elle était bien au bar, assise, les jambes croisées sur son tabouret. Son regard remonta lentement le long de celles-ci, à mesure qu'il s'avançait vers elle. Il vint alors prendre place à ses côtés, faisant signe au barman de venir prendre sa commande et celle de sa compagne.

Il commanda pour sa part un martini blanc. La pièce était véritablement chaleureuse, la lumière tamisée, les couleurs dominantes rouge et pourpre, donnait envie de rester ici. Ce qu'il était bien décidé à faire. Il devrait toutefois prendre garde à ne pas parler trop fort ici, des oreilles indiscrètes pourraient bien les entendre, ce qui serait fâcheux. Alors qu'on leur servait les verres, il se pencha quelque peu pour mettre quelques petites choses au point :

« Pour commencer, je n'habite nulle part, parce que je ne suis personne. Je ne tiens en aucun cas à être retrouvé, ce que vous pouvez aisément comprendre, j'en suis certain. Par ailleurs, j'ai uniquement mis les chaussures pour pouvoir pénétrer ici, ça ne signifie pas que je crois à votre histoire rocambolesque. Pour terminer, vous avez des jambes délicieuses. »

Il se remit d'aplomb, prenant son verre pour en boire un gorgée avant de reporter son attention sur la mystérieuse inconnue. Il commençait à se sentir las de ce petit jeu et voulait désormais en savoir davantage sur elle, et surtout d'où lui venaient ces pouvoirs, qu'il n'arrivait décidément pas à concevoir. Il attendit donc patiemment, comme il le fit toute la soirée, qu'elle aborde de nouveau ce sujet épineux. Ce besoin de tout comprendre et de tout contrôler était véritablement quelque chose de maladif chez lui et un trait de sa personnalité qu'il lui était impossible de contrôler.

Mieux vaut régner en Enfer que servir au Paradis.



Snow Burton

Humain(e)

J'aime la pluie pour sa fraicheur les longues journées d'été. J'aime à me souvenir de l'odeur de l'herbe fraîchement coupée à laquelle elle se mêlait dans les grands jardins de mon manoir familial en Angleterre. J'aime qu'elle recouvre les corps à moitié dénudés, offrant ainsi au regard des formes désirables et on ne peut plus alléchantes. Mais je déteste, par Merlin je déteste, la pluie en plein centre ville, quand l'odeur nauséabonde des déchets mouillés arrivent jusqu'à mes sens, que le parfum pestilentiel des chiens embaume l'air et que mes beaux escarpins se voient détruits à jamais.
Heureusement, les grands hôtels sont là pour nous apporter secours lorsque l'on se voit pris au piège sous une pluie diluvienne et alors que je gagne le hall de celui qui devient dés lors mon abri, je pousse un soupir d'aise. Je vais enfin pouvoir laisser la saveur d'un hydromel quelconque réchauffer mon pauvre corps endolori et apprécier les effluves divines des fleurs de salon.

Je jette un rapide coup d'oeil derrière moi, je sais qu'il ne tardera pas à me rejoindre. Il mourrait littéralement de froid et de toute évidence, j'ai su titiller cet intérêt chez lui, qui le poussera à vouloir faire plus amplement connaissance. Je dois avouer également que l'intérêt, il n'y a pas que chez lui qu'il a été éveillé. Alors que je ne voulais au premier abord, que connaître les détails croustillants des différentes frasques qu'il ait pu accomplir,  afin d'en garnir les pages de mon journal, je me rends compte à présent que plus que le criminel, c'est l'homme qui m'intéresse. Son regard sombre, ces gestes lents et calculés, je meure d'envie de savoir qui il est réellement. Alors que je pense à cela, je me surprends à repenser à ses derniers mots alors qu'il s'emparait une nouvelle fois de mon poignet et je frissonne. Cette fois, c'est bel et bien un frisson d'excitation. Si ce n'est pas le cas, c'est bien imité.

J'avance donc dans le grand hall, laissant la capuche de ma cape choir sur mes épaules et je suis immédiatement accueillie par un groom qui s'empresse de me demander si je dispose d'une chambre et s'il peut m'aider en quelque chose. Je précise donc que je désire rejoindre le bar et que je ne tarderai pas à être rejointe. Je peux voir à sa mine déconfite qu'il semble déçu de pareille information et je hausse un sourcil avant de laisser simplement échapper un sourire. Comme si il aurait eu grâce à mes yeux le cas échéant... Pathétique.
Cet hôtel ne m'est pas inconnu, ayant déjà foulé ses dalles de marbre lorsque je devais interviewé certaines personnalités environnantes, je me dirige donc d'un pas assuré vers le bar et m'assieds sur un tabouret. Le barman m'adresse un regard et je lui signifie de patienter de la main. J'ôte alors ma lourde cape, celle-ci devenant incroyablement pesante sous le poids de l'eau et le groom précédant se précipite presque à ma portée pour me demander s'il peut m'en débarrasser. Je pousse un soupir et la lui tends avant de croiser les jambes, battant le tabouret voisin du bout de mon pîed.

Il ne faut pas plus de quelques minutes pour qu'il me rejoigne et alors que mon regard se voit être plongé dans les bouteilles qui me font face, une douce fragrance envahit l'air et je sais de ce fait qu'il est là. Je tourne à peine la tête vers lui, lui accordant un sourire entendu alors qu'il prend place à mes côtés et commande un martini blanc alors que je l'imite en préférant pour moi, le rouge.
Le serveur ne tarde pas à poser notre commande sur le bar et je saisis le verre entre mes doigts graciles, souriant en constatant que les glaçons sont aussi ronds que des ballons. Je tourne la tête vers mon invité alors qu'il s'adresse à moi et mon sourire s'élargit sous le compliment alors que je pose mon regard sur ses pieds. Marrant la façon dont il se justifie d'avoir accepté de les porter, mais je ne relèverai pas.

- Mes jambes sont délicieuses ? Mais voyons, vous n'y avez pas "encore" gouté. Mais je vous le concède, elles sont sublimes. Comme bien d'autres choses.

Et mon regard, lourd de sous entendus, se détache du sien pour se plonger dans celui du barman qui nous toise de façon un peu trop insistée. Je lève mon verre vers lui en lui adressant un clin d'oeil et il pince les lèvres avant de faire volte face aussi rouge qu'une pivoine. Si nous devons parler lui et moi, je préfèrerai que les oreilles attentives ne soient que les nôtres et non pas celles des clients de cet hôtel. Je prends donc une gorgée de mon verre, l'hydromel glissant tel un poison à travers ma gorge et me réchauffe instantanément alors que d'un doigt, je récolte une goutte de pluie s'échappant de ma chevelure avant qu'elle ne tombe dans mon décolleté.

L'ambiance du salon est en tout point délicieuse et la compagnie à mes côtés n'est en rien pour enlever le charme de cette soirée. Alors que nous étions dans cette ruelle sordide, je le voyais menaçant et offensif mais à présent, c'est une toute autre vision qui m'enchante tout particulièrement. Il est beau. D'une beauté que très peu d'hommes peuvent se vanter d'égaler. Il dégage une prestance sans faille malgré la pluie qui n'a eu d'autre effet que de désordonner sa chevelure, lui conférant dés lors un aspect encore plus mystérieux et le regard des femmes qui passent près de nous ne fait que me confirmer la chose. Il est incroyablement attirant.
En femme de charme également, je ne peux m'empêcher de lancer des regards assassins à ces péronnelles de la caste inférieure, qui osent poser ne serait-ce qu'un regard sur celui qui m'accompagne ce soir. Bien que nous ne soyons en aucun cas intime, il reste néanmoins ma propriété du moment et la seule qui peut se permettre de le regarder dans les yeux, c'est moi. Possessive en plus de cela, je vous le concède, mais c'est le lot de toutes les femmes de pouvoir et d'autorité. Avouez-le.
Je laisse mon verre tinter contre le sien avant de le porter de nouveau à mes lèvres, jouant avec la petite femme en plastique qui sert à remuer le mélange et je pose de nouveau le regard sur lui alors que je glisse l'olive entre mes lèvres. J'ai toujours été friande de ces petites choses là. Si je me voyais disposer du bocal à portée, je lui ferai certainement un sort.

- Aurai-je l'honneur de connaître votre nom à présent ou il faut moi-même que j'aille le chercher dans les tréfonds de votre esprit ?

J'aime à mettre un nom sur les personnages que je côtoies, le mystère entourant son identité demandant à présent à se dissiper et c'est alors que je m'apprête à de nouveau le darder de quelques questions, qu'un homme s'approche ouvertement de nous, posant sa main maladroite sur mon épaule, provoquant dés lors chez moi comme un haut le coeur.

- Hé ! On se connait non ? Vous ne seriez pas la journaliste là, euh... mince, comment elle s'appelle déjà... Burton ! Oui c'est ça, Burton ! Snow Burton. Oh je tenais à vous féliciter pour les renseignements que vous avez noté dans votre feuille de choux, grâce à vous, on a pu coffrer le mec qui blanchissait tout cet argent !

Je fais la grimace. Un flic. Il ne manquait plus que ça. Je balaye sa main d'un geste dédaigneux et m'éclaircis la gorge avant de lui adresser un regard des plus noirs.

- Ravie. Bien que ce n'était pas dans mon objectif de vous aider en quoi que ce soit. Si vous pouviez à présent partir, je ne suis pas seule et vous empestez l'alcool.

Il fronce les sourcils et son ami le prend finalement par l'épaule avant de l'emmener à sa suite. La colère me prend subitement aux tripes. Comment mes mots ont-ils pu permettre à ces raclures de trouver le malfaiteur qui se cachait derrière ces méfaits ? J'enrage prodigieusement et je tente à me contrôler en prenant une profonde inspiration avant de recentrer de nouveau mon attention sur l'homme qui me fait face.

- Décidément, jamais moyen d'être tranquille. Que diriez-vous de nous isoler ? Vous avez réservé une chambre, je me trompe ?

Je lui adresse un sourire en coin et indique au serveur que nous montons à l'étage, mon verre toujours entre les mains. Après ce léger incident mineur, j'ai besoin de quelques gorgées encore, de ce délicieux breuvages et si je veux obtenir plus d'informations sur ce parfait inconnu, je pense que l'intimité d'une chambre l'aidera à se dévoiler plus facilement.
Je me lève donc de mon tabouret dans un geste gracile, tirant légèrement sur l'ourlet de ma robe afin de couvrir mes cuisses et bombant fièrement la poitrine, j'avance de quelques pas avant de m'arrêter sur le tapis rouge qui précède les escaliers.

- Suivez-moi maintenant. Nous avons beaucoup à parler mon cher.


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Vael Aurea

Humain(e)

Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

Chapitre Septième : En apesanteur.

Sentir enfin la chaleur de l'alcool se déverser dans sa gorge était un véritable délice, plus encore, une délivrance. S'il était vrai qu'il n'était pas coutumier de l'alcool autrement que dans des affaires de contrebande, il ne rechignait jamais à boire pour certaines occasions ou pour sauver la face. C'était exactement ce dernier cas de figure qui se présentait à lui. Il devrait d'ailleurs prendre garde à sa consommation d'alcool car n'en ayant pas l'habitude, il le tenait finalement assez mal. Un ou deux verres étaient suffisant pour lui retourner la tête. Il ne buvait que de très petites gorgées, ne se souciant guère de ne pas finir son verre.

Pour la première fois de la soirée, il pouvait enfin contempler cette jeune femme entièrement. En effet, sa cape n'obstruait plus la vue du haut de son corps qui, comme l'avait supposé Vael peu de temps avant, n'avait rien à envier au reste de la silhouette de l'inconnue. La robe qu'elle portait était parfaitement décolletée, suffisamment pour permettre aux regards indiscrets de découvrir la naissance d'une poitrine qui paraissait ferme et rebondie. Elle ne l'était toutefois pas suffisamment pour l'exposer aux quatre vents et c'est bien à cela que l'on reconnaissait la grâce et la classe que pouvait avoir une femme. Lui-même ne s'attarda pas dans la contemplation de ce décolleté, il restait soucieux de son image en toutes circonstances.

Après qu'il ai pris la parole, elle ne tarda pas à répondre, lui offrant un sourire affable, qui contrastait avec les joutes verbales qui précédèrent :

« Mes jambes sont délicieuses ? Mais voyons, vous n'y avez pas "encore" gouté. Mais je vous le concède, elles sont sublimes. Comme bien d'autres choses. »

Sur ces mots, il se tourna lentement vers elle, ancrant profondément ses prunelles dans les siennes. Il ne tentera pas le moindre contact avec elle, ni une main sur la cuisse, ou sur la hanche, ce n'était ni le lieu, ni le moment pour cela. Il ne put d'ailleurs pas s'empêcher de relever avec un mince sourire le encore qui avait été employé par la jeune femme. Le ton langoureux qu'elle avait employé, l'étincelle qui s'était allumée dans son regard, son sous-entendu, étaient autant d'éléments indiquant le désir naissant que l'un et l'autre ressentaient.

Mais fidèle à elle-même, la voici qui se détache de mes prunelles pour venir provoquer ce barman quelque peu envahissant, qui n'y revint pas après avoir viré au rouge pivoine. Alors que cet importun s'éloigne, Vael se reporte sur son interlocutrice répondant avec un sourire entendu à son intervention :

« C'est parfait. Je ne m'intéresse qu'au meilleur, qu'au sublime. »

Il ne manqua d'ailleurs pas de noter les regards d'une violence rare qu'elle distribuait aux quelques femmes qui s'aventuraient dans les parages, comme si elle voulait leur signifier par-là qu'il était sa proie. Sa propriété. Il ne put s'empêcher de sourire à cette idée, elle ne pouvait raisonnablement pas songer qu'il se plierait à cela. Il fût toutefois rapidement interrompu dans ses pensées par la voix de l'inconnue qui revint à la charge :

« Aurai-je l'honneur de connaître votre nom à présent ou il faut moi-même que j'aille le chercher dans les tréfonds de votre esprit ? »

Il se doutait bien que le moment où elle reviendrait à l'assaut arriverait, et il n'était toujours pas disposé à révéler son identité à une journaliste qui pourrait très bien en faire un très mauvais usage. D'un autre côté, elle semblait le menacer de pouvoir aller chercher par elle-même cette information. Comme s'il était possible de sonder l'esprit des gens. Alors qu'il cherchait un moyen de s'extraire de cette situation il vit une main se poser sur l'épaule de la jeune femme. Instinctivement il se tint prêt à intervenir, mais lorsqu'il entendit la voix de l'homme et les mots qu'il prononça, il en fût immédiatement très intéressé :

« Hé ! On se connait non ? Vous ne seriez pas la journaliste là, euh... mince, comment elle s'appelle déjà... Burton ! Oui c'est ça, Burton ! Snow Burton. Oh je tenais à vous féliciter pour les renseignements que vous avez noté dans votre feuille de choux, grâce à vous, on a pu coffrer le mec qui blanchissait tout cet argent ! »

Alors qu'elle se retournait, certainement pour lui asséner une réplique cinglante, il fût satisfait de cette intervention. Non seulement, elle lui avait donné un léger répit quant à la curiosité de la journaliste, mais en plus il avait désormais une longueur d'avance puisqu'il connaissait son identité. Toutefois, la suite ne le rassura pas. D'après cet homme, qui semblait être un flic du surcroît, elle avait aidé à la capture d'un blanchisseur. Cela ne l'arrangerait pas du tout si elle découvrait ses autres activités et le percevait comme plus qu'un simple meurtrier. La réponse de Snow ne se fît d'ailleurs pas attendre, elle lui répondit avec un dédain incroyable :

« Ravie. Bien que ce n'était pas dans mon objectif de vous aider en quoi que ce soit. Si vous pouviez à présent partir, je ne suis pas seule et vous empestez l'alcool. »

Alors que l'homme est emmené par son collègue vers sa chambre, elle semble passablement contrariée. Est-ce le simple fait d'avoir été abordée ainsi ? Ou que son identité soit révélée sans qu'elle ne le veuille ? Ou le fait d'apprendre qu'elle ai pu aider un flic, qu'elle semblait porter en très basse estime ? Autant de questions qui resteraient sans doute sans réponse, puisqu'elle reprit la parole, tentant de retrouver son calme :

« Décidément, jamais moyen d'être tranquille. Que diriez-vous de nous isoler ? Vous avez réservé une chambre, je me trompe ? »

Elle avait bien entendu vu juste. Il était extrêmement prévenant et préférait parer à toute éventualité. L'intervention de ce flic avait donc été bénéfique sur tous les plans, pour une fois qu'ils se trouvent au bon endroit, au bon moment, il n'allait pas s'en plaindre. Il acquiesça et alors même qu'il n'avait quasiment pas touché à son verre, il se leva prêt à rejoindre la chambre qu'il avait réservée peu avant. Elle l'invita à la suivre, chose qu'il ne pouvait bien-sûr pas se résoudre à faire. Le numéro de la chambre était 514, ce qui indiquait qu'elle se trouvait au cinquième étage. Il vint donc à hauteur de Snow avant de tendre son bras, pour qu'elle y glisse le sien, leur offrant ainsi leur premier contact délicat de la soirée. Joignant le geste à la parole, il se contenta de susurrer, avec délicatesse :

« Si vous voulez bien vous donner la peine... Miss Burton. »

Il n'avait véritablement pas pu s'empêcher de lui glisser cette petite pique à la fin de son invitation, lui rappelant qu'il connaissait son identité alors que ce n'était toujours pas son cas. Cette délicate intervention passée, il la mena donc jusqu'à l'ascenseur, qui se trouvait non loin de là. Après que les portes se soient ouvertes, ils pénétrèrent dans la cabine, la jeune femme toujours pendue à son bras. Sentir ce contact contre son bras éveillait de nouveau de violentes pulsions en lui, qui se faisaient de plus en plus difficiles à contrôler...

S'il n'en tenait qu'à lui, elle se serait déjà retrouvée plaquée contre cette paroi, son corps bloqué contre le sien, sa main venant à la rencontre de son cou pour la maintenir en place et enfin goûter à ces lèvres si délicates et pourtant terriblement assassines... Il chassa à grand mal ces idées de sa tête alors qu'ils parvenaient au cinquième étage. Il savait qu'il allait devoir reprendre la main pour empêcher Snow de pouvoir en découvrir davantage sur lui. C'est pour cela qu'il reprit la parole, toujours d'un ton calme :

« De qui s'agissait-il en bas ? Et quelle est cette histoire d'argent sale que vous avez aidé à démenteler, je croyais que vous ne bossiez pas avec les flics ? Ah. Voilà, notre chambre. »

Là encore, il n'avait pas pu s'empêcher de recourir à une petite provocation supplémentaire. Il avait bien qualifié cette chambre comme si elle était la leur et non pas seulement la sienne... Et lorsqu'ils entrèrent, le lit était effectivement, un lit double...

Mieux vaut régner en Enfer que servir au Paradis.



Snow Burton

Humain(e)

La colère est un sentiment primitif. Je l'exècre. Tout comme ceux qui ont l'audace de le provoquer chez moi. Cette boule qui se creuse au fond de votre estomac, cette envie irrépressible de briser toutes les choses environnantes dans le seul but de calmer vos nerfs, c'est tellement primaire. La haine demeure plus dans mes cordes. Plus vile et plus mesquine, elle semble plus à mon image. Glissant dans mes veines tel un poison, elle murit sagement alors que mon esprit prépare sa vengeance. Insidieusement, patiemment.
Ce soir, je me laisse déborder par ce sentiment acerbe qui me vrille les entrailles, je meure de vouloir courir au dehors et rattraper cet importun pour lui faire payer sévèrement le fait qu'il ait su éveiller en moi cette sensation qui ne me sied aucunement au teint. Mais je ne suis pas seule. Je dois garder mon calme et demeurer la gente dame que je suis face au dandy qui m'accompagne. Je garde donc cette colère sourde au fond de moi, je la laisse murir jusqu'à ce qu'elle atteigne son apogée et là, je retrouverai toute ma superbe. Il se rappellera de mon nom oui, mais plus pour les mêmes raisons. Si toutefois je lui laisse l'occasion de se rappeler quoi que ce soit...

J'attends mon invité au bas des marches de l'hôtel menant aux chambres et il vient à ma rencontre, me tendant dés lors le bras afin de m'accompagner jusqu'aux ascenseurs. Je note pertinemment qu'il a su retenir l'information que cet imbécile de flic a formulé et je ne réponds que par un sifflement. Il a de ce fait, deux ascendants sur moi, il connait mon identité et ma profession à présent, alors que moi, je ne sais rien. Piquée au vif, je me jure pour moi-même que les premières minutes dans sa chambre, me suffiront à réparer cet affront. Je saurai tout de lui et même plus qu'il ne voudra m'en donner.
Je ne m'étais donc pas trompée lorsque j'avais songé qu'il ait pu réserver une chambre et je souris donc en glissant mon bras autour du sien, ma poitrine effleurant le muscle de son bras. Un frisson d'excitation me parcoure de nouveau le corps alors que la porte coulissante se referme sur nous, nous laissant seuls dans une étrange intimité. Aucun de nous ne prononce mot et la douce mélodie qui résonne à nos oreilles entre les quatre murs de cet ascenseur, me pousserait presque à vouloir fermer les yeux pour déposer mon front sur son torse solide, me laissant aller ainsi à quelques minutes de repos salvateur, afin d'attaquer plus vicieusement la bête par la suite. A cette seule pensée, j'esquisse un sourire et déjà, le tintement de la porte me laisse entrevoir la lumière tamisée du couloir de l'étage.

Il m'assaille alors de quelques questions, auxquelles je ne désire pas donner réponse pour l'instant. Je me contente juste de froncer les sourcils et tique sur sa dernière réplique. Notre chambre ? Il ouvre la porte et un sourire sournois se dessine sur mes lèvres. Un lit double. Quelle étrange coïncidence. Il referme la porte derrière nous et lui tournant le dos, je dépose mon sac à main sur une table avoisinante, prenant le temps de regarder ce qui demeure autour de moi.
La chambre est spacieuse et décorée avec goût. Le lit semble d'une douceur incomparable et en fond de salle, je peux discerner sans mal une porte qui doit certainement ouvrir sur un salle de bain. Je serai presque tentée d'aller y prendre un bain. Mais quoi qu'il ait pu penser, cette chambre, c'est la sienne et non la notre. Je désire obtenir de plus amples informations avant de considérer les choses comme étant acquises. Je ne supporte pas qu'il ait cet avantage sur moi et maintenant que nous sommes seuls, à l'abris des oreilles et des regards indiscrets, il va pouvoir avoir tout à loisir de constater de la perfidie et de la manipulation dont je fais preuve, lorsque je veux obtenir quelque chose.

Je lui fais face, prenant appui sur la table à laquelle je tourne le dos et penche légèrement la tête sur le côté comme si je cherchais à sonder son esprit. La pièce nous confère une certainement intimité qui me pousse à me sentir à l'aise et je lui souris. Aimablement. Avant de nouveau de retrouver un fasciés froid et peu avenant.

- Je vous ai dis ne pas travailler pour la police. Cessez donc de douter des mots que je vous prononce. De plus, tant que je n'en saurai pas plus sur vous, je ne vous en dévoilerai pas plus non plus sur moi. - je souris de nouveau - mais sachez que vous serez bientôt aussi coopératif qu'un jeune enfant face à sa mère.

Et je m'écarte de la table pour me rapprocher du lit, dont je teste le moelleux du plat de ma main, satisfaite de constater que la literie est de grande qualité. Je remonte les doigts le long des draps pour en atteindre l'oreiller et saisis le petit chocolat qui s'y trouve, le faisant tourner entre mes doigts. Je fais la grimace. Du chocolat noir, quelle idée... Je repose la friandise à sa place et je me redresse pour de nouveau capter son attention.

- Un lit double ? Je ne vais pas m'attarder alors si vous attendez de la visite...

Je m'écarte donc du lit et me dirige vers mon sac, lui laissant le loisir de constater des formes parfaites de ma silhouette alors que je défais l'agrafe et plonge le regard dans mon sac. J'y trouve un étrange bracelet et c'est comme une bouffée de nostalgie qui se répand en moi. Ce bracelet en or pur, serti de nombreux rubis est un cadeau de ma grand-mère. En plus d'avoir une forte valeur sentimentale, il est utile au bon fonctionnement de ma vie de tous les jours. En effet, après avoir pu constater des pouvoirs qui m'étaient propres, ma grand mère qui m'avait longtemps caché sa condition de sorcière, m'avait offert ce bracelet. J'en étais ravie. Moins lorsque j'ai constaté qu'en le portant, je perdais toute once de magie, devenant dés lors inoffensive. Destiné à refreiner mes ardeurs, ce bracelet me permet de pouvoir éviter quelques désagréments lorsque je me vois prise de colère ou de surprise et ainsi, cacher ma condition aux yeux des autres. Si je le porte de moi-même, alors je pourrai l'ôter quand je le veux. Si on me le met de force, je suis alors tributaire de la bonne foi des gens à pouvoir me l'ôter. Tant qu'il est à mon poignet, je suis inoffensive.
 Mais ce n'est pas cela que je cherche et en fronçant les sourcils, je repose le bracelet au fin fond de mon sac. Voilà ce que je cherchais. Cette petite fiole au liquide doré qui scintille à la lueur de la lampe de salon. J'ôte le bouchon et laisse le liquide se répandre sur mon index avant de ranger scrupuleusement le flacon dans mon sac et de me retourner,  le visage rayonnant.
Mon regard arbore dés lors un objectif certain. Une décision sans faille. Je me rapproche de lui, d'une démarche féline, assurée et je m'arrête lorsque le bout de mes escarpins heurte le bout de ses chaussures de fortune. Je relève la tête pour capter son regard et un sourire narquois illumine mes lèvres. Je glisse ma main dans sa chevelure un instant, descend le long de sa nuque, caresse le rugueux de sa joue et atteins finalement ses lèvres, sur lesquelles je laisse la pulpe de mes doigts dessiner quelques arabesques. C'est alors que je glisse lentement mon index à l'intérieur, me mordant la lèvre inférieure lorsque je sens la chaude moiteur de ses papilles envelopper ma peau et tout aussi gracieusement, je retire mon doigt, mon sourire s'élargissant.
Qu'ai-je donc mis sur ce doigt qu'il faille que je paraisse à présent si sure de moi et si enjoué, maintenant que j'ai pu le glisser entre ses lèvres ? Rien d'autre qu'un filtre de vérité. Je n'y ai juste versé que quelques gouttes, il n'aura donc pas à en subir les effets toute la nuit, mais suffisamment le temps que je puisse recueillir les réponses à mes questions.
Mon regard s'obscurcit alors que je recule dans la pièce sans le perdre du regard et je frappe mes mains l'une contre l'autre avant de sauter sur la table, prenant une pose confortable avant de croiser les jambes élégamment. Je patiente quelques instants, le filtre devant faire son effet avant que je ne pose ma première question, mais je suis tout de même impatiente de connaître sa réaction qui, sera certainement excessive mais il n'en restera pas moins impuissant. Même si son esprit tentera au mieux de ne rien laisser transparaitre, sa bouche sera contrainte de me fournir les informations que je lui demanderai de me dévoiler. C'est vil, je sais, mais oh combien grisant !

- Bien, et si à présent vous vous montriez plus loquace. Je meure littéralement d'envie de savoir ce que vous pouvez bien cacher sous... - mon regard fait mine d'osciller le long de son corps - votre joli minois.

Je me mords la lèvre et esquisse un sourire.

- Quel est votre nom et dîtes-moi également votre profession.

Ne me résiste pas... Tu n'y parviendras pas...


Mieux me connaitre ? C'est par ici => http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=8727.0

Vael Aurea

Humain(e)

Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

Chapitre Huitième : Colère

Tous les soirs sans fin c'était le même scénario qui se jouait. Une femme quelconque, trouvée dans un lieu quelconque, un bar ou un trottoir, peu lui importait pourvu qu'il ne passe pas la nuit seul. C'était toujours cette peur maladive de la solitude qui le tiraillait. Il lui fallait une présence à ses côtés, quelqu'un avec qui partager son lit. Il lui était inconcevable de passer trop de temps seul, en particulier la nuit. C'était la raison pour laquelle il réservait le plus souvent une chambre avec lit double, pour pouvoir se mettre en chasse par la suite avec une règle d'or : Jamais deux fois de suite la même femme. Trop dangereux et bien peu excitant de surcroît. C'est pour cette raison que ce soir il avait choisi la chambre double avec cette femme sur laquelle il avait jeté son dévolu. A moins que ce fût l'inverse à l'origine.

Il préféra ne pas y penser, reportant son attention sur cette femme qu'il aimait tant titiller, impatient d'avoir une réponse aux questions qu'il se posait. Elle ne sembla pas apprécier son intervention car elle répondit avec froideur, comme si elle se sentait insultée d'avoir été associée à ce flic. Elle déclara donc, d'un ton sec :

« Je vous ai dis ne pas travailler pour la police. Cessez donc de douter des mots que je vous prononce. De plus, tant que je n'en saurai pas plus sur vous, je ne vous en dévoilerai pas plus non plus sur moi. Mais sachez que vous serez bientôt aussi coopératif qu'un jeune enfant face à sa mère. »

Alors qu'elle terminait sa phrase, il fronça immédiatement les sourcils, soudain de nouveau extrêmement méfiant. Que voulait-elle dire par là ? Il la toisa, l'observant avec suspicion, alors qu'elle se baladait dans la chambre. Il cacha pourtant bientôt son malaise, affichant un sourire arrogant pour répondre très simplement :

« Ca j'en doute. Essayez de demander gentiment, ça marchera peut-être. »

Sur ces paroles, il lui offrit un large sourire alors qu'il se dirigeait vers le mini-bar, à la recherche d'un alcool qu'il ne boirait pas mais dont il comptait imbiber sa convive. Il sortit une bouteille de scotch, la seule présente dans ce mini-bar, pour en servir deux verres. Ils étaient à n'en pas douter en cristal à en juger par leur poids et la pureté de leur éclat. Venant ajouter deux glaçons dedans, il entendit la jeune femme qui se trouvait près du lit faire mine de ne pas comprendre le lit double :

« Un lit double ? Je ne vais pas m'attarder alors si vous attendez de la visite... »

Remarquable façon de s'imposer, pour le forcer à lui déclarer qu'elle était la visite en question. Chose qu'il ne fera bien-sûr jamais puisqu'il savait pertinemment qu'elle avait compris. Par ailleurs, cela lui permettait d'éluder sa remarque précédente. Il n'y avait pas à dire elle était douée. Elle s'approcha donc du sac qu'elle avait déposé sur une table peu avant pour commencer à fouiller dedans.

Il savait combien les sacs de ces dames pouvaient renfermer mille et une choses, plus curieuses les unes que les autres. Il se tenait toujours près du mini bar, son verre à la main, prêt à riposter si elle faisait quelque chose de louche. Cette menace était tout de même extrêmement audacieuse et beaucoup étaient morts pour moins que cela. Pourtant, il était absolument hors de question d'éliminer cette femme avec laquelle il prenait beaucoup de plaisir. Après qu'elle eût terminé de fouiller dans son sac, elle s'approcha de lui, d'un pas lent, sensuel, plantant son regard dans le sien. Il parcourut son corps du regard et constata qu'elle n'avait rien en main, il en fût rassuré. Elle avait simplement dû se remettre un brin de maquillage. Typiquement féminin.

Elle vînt donc extrêmement près de lui, ses prunelles profondément ancrées dans les siennes alors que sa main passait dans ses cheveux, puis le long de sa nuque pour finalement remonter sur sa joue et terminer sa délicieuse course sur ses lèvres, qui accueillirent ce doigt. Alors qu'il s'immisçait dans sa bouche, il sentait un frisson parcourir son échine. Il ressentait les pulsions revenir au galop et alors qu'il s'apprêtait à saisir la femme, celle-ci attrape le verre qui lui était destiné avant d'aller s'installer sur la table, les jambes croisées.

Elle reprit alors la parole, mais Vael ne comprit pas immédiatement où elle voulait en venir :

« Bien, et si à présent vous vous montriez plus loquace. Je meure littéralement d'envie de savoir ce que vous pouvez bien cacher sous... votre joli minois. »

A cet instant, il lui paraissait parfaitement naturel de lui donner toutes les informations qu'elle voulait savoir sur lui. Cette femme était digne de la confiance la plus absolue et elle méritait largement de tout savoir dans les moindres détails à son sujet. Il avait la sensation qu'il était inutile de lui mentir, car elle se devait d'obtenir toutes les informations qui l'intéressaient. Il ne trouva donc rien à redire devant sa première phrase, attendant simplement qu'elle posât les fameuses questions. Elle ne se fit pas d'ailleurs pas prier :

« Quel est votre nom et dîtes-moi également votre profession. »

Il acquiesça comme si lui révéler tout cela était la chose la plus naturelle du monde. Il se mit donc à table et lui révéla toutes les informations concernant ces points précis :

« Je me nomme Vael Aurea et je suis ce que l'on peut appeler un criminel plutôt polyvalent. Je verse aussi bien dans les trafics en tous genre, que dans le proxénétisme, le vol et autres activités pour lesquelles j'évite de me montrer. J'accumule actuellement de l'argent pour lancer ma future campagne électorale au poste de Maire de la ville... »

A mesure que les mots s'égrainaient dans sa bouche, il se remettait de plus en plus en cause, se demandant pourquoi il lui révélait tout cela. En effet, ça n'avait absolument rien de naturel. C'était même tout à fait dramatique qu'elle sache tout cela. C'était absolument évident, elle venait de se jouer de lui, d'user encore de l'un de ses foutus tours. Après qu'il eût retrouvé entièrement ses esprits, il lui semblait que les compteurs étaient remis à zéros entre eux, chacun avait pu obtenir les informations sur l'autre. Cependant, la façon dont elle avait procédé pour les recueillir avait le don de mettre Vael dans un état de colère qui ne faisait que de croître. La rage sourde qui tambourinait à ses tempes ne demandait qu'à se libérer tel un volcan dont le magma serait la frustration et la colère.

Son sang ne fît alors qu'un tour lorsque le volcan entra en éruption. Son regard devînt noir, ses dents se serrèrent et son air extrêmement menaçant avait remplacé depuis quelques instants son visage affable et courtois. Il arriva en quelques secondes à hauteur de la jeune femme qu'il saisit au cou pour venir la plaquer contre la table. Sous l'effet de surprise, elle lâcha son verre qui se déversa sur la moquette alors que lui-même grimpait sur la table, la bloquant sous son poids, assis à califourchon sur elle. Son regard était toujours menaçant et il dégageait une violence terrifiante. La dominant ainsi de toute sa hauteur, il vînt plaquer ses mains sur ses épaules, plantant ses yeux dans les yeux. Il la maintenait fermement sans pour autant chercher à la faire souffrir, elle restait une femme et bien qu'il la dominait physiquement, il ne tenait pas à la blesser... pour le moment.

Il prit alors la parole, sa voix s'était transformée, déformée par la colère, elle avait pris une tonalité extrêmement grave et elle était légèrement saccadée :

« Désormais je ne joue plus. Vous allez immédiatement me dire ce que vous m'avez fait et ce que vous êtes ! »

Lorsque la violence et la passion se mêlent cela donne des situations telles que celles-ci, il ressentait à la fois des pulsions sexuelles extrêmement puissantes auxquelles s'ajoutaient des pulsions de mort parfois plus violentes encore. Tout en lui l'appelait à libérer ce qui sommeillait en lui, car ce n'était encore rien en comparaison de ce qu'il réussissait encore à contrôler...

Mieux vaut régner en Enfer que servir au Paradis.




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