Fiche nº 144-A
Tekhos Metropolis, rapport nº1, fiche d'identification.
Numéro de dossier : 144
Nom du fait divers : Affaire GD-2
Nom : Da Silva
Prénom : Veridi
Sexe : Mâle
Âge : 19 / 95 (estimation)
Race : Humain, ex-Dieu. Certains nomment cet état "Avatar divin".
Intérêt : Femmes
Niveau de dangerosité : C (Moyen)
Niveau de surveillance : B (Traceur, système de mise à mort)
Informations tirées du portrait robot : Veridi da Silva, depuis l'affaire GD-2, a grandement changé d'apparence physique, au point qu'il a été difficile pour nos espionnes de retrouver da Silva. En effet, le sujet a modifié son apparence jusqu'au possible. La description donnée par nos espionnes est celle d'un homme d'un jeune âge, comme son ADN a pu le confirmer par la suite. Malgré qu'elle ne soit pas conforme au protocole de collecte d'informations, l'image fournie par le soldat T-8567 représente da Silva sous sa forme actuelle : un homme aux cheveux rouges sang, mi-longs, et coiffés en bataille. On voit sur son visage une expression de méfiance, accentuée par ses yeux, eux aussi rouges sang, figés dans un regard très dur vers l'objectif, comme si il avait repéré notre espionne. Sur l'image fournie, nous pouvons voir da Silva totalement nu, prêt à rentrer dans une source chaude. Malgré sa totale contradiction avec le protocole, nous pouvons grâce à ce document repérer plus de caractéristiques à propos du sujet, comme la cicatrice partant de son sternum à son nombril, trace de l'affaire GD-2, ou encore le tatouage noir sur son torse, juste au-dessus du sternum, représentant une croix inversée, se terminant en une lame d'épée. Nous n'avons aucune information à propos du cercle noir autour du tatouage, cercle interrompu par la lame du tatouage. En dehors des signes distinctifs, il a un corps musclé et bien proportionné. Son sexe, quoi que caché par la vapeur, semble faire de da Silva un bon élément reproducteur pour Tekhos. Nous avons d'ailleurs dû évacuer deux espionnes des lieux, soumises à une soudaine envie de passer un moment intime avec le sujet.
Profil psychologique : Veridi da Silva, bien qu'il ne soit plus un Dieu à part entière, continue de perpétuer sa fonction, celle de Dieu de la Malédiction. En effet, peu importe où il ira, il y aura toujours quelque chose qui provoquera un changement radical et souvent funeste dans la vie des passants qui auront le malheur de croiser son regard. Nos analyses de sa personnalité démontrent que da Silva maintient malgré lui une forte rancune envers toute créature humanoïde, et cause chez lui une utilisation inconsciente de l'un des seuls pouvoirs qu'il a conservé après l'affaire GD-2. Son pouvoir semblant venir du contact visuel, une de nos unités les plus discrètes a été chargée de lui mettre des lentilles à son insu. En soi, le sujet n'est pas asocial. Au contraire, malgré son inconscient le poussant à la rancune, il garde espoir en l'humanité. Il est de nature solitaire, et il est rare de le voir en compagnie d'autres personnes. Selon ce que l'on a pu remarquer de certaines de ses rares rencontres avec d'autres personnes, il a su garder contact avec certaines personnes, et un contact pour le moins chaleureux. Ces rencontres sont les rares fois où nous avons pu voir un sourire naître sur le visage du sujet. Nous avons aussi tenté de l'approcher en employant des habitants de Nexus afin de le rencontrer. Il agit d'abord timidement, en cherchant d'abord ses mots, puis une fois qu'il s'est familiarisé avec la personne redevient l'homme qu'il est avec ses connaissances d'autrefois, un homme gai et plein de vie. De ce fait, on ne le voit dans son état sombre que lorsqu'il est seul. Nous n'avons pas encore pu déterminer si il était réellement aussi amical, ou si ce n'était qu'une couverture. Cependant, l'étude psychologique montre qu'il se rattache à la solitude pour limiter au possible la destruction qu'il engendre lorsqu'il croise le regard de quelqu'un. Depuis qu'il a remarqué que son pouvoir ne fonctionnait plus grâce aux lentilles, il a commencé à sortir de sa solitude et aller au devant des personnes. Veridi da Silva, pour conclure le profil psychologique, est quelqu'un de complexe, mais au final attentionné et protecteur.
Témoignage de Veridi da Silva.
Quand j'y repense, ma vie est restée la même du début à la fin. Dieu de la Malédiction je suis né, Dieu de la Malédiction je suis resté. À ma naissance sur la barque de Charon déjà, dès ma naissance, j'avais maudit mon père, Thanatos, ainsi que ma mère, Eris. A la seconde même où je suis né, un violent raz-de-marée lança plusieurs passagers de la barque dans le Styx. Puis, au grand dépit du Passeur, ce fut au tour de l'Hydre de venir dans le Styx. Quand j'y pense, je ne faisais qu'apporter le mauvais sort sur des innocents. Toujours est-il que l'Hydre arriva miraculeusement à nager dans le Styx, ce qui était tout bonnement impossible pour tout être vivant. Bien vite, l'Hydre percuta le bateau de plein fouet. La barque manqua de se retourner, supprimant ainsi trois dieux et un être important des Enfers.
Alors que Charon manquait de tomber dans le Styx, ma mère le rattrapa de justesse, tandis que mon père avait tué l'hydre une seconde fois, à grands renforts de sa faux divine. Dès que j'eus fermé les yeux, tout se calma. Au premier abord, mon père pensa à me coudre les yeux. Mais ma mère, déesse de la Discorde, s'y opposa bien naturellement et m'envoya sur une île déserte, au beau milieu d'une forêt. Je ne fus au final qu'un autre Dieu abandonné, parmi tant d'autres. Je passai environ cinq ans dans cette forêt, jusqu'à ce qu'une femme me recueillie chez elle. Je l'aimais énormément, et j'avais appris à maîtriser mes pouvoirs. Cependant, un jour de dispute, mon pouvoir se relâcha d'un coup, et je ne pus entendre que le sifflement du météore qui écrasa ma mère adoptive.
Je venais de foutre quinze ans de vie paisible en l'air. Un long périple m'attendait, je comptais soit retourner aux Enfers soit aller au mont Olympe. Je ne pus faire ni l'un ni l'autre. L'affaire GD-2 consiste en un vol de pouvoirs, mes pouvoirs. Je me retrouvai enlevé, puis endormi pendant une cinquantaine d'années. Je me réveillai sans pouvoirs. Ils me les avaient pris. De rage, je quittai l'endroit sans même chercher à trouver ceux qui avaient fait ça. Sans pouvoirs, j'errai donc dans le bâtiment désert, à la recherche d'un objet me permettant de survivre. Je trouvai alors plusieurs objets qui m'étaient inconnus, mais aussi des rations de survie. Je pris les premiers vêtements que je trouvai, un uniforme bleu marine avec des traits rouges dessus, puis quittai le bâtiment. Je fus bien vite arrêté par les autorités du coin pour port d'arme illégal. J'appris donc que les objets étranges que j'avais trouvé étaient des "armes à feu".
Je fus relâché un peu plus tard, puis je me mis en tête d'explorer la ville ou j'étais. Cette ville, elle était incroyable, pourvue de machines dont on aurait pu penser que Héphaïstos lui-même en était le créateur. Il s’agissait maintenant de survivre. Discrètement, je repris une des armes que j'avais trouvé, celle qui m'inspirait le plus. Il s'agissait d'un revolver argenté, avec un minuscule bouton sur le chien pour faire sortir une lame plasma en dessous du canon. Le chien en lui-même servait à déterminer l'angle de la lame, pouvant être perpendiculaire au canon, ou encore parallèle au canon, en passant par les différents degrés. C'est pourquoi vous m'avez convoqué, pas vrai ? Pour être un ex-Dieu, pour entendre mon témoignage sur l'enlèvement, et pour vol d'armes Tekhannes.Le témoignage s'arrête là. Nous pouvons, selon les agissements de da Silva, penser qu'il recherche ceux qui ont volé ses pouvoirs.
Informations additionnelles : Lorsqu'il était Dieu, il avait le pouvoir de créer le chaos partout où il allait. Ce pouvoir s'est altéré après l'affaire GD-2 : ses malédictions ne peuvent plus atteindre le seuil de catastrophes naturelles, cependant il peut faire venir n'importe quelle catastrophe pouvant aller jusqu'à attenter à la vie d'autrui.
Son nom de famille, da Silva, provient de son origine, le fait qu'il ait été trouvé dans une forêt. Son nom, mot à mot, veut dire "Vérité de la Forêt".
Par principe de moyens de survie, nous lui avons laissé l'arme qu'il avait volé, au cas où il devrait se défendre.
