C'était un grand homme blond, visiblement légérement plus grand que moi, et plus âgé aussi.
Il me sourit et me tendis un carte.
Légèrement exaspérée, (touut au fond de moi même) je me penchai pour la regarder.
J'ai les yeux sensibles à la lumière, et bien que je ne porte pas de lunettes, j'avais du mal à voir les trop petites choses dans une lumière trop forte. Quelques mèches de cheveux se détachèrent de ma natte pour suivre le mouvement.
L'homme prit la parole et je me redressai vivement, un air innocent peint sur mes traits fins. Il venait surement à propos du cambriolage...
« Bonjour mademoiselle, lieutenant Valmy, Gabriel Valmy, police judiciaire, enquêtes spéciales, j’ai cru comprendre qu’il y avait eu cambriolage dans votre appartement, et j’ai été mis en charge de l’enquête. Puis-je entrer ? J’aurai quelques questions à vous poser dans le cadre d’une déposition. »
Bingo,il venait bien pour le cambriolage. En me réveillant, j'avais espéré pendant une demie minute avoir rêvé...apparemment, ce n'était pas le cas.
Il me sourit, un sourire qui me parut agréable à voir, et je ne pus m’empêcher de lui en rendre un.
Pourquoi être désagréable au final, il était bien forcé de venir, lui, je n'allais pas lui parler méchamment parce qu'a cause de son boulot, il était obligé de déranger des jeunes filles angoissées à 8 heures du matin.... Il n'y avais plus qu'a le faire rentrer.
« Bien évidemment, si vous le souhaitez, je peux patienter quelques minutes avant de le faire, le temps de vous mettre en condition, histoire de ne pas vous brusquer, bien évidemment, vous comprendrez que si nous ne le faisons pas ici, vous serez convoquée au commissariat central sous peu, dans les deux cas vous seriez interrogée, mais refuser ici ne mettrons pas dans de bonnes dispositions mes collègues là bas, au commissariat. »
D'un coup je rougis, j'avais oublié ma tenue inadéquate pour l'occasion,je comptais remonter dans mon lit, donc ,je n'avais pas pris la peine de m'habiller, bien évidemment, et là, je me retrouvais, la crinière toute ébouriffée, en tenue légère devant ce charmant inconnu. Bon, après c'était une façon de parler, hein.
Il me sourit encore un fois et cette fois ci ça m'irrita plus qu'autre chose. Pourquoi? Aucune idée.
C'est a dire que je m’étonnais moi même,être de mauvaise humeur ne me ressemblais pas.
Bon, je n'avais pas trop trop envie de le faire monter, l'appartement était en désordre et au niveau des vêtements éparpillés dans ma chambre, c'était pas top... Hein? Mais attendez, pas de raisons qu'il aille dans ma chambre, de toute manière! Je n'avais pas envie d'aller à la police, et puis, si c'était pour tomber sur des gens plus désagréables encore! Pas le choix de toute façon, puis si il continuais à me sourire comme ça. Je finirais par céder de toute façon.
-Euh ..pas la peine, je veux dire, vous pouvez rentrer, si vous vouliez juste patienter deux secondes dans le salon! Je répondrais à toutes vos questions.
Je lui fis un sourire gêné, sincère, au moins!
Puis lui faisant signe d'entrer, je fermai la porte derrière lui. Je n'étais pas habituée à être aussi proche d'un homme, et je rougis encore plus lorsque nous nous retrouvâmes à l'étroit dans le minuscule hall d'entrée. Rougissant de plus belle, je lui fis signe de me suivre, montant en vitesse la longue volée d'escalier,je tirai sur le bas de ma nuisette, je me fichais bien qu'on voie mes jambes et mes cuisses, et même ma culotte, mais cet homme là me gênais , surtout dans un aussi petit espace, bizarrement,je me sentais honteuse, et ça ne me plaisait pas qu'il puisse me juger sur ma tenue.
J'aurais du le laisser monter et le suivre, mais c'était mon appartement, pas le sien.
J'étais irritée au possible, et je sentais les larmes au bord de mes yeux. Quelle horrible situation! Mon comportement était plus que gênant, ma bienfaitrice était à l’hôpital, on m'avais fait une prise de sang (chose dont ,aussi surprenant que cela puisse paraitre, j'avais strictement horreur) et voila maintenant qu'un drôle d'homme était plus bas que moi, dans la position parfaite pour reluquer mes fesses.
Les yeux fermés, tirant toujours sur l'arrière de ma nuisette, je montai les dernières marches. Une fois sur le palier, je me mis de profil, histoire qu'il n'ai plus de vue sur moi, et qu'il ne voie pas mon visage, qui devait avoir sacrément chamboulé.
J'ouvrai la porte d'entrée que je fermais à double tour depuis la veille (au diable ces foutus chats) j'entrai dans le salon, puis me tournant vers lui, je lui sourit malgré mon vertige soudain, surement un effet secondaire des médicament pour dormir qu'on m'avais fourni, et de mon large manque de sommeil.
-Si vous voulez bien attendre un seconde, histoire que je me change.
Je lui souris à nouveau et puis me dirigeant vers ma chambre j'entrepris de l'ouvrir. Je dus m'appuyer deux secondes sur la clinche pour reprendre mon équilibre.Un fois dans ma chambre,je me laissai tomber sur le lit, attendant que mon vertige se calme enfin.
Je m'habillai en vitesse avec une robe blanche légère, il faisait trop chaud pour porter plus lourd, surtout dans mon état Je défis ma large natte et coiffai mes cheveux, les laissant tomber jusqu'au bas de mes fesses. Je me débarbouillai, respirai un bon coup, puis je sortit de ma chambre en souriant. Le vertige n'avait pas disparu, mais je me sentait déjà mieux.
Je souris à l'homme nommé Gabriel.
-Voila, désolé de vous attendre. Oh, je ne vous ai pas dit mon nom, je m'appelle Melissandre , mais bon,vous le saviez sans doute déjà. Je fais du thé, vous en voulez?
Je me dirigeai vers la théière, versai l'eau bouillante que j'avais mis à chauffer en me levant dans le récipient, y mit du thé et servit deux tasses, je les posai sur la table, ainsi qu'un pot de sucre.
Il en prenait, il n'en prenait pas,comme il voulait, ça m'était égal.
Je m'assis sur l'appui de fenêtre et croisai les jambes.
-Vous vouliez me poser des questions?