J'ai enfin une piste [PV: Saeko / John / Natheo]

Je dors paisiblement, repensant à ma toute première fois avec Theo-kun. Ça va faire quatre mois que je ne l'ai plus vu... je me sent déjà nostalgique et... un instant... QUATRE MOIS !!! Je me réveille en sursaut et regarde fiévreusement l'heure... 7h45 ! HAAaaa ! J'suis en r'tard ! Vite vite, je m'habille en quatrième vitesse, bois rapidement un verre de lait, fait venir mon sac de cours à moi, et me met à courir dans la rue comme une dératée pour tenter d'arriver à l'heure. Je sais que je court vite, mais je ne crois pas trop aux miracles non plus...

J'ignore comment, mais je suis arrivée pile à la sonnerie. Les cours se passent relativement bien, aucuns problèmes notables (mis à part un brouhaha d'enfer et une collection de punitions à pratiquement toutes les filles, ce que je trouve louche), et la journée à filée tranquillement jusqu'au moment que j'attendais avec impatience : la rentrée du club d'athlétisme. Pratiquement la seule discipline dans laquelle j'excellais. Mais il y'avait une autre raison aussi...

Lorsque je me rendis au stade, je vérifia que personne n'était dans le vestiaire pour pouvoir me changer. Pas que j'était pudique avec les filles, mais... J'avais peur qu'elles prennent peur à cause de mes oreilles et de ma queue de Neko. Depuis le passage de Theo-kun, j'avais énormément appris sur mon monde d'origine, et sur mon don, le fait que les ESPer n'étaient pas rares sur Terra. Même si je suis originaire de ce monde, je me suis acclimatée à la Terre depuis mes 1 an, et j'aurais sans doute du mal de vivre comme à l'époque médiévale. C'est en sortant en tenue de sport que je vis arriver celle qui faisait battre mon cœur depuis plusieurs années. Saeko-chan... Dès le premier regard, je suis tombée amoureuse d'elle. Si j'avais été humaine, je lui aurais déclarée mes sentiments depuis longtemps, mais comment aurait-elle prit le fait que j'étais seulement à moitié humaine ? Une hybride. Mal sans doute. Alors je l'aimais en secret, appliquant l'air enjouée et câlin propre à ma race, que je faisais passer pour un comportement normale réservé à mes proches, gardant mes sentiments au plus profond de mon être.

- Saeko-chan ! Ça fait trop longtemps que je t'ai pas vue ! T'as passée de bonne vacances ?

Car en effet, nous ne sommes pas dans la même classe, et je ne l'ai pas vue de toutes les vacances, étant en visite sur Terra (et j'avais eue la chance de ne pas finir esclave).

Saeko était levée depuis une heure au moins, son sac était préparé et son déjeuner finissait d'être prêt. Elle avait passé un week-end bien particulier, rien de moins que la visite d'une elfe venant d'un autre monde, une elfe bien spéciale d'ailleurs, qui s'appelait Tinuviel. Tinuviel avait expliqué bien des choses à Saeko, lui avait montré à être en paix avec son propre corps et à s'accepter telle qu'elle était. Saeko n'avait plus honte de caresser son gros membre, elle était beaucoup plus à l'aise avec la sexualité, au point de même regarder du porno lorsqu'elle avait des envies. La lycéenne avait même gardé quelques préservatifs bien cachés dans son sac à dos, juste au cas. Elle ne comptait pas chercher du sexe tous les jours, mais elle restait prévoyante, il suffisait qu'elle rencontre une personne attirante et ouvert d'esprit et qu'elle se retrouve seule avec pendant quelques instants ...

Saeko alluma la télé après avoir posé son déjeuner sur la table du salon, elle prit le temps de manger en regardant ses animes du matin, après quoi elle eu le temps de faire la vaisselle et de se préparer pour le lycée. Elle enfila ses souliers et vérifia une dernière fois qu'elle avait tout son matériel scolaire avant de verrouiller la porte de son appartement et de descendre l'escalier, après quoi, elle entama sa marche vers le lycée. Ce fût un trajet sans histoires, Saeko dû patienter quelques fois face à la circulation. Elle arriva finalement à destination, le premier cours de la journée était le cours de sports. L'étudiante eût le temps de saluer quelques amis et de préparer son matériel avant que la cloche ne sonne. Saeko se rendit au vestiaire, prête à se changer. Elle portait des sous-vêtement bien particulier, depuis qu'elle avait été faire du shopping avec Tinuviel, elle avait une culotte à string rouge foncé qui mettait ses belles fesses en valeur et un soutien-gorge de même couleur pour rendre encore plus appétissante sa grosse poitrine. Personne ne remarqua la bosse dans sa culotte, cependant. Saeko ressorti du vestiaire en tenue de sport, composée d'une camisole de sport qui s'arrêtait au-dessus du ventre et de shorts confortables. Malgré que c'était de simples vêtements sportifs, Saeko était vraiment mise en valeur, alors qu'il y a quelques jours à peine, elle n'aurait jamais osé porté de vêtements aussi révélateurs. Saeko se dirigea vers le terrain avec le groupe, le terrain était partagé entre deux classes. une voix familière l'interpella, elle se tourna, reconnaissant la propriétaire de cette voix.

-Yuri-chan!

Kuzaka Yuri, une lointaine amie de Saeko, elle la connaissait depuis longtemps, avant l'apparition de sa difformité, même. Les vacances avaient paru longues sans elle. Saeko serra son amie dans ses bras, tout sourire.

-J'ai eu des vacances ordinaires mais c'était bien quand même et toi? Tu as fait quoi? un voyage?

Saeko continua à avancer en discutant avec son amie, elle avait encore un peu de temps pour une discussion brève, en attendant de se séparer pour rejoindre leur groupe respectif.

Dring... Dring...

John tapait un coup sur le réveil et se redressait doucement, se mettant assis sur son lit et regardant l'heure. 7 heure... Il était encore un peu fatigué, ses yeux à peine ouvert et il se recouchait deux secondes, juste deux secondes avant de rouvrir les yeux et de regarder se foutu reveil.

"7h20 ! Bordel !"

Il se levait d'un bon, il n'était pas vraiment en retard mais il est du genre à prendre son temps et de mettre une heure à bien se préparer, ... Cette fois, il se dépêchait d'aller manger en vitesse, céréales, lait, c'est bien assez, surtout que son bol était assez grand, oui, malgré le fait qu'il soit mince, John mange pas mal. Ensuite, place à la douche, brossage des dents, habillage, brossage des cheveux et c'était bon ! Il enfilait sa veste et se dirigeait dehors, le lycée n'était pas loin donc il ne se pressait pas non plus, bien que le premier cours soit celui de sports et aujourd'hui, son groupe partageait le terrain avec les filles, un moins âgées que lui, mais des filles quand même ! Ahlala, comment c'était bon ces cours là, a être vers le milieu pour draguer même en plein effort physique, il y a pas d’extrême pour John, tout moment est une bonne occasion ! Il se dirigeait doucement vers les vestiaires en arrivant au lycée, allant s'y changer. Tee-shirt noir, short noir, chaussettes blanches, chaussures fines, noires aussi, des pumas. Une fois prêt, il se dirigea sur le terrain et en attendant que le cours commencent, il allait près des filles, ça ne vous étonne pas hein, c'est normal, vous connaissez à bien le connaître le John. Il aperçu de loin Saeko, d'ailleurs, il ne connaissait pas encore son prénom donc ne savait pas vraiment comment l'interpeller, il s'approchait alors.

"Hey ! Salut toi !"

Il regardait son amie ensuite.

"Salut."

La voir lui rappelait ce petit souvenir dans les douches qui ne sont pas loin, elle allait peut-être devenir rouge à revoir celui qui l'avait en quelque sorte dépuceler enfin, c'est difficile de donner un nom à cela... Enfin bref, le cours n'avait pas encore commencé et John était occupé à autre chose.

Sept heures du matin...

Ce corps était debout depuis deux heures du matin, Nathéo avait reçu un coup de fil la veille, la personne qui l'avait employé lui avait donné rendez-vous au lycée, et il n'avait pas l'habitude de se balader là-bas. Il avait eu du mal à fermer l’œil, Lord Slaver était préoccupé par les magouilles de la concurrence, et son esprit embrouillé ne lui permettait pas de dormir convenablement. Alors,à deux heures il s'était levé, il avait pris son temps pour se préparer, avait mis une chemise verte avec un de ses costumes habituels, puis depuis trois heures qu'il était là, assis les pieds sur le bureau, il parcourait des archives concernant ses vieilles enquêtes. Il entreposait toujours une trace de chaque affaire dans la pièce d'à côté, pour se détendre, pour ne pas perdre la main, il relisait ses propres dossiers. C'était des petites affaires, la femme qui soupçonnait son mari d'adultère, le type qui voulait en savoir plus sur son nouvel employé, l'autre gars qui s'était fait voler un collier dans une soirée, qui suspectait tous ses convives... La barbe, pas de meurtres, ni de kidnappings, on laissait ça aux inspecteurs de la police de Seikusu, ceux qui se dépêchaient de boucler les dossiers pour pas se taper un rapport de vingt pages. Il aurait bien été vérifier la culpabilité de tel ou tel accusé, mais on ne lui avait jamais demandé. Tant que les gens ont un coupable, ils s'en cognent.

Il jetait un coup d’œil à l'horloge au-dessus de la porte. Si il se bougeait maintenant, il aurait le temps de saluer la fleuriste à l'ouverture, de taper le bout de gras avec, peut-être de lui acheter une rose. Il y passait de temps en temps, discutait un peu avec la vendeuse, repartait avec une fleur et ne donnait plus de nouvelles. Sérieusement, un entretient au gymnase du lycée, ça allait être quoi? Son employeuse voulait savoir qui avait écrit "pétasse" sur son casier? Elle avait paumé son rouge à lèvres? C'est important qu'elle lui avait dit au téléphone. Sauf que la date des prochaines soldes aussi, c'était important pour une adolescente. Alors allez savoir.
Il déverrouilla le tiroir du haut, tourna la poignée d'un quart de tour et ouvrit. Son douze coups était rangé là, chargé, sur une pile de feuilles. On est jamais trop prudent, à Seikusu, il ne pouvait pas mourir deux fois. Les feuilles empilées dans le tiroir étaient des fiches, ou plutôt des copies de fiches, concernant les cent marchandises les plus précieuses de Lord Slaver. Les papiers comportaient quelques photographies érotiques de la marchandise, leurs caractéristiques, leurs compétences en tant qu'esclaves, leur pourcentage de docilité et le prix de leurs premières enchères. A savoir somme toute que ces deux derniers critères étaient fort élevés. A savoir aussi que s'il n'avait pas tourné la poignée en ouvrant, le contenu aurait été brûlé par un système de petits lance-flammes. C'était un système de double sécurité qu'il avait copié sur l'homme qui avait tué son oncle Ray.

"Allez Nat', motivé..."

Il se leva, et s'arrêta devant le miroir. Ses yeux étaient un peu rouge, et un autre Nathéo vint lui apporter un café sucré qu'il descendit rapidement alors que sa copie disparaissait à côté de lui. Il quitta son bureau et se rendit vers le lycée, empruntant un chemin détourné pour passer chez la fleuriste. Il avait largement le temps.

- J'ai eu des vacances ordinaires mais c'était bien quand même et toi ? Tu as fait quoi ? Un voyage ?

- Ano... On peut dire ça oui... J'ai été au village ou mes parents se sont rencontrés et où ils se sont mariés. J'ai fait la connaissance de beaucoup de monde qui les ont connus et j'ai obtenue plein d'informations. C'est juste dommage que je n'ai pu rencontrer de membres de ma famille... Un oncle ou une grand-mère... par exemple...

On a continuées à discuter comme ça plusieurs minutes et je buvais littéralement ses paroles, un large sourire sur le visage. J'étais simplement heureuse d'être avec elle. Parler et discuter avec Saeko me permettait de m'évader de la solitude... Oh bien sûr, je n'était jamais vraiment seule. Tout les soirs après les cours, j'étais payée pour donner du plaisir à une nouvelle cliente ou une habituée, mais sentimentalement parlant, je me sentais seule... Parfois, je me demandais si c'était un amour à sens unique, ou si Saeko éprouvait elle aussi une attirance envers moi. Pendant un bref instant, je m'imagina en train de l'embrasser et je me sentie aussitôt rougir. Je plaqua mes mains sur mes joues, comme pour faire partir mes rougeurs. Pourvu que Saeko-chan ne le remarque pas...

- Hey ! Salut toi !

Cette voix aura au moins réussie la où mes mains ont échouées. Je me tourne froidement vers cette voix de garçons irrespectueux que je viens d'entendre. "Toi" ? J'avais envie de lui hurler un truc du genre <<On t'as jamais appris à respecter les demoiselles, espèce de singe écervelé ? Ou ton minuscule cerveau a fini par dégringoler dans ton entre jambe ?>>, mais je n'aimais pas être vulgaire devant Saeko-chan. Aussi, me contentai-je de lui jeter le regard le plus noir à ma disposition. Mais son manque de réaction ne fit que confirmer ma pensée première. Il se tourna vers moi, l'air de rien un grand sourire "charmeur" sur les lèvres.

- Salut.

Cette fois-ci, j'ai craquée. J'ignore qui est ce type, qui arrive même à faire rougir de honte Saeko-chan (oui, j'arrive à distinguer la honte du plaisir), mais il va vite apprendre à me connaître et à m'éviter, comme les mâles de ma classe. Ce fut donc de mon ton le plus glacial que je daigna lui répondre.

- Primo, ont dit "Mademoiselle" ou "jeune fille", lorsqu'on est poli et respectueux. Ensuite, je te prierais de cesser de sourire aussi bêtement. Si il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est les types comme toi qui pense que les filles ne sont que des bouches trou. Enfin, la prochaine fois que tu ose m'adresser la parole, je te jure que tu n'oublieras pas de sitôt notre rencontre. Sur ce, au plaisir de ne jamais plus te revoir.

Je fais aussitôt demi tours en entrainant Saeko-chan, qui semble ne plus savoir ou se mettre. Je trouve que j'ai été relativement calme avec se lourdaud. Le dernier qui m'a approcher, je l'ai expédié dans le mur. Paraît qu'il est encore à l'hôpital. Heureusement pour moi, personne n'était présent sur les lieux et je ne pense pas qu'il me dénoncera. Tout simplement parce que personne (ou presque) ne le croira. Une fois à bonne distance, je reprend tranquillement ma discutions, là où elle avait été interrompue.

Saeko écouta le résumé des vacances de son amie, elle avait été au village d'où ses parents se connaissaient, Yuri devait finalement avoir une piste solide, bien qu'elle n'avait pas eu le chance de rencontrer de la parenté. Saeko étira un sourire qui se voulait rassurant, avec les efforts qu'elle y mettait, Yuri allait sans aucun doute finir par trouver ce qu'elle cherchait. La futa le lui souhaitait, du moins.

-je te souhaite de réussir à trouver, si je peux faire quelque chose pour t'aider, je serai là pour toi, Yuri-chan!

Les deux étudiantes discutaient tranquillement en marchant, Saeko crû voir des rougeurs sur le visage de Yuri. Elle semblait embarrassée, Saeko écarquilla les yeux, se demandant si elle n'avait pas dit quelque chose de travers. Elle baissa même les yeux un bref instant, pour s'assurer que ses vêtements n'offraient pas de spectacle indésirable mais ce n'était pas le cas, sa poitrine et son intimité étaient bien cachés sous ses vêtements. Saeko fût tenté de demander à son amie si tout allait bien, mais elle fût coupée par une voix qui l'interpellait. C'était le rouquin voyeur qu'elle avait rencontré dans les douches il y avait quelques temps, une rencontre qui avait été plutôt déterminante dans les changements de Saeko. Elle avait eu sa première relation sexuelle avec cet homme, une relation anale, d'ailleurs. Elle était bien prête à remettre ça un jour, surtout qu'elle avait beaucoup plus confiance en elle depuis qu'elle avait rencontré Tinuviel.

-Ah, salut!

Elle salua John avec un sourire radieux, malgré l'agréable moment passé avec lui sous la douche, elle n'avait pas pensé à se présenter ni à lui demander son nom. Mais les noms n'étaient pas nécessaires pour les familiarités, après un moment intime passé ensemble. Mais la sino-japonaise n'eût même pas le temps d'engager une vraie conversation car Yuri répondit au salut de John de façon plutôt venimeuse.

-Eh, Yu-Yuri-chan! ...

Yuri entraîna Saeko plus loin, s'éloignant du rouquin. La brunette, elle, fût un peu mal à l'aise, lançant un regard compatissant à John avant de ramener son attention à Yuri.

-Eh, Yuri-chan, tu trouves pas que tu as été un peu dure avec lui? Il venait juste nous saluer ...

John haussait les sourcils, pour qui elle se prenait celle là et puis elle doit mal le connaître pour agir comme cela, encore une gamine idiote qui pense plus haut que son cul, faut les calmer celle là, on peut même plus dire bonjour à une amie, enfin, amie, à une partenaire dans ce cas là, John se foutait qu'elle soit énervée ou pas, il s'approchait une nouvelles fois des dois filles et regardait la malpolie en premier.

"Primo, comme tu dis, je saluais une amie, ensuite, je ne te connais pas, je te salue normalement, d'où tu viens t’énerver comme ça ? Après, je ne prends pas des filles pour des bouches trous vu que c'est plutôt moi le bouche trou dans ce cas et sâche que malgré que je sois un pervers, ça, c'est plus la peine de le nier, je respecte énormément mes partenaires, demande à ton amie, à côté là."

Il regardait Saeko et lui faisait un clin d'oeil.

"Bon, désolé, je ne reste pas plus longtemps, ton amie ne semble pas très sympathique, elle a sans doute ses règles ou un truc du genre."

John  faisait donc demi-tour et se dirigeait vers l'autre moitié du terrain, pensant toujours à cette gamine et à la façons dont elle lui avait parlé. Pour qui elle se prenait franchement, comme ci une mini-pouce du genre lui ferait peur, bon, d'accord, il y a des choses étranges sur terre, mais il ne faut pas exagérer non plus. Quelques regards étaient tournés vers eux, filles comme garçons se demandant sans doute ce qu'il se passe. John les dévisageait du regard, de l'air de dire "Un soucis ?" mais sans se montrer méchant et continuait sa route.

Il faisait plutôt frais, ce matin. Frissonnant légèrement, Nathéo cheminait sur le trottoir, levant les yeux vers le ciel d'un blanc laiteux. De la fumée s'échappait de sa bouche à chaque expiration, mais il gardait sa démarche sobre et distinguée, les mains dans les poches pour se les réchauffer. Des regards se posaient sur lui, admiratifs, un jeune homme fort séduisant et fort bien vêtu qui ne cherchait pas à attirer l'attention. Quand ses yeux bruns croisaient ceux des passants, il affichait un sourire courtois.
Une jeune femme en jupe longue et rouge déverrouillait la grille qui protégeait la vitrine de sa boutique. Elle portait une chemise surmontée d'un tablier de botaniste. Le détective l'interpella:

"La matinée est plutôt fraîche aujourd'hui, vous ne trouvez pas?"

Elle se retourna, le regarda et sourit gaiement. Il lui rendit son sourire alors qu'elle prit la parole:

"Ah Nathéo-kun! Ça faisait longtemps!"

Elle l'invita à entrer, et comme à son habitude il s'accouda au comptoir. Ils discutèrent un petit moment de tout et de rien, prenant quelques nouvelles sans faire d’indiscrétions. Il la regardait faire pendant qu'elle composait les bouquets, et l'aidait à entretenir les plantes en humant le parfum dans l'air ambiant. Oh, bien sûr, il avait évalué le prix de la femme en tant que marchandise. Elle était mignonne, cheveux mi-longs bruns, avec une voix agréable. Son tour de poitrine n'était pas des plus vendeurs, mais elle aurait sa place en tant que servante ou dame de compagnie. Il ne la solderait pas à n'importe qui, il l'aimait bien.
Il finit par jeter un regard sur la petite horloge à côté de la porte d'entrée. Il allait bientôt être en retard, il ne voyait pas passer le temps. Il s'excusa et s'empressa de partir, mais elle l'appela alors qu'il était sur le seuil:

"Nathéo-kun, tu ne m'achètes pas de fleurs cette fois? J'ai reçu des roses bleues hier soir!"[/b]

Il se stoppa net. Partir, rester, partir, rester? Il tourna la tête et sourit:

"Je repasserai en prendre une en fin d'après-midi. Vous pouvez me composer un bouquet avec des roses et du lila?"

A peine avait-il entendu un bien sûr qu'il quitta la boutique en lui adressant un signe de main, se dirigeant d'un pas empressé vers le lycée de Seikusu. Il n'allait tout de même pas courir, mais il aimait être ponctuel. Arriver en retard à un rendez-vous, même si vous travaillez pour une lycéenne, c'est un cruel manque de sérieux. Et détective était un job très sérieux.

- Eh, Yuri-chan, tu trouves pas que tu as été un peu dure avec lui? Il venait juste nous saluer ...

Je ralentie le rythme, rouge de honte et de confusion.

- E-excuse-moi Saeko-chan, je voulais pas être grossière devant toi. Mais tu me connais... Depuis mon... ''Accident'', je déteste les garçons... Et chaque fois que l'un d'eux m'approche, c'est toujours pour me draguer en espérant me mettre dans son lit le soir même. Si je m'étais vraiment écoutée, je me serrais jetée sur lui... C'est plus fort que moi, j'arrive pas vraiment à me contrôler.. En fait je crois que j'ai p-peur des hommes...

J'ai les yeux rougies à cause des larmes que je sent arriver. Je les essuie rapidement tandis que le cours commence. Nos deux classes sont mélangées pour faire un filles contre garçons. Quand les filles courent, j'encourage toujours Saeko-chan quand elle est sur le terrain, mais lorsque se sont les garçons, je préfère me taire et détourner le regard. A la fin du cours, je fonce au vestiaire pour me changer avant les autres (pour pas qu'on voient mes attributs de Neko) et je prévient rapidement ma (petite) amie (dans mon cœur uniquement) de ne pas m'attendre, parce que j'ai un rendez-vous important derrière le gymnase. Après un dernier salut, je m'y rend pour rencontrer la personne qui, peut être, m'aidera à retrouver la trace de mes parents.

Yuri s'excusa, après sa violente réaction, John était revenu lui dire deux mots, ne comptant visiblement pas se laisser engueuler sans réagir. Saeko resta silencieuse, un peu mal à l'aise. Elle continua vers le terrain avec son amie, elle avait eu un passé difficile avec la gent masculine et Saeko ne pouvait pas vraiment lui reprocher de se méfier des hommes. Mais elle espérait tout de même réussir à l'aider à avoir une meilleur opinion des hommes, ne serait-ce que pour qu'elle ne se sente plus mal à l'aise face à eux. Puisqu'il y avait autant d'hommes que de femmes en société, Yuri ne trouverait sans doute pas agréable d'être entourée par eux, elle devait apprendre à être plus à l'aise avec les hommes, sans pour autant les apprécier complètement.

-T'en fait pas, Yuri-chan, c'est pardonné. Essayes juste de ne pas trop t'emporter, mon ami est peut-être pervers mais il est doux.

Saeko lui fît un sourire qui se devait d'être rassurant, bien qu'elle n'avait vu John qu'une fois et qu'elle n'avait même pas pensé à lui demander son nom, Saeko avait du respect pour lui, simplement parce qu'il avait contribué à changer sa vie. Une chose qui s'était passé dans les douches, entre eux et dont Saeko n'avait pas vraiment eut l'idée d'en parler à Yuri, surtout en sachant que son amie n'aimait pas les hommes ... le cours de sport commença peu après que tous les élèves furent réunis. Ils avaient couru, lancé, attrapés, Saeko était toute en sueur à la fin du cours. Elle alla se changer au vestiaire, Yuri avait une rencontre après le cours, ce que Saeko trouva dommage, désireuse de passer un peu plus de temps avec son amie. La futanari finit de s'habiller, après quoi elle alla prendre l'air dehors, durant la récréation. Elle espéra revoir John pour lui expliquer pourquoi Yuri avait si mal réagit.

John était toujours un peu énervé après les paroles de cette gamine, une encore qui parle pour rien dire, enfin bref, le cours commença et John suivait les consignes, se montrant assez bon sportif et en profitant pour regarder les filles quand il le pouvait. Lorsque le cours se termina, John se changea au vestiaire tranquillement avant de rejoindre la cours de récréation, se donnant une petite pause, regardant les personnes présentes. Il aperçut Saeko de loin et s'approcha d'elle.

"Et bah, tes plus avec ton amie là ? Elle est bizarre en tout cas de gueuler comme ça"

Il regardait Saeko en souriant, il ne l'avait pas revue depuis leur petit moment dans les douches et il l'a trouvait assez changée.

"Ta l'air changée, on dirait que tu prends un peu plus soin de toi et tes encore plus belle comme ça."

John souriant malicieusement après ses paroles, la regardant de la tête au pied, observateur, malgré qu'il ne l'avait vu que quelques fois auparavant, il voyait qu'elle avait changée. Il était bien curieux de savoir pourquoi, cela dit...

Il était arrivé le premier. Une chance, les gamines n'étaient pas toujours ponctuelles. Il s'adossait au mur et patienta. Nathéo n'avait jamais l'esprit tourmenté et avait l'avantage de ne jamais s'ennuyer. Si un corps restait là à rien faire, cela ne voulait pas dire que les autres ne faisaient rien. Alors que le détective attendait là, le regard vide, il était en train de gérer le budget de Lord Slaver, capturer des nouveaux esclaves, en éduquer d'autres, en vendre d'autres, il prenait son bain, lisait le journal, montait la garde, discutait avec la haute société de Nexus et passait le temps dans un bordel d'Ashnard, tout ça en même temps. Entre autres.
Une jeune fille arriva enfin. Visage et corpulence fine, yeux bleus, poitrine visiblement ferme, une lycéenne standard. Elle n'avait pas l'air surprise de le trouver là, c'était sûrement elle. Il s'approcha en souriant gentiment et lui serra la main, en se présentant:

"Vous devez être mademoiselle Kuzaka, je présume. Je suis Nathéo Penbar, on s'est parlé au téléphone."

Il s'humecta les lèvres et réajusta sa cravate, puis ajouta:

"Avant toute chose, sachez que j'adapte mes tarifs selon le travail, les informations que je déniche et les moyens que j'emploie. Je ne porte aucun jugement, positif ou négatif, et je ne suis pas responsable de ce que mon enquête pourrait engendrer ultérieurement. Discrétion, efficacité et confidentialité sont de mise, et je conserve une trace écrite de chaque affaire."

C'était un speech dont il avait l'habitude, mais il arrivait toujours à énoncer cela de façon totalement naturelle. Nathéo était un homme sérieux et professionnel, point.

"Si mes clauses vous conviennent, alors parlez, je suis tout ouïe."

(H.S: Navré, un peu court peut-être^^)

Lorsque j'arriva enfin derrière le gymnase, je le vit enfin, adossé contre le mur. L'homme qui allait peut être m'aider à retrouver une trace de mes parents. En arrivant à sa hauteur, il se redressa et vint vers moi, en me serrant la main.

- Vous devez être mademoiselle Kuzaka, je présume. Je suis Nathéo Penbar, on s'est parlé au téléphone.

- En effet, enchantée de vous rencontrer.

Il s'humecta les lèvres et réajusta sa cravate, puis continua.

- Avant toute chose, sachez que j'adapte mes tarifs selon le travail, les informations que je déniche et les moyens que j'emploie. Je ne porte aucun jugement, positif ou négatif, et je ne suis pas responsable de ce que mon enquête pourrait engendrer ultérieurement. Discrétion, efficacité et confidentialité sont de mise, et je conserve une trace écrite de chaque affaire. Si mes clauses vous conviennent, alors parlez, je suis tout ouïe.

- Très bien. J'imagine aisément que ce serra la première fois qu'une lycéenne vous demande une telle chose... Je voudrais que vous retrouviez la trace de mes parents, savoir ce qu'ils sont devenus... Ils ont été kidnappés après avoir été battu par des scientifiques et des militaires, alors que j'avais à peine un peu plus d'un an. Je vous ai préparé un dossier sur mes propres recherches, mais... avant de vous le donner, je dois vous poser une question...

Je regarde un peu autour de nous, histoire d'être sûr que nous sommes seuls, avant de poursuivre.

- Connaissez vous... Terra ?

La voix de John attira l'attention de Saeko après le cours d'éducation physique, Saeko allait pouvoir s'excuser pour Yuri, John n'avait pas mérité de se faire crier après, bien que Saeko ne pouvait blâmer Yuri. Elle avait eu, après tout, de mauvaises expériences par le passé et les hommes la mettaient toujours mal à l'aise.

-Eh? Ah, je vais sans doute la rejoindre un peu plus tard. Faut excuser Yuri-chan, elle est mal à l'aise avec les garçons, elle ne voulait pas être méchante.

Saeko inclina la tête un brin, espérant que John comprenne pourquoi Yuri l'avait invectivé de cette façon. Ce n'était agréable pour personne mais Saeko ne voyait vraiment pas comment aider son amie à changer d'attitude en étant plus à l'aise avec la gent masculine. John changea de sujet en complimentant la futa sur son apparence, il est vrai qu'elle était mieux dans sa peau, elle aimait un peu plus porter des vêtements sexy sans être indécents, quelque chose d'aussi simple qu'une paire de jean qui moulait bien l'arrière-train ou une camisole courte. Tinuviel avait provoqué quelques changements chez son élève bien membrée et cela se voyait.

-Ah, merci. C'est grâce à une visiteuse-surprise, elle m'a aidé à m'accepter comme je suis.

Saeko avait un sourire radieux, ses complexes avaient disparus et ce n'était pas la seule chose qui avait changé chez elle.