Le retour de la demoiselle. [Engel]

Sonnata avait enfin finit son examen, il ne restait plus qu'à rentrer dans la classe où la bourgeoise devait avoir cours, seulement elle ne pouvait pas entrer comme ça sans avoir un minimum de prestance et de respect, elle n'avait pas envie que Père ait vent que sa chère et tendre fille c'est comporter comme une simple roturière.

Aussi elle frappa à la porte trois fois de manière sec et assez fort pour être entendu, sans pour autant être grotesque et trop bruyant.

- Entrez !

A tout les coups c'était le prof de japonais, la demoiselle fit coulisser la porte et fit une révérence.

" Excusez mon intrusion, je suis de retour après deux jours de convalescence."

- Ha oui, vous êtes ... hum ... Désolée votre nom ne me revient pas.

Si le père de Sonnata avait entendu ça, le prof se serait ramasser un gant dans la figure pour ce qu'il venait de faire, mais sa fille était gentille et pardonne cet écart.

" Fira-Lance, Sonnata Fire-Lance."

- Excusez moi d'avoir oubliez votre nom, prenez donc votre place, nous sommes à la page 36 ligne 13.

La jeune bourgeoise se mit à sa place, sortant le livre et se concentra sur la lecture, ne se doutant pas que dans les alentour une personne l'avait en ligne de mire.

Une cigarette à la main, un long manteau noir touchant le sol, qui dissimulait une robe noire et de fines bottes à talonnettes qui clinquaient sur le sol, Engel surveillait les lieux.
Bientôt la fin du lycée ... Mais pas celle des amusements. Les yeux pétillants, espiégle comme jamais elle ne l'avait été, Engel se sentait en joie. Face à elle, se trouvaient son amie, Lynn, et sa petite amie, Heath , qui elles aussi avaient un air amusé sur le visage. Et ce n'était pas pour rien ... Depuis qu'Engel traînait avec ces deux punkettes adorables et cinglantes, elle avait appris par coeur bon nombre de chants révolutionnaires, et une haine implacable face aux personnes qui avaient quelques "facilités". Plusieurs fois, elles se donnaient rendez-vous dans certains quartiers, prêtes à effrayer ces petits bourgeois un peu trop ... Orgueilleux.
Cela ne donnait jamais lieu à des scénes trop violentes, mais elles avaient réussies à imposer leur lois. Certes, Engel convenait que, de manière artistiques, les classes "basses" pouvaient surpasser les " hautes" , ainsi, cette exposition de violence ne lui convenait pas. Mais elle lui permettait de passer ses nerfs en se donnant l'illusion de faire quelque chose de bien. " Aprés tout ... " soupira t'elle en tirant une dernière bouffée sur sa cigarette.

Elle écrasa sa cigarette sous son talon, et aquiesca. Elle se sentait prête à s'amuser, aujourd'hui.

Heath lui adressa un grand sourire.

" Tu peux t'en sortir seule, Engel ? " lui demanda t'elle avec un sourire.

" Il s'agit de l'effrayer, voyons ... " soupira Engel.

" N'oublie pas d'où elle vient ... " chuchota Lynn en tournant les talons.

Heath fit de même, disparaissant dans la nature, aprés lui avoir volé un baiser. Engel entra finalement dans le lycée, le visage rentré dans le col. Elle n'était pas aussi violente qu'Heath, mais savait se montrer relativement moqueuse face aux personnes qu'elle méprisait. Vivement, elle se posa dans le couloir, ouvrant son casier, pour y chercher quelques affaires.
Elle entra finalement en salle de Japonais, et s'installa sur une table, aux côtés d'une personne qui n'était pas de son intêret. Elle se concenta sur le cours, et la vit entrer, se présenter. Elle esquissa un grand sourire, la regardant s'asseoir sur le siége, en face d'elle. Elle s'avança un peu, pour lui murmurer.

" Bonjour, ma belle ... J'espère que tu t'es bien reposée ... "

Son ton était moqueur, sa voix teintée de cynisme. Elle la dévisagea, sous - entendant que son retour ici ne serait pas de tout repos ...

La jeune bourgeoise entendit la phrase de Engel, mais aussi le ton et la manière dont elle l'avait dit, ne rien dire ou pire, la nier serait une grave erreur, Sonnata en est parfaitement consciente, aussi se mit-elle à répondre avec assurance, il ne s'agissait pas de se laisser marcher sur les pieds, tout en évitant de froisser son interlocutrice.

" En effet je me suis reposée, mademoiselle, vous devriez arrêter de fumer, cela nuit à la santé et imprègne vos vêtements de tabac."

Sans vraiment le vouloir, elle avait dévoilé quelque chose d'intéressant à Engel, Sonnata n'aimait pas l'odeur de la fumée de cigarette, c'est pour cela qu'elle est toujours la première à quitter la pièce où son père est, quand ce dernier se met à fumer un cigare.

Sonnata ne semblait pas surprise de se faire traiter de cette manière, après tous elle était la mieux placé pour savoir que les classes inférieures enviaient et haïssaient même les aristocrates, soit disant par le fait qu'ils possèdent de l'argent. Mais toute médaille à son revers, Sonnata n'avait jamais eut le droit de sortir, sa vie était décidé chaque jours, sans avoir un instant à elle, sa liberté elle ne la trouvait que pendant la pause déjeuné et le soir quand elle allait dormir.