Markus accepta qu’elle fume à l’extérieur, mais il semblait particulièrement gêné par l’odeur du tabac brûlé, aussi, une fois sa cigarette roulée, Mikko l’enferma dans la boite de métal avec le reste de son tabac, elle ne voulait pas déranger son « hôte » ce n’était pas correct. Non pas que Mikko ai reçu une quelconque éducation, mais elle possédait un certain savoir vivre. De plus l’air de la pièce commençait à peine à se réchauffer, elle n’allait pas ouvrir la fenêtre maintenant. Elle rangea la boite dans sa besace et la posa à côté d’elle, inutile de la garder sur elle, elle n’avait rien de réellement important à l’intérieur, elle enleva aussi son flingue et le déposa à l’intérieur alors qu’elle écouter l’inconnu tirer des conclusions sur ses conditions sociales, elle n’était pas impressionnée, c’était facile de deviner que Mikko avait toujours été seule. Elle eu un rire sans joie quand il lui dit qu’elle pouvait quitter son travail, ils furent brièvement interrompus par l’arrivée de la servante, Lorsqu’il revint il continua sur sa lancée Mikko sourit et secoua la tête, elle attendit que la servante fut sortie pour répondre sur un ton mi hilare mi amer.
« T’es drôle toi, c’est pas aussi simple que ça… Voler c’est la seule chose pour laquelle j’suis douée, je suis jamais allée à l’école. Je suis insensible ça m’a jamais déranger de tromper les autres ou de les tuer, c’est tout ce que je sais faire. J’suis une ordure, j’ai les mains plein de sang, j’peux plus trouver de boulot honnête. Et je me vois mal devenir une pute. »
Elle se tut, plongeant de nouveau la pièce dans le silence. Mikko en réalité aurait pût peut être trouvé un métier plus valorisant, mais elle en avait jamais eu le courage. Elle savait pourtant lire, écrire et compter, elle était même plutôt douée dans cette dernière catégorie, si elle avait accordé plus d’importance à son apprentissage elle serait sûrement devenue brillante. Si.. Si la seule « famille » qu’elle possédait n’avait pas été enlevée et avec eux celui qui lui apprenait sans jamais rien demander en retour.
Elle se souvient de ce vieux, elle ne l’avait jamais vu bouger de l’endroit où il s’était installé, sur des cartons dans les recoins du quartier de la Toussaint. Elle ne savait pas comment il se procurait sa nourriture et son tabac, celui-ci fumait comme un pompier. Le matin souvent elle s’asseyait devant lui et puis il lui parlait, il lui raconter des histoires, des tas d’histoires, il lui apprit à lire à compter puis à écrire et à calculer, elle lui avait souvent demandé comment il avait apprit tout ça lui, mais s’il lui avait répondu, avec le temps Mikko avait oublié.
Elle n’était pas encore vieille, mais elle avait eu à vivre seul tellement tôt, que déjà ses souvenirs d’enfance, si enfance elle avait eu, étaient lointains et son visage était marqué par l’expérience, ces joues creuse, ce sourire froid qui n’exprimait rien d’autre que le cynisme ou l’amertume. Mikko n’était pas malheureuse, elle était seule.
« Mais dis moi, tu fais quoi toi pour avoir une piaule ici ? J’imagine vu le luxe de cette pièce que ta profession doit être bien plus valorisante… Oh et Markus ? Euh…Ca va vous paraitre indiscret mais au point ou j’en suis… Vous êtes pas humain einh ? »
Mikko jonglait maladroitement entre le tu et le vous, sans vraiment savoir comment s’adresser à lui, elle en savait tellement peu à son sujet. Enfaite elle ne savait rien à son sujet.
(Hs : Pas de soucis =] )