Première leçon [Pv]

La jeune fille semblait avoir compris la leçon, quand après les douleurs – qu’elle n’encaissa pas sans broncher mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle reste parfaitement silencieuse car je doutais qu’elle ait une bonne réaction face à la réelle douleur – elle se releva, elle gardait le nez baissé. Penaud. Intimidée sans doute. Cela la replongeait-elle dans le passé ? peut-être. Ou pas. Mais dans tous les cas, je pensais que la leçon était comprise et entendue. Elle ne fauterait plus du genre, me confirma-t-elle, mais nous savions tous les deux que rien de cela n’était garanti.
La suite me fit froncer les sourcils. Arrêter là. J’hésitais… les choses n’eussent-elles pas été mieux si je la poussais encore.

« Hum, je ne sais pas… je ne suis pas sûr que tu aies beaucoup appris aujourd’hui, ou suffisamment pour travailler toute seule… »

Je semblais hésitant malgré le fait qu’elle dise, pour cette fois, la vérité. Elle n’était sans doute pas en état. Enfin, finalement je me décidais en opinant du chef.

« Oui, je crois que c’est mieux. Mais je te préviens, quand je reviens jeudi, je veux que le cahier soit rempli de trois colonnes de chaque Kanji que j’ai tracé, et proprement. »

De toute façon, elle avait compris ce qu’elle risquait à ne pas faire les choses bien et à ne pas travailler suffisamment. N’est-ce pas ?

« Reposes-toi et à jeudi, même heure, et dans de bonnes dispositions pour travailler. »

 Je tendais la main pour serrer la sienne, et je m’en allais sans rien ajouter de plus qu’un au revoir pour la laisser après cette punition que j’espérai être mémorable. Mais je ne partais pas sans aucune idée en tête, et pour preuve, une fois rentré chez moi, je me mettais à guetter ses rêves, pour sentir quand elle commencerait à rêver, elle serait mon repas, et peut être plus, cette nuit. Alors, je me plongeais dans son rêve. Qu’allais-je y découvrir au juste ?

Priscilla était soulagée en entendant la décision de Hayao. Elle pourrait enfin souffler une fois le professeur parti. Elle l'accompagna à sa porte, serra sa main en lui faisant un sourire timide, et une fois la porte fermée, elle resta devant cette dernière, immobile pendant de nombreuses minutes. Ses larmes recommençait à couler même après que la pression retombe. Après se souvenir de tant d'évènements, la jeune femme se sentait sale. Elle passa ainsi une bonne partie de la soirée assise sous la douche à pleurer toute les larmes de son corps. Après tant d'émotions, la fatigue lui retomba tout d'un coup une fois passée au lit et n'eut pas grande difficulté à trouver le sommeil.

Priscilla ouvrit ses yeux, elle se retrouvait dans un long couloir sombre qui ne semblait pas finir. Plusieurs portes remplissait cette semblante infinité. Des rires moqueurs résonnaient de droite à gauche. La jeune femme était désorientée.

«Est-ce qu'il y a quelqu'un ?» cria-t-elle, espérant une réponse.

Il n'y avait aucune réponse si ce n'était les échos des moqueries qui retentissaient partout où elle allait. Priscilla essaya d'ouvrir une porte, elle était fermée. Elle essaya d'ouvrir la suivante, même chose, puis une autre, toujours en vain les rires étaient de plus en plus fort, la jeune femme commençait à paniquer. Soudain, une des portes s'ouvrit doucement laissant passer la lumière de la pièce rentrer dans le couloir, et au même moment les rires semblait plus distant. Pour être plus exact, ils semblaient provenir de la pièce qui était maitenant accessible. Priscilla se rapprocha avec méfiance, c'était son seul moyen d'échapper au couloir infini. Elle s'arrêta en entendant une voix de femme qui lui était bien familière.

«Pfff, regarde moi cette bonasse. Elle fera moins la fière après son réveil, ça lui apprendra à avoir pris ma place dans l'équipe.»

Une autre voix, cette fois un homme, vint rejoindre celle de la femme.

«Tu te sens pas un peu mal de lui avoir menti juste pour prendre ta revanche ?»

«Tu déconnes ? C'est pas moi qui ait prétendu être un soit disant photographe alors que tu voulais juste la sauter.»

«Haha t'es sexy quand tu te mets en colère.»

«Mais tais-toi un peu et aides moi à prendre d'autre photos là.»

«Oui madame ! Oh, attends, j'ai une meilleure idée.»

Priscilla rentra dans la chambre, une fille s'y trouvait et prenait des photos et des vidéos de ce qu'il se passait devant elle. Une scène immortalisée dans l'esprit de Priscilla, son corps inconscient sur le lit, drogué, se faisait souiller. L'autre fille rigola.

«Attend, t'es pas sérieux là ? Elle était vierge ?»

Priscilla serra ses poings. Le temps sembla s'arrêter, mais son alter égo sur le lit ouvrit ses yeux pour la regarder.

«Tu n'as pas le droit d'être en colère, tout est de ta faute.»

La jeune femme s'enfuit de la pièce en courant, en pleurant. Au lieu de se retrouver dans le couloir, elle se retrouvait cette fois dans des toilettes. La même fille qui la filmait avant était devant une des cabines et semblait accepter de l'argent d'un petit groupe d'étudiants qui faisait la queue. Le râle distinctif d'un homme qui jouissait provenait de la cabine. Priscilla transpirait, ses larmes coulait du long de ses joues. Elle ferma ses yeux forts en espérant se réveiller.

Voilà, elle rêvait, maintenant, voyons voir. Je la suivais dans le couloir, devant son propre spectacle, offerte pour sa première fois. J’avais ouïe dire de cela, comme j’avais oui dire du reste, alors quand son double s’adressa à elle, je ne pouvais que lui susurrer qu’elle avait raison, tout n’était que de sa faute… j’accentuais cela, et je reconnus que je rendais encore plus sordide cette image qu’elle ut par la suite, pour le plaisir même de la voir horrifier, pleurer, transpirante.

« Ça aussi c’est ta faute »

Je me faisais petite voix, chuchotant à son oreille.

« Et ça recommencera. Parce que tu n’as pas compris la leçon… »

La scène changea, ou plutôt s’adapta, cette fois, c’étaient les couloirs de sa fac, un tableau de liège avec une photo explicite de la jeune femme, non anonymisée cette fois, avec de la semence sur le visage et un « merci pour le repas » assorti d’horaires et d’un QR Code en dessous. C’était d’une vulgarité consommée, mais c’était bien, comme ça. Elle avait de quoi voir ça., et elle devrait voir ça. Pour comprendre qu’elle allait recommencer.

« Tu l’as cherché… »

Et cette voix qu’elle seule entendait, se répercutait, encore, encore, et encore, avec mille et une intonation, mille et une tessiture différente, comme si toutes les personnes quoi l’avaient utilisée le lui disait, ensemble ou chacune à son tour… une accusation unanime.
Et pourtant… pourtant, je lui offrais une porte de sortie. Un visage d’elle, quand tout avait commencé.

« Pourquoi tu ne m’as pas protégée ? Tu m’as laissée seule… »

Et les visions continuaient ainsi, avec sa propre voix, à son tour, enfonçant le clou.

« Tu aurais du faire n’importe quoi pour m’aider et me protéger ! »

Et voilà qu’enfin, la voix de son sensei se fit entendre, lointaine, comme un écho au bout d’un couloir, couloir où elle se trouvait.

« Je te promets de t’aider et de te protéger. »

Viendrait-elle à son professeur pour implorer, le temps d'un rêve, sa protection quel qu'en soit le coût ?

Chaque fois qu'elle rouvrait ses yeux en espérant se retrouver dans son lit, la situation où elle se retrouvait devenait de pire en pire. Priscilla était à bout, partout où elle regardait, tout ce qu'elle entendait, même sa propre voix la blamait pour ce qu'il se passait. Elle se recroquevilla sur le sol, couvrant ses oreilles et fermant ses yeux en espérant qu'elle se réveille après un temps.

«C'est faux ! Ce n'est pas ma faute !» hurla-t-elle.

Même avec les oreilles couvertes, les voix résonnaient dans sa tête, elle ne pouvait pas les échapper.

«Arrêtez ! Pourquoi moi ?» dit-elle en sanglot.

Au milieu de toute ces voix, elle continua de répéter de plus en plus fort au point où elle pouvait perdre sa voix, paniquée.

«Réveille-toi, réveille-toi, REVEILLE-TOI»

Priscilla releva sa tête en entendant au milieu des moqueries et des accusations une voix chaleureuse. Elle regarda autour d'elle, tourna sa tête dans tous les sens, et elle le trouva enfin. Elle se leva et traversa la foule d'étudiant qui ricanait à son passage. Elle commençait à courir, trébucha presque, mais gardait sa direction pour enfin arriver devant son tuteur. Elle s'agenouilla pour le supplier.

«S'il vous plait aidez-moi, je ferai tout ce que vous voudrez, emmenez-moi loin d'ici, je vous en supplie !»

Elle avait beau hurler, vouloir que cela s’arrête, vouloir se réveiller, rien n’y faisait, rien ne changeait, les scènes et les reproches continuaient à pleuvoir, comme pour l’ensevelir dessous, avec Hayao Tachibana qui apparaissait comme la seule issue, la seule échappatoire, bien sûr. Je trouvais que ce cauchemar tournait bien. Très bien.et je me matérialisais dans son rêve, prenant mon propre rôle quand elle me rejoignait alors, après avoir réussi à passer la foule d’étudiants, s’agenouillant devant moi, alors, pour supplier. Alors, doucement, je venais poser un genou au sol, et je venais doucement poser ma main sur sa tête, doucement, mes doigts se mêlant à ses cheveux comme on caresserait la tête d’un animal de compagnie que l’on appréciait.

« J’aimerai beaucoup t’aider. Mais tout n’est pas si simple. »

Je jubilais intérieurement. Cette situation était magique, géniale même. Je savourais tant et si bien… cette situation me plaisait énormément, il fallait reconnaitre que c’était quelque chose de magique de la voir dans cette situation… elle était en train de rompre doucement. Rompre pour moi dans ses rêves. Quelles seraient les conséquences à son réveil.

« Je ne peux pas te protéger si tu ne fais pas tout pour ça… »

Les voix s’était tues. Les gènes continuaient à parler et pourtant, nous étions, elle et moi, dans une petite bulle de silence.
Je caressais sa joue délicatement.

« Relèves-toi Priscilla et montre ta résolution. »

Je lui tapotais la joue et je m’écartais.

« Prouve ta résolution à ce que je t’aide et trouve-moi… »

Je me délitais jusqu’à disparaitre et les voix reprirent en intensité, pour marteler son esprit. Il fallait qu’elle fasse ses preuves, et qu’elle me trouve. Me trouver seul dans sa fac ne suffirait pas, bien sûr. A elle de me montrer qu’elle ferait le nécessaire pour que je la protège après tout.

Ce n'était sensé être qu'une création de son imagination, elle devait pouvoir prendre le contrôle de la situation comme toutes les autres fois où elle rêvait de son passé, se forcer à se réveiller de ce cauchemar rien qu'en y pensant, mais pourtant rien n'y faisait. Avec l'impossibilité de se réveiller, Priscilla devait endurer cette horreur qu'était ce rêve et l'apparition de Hayao semblait être son seul échappatoire. Il avait des méthodes un peu vieille d'éduquer l'étudiante quand elle faisait des erreurs, mais il montrait aussi une certaine compassion et une présence qui rassurait la jeune femme. Elle était convaincue qu'il pouvait la protéger, au moins dans ses rêves, elle le ferait... mais son emprise sur son cauchemar était moindre pour ne pas dire inexistant. Hayao exigeait de montrer sa détermination afin de mériter sa protection. Il disparut devant elle, les voix recommençaient à la hanter.

Priscilla était désemparée. Elle regardait tout autour d'elle pour trouver Hayao, en vain. Si elle voulait enfin se réveiller, elle devait trouver son tuteur, mais pour cela elle devait traverser toute cette foule d'étudiants. Elle n'avait pas le choix. Comme prise par un élan d'énergie, elle courut en bousculant les autres étudiants à son passage. Tout allait bien au début, elle pouvait aller de salle en salle à la recherche de son professeur, mais tout n'était pas aussi facile. Les étudiants commençaient à mettre leurs jambes devant elle pour la faire trébucher, d'autres l'agrippaient et déchiraient ses vêtements. Elle ne s'arrêta cependant pas, acharnée à partir de ce mauvais rêve.

Priscilla était maintenant presque nue, juste en petite culotte, le reste de ses vêtements ayant été déchirés. Devant elle, une des nombreuses portes de l'université. Elle, menait vers l'infirmerie, lieu où elle passa pas mal de temps dans son passé pour se cacher et se reposer sous la surveillance de l'aide soignante. Au lieu d'y retrouver l'infirmière elle y trouva Hayao. Instinctivement, elle essaya de cacher sa poitrine en la couvrant à l'aide de ses bras. Elle ne savait pas pourquoi elle se sentait embarassée étant donné qu'elle savait que c'était un rêve. La jeune femme essayait d'éviter de regarder son tuteur dans les yeux.

«Je vous ai trouvé, que voulez-vous que je fasse pour vous prouver ma résolution ?» dit-elle d'un ton hésitant.

Priscilla avait une idée de ce qu'il voulait dire, après tout c'était ce genre de cauchemar, mais elle voulait éviter de le faire si il y avait un autre moyen de se réveiller. Son intuition lui disait cependant qu'elle ne pourrait pas y échapper. Elle se mis à genoux juste devant Hayao.

«S'il vous plait, réveillez-moi juste de ce cauchemar...» dit elle en déboutonnant le pantalon de son professeur.

La jeune femme avait subit bien pire comme humiliation, mais le fait de le faire de son plein gré, même si c'était dans un rêve, l'embarassait. L'expression sur son visage était un mélange entre angoisse, peine, mais une certaine détermination se mêlait à ces émotions. Elle prit son courage à deux mains, bien qu'encore hésitante, pour baisser le pantalon d'Hayao, puis son calçon.

«Après tout, ce n'est qu'un rêve...»

Priscilla rougit en prenant le membre de Hayao entre ses mains. Tout lui semblait si réel, c'était étrange, tous ses sens étaient éveillés. Elle pouvait sentir la douceur entre ses doigts, qui semblait durcir de plus en plus.

Je la mettais au défi, mais c’était lin d’être un défi qui la ferait frémir, en soi. Prouver sa résolution, en restant le plus vague possible. A elle de gamberger. Il y avait des solutions plus faciles que d’autres. Je pariais qu’elle ne chercherait pas loin. Qu’elle ferait quelque chose qu’elle connaissait, préférant une forme d’ennemi connu que de menace inconnue, si l’on pouvait dire. Je comprenais très bien cela. Pendant qu’elle me cherchait, j’instillais des scènes de pires en pires, au moins qu’elle soit forcée de fuir, échapper à ceux qui voulaient la récupérer.

Enfin, elle arriva, quelques lambeaux de tissu sur le corps, exposée de la manière la plus impudique qui soit, seule sa culotte était encore en état. Je ne fis pas de sourire, je ne cherchais pas à lui montrer un accord ou un désaccord. Je restais impassible alors qu’elle s‘approchait, se cachant de ses bras, avec une pudeur qu’elle n’avait jamais eu le droit de manifester, à Manchester. Puis, elle s’avança encore, les yeux bas, comme honteuse de me regarder. Elle avait raison, sa tenue n’était pas digne de ce qu’elle voulait montrer.
Pourtant on était plus proche de la réalité. De la vérité la plus intime sur sa personne.

« C’est à toi de choisir ce que tu veux faire, Priscilla. C’est à toi de prouver ta détermination, pas à moi de te dire comment tu dois être déterminée… »

Je tendais la main, lui caressais légèrement les cheveux, doux.
Et elle s’agenouilla alors, dans un objectif clair, en me demandant, en me suppliant, de la libérer de ce cauchemar. Si elle savait que j’y participais grandement…
Elle déboutonnait mon pantalon, l’objectif qu’elle avait était clair, et pourtant, quand elle finit par sortir révéler mon sexe, rougissant, se répétant sans doute qu’il n’y avait aucune conséquence, je venais doucement prendre la main qui tenait la base de m hampe et je l’écartais doucement pour poser un genou au sol.

« Priscilla. Est-ce que tu es sûre de toi ? »

Sur que quoi ? Que c’était un rêve ? Qu’elle fût prête à faire ça ?

« Je t’ai dit que je te protégerais si tu montrais ta détermination. Pas que tu allais te réveiller. Pour ça il faudrait que tu dormes… et puis… tu es sûre que tu as envie de montrer ta détermination avec une fellation ? »

Petit coup de grâce dans trois… deux… un…

« D’autant qu’il n’y a pas une seule personne que tu aies croisé dans ce bâtiment que tu n’aies pas sucé… »

Donc en quoi sucer quelqu’un de plus serait une preuve de détermination ?

Priscilla s'arrêta net en entendant les remarques de Hayao. Elle baissa ses yeux. Les mots de son tuteur étaient comme un couteau qui se plantait dans son coeur, mais en soit, il n'avait pas entièrement tort. Avec tout ce qu'il s'était passé à Manchester, la plupart des fois les yeux bandés, il lui était impossible de savoir si elle avait servi juste le même groupe de personnes ou des personnes différentes à chaque fois. L'idée d'avoir potentiellement sucé une grande majorité, si ce n'est l'entiereté des étudiants masculins, la faisait se sentir sale. Elle n'avait cependant pas le choix que d'essayer d'éloigner ces pensées pour mériter la protection de Hayao. Elle devait réfléchir, trouver quelque chose de spécial et... Priscilla rougit en ayant une idée, mais pour cela elle devait bien lubrifier le sexe de son professeur.

La jeune femme ne voulait rien dire pour l'instant et savait que ce ne serait pas suffisant, mais reprit quand même de faire sa fellation. Elle regarda Hayao droit dans les yeux avec un air timide, puis commença ses mouvements de va et viens avec ses mains. On pouvait voir la culpabilité sur son visage, faire ce genre d'acte avec son professeur, c'était immoral, mais quelque chose d'autre s'y mêlait aussi, comme une sorte d'excitation. Hayao lui avait assuré qu'il la protégerait, il était doux derrière ses punitions dures. C'était la seule personne qui lui avait tendu sa main pour l'aider, et elle devait le chérir. Ce n'était qu'un rêve, un cauchemar dans lequel il semblait cruel, mais ce n'était qu'un fragment dans l'imagination de la jeune femme, ou du moins elle le pensait. Ses sentiments à son égard étaient les mêmes, une sorte d'admiration un peu tordue, comme une envie de rechercher sa présence rassurante. Cette vision vexante de Hayao dans ce rêve ne changeait rien à cela. L'obligation de devoir servir son tuteur par contre... Une partie de la jeune femme trouvait cela troublant et dégradant, mais l'autre partie trouvait le tabou très stimulant.

Une fois le sexe de Hayao bien dur, Priscilla se mit à le lécher, de sa base jusqu'au gland, parcourant de sa langue toute la longueur de son manche. Après le premier passage de sa langue, elle prit le sexe dans sa bouche, tout d'abord juste le bout, le caressant de sa langue, puis d'un coup s'enfourra l'entiereté du membre dans sa bouche. Sa honte et timidité apparente sur son visage étaient complètement éclipsées par l'expérience qu'elle montrait. Elle n'en était pas fière mais elle avait apprit très vite comment donner du plaisir à la gent masculine, soit pour ne pas que ça dure, soit pour éviter de devoir faire plus. Ce n'était cependant pas là son objectif, elle voulait juste s'assurer qu'il était bien lubrifié et dur pour la suite. Après quelques minutes de fellation, elle retira le sexe de sa bouche. Priscilla regarda craintivement Hayao.

«Je peux vous donner mon autre virginité... Je ne l'ai encore jamais fait là...»

La jeune femme était assez vague mais faisait référence au sexe anal. En vérité, elle se faisait entrainer à Manchester en préparation pour le faire mais elle avait réussi à s'enfuir avant que cela n'arrive.

La jeune femme s’arrêta, apparemment pleinement touchée par les mots en plein cœur. Je regardais la jeune femme alors qu’elle acceptait de ressentir sa honte, face à moi, alors qu’elle était clairement dans une situation délicate. Je comprenais que pour elle, c’était particulièrement compliqué. Je lui fis un sourire avant de finalement lui caresser doucement les cheveux, avec douceur. Pourtant, elle ne se débina pas. Je m’attendais à ce qu’elle s’effondre. Mais elle tint bon. Elle tint bien mieux que ce que j’aurai cru. Alors, elle n’hésite pas et se reprit pour continuer son œuvre. Ce qui était sensé me convaincre de la protéger…

« Si tu es sûre de toi, alors fais ce que tu penses être bon. »

Elle reprit la main sur mon sexe, prenant le temps de le lécher, de le… savourer ? Je n’étais pas sur… la situation était tellement dommage dans cette histoire. Elle faisait un rêve. Rien que pour cette raison, elle savait ce qu’elle pouvait faire « sans conséquence ». Et c’était là tout le problème. Alors elle suçait, elle me faisait prendre un pied tout à fait correct et personne ne pouvait lui nier des qualités orales.

« Tu suces bien. »

Mes mains s’étaient glissées dans ses cheveux, se crispant parfois, quand elle atteignait une zone sensible. Et généralement, elle tachait de ne pas s’y arrêter. Autant que possible… enfin, quand elle cessa, retirant mon sexe de sa bouche, un filet de salive reliait ses lèvres au vit…. Mon chibre, rigide, était luisant de ses attentions… et là, elle fit voler en éclat le lien qui la « rattachait » au gland pour prononcer ses paroles, qui avaient un vrai sens que je compris aussitôt.

« Je vois… est-ce que tu comprends ce que cela implique ? »

Que si elle s’offrait sexuellement contre la protection, elle devrait payer un cout, régulier, une forme de service contre le soutien d’un protecteur…  En somme, elle aurait un enseignant, un protecteur, et un maitre. Je luis souris, et je lui caressais les cheveux.

« J’accepte cette dévotion de ta part. Mais le prouver ici, ne suffira pas.

Je claquais des doigts.

« Réveille-toi et assume de tout ton être. Alors, je te protègerai. »

Priscilla se réveilla enfin après entendre un claquement de doigts. Le cauchemar avait enfin prit fin, mais à quel prix ? Elle rougit rien qu'en pensant à ce qu'elle avait suggéré pendant le rêve. D'un autre coté elle se retrouvait un peu frustrée de s'être réveillée à ce moment. Il n'y avait rien de mal à faire ce genre de rêve, ce genre de fantasme était commun, même si elle avait honte d'avoir ce genre de pensées avec quelqu'un qu'elle venait juste de rencontrer. La jeune femme retrouva vite le sommeil, elle ne rêva pas, ou du moins ses rêves n'étaient pas aussi traumatisants ou marquant que le dernier.

Le matin, Priscilla reprit sa routine habituelle, emploi du temps en soit assez banal pour une étudiante. Son prochain cours particulier n'était que le lendemain soir, encore une fois après son entrainement. Pendant ce temps, la jeune femme n'arrêtait pas de penser à son cauchemar, elle savait qu'elle y réfléchissait trop, mais il était trop réaliste par moments pour qu'elle ne l'oublie aussi tôt. Ce n'était qu'un rêve, mais elle se retrouvait à avoir un doute, l'accord qu'elle avait passé avec Hayao n'était sûrement pas réel. Cependant, même sans cela, Priscilla se retrouvait à ressentir cette attirance étrange pour son tuteur, il était rassurant et bienveillant, bien que ferme.

Priscilla continuait de rêvasser de son professeur jusqu'à son prochain cours avec lui. Elle s'était souvenue, cette fois, de ne pas être en pyjama. A la place, elle avait choisit de porter un pull blanc rentré délicatement dans une jupe rouge qui allait jusqu'à ses genoux, et sous sa jupe, elle portait également des collants. Si la dernière fois on pouvait croire qu'elle allait à une soirée pyjamas, cette fois on aurait dit qu'elle allait à un rendez-vous tant elle avait pris soin de bien se présenter. Priscilla ne voulait pas décevoir Hayao, mais elle ne savait pas encore si c'était juste pour cette raison ou si elle voulait aussi lui plaire.

La sonette retentit, il était enfin temps pour leur deuxième cours. Comme la dernière fois, elle s'empressa d'ouvrir la porte et accueilla son tuteur avec un grand sourire.

«Bonsoir Tachibana-sensei !»

Priscilla ne pouvait s'empêcher de se souvenir de son rêve en le voyant, mais elle devait rester calme, ce genre de pensées n'étaient pas vraiment appropriées.

Quand elle quitta son rêve pour se réveiller, je la laissais faire et je sentis le ^rêve lui-même m’échapper, je me décidais à me nourrir, à aller bouffer un peu du rêve si l’on pouvait dire. Et j’en trouvais un particulièrement sucré qui me fit un bien fou. Chaque nuit suivante, je continuais pousser ses rêves dans ses cauchemars impliquant son passé, d’une manière ou d’une autre. Et à chaque fois, je faisais en sorte que le Tachibana-sensei soit sa bouée de sauvetage, qu’elle parvienne à se sortir de cela grâce à moi, sans pour autant avoir à payer le prix. Toutefois, le prix était toujours plus ou moins mentionné ou évoqué. Elle le connaissait, et elle savait. A-t-elle de voir ce qu’elle voudrait faire de cela.
Et jeudi arriva bien vite. Comme la dernière fois, je sonnais. Comme la dernière fois, elle m’ouvrit, mais cette fois, point de pyjama. Une jolie jupe, un pull blanc. Au final, une tenue plus classique, presque une tenue « habillée » si l’on pouvait dire. Je me contentais de mes éternels jeans et chemise, bien repassées, impeccable, avec ma serviette en cuir qui contenait les choses habituelles.

« Bonsoir Priscilla. Comment vas-tu ? En forme ? »

Je lui souris et entrais quand elle m’y invita.

« Je te remercie d’avoir tenu compte de ma demande. Cette tenue est drôlement jolie. »

Je n’insistais pas beaucoup. Je passais à autre chose et je me posais, pour sortir mes affaires, pendant qu’elle sortait de quoi faire du thé et faisait chauffer de l’eau, comme la dernière fois. Déjà de petites habitudes ; c’était une bonne chose. J’attendais que le thé soit servi pour lui demander.

« Rien à signaler depuis la dernière fois, des épreuves écrites, ou des difficultés nouvelles ? A me signaler ? En tout cas j’espère que tu es en forme. »

Je choisissais de titiller gentiment.

« Tu te souviens de l’accord que nous avons ? »

Bien que le compliment était envers sa tenue, Priscilla était ravie, et même un peu génée. Elle réajusta ses cheveux derrière son oreille, par embarrassement puis le remercia en rougissant. Comme la dernière fois ils s'installaient dans le salon pour commencer leur cours. Elle faisait bouillir l'eau pour faire du thé et repensait au compliment qui lui avait était dirigé. Elle recevait beaucoup de compliments mais l'entendre de la bouche de Hayao lui semblait différent.

«Je ne pense pas non, d'ailleurs je pense même m'être améliorée !» dit-elle en versant deux tasses.

Priscilla vint déposer une tasse près de son tuteur et s'assit sur le canapé. Sa question suivante la perturba.

«Notre accord ?»

Elle le regardait l'air étonnée. Ses joues tournaient au rouge vif. C'était impossible pour lui de connaitre ce qu'il se passait dans ses rêves, elle réfléchit longuement avant de lui répondre.

«Ah, oui bien sûr !» dit-elle avec un léger rire embarassé.

L'étudiante sortit son cahier et lui montra les pages qu'elle avait rempli de kanjis pendant les derniers jours. Elle avait travaillé dur en espérant gagner le prochain petit défi. Elle voulait à tout prix lui montrer ses efforts et que ses cours n'étaient pas inutiles même si elle éprouvait des difficultés.

«Je vous ai promis de faire de mon mieux, regardez !»

Elle commença à écrire sur son cahier avec un sourire espiègle "Vos cours sont tops !" en kanjis. Elle mettait un peu de temps mais elle n'avait plus d'hésitation comme avant.

«Alors ? Qu'est ce que vous en pensez ? Ne serais-je pas la meilleure élève ?» dit-elle en plaisantant.

Priscilla espérait recevoir plus de compliments en montrant son travail.

La jolie blondinette semblait se ravir du compliment. En fait, sans vouloir paraitre insultant ou offensant envers qui que ce soit, ça faisait un peu toutou qui cherchait à avoir des caresses, autant le dire, hein ! Je me faisais peut-être des films là-dessus, et pourtant… et pourtant, j’avais quand même bien fait passer ces rêves, les uns après les autres, dans ses nuits pour l’encourager à me prendre comme repère, comme soutien, comme validateur, même, d’un certain point de vue, de son comportement ou de ses pensées.  Mais bon, ce n’était pas un travail que l’on réussissait en deux jours.
Mais elle finirait par me manger dans la main et m’être reconnaissante. Je lui fis un signe de tête positif en parlant de notre accord, et un instant, elle vacilla.
Dommage, elle se reprit bien vite. Mais instiller le doute, la titiller, était une bonne chose.
Elle sortit son cahier pour montrer sa graphie, avec l’air de chercher à ce que je la félicite encore. C’était mignon de la voir si pressée d’obtenir de nouveaux compliments. Elle me tira un sourire en coin alors qu’elle écrivait en kanji propres, pas parfait mais lisibles. C’était une bien bonne chose.
Si elle avait été un toutou elle aurait remué la queue.

« C’est vrai, il semblerait que tu es bien travaillé. C’est très bien. »

Je lui fis un grand sourire et j’accentuais cela en venant doucement lui tapoter l’épaule. Mais je tenais à la main quelque chose qu’elle avait appris à connaitre, et peut être m’avait-elle appris à le redouter, ça.
Je tenais le jeu de cartes, dans la main, prêt à lui proposer un petit test. Si elle avait réellement bien bossé, elle avait travaillé les kanjis de ce jeu de cartes, et elle ne devrait pas se planter. Mais je reconnaissais que je ne doutais pas qu’elle ait travaillé.

« Je suis contant que tu sois en forme, je m’inquiétais un peu pour toi, je l’avoue. »

Je battais les cartes.

« Mais je suis content de voir que tu vas bien et que tu sembles en meilleur état que la dernière fois. »

Je posais le jeu de cartes devant elle.

« On y va ? Cette fois, tu dois répondre rapidement, parce que tu les as travaillé. Un seul essai par carte, et en moins de trois secondes avant de changer. »

Priscilla se faisait complimenter cette fois sur son travail. Elle était aux anges. Ses efforts portaient ses fruits et elle avait bien l'intention d'impressioner Hayao en lui montrant ce qu'elle avait entrainé. Et ça tombait bien car son tuteur ressorti le jeu de cartes de la dernière fois. La jeune femme n'était pas 100% confiante qu'elle gagnerait mais elle pensait avoir cette fois une bonne chance de remporter le défi, même si Hayao exigeait une meilleure performance si l'on se fiait à son augmentation de difficulté. Elle prit une grande bouffée d'air pour se concentrer sur la tache avant d'annoncer être prête.

«Je suis prête Tachibana-sensei !»

L'exercice commençait, et contrairement à leur dernier cours, la confiance à laquelle elle donnait ses réponses était flagrante. Le temps qu'elle mettait n'était forcément pas instantané, deux secondes peut être, mais elle ne mettait jamais plus de trois secondes avant de donner ses solutions. Il ne restait plus que deux cartes, puis une, et...

«Haha ! Let's gooo !»

Priscilla s'était levée du canapé par excitation, fière de sa prestation. Elle n'était pas encore sûre de la réussite complète de l'exercice selon les critères de Hayao, mais sa performance elle même était bonne. L'étudiante jubilait déjà en pensant avoir mérité sa récompense. Elle fit un grand sourire à son tuteur.

«Alors ? Vous en pensez quoi ?»

Elle se demandait déjà de ce qu'elle allait demander. Le massage ? Ca lui ferait un grand bien, mais ne serait-ce pas inapproprié ? Si elle gardait ses habits ce ne serait pas si grave. Ou bien juste des sucreries pour leur prochain cours ? Une autre idée naissait dans l'esprit de Priscilla. Aller à un café avec son professeur juste pour célébrer ne serait pas tant demander, surtout si elle payait pour sa nourriture. Elle n'était pas encore décidée.

En soi, ce jeu de carte, c’était un bon outil pédagogique. Un moyen de voir ce qu’elle serait capable de donner si on la pressait un peu mais sans exagérer. Et avec son esprit de compétition, c’était un excellent moyen de la motiver. La simple perspective du high score devait lui parler. Je la regardais avant de finalement lui faire un sourire et opiner du chef. Elle était prête et apparemment bien plus dans une allure de travail. Je la regardais avec bienveillance alors que le jeu commençait. Et elle s’en sortait bien. Très bien même, preuve qu’elle avait travaillée. Et quand elle eut trouvé la dernière, elle avait fait une belle augmentation de score, ce qui, selon l’accord passé, se devait de signifier une récompense pour elle.
Elle s’excitait toute seule, la rajeunissant un peu. Elle faisait un peu plus gamine, comme ça. Mais ce n’était pas grave. Au fond, elle avait le droit de se réjouir, et je lâchais un compliment à nouveau, voyant les effets que cela avait fait.

« C’est une belle performance en quelques jours. Tu as dû bosser très dur ces derniers jours. Bravo. »

Je rangeais proprement les cartes dans leur pochette, alors qu’elle était en train de jubiler, encore et toujours. Vraiment un bon chien qui avait été félicité par son propriétaire, c’était impressionnant.

« Je craignais que tu aies du mal à te concentrer, comme nous avions évoqué Manchester, mais je suis ravi que tu ne te sois pas braquée, incapable de penser à autre chose. »

Vu ses rêves, si, elle avait dû y penser et pas qu’un peu ; une sacrée ribambelle de cauchemars. Et rappeler avait pour but de la calmer en douceur.

« Tu t’es bien débrouillée et tu as largement mérité ta récompense. »

Le susucre quand le chien faisait le beau presque. Merde. J’avais du mal à me sortir cette image de la tête maintenant. D’autant qu’une image avec un collier et une laisse autour du cou avait aussi circulé ce qui n’aidait pas à faire défiler des images en tête.
J’étais à deux doigts de lui tapoter la tête.

« C’était un massage, c’est cela ? »

Oui, c’était ce qu’elle avait dit, mais je lui laissais la porte ouverte à d’autres possibilités.

« Tu l’as amplement mérité, Priscilla. Est-ce à cause de la peur de la fessée ? Moi qui croyais que tu avais fait exprès de perdre la dernière fois pour y avoir droit. Je suis presque déçu. »

Je me moquais gentiment.