Bon, il fallait pousser un peu le massage. Je ne compotais pas forcément chercher à en profiter : c’était clairement prématuré, elle faisait encore preuve d’une gêne et presque d’une pudibonderie qui reflétait mal ses expériences passées. Mais bon, qu’importait. Le tout était de la pousser plus loin, toujours un pas plus loin. Un simple petit pas, discret et sans conséquence. Et un jour, elle se rendrait compte qu’elle avait parcouru tout le chemin pour en arriver jusque-là…
« Tu m’étonnes. Il faut le prendre ce temps. Je suppose que tu n’es pas étrangère au principe de récupération physique, dans le sport, n’est-ce pas ? Eh bien cette détente, c’est ta récupération mentale. Ça passe par des choses plaisantes et par le sommeil donc dors mieux et fais plus de choses que tu aimes et qui te changent les idées. »
Je lui fis un sourire avant de finalement l’inviter à pousser plus loin le massage. Lui parlant de lui masser le dos avec douceur, sans le lui imposer, et elle sembla hésiter, alors, avant de faire une sorte de blague qui n’en étais pas une mais à laquelle je choisissais de répondre alors qu’elle finissait par s’exécuter.
« Bien sûr que je suis un pervers. J’ai vu les photos et je fais tout pour te déshabiller voyons. Et si tu veux je suis même sûr que je peux prendre un air et un rire de psychopathe pour aller avec. Ça te tente ? »
Je lui fis un sourire amusé avant de finalement m’écarter, la laissant s’installer de tout son long sur le petit canapé qui faisait légèrement glisser sa jupe, révélant davantage de collant ; mais je n’en disais pas plus que je n’en faisais sur le sujet., je me contentais d’attendre qu’elle soit installée, en frottant mes mains l’une contre l’autre.
« Normalement, on masse avec des huiles, mais je crains que la seule que tu aies à disposition soit de l’huile de cuisine, et à moins que tu ne veuille ressembler à une poulette frite avant cuisson, et que tu ne sentes le KFC, on va éviter, tu en dis quoi ? »
Je ricanais gentiment ; espérant qu’elle y verrait une belle manière de détendre un peu l’atmosphère. Puis, ; je m’approchais et je disais.
« Je vais devoir me placer dans ton dos, pour te masser comme il faut. Vue la configuration, et si je ne veux pas te faire mal, je vais sans doute devoir m’installer parfois au-dessus de toi, donc si tu sens un contact bizarre, c’est que je suis en train de me casser la figure et que tu ferais mieux de vite te recroqueviller avant que je ne t’entraine par terre en me fracassant la tête sur la table basse, d’accord ? »
Et puisque j’avais iut ça, je venais doucement l’enjamber, mon entrejambe au-dessus de son fessier, à deux doigts de le toucher. Puis, je me posais mes mains à ses épaules. Puis je commençais à masser, cherchant les points durs, descendant peu à peu.
Quand nous arrivâmes à son soutien-gorge, je commençais par passer dessous, puis, finalement, je me permettais de le dégrafer, lui expliquant doucement que je devais le faire pour continuer à masser comme il faut. Pas un seul dérapage, si ce n’était que quand je remontais en massant de part et d’autre de la colonne, les cuticules de mes doigts effleuraient l’extérieur de sa poitrine, sans peloter, juste en frôlant, sans vraiment faire le moindre geste de trop.
Alors je lâchais une bombe.
« Je crois que j’ai vu Hailey Simmons hier après-midi, dans le quartier de la toussaint. Tu devrais peut-être éviter de trop t’y promener pendant quelques jours, d’accord ? Je parie qu’elle est là pour les vacances de printemps… »
Hailey, la fille qui avait pris en charge ses tourments. La principale bourreau, en couple avec le principal bourreau qui devait sans doute ne pas être trop loin, du coup. En théorie. Mais ça, c’était seulement si elle était vraiment là. Et j’avouais avoir peut être un peu inventé…