« Marionnette, abréviation : Mary. Ne posséde pas de nom. »
Composition : Matériaux inconnu, qui ressemble à de la peau humaine.
Lieu de vie : Dans une théâtre de pantin et marionnettes en tout genre.
Taille : Un mètre et 60 centimètres.
Genre : Unique.
Créateur : Inconnu.
Date de création : Inconnue.
Physiquement, elle est lugubre et glauque. Pâle, elle parle en émettant de légers crissements, et ses gestes sont ceux d’une marionnette. Elle possède une longue chevelure noire, mais ne quitte pas son bonnet de pantin dans un genre « bouffon du roi ». Elle porte toujours des costumes qui rappelle cet univers. Toujours. Elle garde la peau étonnement gelée, un regard perçant et inquiétant. Elle a cependant un aspect fragile, mais se révèle agile. Et surprenante. Elle a une voix douce, certes, mais qui reste étrange, surtout quand elle se met à chantonner. Elle n’est pas bien grande, pas bien grosse, et se glisse partout. Rapide, vous la verrez un instant sur une chaise, juste après sur le canapé à l’autre bout de la pièce. Ne souris jamais, presque, jamais. Il lui arrive de s’enrouiller.
Elle n’a pas de caractère propres, c’est une marionnette. Certes, unique, mais une marionnette. Sa physionomie lui permet une rapidité et une agilité sans bornes. Elle se déguise facilement, et berne vite les gens. Quand il lui prend l’envie d’être méchante, elle vous enrobe avec les fils qui normalement pendent autour d’elle, mais qu’elle attache autour de ses poignets afin de moins marcher dessus. Elle est maligne, calculatrice, lui faire confiance relève du danger. Le jour, elle est une marionnette banale. La nuit, elle surgit et s’immisce dans vos rues, vos maisons, et laisse libre cours à son imagination dévastatrice.
« Si vous lui dites qu’elle est toute mignonne, elle vous égorge.
Si vous êtes toute mignonne, elle vous égorge. »
Trouvée dans une malle, au centre de chiffon rouges de sang. On a jamais su le pourquoi du comment. Toujours est-il qu’elle a intriguée et qu’elle intrigue toujours. Une marionnette plus gracieuse que les autres, qui parle sans qu’on lui demande, qui n’est ni de bois ni de chiffon, mais bien de peau. On a jamais su d’où elle venait, on ne veut pas le savoir. On veut juste qu’elle s’applique à faire la marionnette.
« 5 Juillet 1950
Un homme rentre chez lui, et voit une rapide silhouette qui sort. Il ne se pose pas de questions, il s’en fout. Il veut juste manger, se repaitre, et pourquoi pas ne pas dormir de la nuit. Jeune marié, il aime sa femme, que tout le monde lui envie. Elle est belle, gracieuse, blonde, tendre … Il lui a d’ailleurs offert, il y a peu, une marionnette adorable. D’une beauté froide … En bref, il boit de l’eau, et mange tranquillement, jusqu’à ce qu’une odeur lui agrippe les narines. Il jaillit, saute sur place et devine que ça sort de sa chambre. Chambre où est ça femme. Femme qu’il aime. Il se lève, ouvre la porte, et un affreux spectacle s’offre à lui.
Sa femme, devenue une macabre marionnette. Des fils agrippant sa peau. Des membres brisés. Des yeux vides.
Il crit. Il hurle. Désespoir ...
Trente jours après, désemparés comme jamais. Il passe devant les marionnettes. Il la voit. La marionnette qu’il avait offert à sa femme. Qui lui fait un signe, un sourire sadique. »
Plusieurs fois ce phénomène s’est produit. Plusieurs mortes. Et personne n’a cru en la théorie de la marionnette si humaine et pourtant si atroce …